Carnet d’un confiné, #Coronavirus 2020, #Jour11 - davduf.net
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Depuis dix jours, le ciel est cruel, il nous nargue, il nous tente, il nous provoque, il respire comme jamais, pas un postillon, pas un crachat, pas une toux : il fait le beau, partout --- beau temps, beau fixe, beau soleil.
Est-ce les effets de la dégringolade de la pollution en ville ? 60 % des oxydes d’azote en moins, claironne Airparif. Dans Libération, le directeur d’un service européen de surveillance atmosphérique lâche : « le Covid-19 peut rester accroché pendant environ trois heures sur les particules fines en suspension, émises entre autres par les voitures, l’agriculture ou l’industrie. » Si le chercheur dit vrai, le Coronavirus serait alors le liquidateur le plus expéditif de notre propre folie. Le nouveau tueur à gages de la pollution atmosphérique, qui assassine, déjà, mais à feu doux, à jet continu, invisiblement, près de 48.000 personnes par an en France (source : Santé Publique France, 2016). Ce que l’on comprend du Covid-19, c’est qu’il serait à notre image d’hommes et de femmes modernes : il voyage, vite, il cible, vite, il aime le spectacle, rapide, social comme Facebook, et il passe à autre chose, vite et pressé, rue après rue, victime après victime, virgule après virgule.