Definitely Unfinished (2021) | W !ZARD
« trio noise rock/post-hardcore bordelais » qui envoie bien du bois !
▻https://wizardofficial.bandcamp.com/album/definitely-unfinished-2021
#son
Definitely Unfinished (2021) | W !ZARD
« trio noise rock/post-hardcore bordelais » qui envoie bien du bois !
▻https://wizardofficial.bandcamp.com/album/definitely-unfinished-2021
#son
perso je trouve ça assez éloigné du math-rock, mais bon, les appellations c’est toujours flou/poreux, bref on en fait ce qu’on veut :p
edit : par contre leur album de 2018 sonne très match-rock :) (un peu trop même)
@tintin un exemple avec Battles
Il y avait aussi Don Caballero, Electric Electric, etc.
Mais bon, l’appellation touche un peu de tout maintenant, un peu comme le post-rock...
Quelques liens à ce sujet :
▻https://www.metalorgie.com/tags/Math-Rock
▻https://www.senscritique.com/liste/Les_indispensables_du_Math_Rock/505010
Percer le #secret sans le #complot, grâce à la #veille…
Plutôt que de considérer l’#attention partielle continue comme un problème ou un défaut, nous pouvons la réenvisager comme une compétence de survie numérique. Le plus souvent, notre attention est continue et partielle jusqu’à ce que nous soyons si puissamment saisis par quelque chose que nous devons nous fermer à tout le reste. Ces épisodes bénis d’absorption continue, concentrée et dénuée de toute distraction sont délicieux — et dangereux. C’est dans ces moments que nous ratons le gorille [cf. expérience du gorille de Daniel Simons] — et tout le reste.
La leçon à tirer de la cécité attentionnelle, c’est que l’attention unique, concentrée, directe, centralisée sur une seule tâche — qui fournissait l’idéal de la productivité industrielle au XXe siècle — est certes efficace pour la tâche visée, mais qu’elle nous aveugle sur d’autres choses importantes que nous avons également besoin de prendre en considération.
Dans notre monde global, divers, interactif, où tout semble avoir une face cachée, l’attention partielle continue pourrait bien être non seulement une condition de vie, mais aussi un précieux instrument de navigation au sein de ce monde complexe. Cela sera d’autant plus vrai que nous parviendrons à compenser notre propre attention partielle en collaborant avec d’autres personnes capables de voir ce que nous ratons. C’est à cette condition que nous pourrons augmenter nos chances de réussite et espérer voir la face cachée des choses — ainsi que la face cachée de cette face cachée elle-même.
Source : Cathy Davidson, Now You See It, p. 287, cité (et traduit) par Yves Citton, Pour une écologie de l’attention, p. 268.
Bof... ça pourrait tout aussi bien être tiré d’un manuel de management. (compétence, réussite, productivité...)
A force de tiquer de manière réflexe sur des mots… Il s’agit d’une #citation à l’intérieur d’un livre, l’ensemble du bouquin donne à réfléchir sur nos pratiques collectives ici ou ailleurs : vigilances, échos, unissons et contrepoints. Il est vrai que le réflexe conditionné est une certaine forme de l’attention : )
Manifestement, il y a un intérêt, donc voici, quelques lignes plus loin, p. 270, cette fois c’est Citton qui commente :
Là où le modèle du contrepoint reste toutefois quelque peu prisonnier d’une logique binaire (conçue en termes de contradiction), il peut être salutaire de le faire déboucher sur la dynamique plus ouverte et pluraliste d’une ATTENTION POLYPHONIQUE : le défi de l’attention partielle continue est d’ajuster aussi finement que possible nos comportements à la multiplicité hétérogène des contraintes, des voix et des projets qui se superposent dans ces grandes improvisations collectives que sont nos formations sociales. En soulignant l’importance de « compenser notre propre attention partielle en collaborant avec d’autres personnes capables de voir ce que nous ratons », Cathy Davidson retrouve ce que Bernard Aspe (relisant Gilbert Simondon) mettait en valeur dans les vertus des « collectifs transindividuels ». Les principes de réciprocité, d’accordage affectif et d’improvisation (…) sont au cœur des dynamiques de l’attention polyphonique. Chacun est appelé à s’y faire l’écho contrapuntique de multiples voix hétérogènes selon des modes d’interaction que Vilém Flusser a admirablement décrits en suggérant un parallèle entre la « société télématique » à venir et les improvisations musicales du passé — non sans y faire jouer un rôle central aux phénomènes de répétition et d’écho : « La musique de chambre peut servir de modèle à la structure de la société télématique. (…) ».
Ma première réponse est en effet elliptique puisque je ne précise pas que j’ai lu par ailleurs les ouvrages cités (celui de Citton et celui de Davidson) : ce sont des éléments largement diffusés et débattus dans le monde de la recherche en sciences de l’information et de la communication dont je ne suis qu’un modeste contributeur. Vous aurez compris que mes axes de recherche pointent dans une autre direction que celle empruntée par Yves Citton
Concernant les propos de Davidson cités ci-dessus - et plus généralement la position défendue dans son livre - Andrew Battista en a tiré une conviction similiaire à la mienne que je ne saurais mieux exprimer :
As inspiring as Now You See It can be, I would say that Davidson uncritically seeks to apply the doctrines of capitalist efficiency into contemporary learning. In fact, at times her vision of education seems to verge on a kind of fluency that will prepare people to compete in a new globalized economy rather than an altruistic experience that sees learning as the preparation of any fit participant in a democracy.
Merci @ktche pour ces compléments. Reste donc la question : de quelle sorte d’« attention partielle continue » seenthis est-il le vecteur ?! #seenthis_todo ^^
La musique de chambre peut servir de modèle à la structure de la société télématique.
Le propos est pertinent, même si ce n’est pas dans le sens que l’auteur privilégie.
Eske Bockelmann a montré dans un ouvrage malheureusement pas traduit en français (Im Takt des Geldes. Zur Genese modernen Denkens) que les changements dans la perception et l’exécution de la musique, notamment dans sa structure rythmique au XVIIe siècle, sont imputables au fait que la forme de synthèse sociale fondée sur le travail producteur de marchandises a introduit un nouveau rapport au temps, d’où découle la fascination pour l’accentuation binaire (temps fort/temps faible)
Véritable leitmotiv de cet ouvrage collectif, la notion de rythme fait l’objet d’une réflexion particulière dans les contributions de Eske Bockelmann (p. 103-111) et Sebastian Göschel (p. 79-99). Le premier, philologue, reprend dans son article la thèse qu’il avait développée dans Im Takt des Geldes (2004), à savoir que la fascination des sociétés occidentales pour la mesure binaire, née autour de 1600, serait due à l’émergence du capitalisme et des impératifs de marché, qui auraient exigé des hommes une aptitude à l’abstraction et à la synthétisation, laquelle aurait considérablement influencé leur perception temporelle, leur organisation du travail ainsi que la création poétique et musicale (de Johann Sebastian Bach à la musique techno). Sebastian Göschel part, quant à lui, de l’observation selon laquelle le travail de bureau, activité qui ne nécessite en soi aucune coordination corporelle, produit néanmoins naturellement un rythme collectif des mouvements dits « de compensation » (se gratter, se moucher, s’adosser, se redresser, soupirer, etc.), par lesquels les employés constituent inconsciemment une sorte de « communauté de subversion », résistant collectivement à l’instrumentalisation totale de leur personne. Göschel conclut également que la vogue actuelle de l’open space (plateau ouvert, bureau collectif et sans cloison) aurait emprunté à Bücher, outre le modèle original d’une « communauté entre celui qui conçoit et celui qui fabrique » (chez BMW à Leipzig, l’ingénieur voit constamment passer au dessus de sa tête les pièces de carrosserie en construction), l’idée selon laquelle tout travail en commun suscite une émulation mutuelle et le rythme sonore (la symphonie des claviers, des soupirs et des pages tournées) produit un effet incitatif.
de quelle sorte d’« attention partielle continue » seenthis est-il le vecteur ?!
Possiblement dans le registre du « sabotage » comme l’avait évoqué Deun dans un texte intitulé « Pourquoi sommes-nous toujours sur Internet ? »
►http://decinfo.apinc.org/spip/article.php3?id_article=901
Pour d’autres, et nous savons qu’ils sont nombreux, la fréquentation du site correspond strictement aux horaires d’ouverture des bureaux. Ce n’est là qu’un élément de l’ensemble plus vaste de l’insoumission des salariés, que certains pourront réduire à de « petits profits » [2] tandis que d’autres [3] y verront la base d’une attitude débordant le cadre du travail du salarié isolé dans ses actes de résistance.
les changements dans la perception et l’exécution de la musique, notamment dans sa structure rythmique au XVIIe siècle, sont imputables au fait que la forme de synthèse sociale fondée sur le travail producteur de marchandises a introduit un nouveau rapport au temps, d’où découle la fascination pour l’accentuation binaire (temps fort/temps faible)
une raison de plus d’aimer le #math-rock
Mon préféré : ▻https://www.youtube.com/watch?v=BDzSp5MABl4
(Purée, 15 ans déjà...)
Don Caballero, très bon aussi.
(oui en matière de musique j’ai souvent l’impression que le temps s’est arrêté au début des années 2000)
Eske Bockelmann a montré dans un ouvrage malheureusement pas traduit en français (Im Takt des Geldes. Zur Genese modernen Denkens) que les changements dans la perception et l’exécution de la musique, notamment dans sa structure rythmique au XVIIe siècle, sont imputables au fait que la forme de synthèse sociale fondée sur le travail producteur de marchandises a introduit un nouveau rapport au temps, d’où découle la fascination pour l’accentuation binaire (temps fort/temps faible)
Sur le même thème, un ouvrage d’un auteur anglais, mais traduit en français :
La Mesure de la réalité, par Alfred W. Crosby
►http://www.editions-allia.com/fr/livre/46/la-mesure-de-la-realite
(au passage je viens de découvrir Dirgahayu, goupe de #Malaisie qui fait du très chouette math rock aussi)
Totorro, groupe de math-rock avec une version acoustique d’une de leurs compos « Tonton Alain Michel »
▻https://www.youtube.com/watch?v=H4Lpslde4gg
Borrokan, groupe de math-rock de Bera (pas très loin de chez moi), un peu dans le style de Sweep the Leg Johnny ou Don Caballero
▻https://www.youtube.com/watch?v=U293pGHn3EA
Sur le même thème, un ouvrage d’un auteur anglais, mais traduit en français :
La Mesure de la réalité, par Alfred W. Crosby
►http://www.editions-allia.com/fr/livre/46/la-mesure-de-la-realite
La séance du 21 novembre 2016 du séminaire d’Anselm Jappe au CIPh est consacrée à ce thème :
►http://www.palim-psao.fr/2016/11/la-mesure-de-la-realite.la-tendance-a-la-quantification-dans-le-capitalis
Merci pour les liens @ktche, je vais écouter Jappe
Concernant la thèse de Eske Bockelmann, une illustration en images (toujours en allemand)