#notre_bon_saigneur

  • Cette image de la manif de NDDL


    http:// pbs.twimg.com/media/CcPZFDLXIAELiSv.jpg
    ne s’affichait pas dans la page que je consultais si je n’autorisais pas les javascripts de l’article que je tentais de lire :

    http://www.francetvinfo.fr/politique/notre-dame-des-landes/aeroport-de-notre-dame-des-landes-plus-de-10-000-opposants-manifestent-

    Je me suis donc demandé quand j’envoie une requête pour voir une page de francetvinfo pourquoi j’ai une image d’un sous-domaine de twimg.com. Bon, ok, c’est un cdn, c’est à dire que cela permet de charger plus rapidement le site en mettant sur une autre adresse les images et les scripts (ce que fait google quand il distribue ses codes js, ses polices etc) Bref, curieuse, je me suis demandée qui était twimg.com à part le cdn de twitter et impossible de trouver de plus amples infos, à part un peu sur Alexa (si vous trouvez mieux, je prends).

    C’est pas bien grave que tu veuilles pas autoriser l’accès à twimg, me direz-vous, t’as qu’à te passer des images dans ton article, t’as qu’à plus y aller ou sinon autorise leurs js externes qui potentiellement vont te sniffer ton IP et calculer ton temps de lecture, recroiser tout ça avec les recherches que tu viens de faire. Ou sinon utilise TOR (vous n’aurez pas tort d’ailleurs) et tu seras tranquille.
    Ah, oui, c’est une solution, utiliser TOR ou ne pas y aller, ne pas profiter de ce que je crois être un service public, et me dire que si moi je sais me protéger tout va bien, oui, mais, et les autres qui continuent à ignorer comment ça tourne ? (même si de ce côté là, je suis pas super fortiche et tant mieux, je ne veux pas l’être) Certains parlaient d’un internet avec des moufles, entendez par là, ah quoi bon s’occuper des newbies, et pourtant, j’ai envie d’essayer de partager mon indignation.
    Je remonte donc avec un whois sur #francetvinfo.fr pour m’apercevoir que ce nom de domaine est réservé chez Ascio Technologies Inc. Danmark - filial af Ascio Technologies Inc. USA

    J’arrête là mon investigation, je ne suis pas journaliste, je veux juste montrer l’asservissement des services publics (ou de l’information d’Etat) aux boites américaines de type GAFA.

    Je me suis dit que j’allais tenter, même si je n’ai pas de compétences techniques très évoluées, essayer de lever avec mes petites moufles un coin du rideau.

    #AFPphoto
    #féodalisme
    #France_Televisions
    #Deus_ex_web

    • Avec 500 millions de Tweets diffusés par jour, Twitter offre de nombreuses opportunités pour les marques afin de répondre à leurs objectifs marketing.

      Pour vous permettre de capitaliser sur le potentiel de Twitter, les équipes de Twitter France viennent à votre rencontre à partir de ***** afin de vous proposer des ateliers de formation sur-mesure.

      #notre_bon_saigneur

  • Google distribue 27 millions d’euros pour les médias européens
    http://www.lefigaro.fr/medias/2016/02/25/20004-20160225ARTFIG00141-google-distribue-27-millions-d-euros-pour-les-med

    Fin octobre, Google avait annoncé la création de son Fonds pour l’Innovation, destiné à soutenir les médias européens dans leur transition numérique et à aider au développement de projets innovants. Ce fonds est doté de 150 millions d’euros, distribuables sur trois ans. Sur cette somme, 27 millions d’euros viennent d’être octroyés à 128 projets répartis dans 23 pays, a dévoilé mercredi Sundar Pichai, PDG de Google. Les principaux bénéficiaires de ces subventions sont l’Allemagne (4,9 millions d’euros), l’Espagne (2,5 millions d’euros), le Royaume-Uni (2,8 millions), la France et la Belgique (2,3 millions chaque). Le prochain round de financement aura lieu cet été.

    Google n’a pas dévoilé la liste des heureux élus, mais certains médias ont indiqué avoir été subventionnés. Et la diversité est de mise, aussi bien dans le profil des entreprises (du Financial Times aux toutes jeunes start-ups) que dans les projets récompensés. Ces derniers vont de la réalité virtuelle au financement participatif, en passant par la création automatisée d’infographies.

    En France, l’AFP, Euronews et le jeune média The Conversation ont été les premiers à révéler être aidés par Google. La chaîne européenne basée à Lyon travaille sur un projet de reportage en réalité virtuelle, avec des vidéos à 360°. L’AFP va, elle, lancer une plateforme d’infographies interactives adoptées aux mobiles, traduites en six langues. The Conversation mise aussi sur l’infographie et l’exploitation de la data pour enrichir son site. Selon Mind-Satellinet, Le Monde a également reçu une aide. Les montants perçus seront communiqués ultérieurement par Google.

    Au Royaume-Uni, le Financial Times a obtenu une subvention pour un project de détection d’anomalies sur les marchés financiers. Ce dernier alertera la rédaction et créera automatiquement un embryon d’article, permettant aux journalistes du journal économique d’être extrêmement réactifs. Le Telegraph mise, lui, sur des infographies automatisées, qui concerneront dans un premier temps la rubrique sportive. Un direct sur un match de football pourra ainsi être enrichi par des infographies en temps réel sur la possession de balle, les performances de tel joueur... sans que les journalistes n’aient à intervenir.

    D’autres projets originaux ont reçu une aide. La start-up néerlandaise WizeNoze entend adapter le fil d’information de l’agence ANP au niveau de lecture des enfants et adolescents. Les dépêches d’actualité seront réécrites pour les 9-12 ans et les 13-15 ans. Au Portugal, le site Publico a reçu « plus de 300 000 euros » pour mettre au point un système proposant un « récap de l’actualité » à chaque visite d’un internaute. Ce dernier saura ce qu’il a manqué, même s’il ne s’est absenté que quelques heures. Ce « récap » sera également adapté à ses centres d’intérêt. L’espagnol El Diario entend lui identifier les lecteurs les plus susceptibles d’accepter de cofinancer un reportage, en fonction de leurs goûts.

    Le Fonds pour l’innovation n’est pas sans rappeler le Fonds pour l’innovation numérique de la presse (FINP), lancé par Google en 2013 pour les médias français.

  • Annoncé hier à SciencesPo, le service de protection anti-#dDoS de Google, #Project_Shield À adopter par SeenThis ?

    https://projectshield.withgoogle.com

    Pour le résumer : c’est un CloudFlare gratuit, pour les sites acceptés par Google (les conditions sont vagues, et laissées au bon vouloir de Google, je ne sais pas si SeenThis serait accepté). Il pose donc les mêmes problèmes de dépendance (aujourd’hui, si CloudFlare plante, une bonne partie du Web est injoignable) et de vie privée que CloudFlare. À noter que HTTPS ne protège pas : le chiffrement n’est pas de bout en bout (c’est client -> Google puis Google -> vrai site).

    Cela pose un problème stratégique qui va bien au delà de Google : désormais, pour s’exprimer librement sur l’Internet, sans craindre une dDoS (technique qui a souvent été utilisée contre des dissidents), il faut soit être très riche soi-même, soit être « protégé » par un GAFA. Comme le note Schneier, on est revenu au Moyen-Âge, où on fait allégeance à un seigneur féodal, en échange de sa protection.

    Les autres fournisseurs de solutions analogues (CloudFlare, Verisign...) posent exactement les mêmes problèmes.

    Pour citer le twittos clochix « Don Google est bienveillant et protège ceux qui sont de sa famille ».

    Je suggère aussi de relire l’article cité en http://seenthis.net/messages/337509 et notamment ses derniers paragraphes, sur l’avenir de la liberté d’expression sur l’Internet.