• Azizou Chehou, l’homme qui sauve la vies de migrants naufragés dans le Sahara
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/05/10/niger-azizou-chehou-l-homme-qui-sauve-des-vies-au-sahara_6172825_3212.html

    Azizou Chehou, l’homme qui sauve la vies de migrants naufragés dans le Sahara
    Grâce aux tricycles de l’association Alarme Phone Sahara, l’ancien enseignant vient en aide aux migrants refoulés par les autorités algériennes de l’autre côté de la frontière avec le Niger.
    Par Amaury Hauchard
    Une carrière de trente ans dans l’éducation, une petite maison familiale dans un quartier périphérique de la ville nigérienne d’Agadez, une Toyota Corolla poussiéreuse qu’il traîne depuis onze ans… La vie d’Azizou Chehou n’a, à première vue, rien d’extraordinaire. Pourtant, l’homme de 56 ans qui vient en aide aux naufragés du désert sauve, chaque année, presque autant de vie qu’un médecin.
    Semaine après semaine, ils sont des centaines à errer ainsi dans les sables, refoulés par les autorités algériennes de l’autre côté de la frontière avec le Niger. Des hommes originaires d’Afrique de l’Ouest, jetés des bennes des camions où ils ont été entassés, qui n’ont d’autre choix que de marcher jusqu’au village d’Assamaka, traversant quinze kilomètres de désert. C’est ce tronçon que sillonnent les tricycles de l’association Alarme Phone Sahara
    Avec leurs véhicules, ils viennent en aide à ceux qui ne peuvent plus marcher, les emmènent jusqu’au village où un centre de transit de l’ONU doit les accueillir. Dans ce bout de désert, il y a beaucoup d’ennemis des migrants : bandits côté nigérien, patrouilles militaires côté algérien.
    Ces dernières semaines, les expulsions par l’Algérie n’ont jamais été aussi nombreuses : tandis qu’environ 20 000 personnes avaient été refoulées sur l’ensemble de l’année 2022, APS en a déjà recensé près de 15 000 jetées dans le Sahara durant les quatre premiers mois de 2023.
    Parfois, quand les gilets jaunes d’APS les trouvent, les migrants sont déjà morts. « C’est une honte ce qui se passe là-bas, souligne Azizou Chehou. En Méditerranée au moins, la mer rejette les corps, alors que le Sahara les avale. On ne pourra jamais savoir combien de personnes sont mortes ici dans l’indifférence. » (...) Dans les pages du seul journal papier du nord du Niger, il écrit sur tout, mais la migration revient page après page : ici, elle a toujours été un business florissant. « Etre à un carrefour de migrations a amené à une époque beaucoup de travail ici. Opérer dans ce trafic a été criminalisé [en 2015]. Tout a changé », souligne-t-il. Alors quand M. Diallo lâche les rênes en 2018 de la petite association APS qu’il avait lancé avec des soutiens associatifs allemands, c’est une évidence : Azizou Chehou doit reprendre le flambeau. Lui hésite : il prépare sa thèse et doit déjà gérer son autre association d’aide aux jeunes désœuvrés de son quartier.Quelques mois plus tard, la thèse est bouclée et la crise migratoire s’accentue sur la frontière algérienne. Les tricycles d’APS n’arrêtent pas de circuler dans le sable et le téléphone du coordinateur Chehou sonne en permanence. Quant au village d’Assamaka, il devient ce déversoir où s’agglutinent des milliers de migrants dans l’attente d’être pris en charge par l’ONU et des ONG internationales.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#sahara#afriquesubsaharienne#algerie#corps#mortalité#trafic#crisemigratoire#routemigratoire#postcovid

  • En Tunisie, les cadavres de migrants s’accumulent à Sfax
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/05/09/en-tunisie-les-cadavres-de-migrants-s-accumulent-a-sfax_6172663_3212.html

    En Tunisie, les cadavres de migrants s’accumulent à Sfax
    En 2023, le pays est devenu le principal point de départ des migrants souhaitant traverser la Méditerranée, devant la Libye.
    Par Nissim Gasteli(Sfax, Tunisie, envoyé spécial)
    Sur le quai du port de Sfax, deux corps d’enfants sans vie gisent sur le sol, recouverts d’une simple couverture. Leur mère, assise à côté, pleure ses filles, mortes noyées sous ses yeux quelques heures plus tôt au large des côtes de Tunisie. Elles tentaient de rejoindre l’Italie sur une embarcation de fortune, comme une quarantaine d’autres personnes.Rattrapé puis percuté par un semi-rigide de la garde nationale maritime, comme le relatent les survivants, le rafiot métallique s’est retourné, envoyant tous ses occupants à l’eau. Trente-six personnes ont été secourues par les autorités et deux corps repêchés, ceux de Macire et Saran-soumah, 10 et 12 ans, originaires de Guinée.(...) Parce que ces décès ont lieu lors de tentatives de franchissement illégal des frontières du pays, les autorités tunisiennes sont tenues enquêter sur les embarcations qui ont fait naufrage. Les corps, qu’ils soient récupérés en mer par les gardes nationaux ou après leur échouage, doivent être autopsiés avant inhumation. Une procédure d’autant plus longue et complexe que les hôpitaux et les cimetières croulent sous les cadavres. En 2023, la Tunisie est devenue le principal point de départ des migrants souhaitant traverser la Méditerranée, devant la Libye. Entre janvier et mars, la marine nationale a intercepté 14 000 personnes, soit cinq fois plus qu’en 2022. Selon les Nations unies, le premier trimestre a aussi été le plus meurtrier depuis six ans. « L’augmentation des départs signifie une augmentation des naufrages et donc une augmentation du nombre de corps », résume Filippo Furri, dont les recherches portent sur les décès en contexte migratoire. (...) « L’identification n’est pas obligatoire pour les autorités. Ce qui l’est, c’est de déterminer les causes de la mort », explique Filippo Furri. Faute d’information sur l’identité des migrants, un dossier est constitué pendant l’examen médico-légal comprenant des éléments sur le naufrage s’il y en a, les caractéristiques du cadavre, des photographies et un échantillon ADN. Puis un numéro est attribué « pour permettre aux familles d’identifier leurs proches a posteriori, si elles se manifestent », explique un activiste local. C’est ce processus, particulièrement long, qui explique en partie la congestion des morgues.
    A une dizaine de kilomètres au nord de Sfax, le cimetière municipal d’Essadi a récemment accueilli de nombreux migrants comme en témoignent les tombes anonymes marquées d’un simple numéro... les cimetières, comme les chambres froides sont saturés. Les autorités de Sfax s’étaient engagées en 2022 à réserver aux migrants subsahariens, chrétiens pour beaucoup, des zones d’inhumations spéciales. (...) Mais les infrastructures restent insuffisantes. « Cette pérennisation de la crise fait que le problème n’est plus seulement lié à la médecine légale », observe M. Furri. Le 20 avril, trente corps ont dû être enterrés en une seule journée. Contactés par Le Monde, le ministère de la santé, la direction régionale de la santé et les médecins de l’hôpital se refusent à tout commentaire.

    #Covid-19#migration#migrant#tunisie#libye#europe#routemigratoire#mediterranee#afriquesubsaharienne#mortalite#corps#postcovid

  • Comment se précipite le « #suicide_de_l’espèce »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/03/comment-se-precipite-le-suicide-de-l-espece_6168081_3232.html

    Comment se précipite le « suicide de l’espèce »
    L’humanité est de plus en plus confrontée aux maladies chroniques, du fait d’une augmentation des risques sanitaires et d’un manque de réflexion collective, analyse l’épidémiologiste Jean-David Zeitoun dans son dernier ouvrage, paru chez Denoël.

    Par #Stéphane_Foucart
    Publié aujourd’hui à 15h00
    Temps deLecture 3 min.

    Livre. « Nous vivrons toujours plus vieux ! » S’il est une idée reçue – plus que jamais d’actualité avec la réforme des retraites – dont la lecture du Suicide de l’espèce fait douter, c’est bien celle-là. Dans ce bref essai, vif et percutant, écrit dans la continuité d’un précédent ouvrage (La Grande Extension. Histoire de la santé humaine, Denoël, 2021), le médecin et épidémiologiste français Jean-David Zeitoun entreprend d’élucider les causes profondes de l’épidémie de maladies chroniques qui frappe l’humanité – diabète et obésité, maladies cardio-vasculaires, cancers, etc. – et dont les effets sur la mortalité commencent à occulter les progrès accomplis par la médecine au cours du siècle passé.

    L’auteur commence par décomposer le problème comme on analyse un marché, c’est-à-dire en observant l’offre et la demande. Il y a une « offre de risques » comme il y a une « demande de risques », et c’est leur rencontre débridée qui produit ce « suicide de l’espèce ». D’un côté une constellation d’industries pathogènes (hydrocarbures, chimie, agroalimentaire, tabac, alcool, etc.), de l’autre des milliards d’humains qui subissent ces risques de manière directe (tabac, alcool, opioïdes, aliments ultratransformés) ou indirecte (pollution, contaminations chimiques, etc.).

    L’originalité de la démarche de l’auteur est d’articuler les résultats de plusieurs disciplines pour conduire sa démonstration. De la biochimie de la transformation industrielle des aliments à l’épidémiologie, en passant par l’économie et la psychologie comportementale, Le Suicide de l’espèce montre comment une part toujours croissante de nos économies devient pathogène, et pourquoi nous y consentons comme consommateurs – par ignorance, par inattention, par dépendance ou par désespoir.

    Politiques incomplètes
    L’ouvrage ne se contente pas de renvoyer dos à dos l’offre (les industriels) et la demande (les consommateurs). C’est même tout le contraire. Le suicide en cours est plutôt le résultat, selon Jean-David Zeitoun, d’une vision dévoyée du libéralisme, qui fait accroire que notre destinée sanitaire collective est d’abord le fruit de la somme de décisions individuelles. Et qu’il n’y aurait rien à y faire, tant que celles-ci sont libres et non contraintes.

    Jean-David Zeitoun montre comment cette vision des choses, dans une large mesure erronée, demeure prégnante dans les politiques de santé publique. Celles-ci reposent largement sur des messages de prévention à l’adresse des individus et sont au mieux incomplètes, au pire inopérantes. D’abord parce que les risques indirects (pollutions, etc.) sont invisibles et non consentis, ensuite parce que la demande de risques directs (alimentation transformée, etc.) est déterminée par une offre que les pouvoirs publics ne régulent pas.

    Si le suicide de l’espèce n’est pas entravé par le fonctionnement normal de la démocratie, c’est que les Etats « ont laissé se développer d’autres formes de pouvoir non prévues par la théorie démocratique ». Dans les pages les plus brillantes de l’ouvrage, Jean-David Zeitoun réinvestit le « biopouvoir » de Foucault – ce pouvoir d’agir sur la vie biologique des corps – et montre comment les secteurs économiques producteurs de risque appliquent de manière autonome une « biopolitique » pathogène, qui fait pièce aux pouvoirs publics.

    Ramener à la responsabilité intellectuelle
    Ce « biopouvoir négatif » des industriels, comme le nomme l’auteur, est un pouvoir de produire de la morbidité et de la mortalité. Il prend plusieurs formes. Il est d’abord le pouvoir d’imposer une narration dans l’espace public, en ramenant toujours à la responsabilité individuelle les grandes maladies de l’époque et en produisant du doute sur la magnitude des atteintes à l’environnement. Il est ensuite le pouvoir de capturer la réglementation, en imposant des normes techniques favorables qui permettent, in fine, l’arrivée sur le marché de biens ou de services mal évalués, donc sous-régulés. Il est aussi – chose peut-être plus inquiétante encore – un pouvoir sur la construction de la connaissance elle-même.

    Écouter aussi Climat : peut-on sauver la planète avec des petits gestes ?
    Ces stratégies d’invisibilisation de dégâts de l’économie pathogène sont d’autant plus efficaces que les risques sanitaires produits ne sont pas spécifiques de tel ou tel produit, qu’ils sont nombreux, se potentialisent les uns les autres, et ne se révèlent que de manière différée. Combien de morts, par exemple, aura coûté l’introduction du sirop de fructose dans l’alimentation transformée ? Il sera durablement impossible de le dire, mais le chiffre est à l’évidence gigantesque.

    A mesure que se déroule la démonstration, l’essai change de tonalité et passe d’une analyse froide et clinique du marché des risques sanitaires à une conclusion sur l’éthique de la révolte d’Albert Camus. « Aujourd’hui, des millions de personnes appartiennent par leurs maladies chroniques à la communauté des suicidés de l’espèce (…), conclut Jean-David Zeitoun. Enfin, 100 % des humains, y compris ceux qui travaillent pour les industriels incriminés, trouveraient du sens à se révolter contre la suppression de l’espèce par elle-même. »

  • Le mystère des 250 000 morts britanniques de trop
    https://www.lenouveleconomiste.fr/le-mystere-des-250000-morts-britanniques-de-trop-99069


    Un brûlot gauchiste constate les ravage de l’austérité néolibérale sur les pauvres.

    Deux éléments rendent ce chiffre encore plus inquiétant. La #mort survient surtout lorsque les gens sont âgés. Or, le ralentissement de l’espérance de vie s’est produit dans toutes les tranches d’âge. Les taux de #mortalité ont stagné chez les nourrissons et augmenté chez les jeunes adultes et les personnes d’âge moyen. Les taux de mortalité des personnes âgées de 30 à 49 ans n’ont cessé d’augmenter en Grande-Bretagne depuis 2012 environ, ce qui contraste fortement avec ce que connaissent les pays voisins.

    Bien que des décès supplémentaires aient été enregistrés pour plusieurs générations, ils ne concernent pas l’ensemble de l’échelle des revenus. L’espérance de vie a diminué dans les classes les plus #pauvres de la société, mais a augmenté chez les plus riches. Une jeune fille anglaise pauvre pouvait s’attendre à vivre en moyenne 6,8 ans de moins qu’une jeune fille riche en 2011, mais 7,7 ans de moins en 2017. Pour les garçons, l’écart est passé de 9,1 à 9,5 ans au cours de la même période.

  • Nous sommes au bord du précipice
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/03/20/le-rapport-de-synthese-du-giec-un-guide-pratique-pour-desamorcer-la-bombe-a-

    Je vous donne directement le scenario catastrophe prévu (« le très émetteur ») — ce qui arrivera donc : la température mondiale s’élèvera, lors de la période 2081-2100 de 2,5 à 4,4 °C « en cas de poursuite des politiques actuelles ».

    La poursuite des émissions entraînera des perturbations plus importantes du cycle de l’eau, une accélération de la débâcle des glaces, de l’#acidification et de la #désoxygénation des #océans, des baisses de #productions_agricoles, ainsi qu’une moindre efficacité des puits de carbone (forêts, océans, etc.), qui absorbent actuellement la moitié des #émissions_de_CO2. Avec, à la clé, encore davantage de #mortalité, de pénuries, de pauvreté, de famines ou de conflits. Ces impacts seront non seulement « de plus en plus complexes à gérer », mais ils se produiront souvent simultanément, avec parfois des conséquences « en cascade » d’une région à l’autre.

    Certains changements sont irréversibles. L’#élévation_du_niveau_des_mers va par exemple se poursuivre pendant des siècles ou des millénaires, sous l’effet de leur réchauffement et de la #fonte_des_calottes_glaciaires, qui vont également perdurer sur des échelles de temps très longues.

    Il ne reste que ça d’essentiel une fois retirées les passages utiles sur les causes et les implorations inutiles à destination des agents politiques du capitalisme mondiale, du genre (jeu : trouvez l’intrus — attention, c’est difficile) :

    Pourtant, l’humanité peut encore reculer et éviter le grand saut.

    … cependant, le Père Noël existe.

    … il reste une chance de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle.

    … on peut freiner le désastre

    La fenêtre pour éviter les pires effets de la #crise_climatique « se ferme rapidement », mais on peut encore s’y faufiler…

    … les chances de limiter le #réchauffement à 1,5 °C, à condition d’un sursaut international…

    Tous les pays doivent « appuyer immédiatement sur l’accélérateur », résume #Antonio_Guterres, qui demande aux économies développées d’avancer l’atteinte de la neutralité carbone au plus vite…

    La seule solution est entre les mains des producteurs eux-mêmes — la classe des travailleurs. Tous les discours nous enjoignant d’espérer des États aux ordres des possédants, les véritables prédateurs, ne sont sur des diversions mortifères.

    #GIEC #rapport #capitalisme #capitaloscène #réchauffement_climatique #catastrophes #désastre_climatique

  • Réforme des #retraites : est-il vrai que deux tiers des Français sont déjà au chômage à 60 ans ?
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/10/06/reforme-des-retraites-est-il-vrai-que-deux-tiers-des-francais-sont-deja-au-c

    Le député de La France insoumise Manuel Bompard a brandi cet argument [il spoilent tous seuls, ils veulent dire épouvantail, ndc] pour critiquer le projet d’Emmanuel Macron de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans.

    Le report de l’âge légal de départ est la mesure centrale de la réforme des retraites que le président de la République, Emmanuel Macron, souhaite mettre en œuvre. En faisant passer l’âge d’ouverture des droits à une pension de 62 ans à 65 ans, par un allongement progressif de quatre mois chaque année, le chef de l’Etat a crispé les syndicats ainsi qu’une grande partie de la classe politique française, jusqu’au sein de son camp.

    La France insoumise (LFI), hostile à cette réforme, estime qu’il n’y a aucune justification économique au report de l’âge de départ à la retraite. Invité sur France Inter, mardi 4 octobre, le député des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard, a rappelé que le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) « dit qu’à la date à laquelle on parle le dispositif de retraites en France est excédentaire ». Et d’ajouter : « Aujourd’hui, vous avez à peu près deux tiers des Français qui, au moment où ils arrivent à 60 ans, sont déjà au chômage. Vous n’allez pas faire d’économie, car vous allez transférer les gens d’une caisse à l’autre. » Est-ce vraiment le cas ?

    Un tiers environ des 60-64 ans en activité

    Globalement, la proportion des seniors occupant un emploi a augmenté ces vingt dernières années [Vive la France !] , selon une étude publiée en avril 2022 par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, chargée des études au sein du ministère du travail https://dares.travail-emploi.gouv.fr/sites/default/files/80d94dd7dbc89f535116072a9a536201/Dares_tableau-de-bord-seniors_T42021.pdf.
    Qu’en est-il de l’activité des femmes et hommes âgés précisément de 60 ans ? Une étude publiée en juillet 2022 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) le détaille dans une « Photographie du marché du travail en 2021 ». Pour la population âgée de 60 ans, qui représente environ 825 000 personnes en France, 55,3 % sont en situation d’emploi. Cela signifie donc que 44,7 % des 60 ans ne travaillent pas, soit environ la moitié, comme l’a noté le 28 septembre sur Franceinfo le député de la Somme François Ruffin (LFI) [qui défend mieux l’avaleur travail] .

    Il est donc exagéré [ou peut-être vaguement sans-culottes] d’affirmer que les deux tiers des personnes de 60 ans sont au #chômage, comme le dit M. Bompard. Joint par Le Monde, le député « insoumis » affirme qu’il parlait du taux d’emploi pour la tranche de la population âgée de 60 à 64 ans. « C’est bien ce chiffre qui est pertinent en cas de report de l’âge de départ à la retraite à 64 ou 65 ans », précise-t-il.

    Alors, si l’on regarde la situation des 60-64 ans, selon le rapport du COR, seuls 35,5 % occupaient un poste en 2021, ce qui signifie que deux tiers des hommes et des femmes de cette tranche d’âge n’étaient pas en activité. Ce pourcentage a fortement augmenté depuis le début des années 2000, et en particulier, précise le COR, de « 15,6 points entre 2011 et 2021 du fait de la forte augmentation de l’activité entre 60 et 62 ans ». [les jeunes sans retraites montrent le chemin] Il demeure cependant très faible comparé à celui de l’activité des seniors chez nos voisins européens et internationaux [continuer comme ça ce serait le déclin de la France] .

    [le jeune vieux travaille pas assez !] Parmi les Etats membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques, la France figure en effet parmi les plus mauvais élèves. En 2020, le taux d’emploi des femmes et hommes ayant entre 60 et 64 ans était bien inférieur à celui des seniors américains (53,2 %), allemands (60,7 %) et japonais (71 %).

    Des « inactifs » plutôt que des « chômeurs »

    M. Bompard a commis une autre imprécision en parlant de « #chômeurs », alors que la majorité des personnes de 60 ans qui ne travaillent pas sont des « inactifs ».

    L’Insee distingue en effet les inactifs de ceux qui sont au chômage, et établit ses calculs à partir des chiffres du Bureau international du travail, dont les données sont internationalement reconnues.
    Une personne inactive est quelqu’un qui n’est ni en emploi ni au chômage. C’est le cas des retraités, mais aussi des personnes au foyer ou en incapacité de travailler, par exemple.

    Dans son rapport publié en septembre 2022, le COR précise que les 55,3 % de 60 ans en situation d’emploi se répartissent ainsi :
    41,4 % sont à temps complet ;
    10,6 % sont à temps partiel ;
    3,3 % sont en cumul emploi-retraite.
    [ah bon, mais alors combien sont des "chômeurs en activité à temps réduit", que ça marche aussi bien pour les vieux pas trop rassis que pour les femmes ?]

    Et les 44,7 % qui ne travaillent pas se composent :
    de 20,6 % d’inactifs (dont AAH, invalides du travail du travail, ..., ndc)
    de 16,6 % de retraités ou préretraités ;
    de 7,5 % de chômeurs.

    Le nombre de chômeurs au sens strict parmi cette tranche d’âge est donc bien inférieur à ce qu’a déclaré M. Bompard le 4 octobre.

    #emploi

  • Esclaves des pays du golfe : le sang et le déshonneur
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/esclaves-des-pays-du-golfe-le-sang-et-le-deshonneur-n6bKq5meSaS9reqz6bWjH

    Deux journalistes français, Sebastian Castelier & Quentin Müller ont secrètement récolté une soixantaine de témoignages dans les pays du golfe pour documenter les conditions de travail des migrants. Leur enquête révèle à quel point les milliers de morts…

    #Droit_du_travail #Mortalité #Qatar
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-esclaves-des-pays-du-golfe-le-sang-et-le-deshonne

  • En Chine, un accident de car a coûté la vie à 27 personnes envoyées en quarantaine, provoquant colère et critiques de la politique zéro Covid
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/21/en-chine-un-accident-de-car-symbole-des-derives-de-la-politique-zero-covid-d

    En Chine, un accident de car a coûté la vie à 27 personnes envoyées en quarantaine, provoquant colère et critiques de la politique zéro Covid
    Le drame a eu lieu de nuit, et dans de mauvaises conditions, dans la province du Guizhou. L’affaire scandalise les réseaux sociaux, où le sujet a été vu plus de 600 millions de fois.
    Par Frédéric Lemaître(Pékin, correspondant)
    Publié hier à 12h41, mis à jour à 07h23
    Malgré le quasi-silence des médias officiels, l’accident de bus qui, sur une autoroute de la province du Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine, a provoqué la mort de vingt-sept passagers et en a blessé vingt autres, dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 septembre, scandalise la population.
    Le sujet a été vu plus de 600 millions de fois sur les réseaux sociaux. Ces passagers étaient en effet des gens a priori en parfaite santé mais qui étaient envoyés en quarantaine, à plus de 200 kilomètres de chez eux, parce qu’ils vivaient à Yunyan, un district de Guyang, la capitale régionale, où des cas positifs de Covid-19 avaient été signalés. Ils étaient donc, selon la terminologie chinoise, des cas contact directs ou indirects.
    Bien que la circulation des bus soit interdite entre 2 heures et 5 heures dans ces régions montagneuses, l’accident s’est produit à 2 h 40. C’est donc que les autorités n’ont pas hésité à s’affranchir de leurs propres règles en faisant évacuer des gens nuitamment au nom de la stratégie zéro Covid.
    Par ailleurs, des photos montrent le bus avec le chauffeur revêtu d’une combinaison intégrale, d’un masque et d’une visière de protection. Beaucoup d’internautes se demandent comment il est possible de conduire un bus avec un tel équipement. Surtout que dans ces bus, au nom de la politique zéro Covid, il est interdit d’ouvrir les fenêtres, de mettre l’air conditionné et de faire la moindre pause.Une rumeur affirme que les autorités de Guyang avaient décidé le 16 septembre de tout faire pour mettre fin à la circulation du virus avant le lundi 19. « Les responsables régionaux et locaux qui ont donné l’ordre d’atteindre le zéro virus en trois jours sont pénalement responsables des vingt-sept morts », écrit un internaute. « Cet accident est en train de dilapider la confiance de toute la société », témoigne un deuxième. L’accident est d’autant moins accepté que le virus « n’a tué que deux personnes dans la province du Guizhou » depuis 2020, rappelle un troisième.
    Selon les autorités, dimanche, environ 10 000 personnes étaient placées dans ces centres de quarantaine régionaux. Gao Yu, un des dirigeants du média en ligne Caixin, a posté sur les réseaux sociaux un commentaire qui pourrait lui valoir des ennuis mais résume le ras-le-bol de la population : « Réveillons-nous, revenons à la normale. Opposons-nous résolument aux tests systématiques de la population, au zéro Covid et à la fermeture du pays », écrit-il. En revanche, Hu Xijin, éditorialiste du Global Times qui a expliqué, dimanche, qu’il fallait dissocier l’accident de la politique zéro Covid, se fait sévèrement insulter. Parmi les commentaires les plus populaires, celui-ci : « Hu Xijin, si tu n’oses pas critiquer les autorités en t’exprimant au nom de la population, s’il te plaît, tais-toi. Pourquoi faut-il toujours que tu mentes pour plaire aux méchants ? » Comme c’est désormais souvent le cas, les autorités locales se sont vaguement excusées et trois responsables locaux ont été licenciés, mais cela n’a pas suffi à calmer la colère de la population. Celle-ci est comparable à celle qui avait explosé lors de la mort du docteur Li Wenliang à Wuhan en février 2020, ce lanceur d’alerte qui avait été condamné quelques semaines plus tôt pour avoir dénoncé l’arrivée du Covid-19. « Le docteur Li va-t-il rencontrer au paradis les vingt-sept morts d’aujourd’hui ? », écrit d’ailleurs un internaute.
    Ces témoignages sont d’autant plus impressionnants qu’ils contournent une censure sévère. Aucune information ne filtre sur l’identité ou l’âge des victimes, et les journalistes étrangers qui cherchent à entrer en contact avec les familles en passant par les réseaux sociaux se font copieusement insulter. Cet accident de bus pourrait avoir des conséquences politiques. La secrétaire du Parti communiste dans le Guizhou, Shen Yiqin, est pressentie pour entrer au bureau politique du Parti au mois d’octobre et y succéder à Sun Chunlan, chargée des questions de santé.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#pandemie#zerocovid#mortalite#confinement#deplacementinterne#centrequarantaine

  • Serrons le frein
    http://carfree.fr/index.php/2022/08/26/serrons-le-frein

    On ne saurait assister avec indifférence aux accidents terribles et répétés d’automobiles dont nous sommes à chaque instant témoins. Vendredi 17 août, deux voitures s’abordent aux environs d’Auberville, petite commune Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #accident #automobilisme #chambery #cherbourg #histoire #industrie #lyon #mortalité #paris #sécurité_routière #vitesse

  • #Podcast - #Avortement aux #USA : « On n’a pas encore vu le pire ! » RTS - Laurie Bertram Roberts à Jordan Davis
    https://www.rts.ch/info/monde/13302520-podcast-avortementaux-usa-on-na-pas-encore-vu-le-pire.html

    Aux Etats-Unis, on commence déjà à mesurer les effets néfastes de la fin du droit fédéral à l’avortement, à peine un mois et demi après la révocation de l’arrêt Roe Vs. Wade. Aujourd’hui, dix États, dont celui du Mississippi, le plus pauvre du pays, ont banni l’IVG. Là-bas, ce sont les femmes noires précarisées qui sont en majorité pénalisées. Le combat des militantes et militants pro-avortement pour les soutenir continue mais il est de plus en plus ardu.

    C’est une plongée dans une Amérique dont une partie de ses États a tourné le dos au droit à l’avortement que nous vous proposons dans ce 8e épisode de notre podcast « Democracy ! Démocratie ! ».

    La décision de la Cour suprême de révoquer le droit fédéral à l’avortement a des conséquences sociales et humaines très concrètes pour nombre de femmes qui souhaitent recourir à une IVG.

    Laurie Bertram Roberts, directrice exécutive du Yellowhammer fund, une organisation de justice reproductive qui dessert l’Alabama, le Mississippi et le Deep South, est très inquiète. Elle mesure, au quotidien, combien la vie de ces femmes, déjà compliquée car issues de minorités raciales et avec de très faibles revenus, est devenue un enfer lorsqu’elles cherchent à obtenir un avortement. Mais le pire est à venir, selon elle.

    Ce qui m’inquiète, c’est le spectre de la criminalisation des femmes enceintes. Quand tous ces croisés anti-avortement se rendront compte qu’ils ne pourront pas bloquer la distribution de pilules abortives par la poste, ils vont s’attaquer aux individus. Je pense que cette approche va se retourner contre eux à la fin. Mais je suis certaine que ça sera la prochaine étape. Et on sait que, comme d’habitude, on visera les minorités raciales et les pauvres. Laurie Bertram Roberts

    Au Mississippi, les femmes noires et leurs bébés ont des taux de mortalité plus élevés que pour les femmes blanches. Dans cet État, inégalités socio-économiques et raciales vont de pair. Une personne afro-américaine sur trois vit y en dessous du seuil de la pauvreté contre un sur dix dans la communauté dite blanche.

    A terme la moitié des États aux Etats-Unis pourraient interdire l’IVG. Au Mississippi, des peines pouvant aller jusqu’à dix ans de prison, et ne prévoyant d’exception qu’en cas de danger pour la vie de la mère mais pas de viol ou d’inceste, sont prévues en cas d’infraction à cette nouvelle loi.

    Un épisode épisode écrit par Jordan Davis, réalisé par Mathieu Ballmer et produit par Magali Philip. Voix française de Laurie Bertram Roberts : Julie Kummer.

    #précarité #Femmes #USA #IVG #avortement #minorités A diffuser sur les #Radios_Libres #discriminations-raciales #mortalité #inégalités #racisme

  • La #france, ce pays d’Europe de l’Est…
    http://carfree.fr/index.php/2022/08/11/la-france-ce-pays-deurope-de-lest

    Cette #carte provenant d’Eurostat montre le nombre de décès dus aux accidents de la route, par région européenne NUTS 2, en 2019 et pour 100 000 personnes. Cet indicateur mesure Lire la suite...

    #Insécurité_routière #accident #cartographie #Europe #mortalité #paris #sécurité_routière

  • Sécurité routière : la mortalité des cyclistes sur les routes a quadruplé depuis 2019 | Le HuffPost
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/securite-routiere-la-mortalite-des-cyclistes-sur-les-routes-a-quadrup

    Et le constat n’est pas bon pour les cyclistes. Par rapport à 2019, en mai, leur mortalité a quasiment quadruplé : 22 ont trouvé la mort, contre seulement six, deux ans auparavant, dans un contexte de développement des mobilités dites douces.

    Selon le bilan 2021 de l’accidentalité routière, “un cycliste sur trois se tue seul, sans choc avec un autre usager”, note David Julliard, pour qui cette statistique “souligne l’importance des mesures de prudence, et notamment du port du casque, fortement recommandé” à défaut d’être obligatoire pour les plus de 12 ans.

    Maitre Eolas sur Twitter
    https://twitter.com/Maitre_Eolas/status/1539591145105379328

    « 22 cyclistes morts sur la route chaque année ? Il faut imposer le port du casque !
    50 morts du COVID par jour ? Il ne faut pas imposer le port du masque ! »

    • Il y a des campagnes pour te dire de manger des pommes, d’autres, pour te laver sous la douche. Mais jamais aucune pour gérer l’émotionnel au volant, la violence routière ne sort pourtant pas de nulle part ! C’est un exutoire simple où exprimer sa virilité, et blesser ou tuer sur la route est toujours considéré comme accidentel. Pourtant, les personnes ayant subis des violences enfants sont plus souvent victimes d’accidents routiers, comme si elles étaient des proies. C’est un terrain de jeu pour les criminels en puissance qui s’ignorent, et c’est toujours protégé par des inactions politiques qui profitent de cette masculinisation de la route et ne font des pistes cyclables qu’en y investissant des cacahuètes pleines de trous de bosses et qui s’arrêtent après 200mètres. Et pourtant les cyclistes ont le rôle dévolu de pacificateur de la route !

      A Toulouse, les pistes cyclables qui sont parfois à partager avec les touristes / piétons (de grands panneaux te rappellent d’ailleurs que les piétons sont prioritaires sur les vélos, chose qui n’est jamais faite pour les véhicules à moteur huhu) et donc pourquoi prendre un vélo si tu n’avances pas plus vite qu’à pied ! Mais ces pistes servent aussi à garer les camions de livraison ou de nettoyage qui les ont défoncées.

      Comment comprendre que 1 sur 3 morts à vélo se tuent sans percuter un autre véhicule si ce n’est que les pistes et les espaces vélos ne sont pas pensés pour les vélos mais conçues pour la frime politique ? Ici il estimpossible de rouler à vélo sans risque sur la route de Blagnac, artère principale des 7 deniers pour aller à Toulouse, les pistes vélos sont trop étroites et défoncées, et la bande cyclable est en fait le caniveau vaguement élargi. Le bus doit mordre sur la voie vélo et s’y arrête, mais klaxonne quand même pour te prévenir qu’il risque de t’écraser.

      Quant au port du casque, c’est statistiquement prouvé, il fait baisser le nombre de cyclistes ! Et vu son intérêt autant demander aux piétons d’en porter aussi mais sans oublier pour sortir se promener de mettre une combinaison épaisse en vinyle pour ne pas s’écorcher.

  • #Canada : Données sur le cancer retirées par le Dr Arruda : « Les révélations sont très graves » Jean-Michel Cotnoir - Jean-Marc Belzile

    Les trois principaux groupes d’opposition à Québec ont réagi fortement lundi aux révélations de Radio-Canada https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1891907/qualite-air-sante-arsenic-biosurveillance selon lesquelles des données portant sur les cas de cancer du poumon à Rouyn-Noranda ont été retirées à la dernière minute d’un rapport, à la demande du directeur national de la santé publique de l’époque, le docteur Horacio Arruda.

    Selon ce que Radio-Canada a appris, la santé publique régionale savait, dès septembre 2019, que le taux de mortalité lié au cancer du poumon était plus élevé à Rouyn-Noranda et souhaitait en aviser la population.


    Selon ce que Radio-Canada a appris, la santé publique régionale savait, dès septembre 2019, que le taux de mortalité lié au cancer du poumon était plus élevé à Rouyn-Noranda et souhaitait en aviser la population. L’annexe 6 du rapport sur l’étude de biosurveillance du quartier Notre-Dame faisait état de ces préoccupations, mais à la demande du Dr Arruda, celle-ci n’a pas été publiée. (Archives) - Photo : Radio-Canada / Mélanie Picard

    Pour le porte-parole du Parti québécois en matière de santé, Joël Arseneau, ces révélations sont consternantes.

    “Les révélations de ce matin (lundi) sont graves, sont très graves. C’est une nouvelle qui est consternante. Quand on connaît le rôle et la confiance qu’on doit avoir envers la direction nationale de la santé publique pour protéger la santé, la sécurité et la vie des gens et qu’il y a une information aussi capitale sur des possibles liens entre les émanations d’arsenic d’une fonderie et la communauté environnante de Rouyn-Noranda [...], que cette information soit soustraite au public de façon volontaire, je ne comprends pas cette décision-là”, mentionne-t-il.

    La porte-parole du Parti libéral du Québec en matière d’environnement, Isabelle Melançon, abonde dans le même sens.

    « Je suis excessivement choquée. Choquée parce que comme pour les citoyens du Québec, les législateurs que nous sommes à l’Assemblée nationale n’avons pas eu en main toute l’information en lien avec la situation cancérologique en Abitibi-Témiscamingue. »
    Une citation de Isabelle Melançon, porte-parole du PLQ en environnement

    Mme Melançon fait le lien entre le dossier de l’arsenic et celui du nickel, ce métal pour lequel le gouvernement du Québec a récemment autorisé une hausse https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1874252/hausse-nickel-limoilou-quebec-benoit-charrette-environnement des émissions dans l’atmosphère.

    “Ça me ramène un dossier en tête, celui de la hausse du taux de nickel dans l’air. Est-ce qu’on a eu toute l’information ? Je ne suis pas certaine, j’ai un doute. Je dois vous dire que la confiance est mise à mal aujourd’hui, quand on voit qu’on s’est fait cacher de l’information. Je ne pense pas que c’est Dr Arruda qui ait voulu, lui, qu’on retire l’annexe 6. Moi, ce que je pense, c’est qu’il y a eu de la manipulation politique”, estime la députée de Verdun.

    Isabelle Melançon avance que les révélations concernant Rouyn-Noranda sèment un doute quant aux informations qui ont été transmises au public afin de justifier les hausses des taux de Nickel permis dans l’air.

    “Si on s’est fait cacher de l’information en 2019, je pense qu’on peut continuer à nous cacher de l’information en 2022”, soutient-elle.
    . . . . . . .
    La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1892601/sante-rouyn-noranda-cancer-arsenic

    #cancer #arsenic #nickel #glencore #santé #toxicité #santé_publique #camouflage #pollution #profits #capitalisme #mortalité

    • Les élèves de plus de 14 ans des écoles secondaires publiques canadiennes seront désormais formés pour intervenir en cas de surdose d’opioïdes. « Administrer la naloxone n’est pas un geste complexe », affirme le Dr Jocelyn Barriault, directeur médical régional de la Corporation d’urgences-santé et directeur médical de la Fondation ACT. Il ajoute que la formation permettra aussi de sensibiliser les jeunes aux dangers de ce type de drogue.

      Le Dr Barriault mentionne que 339 personnes sont mortes en raison d’une surdose d’opioïdes à Montréal en 2021. Il précise que la population touchée est surtout âgée de 14 à 24 ans et que 94 % des morts surviennent accidentellement.

      La formation pour administrer le médicament sera intégrée aux cours de réanimation cardiorespiratoire (RCR) et de défibrillation externe automatisée (DEA), déjà offerts gratuitement dans les écoles secondaires partout au pays par la Fondation ACT.

      Source : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/tout-un-matin/segments/entrevue/405304/formation-ecole-secondaire-naloxone-antidote-opioides
      #drogue #école #élèves #opioïdes

  • Menacée de fermeture, la maternité des Lilas a un an pour présenter un projet viable Les Echos
    https://www.lesechos.fr/pme-regions/ile-de-france/menacee-de-fermeture-la-maternite-des-lilas-a-un-an-pour-presenter-un-proje

    Ils ont obtenu un an de sursis. Le Collectif de la Maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis), composé de soignants et d’usagers, manifestait vendredi 29 avril devant le ministère de la Santé pour défendre cette emblématique clinique associative à but non lucratif, menacée de fermeture. Reçus au ministère, des représentants du syndicat ont obtenu une prolongation de son autorisation d’exercer jusqu’à juin 2023, sous condition de présenter un projet viable.

    En effet, l’autorisation d’exercer de cette maternité connue pour ses accouchements physiologiques, dans la position que choisissent les femmes, avec ou sans péridurale, ne courait que jusqu’au 2 juin 2022. « Elle était liée au projet d’adossement à la clinique Floréal, à Bagnolet. Mais le groupe Almaviva https://capitalfinance.lesechos.fr/deals/nos-exclus/almaviva-va-sallier-a-un-investisseur-du-koweit-1332446 , qui a repris cette dernière, a abandonné le projet en février, nous laissant sur le carreau », explique Myriam Budan, directrice de la maternité des Lilas. Aujourd’hui, un projet de fusion avec la clinique Vauban, à Livry-Gargan, est à l’étude.

    femmes #maternité #féminisme #santé #inégalités #sexisme #france #accouchement #enfants #discrimination #grossesse #Almaviv #mortalité_infantile

    • La mortalité infantile augmente en France #EnMarche Reporterre
      https://reporterre.net/La-mortalite-infantile-augmente-en-France

      Une étude montre que, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la mortalité infantile a augmenté en France depuis 2012. Parmi les causes de ce phénomène, la pauvreté et le manque d’accès aux soins.

      C’est une annonce qui va à l’encontre du sens de l’histoire. Le 1ᵉʳ mars, une étude parue dans la revue scientifique The Lancet https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666776222000321 alertait sur une « augmentation historique de la mortalité infantile en France », soit la mortalité des nourrissons avant leur premier anniversaire.


      Cet indicateur, qui n’avait cessé de baisser depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, s’est tassé entre 2005 et 2012 avant de commencer à augmenter de 7 % entre 2012 et 2019. En recensant 3,56 décès pour mille naissances en 2017 contre 3,32 en 2012, la France descend à la 27ᵉ place dans le classement de l’OCDE https://data.oecd.org/fr/healthstat/taux-de-mortalite-infantile.htm , ex æquo avec la Pologne. En 1989, elle occupait la 9ᵉ position, juste derrière l’Allemagne.

      « Un point d’alerte sur la santé publique qui a vraiment du sens »
      Autant d’indices qui poussent les auteurs de l’étude à tirer la sonnette d’alarme. « La mortalité infantile est un point d’alerte sur la santé publique qui a vraiment du sens. Une baisse est le symbole d’un système sanitaire qui se porte bien. Au contraire, une hausse dénote d’un dysfonctionnement », dit à Reporterre Grégoire Rey, directeur du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès à l’Inserm et co-auteur de l’étude.

      En 1976, dans son ouvrage La Chute Finale (Robert Laffont), qui prédisait l’effondrement socioéconomique de l’URSS, l’anthropologue Emmanuel Todd, s’était appuyé sur cet indicateur, alors en berne, pour démontrer que le système soviétique était en bien plus grande difficulté que ne le laissaient paraître les autorités. Dans le cas français, les auteurs de l’étude se contentent de poser un constat sans en affirmer les causes — ce travail fait l’objet d’une recherche en ce moment même au sein de l’Inserm.

      Un lien entre lieu de naissance et surmortalité
      D’autres démographes se risquent pourtant à corréler la hausse de la mortalité infantile avec l’augmentation de la précarité. Outre les cas particuliers de la Guyane et de Mayotte, où les chiffres sont gonflés par les nombreuses femmes surinamiennes et comoriennes qui viennent accoucher après un voyage souvent périlleux, c’est dans les Antilles, à la Réunion et en Seine-Saint-Denis que l’on retrouve les taux les plus élevés de mortalité infantile.

      Selon les données les plus récentes de l’Insee https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012741 [1], dans ce dernier département, très pauvre, le taux de mortalité infantile est de 5,3, soit près de deux points au-dessus de la moyenne métropolitaine. En Martinique et en Guadeloupe, il est même deux fois plus élevé que dans le reste du pays. « Aujourd’hui, même si on manque de données socioéconomiques [2], on peut affirmer que le lieu de naissance a une influence sur la mortalité infantile », dit à Reporterre Magali Barbieri, démographe à l’Institut national des études démographiques (Ined).
      https://www.francetvinfo.fr/pictures/1OvN-1YpJ-BAfaqNp2K-lfG6A9U/908x510/2017/01/17/phpfbzhdV_1.jpg
      Pauvreté et disparition des maternités
      « Les femmes migrantes sont surexposées aux situations sociales très difficiles comme l’isolement ou les violences domestiques. À cela s’ajoute des problèmes de communication et un manque de familiarité avec les institutions médicales, explique la chercheuse. Pendant leur grossesse, elles n’ont donc pas les capacités de bien s’insérer dans un parcours de soin adéquat. » La hausse de la mortalité infantile semble ainsi traduire un déficit de moyens de l’action sociale et de la prévention médicale.

      Si en France, il reste encore à l’état d’hypothèses parmi d’autres, le lien entre la pauvreté et la recrudescence de la mortalité infantile a clairement été établi en Grande-Bretagne, confronté à une situation similaire. Une étude publiée en 2019 https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/9/10/e029424.full.pdf dans la revue médicale BMJ Open conclut par exemple que « l’augmentation sans précédent de la mortalité infantile entre 2014 et 2017 a touché de manière disproportionnée les régions les plus pauvres du pays, laissant les régions les plus riches intactes ». En tout, un tiers de l’augmentation de la mortalité infantile pourrait être imputée à l’augmentation de la pauvreté des enfants. Concrètement, cela s’expliquerait par les « réductions durables des prestations sociales accordées aux familles avec enfants depuis 2010 ».

      Si la hausse de la mortalité infantile apparaît comme un symptôme d’une pauvreté plus large, certaines décisions en matière de pure politique de santé ont aussi pu jouer dans le regain de la mortalité néonatale [3]. « Il est encore trop tôt pour avoir un chiffrage précis mais on peut estimer que la fermeture de nombreuses petites maternités explique en partie la stagnation et peut être aujourd’hui, la reprise de la mortalité infantile », assure Gérard-François Dumont, démographe et enseignant chercheur à la Sorbonne.

      40 % de maternités en moins en 20 ans
      Selon une étude du géographe Emmanuel Vigneron https://reporterre.net/La-fermeture-des-maternites-symbole-de-l-abandon-des-petites-villes , la logique de réduction des coûts aurait entraîné la disparition de 338 maternités sur 835 entre 1997 et 2019. Une situation qui, conjuguée au manque croissant de pédiatres, mettrait en danger la vie des enfants à naître, mais aussi des femmes qui accouchent. « Éloigner les maternités du domicile, c’est prendre le risque d’avoir des accouchements en urgence, ce qui peut se traduire malheureusement par la mort de bébés qui n’aurait pas eu lieu dans une situation normale », précise Gérard-François Dumont.

      Si les politiques sociales et de santé et de ces dernières décennies expliquent assurément une partie du problème, la communauté scientifique invite néanmoins à la prudence. Le phénomène étant inédit dans un pays développé, il reste peu étudié et pâtit d’un manque de données. D’autres facteurs sur lesquels nous avons moins de prise peuvent aussi entrer en jeu. Les auteurs de l’étude parue dans The Lancet estiment par exemple que les changements de définition de ce qu’est un « enfant viable à la naissance » qui ont eu lieu sur la période d’étude ont pu gonfler artificiellement les chiffres.

      Magali Barbieri, de son côté, évoque « l’augmentation du nombre de naissances multiples » liée aux stimulations hormonales auxquelles ont recours de plus en plus de femmes ou celle du nombre « d’accouchements de femmes âgées de plus de quarante ans ». En effet, ces deux derniers types de naissance sont plus difficiles pour des raisons strictement médicales. Les risques de mortalité infantile sont donc accrus.

      « On ne peut pas satisfaire de cette situation »
      Quoi qu’il en soit, le message des chercheurs est unanime. « Nous n’étions déjà pas satisfaits du taux de mortalité infantile, plus élevé que chez certains de nos voisins, notamment scandinaves où le taux de mortalité infantile oscille autour de deux enfants pour mille. On ne peut pas satisfaire de cette situation », insiste Grégoire Rey, qui appelle l’État à prendre conscience du problème et à investir dans la recherche pour répondre à ce nouveau défi.

      « L’urgence est d’obtenir des statistiques locales sur les causes, notamment celles relevant d’un problème socioéconomique, afin de pouvoir mener des politiques différenciées selon les territoires », estime de son côté Gérard François Dumont. À ce jour, si elle a fait grand bruit dans le petit monde des démographes, cette étude n’a entraîné aucune réaction des services de l’État.

      #naissance #femmes #mortalité #France #emmanuel_macron #macron #mortalité #Emmanuel_Todd #Todd #néolibéralisme #capitalisme

  • Présidentielle 2022. La fédération du Parti Communiste du Nord attaquée, des tags anti-Roussel sur les murs de Lille _ france3-regions -
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/presidentielle-2022-la-federation-du-parti-communiste-d

    Alors que certains électeurs affirment que la candidature du communiste Fabien Roussel a empêché Jean-Luc Mélenchon d’accéder au second tour, les locaux de la fédération PCF du Nord ont été vandalisés à Lille. Des tags anti-Roussel ont fleuri sur certains murs de la ville.

    Le candidat du Parti Communiste à l’élection présidentielle et député du Nord Fabien Roussel a recueilli 2,28% des suffrages exprimés au soir du premier tour, soit 802 615 voix. Parallèlement, le candidat de la France Insoumise s’est hissé sur la troisième marche du podium avec 21,95%, à 421 420 voix de Marine Le Pen, arrivée deuxième derrière Emmanuel Macron. 

    Pour certains, la candidature du communiste a privé Jean-Luc Mélenchon d’accéder au second tour. "Les voix de Fabien Roussel nous ont manqué, incontestablement", a déclaré dans ce sens le député LFI du Nord Adrien Quatennens ce lundi matin.

    D’autres ont semble-t-il décidé d’exprimer leur déception non pas par des mots mais par des actes. Vraisemblablement mécontents de la participation du député du Nord à cette présidentielle, certains ont tagué des messages visant directement Fabien Roussel sur les murs de Lille.

    Un groupe d’un peu plus de 5 personnes s’en est même pris physiquement aux locaux de la fédération PCF du Nord, située rue d’Inkermann entre la place de la République et le théâtre Sébastopol.

    La porte de la fédération PCF du Nord vandalisée, une plainte déposée 
    Il était environ 21h30, dimanche 10 avril. Soit un peu plus d’une heure après la parution des premières estimations. "Nous étions dans la fédération du PCF lorsque 5 ou 7 personnes sont arrivées", raconte Karine Trottein, secrétaire fédérale du parti dans le Nord. 

    Elle est à la tête de la plus grande fédération PCF de France, avec 2 400 adhérents au compteur. « Ils ont ensuite pénétré dans le sas, nous ont insulté et nous ont exigé de leur ouvrir. Comme nous n’avons pas ouvert, ils ont cassé la porte avec une bombe de protoxyde d’azote ».

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/HeZzlN5mpDePJqIuLK735iZxexg/0x0:1920x1080/800x450/regions/2022/04/11/6254566b8f4ca_sergio-c41827-00-00-04-00.jpg

    Résultat : la vitre de l’entrée de la fédération a été brisée et devra être réparée. Une plainte a été déposée ce jour. "Il y a beaucoup de haine actuellement de la part de militants que je qualifierai de gauchistes vis-à-vis de Fabien Roussel et du PCF, témoigne la secrétaire fédérale. Depuis hier, on reçoit beaucoup d’appels d’insultes et de menaces". 

    Des tags anti-Roussel à Lille 
    Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages ont qualifié le candidat PCF de traître : "honte à lui", écrit un internaute. "Jadot et Roussel, vous êtres des grosses m*****", ajoute un autre. 

    Du virtuel au réel, il n’y a qu’un pas. Ce lundi matin dans les rues du quartier de Wazemmes à Lille, des tags anti-Roussel ont fleuri sur les murs. "Roussel = ennemi du peuple", peut-on lire à l’angle de la rue des Meuniers et de la rue Brûle-Maison. Juste à côté, un second message contenant des insultes à l’encontre du candidat communiste recouvre le mur.
    . . . . . .

    #élections #pcf #emmauel_macron #fabien_roussel

    • La mortalité infantile augmente en France #EnMarche Reporterre
      https://reporterre.net/La-mortalite-infantile-augmente-en-France

      Une étude montre que, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la mortalité infantile a augmenté en France depuis 2012. Parmi les causes de ce phénomène, la pauvreté et le manque d’accès aux soins.

      C’est une annonce qui va à l’encontre du sens de l’histoire. Le 1ᵉʳ mars, une étude parue dans la revue scientifique The Lancet https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666776222000321 alertait sur une « augmentation historique de la mortalité infantile en France », soit la mortalité des nourrissons avant leur premier anniversaire.


      Cet indicateur, qui n’avait cessé de baisser depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, s’est tassé entre 2005 et 2012 avant de commencer à augmenter de 7 % entre 2012 et 2019. En recensant 3,56 décès pour mille naissances en 2017 contre 3,32 en 2012, la France descend à la 27ᵉ place dans le classement de l’OCDE https://data.oecd.org/fr/healthstat/taux-de-mortalite-infantile.htm , ex æquo avec la Pologne. En 1989, elle occupait la 9ᵉ position, juste derrière l’Allemagne.

      « Un point d’alerte sur la santé publique qui a vraiment du sens »
      Autant d’indices qui poussent les auteurs de l’étude à tirer la sonnette d’alarme. « La mortalité infantile est un point d’alerte sur la santé publique qui a vraiment du sens. Une baisse est le symbole d’un système sanitaire qui se porte bien. Au contraire, une hausse dénote d’un dysfonctionnement », dit à Reporterre Grégoire Rey, directeur du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès à l’Inserm et co-auteur de l’étude.

      En 1976, dans son ouvrage La Chute Finale (Robert Laffont), qui prédisait l’effondrement socioéconomique de l’URSS, l’anthropologue Emmanuel Todd, s’était appuyé sur cet indicateur, alors en berne, pour démontrer que le système soviétique était en bien plus grande difficulté que ne le laissaient paraître les autorités. Dans le cas français, les auteurs de l’étude se contentent de poser un constat sans en affirmer les causes — ce travail fait l’objet d’une recherche en ce moment même au sein de l’Inserm.

      Un lien entre lieu de naissance et surmortalité
      D’autres démographes se risquent pourtant à corréler la hausse de la mortalité infantile avec l’augmentation de la précarité. Outre les cas particuliers de la Guyane et de Mayotte, où les chiffres sont gonflés par les nombreuses femmes surinamiennes et comoriennes qui viennent accoucher après un voyage souvent périlleux, c’est dans les Antilles, à la Réunion et en Seine-Saint-Denis que l’on retrouve les taux les plus élevés de mortalité infantile.

      Selon les données les plus récentes de l’Insee https://www.insee.fr/fr/statistiques/2012741 [1], dans ce dernier département, très pauvre, le taux de mortalité infantile est de 5,3, soit près de deux points au-dessus de la moyenne métropolitaine. En Martinique et en Guadeloupe, il est même deux fois plus élevé que dans le reste du pays. « Aujourd’hui, même si on manque de données socioéconomiques [2], on peut affirmer que le lieu de naissance a une influence sur la mortalité infantile », dit à Reporterre Magali Barbieri, démographe à l’Institut national des études démographiques (Ined).
      https://www.francetvinfo.fr/pictures/1OvN-1YpJ-BAfaqNp2K-lfG6A9U/908x510/2017/01/17/phpfbzhdV_1.jpg
      Pauvreté et disparition des maternités
      « Les femmes migrantes sont surexposées aux situations sociales très difficiles comme l’isolement ou les violences domestiques. À cela s’ajoute des problèmes de communication et un manque de familiarité avec les institutions médicales, explique la chercheuse. Pendant leur grossesse, elles n’ont donc pas les capacités de bien s’insérer dans un parcours de soin adéquat. » La hausse de la mortalité infantile semble ainsi traduire un déficit de moyens de l’action sociale et de la prévention médicale.

      Si en France, il reste encore à l’état d’hypothèses parmi d’autres, le lien entre la pauvreté et la recrudescence de la mortalité infantile a clairement été établi en Grande-Bretagne, confronté à une situation similaire. Une étude publiée en 2019 https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/9/10/e029424.full.pdf dans la revue médicale BMJ Open conclut par exemple que « l’augmentation sans précédent de la mortalité infantile entre 2014 et 2017 a touché de manière disproportionnée les régions les plus pauvres du pays, laissant les régions les plus riches intactes ». En tout, un tiers de l’augmentation de la mortalité infantile pourrait être imputée à l’augmentation de la pauvreté des enfants. Concrètement, cela s’expliquerait par les « réductions durables des prestations sociales accordées aux familles avec enfants depuis 2010 ».

      Si la hausse de la mortalité infantile apparaît comme un symptôme d’une pauvreté plus large, certaines décisions en matière de pure politique de santé ont aussi pu jouer dans le regain de la mortalité néonatale [3]. « Il est encore trop tôt pour avoir un chiffrage précis mais on peut estimer que la fermeture de nombreuses petites maternités explique en partie la stagnation et peut être aujourd’hui, la reprise de la mortalité infantile », assure Gérard-François Dumont, démographe et enseignant chercheur à la Sorbonne.

      40 % de maternités en moins en 20 ans
      Selon une étude du géographe Emmanuel Vigneron https://reporterre.net/La-fermeture-des-maternites-symbole-de-l-abandon-des-petites-villes , la logique de réduction des coûts aurait entraîné la disparition de 338 maternités sur 835 entre 1997 et 2019. Une situation qui, conjuguée au manque croissant de pédiatres, mettrait en danger la vie des enfants à naître, mais aussi des femmes qui accouchent. « Éloigner les maternités du domicile, c’est prendre le risque d’avoir des accouchements en urgence, ce qui peut se traduire malheureusement par la mort de bébés qui n’aurait pas eu lieu dans une situation normale », précise Gérard-François Dumont.

      Si les politiques sociales et de santé et de ces dernières décennies expliquent assurément une partie du problème, la communauté scientifique invite néanmoins à la prudence. Le phénomène étant inédit dans un pays développé, il reste peu étudié et pâtit d’un manque de données. D’autres facteurs sur lesquels nous avons moins de prise peuvent aussi entrer en jeu. Les auteurs de l’étude parue dans The Lancet estiment par exemple que les changements de définition de ce qu’est un « enfant viable à la naissance » qui ont eu lieu sur la période d’étude ont pu gonfler artificiellement les chiffres.

      Magali Barbieri, de son côté, évoque « l’augmentation du nombre de naissances multiples » liée aux stimulations hormonales auxquelles ont recours de plus en plus de femmes ou celle du nombre « d’accouchements de femmes âgées de plus de quarante ans ». En effet, ces deux derniers types de naissance sont plus difficiles pour des raisons strictement médicales. Les risques de mortalité infantile sont donc accrus.

      « On ne peut pas satisfaire de cette situation »
      Quoi qu’il en soit, le message des chercheurs est unanime. « Nous n’étions déjà pas satisfaits du taux de mortalité infantile, plus élevé que chez certains de nos voisins, notamment scandinaves où le taux de mortalité infantile oscille autour de deux enfants pour mille. On ne peut pas satisfaire de cette situation », insiste Grégoire Rey, qui appelle l’État à prendre conscience du problème et à investir dans la recherche pour répondre à ce nouveau défi.

      « L’urgence est d’obtenir des statistiques locales sur les causes, notamment celles relevant d’un problème socioéconomique, afin de pouvoir mener des politiques différenciées selon les territoires », estime de son côté Gérard François Dumont. À ce jour, si elle a fait grand bruit dans le petit monde des démographes, cette étude n’a entraîné aucune réaction des services de l’État.

      #naissance #femmes #mortalité #France #emmanuel_macron #macron #mortalité #Emmanuel_Todd #Todd #néolibéralisme #capitalisme

    • Les lycéens, ça coute moins cher que les ouvriers
      Paris-Roubaix : Pourquoi des lycéens sont chargés de retaper les pavés de l’enfer du Nord François Launay
      https://www.20minutes.fr/sport/3270107-20220412-paris-roubaix-pourquoi-lyceens-charges-retaper-paves-enfe

      Depuis vingt ans, les élèves du lycée horticole de Raismes retapent les secteurs pavés endommagés du Paris-Roubaix.

      Un partenariat né de la volonté de sauver une course menacée de perdre une partie de son patrimoine.

      Chaque année, trois semaines avant la course, ils reviennent faire leurs gammes sur les secteurs pavés. Pour bichonner et réhabiliter le parcours mythique de Paris-Roubaix, des centaines de jeunes de deux lycées horticoles du Nord se répartissent le boulot.


      De Troisvilles à Orchies pour le lycée horticole de Raismes, d’Orchies à Roubaix pour le lycée horticole de Lomme. Leur mission : retaper les secteurs abîmés, histoire d’éviter au maximum des chutes aux coureurs le jour de la course. Une idée et un partenariat qui date de 2002. Vingt ans après, Jean-Marie Dubois, proviseur du lycée horticole de Raismes à l’époque et grand passionné de la course, se souvient.

      « La course était menacée de disparition à court terme »
      . . . . . . . .

  • Morgue data hint at COVID’s true toll in Africa
    https://www.nature.com/articles/d41586-022-00842-9

    Around 90% of deceased people tested at a Lusaka facility during coronavirus surges were positive for #SARS-CoV-2 infection, suggesting flaws in the idea of an ‘African paradox’.

    Trying to Solve a Covid Mystery: Africa’s Low Death Rates - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/03/23/health/covid-africa-deaths.html

    But many scientists tracking the pandemic on the ground disagree. It’s not possible that hundreds of thousands or even millions of Covid deaths could have gone unnoticed, they say.

    “We have not seen massive burials in Africa. If that had happened, we’d have seen it,” said Dr. Thierno Baldé, who runs the W.H.O.’s Covid emergency response in Africa.

    “A death in Africa never goes unrecorded, as much as we are poor at record-keeping,” said Dr. Abdhalah Ziraba, an epidemiologist at the African Population and Health Research Center in Nairobi, Kenya. “There is a funeral, an announcement: A burial is never done within a week because it is a big event. For someone sitting in New York hypothesizing that they were unrecorded — well, we may not have the accurate numbers, but the perception is palpable. In the media, in your social circle, you know if there are deaths.”

    Dr. Demby, the Sierra Leone health minister, who is an epidemiologist by training, agreed. “We haven’t had overflowing hospitals. We haven’t,” he said. “There is no evidence that excess deaths are occurring.”

    Which could be keeping the death rate lower?

    #mortalité #covid-19 #Afrique

  • Augmentation significative de la #mortalité_infantile en #France | Salle de presse | Inserm
    https://presse.inserm.fr/augmentation-du-taux-de-mortalite-infantile-en-france-depuis-2012/44892

    Le taux de mortalité infantile est un indicateur clé de la #santé d’une population. En l’absence de données actualisées sur les tendances statistiques de cet indicateur en France, des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, d’Université de Paris, de l’AP-HP et du CHU de Nantes, en collaboration avec des équipes de l’Université de Californie, ont analysé les données d’état civil de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) entre 2001 et 2019. Ils ont pu identifier une augmentation significative du taux de mortalité infantile depuis l’année 2012, la France s’éloignant ainsi de la situation d’autres pays avec des économies développées. Les résultats sont publiés dans le journal The Lancet Regional Health Europe et témoignent de l’importance d’approfondir la recherche des causes précises de ces 1200 décès par excès observés chaque année en France avant l’âge d’un an.

    Recent historic increase of infant mortality in France: A time-series analysis, 2001 to 2019 - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666776222000321

  • Pourquoi ne parle-t-on quasiment plus des morts du Covid ? | Laure Dasinieres
    http://www.slate.fr/story/223140/pourquoi-parle-quasiment-plus-morts-du-covid-indicateur-politique-medias-salom

    Aujourd’hui, alors que Covid Tracker rapporte une moyenne de 264 décès hospitaliers chaque jour causés par le Covid et que neuf enfants sont morts des suite de l’infection ces six derniers mois, la mortalité du virus semble invisibilisée. On a l’impression que les médias, les instances de santé et le gouvernement n’en parlent plus, à l’instar de Jean Castex lors de sa conférence de presse du 20 janvier 2022 où les termes « morts » ou « décès » n’ont pas été prononcés. Il en va de même pour les derniers avis du Conseil scientifique.

    Pourtant, comme le martèle l’épidémiologiste et biostatisticienne Dominique Costagliola, directrice de recherches émérite à l’Inserm et membre de l’Académie des sciences : « On ne peut pas dire qu’il ne se passe rien. Nous sommes face à un excès de mortalité depuis plusieurs semaines en France. En outre, le nombre de décès reste un indicateur pertinent, même si c’est un indicateur tardif. » Car le Covid, qui a déjà causé 130.000 décès en France, n’a vraisemblablement pas dit son dernier mot.

    Que s’est-il passé ? Sommes-nous devenus insensibles ou cyniques ? Nous sommes-nous habitués à ce que l’équivalent des passagers d’un airbus décède quotidiennement des suites de l’infection virale ?

    [...]
    Incontestablement d’autres phénomènes rentrent en ligne de compte. Le Dr Christian Lehmann, médecin généraliste et écrivain, auteur du « Journal d’épidémie » dans Libération avance : « Il y a une habituation, sinon un mithridatisation face à l’annonce des décès quotidiens. Trois cents par jour est une sorte de “new normal”. Et puis, les gens en ont marre de la situation et sont déboussolés. Quand on ne dénombre pas les morts, c’est plus facile de les oublier. »

    Un autre élément est également venu changer la donne : la vaccination, en faisant baisser le taux de mortalité. « Avoir le Covid aujourd’hui n’est pas pareil que d’avoir le Covid il y a dix-huit mois. Pour les personnes vaccinées non immunodéprimées, les risques d’en mourir sont quasi nuls. Elles ne se considèrent plus comme en danger. Et les antivax non vaccinés estiment qu’il n’y a pas de morts. Alors ce n’est plus un problème. La mort est loin, elle est pour les vieux et les malades. Seules les personnes emphatiques [empathiques !?] y portent encore un intérêt », estime Christian Lehmann.

    Dominique Costagliola abonde dans son sens. « Nous avons un rapport à la mort complexe, détaille la membre de l’Académie des sciences. Quand elle est à distance, elle indiffère. Les gens finissent par trouver normal que des personnes âgées ou fragiles décèdent. “Ce n’est pas si grave, elles seraient mortes de toute façon” semblent-ils penser. Il y a une forme de cynisme et d’individualisme là-dedans : nous ne sommes plus là pour nous protéger les uns des autres. » Et de fait, la protection offerte par les vaccins n’est qu’individuelle.

    Pour Christian Lehmann, il y a également une volonté politique d’invisibiliser les morts : « Les morts d’aujourd’hui sont les morts de la vague Blanquer. Ils témoignent d’un réel échec du politique. Compte tenu des échéances électorales, mieux vaut ne pas en parler. »

    En outre, selon le généraliste, les morts du Covid n’arrangent personne, ni à droite, ni à gauche. « Pour la droite, et dans une logique productiviste, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, autrement dit, on ne pourrait pas relancer l’économie sans dommages collatéraux. Et, à l’extrême gauche, il existe chez certains une forme de négationnisme comparable à celui des rouges-bruns des années 1980-90 qui niaient la Shoah. Nier les morts permet de servir un projet politique. »

    Pour répondre à notre question, nous avons également contacté Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, qui n’a pas donné suite.

    #covid-19 #mortalité

  • Missing in #Brooks_County: A tragic outcome of U.S. border and migration policy

    Since the 1990s, tens of thousands of migrants have died painful deaths, usually of dehydration and exposure, on U.S. soil. Their remains are only occasionally found. The migrants began taking ever more hazardous routes after the Clinton and subsequent administrations started building up border-security infrastructure and #Border_Patrol presence in more populated areas.

    The crisis is particularly acute in a sparsely populated county in south #Texas, about 70 miles north of the border, where migrants’ smugglers encourage them to walk around a longstanding Border Patrol highway checkpoint. Many of them get lost in the hot, dry surrounding ranchland and go missing.

    The WOLA Podcast discussed the emergency in Brooks County, Texas in October 2020, when we heard from Eddie Canales of the South Texas Human Rights Center.

    Eddie features prominently in “Missing in Brooks County,” a new documentary co-directed and produced by Lisa Molomot and Jeff Bemiss. Molomot and Bemiss visited the county 15 times over 4 years, and their film shows the crisis from the perspective of migrants, family members, Border Patrol agents, ranchers, humanitarian workers like Eddie, and experts trying to help identify remains and help loved ones achieve closure.

    One of those experts, featured in some of the most haunting scenes in “Missing in Brooks County,” is anthropologist Kate Spradley of Texas State University, who has sought to bring order to a chaotic process of recovering, handling, and identifying migrants’ remains.

    In this episode of the podcast, Lisa Molomot, Jeff Bemiss, and Kate Spradley join WOLA’s Adam Isacson to discuss the causes of the tragedy in Brooks County and elsewhere along the border; why it has been so difficult to resolve the crisis; how they made the film; how U.S. federal and local government policies need to change, and much more.

    https://www.wola.org/analysis/missing-in-brooks-county-a-tragic-outcome-of-u-s-border-and-migration-policy
    #USA #Etats-Unis #décès #morts #mourir_aux_frontières #Mexique #frontières #asile #migrations #réfugiés #contrôles_migratoires #désert #déshydratation #weaponization #frontières_mobiles #zones_frontalières #checkpoints #chiens #statistiques #chiffres #chasse #propriété_privée #prevention_through_deterrence #mortalité
    #podcast #audio

  • Climate change makes it deadlier to cross the US-Mexico border

    Getting across the desert is already dire—and it’s likely to become worse in the coming decades.

    The climate crisis has created what is an estimated millions of climate refugees. In the Americas alone, communities have experienced extreme weather events like Hurricane Maria in 2017 over the Caribbean, Hurricane Eta in 2020 across Central America, and Hurricane Iota over the same area less than a month later.

    Combine that with deficient human rights for poor and Indigenous communities across some Latin American countries and consistent drought in Central America, and it means that more people are heading to the US-Mexico border for work opportunities in the states. As of 2021, the Pew Research Center found that migrant encounters with border patrol were at an all time high.

    And when those migrants manage to make it to the border, be it in a caravan or with a small group being led by a coyote, they are met with miles of desert. Some volunteer groups, like Humane Borders, attempt to leave water and other necessary supplies for migrants crossing the desert in the Southwest US. But it may not be enough to keep all of the travelers safe and healthy while crossing.

    In addition to calculating how the climate crisis is pushing people away from their homes, reseachers have also found that it’s further endangering the migrants who move through the desert to avoid being caught by border patrol. An interdisciplinary team associated with various schools including the University of Idaho and the University of California published a paper in Science this past December that found the climate crisis will make border crossing even more dangerous than it already is because the arid terrain that migrants cross is only going to get hotter and harder to navigate.

    [Related: You can’t escape climate change by moving to New Zealand]

    “We find that migrants’ journey will become significantly more dangerous over the next 30 years,” said Reena Walker, graduate student in science at the University of Idaho and co-lead author of the study via an Idaho University press release. “By 2050, the already severe costs of traversing the desert will likely increase by over 30 percent.”

    Ryan Long, an associate professor at the University of Idaho and senior author of the study, said in a press release that the effects of dehydration while crossing into Arizona’s desert have led to thousands of deaths. Crossing is already deadly due to the long stretches of desert that migrants must cross, making the increase of mortalities in the future daunting to think about. The group of researchers were able to trace the highest rates of death to areas of the Sonoran Desert in Arizona where water loss is more likely to occur.

    “Access to sufficient amounts of drinking water to support the high rates of water loss experienced during the journey likely makes the difference between life and death for many migrants,” Long said.

    Jason De León, an anthropology professor at UCLA and a co-author of the study, says that the models assumed that migrants walked in a straight line from the border and through the desert “from point A to point B.” De León, who directs the the Undocumented Migration Project (UMP), a long-term study that looks at border crossing with a combination of ethnographic, archaeological, visual, and forensic approaches, also acknowledges that in real life, migrants often circumnavigate areas to avoid detection, which will only add to the stress on their bodies.

    [Related: 4 new myths about climate change—and how to debunk them]

    “[Researchers] found that even with the least-cost analysis going from point A to point B in a straight line, it’s still heavy. There’s still a significant amount of trauma that the body experiences—you cannot carry enough water to survive,” De León says. “Yet people miraculously do because they end up finding cattle tank water, they drink their own urine, they push their bodies to the extreme … But a significant amount of people die.”

    The irony isn’t lost on De León that the migrants that are being displaced by climate issues from Latin America are the same people struggling to survive exposure and severe dehydration when crossing into America.

    “The US needs to take accountability for the migrant deaths that are happening at the US-Mexico border because of our own policies,” he says. “We are one of the primary contributors to global warming.”

    https://www.popsci.com/environment/us-mexico-border-climate-change
    #climat #changement_climatique #frontières #mortalité #asile #migrations #réfugiés #USA #Etats-Unis #Mexique #désert #déshydratation #Arizona #désert_du_Sonoran #Sonoran #eau #eau_potable #décès #morts #mourir_dans_le_désert

    • Migrants Crossing U.S.-Mexico Border Subject to Dehydration, Death, U of I Study Finds

      Rates of water loss experienced by migrants attempting to cross the desert from Mexico into the U.S. are sufficient to cause severe dehydration and to explain patterns of migrant mortality, according to a University of Idaho study.

      The extreme weather of desert environments can impose significant challenges to human survival, and migrants who attempt to enter the U.S. through the Sonoran Desert likely experience severe dehydration and associated conditions such as disorientation and organ failure that can lead to death, according to the study published in the journal Science. Scientists from the University of Idaho, Princeton University, the University of California and the University of Wisconsin sought to quantify the costs, in terms of water lost through respiration and sweating, of the migrant journey, and how variation in those costs corresponded to patterns of migrant mortality.

      “Over the past several decades, thousands of men, women and children have died attempting to circumvent border protection efforts and cross from Mexico into the United States,” said Ryan Long, associate professor of wildlife sciences at U of I and senior author of the study. “Because official ports of entry are heavily fortified, many migrants attempt to enter the U.S. by crossing remote desert regions.”

      Using a detailed model of human physiology and heat transfer, scientists predicted rates of water loss experienced by each using the common border crossing between Nogales, Mexico, and Three Points, Arizona, during the summer months, and related those costs to the distribution of migrant deaths in the desert.

      The researchers also explored how rates of water loss among migrants attempting to make the crossing are predicted to change as the climate warms.

      “We find that migrants’ journey will become significantly more dangerous over the next 30 years,” said Reena Walker, graduate student at U of I and co-lead author of the study. “By 2050, the already severe costs of traversing the desert will likely increase by over 30%.”

      “We provide the first empirical evidence that the physiological stresses experienced by humans attempting to cross the Sonoran Desert into the U.S. are sufficient to cause severe dehydration and associated conditions that can lead to death,” Long said. “Our study provides strong evidence that patterns of migrant mortality in the desert can be explained by spatiotemporal variation in the physiological costs experienced during the journey; a disproportionately large percentage of migrant deaths occur in areas where the predicted rates of water loss are highest.”

      The study shows the amount of drinking water carried by a typical migrant is likely not sufficient to prevent severe dehydration, and this deficit will only increase as the climate warms, Long said.

      “Access to sufficient amounts of drinking water to support the high rates of water loss experienced during the journey likely makes the difference between life and death for many migrants,” he said.

      https://www.uidaho.edu/news/news-articles/news-releases/2021-fall/121621-migrants

    • Physiological costs of undocumented human migration across the southern United States border

      Political, economic, and climatic upheaval can result in mass human migration across extreme terrain in search of more humane living conditions, exposing migrants to environments that challenge human tolerance. An empirical understanding of the biological stresses associated with these migrations will play a key role in the development of social, political, and medical strategies for alleviating adverse effects and risk of death. We model physiological stress associated with undocumented migration across a commonly traversed section of the southern border of the United States and find that locations of migrant death are disproportionately clustered within regions of greatest predicted physiological stress (evaporative water loss). Minimum values of estimated evaporative water loss were sufficient to cause severe dehydration and associated proximate causes of mortality. Integration of future climate predictions into models increased predicted physiological costs of migration by up to 34.1% over the next 30 years.

      https://www.science.org/doi/10.1126/science.abh1924
      #physiologie

  • « Pourquoi la démolition du système de retraites est-il le grand projet du macronisme pour le prochain quinquennat.

    Parce qu’à 62 ans, un quart des 5% les plus pauvres en France sont déjà morts et les détenteurs du capital financier jugent ça insuffisant. »
    https://www.liberation.fr/societe/a-lage-de-la-retraite-25-des-plus-pauvres-sont-deja-morts-20211201_ZPDCTH

    https://www.liberation.fr/resizer/QKi-SKeKcXtBfcH8wKbqAm8eLZo=/800x0/filters:format(png):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/PG67GYCYK5GTRHWBBHFW6HJRCI.png

    A 62 ans, un quart des 5% les plus pauvres en France sont déjà morts. Il faut attendre l’âge de 80 ans pour que cette proportion soit atteinte pour les 5% les plus riches.

    Selon les données de L’Insee, à l’âge de 62 ans, seul 75% des 5% les plus pauvres ont survécu, contre 95% des plus riches.

    #paywall :(

    • Selon les dernières données disponibles de l’Insee, à l’âge légal de départ à la #retraite (62 ans), un quart des plus #pauvres sont déjà morts (75% ont survécu), alors que le taux de survie des plus riches est de 95%. Ce n’est qu’à 80 ans, soit dix-huit ans plus tard, que le taux de survie des plus #riches atteint ce niveau de 75%. Sachant qu’à cet âge, moins de 40% des plus pauvres ont survécu. Cette corrélation entre pauvreté et #mortalité précoce se vérifie également pour les niveaux de revenus médians : plus les revenus sont faibles, plus on meurt tôt en moyenne.

      C’est en partie pour compenser ces inégalités d’espérance de vie que François Hollande, lors de la réforme des retraites de 2014, avait créé un compte de pénibilité. Les salariés exposés à différents facteurs de risque peuvent depuis bénéficier d’un allègement du temps de travail ou d’un départ plus précoce à la retraite. Emmanuel Macron a, de son côté, décidé fin 2017 de supprimer quatre des dix critères de pénibilité. Notamment la manutention de charges lourdes et l’exposition aux agents chimiques dangereux.

      #travail

    • Merci @colporteur !
      « En France, désœuvrés, les 5% qui vivent jusqu’à 80 ans parce qu’ils ne s’abîment pas au travail font des chaînes de télés avec le pognon des 90% du milieu pour essayer de leur faire croire que ce sont les retraites de ceux qui se tuent avant de la prendre qui ruinent la France… »