• La carte de la #mémoire statuaire par Christian Grataloup - Sciences et Avenir

    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/la-carte-de-la-memoire-statuaire-par-christian-grataloup_145329

    Les pratiques mémorielles collectives les plus courantes ne coutent pas bien cher. Il suffit de nommer. Plutôt que de numéroter les rues ou les établissements (scolaires, hospitaliers, militaires, etc.), on leur donne un nom, le plus souvent celui d’une personne, décédée de préférence. La dépense se limite à quelques plaques. On retrouve aussi ces dénominations sur les papiers à en-tête ou les cartes de visites, dans la mesure où subsistent encore ces pratiques prénumériques. Quel effet cela a-t-il pour le souvenir du (rarement de la) disparu(e) ? Très certainement peu de choses. Beaucoup de résidents ignorent qui était l’illustre dont leur adresse porte le patronyme et avouent souvent ne pas même s’être posé la question. Habiter avenue des tilleuls ou rue Gambetta ne change rien à la vie quotidienne ou aux représentations qu’on se fait de sa propre géographie. Littéralement, le plan de la ville n’est pas une carte-mémoire.

    #traces #statues #déboulonage

    • Les #pratiques_mémorielles collectives les plus courantes ne coutent pas bien cher. Il suffit de nommer. Plutôt que de numéroter les rues ou les établissements (scolaires, hospitaliers, militaires, etc.), on leur donne un #nom, le plus souvent celui d’une personne, décédée de préférence. La dépense se limite à quelques #plaques. On retrouve aussi ces #dénominations sur les papiers à en-tête ou les cartes de visites, dans la mesure où subsistent encore ces pratiques prénumériques. Quel effet cela a-t-il pour le souvenir du (rarement de la) disparu(e) ? Très certainement peu de choses. Beaucoup de résidents ignorent qui était l’illustre dont leur adresse porte le #patronyme et avouent souvent ne pas même s’être posé la question. Habiter avenue des tilleuls ou rue Gambetta ne change rien à la vie quotidienne ou aux représentations qu’on se fait de sa propre #géographie. Littéralement, le plan de la ville n’est pas une carte-mémoire.

      "Ah, s’il avait pu ne pas exister, celui-là !"

      Je me souviens avoir, il y a plus de quarante ans, enseigné dans un collège (un CES alors) de ce qui était la banlieue rouge. La municipalité communiste lui avait donné le nom de #Marcel_Cachin. Lorsque la vie politique française du XXe siècle figurait dans les programmes, je me faisais un devoir de citer l’homme politique communiste, longtemps directeur de L’Humanité. Je n’ai jamais rencontré un élève qui en avait au préalable une vague connaissance. Pourtant, cela faisait moins de vingt ans qu’il était décédé et l’environnement politique local aurait pu favoriser ce culte du héros. L’ignorance était aussi profonde dans l’établissement voisin baptisé (si j’ose dire) Eugénie Cotton. Chose amusante, il est plusieurs fois arrivé que des élèves s’écrient : "ah, s’il avait pu ne pas exister, celui-là !". On pourrait imaginer une dystopie où il serait possible d’effacer le passé, ce qui ferait disparaître tous les lieux portant le nom évanoui. L’abolition historique générant l’abolition géographique. L’amnésie gommant la carte.

      En supprimant une statue, ne serait-on pas quelque peu dans un processus de même nature, mais inversé ? Effacer la #matérialisation d’une mémoire, ce n’est plus, bien sûr, la glorifier, mais ce n’est pas non plus montrer quelles nuisances, quelles souffrances elle avait occultées. Passé le bref moment de satisfaction qu’apporte le sentiment d’avoir infligé une juste punition, comment pourra-t-on rappeler au quotidien ces nuisances et ces souffrances ? En érigeant d’autres statues, jusqu’à ce que plus tard d’autres mécontentements finissent par les prendre pour cibles, soit par regret des #célébrations antérieures, soit, plus probablement, parce que les personnages ou les actes célébrés apparaissent trop tièdes, trop ambigus. Ce sont les actuelles mésaventures de #Victor_Schœlcher, dont les représentations n’ont d’autres buts que de rappeler l’abolition de l’#esclavage (sinon, qui se souviendrait de cet assez modeste personnage politique du XIXe siècle ?), raison qui lui a valu d’être, avec #Félix_Eboué, panthéonisé en 1949 (et sa tombe fleurie par Mitterrand en 1981).

      Contextualiser et non effacer

      La colère qui aboutit au renversement d’une statue est d’aujourd’hui. Ce ne sont pas les comptes du passé qui sont réglés, mais des souffrances bien contemporaines qui s’expriment. S’attaquer à la mémoire des traites négrières et de leurs acteurs hurle la blessure constamment rouverte du racisme subi au quotidien. Mais en tentant de changer la mise en scène du passé – qui ne passe pas, selon la formule consacrée -, c’est la mémoire qui risque de disparaître, pas le racisme présent qui n’a nul besoin de profondeur historique.

      De fait, tous les historiens et autres spécialistes de sciences sociales ne cessent de dire qu’il faut avant tout contextualiser et non effacer. Bien sûr, je ne peux y manquer. Mais je contenterai d’un seul critère de mise en situation : éviter de réduire une personne et sa statue à une symbolique marginale dans ce qu’elles peuvent représenter. En 2005, la célébration du bicentaire de la victoire d’Austerlitz a avorté. Cela pouvait se comprendre par refus d’une exaltation militariste et impérialiste. Mais le grand reproche fait alors à Napoléon a été d’avoir rétabli l’esclavage aux colonies trois ans avant la bataille. Ce retour en arrière sur un acquis majeur de la Révolution, même s’il n’avait guère eu d’effet concret, est évidemment un acte honteux. Mais ce n’est vraiment pas pour cela qu’on a érigé des statues de l’empereur. La situation est la même pour la figure du roman national la plus honnie aujourd’hui : Jean-Baptiste Colbert. On peut le détester pour les mêmes raisons qui ont fait réinventer son personnage par la 3ème République : le fait qu’il soit un maillon essentiel dans la chaîne des bâtisseurs de l’Etat central. Le roman national en faisait un modèle à suivre pour les petits écoliers, en vantant sa capacité de travail : l’imagerie le montrait entrant dans son bureau très tôt le matin et se frottant les mains pour exprimer son plaisir de voir d’énormes piles de dossiers à travailler. Le colbertisme n’a que marginalement à voir avec le Code noir dont la haine dont il est l’objet témoigne d’abord d’une totale décontextualisation. Certes, il vaut mieux prendre des symboles qui tiennent la route et Christiane Taubira a très justement tranché sur la mémoire de Colbert en insistant sur les raisons toutes autres de sa célébration. Sacrifier la statue qui trône devant l’Assemblée nationale (d’ailleurs une copie) n’aurait pas grand sens et n’aboutirait qu’à provoquer d’inutiles divisions.

      Les oubliées, les opprimées, les minoritaires

      L’ancien contrôleur général des finances de Louis XIV connaît ainsi un bref moment de « popularité » qui n’a pas grand rapport avec la patrimonialisation généralisée dans laquelle nous baignons depuis au moins trois décennies. Dans un monde où toute ancienne usine, toute petite zone humide, toute vieille ferme est célébrée comme un lieu de mémoire si sa destruction est envisageable, ne resterait-il que les statues qu’il faudrait effacer ? Alors que, dans l’ensemble, on ne leur prête généralement aucun intérêt et que même ceux qui passent régulièrement devant elles ne s’y intéressent pas le moins du monde. Une solution est aujourd’hui souvent prônée : ériger nouvelles statues célébrant les oubliées, les opprimées, les minoritaires. Vu que l’immense majorité de la statuaire publique (et encore, compte non tenu des monuments aux morts militaires) représente des hommes blancs, souvent vieux, la tâche est impressionnante, digne d’une relance économique hyper-keynésienne. Mais les sommes monumentales (désolé, le jeu de mot est tentant) nécessaires ne seraient-elles pas mieux employées à remettre à flots les hôpitaux publics ? Il est vrai que ce serait sans doute un facteur de réindustrialisation, les bronziers ayant largement disparu du territoire national.

      Lorsque le président sénégalais #Abdoulaye_Wade a voulu ériger sur les #collines_des_Mamelles, près de #Dakar et face à l’Atlantique, l’énorme groupe statuaire qu’est le monument de la #Renaissance_africaine (52 mètres de haut, en bronze et cuivre), un seul pays s’est montré capable de relever le défi technique : la Corée du Nord. Statufier les mémoires est chose difficile. Deux passés particulièrement douloureux, la Shoah et les traites négrières se livrent à ce qu’il est convenu d’appeler une concurrence mémorielle. Des lieux ont pu être ainsi fabriqués, ainsi la maison des esclaves de Gorée où sans doute peu d’esclaves sont passés, mais peu importe. D’autres subsistent, comme la cité de la Muette à Drancy qui fut l’antichambre d’Auschwitz. Neuf juifs sur dix déportés de France passèrent par le camp de Drancy. En 2006 une sorte de jumelage mémoriel fut mis en place entre les municipalités de Gorée et de Drancy avec l’érection de deux groupes statuaires, un dans chaque lieu, réalisés par deux artistes guadeloupéens, Jean et Christian Moisa. Mais les deux célèbrent la fin de l’esclavage, pas la libération des camps.

      Finalement, la statue la plus durable serait celle qui n’a pas de corps. Grace aux déboulonnages opérés durant l’occupation pour fournir des métaux rares aux Allemands, ont longtemps subsisté sur bien des places de France, des socles vides, pourvu néanmoins d’une plaque. La solution a été adoptée pour un des très récents ensembles de statues érigées à Paris : le monument aux 549 soldats français morts en #Opex inauguré le 11 novembre 2019 par le président Macron. Le cercueil porté par les 6 soldats de bronze est non seulement vide, mais il n’existe pas. La statue idéale.

      #statues #Christian_Grataloup #toponymie_politique #effacement #contextualisation

      ping @albertocampiphoto @isskein

  • Léonard de Vinci, superstar et figure gay méconnue | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/178893/leonard-de-vinci-florence-vie-intime-orientation-sexuelle-gay

    Le visage d’un vieillard grandiose, une longue chevelure se confondant avec son abondante barbe, le regard mélancolique. Sage antique ou prophète biblique, telle est la représentation que l’on se fait de Léonard de Vinci. Une image véhiculée par son autoportrait tracé à la sanguine au crépuscule de sa vie.

    Sous cette figure de sage patriarche, il a passé ses derniers jours dans la France angevine sur l’invitation du roi François Ier. Cette image d’Épinal qui s’est inscrite dans nos imaginaires masque la nature profonde de Léonard : celle d’un homme qui dévorait la vie avec avidité et d’un séducteur libre qui aimait les hommes.

  • Ex-GM&S : « J’irai voter, c’est le dernier droit qu’il me reste »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230519/ex-gms-j-irai-voter-c-est-le-dernier-droit-qu-il-me-reste

    À La Souterraine, dans la Creuse, salariés et licenciés du sous-traitant automobile assurent qu’ils se déplaceront le 26 mai, même si la confiance est rompue avec le monde politique, et particulièrement avec le pouvoir. Ils rejettent la confrontation entre deux blocs qui ne laissent aucune place à une #EUROPE sociale.

    #Renaissance,_GMetS,_La_Souterraine,_LREM,_industrie,_Emmanuel_Macron,_élections_européennes_2019

  • Comment une nébuleuse LREM instrumentalise les réseaux sociaux
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090419/comment-une-nebuleuse-lrem-instrumentalise-les-reseaux-sociaux

    Une étude du chercheur Baptiste Robert montre que LREM a tenté de manipuler le trafic sur Twitter, lors du premier meeting de Nathalie Loiseau, à l’opposé des discours présidentiels sur la régulation d’Internet. Prenez un tweet. Au hasard, celui-ci : « Bonjour, Je m’appelle Mireille et le #26mai je vote pour la liste #RenaissanceEuropéenne parce que je crois en l’Europe proposée par @NathalieLoiseau et toute son équipe. Tous les #MacronistesAnonymes n’oubliez pas tous aux urnes. » Comme ce jeudi 28 (...)

    #Twitter #manipulation #élections #LREM

  • Duc de Saint-Frippon 11 Mai 2019

    Assemblée nationale : l’essoufflement de la mobilisation des laquais du Roy se confirme

    Le clergé médiatique
    A gauche : ça s’essouffle

    A droite : la cote de popularité du Roy remonte.

    https://twitter.com/MFrippon/status/1127260455574167558
    https://twitter.com/MFrippon/status/1127196295263862786

    #Twitter #médias #renaissance du vide #Acte26 #ActeXXVI

  • LREM : un programme européen très attendu et si peu ambitieux
    https://www.mediapart.fr/journal/france/080519/lrem-un-programme-europeen-tres-attendu-et-si-peu-ambitieux

    Le 8 mai, la majorité présidentielle a enfin dévoilé son programme pour les élections européennes. Soixante-dix-neuf propositions où la transition écologique a la part belle, tout en restant bien en deçà des enjeux et souvent en contradiction avec les mesures du gouvernement. Sur la question migratoire, l’aspect sécuritaire domine.

    #POLITIQUE #Renaissance,_Emmanuel_Macron,_Nathalie_Loiseau,_LREM,_programme,_élections_européennes

  • Terre invisibili. Esplorazioni sul potenziale turistico delle aree interne

    Il turismo sostenibile, diverso dai cliché monoculturali del turismo di massa, può essere un fattore chiave della rinascita territoriale delle aree interne del Bel Paese. Il libro propone un’analisi e una valutazione del potenziale turistico di un’area interna del #Molise, compresa tra i fiumi Trigno e Biferno, lontana dai flussi turistici massificati delle città d’arte e delle destinazioni conclamate dei litorali o delle rinomate località montane. Esso raccoglie i risultati di un progetto di ricerca basato su un fruttuoso incontro tra Università e territorio, tra la ricerca esperta e le comunità locali, in una logica di integrazione tra lavoro scientifico e impegno civile, con l’obiettivo di definire un metodo di lavoro per lo sviluppo turistico del territorio secondo modalità partecipative e #place-based. Un lavoro che, per queste caratteristiche, assume un valore paradigmatico, sia sul piano metodologico che su quello dei contenuti, per tante altre aree del territorio italiano.


    https://www.libreriauniversitaria.it/terre-invisibili-esplorazioni-potenziale-turistico/libro/9788849856637
    #renaissance #renaissance_territoriale #aree_interne #tourisme #potentiel_touristique #participation #recherche-action #Italie

  • Le mauvais sort des sorcières en Alsace | CUEJ.info
    http://www.cuej.info/web-en-continu/le-mauvais-sort-des-sorcieres-en-alsace

    L’#Alsace serait-elle un terrain propice à la chasse aux #sorcières ? Il semblerait. Pendant les deux siècles les plus meurtriers, 1 600 bûchers érigés dans la région ont vu mourir des milliers de victimes.

    La figure de la sorcière, ou “Hexe” en alsacien, voit le jour au Moyen-Âge. Assimilées aux hérétiques, elles sont traquées par l’#Inquisition, qui les accuse de complicité avec le #Diable. Le système juridique de l’époque est éclaté et permet aux magistrats d’appliquer la justice comme ils l’entendent. Quitte à cuire à feu doux les femmes de la région. À Strasbourg, centre industriel de l’époque, les autorités civiles et religieuses sont intransigeantes ; aucune chasse n’a eu lieu dans la capitale alsacienne. C’est dans les villages aux environs que se dressent les bûchers.

    À la #Renaissance — et non au #Moyen-Âge — les chasses aux sorcières se développent sur le vieux continent, avec un pic vers 1560, alors que l’essor de l’imprimerie permet une diffusion massive des textes sur le sujet.

    Le #Maleum Maleficarum, ou “#Marteau_des_sorcières”, est un texte écrit par l’Alsacien #Henri_Krämer et le Suisse #Jakob_Sprender, imprimé à Strasbourg en 1487. Les deux inquisiteurs y expliquent comment desceller la marque du Malin chez les #femmes et traquer les sorcières. Réimprimé plus d’une quinzaine de fois, l’ouvrage sera vendu à 30 000 exemplaires dans toute l’Europe. Le Maleum, divisé en trois parties sous la forme de questions-réponses, sert alors de référence aux juges civils et aux religieux dans les procès en sorcellerie. Les exemplaires originaux qui subsistent, très difficiles à dénicher aujourd’hui, sont estimés à près de 200 000 euros.

    Ce texte justifie le programme de répression de l’Église et les massacres qui l’accompagnent. Afin de rallier la population à sa lutte contre le Diable, Henri Krämer y détaille des anecdotes, censées prouver l’existence des sorcières et faire adhérer les plus sceptiques à son propos. Au chapitre six, le moine rapporte qu’à Reichshoffen, une femme provoquait des naissances prématurées. Cette #sorcière, en touchant le ventre d’une femme, lui aurait fait perdre son enfant. « Elle accoucha des morceaux de la tête puis des mains et des pieds », détaille Henri Krämer. De quoi rassurer la population.

    #misogynie #sexisme #patriarcat

  • The Darker Side of Western Modernity: Global Futures, Decolonial Options

    During the Renaissance and the Enlightenment, coloniality emerged as a new structure of power as Europeans colonized the Americas and built on the ideas of Western civilization and modernity as the endpoints of historical time and Europe as the center of the world. Walter D. Mignolo argues that coloniality is the darker side of Western modernity, a complex matrix of power that has been created and controlled by Western men and institutions from the Renaissance, when it was driven by Christian theology, through the late twentieth century and the dictates of neoliberalism. This cycle of coloniality is coming to an end. Two main forces are challenging Western leadership in the early twenty-first century. One of these, dewesternization is an irreversible shift to the East in struggles over knowledge, economics, and politics. The second force is decoloniality Mignolo explains that decoloniality requires delinking from the colonial matrix of power underlying Western modernity to imagine and build global futures in which human beings and the natural world are no longer exploited in the relentless quest for wealth accumulation.


    https://www.dukeupress.edu/the-darker-side-of-western-modernity
    #colonialisme #colonisation #décolonialité #livre #Renaissance #Lumières #pouvoir #civilisation #modernité_occidentale #théologie_chrétienne #accumulation_des_richesses
    ping @reka

  • Le monde selon #Xi_Jinping

    Depuis 2012, le désormais « président à vie » Xi Jinping a concentré tous les pouvoirs sur sa personne, avec l’obsession de faire de la #Chine la superpuissance du XXIe siècle. Plongée au coeur de son « rêve chinois ».

    Derrière son apparente bonhomie se cache un chef redoutable, prêt à tout pour faire de la Chine la première puissance mondiale, d’ici au centenaire de la République populaire, en 2049. En mars dernier, à l’issue de vastes purges, Xi Jinping modifie la Constitution et s’intronise « président à vie ». Une concentration des pouvoirs sans précédent depuis la fin de l’ère maoïste. Né en 1953, ce fils d’un proche de Mao Zedong révoqué pour « complot antiparti » choisit à l’adolescence, en pleine tourmente de la Révolution culturelle, un exil volontaire à la campagne, comme pour racheter la déchéance paternelle. Revendiquant une fidélité aveugle au Parti, il gravira en apparatchik « plus rouge que rouge » tous les degrés du pouvoir.
    Depuis son accession au secrétariat général du Parti en 2012, puis à la présidence l’année suivante, les autocritiques d’opposants ont réapparu, par le biais de confessions télévisées. Et on met à l’essai un système de surveillance généralisée censé faire le tri entre les bons et les mauvais citoyens. Inflexible sur le plan intérieur, Xi Jinping s’est donné comme objectif de supplanter l’Occident à la tête d’un nouvel ordre mondial. Son projet des « routes de la soie » a ainsi considérablement étendu le réseau des infrastructures chinoises à l’échelle planétaire. Cet expansionnisme stratégique, jusque-là développé en silence, inquiète de plus en plus l’Europe et les États-Unis.

    Impériale revanche
    Dans ce portrait très documenté du leader chinois, Sophie Lepault et Romain Franklin donnent un aperçu inédit de sa politique et montrent que l’itinéraire de Xi Jinping a façonné ses choix. De Pékin à Djibouti – l’ancienne colonie française est depuis 2017 la première base militaire chinoise à l’étranger – en passant par la mer de Chine méridionale et l’Australie, les réalisateurs passent au crible les projets et les stratégies d’influence du nouvel homme fort de la planète. Nourrie d’images d’archives et de témoignages (de nombreux experts et de dissidents, mais aussi d’un haut gradé proche du pouvoir), leur enquête montre comment Xi Jinping a donné à la reconquête nationaliste de la grandeur impériale chinoise, projet nourri dès l’origine par la République populaire, une spectaculaire ampleur.

    https://www.arte.tv/fr/videos/078193-000-A/le-monde-selon-xi-jinping
    #biographie #démocratie #trauma #traumatisme #Mao #révolution_culturelle #Terres_Jaunes #exil #Prince_Rouge #nationalisme #rêve_chinois #renaissance_nationale #histoire_nationale #totalitarisme #stabilité #idéologie #anti-corruption #lutte_contre_la_corruption #purge #dictature #investissements_à_l'étranger #prêts #dette #KUKA #ports #droits_humains #Australie #infiltration_chinoise #Nouvelle-Zélande #David_Cameron #Jean-Pierre_Raffarin #matières_premières #capitalisme_autoritaire #Ouïghours #arrestations #répression #censure #liberté_d'expression #défilés_militaires #armée #puissance_militaire #Mer_de_Chine_méridionale #îles_de_Spratleys #liberté_de_la_presse #prisonniers_politiques #Hong_Kong

    #Djibouti #base_militaire (de Djibouti)

    #Sri_Lanka —> Au Sri Lanka, le #port de #Hambantota est sous contrôle chinois, ceci pour au moins 99 ans (accord signé avec le Sri Lanka qui n’a pas pu rembourser le prêt que la Chine lui a accorder pour construire le port...)
    #dépendance
    v. aussi :
    Comment la Chine a fait main basse sur le Sri Lanka
    https://www.courrierinternational.com/article/comment-la-chine-fait-main-basse-sur-le-sri-lanka

    Histoire semblable pour le #Port_du_Pirée à #Athènes, en #Grèce ou l’#aéroport de #Toulouse, en #France.

    #Organisation_de_coopération_de_Shangaï :


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_de_coop%C3%A9ration_de_Shanghai
    #Grande_unité_mondiale #enrichissement_pour_tous

    Quelques cartes et images tirées du #film #documentaire.

    La #nouvelle_route_de_la_soie et autres investissements chinois dans les infrastructures mondiales de #transport :

    La #Chinafrique :


    #Afrique
    Afrique où la Chine propose la « #solution_chinoise », programme de #développement basé sur le #développement_économique —> « #modèle_chinois de développement »

    Le programme de #surveillance_de_masse :

    Outre la surveillance, mise en place d’un programme appelé « #crédit_social » :

    Le #Système_de_crédit_social est un projet du gouvernement chinois visant à mettre en place d’ici 2020 un système national de #réputation_des_citoyens. Chacun d’entre eux se voit attribuer une note, échelonnée entre 350 et 950 points, dite « crédit social », fondée sur les données dont dispose le gouvernement à propos de leur statut économique et social. Le système repose sur un outil de surveillance de masse et utilise les technologies d’analyse du #big_data. Il est également utilisé pour noter les entreprises opérant sur le marché chinois.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_cr%C3%A9dit_social

    Voici ce que cela donne :


    #surveillance #contrôle_de_la_population #vidéosurveillance #reconnaissance_faciale #contrôle_social
    #cartographie #visualisation
    ping @etraces

    ping @reka

  • https://www.rasa-africa.org/publications/le-rapport.html


    Le rapport alternatif sur l’Afrique 2018 (n°0 - juillet 2018) est préparé par un collectif de personnes et d’organisations africaines. Elles veulent rendre compte des évolutions et transformations sociétales, économiques, culturelles, religieuses, politiques, environnementales qui donnent une autre idée de l’Afrique qui est en train d’être construite et qui échappent de fait aux indicateurs conventionnels du développement et du bien être. Elles veulent bâtir une définition du progrès de l’Afrique et des Africains plus proches de leurs cosmogonies et visions du monde, de leurs réalités et de leurs pratiques.
    #Afrique #Autre_développement #Afrotopia

  • Des paysans sales et affamés à l’obscurantisme : cinq #clichés sur le #Moyen_Âge
    https://www.franceculture.fr/histoire/des-paysans-sales-et-affames-a-lobscurantisme-cinq-cliches-sur-le-moye

    Entre l’Antiquité civilisée et le raffinement de la Renaissance, il n’y aurait eu qu’une période sombre et méconnue : le Moyen Âge. Les clichés ont la vie dure : à en croire certaines idées reçues cette période méconnue serait synonyme de saleté, d’obscurantisme et de régression. Il n’en est rien.

    #hygiène #bains #eau #Renaissance #mariage #femme #égalité #science #ingénierie #urbanisme #barbares

  • The refugees who brought hope to a Scottish island

    A small regeneration is taking place on the island. Four new babies have been born to the Syrian families and another is on the way. In their own way they are bringing optimism to a west of Scotland community that had almost forgotten what it meant.


    https://www.theguardian.com/uk-news/2017/dec/24/bute-scotland-syrian-refugees-asylum?CMP=Share_AndroidApp_Tweet
    #Ecosse #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_syriens #renaissance #solidarité #Bute #accueil #îles

  • Let Syrians Settle Detroit

    Syrian refugees would be an ideal community to realize this goal, as Arab-Americans are already a vibrant and successful presence in the Detroit metropolitan area. A 2003 survey by the University of Michigan of 1,016 members of this community (58 percent of whom were Christian, and 42 percent Muslim) found that 19 percent were entrepreneurs and that the median household income was $50,000 to $75,000 per year.


    https://www.nytimes.com/2015/05/15/opinion/let-syrians-settle-detroit.html

    #réfugiés #économie #asile #migrations #Detroit #ouverture_des_frontières #frontières #bénéfice #ghost-town #renaissance #travail

  • 102 villagers, 750 refugees, one grand experiment

    In the autumn of 2015, Germany designated the hamlet of #Sumte as a sanctuary for hundreds of displaced people. What followed was a test of the country’s deepest principles

    The refugees are gone. About 80 have settled around #Amt_Neuhaus in Soviet-era apartment blocks, but the rest have left. Angela Bagunk, the innkeeper in Amt Neuhaus, tells me she’s sorry to see them go. She enjoyed the liveliness that descended on the town for a few months. “There were even queues at the supermarket,” she says. Her business also benefited from the influx of news crews, the reporters from al-Jazeera and Der Spiegel sneaking about the woodpiles. (“All these reporters, tigering around,” Schieferdecker had told me.) Now it’s quiet again.

    I drop in on Dirk Hammer, who is busy in his workshop. He feels ambivalent about the camp’s closing. A year ago he had railed against Hanover and Berlin in Facebook posts that mocked politicians with no concrete solutions to the crisis. But he had come to be one of the most recognisable faces in town when the media circus descended. He was the bicycle man, a welcoming figure. Now he stops his work to tell me that what the area really needs – what no journalist will dare report on – is jobs: not the 60 or 70 that the refugee camp provided, but hundreds. It’s sad that the camp closure will mean the loss of work, he says, but where was the public outcry when Apontas moved away? “It has nothing to do with refugees,” he says. “We need jobs.”


    https://www.theguardian.com/news/2017/apr/19/102-villagers-750-refugees-one-grand-experiment
    #solidarité #asile #migrations #réfugiés #accueil #Allemagne #renaissance #expérimentation #économie

  • Forteresse médiévale portant le nom de « La Baconie », le château d...
    https://diasp.eu/p/5827199

    Forteresse médiévale portant le nom de « La Baconie », le château du Lieu-Dieu (Boulazac, Dordogne) fut surnommé ainsi quand durant la guerre de Cent Ans, le saint-sacrement fut transporté dans sa chapelle pour échapper aux pillards anglais. Il fut remanié une première fois à la Renaissance pour le rendre plus confortable, puis restauré à nouveau en 1878. Toujours propriété de la même famille, il est en parfait état. #Histoire #Renaissance #RêvedePierre http://bit.ly/2c3rL8n

  • #Mer_d'Aral : une #renaissance aussi belle que spectaculaire et inattendue !

    En matière d’écologie, l’homme est capable du pire… mais aussi du meilleur ! Un drôle de paradoxe illustré à merveille par la mer d’Aral : alors qu’on pensait ce joyau perdu à tout jamais, le voici qui refait enfin surface ! Une véritable résurrection qui a tout du petit miracle. Explications.

    http://positivr.fr/mer-aral-renaissance-thalassa
    #Aral_sea
    via @franz42 cc @reka

  • In-Depth: From Saigon and Sarajevo to #St._Louis, Refugees Revive City

    Amid the anti-migration rhetoric of the incoming Trump administration, Preethi Nallu meets resettled families in the midwestern city of St. Louis, whose communities have helped resuscitate areas of their new hometown.


    https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2016/12/01/in-depth-from-saigon-and-sarajevo-to-st-louis-refugees-revive-city
    #renaissance #asile #migrations #réfugiés #USA #Etats-Unis #histoire #réfugiés_vietnamiens

  • Avec #Trump, le #Ku_Klux_Klan rêve d’une improbable #renaissance

    Dans le sillage de la victoire de Donald Trump et la poussée du mouvement extrémiste « #alt-right », une organisation raciste vieille de 150 ans se verrait bien pousser des ailes : le Ku Klux Klan, qui pourrait organiser samedi son premier #rassemblement depuis l’élection.

    http://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_765/public/afp/9a78214192a042f53cee758dded59c2864bb0099.jpg?itok=t1Hxx6aA
    http://www.courrierinternational.com/depeche/avec-trump-le-ku-klux-klan-reve-dune-improbable-renaissance.a
    #KKK #it_has_begun #extrême_droite

  • I paesi che rinascono grazie ai migranti : LA MAPPA

    Dal ripopolamento di comuni quasi abbandonati al recupero di vecchi mestieri: da Satriano a Chiesanuova, ecco quali sono alcuni degli effetti positivi dei progetti d’accoglienza Sprar per rifugiati e richiedenti asilo. A cura di Valeria Valeriano

    http://tg24.sky.it/tg24/cronaca/mappe/migranti-progetti-sprar-effetti-positivi-paesi-mestieri-comunita-rifugiati.
    #SPRAR #cartographie #visualisation #Italie #solidarité #asile #migrations #réfugiés #Riace #Trento #Trente #Asti #Chiesanuova #Satriano #Santorso #renaissance #démographie #Santa_Marina #Valderica #Sant'Alessio_in_Aspromonte #Capua #accueil

    • Il welfare buono dei migranti, che al Sud crea ricchezza e lavoro

      A Sant’Alessio in Aspromonte, 357 abitanti, il progetto Sprar per i rifugiati è diventato un modello che anche all’estero vogliono replicare. “C’è un aspetto umanitario, ma c’è anche una ricaduta economica e occupazionale per il territorio”, assicura il sindaco

      https://o.twimg.com/2/proxy.jpg?t=HBhsaHR0cDovL2kuY2RuLWxrLml0L2Jsb2JzL3ZhcmlhbnRzLzIvZC80LzUvMmQ
      http://www.linkiesta.it/it/article/2016/11/05/il-welfare-buono-dei-migranti-che-al-sud-crea-ricchezza-e-lavoro/32288

    • #Recosol

      La #Rete_dei_Comuni_solidali, #Comuni_della_Terra_per_il_Mondo, un progetto nato per volontà di alcuni amministratori piemontesi, sta trovando consensi e adesioni fra i Comuni di tutta Italia.
      La Rete parte da #Carmagnola, #Bra, #Carignano, #Moretta, comuni di tradizione contadina dove la terra ha risposto positivamente e determinato l’economia.
      In seguito ad alcuni viaggi “solidali” in America Latina, gli amministratori di Carmagnola e di altri piccoli Comuni capiscono che è giunto il tempo (in questo nuovo millennio), di “guardare” oltre i propri confini. Aiutando concretamente il Terzo Mondo, in effetti si aiutano le prossime generazioni (i nostri figli) a vivere in un mondo con meno differenze sociali ed economiche.

      http://www.comunisolidali.org

    • Le città invisibili - Trento

      Rispetto alla quasi totalità delle Regioni, in Trentino la Provincia gestisce autonomamente le pratiche d’accoglienza. I protagonisti di questa storia sono una famiglia di Siriani, ospitata a Trento dopo l’esperimento riuscito dei corridoi umanitari, una ragazza fuggita dal Camerun che frequenta l’università di Trento dopo le violenze e le sofferenze subite prima di arrivare in Italia; due ragazzi del Mali diventati casari in un importante caseificio di montagna, un panificatore pakistano che lavora presso uno dei locali storici della città.

      https://www.youtube.com/watch?v=Pvo0xyKl3ME&feature=youtu.be


      #travail #intégration

    • An Ancient Tuscan Village, Like Italy, Is Reshaped by Migration

      CASTELLINA IN CHIANTI, Italy — The three-story school building hasn’t changed much. The blackboards still hang against the ochre-colored classroom wall. Even the morning ritual is familiar: Two students walk through the rows of tiny desks to collect the exercise books, which are still stacked inside in the same storage closet used during the late 1980s, when I was a primary school student in Castellina in Chianti.
      What has changed are the students. When I was growing up, only one of my classmates was from somewhere else, a boy who arrived from Grosseto, roughly 60 miles away, to our ancient walled town of 2,800 people. Like me, he was from Tuscany, but he seemed like an exotic stranger.
      Today, more than half of the 23 second graders have parents from Afghanistan, Albania, Bosnia, Macedonia, Morocco, Pakistan or Tunisia. Five were born in their family’s country of origin or in transit to Europe. This is the new Italy.

      Initially, I didn’t pay close attention to what was happening in my village. I was part of a different migration: the flood of Italians in their 20s, 30s and 40s who had earned college degrees and then left villages or small towns, where job options are limited. Some had moved to Berlin, Denver, London or Paris, where one of my closest childhood friends now lives. I landed in Rome, among those who moved to Italy’s big cities in search of work.

      For many visitors, a great allure of Italy is the sense that nothing changes, whether the timeless beauty of Rome or Florence, or of villages like Castellina, where the castle and the original fortification were built in the 1400s. But change is now rippling through the country as Italians prepare for national elections on March 4 — the first in five years. No issue is more inflammatory than migration. No issue is more deeply felt than the weak economy that has plagued my generation.

      What I hadn’t expected was the way both issues had quietly reshaped my village. My family has lived in Castellina for generations, and I’m the granddaughter of a farmer, in this region famous for its wine. Yet migrants now tend many of the fields or care for many of the elderly, while some of their children and grandchildren have moved away. Today, 17 percent of the population in Castellina arrived as migrants.
      Take what has happened in Castellina and multiply it by thousands to understand how Italian towns and villages are changing. No place has reacted like any other; sometimes, the reaction has been ugly. This month, a far-right supporter shot six African migrants in the central city of Macerata. Some right-wing politicians have denounced an “invasion,” with one warning that migrants posed a threat to the “white race.”

      Nationally, the immigration issue is so toxic politically that, before Christmas, Parliament balked at passing a law to naturalize 800,000 children — some arrived at a young age with parents who have long-term residence and work permits, while others were born in Italy. That means that many of the second graders in Castellina live in limbo.

      I had seen migrants working in the fields for a few years, as well as a couple of veiled women walking around Castellina, but I didn’t fully understand how the village was changing until last year, when I spoke with Francesco. He is nine, and my mother has been his babysitter for eight years, making her his honorary grandmother.

      One night over dinner, Francesco told me how sad he was that his friend Igor, a Ukrainian refugee, had left. Igor had explained that he could return home because bombs were no longer falling and his father had been discharged from the army. I was startled by Igor’s story, but also that Francesco knew so much about global affairs through his friends at school.
      On a recent morning, I went to the primary school and met the second graders, who insisted on writing their names in my notebook because they said the names are hard for Italians to pronounce, just as it is hard for some immigrant children to master Italian.

      “Our language is complex,” the teacher, Maria Luisa Roscino, told me. “Children are fast to learn, but at home they don’t speak Italian — and that puts them at a disadvantage.”

      Ms. Roscino began teaching in Castellina in 1998. This is her first class in which most students — 51 percent — were either born abroad or had foreign parents. “It is challenging, especially in terms of cultural differences,” she said. “For the rest, children are children.”
      A few years earlier, I was on an Italian Coast Guard ship, working on an article about the drownings of migrants trying to cross the Mediterranean. We came upon a rotting wooden fishing boat, overweighted by desperate people, many of them Syrians who were fleeing war and had paid smugglers to make the dangerous passage. As the coast guard loaded everyone onto the rescue ship, a 4-year-old boy from Damascus stared at me and smiled. For two hours.

      “He says you look like his mother,” his father told me through a translator, “who died under the bombs in Syria.”

      The next morning, I visited the boy in one of the centers in Sicily where local governments were housing the migrants. He was chewing a cookie, his mouth full of crumbs as he blew me a kiss. He reminded me that the only difference between his mother and me was that I was born in Tuscany, not in Syria.

      What brought more Syrians to Tuscany — as well as Bangladeshis, Gambians, Nigerians and so many others — was a 2015 national policy to relieve the burden on Sicily by accelerating and expanding the distribution of migrants throughout the country. By then, European leaders had blocked the route north, shutting down the migration trails through Italy or the Balkans, even as people kept coming across the Mediterranean.
      Many Italians had opened their homes to migrants. Migrant soccer teams were formed. Italy was praised globally for its welcoming, big-hearted embrace. But as migrants kept coming, and were placed in every region of the country, resistance and anger began to bubble up.

      Some jurisdictions tried to block migrants. Matteo Salvini, leader of the anti-immigrant, right-wing League Party, has held rallies across Italy, pushing an “Italians first” platform and accusing the center-left government of turning the country into a “large refugee camp.”

      Castellina now has residents from sub-Saharan Africa, as well as Kosovars, Moroccans, Tunisians, and others. A delegation from the League eventually arrived to protest the latest resettlement, but they failed to stir up much anger — Tuscany has been a leftist stronghold for decades.

      I left Castellina in 2005, but am one of the many Italians who crowd trains and buses on Friday evenings to go to their home villages. I often spend my weekends with family and friends, many of whom also live elsewhere but return for visits. One weekend, I heard about a Pakistani woman, Lubna Batool, a doctor, who now lives here. When I visited the school, I met her and her daughter.

      Ms. Batool had followed her Afghan husband, who was granted a residency permit in Castellina, and she joined him eight years ago, as Italy’s economic crisis had worsened. She worked as a surgeon in southwestern Pakistan, but she has been unable to find a job in Italy. She bought costly textbooks and traveled to Rome to take a complex exam to be credentialed as a doctor.

      Today, Castellina has only two general practitioners, including my own, Dr. Giuseppe Pacella. One of the thousands of physicians across Italy who is nearing retirement, he is encouraging Ms. Batool’s pursuit of an Italian medical certificate, partly because he worries about who will take his place.

      “These people not only have degrees, but are also resilient,” Dr. Pacella told me. “They went through wars, moves and economic troubles. We need to integrate those who want to work, because we will all benefit from it.”

      Yet coexistence and integration are different. In some ways, Castellina is much as it was when I was living there. The same baker’s shop is there, though the son has now taken over. The jeweler and electronics seller are the same team, a lady and her business partner; they can still fix almost anything, even if their hands are crooked and their eyeglasses thicker.

      But many of the waiters and dishwashers in restaurants are migrants. So are many farmhands, including Ms. Batool’s husband, Ali Mohammad. I found him one recent morning in the vineyards amid frozen puddles and white frost, tying hooks to the wires that steady the grapevines — work my grandfather and other ancestors once did.

      Afterward, some of the farmworkers went to the coffee bar that was my teenage hangout. In the afternoon, our retired postman joined the former tobacco shop vendor and other retirees to play cards in a back room. In the evening, the migrants gathered on the staircase out front, the new face of the town’s social life. The old-timers and the newcomers rarely mix, inhabiting parallel worlds, divided partly by language.

      Like many of my childhood friends, I have kept my formal residence in Castellina. We pay taxes here. We vote here. But we do not live here. Ours is the generation that left, out of necessity if not happily.

      Yet my friends are still bound together by our village. When one of our grandparents dies, we all attend the funeral. When someone is married, we all return for the wedding. My heart is at peace when I look out over the vineyards and see the medieval stone tower in the distance.

      Now, though, Castellina doesn’t belong only to me and my friends. I realized this when I met Bilal El Hartika, 9, who was born in Tuscany to Moroccan parents.

      I asked if he felt that he belonged here.

      “I am Moroccan and Italian, from Castellina,” he answered, without hesitation.

      “This is my home,” he said, adding in Arabic, “My ‘dar.’”


      https://www.nytimes.com/2018/02/20/world/europe/italy-tuscany-migration-elections.html
      #Castellina_in_Chianti #Toscane

    • Accoglienza e rinascita economica dei comuni

      Date uno sguardo ai siti in calce a questo post. Il primo afferma che ci sono in Italia quasi mille borghi abbandonati, per passati disastri o per l’emigrazione. Wikipedia ne dà un elenco selezionato regione per regione. Alcuni di questi borghi che sono poco popolati ma non del tutto deserti, offrono notevoli incentivi per incoraggiare a trasferirsi lì. Bormida (Savona) offre un bonus di 2mila euro e affitti a partire da 50 euro mensili. Gangi (Palermo), eletto il più bel borgo d’Italia 2014, offre le case gratis. Un altro borgo molto noto è Craco (Matera) che ha conservato intatte le case medioevali, e oggi vivacchia con 800 abitanti.

      Questi siti ne parlano come mete di visita turistica e artistica. In effetti molti degli antichi borghi, specie medievali, sono stati restaurati da privati e sono ora ambiti luoghi di residenza e turismo.

      Ma il problema dei borghi spopolati in Italia è molto più vasto. Innanzitutto, lo spopolamento dei borghi – in un paese montuoso come il nostro – ha causato l’abbandono della cura di boschi, corsi d’acqua, sentieri e strade. La politica delle Comunità montane non è bastata a impedire questo abbandono complessivo, che rende il territorio fragile e incline a smottamenti, frane, inondazioni e incendi. Il ripopolamento di alcuni borghi da parte di famiglie agiate non rimedia a questa disastro. Possono rimediarvi invece gli immigrati, a cui si possono insegnare i lavori e le tecniche per preservare l’ambiente montano e collinare.

      I migranti inoltre, opportunamente assistiti, possono rivitalizzare l’economia di tipo artigiano e del piccolo commercio – oltre all’economia turistica. Il modello ormai famoso è quello di Riace (Reggio Calabria). Ma molti altri paesini stanno seguendo la stessa strada. Il sito di Sky Tg 24 (in calce) descrive anche Satriano (Catanzaro), Santorso (Vicenza), Santa Marina (Salerno), Chiesanuova (Torino), S. Alessio in Aspromonte (RC), comuni dai 300 ai 6mila abitanti che sono rinati grazie alla presenza in ciascuno di essi di poche decine di immigrati. Vita online fa un lungo elenco di comuni delle valli piemontesi; Città Nuova online parlava di Lemie, sempre in Piemonte, notando che è la stessa comunità a chiedere agli immigrati di restare. Il Corriere della Sera (25-8-2015) parlava di Acquaformosa (Cosenza).

      Ci sono in Italia circa 1.100 comuni coinvolti nella rete governativa SPRAR (Sistema di protezione per richiedenti asilo e rifugiati), direttamente o tramite consorzi; e i posti Sprar finanziati sono oltre 31mila (dati di novembre 2017). Ma i comuni italiani sono oltre 8mila, ed è grave che vengano lasciate al loro insindacabile giudizio le decisioni di accoglienza. Lo stesso vale per le Province, che aderiscono a Sprar solo in 18. Le regioni con una accoglienza Sprar più alta sono – in ordine decrescente – Sicilia, Lazio, Calabria, Campania ed Emilia-Romagna, ecc.

      C’è anche una Rete di Comuni Solidali (RE.CO.SOL – ultimo sito indicato). Sono 263, fra cui solo 4 capoluoghi (Alessandria, Cagliari, Cuneo e Messina). Fra l’altro, essi propongono una “Carta di solidarietà” per l’accoglienza. Fra gli impegni da prendere c’è quello di escludere progetti di accoglienza che non abbiano forme di inclusione sociale.

      https://sviluppofelice.wordpress.com/2018/02/26/accoglienza-e-rinascita-economica-dei-comuni

    • Accoglienza, integrazione e sviluppo: #Camini diventa modello internazionale

      Accoglienza, integrazione reale, sviluppo: così lo Sprar di Camini diviene modello di studio a livello internazionale. Dal marzo scorso a oggi, nella cittadina ionica, si sono alternati gruppi per un totale di 50 volontari provenienti da ogni parte del mondo, 30 solo tra luglio e agosto, 7 sono appena arrivati e fino a dicembre sono previsti arrivi con ritmo costante.


      http://www.cn24tv.it/news/160037/accoglienza-integrazione-e-sviluppo-camini-diventa-modello-internazionale.htm

    • At a refugee centre in the heart of Tuscany, integration is a two-way street

      Villaggio La Brocchi has taken an innovative approach to integration. Its goal is to help new arrivals join the local community, through a number of initiatives, including a choir and an intercultural library.


      http://www.infomigrants.net/en/post/7733/at-a-refugee-centre-in-the-heart-of-tuscany-integration-is-a-two-way-s
      #Villaggio_La_Brocchi

    • «#Accoglienza_diffusa» in Cadore, rifugiati nei paesi spopolati delle #Dolomiti

      Un caso di integrazione riuscita, grazie anche a un modello «vincente» di accoglienza diffusa sul territorio. È quello che si sperimenta in Cadore, dove la comunità montana accoglie i richiedenti asilo. Nelle casette dei paesi spopolati sulle Dolomiti orientali, arrivano giovani africani, afghani e pachistani che puliscono le strade, falciano l’erba, riparano le recinzioni. Piccoli gruppi di rifugiati, ospitati nelle frazioni e nei comuni. Seguono corsi professionali, lavorano per imparare un mestiere. È la strategia di accoglienza diffusa della cooperativa sociale Cadore Scs, aderente a Legacoop e Confcooperative. Oggi, i rifugiati partecipano a progetti di riqualificazione degli orti e provano a far nascere una coltivazione sperimentale di carciofi alpini insieme ai disabili.

      http://www.ilsole24ore.com/art/notizie/2016-06-08/accoglienza-diffusa-cadore-rifugiati-paesi-spopolati-dolomiti-142140.sh

      #Cadore #Dolomites #montagne #Alpes

    • Migranti, la sfida dei piccoli comuni: “Aderiamo tutti al sistema Sprar”

      E’ partito da #Ventotene il camper dei comuni del welcome. Prima tappa il festival Sabir ma l’obiettivo è toccare 100 piccoli comuni per dire chiaramente: “E’ ora di reagire, accogliere è un’opportunità per far rinascere i territori”
      La prima tappa è il festival Sabir, che parte oggi a Palermo ma l’obiettivo è più ampio, toccare 100 piccoli comuni per dire chiaramente: “è ora di reagire, accogliere è un’opportunità per far rinascere i territori”. Il messaggio viaggia sulle quattro ruote di Ventotene, il camper dei Comuni Welcome della Caritas di Benevento e che parte idealmente dal Manifesto per una Rete dei piccoli Comuni del Welcome.

      “L’idea è nata banalmente, abbiamo notato che quello che facevamo nelle nostre province era simile a quello che si fa in altri piccoli comuni italiani ma non avevamo una rete di supporto - spiega Angelo Moretti, coordinatore della Caritas diocesana di #Benevento - Sui territori ci sono grandi eccellenze che non hanno futuro perché i paesi si stanno spopolando. Questa è una condizione di cui si parla troppo poco, eppure sappiamo che 5000 degli 8000 comuni italiani rischiano lo spopolamento. Le comunità rurali hanno grandi potenzialità ma su di esse non si fa un investimento serio, anzi laddove si poteva reinvestire abbiamo disinvestito”. Da qui l’idea di creare #comuni_Welcome, accoglienti non solo verso chi arriva da lontano, come i migranti, ma anche verso le fasce più deboli della popolazione: “queste piccole comunità si aprono al futuro, ritrovano un segnale di speranza e una risorsa contro lo spopolamento, anche in termini di energie vitali, di longevità . Se i giovani vanno via manca il progetto di vita di una comunità. Se arrivano 20 persone e rimangono, ridanno nuova energia. Paradossalmente - aggiunge- in alcuni casi che abbiamo sperimentato nel beneventano sono gli autoctoni a essere rimasti nei paesi grazie alla scelta di restare fatta dai migranti”.

      Sono già 4 anni che nei comuni del beneventano sono iniziati progetti di accoglienza Sprar. “Abbiamo spiegato ai Comuni nella concretezza cosa significa governare l’accoglienza - spiega ancora Moretti - sottolineando che essa non poteva essere fatta solo ai migranti, dimenticandosi i giovani senza reddito, i disabili, gli anziani - aggiunge -. Se vuoi essere un comune Welcome devi esserlo per tutti. E oggi stiamo dimostrando che è possibile: abbiamo 220 lavoratori nel Consorzio Sale della Terra, abbiamo ripreso terre e case abbandonate, utilizzato i fondi del welfare per fare progetti di agricoltura coesiva, artigianato inclusivo”.

      Una sfida che si scontra con la realtà di malaccoglienza e sfruttamento presente invece in altre realtà: non è un mistero che molti dei braccianti sfruttati e sottopagati arrivino dai centri di accoglienza straordinaria. A questo si aggiunge la preoccupazione per quello che succederà con l’entrata in vigore del Decreto Salvini su immigrazione e sicurezza, che ridurrà l’accesso allo Sprar: “I comuni devono reagire aderendo allo Sprar che andava difeso già da prima, quando era in vita: troppi pochi comuni hanno aderito in questi anni - sottolinea il responsabile di Caritas Benevento -. Per noi la modalità di Salvini è pericolosissima, lui vuole aumentare i grandi centri di accoglienza è questo è rischioso perché consente di creare sistemi di devianza e toglie protagonismo ai comuni. Quello che ci preoccupa è che i comuni non reagiscano, oggi più che mai bisogna reagire per non farlo diventare legge e bisogna reagire prima di tutto aderendo in massa al sistema Sprar.”

      Moretti respinge al mittente la critica di chi contesta l’accoglienza nei comuni che si stanno spopolando parlando di un tentativo di sostituzione etnica: “c’è un discorso reale: abbiamo un trend di spopolamento delle aree rurali che è pericolosissimo e che significa non avere un progetto di futuro in questi territori - afferma -. A fronte di questa condizione reale non parliamo di sostituzione ma di interazione nuova. Quando diciamo che ci sono due milioni e mezzo di neet, di giovani che non studiano, che non lavorano e che hanno smesso di avere un sogno sul proprio futuro stiamo raccontando una sconfitta per il paese: le terre hanno un senso se qualcuno le sogna. La sostituzione è solo una grande fesseria, ci sono circa tremila comuni a rischio estinzione: l’interazione tra i sogni tra un giovane migrante e un giovane autoctono è una possibilità di vita, è solo energia pura, una grande possibilità”.

      Il più famoso dei comuni accoglienti in Italia è Riace: oggi passato dalla fama internazionale alle accuse contro il sindaco Mimmo Lucano, tuttora agli arresti domiciliari. “Sull’accoglienza Riace è il simbolo di ciò che funziona e quello su cui noi lavoriamo è proprio questo, non far sì che un solo comune funzioni ma che funzioni una rete di comuni - spiega ancora Moretti - Vogliamo far capire che accogliere con intelligenza è una grande occasione di sviluppo economico e sociale. E che il modello non può essere emblematico ma diffuso, e cioè che i comuni devono allearsi. I sindaci oggi sono veri statisti che possono salvare l’Italia - conclude -. Ma le esperienze fortemente simboliche sono poco ripetibili, quello che vogliamo fare è far vedere la possibilità di modelli replicabili perché più comuni possibili possano aderire”. (ec)

      http://www.redattoresociale.it/Notiziario/Articolo/600706/Migranti-la-sfida-dei-piccoli-comuni-Aderiamo-tutti-al-sistema-Spra

    • Non solo Riace: l’accoglienza che funziona e fa bene ai territori

      Se c’è una cosa che l’esperienza di Riace ha insegnato, è che l’accoglienza delle persone migranti, se fatta bene, ha ricadute positive sull’intera comunità e a volte contribuisce addirittura alla rinascita di un territorio. Questo al di là delle vicende giudiziarie che hanno coinvolto il sindaco Domenico Lucano, a cui domenica 7 ottobre migliaia di persone da tutta Italia hanno espresso affetto e sostegno riversandosi nel piccolo borgo calabrese per una manifestazione di solidarietà. Ad essere meno noto è il fatto che il modello Riace non è certo l’unico: anzi, da nord a sud, il nostro paese è costellato da una miriade di esperienze di accoglienza straordinarie, che però nel dibattito pubblico sono del tutto assenti, a causa delle strumentalizzazioni politiche che puntano sulla retorica della paura. Per non parlare della natura stessa dei media, più tendenti a snobbare ciò che funziona bene – soprattutto se entrato a regime – in favore del negativo e del sensazionale. Proprio per questo, a inizio ottobre, la cooperativa sociale Dedalus, insieme all’Associazione Laici Terzo Mondo e al Forum Disuguaglianze Diversità, hanno organizzato alla Camera un incontro intitolato “L’immigrazione come risorsa per le comunità: pratiche di buona accoglienza”, invitando a parlare sindaci, associazioni, personaggi del mondo della cultura, della scuola, della politica e della società civile, alla presenza del presidente della Camera Roberto Fico, che ha ascoltato dall’inizio alla fine i racconti delle numerose esperienze dell’accoglienza italiana, quella che funziona.

      Come Pettinengo, piccolo comune della provincia di Biella in Piemonte, a 700 metri d’altitudine: proprio grazie al suo Cas, il Centro di Accoglienza Straordinaria, è riuscito a trovare riscatto a seguito della chiusura delle sue famose industrie tessili e conseguente disoccupazione. “Abbiamo iniziato con piccoli numeri, ora ospitiamo circa 100 persone, in 13 piccole strutture: ci siamo accorti che più persone ospitavamo, più aumentava il lavoro per la nostra comunità” racconta Andrea Trivero, direttore dell’associazione Pacefuturo che nel paese si occupa della gestione del Cas – Siamo ripartiti dal telaio tradizionale usato in Africa, e da dei corsi di formazione per i nostri ospiti. Abbiamo coinvolto le aziende, così come il savoir-faire dei nostri concittadini che avevano perso il lavoro. Il risultato è che oggi lavorano per noi 30 persone, quasi tutte di Pettinengo, che conta 1500 abitanti”. Tutto questo secondo Trivero si può fare anche in un Cas, lavorando sulle persone e le risorse positive del territorio: il cosiddetto “welfare generativo”. Anche a Marechiaro, in provincia di Napoli, il Cas ha avuto un’ottima ricaduta sul territorio, nonostante la diffidenza iniziale dei cittadini. “E’ un piccolo centro che ospita 25-30 persone con quattro bambini – spiega Rocco Conte dell’ong Laici Terzo Mondo – Li conosco tutti individualmente, conosco il loro percorso migratorio, le loro storie, e questo è essenziale per poterli accompagnare nell’integrazione”.

      Un’attenzione e una cura della persona che, quando si parla di grossi centri e grandi numeri, spesso si annulla, provocando attriti con le comunità locali, diffidenza e paura. E allora meglio puntare sull’accoglienza diffusa, che non a caso è uno dei punti cardine dello Sprar, il Sistema di Protezione dei Rifugiati e Richiedenti Asilo. Forti preoccupazioni sono emerse alla recente approvazione del “Decreto Salvini”, che ne prevede un forte ridimensionamento. Eppure è un esempio di trasparenza (diversamente dai Cas, qui sono i comuni che devono gestire i fondi e rendicontare le spese) e, pur con tutti i limiti, conta numerosi casi di successo. Come l’esperienza di Chiusano D’Asti, capofila di una rete di cinque comuni che lavorano in sinergia, utilizzando i progetti Sprar per costruire integrazione e l’autonomia dei migranti ospitati, ma sempre utilizzando le risorse e le potenzialità del territorio in vista del bene comune. O a Latina, dove all’interno dello Sprar è nato l’atelier sociale Acanthus: qui le donne rifugiate, provenienti da Gambia, Costa d’Avorio, Siria, lavorano fianco a fianco per realizzarecapi ed accessori di alta sartoria. “L’accoglienza ai rifugiati non è un problema emergenziale ma strutturale, e come tale necessita di risposte strutturali – spiega il sindaco di Latina Damiano Coletta – La politica dello Sprar è una risposta strutturale”.

      Anche la scuola, “il luogo dell’accoglienza per eccellenza”, può fare molto per dare delle risposte alle molteplici esigenze educative, ai bisogni, fragilità che continuamente si evolvono, ma avrebbe bisogno di più risorse. Così come un maggiore riconoscimento andrebbe dato a quelle realtà che vanno in soccorso delle categorie più fragili. Le donne immigrate vittime di tratta, ad esempio, secondo Tiziana Bianchini del CNCA vanno accompagnate individualmente verso il punto di arrivo più importante di tutto il percorso, ovvero la denuncia. Che ha pure delle ricadute positive sul territorio: “Secondo i dati della Direzione nazionale antimafia, per ogni persona sottratta al traffico sono tra i 45 e i 60 mila euro sottratti alle organizzazioni criminali” spiega Andrea Morniroli di Dedalus. E poi ci sono le esperienze di incontro e convivenza tra le culture, come il centro per gli adolescenti “Officine Gomitoli” a Napoli, o l’associazione Hamef, sempre a Napoli. “Si discute sulla nostra vita ma senza di noi – commenta amareggiata la presidente Fatou Diako, che è anche coordinatrice nazionale del partito DeMa – Vengo dalla Costa D’Avorio. Dopo la guerra civile del 2011 che ha devastato la nostra terra, tanti giovani ivoriani sono arrivati in Italia, distrutti. Con la nostra associazione siamo riusciti ad ascoltarli, quell’ascolto che manca nella politica italiana”.

      Se è vero che clima non è certo positivo e spesso gli operatori e gli stranieri si sentono soli, le esperienze raccontate mostrano che la realtà è più avanti della politica, ed è una bella realtà. Va raccontata meglio e con più forza, come hanno sottolineato anche Silvia Stilli, portavoce di Aoi, Carlo Borgomeo, Presidente della Fondazione CON IL SUD, e il Segretario generale di ActionAid Italia, Marco De Ponte. “E’ importante sapere e comunicare che è massiccia la presenza, da decenni, di persone che lavorano per accogliere, includere, per il bene di tutti – commenta anche la giornalista Benedetta Tobagi – Perché accogliere? Non solo perché è giusto, ma perché conviene e può davvero diventare una risorsa per gli italiani”.

      https://www.unimondo.org/Notizie/Non-solo-Riace-l-accoglienza-che-funziona-e-fa-bene-ai-territori-177948

    • Riabitare l’Italia. Comunità e territori tra abbandoni e riconquiste

      Un viaggio lungo un anno. Attraverso pieghe e rugosità dell’intero spazio alpino italiano. Incrociando contesti territoriali, situazioni, storie, progettualità differenti. Perché le Alpi restano un puzzle composito, dove la spinta verso l’omogeneizzazione operata dalla modernità novecentesca ha prodotto, soprattutto a partire dagli ultimi decenni del secolo, un parallelo processo di costruzione di nuove specificità e valori, non riducibili solamente alle eredità storiche. E al contempo, in maniera crescente, diventa sempre più evidente come il tema alpino debba essere traguardato verso una più generale questione nazionale di riconcettualizzazione e riposizionamento delle aree interne del Paese, oggetto non a caso da qualche anno di una Strategia nazionale prefigurata dall’allora ministro Fabrizio Barca. Quell’«osso» – per tornare a una fortunata immagine di Manlio Rossi-Doria – fatto da dorsali appenniniche e alpine, da enclave rurali profonde, che nel corso della storia unitaria è stato progressivamente marginalizzato a favore della «polpa» delle rigogliose pianure e città. Dimenticando che l’Italia è innanzitutto una sorta di gigantesca infrastruttura geomorfologica e ambientale che storicamente è stata interpretata tramite un fitto reticolo insediativo a matrice policentrica fatto di piccoli e medi centri.
      Le profonde mutazioni culturali che portano oggi a riconsiderare l’Italia dei margini e dei borghi, la crisi delle aree metropolitane ma ancora di più degli spazi intermedi (distretti, territori di recente urbanizzazione) compresi tra aree interne e città, le ricorrenti catastrofi “naturali” e la parallela presa di consapevolezza dell’importanza della questione ambientale in rapporto ai cambiamenti climatici, impongono con urgenza una riconfigurazione dei rapporti tra «osso» e «polpa». Anche perché questo «osso» rappresenta quasi un quarto della popolazione totale, e più dei due terzi dell’intero territorio italiano. Abbastanza per farne l’oggetto di una grande politica nazionale. Se non fosse che fino ad oggi hanno prevalso nell’elaborazione politica e intellettuale e poi nel senso comune altre rappresentazioni aggregate, più generali e spesso perciò fuorvianti: il Nord contro il Sud, la città opposta alla campagna e la pianura alla montagna; o ancora le rappresentazioni dello sviluppo, dal “triangolo industriale” fino alla più recente “terza Italia” dei distretti. Da qui il valore strategico, per dare nuova centralità ai margini, di un lavoro sulle rappresentazioni e gli immaginari territoriali.
      Tale riconfigurazione delle geografie fisiche e culturali del Paese trova riscontro in diversi indizi, ancora pulviscolari e frammentari ma diffusi e evidenti: fenomeni di reinsediamento a macchia di leopardo, nuovi montanari, inedite forme di turismo, agricoltura e sviluppo locale, arrivo di stranieri. Ma anche e soprattutto sperimentazioni di pratiche, dalla riattivazione e rigenerazione dei luoghi a base culturale fino alle cooperative di comunità che elaborano forme altre e autorganizzate di welfare. Fenomeni che dal punto di vista quantitativo sono certamente limitati, ma che al contempo paiono essere decisivi per il ripensamento di questi territori, in quanto portatori di nuove istanze e valori, visioni e progettualità, dove l’esserci, l’assunzione diretta di responsabilità e di presa in cura delle cose, assumono dimensione pubblica e valenza “politica”.
      Un’opera di potenziale riterritorializzazione che può essere decisiva. Perché l’Italia contemporanea delle aree interne è, nelle sue componenti più dinamiche e progettanti, anche questo: un’istanza civile e in qualche modo collettiva di emancipazione che vede in questi spazi rarefatti e a maglie larghe un luogo di opportunità per disegnare progetti di vita individuali e – insieme – un’Italia diversa, costruita dal basso, fuori dalle logiche e dai percorsi istituzionali consueti, dove potere intrecciare realismo e idealità. Un’Italia che chiede non assistenzialismo, ma la rimozione degli ostacoli che non consentono il libero dispiegarsi delle progettualità delle persone. Privo di rappresentanze politiche, non intercettato dalle tradizionali culture politiche riformiste, questo pezzo di Italia costituito da un arcipelago di soggettivismi dalla valenza collettiva in fieri ha deciso di muoversi da solo, ripartendo dai margini.
      In tutte queste esperienze e processi, la dimensione culturale gioca un ruolo decisivo. Ma di che “cultura” stiamo parlando? Un dato sembra emergere da questo viaggio attraverso le Alpi: la visione culturale patrimonialista, fondata sulla valorizzazione delle eredità storiche e delle risorse locali, e che così grande peso ha avuto nel corso degli ultimi 25 anni, pare non essere più sufficiente. Quello che sta emergendo, è piuttosto un’istanza fondata sulla capacità produttrice della cultura. Come ha affermato Gianluca D’Incà Levis di Dolomiti Contemporanee, «quassù c’è nulla da consumare, c’è invece molto da produrre». Nelle esperienze più interessanti, è questa nuova accezione del fare culturale che permette di ricombinare gli elementi patrimoniali con sguardi e pratiche innovative, ponendo al centro non come di consueto il consumo e il turismo, ma la creazione di nuovi modelli di abitabilità e di sviluppo del territorio montano.
      Non quindi mera produzione culturale finalizzata al consumo, o semplice costruzione di narrazioni e nuovi valori simbolici. Piuttosto, un ripensamento complessivo dei modi di vivere lo spazio alpino, in cui la dimensione culturale è determinante per rielaborare le forme della produzione agricola o del costruire in montagna, di gestione dei servizi collettivi di welfare o di trasferimento delle innovazioni tecnologiche. Un’idea di riattivazione e rigenerazione a base culturale che inizia ad attraversare tutto l’arco alpino, dalle valli occitane del Piemonte (si vedano i casi di Ostana e della valle Maira) fino all’esperienza dell’Unione Territoriale Intercomunale delle Valli e delle Dolomiti Friulane. Una riattivazione a base culturale, e questo è l’altro dato centrale, strettamente correlata ai processi di innovazione sociale. Perché è nell’intreccio e ibridazione di vecchi e nuovi abitanti, di consolidate e inedite competenze, che si producono – fuori da ogni ritrita contrapposizione tra culture “alte” e “basse” – nuovi saperi e conoscenze territoriali condivise, e nuovi progetti di territorio. La nascita di nuove culture è inscindibile dalla costruzione di una nuova società locale.
      Tutti questi temi attraverso il libro collettivo “Riabitare l’Italia”, edito da Donzelli, che sarà in libreria nel prossimo mese di dicembre con gli scritti, tra gli altri, di Pier Luigi Sacco sulla rigenerazione a base culturale, di Fabrizio Barca sul rapporto tra politiche per le aree interne e nuove diseguaglianze, gli Atlanti di Lanzani-Curci, Carrosio-Faccini e Cersosimo-Nisticò che ridefiniscono le geografie fisiche, sociali e economiche di questi territori, le riflessioni di Barbera-Parisi sugli innovatori sociali. Perché è solo attraverso la costruzione di una progettualità d’insieme, che non riduca nuovamente le aree interne a un recinto separato dal resto, che «osso» e «polpa» possono ritornare a compenetrarsi, come è sempre stato nella storia del Bel Paese.


      http://www.dislivelli.eu/blog/riabitare-litalia.html

      #livre #aree_internes #zones_internes #Apennins #Alpes

    • Benevento: come l’accoglienza diffusa ha rivitalizzato i piccoli Comuni

      Nel Beneventano #Campolattaro, #Petruro_Irpino, #Pietrelcina sono esempi di Comuni dove i richiedenti asilo ospitati negli Sprar sono diventati ricchezza per il territorio

      Nei piccoli comuni i richiedenti asilo ospitati dalla rete d’accoglienza diffusa degli Sprar sono diventati una ricchezza. Nelle terre di periferia dell’Appennino di Benevento, dimenticate e spopolate, i profughi sono una risorsa umana e lavorativa. Il loro arrivo infatti ha bloccato la sparizione dalla carta geografica, ha riportato sogni, progetti per il futuro, visione politica, ha creato reti e posti di lavoro per italiani e stranieri. Più forti di problemi di integrazione e pregiudizi.

      ll tema della «restanza» dei giovani come diritto ad esistere di tante aree del territorio italiano in declino è stato sabato al centro della seconda giornata del festival «Porti di terra» in corso a Benevento e organizzato dal consorzio sale della terra promosso dalla Caritas diocesana diretta da don Nicola De Blasio. Insomma, nessuna «mangiatoia» o business dell’accoglienza, ma economia civile fatta con sacrifici anche economici da soci e volontari (spesso giovani professionisti) per far partire imprese cooperative di comunità utilizzando con intelligenza i fondi europei e ricercando credito.

      Campolattaro, Petruro Irpino, Pietrelcina sono tra i primi esempi. Micro municipi che in 30 anni, a causa della crisi che ha chiuso miniere e fabbriche stavano diventando borghi disabitati e che hanno invertito la rotta grazie agli Sprar. Lo conferma il sindaco di Campolattaro Pasquale Narciso: «La cooperativa di comunità Cives, con soci italiani e stranieri inseriti o usciti dallo Sprar, sta rilanciando il turismo con l’accoglienza diffusa e un locale. Avevamo degli immobili lasciatici nel centro storico, non sapevano che farne causa spopolamento. Quando la Caritas ha presentato il progetto Sorar con gli sviluppi abbiamo dato a loro gli spazi.» In questi comuni bambini dello Sprar hanno evitato la chiusura dei servizi pubblici, ad esempio le scuole primarie, hanno ridato vita a piazze vuote. E ingenerato nuovi bisogni. A Petruro la coop si occupa di assistenza domestica agli anziani, a Petrelcina - casa natale di San Padre Pio - la start up vuole invece innovare il turismo religioso e occuparsi di agricoltura con la lavorazione del pomodoro con braccianti italiani e stranieri, a Castelpoto, dove la salsiccia rossa al peperoncino non si trova in nessun bar, la coop di comunità vuole aprire un bistrot dove degustarla insieme a piatti etnici. Agricoltura, turismo a passo lento e sostenibile sono le linee imprenditoriali comuni. «Il 20% del pil nazionale è prodotto da queste attività, può funzionare anche nelle nostre aree interne,» commenta un osservatore distaccato come Filippo Liverini, imprenditore e presidente di Confindustria Benevento. La rete dei piccoli comuni del welfare e del welcome si è allargata negli ultimi 12 mesi. Benessere e benvenuto, uno slogan generativo e inclusivo che Angelo Moretti, direttore generale del Consorzio Sale della Terra e referente della rete, ha proposto a molti sindaci girando in camper l’Italia a rischio abbandono.

      Quest’anno lo Sprar, di sistema di accoglienza diffusa nei comuni curato da Viminale, Anci e terzo settore, tagliato dal primo decreto sicurezza avrà 7mila posti in meno. «Senza dubbio è un problema. Chiediamo al governo ad esempio di inviare negli Sprar i richiedenti asilo che verranno redistribuiti in Italia. Poi occorre cambiare tipologia di bandi cui partecipare in Europa. Ci sono piccoli comuni spopolati che hanno pannelli fotovoltaici pagati dall’Ue installati per non perdere fondi e inutilizzabili perché nessuno sa fare manutenzione. O piazze rifatte tre volte con finanziamenti per la edilizia in cui non c’è più nessuno. Dobbiamo partecipare a bandi per creare infrastrutture digitali e sociali che rendano efficienti aree attraenti». Dopo il festival partirà un corso di formazione per amministratori dei 30 comuni della rete. «Sono importanti - conclude Moretti- le elezioni da anni si vincono o si perdono in questi territori». Ma pochi lo hanno capito.

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/benevento-i-piccoli-comuni-rivitalizzati-dall-accoglienza-diffusa

  • Déserté, un petit village de Dordogne reprend vie en misant tout sur le bio !
    http://positivr.fr/saint-pierre-de-frugie-transition-ecologique-bio-renaissance-village

    Mais ça ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin. Les touristes, aussi écolos soient-ils, ont besoin de se rafraîchir et de se nourrir. En 2013, le village a donc rouvert les portes de son bistro dont la gestion a été confiée à un gérant venu de l’extérieur.

    Dans la foulée, le village a même eu droit à l’ouverture d’une épicerie bio alimentée par les agriculteurs de la région !

    Retour de l’animation, retour des commerces, arrivée de nouveaux habitants… Il ne restait plus qu’à rouvrir l’école. Et, vu que l’éducation nationale y restait opposée, le maire a soutenu une institutrice qui souhaitait ouvrir une école Montessori. Bonne pioche : non seulement ça a marché mais, en plus, en une année scolaire seulement, les effectifs ont déjà doublé (l’établissement accueillant désormais 20 élèves) !

    #ruralité