Génial !
La France, tu l’aimes ou tu la quittes
Marine, va t’en, va t’en, va t’en
Marion, va t’en, va t’en, va t’en
Le disque en entier :
▻https://favoriterecordings.bandcamp.com/album/des-promesses-2
On y trouve aussi une reprise de Mandjou, de Salif Keita
▻https://www.youtube.com/watch?v=-R3hPoYzI1E
J’aime aussi beaucoup Décalement
▻https://www.youtube.com/watch?v=fYuRi4WGinI
Chronique ici :
Voilaaa – Des Promesses
Les Oreilles Curieuses, le 4 avril 2017
▻https://lesoreillescurieuses.com/2017/04/04/voilaaa-des-promesses
#Voilaaa #Musique #Musique_et_politique #France #Afro-Disco #Afro-funk
Sur ces cinq titres, on ne s’éloigne pas du tout de l’univers musical de Voilaaa vu que c’est le lyonnais qui produit l’EP, ceci explique cela. Dès lors, on retrouve l’interprétation charismatique et mordante du chanteur d’origine camerounaise sur des morceaux afro-disco résolument vintage avec un soupçon de high-life, de makossa et de musique angolaise à l’image de « Lady Angola », « African Disco » mais aussi « Ballade de Nuit ». Patchworks en profite même pour donner une version résolument décoiffante de « Madiba » avant que #Pat_Kalla & Le Super Mojo boucle la boucle avec le terrible « Ancien combattant » . Aussi bien spirituel qu’ensorcelant, Combattant continue de prolonger l’expérience que nous a offert le touche-à-tout lyonnais pour notre plus grand plaisir.
à écouter sous une boule à facettes dans la capitale des gaules mais pas que ...
merci @sinehebdo j’avais zappé ce billet, j’écoute pas assez de disco !
Tu avais zappé ton propre billet ?! Afro-disco s’il te plaît !
Pat Kalla & Le Super Mojo - Ancien Combattant (reprise de Zao)
▻https://www.youtube.com/watch?v=iuFOkq1eZxM
Et, tant qu’on y est, le premier album de Voilaaa, On te l’avait dit (2015) :
▻https://favoriterecordings.bandcamp.com/album/on-te-lavait-dit
Et la chronique :
Voilaaa – On te l’avait dit
Les Oreilles Curieuses, le 1 novembre 2015
▻https://lesoreillescurieuses.com/2015/11/01/voilaaa-on-te-lavait-dit
pas vraiment zappé, non ! mais je ne sais même plus comment j’suis tombé la-dessus, ensuite je classe bandcamp et disco en pensant y revenir plus tard. Ce qui est presque improbable sinon la réaction d’un·e autre. Et bingo, tu es passé par là et plus j’écoute Pat Kalla & Le Super Mojo plus ça me plait. J’y retrouve même quelques accents de feu Rachid Taha. Mieux que disco - afro_disco et là rien de mieux pour un empoté comme moi d’avoir envie de danser. Dommage que se soit le seul billet sur seenthis.
▻https://seenthis.net/tag/afro-disco
The Rough Guide To African Disco (2013)
▻https://www.worldmusic.net/store/item/RGNET1296
Disco done African style can mean a whole throng of divergent sounds and this Rough Guide serves you up a hand-picked platter of the continent’s most sensational party vibes old and new.
A strong South African contingent appears on the album. Yvonne Chaka Chaka’s sound on ‘Kwedini’ is firmly bubblegum – a strand of saccharine disco-pop that employs electronic keyboards, synthesizers and crazily catchy call-and-response vocals. The eleven-piece South African party band Mango Groove makes an appearance on the track ‘Tsa-oo’. Teaspoon & The Waves provide a gem of a track with ‘Oh Yeh Soweto’ – a disco-fied cover of the classic track ‘Going Back To My Roots’, by Detroit-based Motown maestro Lamont Dozier. Mahlathini and the Mahotella Queens are heard on the bright number ‘Kazet’, a rare disco flavoured track that encapsulates the band’s positive lively sound – a style they termed mgqashiyo – literally ‘to bounce’.
Pat Thomas is a highlife musician from Ghana who can be heard on the irresistible funky track ‘Yesu San Bra’. Legendary Cameroonian saxophonist and vibraphone player Manu Dibango is heard on the driving track ‘Yekey Tenge’. ‘A Brand New Wayo’ by Nigerian ensemble Mixed Grill is a thick, brassy number that bristles with cool. Identical twin duo The Lijadu Sisters are also heard on ‘Come On Home’.
Heading up the modern movers, Bibi Tanga’s music bridges the gap between France, where he now lives, and the suburbs of the Central African Republic, where he grew up. Sofrito producers Frankie Francis and DJ Simbad remix Victor Uwaifo’s classic sounds on ‘Ohue’.
▻https://www.youtube.com/watch?v=D2laU08Ca5U&list=PLv267cZC0DjgRkGVvzFyen-FVy3wOJ8bt
Mixed Grill : A Brand New Wayo (5:01)
Pat Thomas: Yesu San Bra (3:51)
The Lijadu Sisters: Come On Home (5:16)
Mahlathini & The Mahotella Queens: Kazet (3:46)
Yvonne Chaka Chaka: Kwedini (4:36)
Sir Victor Uwaifo / Frankie Francis & Simbad Edit: Ohue (5:37)
Bibi Tanga & The Selenites: Be Africa (4:15)
Manu Dibango: Yekey Tenge (5:57)
Osibisa: Dance The Body Music (3:48)
Mango Groove: Tsa-oo (4:15)
Teaspoon & the Waves: Oh Yeh Soweto (4:14)
Tony Allen & The Afro Messengers : Love Is A Natural Thing (9:08)
Marumo: ToiToi (3:38)
Vincent Nguini And Maloko - Soul On Fire
▻https://www.youtube.com/watch?v=eKXmQk-Cgm4&list=OLAK5uy_mSH7bJc7dQasIgVb70vzOw_khiFfgJis8
Mahlathini & The Mahotella Queens - Kazet
▻https://www.youtube.com/watch?v=H0NHScOnD2w
Vous vous souvenez ? Lizzy Mercier Descloux en avait fait Mais ou sont passées les gazelles ?
▻https://www.youtube.com/watch?v=G0mVxwhw00k
▻https://www.youtube.com/watch?v=jlaqYct8_-s
En Israël, la culture est prise entre deux feux
Pierre Sorgue, Le Monde, le 16 novembre 2018
▻https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/11/16/en-israel-la-culture-est-prise-entre-deux-feux_5384505_4497186.html
Lana Del Rey, Brian Eno, Peter Gabriel ou Arcade Fire… L’appel au boycott d’Israël pour dénoncer le sort des Palestiniens rencontre de plus en plus d’écho chez les artistes. Un dilemme pour le monde de la culture israélien.
A trois heures du matin, The Block est à bloc. Le plus célèbre club électro de Tel-Aviv, enfoui sous le béton de la gare routière centrale, reçoit Carl Craig, ponte de la techno de Detroit (Michigan) aux Etats-Unis.
La foule ondule, saute, tressaute au rythme des basses, dans le brouillard bleu que découpent les faisceaux de projecteurs épileptiques.
BDS pour Boycott, désinvestissement, sanctions
Yaron Trax, le maître des lieux, s’est glissé entre les danseurs pour s’assurer des bons réglages de sa sono analogique, réputée l’une des meilleures du monde. Le quadragénaire aux airs adolescents est aux anges parmi ces jeunes gens dont beaucoup sont venus au club comme ils étaient à la plage, en short et tee-shirt. Celui que porte Yaron ce soir-là reproduit les briques et la typographie reconnaissable entre toutes : Pink Floyd, The Wall. Lorsqu’on lui fait remarquer, il sourit comme un enfant contrit : « C’est un tee-shirt formidable et l’album l’est aussi. Quel dommage que Roger Waters soit devenu aussi décevant… »
Car le musicien britannique, ex-membre de Pink Floyd, est le spectre qui hante la scène israélienne et dérange l’intelligentsia de gauche, celui qui empêche la bulle libérale et hédoniste qu’est Tel-Aviv de flotter innocemment à cinquante kilomètres du mouroir à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza.
Depuis des années, Roger Waters offre sa voix aux militants internationaux du BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), mouvement né en 2005 de la société civile palestinienne, un an après que la Cour internationale de justice a jugé illégal le mur de séparation construit entre Israël et les territoires occupés.
Il prône les pressions sur l’État d’Israël pour parvenir à ce que n’ont jamais obtenu des décennies de guerre, de résolutions de l’ONU et de vains processus de paix pendant lesquels le nombre des colons n’a cessé de croître (500 000 aujourd’hui) : la fin de l’occupation des territoires, la pleine égalité pour les citoyens palestiniens d’Israël, le droit au retour des réfugiés chassés de leurs terres.
La scène musicale comme estrade politique
Il suffit de voir les gratte-ciel bleutés qui poussent à Tel-Aviv pour s’en convaincre : le boycott économique n’a que peu d’effets. La « start-up nation » se porte bien, ses relations commerciales et diplomatiques n’ont cessé de se développer avec l’Afrique, l’Inde, la Chine, voire certains pays arabes. En ce mois d’octobre encore estival, les plages sont noires de monde, les ruelles de la vieille ville de Jérusalem, pleines de visiteurs : le pays aura accueilli plus de 4 millions de touristes à la fin de l’année, soit 46 % de plus qu’en 2016.
Au-delà du portefeuille, le BDS s’attaque aussi aux cœurs et aux têtes. Il appelle au boycott culturel et académique, comme celui qui s’exerçait sur l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid. Et celui-là trouve, ces derniers mois, un écho bien supérieur. Depuis longtemps, la scène musicale sert d’estrade politique. D’un côté, Roger Waters, Peter Gabriel, Brian Eno, Elvis Costello, Lauryn Hill (The Fugees), Arcade Fire et d’autres ont annoncé qu’ils ne joueront plus en Israël tant qu’ils ne pourront en accepter la politique.
De l’autre, Nick Cave, Radiohead, Paul McCartney, Alicia Keys, parmi beaucoup, sont venus au nom du dialogue et du refus de se voir dicter leur conduite. Mais, récemment, deux chanteuses moins politisées et plus populaires parmi les adolescents ont suivi le mouvement : en décembre, Lorde, la jeune rockeuse néo-zélandaise, annulait son concert après avoir été « alertée » par une lettre ouverte signée de deux fans – l’une Juive, l’autre Palestinienne –, puis en septembre, après de nombreux appels dont celui de Roger Waters, Lana Del Rey faisait faux bond. Parce qu’elle ne pourrait pas se produire également dans les territoires palestiniens, dit-elle, elle renonçait à jouer au festival Meteor qui devait être une sorte de Coachella version kibboutznik, dans le nord d’Israël.
Un « tsunami d’annulations »
Après le refus, en avril, de l’actrice Natalie Portman de recevoir le Genesis Prize (considéré comme un « Nobel » israélien) pour exprimer son désaccord avec le gouvernement Nétanyahou et les violences commises à Gaza, après la défection de l’équipe d’Argentine de Lionel Messi qui, en juin, a annulé une rencontre amicale avec celle d’Israël à la suite de pressions internationales (de menaces, dit-on du côté israélien), le retrait de Lana Del Rey fut une autre secousse médiatique.
« Une belle surprise qui aidera peut-être les jeunes à se poser des questions sur une politique insoutenable dans les territoires occupés, mais aussi en Israël, où les Palestiniens, qui représentent 20 % de la population, sont victimes d’une cinquantaine de lois discriminatoires, à commencer par le logement et la terre », explique Kobi Snitz, chercheur en neurobiologie au Weizmann Institute et cofondateur de Boycott from Within (« boycott de l’intérieur »), qui rassemble une poignée de militants suffisamment téméraires pour affronter les torrents de haine qu’ils suscitent au sein du pouvoir, des médias et sur les réseaux sociaux.
Dans la foulée de Lana Del Rey, quatorze artistes, dont plusieurs DJ, ont décliné l’invitation du festival. Des dizaines d’autres ont exprimé leur soutien au boycott sur les réseaux sociaux. Yaron Trax commence à se faire du souci pour « la capitale du clubbing » qu’est Tel-Aviv. Idit Frenkel, qui officie souvent derrière les platines de The Block, a signé un long article dans le quotidien israélien Haaretz, pour évoquer le « tsunami d’annulations ». Le titre de la tribune était emprunté aux paroles d’une chanson de Don McLean, American Pie (1971) : « The day the music died » [« le jour où la musique est morte »].
Le boycott la laisse amère : « On peut comprendre ceux qui veulent lutter de manière non violente contre les morts de Gaza, le développement des colonies ou la décision de Trump d’installer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Mais ne pas venir, c’est punir ceux qui essaient de changer les choses, y compris dans la minuscule scène underground qu’abhorrent les nationalistes et les religieux du gouvernement. »
Si certaines figures de l’électro, comme l’Américano-Chilien Nicolas Jaar ou les Français d’Acid Arab, viennent encore en Israël, ils ne jouent plus à Tel-Aviv mais à Haïfa, au Kabareet, tenu et animé par Jazar Crew, un collectif d’artistes palestiniens. Haïfa, la cité portuaire qui soigne sa réputation de tolérance et de coexistence entre Juifs et Arabes…
Une forme d’apartheid ?
Attablé dans un café du centre-ville, Ayez Fadel, 31 ans, l’un des fondateurs et DJ de Jazar Crew, connaît l’antienne par cœur : « Mais même ici, grandir en étant palestinien, c’est éprouver la discrimination. Les écoles publiques arabes moins dotées que les établissements juifs, les boîtes de nuit où l’on te demande ton “Hoger”, le livret militaire que tu n’as pas [la majorité des Arabes citoyens d’Israël n’effectuent pas leur service militaire], la langue… Une nouvelle loi fait de l’hébreu la seule langue officielle, elle dit aussi que le pays est “l’Etat-nation du peuple juif”, alors que je suis un Palestinien vivant ici par la force de l’histoire, que mes impôts servent à protéger les colonies juives et à financer une armée qui a tué 44 enfants palestiniens ces trois derniers mois… Parler d’apartheid ne me paraît pas exagéré. »
Ayez Fadel comprend le boycott et revendique la dimension politique de Jazar Crew : « Une manière de sensibiliser les jeunes. Nous n’avons plus honte d’être palestiniens, nous sommes éduqués et confiants. Et nous ne cessons de répéter que nos positions ne sont pas contre les Juifs mais contre ce régime. » Le jeune homme se dit prêt à collaborer avec Yaron Trax, qui l’a appelé pour que The Block et Kabareet « organisent quelque chose ensemble ». Mais, précise-t-il, « à condition qu’il fasse une déclaration claire sur l’occupation des territoires et les droits des Palestiniens ».
Les turbulences qui agitent le microcosme underground reflètent assez bien le désarroi du monde de la culture devant ces appels au boycott. « En ce moment, pas un dîner sans qu’on en parle », reconnaît la responsable d’une galerie d’art installée aux franges de Florentine, ancien quartier d’entrepôts et d’ateliers de Tel-Aviv devenu le préféré des artistes et des bobos. Comme beaucoup d’opposants à l’occupation, elle refuse d’acheter les produits des colonies – certaines se sont spécialisées dans l’agriculture et l’élevage bio – ou le vin venu du Golan. « Mais le BDS culturel, dit-elle, frappe ce qui reste de l’élite de gauche, celle que Nétanyahou et son gouvernement détestent. Si on la muselle, on n’entendra plus que les voix des plus réactionnaires… »
C’est aussi ce que pense Avi Pitchon, écrivain, critique et commissaire d’expositions : « Le boycott culturel réduit le débat à une polarisation extrême entre les activistes et le gouvernement, il déshumanise et nourrit la paranoïa, ce “nous” contre “eux” dont joue un régime de moins en moins démocratique. Ce tout ou rien est un piège, quoi que disent les créateurs ils seront perdants. Alors, ils préfèrent laisser parler leur art… »
C’est peut-être pour cela que chercher à les rencontrer pour évoquer la question relève de la chasse au dahu. Groupe pop connu pour ses textes radicaux, écrivain loué comme l’une des « grandes voix morales » du pays, cinéastes, producteurs de concerts, responsables de théâtre, de centre d’art contemporain… tous se disent trop occupés. D’autres se ravisent après avoir parlé et demandent à n’être plus cités.
Pnina Blayer, la directrice artistique du Festival international du film de Haïfa qui s’est déroulé fin septembre sans les « grands noms » invités, exige les questions par courriel et adresse des réponses aussi sèches que le fleuve Jourdain surexploité : selon elle, la situation dans la bande Gaza et la guerre en Syrie sont les motifs des absences, dont aucune n’a été motivée par le BDS, qui n’aura découragé qu’un film marocain, et si Agnès Varda, à qui le festival rendait hommage, n’est pas venue, ce n’est pas pour des raisons politiques.
Il faut comprendre sa prudence : pendant que le festival est soumis aux pressions de l’étranger, sa propre ministre de la culture, la très droitière Miri Regev, demande à celui des finances de lui couper les vivres pour avoir accueilli deux films israéliens qui « sapent les valeurs et symboles » de l’Etat (l’un d’eux raconte l’histoire d’un metteur en scène palestinien qui monte une pièce narrant un amour entre une Juive et un Arabe…).
Le projet de loi « Loyauté dans la culture »
La même ministre se démène pour l’adoption d’un projet de loi « Loyauté dans la culture » qui veut supprimer les fonds à toute organisation déniant « Israël comme un Etat juif et démocratique » ou qui ferait du jour de l’indépendance celui de la Nakba, la « catastrophe » que vécurent 700 000 Palestiniens expulsés en 1948.
Le monde de la culture a manifesté le 27 octobre contre ce texte, de nombreux cinéastes israéliens, comme Amos Gitaï ou Ari Folman, sont parmi les signataires d’une tribune parue lundi 12 novembre dans Le Monde pour demander le retrait du texte. En attendant, des députés ont également proposé de punir de sept ans de prison tout appel au boycott et l’entrée du pays est déjà interdite à tout étranger qui soutient activement le BDS.
Car, pour le gouvernement, c’est la guerre. Au vingt-neuvième étage d’une tour de Bnei Brak, dans la banlieue de Tel-Aviv, une trentaine de personnes travaillent au sein de la National Task Force for Countering Delegitimization (« force d’intervention contre la délégitimisation »), qui dépend du ministère des affaires étrangères.
« Nous révélons les relations entre le BDS et des organisations terroristes comme le Hamas ou le Front populaire de libération de la Palestine ; comment, sous couvert de droits de l’homme, il s’attaque à la légitimité d’Israël ; comment il bombarde les artistes par des cyberattaques menées par des robots. Nous travaillons avec des centaines d’organisations pro-israéliennes en leur offrant articles, vidéos et autres outils pour affronter les arguments du BDS », résume Tzahi Gavrieli, le directeur.
Le bureau a lancé la plate-forme 4il sur Internet, Facebook et Twitter : des images de jolies filles montrent la diversité du pays, des vidéos soulignent la réussite de certains « Arabes israéliens ». Des posts saluent la criminalisation du boycott en France (en 2015, la justice a confirmé la condamnation de militants ayant appelé au boycott des produits israéliens) ou en Allemagne (le BDS a été jugé antisémite par l’Office fédéral de la protection de la constitution de Berlin).
Un post du 23 octobre relaie le rapport de Human Rights Watch sur la torture pratiquée par le Hamas et l’Autorité palestinienne en demandant si la communauté internationale va exercer sur eux les mêmes pressions que sur Israël… Des messages vantent le concours Eurovision de la chanson de mai prochain : avec ses 186 millions de téléspectateurs, la manifestation est une vitrine que le gouvernement ne veut pas voir entachée, malgré l’appel au boycott lancé par 140 artistes internationaux.
L’« instrumentalisation » du monde de la culture ?
La lutte contre le BDS est aussi l’affaire d’Adam Shay au sein du Jerusalem Center for Public Affairs, un think tank niché dans un quartier tranquille de la ville sainte. Il « scrute » les militants locaux, conseille les promoteurs de spectacles, essaie de convaincre des artistes ciblés que ce qu’on leur raconte est un tissu de mensonges et qu’ils ne regretteront pas de venir.
« David Guetta était là la semaine dernière », se réjouit le jeune homme avant de confier qu’il cherchait à faire venir Rachid Taha, peu avant sa mort, en septembre : « Cela aurait été un gros truc » (vu les relations qui liaient le rockeur français à Brian Eno, très impliqué dans le BDS, on imagine mal une réponse positive).
C’est cette « instrumentalisation » du monde de la culture qui, aux yeux des militants du BDS, justifie les appels au boycott de ceux dont les travaux ou les voyages sont financés par le gouvernement. Ils aident, disent-ils, le pays à soigner son image de démocratie favorable à la liberté d’expression. Les artistes se retrouvent coincés entre le marteau du gouvernement, qui tient (et serre) les cordons de la bourse, et l’enclume des pressions internationales.
« À l’étranger, nous sommes considérés par certains comme des collaborateurs ; ici, comme des traîtres. Mais l’argent du ministère est aussi celui de mes impôts. Si la solution est de dire non, où va-t-il aller et qui va dire ce que l’on dit ? », demande Hillel Kogan, danseur et chorégraphe de la célèbre compagnie Batsheva, qui dut affronter cet été quelques militants pro-BDS à Montpellier et à Toulouse alors que, invité de la très diplomatique saison « France-Israël », il s’apprêtait, avec le Palestinien d’Israël Adi Boutros, à interpréter sa pièce We Love Arabs.
Certains dans le pays ont regretté que l’écrivain David Grossman, considéré comme une « conscience » par le camp de la paix, se laisse « enrôler » par le pouvoir en acceptant le prix Israël de littérature 2018 des mains du ministre de l’éducation ou, en 2017, lorsqu’il accompagne à New York une pièce tirée de l’un de ses romans et adaptée par deux troupes israéliennes qui s’étaient produites dans les colonies (ce que l’auteur désapprouve). Ce, sous les yeux de la ministre de la culture qui avait fait le voyage. « Une manière de résister au BDS qui est une nouvelle forme d’antisémitisme », avait dit Miri Regev ce jour-là.
Car c’est l’argument massue des contempteurs du BDS. Le mouvement a beau condamner racisme et antisémitisme, le public hétéroclite qu’il mobilise laisse parfois suinter des attaques haineuses, voire négationnistes. Dans le petit théâtre de Jérusalem où il travaille avec de jeunes comédiens juifs et arabes, Arik Eshet se souvient du festival de théâtre d’Édimbourg de 2014, lorsque des militants « agressifs » avaient fait annuler son spectacle : « Tu entends des gens crier qu’Israël ne devrait pas exister. C’est traumatisant… »
La nécessaire mobilisation de la société civile
Roger Waters est systématiquement accusé d’infamie. Du coup, Gideon Levy, le journaliste de Haaretz qui se démène inlassablement pour évoquer le sort des Palestiniens, ne cesse de défendre le chanteur. « J’ai passé de longues nuits à discuter avec lui, rien ne lui est plus étranger que les sentiments antisémites, ces accusations sont intolérables », assène-t-il dans le salon de sa maison, dont un mur est orné d’une vieille publicité ensoleillée où est inscrit : « Visit Palestine ».
Un BDS efficace, ajoute-t-il, serait le seul moyen d’en finir avec les bains de sang : « Le changement ne viendra pas de l’intérieur d’Israël, la vie est trop bonne ici. Or les Etats-Unis soutiennent le pays et l’Europe est une plaisanterie : le seul espoir est la mobilisation de la société civile. La gauche sioniste appelle depuis des lustres à deux Etats mais n’a rien fait pour ça, nous devons en payer le prix. La criminalisation du BDS est un scandale : pourquoi serait-il légitime de boycotter l’Iran et pas Israël ? »
En les réduisant au rang de producteurs de « biens culturels » ou d’instruments du soft power d’un Etat dont ils n’approuvent pas la politique, le BDS interroge les artistes de manière inconfortable sur leurs responsabilités de créateurs et de citoyens au cœur d’une opinion publique au mieux indifférente, au pis de plus en plus xénophobe. Et dans les conversations un nom revient souvent, comme s’ils étaient orphelins d’une figure capable d’indignation, de « courage », disent certains.
« Il nous manque un penseur comme Leibowitz », glisse le photographe Miki Kratsman, l’un des fondateurs de l’ONG Breaking the Silence qui recueille les témoignages des soldats sur les exactions auxquelles les contraint l’occupation. C’est aussi ce que dit Zeev Tene, un vieux rockeur dont Ari Folman utilisa une chanson pour son film Valse avec Bachir et qui, depuis deux ans, part, le 6 juin, date anniversaire de la guerre des Six-Jours, le long du mur de séparation avec quelques musiciens et un camion en guise d’estrade pour jouer devant une banderole qui proclame « Make Israel small again ».
Yeshayahu Leibowitz, mort en 1994, grand penseur et moraliste, religieux convaincu et sioniste affirmé, fut un critique féroce de l’occupation qui « détruit la moralité du conquérant ». Outré par la torture, il alla jusqu’à employer le terme de « judéo-nazis »… Or, constate l’historien « post-sioniste » Shlomo Sand, qui fait lui aussi référence à Leibowitz, « je n’ai pas vu l’Université se mettre en grève lorsqu’une succursale a été ouverte dans la colonie d’Ariel. Je n’ai entendu aucune de nos voix de la gauche sioniste prôner l’objection de conscience dans les territoires ou soutenir les refuzniks [qui refusent de servir dans l’armée]. Le BDS les met devant leurs contradictions… »
Mais le malaise, explique-t-il, vient aussi du fait que, « en posant le droit au retour des réfugiés, le BDS questionne les conditions mêmes de la naissance d’Israël dans un pays encore hanté par la Shoah. Ce droit au retour ne peut être ignoré, mais il faut être honnête : on ne pourra pas accueillir 5 millions de réfugiés. Je soutiens le BDS à condition qu’il ne mette pas en danger l’existence d’Israël. »
Une situation parfois absurde
L’historien déplore aussi la « stupidité » de certains appels au boycott culturel. Les musiciens d’Apo and the Apostles, un Arménien de Jérusalem et trois Palestiniens de Bethléem, partagent sûrement son avis. Lorsque ces talentueux garçons qui mêlent leur folk-rock à des nuances orientales doivent se produire dans un festival de musique alternative arabe à Tel-Aviv, le BDS décrète que ce n’est pas acceptable parce qu’ils ne sont pas des « Palestiniens de 48 », ceux restés en Israël…
Shady Srour aussi a quelques remarques à faire sur les censeurs du BDS : cinéaste palestinien de Nazareth, il a tourné un très joli film dans sa ville natale, Holy Air, où comment un homme essaie de s’en sortir en vendant de l’« air saint » aux touristes venus sur les traces de Jésus. C’est drôle, féministe, sexy, acide, « beckettien », plus grave lorsque les rêves sont empêchés par le seul fait de n’être pas un citoyen comme les autres.
Mais le BDS ne rit pas : il a demandé son retrait d’un festival du film israélien à Londres, puis du Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe, à Paris, qui a congédié le réalisateur d’un bref courrier. « Je suis palestinien, mon père fut l’un de ceux chassés vers le Liban. Me boycotter, c’est m’empêcher d’affirmer mon propre récit face à celui des Israéliens. Le BDS vient chez moi pour me couper la langue… Aucun financement arabe ne m’est accordé parce que j’ai un passeport israélien, où est-ce que je trouve l’argent ? » On comprend que son film soit teinté de tristesse et d’absurde.
Un feu de snipper, de missiles, d’obus de bombes, et un feu de lanceurs de cailloux, ou d’enfants qui jouaient !
Enfin qui jouaient !
(Commentaire sans aucune critique de ton article, Dror.)
▻https://metatv.net/wp-content/uploads/articles/bsshgtzccaaofni.jpg_large_0.jpe
Ohne Titel
▻http://www.radiopanik.org/emissions/surreal-sound-system/ohne-titel
Anatole & Chris Carjack tonight
Bop & 291out – Slot Machine (Early Sounds Recordings) Mytron & Ofofo – Si Jambo (Multi Culti) The Kloom – 40 Gram Beton (Malka Tuti) Beard In Dust – More Acid (Bahnsteig 23) Alek Lee – Sfarot (Antinote) Patricia Kokett – Diabel (Knekelhuis) Vox Populi – Tchi Tchi Vox (Emotional Rescue) ACID ARAB & Rachid Taha – Houria (Crammed Discs) AFRICAN HEAD CHARGE – Crocodile Shoes (On-U Sound Records) T.A.G.C. - Big Sex (Sweatbox) Job Sifre – Mars Express (Knekelhuis) group A – Calculation (Kashual Plastik) The Durian Brothers – Heat (Emotional Response) Modern Romance – Salsa Rappsody (WEA) T-Connection – Do What You Wanna Do (TK Disco) Gary’s Gang – Runaway (Ariola) Funtoms – Hoola Rap (Jupiter) Pure Energy – Spaced Out (Prism) Dharma – Plastic Doll (JDC) S.M. (...)
▻http://www.radiopanik.org/media/sounds/surreal-sound-system/ohne-titel_05716__1.mp3
Roy Hargrove et RH Factor, avec Erykah Badu et Q-Tip - Poetry
▻https://www.youtube.com/watch?v=IMTvT2a_BwU
#Roy_Hargrove #mort_en_2018 crise cardiaque à 49 ans... #Musique #Jazz #Nu_Soul
Aussi là :
▻https://www.youtube.com/watch?v=3cL4leeORpY
NAN ? Roy Hargrove est mort ? rah putain oui hier donc… merde alors
Cet album (Hard Groove), je l’ai acheté à 18 ans durant un voyage au Canada, dans un magasin à Québec je crois. Je ne savais même pas ce que c’était, j’avais juste trouvé la pochette attirante, et yavait Erykah et D’Angelo dedans donc confiance, et paf.
Pareil je débarque là... Eh ben, sale temps pour les musiciens en ce moment.
Roy Hargrove RH Factor - concert enregistré à la grande Halle de la Villette le vendredi 10 septembre 2004 (20h, espace Charlie Parker, 1h 54 min, j’y étais !)
▻http://digital.philharmoniedeparis.fr/doc/CIMU/0732384/festival-jazz-a-la-villette-roy-hargrove-rh-factor
(si quelqu’un trouvait le lien vers le fichier audio... merci...)
Avec :
Roy Hargrove RH Factor :
Roy Hargrove (trompette, claviers, chant)
Keith Anderson (saxophones alto et ténor)
Jacques Schwarz-Bart (saxophone ténor, flûte)
Bobby Sparks (claviers)
Todd Parsnow (guitare)
Jason Thomas (batterie)
Willie Jones III (batterie)
Renee Neufville (chant, claviers)
Programme :
In a Silent Way / Miles Davis
Rich Man’s Welfare / Karl Denson
Hardgroove / B.J. Wright
Pastor T / Keith Anderson
The Joint / Roy Hargrove
Forget Regret / Jacques Schwarz-Bart
Juicy / Roy Hargrove ; Mandel ; Renée Neufville
For Fun ; Give Up the Funk (Tear the Roof Off the Sucker) / Jérôme Brailey ; George Clinton ; William « Bootsy » Collins
Bop Drop / Keith Anderson
I’ll Stay / George Clinton ; Graze Hazel
[Non identifié] ; présentation des musiciens / Roy Hargrove RH Factor
Universe / Roy Hargrove RH Factor
Crazy Race / Roy Hargrove
[Non identifié] / Roy Hargrove RH Factor
@sinehebdo Ya pas de fichier audio à priori, c’est des flux de streaming exprès, chiant à récupérer
Une heure avec Roy Hargrove et son RH Factor, à Stuttgart en 2005
▻https://www.youtube.com/watch?v=eoQZG3Xtzwo
Roy Hargrove : Trumpet ; Keith Anderson : Alto Sax ; David Newman : Baritone Sax ; Charles McCampbell : Piano ; Bobby Sparks : Rhodes/Electric Piano ; Todd Parsnow : Guitar ; Lenny Stallworth : Bass ; Reggie Washington : Bass ; Willie Jones III : Drums ; Jason Thomas : Drums ; Renee Neufville : Vocals
00:00 Strength
5:20 Hardgroove
11:52 Juicy
17:40 On The One
21:20 Forget Regret
25:30 How I Know
32:13 Bop Drop
40:36 Drum
48:38 Hold On
55:09 Crazy Race
Et une version de Forget Regret avec son interprète originale, Stephanie McKay, à Vienne en 2004 :
▻https://www.youtube.com/watch?v=bufg160dtk0
Morts en 2018 en musique : Jacques Higelin, Aretha Franklin, Rachid Taha, Djamel Allam, Randy Weston, Otis Rush, Charles Aznavour, Tony Joe White, Dominique Pasquini, Roy Hargrove, et :
40 Soul Music Stars we’ve lost in 2018
▻https://www.soultracks.com/deaths-2018
La chanteuse française #Yasmine_Kyd rend hommage à Roy Hargrove au Sunset à Paris, le 19 décembre 2018, en reprenant son Forget Regret (composé par Jacques Schwarz-Bart et chanté à l’origine par Stephanie McKay) :
▻https://m.soundcloud.com/yasmine-kyd/forget-regret-livesunset
Près de 5 heures d’hommage à Roy Hargrove au Lincoln Center ! Je n’ai pas tout écouté, d’autant que c’est surtout consacré à son répertoire classique, mais on croise Wynton Marsalis, Christian McBride, Theo Croker, Karriem Riggins, Jon Batiste, Antonio Hart, Freddie Hendrix, George Cables, Ray Drummond, Jimmy Cobb, Gary Bartz, Dee Dee Bridgewater, Norah Jones, the RH Factor avec Common, Stephanie McKay and Renee Neufville...
▻https://www.youtube.com/watch?v=RpfyHOE521M
On trouve Dee Dee Bridgewater vers 1h11 et la partie funky avec le RH factor commence à 4h04...
Si vous voulez en savoir plus, le show est raconté ici :
Roy Hargrove Tribute at Jazz at Lincoln Center : Common, Norah Jones, Wynton Marsalis & More Pay Homage to Late Trumpeter
Natalie Weiner, Billboard, le 9 janvier 2019
▻https://www.billboard.com/articles/news/concerts/8492862/roy-hargrove-jazz-at-lincoln-center-concert-tribute-common-norah-jones
Je pense qu’ils vont faire un deuil national de plusieurs jours et une cérémonie avec le Président de la République. Au Liban.
Dans l’une des chansons, « J’abdiquerai », Aznavour évoquait la mort en s’amusant ironiquement de son statut de monument de la chanson : « S’il me reste encore un beau spectacle à faire/Un bel enterrement flatterait mon ego ».
▻https://info.arte.tv/fr/afp/actualites/mort-du-chanteur-charles-aznavour-lage-de-94-ans
A propos de ses deux chansons L’Emigrant et Les Emmigrants :
▻https://seenthis.net/messages/644805
Est-ce qu’on passera sous silence ses concerts en israel en pleine campagne de boycott, son statut d’exilé fiscal, ses remarques récentes anti-migrants ?
Dans la musique cette année : Jacques Higelin, Aretha Franklin, Rachid Taha, Djamel Allam, Randy Weston, Otis Rush, Charles Aznavour... #mort_en_2018
En BD : René Pétillon et Carlos Ezquerra
Rachid Taha en Algérie : ma parabole d’honneur
#Documentaire de Pascal Forneri / 2006 / 40’
Voir d’autres liens ici :
►https://seenthis.net/messages/721506
14 septembre 2018 - 19H15
Rachid Taha enterré en Algérie sur la terre de ses ancêtres
▻https://www.france24.com/fr/20180914-rachid-taha-enterre-algerie-terre-ancetres
SIG (ALGÉRIE) (AFP) -
Youyous, larmes et incantations ont accompagné la levée du corps du chanteur algérien Rachid Taha, figure du rock français des années 1980 et voix du raï et du chaâbi, inhumé vendredi à Sig dans l’ouest algérien.
Porté par six pompiers, sa dépouille couverte du drapeau algérien a été mise en terre au cimetière Sidi Benziane, en début d’après-midi après la prière du vendredi, sous quelques nuages.
Une foule d’anonymes comme de personnalités est venue rendre hommage au chanteur, décédé à 59 ans en France des suites d’une crise cardiaque dans la nuit de mardi à mercredi.
« Je pleure sans larmes tant le choc est grand », a confié à l’AFP sa mère, Aïcha.
A 77 ans, la vieille dame observe le défilé incessant des personnes venues présenter leurs condoléances dans la villa familiale qu’elle occupe avec son mari, Ali, en banlieue de Sig.
Une grande tente a été érigée devant son domicile pour accueillir les visiteurs. « C’est brutal, on ne s’y attendait pas », répètent-ils inlassablement, et parfois, un sanglot transperce le silence.
Parmi eux, Djilali Taha, un des cousins de Rachid Taha. A 62 ans, Djilali a perdu il y a une semaine son fils de 27 ans. Rachid l’avait alors appelé, se souvient-il, pour pester contre cette vie où « les vieux enterrent les jeunes ». (...)
L’une de ses plus célèbres chansons « Ya Rayah » s’adressait à « toi qui t’en vas » et qui « doit finalement revenir ».
Vendredi, le jour de son enterrement, certains de ses amis se sont souvenus avec nostalgie de son dernier passage en Algérie, il y a dix mois. Mohamed, un voisin, a remarqué que Rachid Taha, lui aussi, est finalement revenu, comme dans la chanson.
Hommage à Rachid Taha : concert trans musicales 2012 | ARTE Concert
▻https://www.arte.tv/fr/videos/084812-000-A/hommage-a-rachid-taha-concert-trans-musicales-2012
en 97 aussi, Rachid Taha était au programme des trans avec un autre groupe moins connu : Orange Blossom . Un autre mélange des genres entre instruments traditionnels et trip-hop.
▻https://www.youtube.com/watch?v=iTrmZSto7Pk
Rachid Taha, la triste fin d’un passe-muraille - Le Temps
▻https://www.letemps.ch/culture/rachid-taha-triste-fin-dun-passemuraille
▻https://assets.letemps.ch/sites/default/files/styles/share/public/media/2018/09/12/file71v630qhhnt14uh13nh.jpg.png?itok=WcpSlEAY
Rachid Taha incarne ce moment beur en France, avant que le débat sur l’islam mais aussi le terrorisme n’accaparent le récit national. Très au-delà du slogan, avec la constance du cascadeur, le musicien ne cesse de refuser les identités assignées, la petite place qui lui est abandonnée. Ailleurs qu’en France, il aurait peut-être été célébré comme une sorte de Brian Eno rabelaisien. « Il était un visionnaire de la production », dit encore de lui Martin Meissonnier. Ses rencontres avec un autre ressortissant de Sainte-Marie-aux-Mines, Rodolphe Burger, ses derniers albums d’électronique cosmopolite, de guitares brandies, plaident pour lui. Il était l’outrance et la joie, l’ici vu d’ailleurs, et sa vilaine voix de conteur ouvrait dans ce pays postcolonial des terres inconnues.
L’Occident, un bon agent conservateur
▻https://joellepalmieri.wordpress.com/2018/09/13/loccident-un-bon-agent-conservateur
1993. Rachid Taha chante « Voilà, Voilà » et dénonce la montée du FN en France : « ca recommence ». 2014. J’emprunte ces mots au chanteur pour dire mon effroi : partout dans le monde « ça continue ». Fin 2018. Je cherche à lui rendre hommage pour sa grande liberté et je me dis que la meilleure façon de le faire … Lire la suite →
Rachid Taha | Peggy Pierrot
▻http://residenchi.constantvzw.org/2018/09/12/m-taha
Super interview de 2013 : Rachid Taha : « Liberté, égalité, fraternité, c’est devenu un slogan publicitaire »
Rosa Moussaoui et Marie-José Sirach, L’Humanité, le 22 novembre 2013
►https://www.humanite.fr/culture/rachid-taha-liberte-egalite-fraternite-c-est-deven-553643
Un reportage sur Carte de Séjour en 1982 :
►https://www.youtube.com/watch?v=9vDc4YuZz1k
L’Hymne antifasciste de 1993, Voilà Voilà :
▻https://www.youtube.com/watch?v=YoUk9ksOKP4
Ya Rayah en 1997, le clip officiel :
▻https://www.youtube.com/watch?v=zp1m0xbkap4
1,2,3 Soleils, le concert du siècle en 1999, avec Ida :
▻https://www.youtube.com/watch?v=vVRsnDo0qcY
Alliance punk arabe, il était logique qu’il adapte Rock el Casbah en 2004. Il était aussi logique qu’il la chante avec Mick Jones, en 2006 :
▻https://www.youtube.com/watch?v=U76JhPVIoIs
Le dernier morceau de son dernier disque studio en 2013 était une reprise de Voilà Voila, avec Brian Eno, Agnès b., Femi Kuti, Mick Jones, Christian Olivier, Eric Cantona, Camélia Jordana, Oxmo Puccino, Rachida Brachni, Sonia Rolland et Rodolphe Burger, conscient que la lutte contre le fascisme n’était pas terminée, mais sans lui ce sera encore plus difficile :
►https://www.youtube.com/watch?v=A6WIbvwcVUg
Aussi ici :
▻https://seenthis.net/messages/721451
▻https://seenthis.net/messages/721454
▻https://seenthis.net/messages/721475
Très triste, encore... après Jacques Higelin et Aretha Franklin
Mouss et Hakim de Zebda : « Rachid Taha était le premier d’entre nous. C’est lui qui a ouvert la porte »
Nadir Dendoune, Le Courrier de l’Atlas, le 12 septembre 2018
▻https://www.lecourrierdelatlas.com/musique-mouss-et-hakim-de-zebda-rachid-taha-etait-le-premier-d-e
▻https://www.youtube.com/watch?time_continue=106&v=O6ew3AWttZY
Les goûts musicaux de Rachid Taha (en 2013) : James Brown, Robert Mitchum avec Rita Hayworth, Ennio Morricone pour la musique de la Bataille d’Alger, The Clash, Elvis Presley, Oum Kalthoum, George Brassens, Dahmane El Harrachi
▻https://seenthis.net/messages/721488
A partir de 2015, il se produit souvent en concert avec Rodolphe Burger (le Couscous Clan), parfois dans des cafés (ici le Cannibale) et rejoint par des chanteurs du quartier, ici avec #Mohamed_Lamouri qui chante El Visa de Cheb Hasni :
Et ici en 2017 à Bobigny pour une reprise de Highway to Hell :
▻https://www.youtube.com/watch?v=iIPGFzqJwtU
Rachid Taha : ainsi parlait le plus grand rockeur français - ▻http://www.greenroom.fr/123307-rachid-taha-ainsi-parlait-le-plus-grand-rockeur-francais
Hors de la musique, alors ?
J’adore le cinéma, surtout les westerns. J’aime beaucoup le foot aussi. Tu sais que j’ai joué dans une équipe de foot de lesbiennes à Paris, l’équipe du Pulp ? Y avait Mimine (Michelle Cassaro – ndr) et tous ses potes, qui ont fondé ensuite le Rosa Bonheur. C’est moi qui organisais les soirées du jeudi au Pulp. Je les ai rencontrées par hasard quand je cherchais un appart. Je sortais tous les soirs, dans les clubs vers Pigalle. Là, je rencontre Mimine et une copine à elle. On cherchait tous un appartement, on était célibataires. On s’y met ensemble et quinze jours après, on trouve une baraque, tu vas mourir de rire : ça se trouvait 2, rue de l’Égalité, en face de la rue de la Solidarité et celle de la Fraternité. Miss Kittin squattait chez nous. Un jour on traîne dans Paris et on arrive boulevard Poissonnière, du côté de l’Entracte. Elle me dit : « Viens on va boire un coup. » On rentre, et là elle craque sur la serveuse. Je lui arrange le plan. On passe pas mal de temps là-bas et puis un jour le patron nous demande : « Vous voulez pas prendre la direction de l’endroit ? » On a signé. Le premier jeudi que j’ai fait, Steve Hillage a joué, DJ Gilbert, Ariel Wizman… C’était ouvert à tout le monde et pas cher, pour rassembler hétéros et homos, Français ou Algériens. Mimine a une vraie idée politique de la fête. Pareil quand je fais une tournée à Nanterre avec Rodolphe Burger, on appelle ça le KousKous Klan et l’entrée est gratuite. Les patrons m’ont payé avec des verres de rouge !
La cause homo est importante pour toi ?
Oui, parce que c’est pareil que ce que l’on a subi avec les rebeus. On nie les réalités et les nouvelles communautés. La France ne regarde pas sa population. Regarde la pochette d’ « Olé Olé », je suis blond peroxydé, c’est une référence aux « Damnés » de Visconti. J’étais Helmut Berger.
@sinehebdo Passionant interview où on apprend pleins d’annecdotes.
En parlant de choses tristes, on a revu récemment une émission de 1982, présentée par Alain Maneval : un reportage sur Carte de Séjour. À part la banlieue qui n’a pas vraiment changé, j’ai eu l’impression qu’on avait hyper régressé. Vu ce que vous racontiez, ça avait l’air beaucoup plus sympathique et ouvert, la société de 1982, les reubeus qui jouent du punk. Tout a empiré concernant la place des Arabes en France, non ?
Je suis d’accord. Ça a régressé tout simplement parce que les politiques ne nous ont pas écoutés. On leur a dit : « Attention, nous les gamins, on est la deuxième génération, on a notre carte de résident et on essaie de s’en sortir en travaillant. On ne trouve pas de boulot, de logement. Faites quelque chose, comprenez qu’on essaye de s’en sortir. » Et les mecs qu’est-ce qu’ils ont fait ? Rien du tout. Ma famille et moi, on a habité chez l’Abbé Pierre, parce qu’on n’avait pas de HLM. Il fallait attendre cinq ou six ans. Ça n’a pas changé, c’est même pire, parce que les gamins maintenant, ils sont Français. Alors ils se disent : « Je suis Français, mais j’ai pas les mêmes droits que les autres ? » Chercher un boulot : t’en trouves pas, parce que dès que tu t’appelles Untel, c’est cramé. C’est scandaleux. Puis y a un truc en France, quoi qu’on en dise, qui reste en travers de la gorge de tout le monde, Arabes ou pas : c’est l’Algérie. J’ai revu « La Bataille d’Alger ». Mick Jones et moi, on aime bien les documentaires sur les guerres. Jones aime beaucoup ce film. Il devrait passer à 20h30 ! Au lieu de ça, il passe à une heure du mat’ ! Sur Arte ! On en est encore là. Quand tu vois les gens qui votent FN, les trois-quarts sont des Pieds-Noirs. Lâchez-nous la grappe ! Ça suffit, putain de merde !
▻https://www.youtube.com/watch?v=ulmbBBL9r9Q
▻https://www.youtube.com/watch?v=6BdpNuona-4
Quand Rachid TAHA enchantait l’Hommelet (et tout Roubaix, à l’Hestival). RIP.
▻https://leblog2roubaix.com/2018/09/13/quand-rachid-taha-enchantait-lhommelet-et-tout-roubaix-a-lhestival-r
▻http://hestival.free.fr
Géniale l’interview dans Green Room, merci ! Sa remarque finale sur Damon Albarn est sévère ! Pourtant il joue avec lui en 2016, avec The Orchestra of Syrian Musicians :
►https://seenthis.net/messages/505050
Super aussi La Bombe Atomique, titre de 1999 difficile à trouver :
▻https://www.discogs.com/fr/Rachid-Taha-Ach-Adani/release/5296938
Reprise d’un morceau de Blond Blond de 1947 :
▻https://www.discogs.com/Blond-Blond-Viens-A-Juan-Les-Pins-La-Bombe-Atomique/release/7843666
Il était vraiment éclectique @sinehebdo comme quand il dit dans l’itw posté par @ze_dach que « Mike Brant » était rock n’roll.
il s’est suicidé en 75, j’avais 10 ans mais je m’en souviens encore
J’aime bien Made in Medina (2000)
▻https://www.discogs.com/fr/Rachid-Taha-Made-In-Medina/master/474423
▻https://www.youtube.com/watch?v=E5qpaAOyJsQ
Fip rendra hommage mardi à Rachid Taha
FIP, le 13 Septembre 2018
▻http://www.lezappingdupaf.com/2018/09/fip-rendra-hommage-mardi-a-rachid-taha.html
Mardi 18 septembre à 20h, Fip rendra hommage à Rachid Taha. Figure du rock français, Rachid Taha est mort à 59 ans d’une crise cardiaque dans la nuit du 11 au 12 septembre. Depuis une trentaine d’années, le chanteur algérien avait puisé dans le raï, le rock, le punk pour porter des valeurs d’humanité et de tolérance.
L’échange, le mouvement, le partage des idées, des sons, des cultures constituaient le ferment musical de cet écorché vif qui préparait la sortie d’un nouvel album pour l’automne.
L’émission spéiale sera ponctuée d’extraits de Live à Fip, de Radio Vinyle et d’une programmation spéciale dédiée à l’artiste.
Hommage à Rachid Taha : concert trans musicales 2012 (41 minutes)
Arte, disponible jusqu’au 03/10/2018
▻https://seenthis.net/messages/721871
Très belle affiche sur laquelle travaillait la dessinatrice Tracy Chahwan pour son prochain concert à Marseille avec Acid Arab.
▻https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10217573697113742&set=a.2205244610107&type=3
I am extremely sad to hear that Rachid Taha passed away today. I’m a bit traumatized since I was just working on this poster for his next concert . Doing this was an honor for me. I’ve been a big fan of his for ten years, have most of his CDs in my car. Rest In Peace Rachid, I hope you’re playing cards with Oum Kalthum in heaven
@sinehebdo Il avait la classe de s’approprier les reprises de chansons qu’il faisait. D’ailleurs à chaque fois qu’il faisait une reprise, je préférait sa version. Comme par exemple sa reprise avec Jeanne Added d’ O sole mio, Now or Never sur son dernier Album ou bien avec Agatha de Francis Bebey qui respire la sincérité et dont, à aucun moment, l’interpretation ne parait comme de la moquerie où de la condécendance (un terrain glissant, quand on sait à quel point il y a un background de racisme en vers les noirs de la part des arabes)
Rachid Taha - Now or Never feat. Jeanne Added - YouTube
Rachid Taha Agatha - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=yI1H9x-egkw
@vanderling par rapport à son éclectisme, depuis hier je n’arrête pas d’écouter et de réécouter Galbi et Wesh N’amal qui ne cessent de m’émouvoir et de m’impressionner tant il a pu marier avec merveille le oud avec une sonorité western à la Ennio Morricone.
Rachid Taha - Galbi {with lyrics} - YouTube
—
MON COEUR
Mon programme...
Quand il bat fort
Je lui fais confiance
Collé à mon oreille
Il sait ce que je pense
Toujours libre et généreux
Il me défend toujours
Mon coeur
Est toujours à mes côtés
Toujours avec moi
Je ne suis pas un fourbe
Je suis fidèle en amitié
Il me protège
Je ne doute jamais de lui
C’est mon ami, mon camarade
Il me fait apprécier la beauté
Et découvrir bien des charmes
Je vous le jure
C’est lui qui établit mon programme...
Rachid Taha - Wesh (n’amal) {with lyrics} - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=azI70_WoWfU
—
QUE FAIRE
Tous les jours
Chaque jour Je guette les jours
Toutes les nuits
J’attends les nuits
Toutes les nuits J’attends un signe
Chaque matin
Je pose une question
Comment marche le monde
Dans quel monde vit-on
Que faire, qu’y a-t-il de fait
Elle a oublié, m’a oublié
Que faire, quoi faire
Elle est partie, me laissant à l’abandon
Mon coeur est resté pur
Et pourtant, elle m’a abandonné
Qui suis-je
Est-ce que je suis mauvais
Est-ce que je suis différent
Suis-je Arabe
Suis-je Européen
Suis-je indien
Suis-je noir
Que faire, qu’est-ce qui a été accompli
Elle est partie et m’a abandonné
Que puis-je faire, qu’y a-t-il de fait
Mon coeur est demeuré pur
Mais, mais
Il faut que j’en finisse
Ce jour est dur
Je n’en n’ai pas eu d’équivalent
Tout au long de mon existence...
Ce jour est moment de grève
Que faire, quoi faire
La vie m’a délaissé
Bien que mon coeur soit resté pur
Elle m’a oublié, m’a abandonné...
Que faire, que pouvais-je faire
Je vogue avec les étoiles
Que faire, quoi faire
Je voyage avec ma bien-aimée...
Rachid Taha en Algérie : ma parabole d’honneur
#Documentaire de Pascal Forneri / 2006 / 40’
▻https://seenthis.net/messages/722316
▻https://www.franceculture.fr/emissions/metronomique/1980-lyon-cote-beurs
Dans mon enfance, il y avait deux choses qu’on écoutait chez moi. Lorsque j’ai immigré en France, en Alsace, ce qu’écoutait mon père, c’est un peu comme ce qu’on écoutait en France entre 1939 et 1940. L’appel du 18 juin... il écoutait la BBC. Et la BBC en langue arabe passait Oum Kalthoum. Mais dans la cuisine, ou lorsque ma mère allait au hammam, ça n’avait rien à voir, c’était des chira ! Et en même temps, j’ai grandi avec le cinéma de Bollywood, en Algérie on adore ça...
▻https://www.franceculture.fr/musique/mort-de-rachid-taha-le-rai-perd-son-entrain
#chanson_boum #Hélène_Hazéra #France_Culture
Toutes situées aux alentours de la « Place du Pont », au coeur du quartier de la Guillotière à Lyon, les maisons d’édition l’Étoile Verte, SEDICAV, Mérabet, Bouarfa, El Bahia ont produit des centaines de cassettes de musiciens marocains, algériens et tunisiens lyonnais.
Cette anthologie 3 CD réalisée par le CMTRA (Centre des musiques traditionnelles Rhône-Alpes), revient sur une économie musicale alternative, inventive et structurée, qui s’est construite dans les années 1980 à Lyon.
La cassette, objet démocratique de diffusion de chansons et de poésies accompagne l’invention des musiques maghrébines populaires modernes.
Issues de la rencontre inédite entre les instruments et les airs orientaux, avec les sons du synthétiseur, des boîtes à rythmes et des guitares électriques, ces chansons, multiformes et fraternelles, directement en prise avec la réalité quotidienne, parlent de séparation, de déracinement, d’amour, célèbrent ou ironisent le mythe du retour au pays. Elles s’ouvrent au monde en dénonçant les conditions d’accueil et le racisme ordinaire.
Témoignant d’une diversité de pratiques et d’expression foisonnante, ces musiques, issues d’un contexte socio économique typiquement lié à l’histoire de la France, font partie intégrante du patrimoine populaire français et contiennent en même temps, les codes d’un métissage mondialisé propre à la « world music ».
Patrick FRÉMEAUX & Péroline BARBET
▻https://www.fremeaux.com/index.php?page=shop.product_details&category_id=128&flypage=shop.flypage&p
▻https://vacarme.org/article1615.html
Spéciale Rachid Taha
FIP, le 18 septembre 2018 (il aurait eu 60 ans ce jour là)
▻https://www.fip.fr/emissions/speciales/2018/speciale-rachid-taha-09-18-2018-20-00
Avec pour terminer, une superbe recette du couscous avec Rodolphe Burger en 2017
Moi, Rachid Taha, « algérien pour toujours, et français tous les jours »
▻https://www.jeuneafrique.com/74398/archives-thematique/moi-rachid-taha
▻https://www.jeuneafrique.com/137249/culture/zoom-un-couscous-exquis-de-rachid-taha
▻https://www.jeuneafrique.com/628934/culture/rachid-taha-une-blessure-algerienne
Vous saviez que Migra, de #Santana (chanson contre les politiques restrictives d’ aux USA), était une reprise de sa Kelma ?
▻https://www.youtube.com/watch?v=lbxdggU6daQ
Moi non plus, c’était dans la première interview Moi, Rachid Taha
L’album Pop Sessions de 2001 est constitué de reprises de Gainsbourg par plein d’artistes français :
▻https://www.discogs.com/Various-Pop-Sessions/release/1198833
Rachid Taha y reprend #La_Marseillaise, ou plutôt Aux Armes Et Caetera :
Bashung était de 10 ans l’aîné de Taha, quelques origines commune et une grande amitié.
Elle a jonché d’or et de jade ma routine
Elle a jonché de sopalin des torrents de larmes
Mais l’ampleur m’a fait me fissurer
Ode à la vie
Ode à la poésie
Ode à la parodie
Petit baigneur
Fait des longueurs à longueur d’odyssée
Brasse petit verni
À bras raccourcis
Brasse petit gabarit
Brasse
Brasse
Engloutis mes péchés véniels
Mes blasphèmes en apnée
Brasse
Elle a jonché d’orchidées l’enfer de ma marelle
Elle a saupoudré de courage mes limbes
Elle m’a arraché un sourire
Elle m’a dit polie polisson ces gravillons
Ode à la vie
Ode à la poésie
Ode à la parodie
J’fais la noce
J’fais la noce avec Yasmina
Je divorce avec la Grande Ourse
Aux équinoxes il arrive que je penche
Ode à la vie
Ode à la poésie
Ode à la presbytie
Aux orties les ciels de réglisse
Au pilori mes éclipses
À la trappe rodéos corridas civière sparadrap
À découvert le ventre à l’air
Ancré dans la baie du bonheur
Lancer des frisbees dans les jardins de Libreville
Lancé. Hop. Attrape. Loupé
J’fais la noce
J’fais la noce avec Yasmina
Je divorce avec la Grande Ourse
Aux équinoxes il arrive que je penche
J’fais la noce
J’fais la noce avec Monica
J’fais la noce
Ode à la vie
Elle a jonché d’or et de jade ma routine
Elle a jonché de sopalin des torrents de larmes
Mais l’ampleur m’a fait me fissurer
Ode à la vie
Ode à la parodie
Ode à la poésie
Ode à la vie
Ode à la vie ...
Encore une que j’avais oubliée, et pourtant j’ai le disque ! (je précise que c’est la version 2000 de la compilation Climax, et non pas la version 1998 de Fantaisie Militaire)
On trouve quelques liens de Rachid Taha avec la #Palestine :
Il était allé en 2011 chanter à Jérusalem dans le cadre d’un festival palestinien. Il y avait rencontré le groupe de rap DAM qui le rejoint ici sur Barra Barra :
C’est peut-être là qu’il enregistre avec eux sa collaboration sur leur titre Lesh (Pourquoi) ? sorti l’année suivante :
▻https://www.youtube.com/watch?v=2BjmEmoEzRw
RIP #Djamel_Allam aussi (dans la musique cette année : Jacques Higelin, France Gall, Maurane, Aretha Franklin, Rachid Taha, Randy Weston, Otis Rush, Charles Aznavour...)
Moins connu, chanteur algérien populaire en France dans les années 1980, Djamel Allam avait été repris par Zebda ou Mouss et Hakim :
Mala Diural
La Recette du Couscous, par Rachid Taha et Rodolphe Burger, sur FIP, le 2 février 2017
▻https://app.box.com/s/vl0vydneknh6d7ij76mv7jwx82yourrd
Rachid Taha, du rock et du raï
Olivia Gesbert, France Culture, le 19 mars 2019
▻https://seenthis.net/messages/768745
Rodolphe Burger - Arabécédaire avec Rachid Taha
▻https://www.youtube.com/watch?v=p-iWLkVuC1Y
To Rachid Taha With Love
Laurence Aloir, RFI, le 16 mars 2019
►https://musique.rfi.fr/emission/info/musiques-monde/20190316-to-rachid-taha-with-love
24 heures avec Rachid Taha
Bastien, Gonzai, le 15 septembre 2018
▻https://seenthis.net/messages/793640
Rachid Taha n’a jamais rien fait comme tout le monde. Boudé par les radios, censuré pour d’obscures manipulations politiciennes, compagnon de jeu de Mick Jones, il nous ouvrait en 2013 les portes de son monde compliqué pour 24 heures. Respect éternel pour le Rock’n’Raï héros, décédé à l’âge de 59 ans, bien trop tôt, va sans dire.
#Rachid_Taha - Bethlehem, [31-12-1999]
►https://www.youtube.com/watch?v=4Nm2Kuq61Hs
Ya Rayah de Rachid Taha
Rebecca Manzoni, France Inter, le 26 mars 2021
►https://www.franceinter.fr/emissions/tubes-n-co/tubes-n-co-26-mars-2021
RACHID TAHA, « Français tous les jours, algérien pour toujours »
Rebecca Manzoni, France Inter, le 27 mars 2021
►https://www.franceinter.fr/emissions/pop-n-co/pop-n-co-27-mars-2021
Rencontrer Rachid Taha, son groupe et sa musique, c’est comprendre ce qu’est être beur en France dans les années 80 et au-delà
Brigitte Giraud, Libération, le 12 septembre 2018
▻https://www.liberation.fr/debats/2018/09/12/rencontrer-rachid-taha-son-groupe-et-sa-musique-c-est-comprendre-ce-qu-es
C’est l’époque de la « Marche des Beurs », celle où les Arabes n’ont pas accès aux boîtes de nuit, et où il m’arrive de voir un jeune basané balancé dans le Rhône par des videurs musclés lors d’un concert sur une péniche. L’époque où Rachid Taha crée sur les pentes de la Croix-Rousse, ce lieu hybride, le bien-nommé Au refoulé, qui accueille des groupes et du public de toutes obédiences, le temple de l’œcuménisme dont on rêvait.
Et le final :
J’ai lu sa naissance à Oran en 1958, sa relation à la guerre d’Algérie, la violence subie par un de ses oncles, qu’on nomme torture et même au-delà. J’ai lu le désir de son père de le faire aller à l’école quoi qu’il arrive, son arrivée en France à 12 ans en Alsace, alors qu’il ne parle presque pas le français, j’ai lu le foot qui l’aide à s’intégrer, le certificat d’étude, le père qui fait les trois huit et subit plusieurs licenciements, le petit appartement avec le miracle de l’eau qui coule au robinet, les deux enfants morts en bas-âge, la mère qui travaille chez les collants Ergee, la Simca 1000 de rallye qu’achète le père (c’est un original). J’ai lu l’espoir que le passage en France soit provisoire, le déménagement malgré tout à Lépanges-sur-Volognes où il côtoie les Villemin, puis l’arrivée à Lyon en 1978, plus précisément à Rillieux-La-Pape, dans une maison de la fondation Abbé-Pierre. J’ai lu le travail chez Lesieur puis Thermix, en qualité d’OS, où il rencontre les frères Amini.
J’ai appris il n’y a pas si longtemps que Rachid avait toujours refusé la nationalité française, bien qu’il ait été élevé dans le respect de la France. J’ai lu son regard critique à l’égard de l’Algérie d’après l’indépendance, son honnêteté et sa liberté de penser.
Respect, et chagrin.
Le chanteur Rachid Taha est mort - Libération
▻http://next.liberation.fr/musique/2018/09/12/le-chanteur-rachid-taha-est-mort_1678188
Avec Carte de séjour (mais sans Douce France ≠ journaux), il y a long
►https://seenthis.net/messages/346478
Le chanteur algérien est décédé cette nuit brutalement à l’âge de 59 ans.
Rachid Taha, figure du rock français, est mort à 59 ans d’une crise cardiaque dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé sa famille. Depuis une trentaine d’années, le chanteur algérien avait puisé dans le raï, le rock, le punk pour porter des valeurs d’humanité et de tolérance. L’échange, le mouvement, le partage des idées, des sons, des cultures constituaient le ferment musical de cet écorché vif qui préparait la sortie d’un nouvel album pour l’automne.
Né en Algérie, Rachid Taha vivait en France depuis l’âge de 10 ans. Bercé par les chansons de la grande Oum Kalsoum, il revendiquait aussi bien l’héritage de Cheikha Rimitti que celui des Talking Heads ou des Clash. L’auteur de Douce France au sein du groupe Carte de Séjour, avait poursuivi une longue carrière en solo partout dans le monde. On l’avait ainsi vu sur scène aux côtés des Têtes raides, Rodolphe Burger, Louise Attaque, Mick Jones, Brian Eno ou encore Femi Kuti.
Redécouvrez notre Radio Vinyle avec Rachid Taha enregistré en 2013 à la Discothèque de Radio France :
▻https://www.fip.fr/actualites/le-rockeur-rachid-taha-est-mort-33822
▻https://www.dailymotion.com/video/xz492i
▻https://www.youtube.com/watch?v=bVNM93EWGFE
▻https://www.youtube.com/watch?v=DC53QLsv29c
Voilà Voilà (qu’ça r’commence) - Rachid Taha, avec Brian Eno, Agnès b., Femi Kuti, Mick Jones, Christian Olivier, Eric Cantona, Camélia Jordana, Oxmo Puccino, Rachida Brachni, Sonia Rolland, Rodolphe Burger... (Zoom, Rome 2012)
►https://www.youtube.com/watch?v=A6WIbvwcVUg
Making of:
▻https://www.youtube.com/watch?v=zeoRivz3vTk&list=PLj3wqzfOXuSd6xA5n5lIc1-noSXUvQtQF
#Musique #Musique_et_politique #Rachid_Taha #Ségrégation #Plages #Burkini #Racisme #Islamophobie #Voilà_voilà_qu'ça_r'commence #France #Histoire
LA CHANSON EN 1986 - Atelier du Désir Novateur
En France, #1986 voit le retour de la droite au pouvoir, la stratégie de #Mitterand visant à faire monter le Front national pour isoler la droite a été un échec. Le seul succès de Mitterand fut la baisse significative du vote communiste, il avait réussi à "plumer la volaille communiste"... Côté #chanson, ce programme mettra en valeur les artistes qui ont exprimé l’air de ce temps-là et qui ne furent guère diffusés, avec une courte biographie de Carte de séjour, The Fugs, Michel Boutet & Pascal Auberson
▻http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/adn/1986.MP3
En #1983, les #socialistes s’étaient attaqués aux bastions ouvriers à coups de vigoureuses « restructurations industrielles » : la combativité des travailleurs paraissait morte et les syndicats désorientés. Arrivé au pouvoir le gouvernement de M. #Jacques_Chirac, sûr de lui, imposait son train de réformes néolibérales (autorisation de licenciement, privatisations, loi sur l’audiovisuel, etc.) et envisageait d’autres mesures (prisons privées, non-remboursement de l’avortement, code de la nationalité, etc.). Cependant un puissant mouvement étudiant qui se lève contre le projet de #loi_Devaquet de reforme des université va casser cette belle dynamique. Dans les rangs des manifestants se mèlent de nombreux jeunes d’origine imigrée. La mort de #Malik_Oussékine par la police de Pasqua rassembla des centaines de milliers de personnes dans une manifestation silencieuse. (inspiré de : ▻http://www.monde-diplomatique.fr/1987/01/RAMONET/39739 )
#Carte_de_séjour était un groupe de musique français créé à Lyon en 1980, entre autres, par Rachid Taha.De par son histoire, sa musique, et son nom, ce groupe participa grandement à l’exposition et à la prise de conscience en France de la communauté française d’origine algérienne de seconde génération (les #Beurs).La chanson qui marquera un tournant dans la carrière du groupe sera l’emprunt et la réinterprétation de la chanson de Charles Trenet Douce France en 1986. Elle sera un choc aux visages des plus traditionnels. Elle sera le symbole d’une jeunesse métissée et anti-raciste. Elle portera sur le devant des questions sociétales, en pleine montée en France du Front national. Le groupe prône dans ce contexte identitaire difficile l’intégration et les fondements de la tolérance.
Dans cette 1ère partie seront diffusés :
02’33 Carte de séjour : Douce France : Deux et demo, 1986
05’55 #Alain_Moisan : A la visite médicale : #Jehan_Jonas... vous connaissez ?, 1986
09’53 #La_Souris_Déglinguée : En Indo-Chine : #Eddy_Jones, 1986
12’43
Marc Ogeret : Les quatre cavaliers : Berger de paroles, 1986
The #Fugs, formé en 1963 par les poètes #Ed_Sanders et #Tuli_Kupferberg, est un groupe états-unien de rock satirique orienté politiquement . Il s’est impliqué contre la guerre du Vietnam puis après les années 80 dans les actions contre les guerre états-uniennes. Leurs chansons parlent de sexe, de drogue et de politique et, en conséquence, créent de fortes réactions dans certains milieux, en particulier le FBI....
Dans cette 2ème partie seront diffusés :
18’19 The Fugs : Working for the yankee dollar : No more slavery, 1986
22’12 #Anne-Marie_Gélinas : 4 $ de l’heure : idem, 1986
25’44 #Disappointed_a_few_people : La solitude : Dead in love, 1986
Le discours #néolibéral qui prend son essor dans les années 1980 relève d’une #propagande agressive et politiquement très orientée. En usant de tous les procédés (présentation tendancieuse de données statistiques, amalgames, simplismes, mensonges), il s’agit de faire des fonctionnaires de véritables #boucs_émissaires au service des visées néolibérales : réduction des budgets publics, privatisations, précarisation de l’emploi, remise en cause des retraites, etc. Essentielles à la mise en place de la société de marché, les principales fonctions de ce matraquage doivent être décrites, tant du point de vue des mécanismes de conditionnement de l’opinion que dans leurs effets réels sur l’Etat, les politiques publiques ou le mouvement social. Il s’agit, d’abord, de faire fonctionner au plus bas coût possible les services publics et faciliter ainsi, à plus ou moins long terme, leur privatisation. Publié en 1982, l’énorme best-seller de #François_de_Closets Toujours plus ! avait déjà alimenté ce genre de thématique. A l’époque, révérence ou cécité, nul commentateur n’avait extrait de l’ouvrage cette phrase d’anthologie, mélange de stupidité et de cynisme : « Nous pouvons nous passer de journalistes, de médecins, de professeurs, de fonctionnaires, de cadres et d’ingénieurs, pas de créateurs d’entreprise. Aussi longtemps que la France misera sur l’économie de marché, elle devra tout faire pour favoriser les candidats à la fortune capitaliste. Et tant mieux s’ils ramassent de gros #dividendes. Il faut que l’audace paie . » ( librement inspiré de ►http://www.monde-diplomatique.fr/2002/03/BITOUN/8805 )
#Michel_Boutet est né en 1951 quelque part en Poitou, très jeune il aide son père à la ferme et à dix ans, il transforme une ancienne écurie en théâtre. A dix-huit ans, il part en tournée durant les deux mois d’été comme chanteur et mime sur les plages normandes et bretonnes. Dans les années 70 il continue à touner et fait de nombreuses rencontres : #Bernard_Haillant, #Jean-Michel _Piton, #Patrick_Couton et #Paul_Meslet. Parallèlement à ses spectacles, il publie aussi des recueils de poèmes et de chansons, en 86 sort son 4ème album "Aime-toi"
Dans cette 3ème partie seront diffusés :
32’50 #François_Bonneau : Le nanti : Les quinquagénaires, 1986
37’02 #Michel_Boutet : Terril blues : Aime-toi, 1986
41’08 #Jean-René_Le_Nézet : Marie la folle : Ca n’a pas vraiment d’importance, 1986
En 1982 #François_Mitterrand a pris des mesures très conséquentes visant à contraindre les médias à accorder une place importante à la médiatisation du #Front_National. François Mitterrand et #Jean-Marie_Le_Pen se connaissaient depuis longtemps, au point d’avoir été ensemble témoins de la défense des putschistes d’Alger (notamment, #Raoul_Salan) en 1962. L’avocat de la défense n’était autre que Jean-Louis Tixier-Vignancourt, ancien secrétaire général adjoint à l’Information de l’État français du gouvernement de #Vichy (1940-41) . C’est à sa demande, que Mitterrand est intervenu.
En 1965, Jean-Louis Tixier-Vignancourt sera candidat à la Présidence de la République avec Jean-Marie Le Pen comme directeur de campagne. Il appellera à voter pour François Mitterrand au second tour. Par la suite, Mitterrand bénéficiera systématiquement du soutien de l’extrême-droite et des nostalgiques de l’Algérie française.
François Mitterrand et le Parti Socialiste ont sciemment lancé, et poursuivi, une stratégie politicienne de soutien à la montée électorale du Front National visant à isoler la « droite » parlementaire.
Un effet qui se manifestera tout au long des deux mandats de François Mitterrand, et même sous Jacques Chirac lors des élections parlementaires de 1997 qui ont ouvert la voie à la formation du gouvernement de « #gauche_plurielle » de #Lionel_Jospin. Mais quel a été le bilan de cette « #gauche_plurielle » ?
En avril 2002, après cinq ans de « gauche plurielle » et de politique réactionnaire de « gauche » (#conseils_européens, casse de la fonction publique, record de privatisations...), Lionel Jospin paiera une première facture de la stratégie de promotion du Front National par son élimination au premier tour des élections présidentielles. Ce n’était qu’un début...
#Pascal_Auberson est un chantauteur suisse, né à Lausanne en 1952 d’une mère pianiste et d’un père chef d’orchestre. Après des étude au Conservatoire de Genève en classe de percussions, puis la batterie avec #Kenny_Clark à Paris, il s’oriente vers la chanson, il commence par remporter le grand prix du festival de Spa avec des orchestrations jazzy et un interprétation possédant un swing, une clarté et une maîtrise rare. En 86, il participe à l’album collectif "Liberté" un 33t pour les droits de l’homme avec #Pauline_Julien, #Michel_Bühler, #Frédérik_Mey etc...
Dans cette 4ème partie seront diffusés :
48’26 Pascal Auberson : Il était brun, elle était blonde : Liberté, 1986
52’05 #Bruno_Ruiz : Conciergeries : L’homme vigile, 1986
53’56 #Allain_Leprest : J’ai peur : Mec, 1986
56’57 #Danielle_Messia : La chanson de Julia : Les mots, 1986
Source : ▻http://www.campuslille.com/index.php/entry/la-chanson-en-1986 . Voir les liens web vers les artistes.
▻http://www.campuslille.com/index.php/blogger/listings/adn1871
Voila voila, #Rachid_Taha
k’ca recommence partout partout sur la douce France ... partout partout partout ils avancent, la leçon n’a pas suffit, faut dire qu’à la mémoire, on a choisit l’oubli, partout partout les discours sont les mêmes, étranger tu es la cause de nos problèmes...
▻https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=YoUk9ksOKP4
Un ex de #Carte_de_séjour, reportage tv de 1982 :
Désolé
▻https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=Xc4DpSvmink
#normal #sécurité_sociale #habiter #voyager #douce_France (qui est repris 4 ans plus tard, en 1986)
Rhoromanie
▻https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=pRj17XZkwK0
#Arouah_Arouah_Arouah #y'en_a_trop #Jimi_Hendrix #Otis_Redding #The_Clash #Swing #soul
Tricky: reconsider your planned concert in apartheid Israel
Ismahane, Patrizia, Erwan and Dror, La Campagne BDS France, le 9 Février 2015
▻http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=3523%3Alettre-a-tricky-recon
Tricky
c/o !K7 records
Unit 10 – The Laundry
2-18 Warburton Road
London
E8 3FN
charlotte@k7.com
brana@k7.com
ben@primarytalent.com
kate@kishcommunications.com
v@obviously.fr
Paris, February 2nd 2015
Dear Tricky, dear Adrian,
We are 4 fans of yours, among your biggest French fans, we have grown up wearing out all your CDs, from Massive Attack to your solo albums, some of them being our all-time favourites. We have seen you every time you gave a concert in France, and a few times elsewhere, we have seen you sharing the stage with Rachid Taha and his oud player Hakim. We were just about to get tickets for your next Parisian concert and then... we learned that you were planning a concert in Israel. What a shock !
We are also concerned French citizens, involved in the BDS campaign against Israeli apartheid, and convinced of the importance of artists’ public stances. We were very happy to read the description on your web site of your latest single, My Palestine Girl:
The album’s heaviest and most political track. A relationship with a Paris-based Palestinian inspired Tricky to think about the challenges of a relationship with someone who lived in Gaza. “ Imagine if the love of your life was there,” he says. “It’s a political thing to divide and rule. I’ve been to Israel. The kids I met don’t hate Palestinians. It’s a political thing.”
We don’t know what your Paris-based Palestinian friend would think of your planned concert, but we can definitely tell you that someone living in Gaza today, because of the blockade, would not be able to attend your concert in apartheid Tel Aviv.
Although it is true that not all Israeli kids hate Palestinians, performing in Israel today is a political thing, it is a political statement. A performance today in Israel is not a cultural event, it is a loud public support of the Israeli State, its apartheid policy, its brutal occupation, especially in the wake of last summer’s massacre which left a couple of thousand Palestinian civilians dead.
Performing in Israel today is refusing to hear Palestinians who are calling for a cultural boycott of Israel. This call was launched in 2005 and is now followed by a huge range of artists, including Cassandra Wilson, Annie Lennox, Cat Power, Stevie Wonder, Roger Waters, Peter Gabriel, Elvis Costello, Carlos Santana, Jello Biafra, MF Doom, Joker, Ewok, Massive Attack, Faithless, The Klaxons, The Killers, Gorillaz Sound System, Nigel Kennedy, but also Ken Loach, Angela Davis, Stephen Hawking, Henning Mankell, Eric Cantona or Trevor Hogan...
In a context of a growing isolation of Israel, be assured that your presence will be used by the Israeli State, and by the Barby Club in Tel Aviv, in their « Brand Israel » campaign aiming to create a positive image of the country, whitewashing its war crimes and its contempt for human rights. Although Tel Aviv looks like an open, cool and modern city, it has been built on the ruins of Palestinian villages destroyed in 1948. Your performance there would in effect say that you don’t mind the cruelties of ethnic cleansing. Do you really want to give this impression?
We hope that this letter will help you change your mind and reconsider your planned concert in apartheid Israel. Please join the artists of conscience who have refused to legitimate the racist policies of Israel by their mere presence.
We welcome every question you may have on this subject and we would be very happy to discuss it further with you as you are visiting France during your tour,
Your fans, Ismahane, Patrizia, Erwan and Dror
La Campagne BDS France
Mon identité n’est pas une blague.
▻http://crackrockmountain.tumblr.com/post/101541066366/mon-identite-nest-pas-une-blague
Je pense qu’il faut quand même commencer par changer d’amis, là !
Arrêtez de venir me taper sur l’épaule quand vous tombez sur un truc vaguement arabisant.
Arrêtez de me demander si machin est mon/ma cousin-e sous prétexte qu’on vient du même continent.
Arrêtez de me parler couscous, tajine, danse du ventre et youyous.
Arrêtez de me répondre “boah c’est pareeeeiiil” même “pour rire” quand je vous dis que je ne suis pas arabe, mais kabyle, et que j’essaye de vous parler de ma culture. Surtout quand c’est vous qui me posez la question sur mes origines. Ayez le respect d’écouter.
Arrêtez de dire “vous autres”.
Arrêtez de dire “chez vous”.
Arrêtez d’imiter l’accent arabe pour imiter ma famille.
Arrêtez de dire “de toute façon vous êtes tous les mêmes”.
Arrêtez de vous tourner vers moi quand on parle de vol.
Arrêtez de vous tourner vers moi quand vous parlez de terrorisme.
Arrêtez de dire “eh, c’est ta chanson !” quand vous passez Rachid Taha en soirée parce que Gad Elmaleh a fait une blague sur les gens qui disent “eh, c’est ta chanson” quand ils passent Rachid Taha en soirée.
Arrêtez de me dire “haaan attention, c’est du poooorc tu vas aller en enfer c’est haram !” à chaque fois que je prends une rondelle de saucisson.
Arrêtez de me dire “tu me le voles pas hein, j’vous connais vous autres !” quand vous me laissez à proximité d’un objet qui vous appartient.
Arrêtez de me dire “psartek starfoullah hamdoullah ma soeur”. D’autant plus que les kabyles ne parlent pas arabe.
Arrêtez de dire “ooooh ça vaaa, on rigooooole” quand je vous demande d’arrêter.
Arrêtez de chouiner parce que “ah vous vous avez le droit de faire des blagues racistes mais pas nous, c’est pas juste !” parce que vous n’avez aucune idée de ce dont vous parlez.
La vidéo qui va avec cette chronique
►http://www.youtube.com/watch?v=A6WIbvwcVUg
comble de la synchronicité, en allant chercher le lien sur YT, j’ai eu droit à une pub guerrière pour Call of Duty !!!
#Rachid Taha
Rachid Taha : « Liberté, égalité, fraternité, c’est devenu un slogan publicitaire »
►http://www.humanite.fr/culture/rachid-taha-liberte-egalite-fraternite-c-est-deven-553643
Avec SOS Racisme, le pouvoir a créé une sorte de bourgeoisie issue de l’immigration. Mais ces gens-là n’avaient déjà plus grand-chose à voir avec nous. Ils avaient leurs entrées au Palace ou aux Bains-Douches, où les Arabes et les Noirs étaient indésirables. Ces établissements en laissaient entrer quelques-uns triés sur le volet, le travesti du coin, l’Arabe un peu drôle. En ces temps-là les clichés racistes étaient partout, dans les séries télévisées, sans que personne ne s’en émeuve. Carte de séjour cartonnait, mais lorsque des programmateurs musicaux avaient le malheur de nous passer à la radio, ils étaient immédiatement rappelés à l’ordre alors que nous étions au Top 50, avec Rock Amadour, de Gérard Blanchard, et Toi, toi mon toi d’Elli Medeiros. Source : (...)
Rachid Taha : « Liberté, égalité, fraternité, c’est devenu un slogan publicitaire »
▻http://www.humanite.fr/m/culture/rachid-taha-liberte-egalite-fraternite-c-est-deven-553643
Avec SOS Racisme, le pouvoir a créé une sorte de bourgeoisie issue de l’immigration. Mais ces gens-là n’avaient déjà plus grand-chose à voir avec nous. Ils avaient leurs entrées au Palace ou aux Bains-Douches, où les Arabes et les Noirs étaient indésirables. Ces établissements en laissaient entrer quelques-uns triés sur le volet, le travesti du coin, l’Arabe un peu drôle. En ces temps-là les clichés racistes étaient partout, dans les séries télévisées, sans que personne ne s’en émeuve. Carte de séjour cartonnait, mais lorsque des programmateurs musicaux avaient le malheur de nous passer à la radio, ils étaient immédiatement rappelés à l’ordre alors que nous étions au Top 50, avec Rock Amadour, de Gérard Blanchard, et Toi, toi mon toi d’Elli Medeiros. Source : (...)
Chouette article - intéressant de voir comment la stigmatisation s’est transformée. A cette époque j’apprenais à lire dans les Pages Saumon du Figaro alors j’ai un peu loupé un épisode... Je me rappelle la normalité des expressions discriminatoires proférées par mes camarades de classe - « du travail d’Arabe » ne soulevait à cette époque pas le moindre sourcil. Le politiquement correct est passé par là - ça ne se dit plus... Mais j’ai parfois l’impression que le cœur y est.
Voila voila, #Rachid_Taha, avec du Carte de séjour première manière, façon queue de comète des 70’ ; en 1982, le PS n’était au pouvoir que depuis un an et #SOS-race pas encore lancé...
►http://seenthis.net/messages/346478
Rock the casbah par Mathieu Léonard
▻http://cqfd-journal.org/Rock-the-casbah
Du rock arabe ? Certes, depuis Raïna Raï et Carte de séjour, le sujet n’est pas inexistant. Certains ont continué dans cette veine : Rachid Taha, Zebda ou Gnawa Diffusion. Plus proche de nous, Temerik electric, groupe des quartiers nord de Marseille, revendique le terme d’« Ar’bian rock ». En dehors de ça, y en a pas bezef non plus. Et avant les années 80 ? Walou ? Les interpénétrations entre la musique arabe et le rock’n’roll ont assurément pâti de la défiance réciproque du monde musulman et de l’impérialisme yankee. De même, on peut penser qu’avec la richesse des rythmes orientaux et la force des mélodies de la poésie chantée, les pays arabes n’avaient pas réellement besoin de produits d’importation au tempo binaire. Enfin, le rock avait jadis une réputation sulfureuse, annonciatrice de révolte de la jeunesse et de libération des mœurs, et pouvait s’avérer transgressif pour la société traditionnelle musulmane et les régimes autoritaires en place.
Pourtant, il existe bien quelques exemples de ce mezzé improbable : on peut évoquer le guitariste Omar Khorshid, sorte de Link Wray égyptien ; Les Abranis, groupe psyché kabyle au début des années 1970 ; ou encore,à la même période le groupe français Les Variations, dont la plupart des membres ont été bercés par la musique arabo-judéo-andalouse, interprètent plusieurs morceaux composés, dont « Kasbah Talda », par le violoniste tunisien Maurice Meimoun, qui avait aussi accompagné de grands noms de la musique arabe comme Hedi Jouini ou Farid El Atrache.
▻https://www.youtube.com/watch?v=v874aFhJ1RI&feature=player_embedded