• Les femmes iraniennes : dans la rue, dans la société, dans la vie

    Le slogan « femmes*, la vie, la liberté » [1] en langue persane, est ancien et connu dans la région. Il est soudainement devenu populaire partout dans le monde grâce au mouvement magnifique, impressionnant et courageux qui s’est déroulé en Iran ces dernières semaines. Mais l’isolement historique que le régime iranien a imposé à son peuple et la nouvelle panne d’Internet nous empêchent de connaître l’ampleur et l’atrocité des crimes quotidiens du régime. Nous ne savons pas non plus grand-chose de la société, des femmes et de la vie quotidienne du pays.

    Même si nous sommes des femmes de la même région, nous avons très peu d’informations sur la vie des femmes en Iran, à part le fait qu’elles vivent sous un despotisme autocratique dans lequel leur présence et leur corps sont continuellement surveillés, rabaissés et réduits.

    Dans cette interview avec une féministe iranienne, nous chercherons à connaître la vie des femmes en Iran, leurs espaces de dissidence, à la lumière de la mobilisation actuelle.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/10/27/les-femmes-iraniennes-dans-la-rue-dans-la-soci

    #international #iran #féminisme

  • ‘The door is open’ : Iranian astronomers seek collaborations for their new, world-class telescope | Science | AAAS
    https://www.science.org/content/article/door-open-iranian-astronomers-seek-collaborations-their-new-world-class-tel
    https://www.science.org/do/10.1126/science.adf4145/abs/_10221018_on_iran_telescope.jpg

    In a major milestone for Iran’s scientific community, astronomers announced today in Tehran that the Iranian National Observatory (INO) has seen “first light”: The world-class, 3.4-meter optical telescope, whose future appeared cloudy just last year, is operational and has acquired its debut images.

    “We’ve been waiting for this moment for so long,” says INO Project Director Habib Khosroshahi, an astronomer at the Institute for Research in Fundamental Sciences (IPM) in Tehran.

    First light for the $25 million observatory “comes at a turbulent time,” Khosroshahi acknowledges. Iran has been roiled by protests since last month’s death in police custody of a young woman who’d been arrested for not wearing her hijab properly. “We’re anxious about how our announcement will be interpreted,” Khosroshahi says. “But we want to emphasize that INO is for all the people of Iran. We couldn’t keep this news to ourselves anymore.”

    INO’s scientific odyssey began 2 decades ago—and faced long odds. “When they started this project, it was just a dream. No one in Iran had attempted anything on this scale before,” says Gerry Gilmore, an astronomer at the University of Cambridge and chair of INO’s international advisory board.

    (Admirez au passage comment la revue Science se fait pardonner de publier cette information favorable à l’Iran en évoquant, sans guère de pertinence pour le sujet, les troubles dans le pays.)

    #iran #science

  • Les Iraniennes ont fini de discuter avec le régime (et autres textes)

    Alireza Eshraghi : « Les Iraniennes ont fini de discuter avec le régime »
    Yassamine Mather : « Quelque chose doit changer »
    Aurelie Leroy : Les femmes iraniennes sur le devant des manifestations
    Ben Hubbard et Farnaz Fassihi : Les Gardiens de la révolution, profondément intégrés dans la structure du pouvoir et l’économie, ont tout à perdre si le système tombe

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/10/24/les-iraniennes-ont-fini-de-discuter-avec-le-re

    #international #Iran

  • « Le #féminisme_iranien est une force de contestation révolutionnaire »

    Interview de Chowra Makaremi

    Depuis la mi-septembre et l’assassinat de la jeune #Mahsa_Amini par la police religieuse, la jeunesse iranienne manifeste un peu partout aux cris de « Femme, vie, liberté ». Comment faut-il, selon vous, comprendre ce slogan ?

    #Zhina_Mahsa_Amini appartenait à la minorité kurde qui est extrêmement discriminée en Iran – son « vrai » prénom est d’ailleurs un prénom kurde, #Zhina, que l’État refuse d’enregistrer. C’est important pour comprendre les circonstances de sa mort : Zhina Mahsa n’était pas plus mal voilée que la majorité des filles à Téhéran, mais celles qui sont originaires de la capitale savent où aller pour éviter les contrôles, comment se comporter avec les agents, à qui donner de l’argent, qui appeler en cas de problème...
    Les protestations ont commencé le soir des funérailles de la jeune femme dans la ville de Saqqez. C’est de là qu’est parti le slogan en langue kurde « Femme, vie, liberté », une devise politique inventée au sein du Parti des travailleurs kurdes (PKK) d’Abdullah Öcalan – dans lequel, certes, les femmes n’ont pas toujours été suffisamment représentées, mais qui a théorisé que la libération du Kurdistan ne se ferait pas sans elles.
    Je note au sujet du mot « vie » contenu dans ce slogan que beaucoup de jeunes manifestantes et manifestants donnent littéralement leur vie pour le changement de régime qu’ils réclament. Quand Zhina Mahsa est morte, les premières images d’elle qui ont été diffusées la montraient en robe rouge en train d’exécuter une danse traditionnelle qui témoigne d’un culte de la joie qu’on retrouve sur tous les comptes Instagram ou Tiktok des manifestantes tuées auparavant.

    Quelle est la place des féministes dans le mouvement qui agite l’Iran depuis plus d’un mois ?

    La dimension principale de cette révolte est le refus du voile qui est la matérialisation de ce que les féministes iraniennes appellent « l’apartheid de genre » : un ensemble de discriminations économiques, culturelles et juridiques, inscrites dans les lois sur le travail ou l’héritage.
    Mais ce mouvement veut aussi mettre fin à d’autres discriminations : par exemple, celles contre les minorités comme les Baloutches, les arabophones, les Baha’is, ou encore les réfugiés afghans de deuxième génération qui n’ont jamais pu avoir la nationalité iranienne.

    Le mouvement féministe iranien existe depuis trente ans, et il est très puissant – la Prix Nobel de la paix [en 2003], Shirin Ebadi, est une femme, tout comme les détenues emblématiques du régime. Ses militantes ont été entraînées à une lecture juridique du système de domination, et leur doctrine constitue la colonne vertébrale de nombreuses formes d’activisme. Comme théorie et comme méthode, le féminisme intersectionnel iranien permet aujourd’hui de comprendre comment, pour la première fois depuis quarante ans, des segments de la population qui n’ont jamais été solidaires se soulèvent en même temps.

    Que demandent les hommes qui prennent part au soulèvement ?

    Il ne s’agit pas uniquement de manifestations pour les droits des femmes : les hommes originaires des quartiers populaires descendent aussi dans la rue pour protester contre la vie chère ; ceux originaires du Kurdistan manifestent pour ne pas être victimes de violence… Il faut aussi avoir en tête l’appauvrissement rapide de l’Iran, où les classes moyennes sont réduites à peau de chagrin en raison du Covid, des sanctions internationales et de la corruption. Tous ces éléments sont à comprendre ensemble.
    Finalement, le voile n’est devenu une demande de premier plan que lorsque, ces dernières années, les féministes sont arrivées au bout des revendications réformistes possibles. C’est ainsi qu’est né l’activisme quotidien sur cette question qui constitue un des piliers de l’ordre théocratique – une façon de rappeler à tous·tes les Iranien·nes que le pouvoir s’inscrit sur les corps. En 2018, « les filles de la rue de la révolution », défendues par l’avocate Nasrin Sotoudeh, se sont mises à manifester avec un voile blanc porté non pas sur la tête mais au bout d’un bâton. Elles ont écopé de quinze ans de prison et sont encore détenues aujourd’hui.

    En France, dans les médias comme chez les commentateur·ices politiques, un parallèle a souvent été établi entre les Iraniennes qui se dévoilent et les Françaises musulmanes qui se voilent. Pensez-vous que cette grille de lecture soit pertinente ?

    Ce que montre le soulèvement en Iran, c’est que le féminisme n’est pas uniquement un outil intellectuel qui permet de revendiquer l’égalité à l’intérieur d’un État de droit mais qu’il peut être une force de contestation révolutionnaire.
    Opposer les manifestantes iraniennes qui enlèvent leur voile aux Françaises musulmanes qui souhaitent le porter, c’est passer à côté de cette puissance révolutionnaire. La haine du voile chez celles qui le brûlent lors des manifestations ne renvoie à aucune altérité : elles ne détestent pas le voile de leur mère, de leurs grands-mères et de leurs amies, mais le tissu dont on les emmaillote. La question qui se pose à cet endroit est celle du contrôle politique du corps des femmes par les gouvernements partout dans le monde.
    Pour autant, je ne souscris pas au raccourci qui consiste à dire : « En Iran on oblige les femmes à porter le voile et en France à l’enlever. » En France on oblige les femmes à enlever le voile, et si elles ne le font pas elles risquent d’être déscolarisées, licenciées ou humiliées devant leurs enfants. En Iran ou en Afghanistan, si elles retirent leur voile, elles risquent d’être torturées et tuées. C’est une différence constitutive, pas un continuum de violences.
    Malgré tout cela, réduire ce qui se passe actuellement en Iran à une révolte contre le voile, c’est jouer le jeu des réformistes iraniens qui assimilent la situation insurrectionnelle actuelle à une revendication vestimentaire. Tous les slogans demandent un changement de régime, aucun ne dit non au hijab. Quand les filles brûlent leur voile dans la rue, c’est une façon de s’en prendre à un pilier du régime : elles le brûlent en disant « à bas la dictature ». Il faut les écouter.

    https://mailchi.mp/revueladeferlante/le-feminisme-iranien-est-une-force-de-contestation-revolutionnaire
    #contestation #contestation_révolutionnaire #féminisme #Iran #résistance #femmes #Chowra_Makaremi #minorités #kurdes #voile #Saqqez #vie #danse #joie #culte_de_la_joie #apartheid_de_genre #genre #discriminations #nationalité #intersectionnalité #féminisme_intersectionnel #manifestations #activisme_quotidien #pauvreté #insurrection

    via @isskein
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  • Iran : Femme, Vie, Liberté (quelques textes)

    La grève des travailleurs du pétrole s’étend
    Elham Hoominfar : « Les principales perdantes de la révolution de 1979 sont les artisanes de la nouvelle révolution »
    Arshin Adib-Moghaddam : « Les manifestations contre le hidjab sont désormais massives, mais une révolution nécessitera que l’armée change de camp »
    Dorna Javan : Le slogan « Femme Vie Liberté » au cœur de l’insurrection en cours en Iran
    Germe : « Femme, Vie, Liberté » : Iran, un mouvement qui vient de loin

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/10/17/iran-femme-vie-liberte-quelques-textes

    #international #iran

  • Révolte des Iraniennes contre l’imposition du voile en mars 1979
    https://ddt21.noblogs.org/?page_id=3478

    Personne ne l’aurait imaginé mais le lendemain les manifestations reprennent plus ou moins spontanément et, autre surprise, elles se répètent pendant cinq jours. Le nombre de participantes est certes décroissant mais significatif les premiers jours (10 000 à 20 000). Des délégations tentent en vain de rencontrer des autorités ; plusieurs milliers de femmes participent à un sit-in dans le hall du ministère de la Justice. Les médias d’État, quand ils n’occultent pas la question, mènent une compagne présentant les femmes en lutte comme immorales, contre-révolutionnaires et partisanes de l’ancien régime. Point significatif, les Fedayines cessent d’assurer le service d’ordre ; et si des hommes (parents, maris) se portent volontaires pour les remplacer ils n’ont pas leur efficacité, alors qu’en face les groupes de militants khomeinistes sont plus nombreux et déterminés. Les agressions, coups, jets de pierres et charges vont crescendo. Le 10 mars plusieurs femmes sont poignardées dans un cortège ; la rumeur parle de morts.

    #Iran

  • #Iran : « Mahsa : larme sacrée, colère sacrée, violence sacrée »
    http://dndf.org/?p=20349

    L’existence de cette troisième ligne démocratique et radicale avant l’insurrection de 1979, le rôle qu’elle a joué dans le processus de l’insurrection elle-même, et surtout l’énorme développement des organes populaires de masses, exprimant l’auto-organisation spontanée du peuple, (comités révolutionnaires, conseils locaux, conseils dans les administrations et les usines) et la présence et l’activité des organisations marxistes, avaient tellement effrayé les deux autres courants qu’elle se sont trouvées obligés de former une alliance, et surtout d’entamer les négociations avec les généraux et les agents secrets US et d’autres gouvernements européens. Ces négociations sont aujourd’hui largement documentées : la situation iranienne était le contenu central discuté à la Conférence de la Guadeloupe entre les Etats-Unis, la France, les Allemands et les Britanniques en janvier 1979.

  • Iran Protests: Oil Workers Strike and Say Khamenei is “Done”
    https://iranwire.com/en/politics/108472-iran-protests-oil-workers-strike-and-say-khamenei-is-done

    “We will stop working and join the people if you continue killing and arresting people in their protest against compulsory hijab,” the council said in a statement.

    “We, the workers of the oil projects, in unison with people in Iran, once again declare our anger and hatred towards the murder of Mahsa Amini at the hands of the morality police. We support the people’s fight against organized crimes against women, and growing poverty,” it added.

    #Iran #petrol #hijab #strike #workers #ecology

  • Comprendre la révolte iranienne sans céder aux récupérations de tous bords (et autres textes)

    Comprendre la révolte iranienne sans céder aux récupérations de tous bords
    Iran : un peuple qui se soulève
    Azadeh Moaveni : Depuis une génération les femmes iraniennes n’ont jamais été aussi en colère. « C’est comme une guerre là-bas »
    Najmeh Bozorgmehr : Comment les étudiant·e·s façonnent les manifestations contre le régime
    Yassamine Mather : « Des pans de la population n’ont plus peur. Des secteurs “réformistes” reprennent la parole. Une certaine gauche en déconnexion avec le mouvement »

    Entre orientalisme et ethnocentrisme, la vision occidentale des événements qui ont suivi la mort de Mahsa Amini souffre souvent d’une vraie méconnaissance des enjeux locaux, quand elle ne tombe pas carrément dans une forme d’instrumentalisation.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/10/10/comprendre-la-revolte-iranienne-sans-ceder-aux

    #international #iran

  • Farid Vahid @FaridVahiid
    9:30 PM · 8 oct. 2022
    https://twitter.com/FaridVahiid/status/1578830272673431552

    « Rejoignez-nous et soulevez-vous » Incroyable ! Le grand journal de la télévision iranienne a été hacké ce soir. L’image de #Mahsa_Amini et celles de trois autres victimes des protestations ont été affichées sur l’écran. #NikaShakarami #SarinaEsmaeilzadeh #Hadis_Najafi #Iran

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1578819058920816641/pu/vid/720x1280/lA16zaZSkako0Rma.mp4?tag=12


    #Iran

  • Rahill 3rd October 2022 | Listen on NTS
    https://www.nts.live/shows/rahill/episodes/rahill-3rd-october-2022

    A special physical tape I made in 2019, entitled ’Bordi az Yadam’ and released on Bunny Jr tapes. It is dedicated to Iran and is a soundscape of childhood memories; channeled through an oral abstraction of living in America while Iranian programs played via satellite, on bootlegged VHS tapes, and music from my father’s massive tape collection filled the house. Songs, poems and excerpts from Iranian films pre-revolution

    #iran

  • La vie d’une fille compte en Iran, pour changer la théocratie barbare.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4376

    La plus haute instance militaire iranienne a donné pour instruction aux commandants des forces armées, de toutes les provinces, d’affronter « sans pitié » les manifestants qui sont descendus dans les rues. Le pouvoir n’arrive pas à juguler la sédition qui s’allonge dans le temps, suite au prétexte de la mort d’une citoyenne. Les révoltés, pour se subvertir contre le modèle de société instauré par des fanatiques, persévèrent. Grands événements : Gigantisme de l’inattendu.

    / #Iran,_presse,_journalistes,_censure,_islamisme, fait divers, société, fléau, délinquance, religion , Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, (...)

    #Grands_événements_:Gigantisme_de_l’inattendu. #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion #Terrorisme_,islamisme,Al-Qaeda,politique,_ #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient,

  • « Femme ! Vie ! Liberté ! » : la révolution sociale en Iran (+ autres textes)

    Après le meurtre de Zhina (Mahsa) Amini [1], une jeune femme kurde de 22 ans [originaire de Saqqez au Kurdistan iranien], par la police du hijab, et les mobilisations nationales de protestation [initiées dès le 17 septembre], l’Iran est entré dans une nouvelle étape du processus de sa révolution sociale. Les débuts des comités de quartier, en collaboration avec des étudiants universitaires, des syndicalistes et un réseau semi-structuré de militantes féministes dans les grandes villes comme Téhéran et Rasht [capitale de la province de Guilan au nord-ouest de l’Iran], ont réussi à organiser des manifestations dans plus de 100 villes à travers l’Iran. Les mobilisations de masse [malgré une répression très dure] ont affirmé leur présence dans la rue.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/10/08/femme-vie-liberte-la-revolution-sociale-en-ira

    #international #iran

  • En Iran, une défiance croissante entre la population et le régime, Madjid Zerrouky

    Un rapport diffusé dans l’administration en début d’année s’inquiétait de « l’effondrement des valeurs » et prônait une série de nouvelles mesures répressives pour imposer le #hidjab : patrouilles, vidéosurveillance et centres de rééducation.

    Le régime iranien a beau répéter que le mouvement de contestation auquel il fait face est le fait d’« émeutiers » utilisant la « malheureuse mort d’une jeune fille pour semer le chaos », il n’aurait pas dû être surpris par la déferlante qui a suivi la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, après son arrestation par la police des mœurs. Les signaux s’accumulaient ces derniers temps. Et l’administration de la République islamique a elle-même donné l’alerte dans un document intitulé « Projet chasteté et hidjab ».

    Le rapport de deux cent dix-neuf pages rédigé par le Quartier général de la promotion de la vertu et de la prévention du vice détaille le positionnement et la politique du régime en matière de port du hidjab. Distribué au début de l’année aux agences gouvernementales chargées du maintien de l’ordre, avant d’être rendu public cet été, il éclaire la récente campagne de l’Etat qui vise à imposer un port du voile plus strict aux femmes. Celle-là même qui a coûté la vie à Mahsa Amini et à cent cinquante-quatre manifestants depuis le début de la contestation.

    Dans l’esprit des rédacteurs, il s’agit d’endiguer la perte d’influence idéologique du régime et l’affaiblissement de son contrôle sur la société en insistant sur l’obligation pour les femmes de porter le foulard, symbole de l’union du clergé et des militaires qui caractérise la République islamique. Or, cette influence, relèvent-ils, s’effriterait rapidement et dangereusement, et la société iranienne ne serait plus au diapason des dirigeants du pays.

    « 62 % des femmes n’approuvent pas le hidjab »

    Le nombre d’Iraniens hostiles au renforcement du port du voile, observent-ils, augmenterait de jour en jour. « 62 % des femmes n’approuvent pas ou ne portent pas régulièrement le hidjab islamique complet », le tchador, note le rapport. « Et certains citoyens ont commencé à s’opposer à ceux qui préviennent le vice. » Soit les agents de la police des mœurs.

    Pour les rédacteurs, il convient donc de repasser à l’offensive et de reconquérir les cœurs et les esprits. Ou, à défaut, l’espace public et le domaine informationnel. En multipliant les patrouilles et le recours à la vidéosurveillance ; en ouvrant des centres de rééducation, voire en coupant Internet aux femmes jugées trop récalcitrantes. Une peine pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement est même prescrite à l’encontre de tout Iranien qui publierait en ligne des contenus contre le hidjab obligatoire.

    Le document suggère aussi qu’une « guerre psychologique » menée par « l’ennemi » inciterait les femmes iraniennes à se détourner du hidjab. La sphère numérique est ainsi considérée comme un champ de bataille qu’il s’agit de ne pas négliger. Bousculé par les manifestants, le régime n’a pas hésité, au sortir de la première semaine du mouvement de contestation, à priver les Iraniens de toute communication en ligne en coupant le réseau.

    « Malgré le fait qu’une majorité relative des gens considèrent le hidjab comme obligatoire et légitime, la comparaison des résultats de cette recherche avec l’enquête précédente, réalisée en 2016, montre une diminution de la part de ceux qui soutiennent la légalité de l’obligation imposée de la charia. Alors qu’en 2016 environ 73 % des personnes déclaraient que l’imposition du port du hidjab était légale ; en 2021, ce chiffre a diminué pour atteindre 58,5 % », s’inquiètent également les rédacteurs.

    Mouvement de fond

    Parmi les villes étudiées, le taux d’approbation varie : s’il atteint 71,8 % à Qom, une ville sainte qui abrite des dizaines de séminaires du clergé chiite et où résident nombre d’ayatollahs, il s’effondre à 39 % à Téhéran, la capitale, cœur politique, économique et culturel du pays. Ses dix millions d’habitants « sont les moins convaincus du fait que le port du hidjab fait partie des règles obligatoires de l’islam ». En outre, la moitié des moins de 30 ans conviendraient que les femmes ont le droit de ne pas se conformer aux règles sur le port du hidjab.

    Ces chiffres, qui révèlent un mouvement de fond, sont probablement sous-estimés. En 2018, une étude publiée par la Revue d’économie politique à partir des données de « l’Enquête sur les valeurs et attitudes des Iraniens », réalisée par le ministère de la culture et de l’orientation islamique, auprès de quinze mille personnes, concluait, elle, que 78 % des Iraniens étaient en faveur d’un « hidjab facultatif », à l’opposé d’un « hidjab obligatoire ». Les questions, neutres, ne sous-tendaient pas alors un positionnement pour ou contre la religion et le voile, contrairement à l’enquête du « Projet chasteté et hidjab », tout en relevant les mêmes tendances générationnelles et géographiques.

    Les promoteurs de « la défense de la vertu » imputent à la « modernité » ces changements, non sans exprimer une forme d’impuissance face à ce basculement de la société. « Il ne fait aucun doute que le monde moderne apporte des avancées technologiques. Des avantages tels que la facilité de communiquer, l’accès à l’information, l’expansion de l’éducation et de la santé, et l’espoir d’une vie meilleure. Mais cela crée aussi des dommages dans le domaine de la culture et des systèmes sociaux, tels que l’effondrement des valeurs ou le déclin de l’institution familiale », analysent-ils.

    Et de constater, non sans inquiétude, « qu’avec la prédominance de la majorité urbaine (74 %) dans la société iranienne et l’expansion de la classe moyenne urbaine, la multiplication de lieux de rencontre pour des groupes tels que les artistes, les athlètes, les activistes dans les domaines scientifique, culturel et médiatique, le lien de ces couches avec la culture et les valeurs mondialisées s’est approfondi ».
    « Beaucoup de gens ne savent pas que l’Iran est urbain à 75 %, que le taux d’alphabétisation avoisine les 100 % pour les personnes âgées de 6 à 24 ans et qu’il y a presque quatre millions d’étudiants dans les universités iraniennes, dont une majorité de femmes. Que chaque Iranienne ne donne naissance qu’à 1,6 enfant maintenant contre sept au début de la révolution » , rappelle Azadeh Kian, professeure de sociologie à l’université Paris Cité.

    Le sort de Mahsa Amini illustre tragiquement ce paradoxe de la République islamique, capable de garantir des études primaires, secondaires et universitaires à une jeune fille d’une province déshéritée, tout en la privant de ses libertés fondamentales. Jusqu’à provoquer sa mort.

    « Les valeurs sociétales évoluent rapidement dans toutes les couches de revenus en Iran, et le clivage sociétal semble être générationnel plutôt que fondé sur la classe sociale, écrit, pour sa part, Ali Alfoneh, expert de l’Arab Gulf States Institute à Washington. Les jeunes Iraniennes défavorisées s’identifient davantage aux femmes de la classe moyenne qui ne couvrent pas entièrement leurs cheveux d’un hidjab et ne les considèrent plus comme décadentes. »

    Convergence des colères

    Cela faciliterait d’autant plus une convergence des colères de la société iranienne : le scénario du pire pour le régime, alors que le mouvement de contestation actuel est le troisième épisode de manifestations auquel il est confronté en cinq ans. Les révoltes des hivers de 2017 et de 2019, violemment réprimées, portaient, elles, sur des revendications socio-économiques.

    Plus haute autorité politique et religieuse du pays, le guide suprême, Ali Khamenei, est sorti de son silence, lundi 3 octobre. Il s’en est violemment pris à « certains qui, sans enquête et sans que rien ne soit avéré [concernant le décès de Mahsa Amini], rendent les rues dangereuses, brûlent le Coran, les mosquées et les voitures, et retirent le foulard des femmes voilées ». Mais il a également concédé que les femmes peuvent être des partisanes de la République islamique même si leur port du hidjab est déficient.

    « Cette société se modernise et aspire à des valeurs modernes face à un pouvoir qui se sclérose, avec des institutions et des lois moyenâgeuses. Les tensions augmentent et vont augmenter », estime Azadeh Kian, pour qui « une révolution culturelle a commencé ». Le mouvement de contestation vient d’entrer dans sa quatrième semaine.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/07/en-iran-l-enquete-premonitoire-de-la-police-des-m-urs-sur-le-port-du-voile_6

    #soulèvement #Iran #villes #mollarchie #dictature #tchador #clergé #police_des_mœurs #charia #Kurdistan ( Femmes, vie, liberté ! est un slogan qui a été inventé et lancé par le néo #PKK) #Révolution_culturelle #femmes #Révolution

    44 ans !! un rappel des précédents soulèvements
    https://seenthis.net/messages/975034

    • Le régime iranien cible les VPN pour limiter l’accès à Internet
      https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/07/le-regime-iranien-cible-les-vpn-pour-limiter-l-acces-a-internet_6144812_3210

      Très utilisés par les Iraniens, les réseaux privés virtuels permettent de contourner la censure mise en place depuis le début des manifestations, mais ils font l’objet d’une traque par les autorités.

      [...]

      Depuis le début des manifestations, des spécialistes d’Internet ont relevé une importante avancée technologique du régime. « Nous avons constaté que les autorités utilisent, de manière constante, une technologie sophistiquée pour traquer les VPN qu’ils neutralisent les uns après les autres ; ce qui fait que les Iraniens ont beaucoup de mal à trouver un VPN qui marche », explique la chercheuse Mahsa Alimardani, de l’ONG britannique pour la liberté d’expression Article 19. Selon elle, la provenance de cette technologie reste un mystère.

      https://justpaste.it/5guoi

      #contre_pouvoir #guerre_électronique #information #coordination #organisation #VPN

    • En Iran, la prise de conscience de la jeunesse : « C’est une génération qui n’accepte pas facilement ce qu’on lui dicte »

      Dans certains lycées, des filles se prennent en photo sans voile, obligatoire même à l’intérieur des écoles, qui sont séparées de celles des garçons. Mahboubeh, qui travaille comme institutrice dans un lycée de la ville très religieuse et conservatrice d’Ispahan (centre de l’Iran), est témoin de ce changement générationnel et de cette nouveauté. Le 4 octobre, ses élèves ont refusé pendant trois heures d’aller en cours. Elles ont déchiré la page de leur manuel portant le portrait du Guide suprême, Ali Khamenei, la première autorité du pays, l’ont jetée par terre et ont marché dessus. Des gens venus du ministère de l’éducation étaient présents dans l’école et filmaient les élèves dans le but de leur faire peur. « Ils ont essayé de parler aux filles, de manière très maladroite. Ils leur disaient : “Nous ne sommes quand même pas l’Arabie saoudite. Là-bas, ils coupent la tête des opposants.” Ça n’a pas marché. »

      En trente ans de carrière, Mahboubeh a vu passer des générations de lycéennes. Année après année, cette Iranienne d’une cinquantaine d’années a senti de près à quel point ces jeunes filles sont devenues « conscientes » de leurs droits et de ce que la République islamique d’Iran leur refusait. « Lundi, elles m’ont bluffée par leur audace. Elles faisaient part ouvertement de leurs revendications : elles ne veulent pas seulement des libertés individuelles, mais aussi la liberté de parole, la libération des prisonniers politiques et l’amélioration de la situation économique, explique-t-elle. Elles savent très bien qu’il existe des endroits dans le monde où les gens vivent plus tranquillement qu’ici. C’est une génération qui n’accepte pas facilement ce qu’on lui dicte. »

      Sarina Esmail Zadeh, tuée pendant les manifestations dans la ville de Karadj (au nord-ouest de Téhéran), le 23 septembre, avait aussi l’âge des lycéennes de Mahboubeh. Sur YouTube, la jeune fille de 16 ans publiait des vidéos de sa vie quotidienne. Dans l’une d’elles, Sarina, assise face à la caméra, portant un tee-shirt, ses ongles peints en noir, exprime avec beaucoup de clarté ce changement générationnel et le défi que cela pose à la République islamique d’Iran. « Nous souffrons des restrictions plus que les garçons, notamment sur la question du port obligatoire du voile, affirme-t-elle. On ne peut même pas entrer dans les stades. Nous le savons tous. Ce n’est pas comme il y a vingt ans où les adolescents en Iran ne connaissaient rien à la situation de leurs pairs ailleurs. On voit les gens qui profitent de leur vie. On se demande pourquoi nous ne pouvons pas faire pareil ? »

      https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/07/en-iran-le-regime-face-a-la-prise-de-conscience-de-la-jeunesse-c-est-une-gen

      institutions disciplinaires et de contrôle en crise. "la jeunesse" (comme dit L’éMonde) de les filles, scolarisées (faux pas, faut pas, les Talibans l’ont bien compris, s’agirait de rester non-urbains), elle sort en cheveux comme on disait ici autrefois

    • aujourd’hui, le poste de police du bazar de Téhéran a été incendié par des manifestants

      « Rejoignez-nous et soulevez-vous » Incroyable ! Le grand journal de la télévision iranienne a été hacké ce soir. L’image de #Mahsa_Amini et celles de trois autres victimes des protestations ont été affichées sur l’écran. #NikaShakarami #SarinaEsmaeilzadeh #Hadis_Najafi #Iran

      https://twitter.com/FaridVahiid/status/1578830272673431552

      Farid Vahid @FaridVahiid

  • #Iran #foulard #voile #patriarcat #sexisme #domination #islamisme #obscurantisme #religions #féminisme #droitsdesfemmes #anticléricalisme #antireligions #rationalisme #athéisme #émancipation #anarchisme

    🛑 Le foulard islamique n’est pas un accessoire vestimentaire quelconque…

    " Et si vraiment Dieu existait, comme le disait Bakounine ce camarade vitamine, il faudrait s’en débarrasser.
    Dans les manifestations iraniennes depuis le seize septembre 2022, la question des femmes est centrale. Le sexisme et le patriarcat, dominés par des islamistes ont rappelé au monde que la colonne vertébrale de la « République islamique » est la domination des femmes. Elles sont obligées de porter le voile dans les lieux publics, elles n’ont pas le droit de garder leurs enfants en cas de divorce, elles ne peuvent pas voyager sans l’accord de leur mari… Elles sont considérées comme des êtres mineurs. Si une telle religion permet cela, il faut s’en débarrasser à tout prix. C’est pourquoi, pour les Iraniennes, retirer son voile et couper ses cheveux sont des gestes forts d’opposition au pouvoir iranien. Bien sûr, de nombreuses personnes qui en ont assez de subir la loi et la répression des gardiens de la Révolution ont pris prétexte de la mort de Masha et du voile pour sortir dans la rue et crier leur dégoût du régime iranien. Mais, ce sont les femmes qui sont à l’avant-garde de la rébellion, c’est incontestable (…)
    "

    ★ via le Groupe Libertaire Jules-Durand

    ▶️ Lire la suite…

    ▶️▶️ http://le-libertaire.net/foulard-islamique-nest-pas-accessoire-vestimentaire-quelconque

    🛑 DERRIÈRE CHAQUE VOILE, 3000 ANS DE HAINE ENVERS LA FEMME QUI NOUS REGARDE...

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/03/derriere-chaque-voile-3000-ans-de-haine-envers-la-femme-qui-no

    🛑 ★ DE LA FOI ET DES FEMMES...

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/10/de-la-foi-et-des-femmes.html

    🛑 ★ UN LIVRE À CONTRE-CORAN...

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/03/un-livre-a-contre-coran.html

    🛑 ★ COMBATTRE L’ISLAM RADICAL...

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/10/combattre-l-islam-radical.html

  • La révolte des iraniennes embrase tout le pays avec Azadeh Kian
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/la-revolte-des-iraniennes-embrase-tout-le-pays-avec-azadeh-kian-EfcYom6CQ

    Alors que l’Iran s’embrase sous les cris du slogan “Femme, vie, liberté” depuis la mort de Mahsa Amini le 16 septembre dernier, la sociologue et spécialiste des questions féministes franco-iranienne Azadeh Kian, revient pour Blast sur les racines de…

    #Droit_des_femmes #Iran #Islamisme
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-la-revolte-des-iraniennes-embrase-tout-le-pays-av

  • Révolte en Iran : la résurrection féministe et le début de la fin du Régime
    https://crimethinc.com/2022/09/28/revolte-en-iran-la-resurrection-feministe-et-le-debut-de-la-fin-du-regim

    En collaboration avec le Collectif 98, un groupe anticapitaliste et antiautoritaire couvrant les luttes en Iran, nous avons pu interviewer des féministes iraniennes et kurdes sur la situation. Le collectif 98 tire son nom de « Aban » 98, le soulèvement qui s’est propagé à travers l’Iran en novembre 2019, l’année 1398 selon le calendrier iranien. Dans le texte suivant, ils explorent la signification historique de cette vague de révolte et les forces qui l’ont déclenchée. Source : CrimethInc

    • Le soulèvement de décembre 2017-janvier 2018 a représenté un moment décisif dans l’histoire de la République islamique, lorsque des millions de prolétaires à travers le pays dans plus de 100 villes se sont rebellé.e.s contre l’oligarchie au pouvoir, disant « assez ! » à une vie gouvernée par la misère, la précarité, la dictature, l’autocratie islamiste et une répression autoritaire. C’était la première fois que la société, en particulier les étudiant.e.s gauchistes de Téhéran, exprimaient le rejet du système dans son ensemble : « Réformistes, radicaux (du régime), la partie est terminée. »

      Depuis cinq ans le pays est en feu. On pourrait dire qu’il brûle des deux côtés : entre émeutes nationales chroniques et luttes organisées impliquant enseignant.e.s, étudiant.e.s, infirmières, retraité.e.s, travailleur.se.s et autres secteurs de la société.

      Les enseignant.e.s, pour ne donner qu’un seul exemple, ont mobilisé six manifestations et grèves massives au cours des six derniers mois, chacune se déroulant dans plus de 100 villes. Les leaders et militant.e.s bien connu.e.s de ce mouvement ont été arrêtés et sont aujourd’hui en prison, mais le mouvement des enseignant.e.s continue de se mobiliser.

      Ces deux niveaux de lutte – le soulèvement de masse spontané et les formes plus organisées de résistance – sont interdépendants. Chaque cycle de lutte devient plus intense et « militant » que le précédent, et le laps de temps entre ces cycles sont de plus en plus courts.

      Néanmoins, la mort de Mahsa/Jina a déclenché quelque chose de qualitativement différent, qui doit être considéré comme une rupture avec la période historique qui a commencé avec le soulèvement de décembre 2017-janvier 2018.

      (...) Bien qu’il ait été vaincu après presque une décennie de lutte armée et de nombreuses autres formes d’organisation politique, le Kurdistan n’a jamais plié le genou devant la République islamique.

      Ainsi, l’un des slogans qui ont émergé après le meurtre de Jina était « Kurdistan, Kurdistan, le cimetière des fascistes ». Immédiatement après l’assassinat de Jina, ce sont des femmes kurdes qui ont commencé à scander “Jin, Jian, Azadi” (Femmes, Vie, Liberté), le célèbre slogan scandé à l’origine par les femmes kurdes en Turquie et plus récemment au Rojava (régions du Nord et du Nord). -parties orientales de la Syrie). En Iran, ce slogan s’est maintenant propagé au-delà du Kurdistan à travers le pays au point que le mouvement actuel, qui est bien une #révolution_féministe, est connu sous ce nom, « Jin, Jian, Azadi ».

      #Iran #femmes #féminisme

    • incidemment, à propos de la clairvoyance anti-impérialiste, de l’idéologie « indigéniste »

      « “Il n’y a pas d’homosexuels en Iran.” C’est Ahmadinejad qui parle. Cette réplique m’a percé le cerveau. Je l’encadre et je l’admire. (…) Ahmadinejad, mon héros. (…) La Civilisation est indignée. (…) Et moi j’exulte. » (Bouteldja).

      Lettre ouverte à l’ACTA concernant sa position sur Qassem Soleimani Collectif 98 https://collective98.blogspot.com/p/english.html

      https://collective98.blogspot.com/2020/03/lettre-ouverte-lacta-concernant-sa.html

      Nous nous permettons de vous contacter, après la publication de deux articles de votre part, l’un pour faire l’éloge d’un général de guerre Iranien qui a été impliqué dans le massacre et la torture de milliers de personnes et même de millions en Syrie : Qassem Soleimani et l’autre en faveur du Hezbollah, l’un des partis les plus conservateurs du Liban. Nous voulions exprimer notre mécontentement, mais aussi notre colère, face à la position de l’ACTA sur la politique étrangère de l’Iran et de ses alliés, y compris le Hezbollah. Nous protestons explicitement contre une pratique dans laquelle un média progressiste comme ACTA devient la plateforme de propagande des réactionnaires de la région, y compris d’un régime dictatorial néolibéral. À notre avis, cette position est dangereuse et destructrice et va à l’encontre des aspirations des peuples progressistes du Moyen-Orient.

  • #Shervin_Hajipour - #Baraye برای / #for

    > Shervin Hajipour was arrested during the #Mahsa_Amini protests in Iran after publishing his song to commemorate the Kurdish woman Mahsa Amini who died due to police brutality. The video of his song “Baraye...” (Persian: برای, For...) in which he used protest tweets with the word Baraye..., was seen more than 40 million times in less than two days on his Instagram page only. The main theme of the song is support of women with the slogan “Women, Life, Freedom”. He was forced to delete the song due to the pressure of government officials.
    https://en.wikipedia.org/wiki/Shervin_Hajipour

    https://www.youtube.com/watch?v=5qQchsJGNPQ

    #musique_et_politique #Iran #FemmesVieLiberté

  • Depuis 2 semaines, l’Iran brûle. Le brasier a surpris plus d’un : Jina, son prénom kurde, s’est sacrifiée, ses cheveux au vent ont été l’étincelle qui a provoqué le feu à la barbe des ayatollahs.

    Texte par Jamshid Pouranpir via @entreleslignesentrelesmots

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/10/01/depuis-2-semaines-liran-brule-le-brasier-a-sur
    #MahsaAmini
    #Iran

  • Depuis 2 semaines, l’Iran brûle. Le brasier a surpris plus d’un

    Les « réformateurs » fidèles aux fondements de la République islamique s’enferment dans le mutisme. Alors qu’ils avaient largement dominé les protestations en 2009 lors des élections truquées ayant conduit à la présidence de Ahmadinejad.
    Les Mojahdedin du peuple se voient dépassés par l’ampleur d’un mouvement spontané qui n’affiche point les portraits de leurs leaders.
    La galaxie de la gauche iranienne est sonnée que le peuple occupe le pavé selon des logiques incompatibles avec les grandes théories connotées dans les cafés en Europe, aux USA, en Australie ou au Canada.
    Les syndicats iraniens réfléchissent encore s’il faut enclencher des grèves massives ou pas.
    Les nostalgiques du règne des Pahlavi n’entendent plus les slogans « paix à ton âme, Reza Shah ».
    Seul le mouvement hétéroclite des étudiants et collégiens s’est rangé du côté de la protestation. Le ministère de l’éducation ayant pris la précaution de fermer les cours en présentiel… En outre, nombreux sont les commerces kurdes ayant fermé boutique.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/10/01/depuis-2-semaines-liran-brule-le-brasier-a-sur

    #international #iran

  • L’islamisme dénoncé avec le rejet féminin du Hidjab en Iran.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4372

    Une profonde phobie taraude les islamistes dans le Monde. Ils redoutent que le mouvement anti-hidjab déclenché en Iran, lors de l’automne 20022, devienne international. C’est la mobilisation de la férocité répressive au pays des Mollahs et la grande hypocrisie des voyous convertis en religieux qui s’adonnent aux prêches d’autosuffisance du paradis qui est assurée en accompagnement à la croyance en Allah. En dépit des insuffisances en développement et du terrorisme, les musulmans qui adoptent leur religion en programme ou conviction politique sont hostiles à l’humanité et dénient les libertés... Grands événements : Gigantisme de l’inattendu.

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    #Grands_événements_:Gigantisme_de_l’inattendu. #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Afghanistan,_Talibans,_terrorisme,_USA,_islamisme #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique,_