• RÉCIT VIDÉO - LUTTES INTERNATIONALES POUR L’EAU- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/recit-video-luttes-internationales-pour-l-eau

    📽️ RÉCIT VIDÉO - LUTTES INTERNATIONALES POUR L’EAU💧 Témoignage poignant de @laylastaats, militante autochtone Mohawk pour les droits d accès à l eau, qui était à la manifestation de #SainteSoline hier contre les #mégabassines ! (vidéo 1/3) @Francelibertes (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Médecin à Sainte-Soline, je témoigne de la répression
    https://reporterre.net/Medecin-a-Sainte-Soline-je-temoigne-de-la-repression

    Alors que le pronostic vital d’un opposant aux mégabassines de Sainte-Soline est toujours engagé, une médecin urgentiste lui ayant porté secours témoigne. Elle pointe la responsabilité de la préfecture pour le retard de sa prise en charge par les urgences. (...)

    #mégabassines #Bassines #méga-bassines
    #Sainte_Soline
    #no_bassaran
    #violences_policières #maintien_de_l'ordre

  • Communiqué au sujet de S., camarade au pronostic vital engagé à la suite de la manifestation de Sainte-Soline
    https://iaata.info/Communique-au-sujet-de-S-camarade-au-pronostic-vital-engage-a-la-suite-de-la

    Samedi 25 mars à Sainte Soline, notre camarade S. a été atteint à la tête par une grenade explosive lors de la manifestation contre les bassines. Malgré son état d’urgence absolue, la préfecture a sciemment empêché les secours d’intervenir dans un premier temps et d’engager son transport dans une unité de soins adaptée dans un second temps. Il est actuellement en réanimation neurochirurgicale. Son pronostic vital est toujours engagé.

    Le déferlement de violences que les manifestants ont subi a fait des centaines de blessés, avec plusieurs atteintes graves à l’intégrité physique comme l’annoncent les différents bilans disponibles. Les 30 000 manifestants étaient venus dans l’objectif de bloquer le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline, un projet d’accaparement de l’eau par une minorité au profit d’un modèle capitaliste qui n’a plus rien à défendre sinon la mort. La violence du bras armé de l’Etat démocratique en est la traduction la plus saillante.

    Dans la séquence ouverte par le mouvement contre la réforme des retraites, la police mutile et tente d’assassiner pour empêcher le soulèvement, pour défendre la bourgeoisie et son monde. Rien n’entamera notre détermination à mettre fin à leur règne. Mardi 28 mars et les jours suivants, renforçons les grèves et les blocages, prenons les rues, pour S. et tous les blessés et les enfermés de nos mouvements.

    Vive la révolution.

    Des camarades du S.

    P.-S.
    Si vous disposez d’informations concernant les circonstances des blessures infligées à S., contactez-nous à : s.informations@proton.me

    Nous souhaitons que ce communiqué soit diffusé le plus massivement possible.

    #maintien_de_l'ordre #violence_d'État #violences_policières #gendarmerie #armes_de_la_police #GM2L #Manifestation #mégabassines #Sainte_Soline #blessés #urgence_vitale #coma #traumatisme_cranien #entre_la_vie_et_la_mort

    • Si vous disposez d’informations concernant les circonstances des blessures infligées à S., contactez-nous à : s.informations@proton.me

      Nous souhaitons que ce communiqué soit diffusé le plus massivement possible.

      @rezo ?
      hier, afin de sommer la préfète de cesser de bloquer l’acheminement des blessés (ordre donné au Samu), la commission d’observateurs LDH a rompu sa règle en diffusant de suite, et pas après manif et synthèse, un communiqué

      et toutes et tous, merci de faire circuler parmi qui aurait été présent

    • COMMUNIQUE des parents de SERGE [reçu par mel]

      Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un « pronostic vital engagé », suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline (79) contre les projets de bassines irrigantes.

      Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours ; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police, et détournement d’informations contenues dans un fichier de leur finalité.

      Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que :

      – Oui, Serge est fiché « S » - comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui.

      – Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires - comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi.

      – Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes - comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.

      Nous considérons qu’il ne s’agit là nullement d’actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.

      Les parents de Serge
      Le Mercredi 29 mars 2023

    • Communiqué n°2 : À propos de la construction policière autour de Serge et des autres blessés de Sainte Soline

      Alors que notre camarade Serge se bat comme un lion pour garder la vie que l’Etat essaie de lui enlever, nous assistons à un nouveau déferlement de violences, cette fois-ci médiatiques, qui vise à faire de lui un homme qu’on peut légitimement abattre. Aujourd’hui, il est toujours dans le coma et son pronostic vital est toujours engagé. Notre solidarité va aussi à Mickaël et à toutes celles et ceux qui ont rencontré la violence de la police sur leur chemin.

      Les mots du pouvoir d’état sont inlassablement répétés sur les plateaux des médias bourgeois pour construire l’ennemi qu’ils veulent combattre. Leur écran de fumée ne supportera pas les dizaines de récits qui sont venus recomposer le déroulement des faits. La gendarmerie a utilisé des grenades dans le but d’abîmer les manifestants et a orchestré la faillite de la prise en charge des secours, quitte à laisser mourir les camarades.

      Les services de renseignements distribuent à tour de bras le dossier de Serge dans les rédactions dans le but d’imposer le prisme policier pour désigner ce que nous sommes. Nous ne nous amuserons pas ici à démonter chacune des versions policières volontairement tronquées. Ça serait croire qu’une quelconque vérité à ce sujet puisse exister dans les arcanes des propagandes étatique et médiatique. Serge, en tant que militant révolutionnaire, participe depuis de nombreuses années de toute sa volonté aux différentes luttes de classe qui surgissent contre notre exploitation, toujours dans un souci d’élargissement, de renforcement et de victoires pour les prolétaires.

      Parce que oui, nous ne pouvons pas nous résigner à l’écrasement.

      Nous appelons toutes celles et ceux qui le connaissent à dire autour d’eux qui il est. Mais en se souvenant d’une chose : Serge, dans la lutte, refuse la stratégie du pouvoir de désigner les bons et les mauvais. Nous tenons, avec lui, cette ligne.

      Mardi 28 mars, des gens d’un peu partout ont pris l’initiative de témoigner de leur solidarité au cœur du mouvement contre la réforme des retraites en France. Nous avons également reçu de nombreux messages de camarades d’autres pays. Nous les en remercions chaleureusement et les invitons à poursuivre et renforcer la lutte. D’autres initiatives sont d’ores et déjà programmées et nous appelons les gens à les rejoindre et à les multiplier, sans modération, en France et dans le monde.

      Nous appelons à diffuser massivement ce communiqué.

      PS : de nombreuses rumeurs circulent sur l’état de santé de Serge. Ne les relayez pas. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.

      Pour nous contacter : s.informations@proton.me

      Des camarades du S.

  • Megabassines : qui veut la guerre de l’eau ? | Youtube | 26.03.23
    https://seenthis.net/messages/996084#message996104
    via @loutre (merci !) je la sors du thread ici.

    La Bataille des Méga-Bassines : Qui veut la Guerre de l’Eau ?
    26 mars 2023 - vidéo 18 min.

    https://www.youtube.com/watch?v=LMJK2YZEa4M

    Voilà comment s’écrit l’Histoire. Malgré la répression et les barrages de police, 30000 personnes ont mis leur corps sur la ligne [et préparé la bataille], parce que ce qui se joue ici, c’est [l’accès à l’eau] et le choix entre deux modèles d’agriculture ; et l’un des deux [modèles] s’accapare l’eau. La Bataille des #MégaBassines à Sainte Soline en était bien une, mais qui veut la guerre ?

  • Sainte-Soline : empêcher l’accès à la mégabassine, quel qu’en soit le coût humain - LDH
    https://www.ldh-france.org/premiere-synthese-observations-des-24-26-mars-2023-a-sainte-soline

    Première synthèse – Observations des 24-26 mars 2023 à Sainte-Soline

    Communiqué de l’interobservatoires, dont la LDH est membre

    Ce document est publié à titre de première synthèse des faits les plus saillants relevés par les équipes d’observation. Le rapport d’observation complet fera l’objet d’une publication ultérieure.

    Du vendredi 24 mars au dimanche 26 mars, 22 membres des observatoires des libertés publiques et des pratiques policières du 93, de Gironde, de Paris, du Poitou-Charentes et de Toulouse étaient présent-e-s pour observer le maintien de l’ordre sur la zone de Sainte-Soline dans le cadre des mobilisations contre les « mégabassines ».

    Dès nos premières observations le vendredi, nous avons constaté le bouclage ultra-sécuritaire de la zone avec des barrages routiers assortis de contrôles d’identité et de fouilles de véhicules généralisés, ainsi que la présence d’un camion doté d’un dispositif de renseignement. Ces opérations se sont poursuivies jusqu’au dimanche.

    Six équipes d’observateur-ices étaient présentes sur le terrain de la manifestation le samedi 25 mars.

    Dès le départ des cortèges depuis Vanzay jusqu’à leur retour, ceux-ci ont été surveillés de manière constante par un à deux hélicoptères.

    Avant l’arrivée des manifestant-e-s sur le site de la bassine de Sainte-Soline, des binômes de gendarmes armés et coiffés de casque de moto, montés sur 20 quads, sont venus à leur contact. Les cortèges ont dès lors fait l’objet de tirs massifs et indiscriminés au gaz lacrymogène, créant une mise en tension importante.

    Dès l‘arrivée des cortèges sur le site de la bassine, les gendarmes leur ont tiré dessus avec des armes relevant des matériels de guerre : tirs de grenades lacrymogènes, grenades assourdissantes, grenades explosives de type GM2L et GENL, y compris des tirs de LBD 40. Nous avons observé des tirs au LBD 40 depuis les quads en mouvement.

    Des grenades ont été envoyées très loin et de manière indiscriminée dans les cortèges, à l’aide de lanceurs et de dispositifs de propulsion à retard. Les détonations très rapprochées de grenades explosives étaient régulièrement suivies de cris d’appel au secours pour assistance médicale. Certaines grenades lancées n’ayant pas explosé, le terrain était miné, donnant lieu à des explosions différées.

    A été également observé l’usage de deux canons à eau. Par ailleurs, nous avons observé la présence de fusils (FAMAS) ainsi qu’au moins un fusil à type produit marquant codé EMEK EMF 100, PMC.

    Le dispositif a mis gravement en danger l’ensemble des personnes présentes sur place, occasionnant de très nombreuses blessures souvent graves allant même jusqu’à plusieurs urgences absolues. (...)

    #mégabassines #Bassines #no_bassaran #méga-bassines
    #Sainte_Soline

  • Megabassines : deux poids, deux mesures | Le monde | 26.03.23

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/26/megabassines-la-debauche-de-moyens-depeches-par-l-etat-contre-les-opposants-

    Ces situations sont d’autant plus choquantes que l’Etat déploie – brandissant le respect du droit en étendard – des moyens considérables pour entraver toute protestation. Interdictions de manifester, mobilisation d’hélicoptères, barrages filtrants déployés pour empêcher les rassemblements d’« écoterroristes », etc. Les forces de l’ordre utilisent pour surveiller et confondre ceux-ci des systèmes généralement réservés à l’antiterrorisme : installation de caméras devant le domicile d’un militant, pose d’un traceur GPS sous le véhicule de Julien Le Guet, le porte-parole du collectif Bassines non merci…

    Ce dernier a d’ailleurs été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître à Sainte-Soline et à Mauzé-sur-le-Mignon. Lui sont reprochées une variété d’infractions de gravité variable, parmi lesquelles le vol d’une pelle, à l’automne 2022. Nul ne saurait contester la réalité des débordements et des dégradations matérielles qui se sont produites ce week-end autour des bassines de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon. Mais la débauche de moyens dépêchés par l’Etat pour les empêcher contraste cruellement avec la tranquillité opérationnelle dont jouissent les tenants de l’agro-industrie lorsqu’ils malmènent des journalistes ou des opposants à leurs projets.

    Mercredi 22 mars, pour la seconde fois, le vice-président de Nature Environnement 17 a vu sa propriété saccagée par des agriculteurs pro-bassines, des inscriptions homophobes taguées sur les murs. Son épouse a été agressée. Dans son édition du 23 mars, L’Obs publie une enquête édifiante sur les exactions dont sont régulièrement victimes les militants écologistes, souvent dans une indifférence à peu près totale.

    L’Etat de droit est, paraît-il, un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit et où l’égalité de traitement de chacun est garantie. Que le simple rappel de cette définition puisse ces jours-ci sembler tout à coup si subversif : cela devrait tous nous inquiéter.

    • Manifestations en France : de nombreux blessés à Sainte-Soline, Elisabeth Borne dénonce un « déferlement de violence intolérable »
      25 mars 2023
      https://www.lemonde.fr/politique/live/2023/03/25/manifestations-en-direct-pres-de-la-megabassine-de-sainte-soline-de-nombreux

      6:58
      La manifestation contre le projet de mégabassine dans les Deux-Sèvres a donné lieu à de violents affrontements dans l’après-midi. Le parquet a compté 35 blessés, dont 28 gendarmes ; les organisateurs ont eux dénombré « pas moins de 200 » manifestants blessés.

      Mégabassine de Sainte-Soline | Les organisateurs et la Ligue des droits de l’homme dénoncent une « entrave par les forces de l’ordre à l’intervention des secours »

      Les organisateurs de la mobilisation à Sainte-Soline et des témoins à l’Agence France-Presse (AFP) ont accusé les forces de l’ordre d’avoir entravé l’arrivée des secours. « La police a retardé la prise en charge des blessés en bloquant le SAMU à Sainte-Soline, alors que celui-ci avait été appelé par les manifestants dès 13 heures », écrit le mouvement des Soulèvements de la Terre dans un communiqué provisoire.

      « Les organisateurs dénoncent les graves violences aux personnes (…) et appellent les forces de l’ordre au calme. Nous sommes inquiets pour ces blessés, la priorité est et doit être leur prise en charge. »

      Mandatés par la Ligue des droits de l’homme (LDH), des observateurs des pratiques policières ont « constaté l’entrave par les forces de l’ordre à l’intervention des secours pour une situation d’urgence absolue ». Selon la Ligue, le SAMU aurait affirmé « ne pas pouvoir intervenir dès lors que le commandement leur avait donné l’ordre de ne pas le faire ». La victime se trouvait dans « une zone parfaitement calme, selon la LDH. La situation sur place ne faisait pas obstacle à l’intervention du SAMU ».

      Interrogée à ce sujet, la préfecture des Deux-Sèvres a expliqué que « pour faciliter et sécuriser l’arrivée des secours » les gendarmes les retrouvent d’abord en un point spécifique pour les escorter ensuite « jusqu’à la zone à risque ». « Cela permet, ainsi, une approche des services de secours en toute sécurité » pour la prise en charge des blessés, la manœuvre étant « soutenue par des équipes médicales opérationnelles de gendarmerie » formées à cet effet, selon la préfecture.

      #novlangue
      #mégabassines #Bassines #no_bassaran #méga-bassines
      #Sainte_Soline

    • Rassemblement contre les mégabassines : à Sainte-Soline, un deuxième acte d’une violence extrême
      25 mars 2023
      https://www.youtube.com/watch?v=EV5kG192F8g

      Cinq mois après de premiers affrontements, la commune des Deux-Sèvres a été, samedi, le théâtre de violents heurts à proximité du chantier d’une mégabassine de retenue d’eau agricole. Les blessés se comptent par dizaines, dont deux gendarmes et trois manifestants en urgence absolue.

    • L’Etat de droit est, paraît-il, un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit et où l’égalité de traitement de chacun est garantie.
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/26/megabassines-la-debauche-de-moyens-depeches-par-l-etat-contre-les-opposants-

      La guerre de l’#eau que se livrent, en France, les grands irrigants, d’une part, et les défenseurs de l’environnement et de l’#agriculture paysanne, de l’autre, est intéressante à plus d’un titre. Pas pour les images des confrontations parfois violentes, entre militants et forces de l’ordre, qu’elle occasionne de temps à autre, comme en cette fin mars autour des #mégabassines de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) : elle est intéressante car elle jette une lumière crue sur les partis pris de l’#Etat et sur l’asymétrie radicale de son action dans les situations de conflits sur l’usage de la nature et des biens communs en général. Le #productivisme y semble l’emporter sur toute autre considération, qu’elle relève de la science ou même du droit.

      (...)

      De nombreux chercheurs ont expliqué, en divers lieux et à plusieurs reprises, que ces mégabassines sont le paradigme d’une « maladaptation » au changement climatique. Au lieu d’aider les territoires et les exploitations à évoluer, elles les enferment dans l’idée dangereuse qu’il va encore être possible de maintenir des systèmes agricoles dont nul n’ignore plus qu’ils sont condamnés à brève échéance. Ces avis, répétés et jouissant d’un large consensus savant, n’ont pas changé d’un iota la position des pouvoirs publics sur le sujet.
      Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Autour des mégabassines, deux visions s’affrontent sur le partage de l’eau
      Plus inquiétant, la justice semble n’avoir pas plus de prise sur le cours des choses. Par exemple, le barrage de Caussade, en Lot-et-Garonne. Par la signature du préfet, l’Etat l’autorise en juin 2018, en dépit des avis défavorables de l’Autorité environnementale, de l’Agence française de la biodiversité, du Conseil national pour la protection de la nature. Saisie par des opposants, la justice le déclare quelques mois plus tard illégal, mais les porteurs du projet n’en ont cure. Ils lancent les travaux.

      #Stéphane_Foucart , une plume, rareté à Le Monde .

    • La Bataille des Méga-Bassines : Qui veut la Guerre de l’Eau ?
      26 mars 2023
      https://www.youtube.com/watch?v=LMJK2YZEa4M

      Voilà comment s’écrit l’Histoire. Malgré la répression et les barrages de police, 30000 personnes ont mis leur corps sur la ligne, parce que ce qui se joue ici, c’est un choix entre deux modèles d’agriculture, et l’un des deux s’accapare l’eau. La Bataille des #MégaBassines à Sainte Soline en était bien une, mais qui veut la guerre ?

    • Les Soulèvements de la Terre
      @lessoulevements 6:48 PM · 25 mars 2023
      https://twitter.com/lessoulevements/status/1639685642731831298

      🦦💥 COMMUNIQUÉ : 30 000 personnes manifestent à #SainteSoline malgré la brutalité policière pour une avancée déterminante vers la fin des #megabassines !

      ✊ Nous continuerons le combat, malgré les intimidatio
      ns et la brutalité extrème dont a fait usage le gouvernement.

    • Les observateurs de la Ligue des droits de l’homme ont confirmé « avoir constaté l’entrave par les forces de l’ordre à l’intervention des #secours pour une situation d’urgence absolue ». Ils détaillent : « Le #Samu a indiqué, […] lors d’une conversation à laquelle les avocats de la LDH ont assisté, que le commandement sur place leur avait donné l’ordre de ne pas intervenir. »

      https://www.liberation.fr/societe/bassines-de-sainte-soline-un-long-samedi-sur-un-champ-de-bataille-2023032

      Comme à Bure et ailleurs, comme j’ai vu à Paris des #pompiers militaires refusant les secours à des manifestants grièvement bléssés.

      #çacommenceàsesavoir

    • Les flics y ont laissé 6 quads en feu quand même ; bien joué ; leur démo, nos impôts ; et ça c’est qu’une partie du matos roulant. Les barbouzes y ont laissé de plumes et des traces cf https://seenthis.net/messages/996115 ; ça en fait du budget détourné par les flics pour les bassines.

      Question : Darmator a un budget illimité avec ses joujous et ses cohortes romaines de guerre en rase campagne contre les gaulois, ou il va devoir rendre des comptes, disons, à César, et en public, à un moment donné ?

    • https://www.francetvinfo.fr/france/nouvelle-aquitaine/deux-sevres/mega-bassines-qui-sont-les-manifestants_5733524.html

      Au milieu de la foule, les agriculteurs anti-bassines n’ont pas participé aux violences, mais espèrent ainsi faire entendre leur voix. « On ne s’y associe pas de manière directe, mais on est en parallèle, et chacun ses moyens d’action », estime Laurent Therond, viticulteur.

      Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, déplore les violences, sans les condamner pour autant. « On a toujours dit qu’on était des manifestants non violents chez les écologistes, (…) mais on ne va pas arrêter de venir aux manifestations parce que le maintien de l’ordre ne va pas dans ce pays », commente-t-elle.

    • la Chronique de Foucart en entier :

      « La débauche de moyens dépêchés par l’Etat contre les opposants contraste avec la tranquillité dont jouissent les tenants de l’agro-industrie »
      Chronique - Stéphane Foucart, journaliste au « Monde » Publié le 26 mars 2023,
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/03/26/megabassines-la-debauche-de-moyens-depeches-par-l-etat-contre-les-opposants-

      Des réserves d’eau de substitution jugées illégales par la justice continuent d’être exploitées sans que l’Etat, prompt à interdire les rassemblements des militants écologistes au nom du respect du droit, n’y trouve rien à redire, relève Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».

      La guerre de l’eau que se livrent, en France, les grands irrigants, d’une part, et les défenseurs de l’environnement et de l’agriculture paysanne, de l’autre, est intéressante à plus d’un titre. Pas pour les images des confrontations parfois violentes, entre militants et forces de l’ordre, qu’elle occasionne de temps à autre, comme en cette fin mars autour des mégabassines de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) : elle est intéressante car elle jette une lumière crue sur les partis pris de l’Etat et sur l’asymétrie radicale de son action dans les situations de conflits sur l’usage de la nature et des biens communs en général. Le productivisme y semble l’emporter sur toute autre considération, qu’elle relève de la science ou même du droit.

      On le sait, le principe de ces « retenues de substitution » est de stocker en surface de l’eau pompée dans les nappes phréatiques en hiver, pour la rendre disponible au printemps et en été à quelques grands exploitants. Or, on le constate aujourd’hui, la recharge hivernale des nappes n’est pas garantie. Et elle le sera de moins en moins dans un monde où le climat est toujours plus chaud, les précipitations plus irrégulières et les sols plus imperméables. Le remplissage des bassines est donc susceptible d’avoir un impact fort sur l’hydrographie locale, les écosystèmes terrestres et côtiers, l’humidité des sols, etc.

      De nombreux chercheurs ont expliqué, en divers lieux et à plusieurs reprises, que ces mégabassines sont le paradigme d’une « maladaptation » au changement climatique. Au lieu d’aider les territoires et les exploitations à évoluer, elles les enferment dans l’idée dangereuse qu’il va encore être possible de maintenir des systèmes agricoles dont nul n’ignore plus qu’ils sont condamnés à brève échéance. Ces avis, répétés et jouissant d’un large consensus savant, n’ont pas changé d’un iota la position des pouvoirs publics sur le sujet.

      Plus inquiétant, la justice semble n’avoir pas plus de prise sur le cours des choses. Par exemple, le barrage de Caussade, en Lot-et-Garonne. Par la signature du préfet, l’Etat l’autorise en juin 2018, en dépit des avis défavorables de l’Autorité environnementale, de l’Agence française de la biodiversité, du Conseil national pour la protection de la nature. Saisie par des opposants, la justice le déclare quelques mois plus tard illégal, mais les porteurs du projet n’en ont cure. Ils lancent les travaux.
      Le barrage est construit sur une largeur de plus de 350 mètres et sur plus de 10 mètres de profondeur, détruisant une zone humide. Le tout dans une atmosphère délétère où les membres des associations de défense de l’environnement sont intimidés, menacés de mort. Aujourd’hui, France Nature Environnement recense cinq décisions de justice, de différentes juridictions, confirmant l’illégalité de l’ouvrage. Il est toujours là, avec sa retenue de près de 1 million de mètres cubes.
      Hélicoptères, barrages filtrants, traceur GPS…

      L’histoire des cinq mégabassines de La Laigne, Cramchaban et La Grève-sur-Mignon (Charente-Maritime), et leur 1,6 million de mètres cubes, n’est pas différente. Annulation de l’autorisation de remplissage et d’exploitation en 2009. Confirmation en appel l’année suivante. Rien à faire : les bassines sont construites et exploitées. Une nouvelle demande d’autorisation, presque identique à la première, est formulée en 2015… et accordée par le préfet. Avant que ce nouvel arrêté ne soit derechef annulé par la justice administrative en 2018, puis en 2022. Comme la retenue de Caussade, ces ouvrages sont illégaux et toujours exploités – à l’exception d’un seul, endommagé par des militants en 2021.

      Ces situations sont d’autant plus choquantes que l’Etat déploie – brandissant le respect du droit en étendard – des moyens considérables pour entraver toute protestation. Interdictions de manifester, mobilisation d’hélicoptères, barrages filtrants déployés pour empêcher les rassemblements d’« écoterroristes », etc. Les forces de l’ordre utilisent pour surveiller et confondre ceux-ci des systèmes généralement réservés à l’antiterrorisme : installation de caméras devant le domicile d’un militant, pose d’un traceur GPS sous le véhicule de Julien Le Guet, le porte-parole du collectif Bassines non merci…
      Ce dernier a d’ailleurs été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de paraître à Sainte-Soline et à Mauzé-sur-le-Mignon. Lui sont reprochées une variété d’infractions de gravité variable, parmi lesquelles le vol d’une pelle, à l’automne 2022. Nul ne saurait contester la réalité des débordements et des dégradations matérielles qui se sont produites ce week-end autour des bassines de Sainte-Soline et de Mauzé-sur-le-Mignon. Mais la débauche de moyens dépêchés par l’Etat pour les empêcher contraste cruellement avec la tranquillité opérationnelle dont jouissent les tenants de l’agro-industrie lorsqu’ils malmènent des journalistes ou des opposants à leurs projets.

      Mercredi 22 mars, pour la seconde fois, le vice-président de Nature Environnement 17 a vu sa propriété saccagée par des agriculteurs pro-bassines, des inscriptions homophobes taguées sur les murs. Son épouse a été agressée. Dans son édition du 23 mars, L’Obs publie une enquête édifiante sur les exactions dont sont régulièrement victimes les militants écologistes, souvent dans une indifférence à peu près totale.
      L’Etat de droit est, paraît-il, un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit et où l’égalité de traitement de chacun est garantie. Que le simple rappel de cette définition puisse ces jours-ci sembler tout à coup si subversif : cela devrait tous nous inquiéter.

  • Les mégabassines : tout comprendre en une #carte

    Une carte du bassin de la #Sèvre niortaise, avec des #bassines_artificielles et des #zones_humides, pour comprendre ce qui se passe dans cette région du #marais poitevin.

    Aujourd’hui, dans la région et plus précisément à #Sainte-Soline, on attend une grande #manifestation « anti-bassines ». Cette #mobilisation doit rassembler les opposants à ce programme de stockage de l’eau pour l’#agriculture, mais elle a été interdite par la préfecture des Deux-Sèvres, en raison de la violence des affrontements avec les forces de l’ordre lors des précédents rassemblements. Les organisateurs promettent en revanche une mobilisation historique à laquelle sont censées participer des délégations étrangères, européennes mais aussi venues d’outre-Atlantique.

    Delphine Papin, cartographe au journal Le Monde explique comment a été pensée cette carte du bassin de la Sèvre niortaise, qui coule entre les départements de la #Vendée, des #Deux-Sèvres et de la #Charente-Maritime.

    « En bleu, on a tracé les principaux cours d’eau comme la Sèvres niortaise, la Vendée ou le #Mignon. On a aussi tracé les zones humides très étendues dans cette région, puisque nous sommes ici entre terre et mer, dans la région du marais poitevin, qui est la deuxième plus grande #zone_humide de France, après la Camargue. C’est une zone qui concentre une #biodiversité très riche, mais à l’équilibre écologique fragile et qui a subi dans le temps une forte pression humaine avec entre autres la conversion de certaines prairies en zone de #cultures_céréalières.

    En 2014, cette région a retrouvé son statut de #parc_naturel_régional - qu’elle avait perdu en 1996 en raison de ces transformations - : nous avons représenté avec un liseré vert ce périmètre à l’intérieur duquel l’environnement doit être en principe préservé. En jaune justement, on voit les #zones_agricoles, qui sont prépondérantes dans cette région rurale, ponctuée de zone urbains comme #Niort : on y pratique la #polyculture et l’#élevage, mais surtout la #céréaliculture, avec des grandes étendues irriguées très gourmandes en eau. »

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cartes-en-mouvement/les-megabassines-tout-comprendre-en-une-carte-6229163

    #cartographie #visualisation #méga-bassines #mégabassines #eau #agriculture #résistance #irrigation

  • VIDEO. Julien Le Guet, porte-parole des anti-bassines, placé en garde à vue à la gendarmerie de Niort.
    Le Courrier de l’Ouest Julien RENON Publié le 17/03/2023
    https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/niort-79000/video-julien-le-guet-porte-parole-des-anti-bassines-place-en-garde-a-vu
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzAzZWE3MTNlMjc3M2QwNmU0YTk5YTIxMDRlZmExMjk3Y2Y?width=1260&he

    C’est sous les cris de « No bassaran ! » ​lancés par une centaine de militants que Julien Le Guet, revêtu d’un bleu de travail, a poussé la grille de la gendarmerie de Niort ce vendredi 17 mars, à 9 heures. Le poing levé vers son bruyant comité de soutien, le porte-parole de « Bassines non merci ! » ​s’est engouffré sous le porche de la caserne pour répondre aux questions des militaires sur sa présence à la manifestation interdite de Sainte-Soline, les 28 et 29 octobre 2022. Sur sa convocation figuraient deux motifs : « Participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou de dégradations de biens » ​et ​« Dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion ». Après une heure d’audtion, ce dernier a été placé en garde à vue.

    #mégabassines #Bassines #no_bassaran #méga-bassines

  • Charente-Maritime : le Conseil d’Etat confirme l’interdiction de remplir les bassines
    par LIBERATION et AFP – publié le 4 février 2023
    https://www.liberation.fr/environnement/bassines-en-charente-maritime-le-conseil-detat-confirme-linterdiction-de-

    Les agriculteurs pataugent avec leurs bassines. Le Conseil d’Etat a confirmé vendredi l’interdiction de remplir les cinq « bassines » controversées à usage agricole, qui font l’objet de nombreuses manifestations en Charente-Maritime. Dans un avis dont l’AFP a obtenu une copie, le Conseil d’Etat rejette ainsi le pourvoi de l’association syndicale des Roches, représentant les irrigants qui souhaitent prélever le bassin de la rivière Le Mignon, sur les communes de La Laigne, Cramchaban et la Grève-sur-le-Mignon (Charente-Maritime). (...)

    #eau #mégabassines #Bassines #no_bassaran

  • Les mégabassines ou un « Hold up » sur l’eau | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/pierre-sassier/blog/200123/les-megabassines-ou-un-hold-sur-leau

    La gestion de la ressource hydrique devient primordiale : dans le podcast « dernières limites » d’Audrey Boehly, l’hydrologue Florence Habets tire un bilan alarmant de la situation : à l’heure où la pénurie d’eau potable s’accroit jusqu’à menacer 50 % de l’Humanité à l’horizon 2050, la part de l’industrie dans la consommation d’eau et le rejet d’eaux polluées reste importante - 25% de la consommation globale - tandis que l’agriculture se taille la part du lion - 75% - C’est donc dans ces deux domaines que les mesures d’économie apparaissent cruciales.

    La question des bassines s’inscrit dans un contexte de déficit pluviométrique, affectant les différentes régions de manière très inégale : au mois de janvier 2022, le déficit de précipitation atteignait 45% sur l’ensemble du pays avec une situation particulièrement critique pour le sud-est de la France, où le déficit approchait les 100%. Or il faut se rappeler que l’hiver est la période de recharge des nappes phréatiques. Un communiqué de presse émanant du Service Géologique National nous dit que « les niveaux des nappes à l’entrée de l’hiver 2022-2023 sont nettement inférieurs à ceux de l’année dernière, deux-tiers des nappes affichant toujours des niveaux sous les normales mensuelles ». Or, comme il ne faut pas compter sur la pluviométrie naturelle pour alimenter ces mégabassines, c’est dans ces mêmes nappes phréatiques en déficit que l’on va chercher par forage l’eau qui les remplira et accessoirement, par des prélèvements dans les rivières. A proximité du Marais Poitevin, ces prélèvements menaceraient d’assèchement cette importante zone humide.

    Au simple vu de ces données, il n’est pas besoin d’être un expert pour comprendre que les pouvoirs publics ne sont plus à une aberration près puisqu’ils autorisent la multiplication de ces imposants réservoirs d’eau. Mais, plus encore, ils les protègent en envoyant la troupe et justifient un niveau de flicage digne des grandes affaires criminelles envers les opposants en inventant le concept « d’écoterroristes ». Il s’agit là d’une criminalisation de ceux qui portent la raison au profit des véritables criminels environnementaux. C’est aussi la lutte du pot de terre contre le pot de fer : Les autorisations préfectorales pour les bassines de Charente Maritime ont fait l’objet d’une annulation par la cour d’appel pour insuffisance d’étude d’impact sur l’environnement et tout porte à croire qu’il en sera de même pour la bassine de Sainte Souline. En Ile de France, c’est celle de Banthelu (Val d’Oise) qui n’a fait l’objet d’aucun permis de construire. C’est le monde à l’envers : les uns agissent en toute illégalité et ce sont les autres qui font l’objet de poursuites judiciaires !

    #eau #mégabassines #réservoirs_d'eau #déficit_pluviométrique

    https://seenthis.net/messages/988111

  • Vienne : le préfet reconnaît qu’il n’y aura pas assez d’eau pour les trente bassines prévues
    https://www.lanouvellerepublique.fr/poitiers/vienne-pas-assez-d-eau-pour-les-trente-bassines-prevues

    Sur la base des premiers résultats de l’étude sur la ressource en eau, le préfet de la Vienne admet qu’il sera pas possible de réaliser les trente réserves de substitution prévues dans le bassin du Clain. Dans le seul sous-bassin de la Pallu, la moitié des sociétés agricoles seraient condamnées.

  • #Mégabassines : « Le fantasme d’une ressource en eau éternellement disponible »
    https://justpaste.it/23hix

    Délimitez un rectangle de 50 mètres sur 25, soit à peu près la surface d’une piscine olympique. Sur cette emprise, creusez, creusez encore, et ne vous arrêtez pas avant d’avoir atteint une profondeur de 5 kilomètres. Le volume ainsi dégagé correspond à deux fois et demie la pyramide de Khéops : c’est la quantité d’eau qui devrait être pompée chaque année dans les nappes phréatiques, pour remplir les seize mégabassines du projet porté par la Coop de l’eau des Deux-Sèvres, et qui doivent border le sud et l’est du Marais poitevin. Plus d’une vingtaine d’autres sont déjà en place, disséminées dans le nord de cette grande zone humide.

    En dépit du gigantisme de l’opération, des altérations irréversibles et considérables qu’elle va entraîner sur les paysages et l’hydrographie de toute une région, des dégâts qu’elle pourrait induire sur les écosystèmes côtiers en y réduisant les apports d’eau douce, la main des collectivités et du #gouvernement ne tremble pas. « L’Etat soutient le projet », a répété la secrétaire d’Etat à l’écologie, Bérangère Couillard, le 10 janvier, devant le Sénat.
     
    Au terme d’une enfilade d’éléments de langage si attendus et si creux qu’ils en deviennent comiques – « transition agroécologique », « cadre collectif de concertation », « gestion durable et équilibrée des ressources », etc. –, Mme Couillard s’est prévalue des « études scientifiques » attestant des bénéfices du projet, en référence au rapport rendu en juin 2022 par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

    Niveau de la nappe très bas

    Pour comprendre, il faut savoir que le rapport en question conclut bel et bien que le pompage de 6,2 millions de mètres cubes dans les nappes, en automne et en hiver, permettra (sans entraver leur recharge) de stocker en surface de l’eau « excédentaire ». Celle-ci pourra ensuite être utilisée en été pour l’irrigation, réduisant d’autant les pompages estivaux. Or, dans cette région, les cours d’eau sont en étroite relation avec les nappes, et dépendent largement de leur niveau. Conclusion du BRGM : entre juin et août, grâce aux bassines, les nappes seront préservées, et les ruisseaux ne s’en porteront que mieux. Les irrigants irrigueront, les rivières couleront : ce sera formidable.

    Les choses se passeront-elles selon ce scénario de conte de fées ? Aujourd’hui, une seule des seize bassines prévues est opérationnelle, à Mauzé-sur-le-Mignon. Et le remplissage de cette unique retenue est déjà problématique ....

  • 6 janvier 2023
    Communiqué de Bassines Non Merci, de la Confédération Paysanne et des Soulèvements de la Terre
    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/la-necessite-de-la-resistance-assumee-face-a-la-justice

    Les 5 et 6 janvier, à La Rochelle et Niort, se sont déroulés deux nouveaux procès de la résistance aux bassines : le premier pour le désarmement par des milliers de personnes d’une bassine construite et remplie depuis des années illégalement à Cram-Chaban le 6 novembre 2022, l’autre pour l’intrusion dans le chantier de la méga-bassine de Mauzé-sur-le-Mignon et la neutralisation d’un tractopelle le 22 septembre 2021.

    Dans les deux cas, après des mois d’un dispositif d’enquête, filatures, géolocalisation et de fichage ahurissant, la justice a choisi d’isoler quelques personnes pour les réprimer lourdement.

    Dans les deux cas, les intrusions dans les méga-bassines et leur démantèlement ont été revendiqués par les centaines de personnes présentes devant les tribunaux comme un geste de désobéissance absolument nécessaire face à l’urgence climatique et à la fuite en avant du modèle agro-industriel. 

    A l’intérieur des tribunaux, la défense avait amené des témoins qui chacun à leur tour ont retourné l’audience en procès des bassines et plaidoirie pour la désobéissance. Une juriste a rappelé l’illégalité de la bassine de Cram-Chaban, un hydrologue que la situation était plus critique que jamais quant à la ressource en eau, un paysan a souligné les difficultés causées par l’accaparement de l’eau au profit de quelques irrigants et par la détérioration des sols liés à l’agriculture productiviste. Un faucheur volontaire a quant à lui rappelé que face aux dangers des OGMs des actes précurseurs jugés illégaux avaient été nécessaires afin d’obtenir des avancées dont toute la population avait pu bénéficier.

    Les accusés - paysans, militants, habitants attachés à leur territoire - ont expliqué avec force et conviction leur présence à ces manifestations. L’un deux a mis en avant dans une déclaration vibrante (ci-jointe) le contraste entre «  un discours verdi et culpabilisant pour les citoyennes de ce pays et de l’autre les subventions pour un modèle destructeur et dénué de sens, ainsi que des autorisations de pompage, même lorsque tous les indicateurs sont dans le rouge. » " Agir, tenter même l’infiniment petit pour ouvrir une brèche dans ce constat n’est que ce que je devais faire. Je n’ai ni honte ni regret d’avoir participé à cette manifestation et de soutenir à 100% la démarche ". (...)

    #eau #mégabassines #Bassines

  • Gestion de l’ #eau : « Nous manquons d’informations objectives » sur les prélèvements des #mégabassines | Mediapart
    https://www-mediapart-fr.bnf.idm.oclc.org/journal/economie-et-social/151222/gestion-de-l-eau-nous-manquons-d-informations-objecti
    https://static-mediapart-fr.bnf.idm.oclc.org/etmagine/og/journal/files/2022/12/14/agriculture-megabassine-eau-ecologie.jpg

    tEt si les mégabassines étaient précisément l’inverse de ce qu’il fallait faire en matière de gestion de l’eau pour les années à venir ?

    C’est ce que pensent toutes les personnes désormais mobilisées contre le développement de ces réservoirs à usage agricole autour du Marais poitevin. Une partie d’entre elles manifestent jeudi 15 décembre à Orléans pour dénoncer le financement public de ces infrastructures, devant les locaux de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne qui tient son conseil d’administration.

    Une délégation y sera reçue, composée de membres du collectif « Bassines non merci », du syndicat de la Confédération paysanne, et de deux élus Europe Écologie-Les Verts – le député européen Benoît Biteau et le sénateur Daniel Salmon.

    Côté scientifiques, plusieurs aujourd’hui apportent leur expertise et leur connaissance des changements climatiques en cours pour indiquer que ce modèle de réservoir ne peut pas constituer une solution. Qu’il faut plutôt revoir la consommation d’eau de certaines pratiques agricoles avant de construire de nouvelles bassines, comme les seize réserves prévues par la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres pour stocker 6,8 millions de mètres cubes d’eau à l’horizon 2025.

  • Utilité publique : « On fonctionne avec un logiciel très vieux qui dit que tous les grands projets sont bons »- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/utilite-publique-on-fonctionne-avec-un-logiciel-tres-vieux-qui-dit-que-tou

    #Megabassines, centres commerciaux, parcs éoliens Ces grands projets sont svt réalisés après avoir été déclarés d utilité publique au terme d une enquête. Ds son livre Inutilité publique (@amsterdam_ed), l historien Frédéric Graber décrypte ce mécanisme. https://t.co/zBjr4NFXZY Basta ! (@bastamedia_) (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • « Pas un centime de plus pour les bassines » : manifestation le 15 décembre - Basta !
    https://basta.media/pas-un-centime-de-plus-pour-les-bassines-manifestation-le-15-decembre

    Pour financer leurs #mégabassines, les #agro-industriels ont besoin de pomper dans les caisses publiques. De nouveau, la #FNSEA et consorts tentent de financer leurs grands projets inutiles et destructeurs avec notre argent. Pour les seules bassines du Poitou, ils réclament une aide publique de plus de 50 %, soit une facture cumulée de plusieurs dizaines de millions d’euros qu’ils souhaitent faire payer à l’ensemble des habitant.es des bassins ligérien et breton, via l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. 

    Sans ces financements publics, pas de mégabassine !

    La construction de leurs cratères bâchés, l’installation de leur système de pompage tentaculaire, le maintien de leur modèle agricole industriel représentent, en effet, des investissements colossaux que les accapareurs seuls pourraient difficilement assumer.

    #eau

  • La ligne bleue - Julien, le marais et la libellule
    France 3 | diffusé le 05/12/22 à 23h01 disponible jusqu’au 13/04/23

    https://www.france.tv/france-3/hauts-de-france/la-ligne-bleue/4339327-julien-le-marais-et-la-libellule.html

    Julien, le marais et la libellule
    france-3 société 2022 53 min
    Le marais poitevin, deuxième zone humide de France, est aujourd’hui au centre d’un combat que mènent les défenseurs de l’eau. Face à un énorme projet de construction de bassines d’irrigation, un collectif s’acharne à prouver la catastrophe écologique annoncée et revendique un autre modèle agricole. Malgré la lutte qu’il mène sans relâche pour sauver le marais, Julien, batelier, a su garder un éternel émerveillement pour ce qui l’entoure. Avec son allure d’homme des bois, son franc parlé et son large sourire espiègle, il part à la découverte de ce territoire paradoxal et de ces habitants qui ont pris leur destin en main.

    #Bassines #megabassines #Sainte-Soline
    #Marais_Poitevin

  • Au Chili, les mégabassines néfastes depuis 35 ans
    https://reporterre.net/Au-Chili-les-megabassines-nocives-depuis-35-ans

    Avec ses 1 200 fleuves et 3 500 glaciers perchés dans les Andes, le Chili est la troisième réserve mondiale d’eau douce. Et pourtant, il est aussi parmi les vingt pays au monde qui subissent le plus haut stress hydrique : les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande. Estefanía González, coordinatrice chez Greenpeace, explique que « le problème de l’eau n’est pas seulement dû à la sécheresse et au changement climatique, mais aussi à la manière dont l’eau est gérée. Seulement 2 % sont utilisés pour l’eau potable ». Depuis la dictature de Pinochet, l’eau au Chili est une propriété privée. Le plus grand consommateur, et donc propriétaire de l’eau, est l’agriculture, à hauteur de 73 %. Grand exportateur d’avocats, de noix ou de raisins, le pays andin a privilégié depuis 1985 les retenues d’eau (barrages, bassins…) pour sécuriser le développement de son modèle agroexportateur.

  • Méga-bassine de Sainte-Soline : « On avait une armée en face de nous »
    par Nicolas Celnik – publié le 31 octobre 2022 – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/sainte-soline-on-avait-une-armee-en-face-de-nous-20221031_EG6P7HRSXFGCNNZ
    https://www.liberation.fr/resizer/-Gh7vu9CwGZy-G_hXXWRJ9WfJhI=/1024x612/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SX3G36QHQ5H57MNNXHZ5BPLFE4.jpg

    (...) Image symbolique : Lisa Belluco, députée EELV de la première circonscription de la Vienne, s’avançant vers les forces de l’ordre, mains levées en signe de non-agression, son écharpe tricolore d’élue de la République clairement visible. « Je leur ai demandé de me laisser passer. Ils n’ont pas répondu, m’ont bousculée et m’ont donné plusieurs coups de matraque dans les jambes, raconte l’élue. Le député Loïc Prud’homme [LFI, ndlr] m’a aidée à me relever alors qu’ils commençaient à nous tirer des grenades lacrymogènes dessus. » La députée marchait à ce moment dans l’un des trois cortèges, celui composé en partie de « personnes âgées et de familles ». Lisa Belluco affirme : « Je n’ai jamais vu un tel dispositif. On avait une armée en face de nous, on a l’impression que le gouvernement a commencé une guerre de l’eau nationale. »
    « Pluie de lacrymos, de grenades »

    Adrien (1), qui répond depuis l’hôpital où il est gardé en observation après avoir reçu un tir de LBD dans la tempe, rembobine : « J’étais en tête de cortège, je tenais la banderole. Je n’étais donc pas dans un groupe de contact. On s’approchait d’eux [des gendarmes mobiles, ndlr], et je pense qu’ils ont paniqué. Il y a eu une pluie de lacrymos, des grenades de désencerclement et des tirs de LBD. » Touché, il tombe à terre ; des street medics le prennent en charge et appellent les pompiers. « Ce sont les gendarmes qui sont venus. Ils ont commencé par faire un contrôle d’identité de tout le monde. Puis les pompiers sont arrivés et m’ont emmené dans le poste médical avancé. Il y avait des blessés qui arrivaient régulièrement. Les gendarmes faisaient les procès-verbaux pendant qu’on recevait les soins, demandaient où on avait été récupérés, sans aucun respect du secret médical. » (...)

    #Megabassines #Bassine #BassinesNonMerci #Sainte_Soline

  • Dans les #Deux-Sèvres, la #mobilisation contre les #mégabassines atteint ses objectifs malgré son interdiction... et les lacrymogènes

    Plusieurs milliers de personnes et de nombreux élus ont manifesté, samedi 29 octobre, à #Sainte-Soline, contre le plus gros projet en cours de mégabassine, pour dénoncer l’#accaparement_de_l’eau par l’agro-industrie. À l’appel de 150 organisations, le rassemblement, qui dure depuis plusieurs jours, a été le théâtre de tensions avec les forces de l’ordre.

    SainteSainte-Soline (Deux-Sèvres).– Il est 15 h 15 ce samedi 29 octobre quand plus de deux cents personnes avancent pacifiquement au milieu de l’immense cratère de Sainte-Soline. Après avoir marché au pas de course depuis le camp de base, à deux kilomètres de là, déjoué plusieurs barrages de police et traversé des nuages lacrymogènes, dérouté les forces de l’ordre par la progression de trois cortèges distincts à travers champs, une partie de la foule manifestante a atteint son but : pénétrer à l’intérieur du chantier très protégé de la dernière mégabassine en cours d’aménagement dans les Deux-Sèvres.

    Cette gigantesque excavation artificielle, couverte de cailloux calcaires et bordée de massifs remblais encore inachevés, doit accueillir, pendant l’hiver, de l’eau pompée dans les nappes phréatiques afin de constituer une réserve pour arroser, l’été, les cultures irriguées du coin, maïs en tête. Avec une emprise au sol de 16 hectares – soit la taille de vingt-deux terrains de foot –, cette mégabassine est la plus grosse jamais construite dans les Deux-Sèvres. Un mur de gaz lacrymogènes chasse toutefois la foule au bout de quelques minutes.

    Qu’à cela ne tienne, la manifestation est une réussite aux yeux de celles et ceux qui l’ont organisée : 7 000 personnes selon leurs estimations ont pris part à la marche et ont réussi à s’approcher des grilles du chantier. Et ce malgré l’interdiction du rassemblement par la préfecture, le blocage des routes alentour depuis le matin et une mobilisation impressionnante des forces de l’ordre : quelque 1 600 gendarmes et policiers étaient mobilisés, tandis que plusieurs hélicoptères survolaient la manifestation.

    Malins, des activistes avaient commencé à installer le camp dès le début de la semaine et se trouvaient sur place avant que les accès ne soient bloqués. Chapiteaux, barnums, toilettes sèches… et des centaines de tentes ont poussé en quelques jours. La mobilisation se poursuit tout au long du week-end avec des concerts, une « assemblée des luttes », des balades archéologiques et naturalistes… et de nouvelles actions.

    « On voulait quelque chose de festif, un moment sympathique à partager ensemble », précisait en amont du rassemblement Léna Lazare des Soulèvements de la Terre - l’un des collectifs, avec Bassines non merci et environ 150 autres organisations, à l’origine de la mobilisation.

    Quatrième moment de la mobilisation antibassine après celle de Mauzé-sur-le-Mignon en septembre 2021, celle de Cramchaban en novembre, puis celle d’Épannes en mars – toutes trois dans le marais poitevin - la marche de Sainte-Soline, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Poitiers, avait pour but d’arrêter le prochain chantier qui démarrerait dans la région. Avec pour demande un moratoire sur la construction de ces équipements destinés à alimenter en eau une poignée d’agriculteurs. Il faut dire qu’entre-temps, un été de sécheresse record a posé avec une nouvelle urgence la question d’une gestion équitable de l’eau et ne fait que conforter les activistes dans leur combat.

    « On lutte contre un projet d’accaparement d’eau, explique Mélissa Gingreau, l’une des porte-paroles de Bassines non merci. On s’oppose à la construction de seize mégabassines dans les Deux-Sèvres. Mais si on ne veut pas qu’elles se construisent ici, on veut surtout qu’elles ne se fassent pas ailleurs. Car il s’agit d’une privatisation de l’eau au profit d’une minorité de gens. »

    La bassine de Sainte-Soline est destinée à l’usage de douze exploitants agricoles. Avec son tee-shirt « L’eau est un commun. Protégeons-là, partageons-là », le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, défend l’idée qu’une autre agriculture est possible, qui stocke naturellement l’eau dans les sols. « Les mégabassines, ce sont des outils de l’agro-industrie qui font disparaître paysannes et paysans, tout comme les fermes-usines, les produits de synthèse, les OGM… Pomper une eau qui a réussi à s’infiltrer dans les sols est un non-sens écologique. Ce qu’il faut, c’est sortir des pratiques de monocultures intensives et retrouver des sols qui ne soient plus stériles. »

    Philippe Beguin, l’agriculteur qui a prêté le terrain pour le campement militant, a précisément fait ce chemin quand, il y a quelques années, il s’est fâché avec les concepteurs d’une autre mégabassine du secteur. « Ils ne répondaient pas précisément à mes questions. Or moi j’avais fait mes calculs, j’avais vu qu’avec les charges d’emprunt liées à cet équipement, on ne gagnerait pas plus d’argent en faisant du maïs irrigué qu’en faisant du blé en culture sèche », raconte-t-il à Mediapart.

    Il a fini par claquer la porte, remettant en cause le système dans lequel il était. « Je ne suis pas fier de ce que je faisais… Mais les paysans, on a été tellement formatés ! Beaucoup de mes voisins critiquent mon retournement, mais j’observe qu’avec la médiatisation du combat contre les mégabassines, certains changent aussi d’avis. »

    Aujourd’hui, Philippe a mis l’une de ses parcelles en jachère, car elle se trouve, entre mai et septembre, sur la zone de nidification d’un oiseau migrateur : l’outarde canepetière. Et là où il faisait du maïs et du tournesol irrigués, il fait désormais pousser du blé et du millet blanc destiné à l’alimentation d’oiseaux. Il a conservé un peu de tournesol et de maïs, mais « seulement là où il y a les bonnes terres profondes, sans irrigation, quitte à faire la moitié du rendement », dit-il.

    C’est bien à cette « agriculture de qualité », et non pas à « une agriculture destructrice de la faune et de la flore », qu’il faut parvenir, estime Lisa Belluco, députée EELV (Europe Ecologie Les Verts) de la 1re circonscription de la Vienne - circonscription voisine de celle de Sainte-Soline avec laquelle elle partage le même bassin versant. « Dans le secteur, ce sont 31 mégabassines que la préfecture veut faire passer. Si nous gagnons ici, nous gagnerons pour les autres projets. Si l’on prend en compte tous les usagers de l’eau, on voit bien que ce système ne peut pas fonctionner dans un contexte de changement climatique. »

    Comme elle, Manon Meunier, élue LFI (La France insoumise) à l’Assemblée nationale sur la Haute-Vienne, est venue manifester pour, dit-elle, « faire bifurquer l’agriculture ». « Il faut investir dans la transition agroécologique, dans une agriculture intensive en emploi. »

    Lors de son intervention en juillet dernier devant la commission Développement durable et aménagement du erritoire de l’Assemblée nationale, la climatologue coprésidente du Giec Valérie Masson-Delmotte ne disait pas autre chose. « Ces simples politiques de substitution et de bassines ne seront pas à l’échelle par rapport aux besoins, indiquait la scientifique. […] Là, on peut être dans des cas de mal-adaptation parce que l’on créerait du stockage et [...] on accentuerait le niveau de réduction des nappes. Il faut aussi se projeter sur ce que nécessiterait une adaptation à l’échelle d’ici à 2050, et là on se rend compte qu’on aura besoin de toute manière de changement dans les systèmes de production pour réduire les besoins d’irrigation, et pour parvenir du coup à un meilleur équilibre avec le climat tel qu’il évolue. »

    Dans les rangs militants, au-delà des organisations et des syndicats – des députés européens, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste), la CGT et Solidaires sont également présents – on trouve aussi des gens des environs, secoués par l’« éco-anxiété », choqués par l’impasse dans laquelle nous conduit l’agro-industrie.

    C’est le cas de Pascale et Clara Niveau, mère et fille présentes depuis le début du mouvement. « Mes grands-parents étaient de petits paysans à quelques kilomètres d’ici, je suis attachée à cette paysannerie, ça fait de la peine de voir ce que devient la terre... », déplore Pascale. Clara, étudiante aux Beaux-Arts à Poitiers, porte dans son dos un panneau composé de tissus de récup’ avec les mots « eau voleur ». « J’essaie d’allier mon travail artistique avec ces sujets, dit-elle. Cela me préoccupe beaucoup... »

    Aïssate Ba, elle, est venue de plus loin avec un petit groupe militant originaire des Vosges. C’est la première fois que la chanteuse participe à une mobilisation contre les mégabassines. « Nous nous battons contre Vittel et ses déchets plastiques qui polluent les nappes phréatiques vosgiennes, raconte-t-elle à Mediapart. C’est tout aussi injuste que ce qui se passe ici. »

    Au cours de la marche vers la mégabassine, cible de nombreuses bombes lacrymogènes lancées dans les airs par les forces de police, de bombes assourdissantes, de grenades de désencerclement et de tirs de LBD planait la mort de Rémi Fraisse sous un tir de grenade, il y a précisément huit ans au cours de la contestation du barrage de Sivens. Hier, 50 personnes ont été blessées dans le cortège, parmi lesquelles cinq sont hospitalisées, indique la coordination de Bassines non merci. La police, de son côté, fait état de 61 blessés.

    Cette mobilisation grandissante et rejointe par de nombreux politiques finira-t-elle par être entendue ? Pour l’heure, le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, présidé par le socialiste Alain Rousset, continue de soutenir le modèle des mégabassines, qui bénéficie d’importants financements publics.

    Quelques heures avant le début de la marche, Christophe Béchu, le ministre de la transition écologique, enfonçait le clou, avançant que les bassines étaient une solution face à la sécheresse. « On a la moitié des départements de France encore en situation de sécheresse. L’agriculture est en première ligne, et il nous faut des alternatives pour continuer à nourrir les Français », déclarait-il samedi matin sur France Inter.

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/301022/dans-les-deux-sevres-la-mobilisation-contre-les-megabassines-atteint-ses-o
    #résistance #industrie_agro-alimentaire #eau #agriculture #cortèges #maïs #nappe_phréatique #extractivisme #manifestation #Soulèvements_de_la_Terre #Bassines_non_merci #sécheresse #gestion_de_l'eau #lutte #privatisation #agro-industrie #irrigation #répression

  • « Non aux bassines » : tension sur les usages de l’eau, policiers et écologistes s’affrontent dans les Deux-Sèvres
    RFI- Publié le : 30/10/2022
    https://www.rfi.fr/fr/france/20221030-non-aux-bassines-tension-sur-les-usages-de-l-eau-policiers-et-%C3%A9col

    (...)Main dans la main et les pieds dans une terre asséchée, les militants écologistes se dirigent vers le chantier de la bassine agricole, ces retenues d’eau à ciel ouvert remplies grâce au pompage des nappes phréatiques superficielles l’hiver. Elles peuvent stocker jusqu’à 650.000 m3 (soit 260 piscines olympiques) d’eau et permettre aux agriculteurs d’irriguer l’été.

    Marie-Jeanne a beau avoir la soixantaine, elle n’a pas hésité à faire face aux gendarmes, comme elle l’explique au micro de Baptiste Coulon, envoyé spécial du service France de RFI. « à un policier qui voulait m’empêcher de traverser la route quand j’étais en face de lui - il m’a dit, dégagez Madame, reculez -, je lui ai dit que je le condamnais, avec un grand sourire, à mourir de soif, parce qu’ils sont autant victimes que nous de ces problématiques de l’eau ! Ce n’est pas normal que la police mette autant de moyens pour dissuader des gens qui veulent témoigner ! ». (...)

    #Megabassines #Bassine #BassinesNonMerci #Sainte_Soline