• WOBBLIES (BD) - recension

    On sait que les USA, leader auto-proclamé du « monde libre » et champion toutes catégories de la « démocratie » est un pays qui s’est construit sur le colonialisme, l’esclavagisme et le développement effréné d’une révolution industrielle capitaliste incontrôlable dont il reste encore le modèle d’une dégénérescence planétaire qui n’en finit plus de s’aggraver.

    N’en rester qu’à cette vision (déprimante) pourrait inciter à passer sous silence les différentes formes de résistance qui se sont construites pour s’opposer au pouvoir démesuré des gouvernants du pays de l’oncle Sam.

    Avec Wobblies (éditions Nada), récit historique en BD, on (re)découvre comment cette résistance s’est constituée sous la forme du syndicalisme d’action directe, au cœur même de l’empire. Même si l’ouvrage présente la continuité sur un siècle des Industrial Wokers of the World (IWW), force est de reconnaître que ce sont les 15 premières années de cette histoire sociale qui représentent le principal intérêt de cet ouvrage.

    IWW s’est créé en 1905 en tant qu’union de syndicats d’industries (organisations par branches entières), sans aucune discrimination - femmes, afro-américains ou autres « minorités » accueilli·es à bras ouverts- sur les principes de lutte de classe (antagonisme d’intérêts entre les travailleurs et les patrons), de l’action directe (indépendance vis à vis des partis et d’autres formes de délégation) et de l’internationalisme (contrairement aux syndicats européen – dont la CGT – les Wobblies se sont opposés à la boucherie de 14-18). Autant de points qui représentaient une opposition frontale vis à vis des autres syndicats corporatistes et réformistes existant alors aux USA.
    Ce livre retrace bien comment les patrons, aidés par les autorités locales ou fédérales, se sont opposés de la façon la plus brutale à cette force révolutionnaire mais aussi comment celle-ci s’est constituée pour organiser la résistance, la solidarité et parfois la victoire.

    Plusieurs personnalités marquantes des premiers Wobblies (nom donné aux syndicalistes des IWW) sont présentés : William Haywood, Lucy Parsons, Mary Harris Jones, Carlo Tesca, Joe Hill, Ben Fletcher, Frank H. Little, les frères Magón, etc.

    Plusieurs artistes ont contribué à la réalisation de ce recueil de bandes dessinées en noir et blanc. L’ouvrage est découpé en 6 principaux chapitres, chacun débutant avec une introduction purement textuelle. On est parfois désarçonné par quelques transitions difficiles entre les récits, à cause des différences stylistiques des bédéistes mais la lecture est passionnante, pour les esprits curieux en histoire sociale et la qualité graphique ne gâche rien au plaisir.

    https://www.nada-editions.fr/produit/wobblies

    #IWW #Wobblies #Industrial_workers_of_the_world #syndicalisme_révolutionnaire #syndicalisme_d_action_directe #anarcho_syndicalisme #recension #BD #bande_dessinée

  • Dans le Loir-et-Cher, l’expansion des plateformes logistiques suscite des résistances | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/030123/dans-le-loir-et-cher-l-expansion-des-plateformes-logistiques-suscite-des-r

    Le rituel de cette implantation #logistique est toujours le même : un écriteau jaune apparaît un matin au milieu d’un terrain jonché d’herbes folles où gambadent des faisans. On y lit « Avis au public » suivi d’un jargon parfois contradictoire. Comme ici, rue Jean-Mermoz, où la formule « Installation classée pour la protection de l’environnement » précède une « demande d’enregistrement pour la construction d’un bâtiment de logistique à usage d’entreposage sur un terrain d’environ 6 hectares ».

    En face, une autre pancarte révèle des travaux imminents : 38 000 m2 d’#entreposage sur 14 mètres de hauteur, au bénéfice du groupe Concerto Kaufman & Broad, l’un des leaders français de « l’ingénierie logistique » pour stocker les pièces du géant de l’armement Nexter.

    #bétonisation #artificialisation_des_sols #transport #entrepôt #plateforme #industrie_du_stock

    • En lien "Temps, travail et domination sociale" de Moishe Postone

      Repenser la critique du capitalisme à partir de la domination sociale du temps et du travail. Entretien de Moishe Postone
      https://seenthis.net/messages/683208

      Pour Marx, la grandeur de la valeur est déterminée par le temps de travail socialement nécessaire. Il explique que la production doit se conformer à cette norme sociale abstraite et ceci nous aide à comprendre que la domination des gens par le temps est la forme de domination sociale propre au capitalisme. Le temps abstrait newtonien s’est diffusé parallèlement à l’émergence de la marchandise.

      A propos de « Temps, travail et domination sociale », de Moishe Postone - Dominique Méda
      https://seenthis.net/messages/140382

      La discipline du temps. L’application de la mesure temporelle au procès productif et la discipline du travail (XVIIIe-XXe siècles) [Séminaire Anselm Jappe, séance du 5 décembre]
      https://seenthis.net/messages/549977

      En finir avec le temps
      https://seenthis.net/messages/911071

      Entretien avec Pierre Musso pour "La Religion industrielle"
      https://seenthis.net/messages/631785

      À l’instar du penseur critique de la technique Lewis Mumford, vous dites que l’horloge est la machine-clé de l’âge industriel et que les monastères, avec leur organisation rationnelle du travail, préfigurent les entreprises modernes. Pourriez-vous revenir sur ces racines de la religion industrielle : en quoi est-elle fondamentalement liée à l’occident chrétien ?

      #temps #horloge #travail #capitalisme #domination #discipline #industrie

  • Guillaume Krempp sur Twitter : « Hier, j’ai découvert la #SnowFactory, une technologie qui permet de produire de la neige sans température négative... Pour libe, je raconte la fuite en avant du ski à La Bresse où 7 pistes sont ouvertes sans qu’aucun flocon de neige ne soit tombé sur cette station des Vosges. https://t.co/6d8TNQiJn6 » / Twitter
    https://twitter.com/GuillaumeKrempp/status/1608838114453368835

    Comme quoi, y a pas qu’au Qatar qu’il y a des scandales écolos

    (je vois pas trop la différence entre refroidir l’air chaud dans un stade et produire de la neige malgré des températures positives pour créer des pistes)

  • Women lose landmark challenge to sexual abuse in Spanish meat industry | Sexual harassment | The Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2022/dec/22/spain-women-lose-landmark-challenge-sexual-abuse-meat-industry

    In a 2021 sectoral brief, the International Labour Organization said that the use of subcontracting in the meat processing sector, a common practice in Spain, risked leaving workers vulnerable to exploitative working conditions including sexual harassment and abuse by line managers.

    One of the few attempts to quantify harassment in the industry comes from Iowa in the US, where, in 2009, a non-profit carried out an informal survey of 100 women working at meatpacking plants. An analysis of their responses suggested 41% had experienced unwanted touching, while 30% had received sexual propositions.

    #industrie_de_la_viande #violences_sexuelles

  • Pour esquiver la décision suisse, Rheinmetall construit une nouvelle usine de munitions en Allemagne ats/miro - RTS

    Après le refus de la Suisse d’autoriser l’Allemagne à livrer des munitions à l’Ukraine pour les chars Guépard, Rheinmetall a décidé de construire une nouvelle usine en Allemagne. Le but est d’assurer l’approvisionnement indépendant de l’armée allemande en systèmes d’armes importants.


    Rheinmetall Canada - CANSEC 2016

    Les installations de production de munitions de moyen calibre devraient être prêtes en janvier, a confirmé le groupe de matériel de défense allemand à l’agence de presse DPA. L’entreprise évoque un besoin de rattrapage considérable en matière de munitions en Allemagne.

    « Ces lacunes doivent être comblées conformément aux directives de l’OTAN », a déclaré un porte-parole de l’entreprise d’armement. Le site doit produire des munitions pour les calibres 20-35 millimètres. La production devrait débuter en juin 2023.

    Soulagement de la commission de défense du Parlement allemand
    Rheinmetall sera en mesure de livrer un premier lot de munitions pour le char Guépard dès le mois de juillet, précise le porte-parole. Il devrait être destiné à l’Ukraine. L’Allemagne a donné à Kiev des Guépard, mais n’a pas pu fournir beaucoup de munitions. Ces chars sont équipés d’un double canon de 35 mm fabriqué par le groupe suisse Oerlikon, qui appartient à Rheinmetall.

    « Je suis très soulagé que l’industrie ait réagi aussi rapidement », a déclaré jeudi la présidente de la commission de défense du Parlement allemand, Marie-Agnes Strack-Zimmermann (FDP). « À l’avenir, davantage de munitions, dont nous avons un besoin urgent, seront fabriquées en Allemagne », a-t-elle ajouté, soulignant « il est primordial que l’Allemagne devienne plus indépendante en matière de fabrication de munitions, en collaboration avec ses partenaires de l’OTAN ».

    Berlin prévoit de dépenser vingt milliards d’euros
    L’armée allemande achète également des munitions suisses pour son système d’armement antiaérien Mantis, pour l’armement principal du char de grenadiers Puma, pour un canon de la marine ainsi que pour les avions de combat Tornado et Eurofighter. Il s’agit de munitions d’un calibre de 20 à 35 millimètres, qui seront désormais aussi fabriquées en Allemagne.

    Berlin prévoit de dépenser au total plus de 20 milliards d’euros en munitions dans les années à venir, y compris des missiles et des munitions d’artillerie.

    #armes #munitions #guerre #otan #nato #Allemagne #Rheinmetall (+/- 23 000 employés) #industrie

  • Où se cache l’emploi productif métropolitain ?
    https://metropolitiques.eu/Ou-se-cache-l-emploi-productif-metropolitain.html

    Les emplois industriels disparaissent même dans les territoires qui valorisent leur caractère industriel. Partant de ce paradoxe, Gilles Crague dévoile la manière dont les nomenclatures usuelles des statistiques économiques participent à l’invisibilisation d’une #industrie pourtant essentielle au fonctionnement des métropoles. La notion de « ville productive » marque un changement de perspective dans l’analyse de l’économie métropolitaine, après deux décennies où celle-ci a essentiellement été envisagée #Essais

    / industrie, #économie_urbaine, #Val-de-Marne, #Essonne, #établissement_public_territorial, #Grand_Paris, (...)

    #emploi
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/crague.pdf

  • La gangrène de l’#assistanat

    Face à cette perspective [#crise_de_l’énergie], le plan d’aide de 10 milliards d’euros annoncé par l’#Etat ne suffira pas, selon le collectif.

    Le collectif [pro-patronal] souhaite donc que l’Etat intervienne afin de contenir le #prix_de_l'électricité à son niveau de la fin 2021, ce qui assurerait le retour à une énergie compétitive.

    L’exécutif devra revoir à la hausse le montant des #aides allouées. On ne pourra pas éviter de mettre quelques dizaines de milliards d’euros supplémentaires.

    Le collectif pro-industrie estime souhaitable d’instaurer, comme pendant la #crise_sanitaire, un rendez-vous régulier qui leur délivre une information fiable et transparente. Au-delà, il appelle l’Etat à mobiliser d’urgence la #commande_publique afin de soutenir l’activité de l’#industrie hexagonale.

    [Les Échos] #patronat #subvention

  • La société nucléaire

    https://lundi.am/La-societe-nucleaire

    La #dépendance à la #voiture — et par extension au #pétrole — nous a rendu.es totalement dépendant.es de l’#industrie pétrolière, c’est à dire de quelques entreprises oligopolistiques. Une technologie basée sur le pétrole est une #technologie centralisée car son extraction nécessite l’imbrication de capitaux et de puissances étatiques. Lorsque l’on parle du pétrole, on évoque généralement ses émissions de dioxyde de carbone ou son pic à venir. Plus rarement son caractère #centralisé qui est pourtant une tout aussi bonne raison de s’en débarrasser. La question est alors de savoir par quoi le remplacer.
    L’énergie #nucléaire est souvent suggérée pour pouvoir maintenir une consommation d’#énergie égale voire supérieure à celle d’aujourd’hui. Le fait que l’#uranium soit une ressource finie (tout comme les combustibles fossiles qu’il est censé remplacé) est évidemment ignoré. Sont également mises sous le tapis la haute dangerosité de l’énergie nucléaire et la question des #déchets. Autrement dit, rien de quoi constituer une base solide pour une #société durable.

    Dans les années 1970, un économiste de premier plan d’EDF a écrit un livre sur l’énergie nucléaire dans lequel il décrivait la société nucléaire comme une société pleine de flics. Il a été licencié quelques jours plus tard. [2] Il expliquait que l’enfermement dans l’énergie nucléaire nous prive d’autonomie. À ce propos, l’auteur et activiste Chris Carlsson a fait un jour la remarque suivante, pleine d’amertume : les coopératives anarchistes sont une idée fantastique mais qui voudrait leur laisser les clefs d’une centrale nucléaire ?

    L’énergie nucléaire est une forme d’énergie qui a des conséquences colossales sur la société. Malgré cela, elle est principalement débattue sur le plan de la technique, et non du #politique. Dès la simple discussion, on fait valoir qu’elle est techniquement trop complexe pour être comprise par les profanes. Le choix de s’appuyer sur des centrales nucléaires est donc incompatible avec l’idée de démocratie. Pourtant, l’énergie nucléaire ne repose pas sur un choix technique. C’est un choix hautement politique et idéologique : un choix de forme de société. Sous ses dehors techniques, l’énergie nucléaire recèle une idéologie spécifique. Le physicien américain Alvin Weinberg a comparé l’énergie nucléaire à un pacte faustien dans lequel l’humanité dispose d’une énergie « inépuisable » en contrepartie d’une vigilance éternelle. Là est précisément l’idéologie cachée de l’énergie nucléaire. [3] Elle crée une société qui requiert une stabilité éternelle, intégrant la logique sociale du présent dans tout développement futur.

    Le problème n’est donc pas seulement que le pétrole et l’énergie nucléaire sont dangereux. Il s’agit aussi du type de société qu’ils engendrent

    [...]

    La plus grande crise énergétique à laquelle nous sommes confronté.es n’est peut-être pas celle du pétrole ou d’une autre ressource, mais plutôt notre rapport même à l’énergie

    [...]

    Prendre conscience de la nécessité de réduire drastiquement notre consommation d’énergie n’a rien à voir avec de la technophobie. Elle se fonde sur la réalité de la crise énergétique à venir et sur le constat qu’aucune technologie n’est neutre. Certaines technologies sont mauvaises en elles-mêmes. Nos choix technologiques sont une responsabilité collective et non un choix individuel. Il est grand temps de démanteler la société policière et de détruire les technomasses qui nous détruisent.

    Piqué à https://mamot.fr/@Khrys : https://mamot.fr/@Khrys/109499219020900613

    Ça contredit mon post coup de gueule précédent qui dit qu’il faut se former pour contrecarrer les Janco-like qui parlent vite avec des mots compliqués.

    J’aime bien l’approche qui dit qu’à la limite on s’en fout des aspects technologico-techniques et qu’il faut plutôt se concentrer sur la société que ça engendre.

    • Un livre référence sur la question (en tout cas pour moi !) :

      Carbon Democracy
      Le pouvoir politique à l’ère du pétrole
      Timothy Mitchell

      Ceci est un « livre à thèse », une thèse forte et iconoclaste, qui déplace radicalement notre vision de l’histoire du XXe siècle : les contours et les transformations des régimes politiques dits « démocratiques » ont été largement déterminés par les propriétés géophysiques des principales énergies carbonées, le charbon d’abord, puis le pétrole.
      Ainsi, la pesanteur du charbon, la nécessité de l’extraire des mines puis de le charger dans des convois, etc., ont donné à ses producteurs un pouvoir considérable sur les flux d’énergie alimentant l’économie ; en utilisant la menace de les interrompre, ils créèrent syndicats et partis de masse, à l’origine des premières démocraties de l’ère moderne. Face à ces forces concurrentes, les classes dominantes occidentales ont cherché à organiser la transition énergétique à l’échelle mondiale. En effet, grâce à sa fluidité, sa légèreté et son exceptionnelle concentration en énergie, le pétrole permettait de contourner les réseaux et pouvoirs anciens. Ainsi fut créé un système d’acheminement beaucoup moins intensif en travail, plus flexible, résolument international… et beaucoup plus facilement contrôlable par les États et les multinationales.
      Un autre régime s’est progressivement mis en place, dans lequel la vie politique s’est retrouvée anémiée, la paix sociale et la prospérité des « démocraties » occidentales ont reposé sur l’autoritarisme moyen-oriental, et où la croissance illimitée s’est transformée en religion. Aujourd’hui, ce système est au bord de l’effondrement et nous pose une question cruciale : comment les énergies postpétrole pourront-elles donner naissance à des régimes réellement démocratiques ?

      https://www.editionsladecouverte.fr/carbon_democracy-9782707174895

    • Pareil pour les OGM, les antennes relais partout, etc, et tous les trucs compliqués : il ne faut pas ou le moins possible rentrer dans un débat de technicien. Sinon c’est infini, il y aura TOUJOURS des expertises puis contre-expertises puis contre-contre-expertises, etc, à l’infini. Ce en quoi les documentaires du genre Marie-Monique Robin ne servent à rien si c’est pour interviewé 3 pelés scientifiques qui eux ont un avis « contre ». Yora toujours d’autres experts même pas du tout corrompus, bien indépendants, bien scientifiques réellement, qui vont trouver des arguments contre les critiques. Il faut se battre sur l’aspect social, sur le type de société que ça engendre (par ex la non indépendance des paysans, les communs, etc pour les OGM).

  • #Sénégal : pilleurs des mers

    Le Sénégal se trouve au coeur de l’une des zones de pêche les plus riches du monde. Pourtant, depuis quelques années, les poissons se font plus rares... Victimes de surexploitation par les bateaux usines venus de l’étranger, les pêcheurs artisanaux sont les témoins d’un désastre écologique. La tension monte entre les locaux et les chalutiers étrangers autour de l’or bleu en voie de disparition. 

    Ces derniers n’hésitent plus à empiéter illégalement dans les zones dédiées aux pêcheurs artisanaux causant des collisions et parfois la mort des pêcheurs.

    Il y a urgence à agir car la raréfaction du poisson se fait sentir au-delà des frontières du Sénégal. Certains Etats africains, tel le Libéria, acceptent désormais de coopérer avec des organisations de défense de l’environnement comme #Sea_Shepherd.

    Embarquant leurs officiers armés à bord du Sam Simon, un puissant navire de l’ONG, ils interceptent les pêcheurs industriels illégaux qui sont immédiatement arraisonnés et arrêtés. La côte ouest-africaine est devenue le théâtre d’une redoutable guerre pour la défense de ses #ressources_hialeutiques et la protection de ses pêcheurs.

    https://www.arte.tv/fr/videos/086543-000-A/senegal-pilleurs-des-mers

    #pêche #surpêche #industrie_de_la_pêche #extractivisme #désert_liquide #aire_marine_protégée (#AMP) #travail #femmes #Greenpeace #résistance #Mauritanie #Liberia #opération_Sola_Stella #pêche_intensive

  • Les milliards offshore de Perenco : grands crus, immobilier de luxe et viande halal
    https://disclose.ngo/fr/article/les-milliards-offshore-de-perenco-grands-crus-immobilier-de-luxe-et-viande

    La famille Perrodo, propriétaire du groupe pétrolier Perenco, a placé sa fortune dans des paradis fiscaux avant de l’investir discrètement dans l’immobilier, le vin ou des start-ups à travers l’Europe. Révélations sur un empire opaque, bâti sur les profits de l’or noir. Lire l’article

  • La France continue à exporter des milliers de tonnes de pesticides ultratoxiques, malgré l’interdiction de cette pratique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/11/30/la-france-continue-a-exporter-des-milliers-de-tonnes-de-pesticides-ultratoxi

    C’est une pratique qualifiée d’« odieuse » par les Nations unies, mais que la France et les pays européens ont décidément du mal à arrêter : l’#exportation de #pesticides dont l’usage est #interdit dans l’Union européenne (UE) en raison de leur dangerosité pour la santé ou pour l’environnement.

    Pionnière, la France est devenue, le 1er janvier 2022, le premier pays à prohiber ce #commerce controversé depuis son territoire. Pourtant, près d’un an après l’entrée en vigueur de la loi, elle continue à exporter massivement des pesticides interdits. Entre janvier et septembre, plus de 7 400 tonnes de substances #ultratoxiques ont été acheminées principalement vers le Brésil mais également en Ukraine, en Russie, au Mexique, en Inde ou en Algérie.

    #paywall

  • Les banques françaises financent massivement la déforestation de l’Amazonie
    https://disclose.ngo/fr/article/les-banques-francaises-financent-massivement-la-deforestation-de-lamazonie

    Les banques françaises ont fourni plus de 743 millions d’euros à des géants de l’agroalimentaire responsables de la déforestation au Brésil. En tête de ces établissement : la BNP Paribas. Lire l’article

  • Bolloré l’Africain (2/4) : Mainmise sur le port de Lomé
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/bollore-lafricain-2-4-mainmise-sur-le-port-de-lome-ufB8XGuhTZSxnnIIqVdeyg

    Pour mettre la main sur le port de Lomé, Vincent Bolloré a dû habilement manœuvrer pour s’imposer alors que le pouvoir en place au Togo lui était initialement hostile. Dans un premier temps, il a composé en s’appuyant sur son ennemi-juré, le Français…

    #Afrique #Corruption #Industrie #Justice
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-bollore-lafricain-2-4-mainmise-sur-le-port-de-lom

  • Bolloré l’Africain (2/4) : Main mise sur le port de Lomé
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/bollore-lafricain-2-4-main-mise-sur-le-port-de-lome-ufB8XGuhTZSxnnIIqVdey

    Pour mettre la main sur le port de Lomé, Vincent Bolloré a dû habilement manœuvrer pour s’imposer alors que le pouvoir en place au Togo lui était initialement hostile. Dans un premier temps, il a composé en s’appuyant sur son ennemi-juré, le Français…

    #Afrique #Corruption #Industrie #Justice
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-bollore-lafricain-2-4-main-mise-sur-le-port-de-lo

  • Bolloré l’Africain (1/4) : Soupçon de #Corruption
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/bollore-lafricain-1-4-soupcon-de-corruption-dAKhG81yT529_5I3KvBxDQ

    Dans son business, Vincent Bolloré aime aller vite pour, si possible, installer un monopole. En #Afrique, la méthode a fait ses preuves. Et quand la #Justice française s’en mêle dans un dossier lié au Togo, il s’arrange pour régler l’affaire en catimini et…

    #Industrie
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-bollore-lafricain-1-4-soupcon-de-corruption-dAKhG

  • Pesticides : le « tour de passe-passe » pour rendre l’eau potable
    https://reporterre.net/Pesticides-le-tour-de-passe-passe-pour-rendre-l-eau-potable

    Cette soudaine amélioration n’est en réalité qu’illusoire. Le métabolite est bien toujours présent dans l’eau. Générations futures souligne qu’il existe de nombreuses alertes sur le potentiel cancérigène et reprotoxique de la molécule mère, le S-métolachlore. En juin dernier, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) classait cette dernière comme cancérigène suspecté.

    « La confiance dans l’eau potable a pris une claque, affirme pour sa part Régis Taisne, chef du département Cycle de l’eau à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). 10 à 12 millions d’habitants ont été informés que leur eau n’était pas conforme. Et aujourd’hui, on leur explique qu’elle le redevient. Les usagers peuvent se poser des questions. »

  • Blue jeans: An iconic fashion item that’s costing the planet dearly
    https://news.mongabay.com/2022/11/blue-jeans-an-iconic-fashion-item-thats-costing-the-planet-dearly

    The production of blue jeans, one of the most popular apparel items ever, has for decades left behind a trail of heavy consumption, diminishing Earth’s water and energy resources, causing pollution, and contributing to climate change. The harm done by the fashion industry has intensified, not diminished, in recent years.
    The making of jeans is water intensive, yet much of the world’s cotton crop is grown in semiarid regions requiring irrigation and pesticide use. As climate change intensifies, irrigation-dependent cotton cultivation and ecological catastrophe are on a collision course, with the Aral Sea’s ecological death a prime example and warning.
    While some major fashion companies have made sustainability pledges, and taken some steps to produce greener blue jeans, the industry has yet to make significant strides toward sustainability, with organic cotton, for example, still only 1% of the business.
    A few fashion companies are changing their operations to be more sustainable and investing in technology to reduce the socioenvironmental impacts of jeans production. But much more remains to be done.

    #jean's #coton #industrie_textile

  • La société #nucléaire
    http://carfree.fr/index.php/2022/11/17/la-societe-nucleaire

    Voici un extrait d’un ouvrage rédigé en 2011 par Planka.nu, un réseau d’organisations locales suédoises qui se mobilisent pour la gratuité des transports publics. Cet extrait, traduit par le site Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Fin_du_pétrole #crise #critique #énergie #Gratuité_des_transports_en_commun #industrie #pétrole #politique #société #technologie #voiture_électrique

  • Frites surgelées et COP 27 - AOC media
    https://aoc.media/opinion/2022/11/15/frites-surgelees-et-cop-27
    Par Jean-François Collin – Haut fonctionnaire

    Alors que les nations du monde entier tentent d’afficher leur lutte pour sauver le climat et la planète à la COP27 du Caire, l’OMC révèle le véritable du capitalisme mondialisé en donnant raison à l’Union Européenne qui avait attaqué la Colombie au nom de la défense de ses frites surgelées…

    En lisant mon journal habituel, je suis tombé sur un petit article m’apprenant que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) venait de donner tort à la Colombie dans une conflit qui l’oppose à l’Union européenne. Le différend porte sur le commerce des frites surgelées. Le sujet peut sembler anecdotique mais en réalité le commerce des frites surgelées résume parfaitement ce qu’est capitalisme mondialisé et dévoile l’hypocrisie du rituel des COP « pour sauver le climat et la planète ».

    Un rappel d’abord, même si l’histoire de la pomme de terre est bien connue.

    Nous ne mangerions pas de pommes de terre en Europe si les populations andines d’Amérique du Sud ne les avaient cultivées depuis plus de 8 000 ans. Les conquistadors espagnols arrivés beaucoup plus tard ont rapporté des pommes de terre en Espagne au début du XVIe siècle, mais le développement de sa culture et de sa consommation en Europe fut lent. En France, par exemple, jusqu’au XVIIIème siècle, la pomme de terre était considérée comme une plante toxique dont l’usage devait être réservé aux animaux.

    Il fallut que Parmentier, prisonnier des Prussiens pendant la guerre de Sept Ans, consomme les pommes de terre servies par ses geôliers, en apprécie les qualités et revienne en France convaincu de son intérêt pour alimenter la population encore fréquemment victime de disette, voire de famine, et mène une grande campagne de promotion de la pomme de terre jusqu’à la table du roi, pour que sa culture se développe jusqu’à faire de ce tubercule un élément majeur de notre alimentation.

    Pour remercier ceux qui nous ont apporté ce bienfait, voilà que l’Union européenne attaque la Colombie devant l’OMC pour la contraindre à acheter des pommes de terre dont nous ignorerions l’existence si les précolombiens ne les avaient cultivées bien avant nous.

    Comment en sommes-nous arrivés là ?

    La pomme de terre, une industrie européenne tournée vers l’exportation
    L’agrobusiness a transformé la culture de la pomme de terre en une industrie vouée à l’exportation.

    La Belgique, pays emblématique de cette culture, a obtenu que la frite soit inscrite à l’inventaire du patrimoine mondial de l’humanité. Pourtant, ce qu’elle produit aujourd’hui n’a pas grand-chose à voir avec la frite traditionnelle vendue autrefois dans ses cornets, avec ou sans mayonnaise, qu’elle a remplacé, pour l’essentiel, par un affreux produit surgelé.

    Les surfaces consacrées à la culture de la pomme de terre ont progressé de 50 % depuis le début des années 2000 pour atteindre 100 000 hectares, soit 11 % des terres cultivées du pays. La Belgique produit 5 millions de tonnes de pommes de terre aujourd’hui contre 500 000 tonnes en 1990. Mais comme cela ne suffit pas aux industries de transformation, les importations de pommes de terre (en provenance de France notamment) ont été multipliées par trois en 20 ans, passant de 0,9 millions de tonnes en 2000 à 2,6 millions en 2018.

    Ces pommes de terre ne sont pas achetées par les ménages belges pour qu’ils préparent leurs frites à la maison. 90 % des pommes de terre belges sont transformées, par de grands groupes internationaux, en frites surgelées, croquettes et autres produits transformés issus des pommes de terre pour être exportés aux quatre coins de la planète. C’est ainsi que la Belgique est devenue le premier exportateur mondial de produits surgelés à base de pommes de terre. Cinq millions de tonnes de pommes de terre sont transformées par l’industrie pour produire 2,3 millions de tonnes de frites, 700 000 tonnes de purée, des chips, des croquettes, etc. Entre 40 et 50 % des pommes de terre sont perdues dans le processus de transformation industrielle, une partie de ces pertes étant récupérée pour l’alimentation animale.

    Le groupe belge Clarebout Potatoes est devenu le premier producteur européen et le quatrième producteur mondial de produits surgelés à base de pommes de terre avec une production an­nuelle estimée à environ 800 000 tonnes de produits transformés et un chiffre d’affaire de 1,3 milliards d’euros en 2019.

    Clarebout va d’ailleurs installer prochainement une usine de production de frites surgelées dans le port autonome de Dunkerque, qui en produira 1 400 tonnes par jour (7 jours sur 7, soit une production annuelle de plus de 500 000 tonnes) qu’il sera facile de charger sur un bateau pour l’exporter… en Amérique du Sud par exemple.

    D’autres groupes internationaux sont présents en Belgique et en France, comme le canadien McCain, un géant du secteur, le néerlandais Farm Frites, ou encore Nestlé.

    La France a connu une évolution similaire. Elle produit 5 à 6 millions de tonnes de pommes de terre sur 150 000 hectares. 43 % de la production sont exportés, 21 % sont utilisés dans les usines de transformation pour la production de produits surgelés (à leur tour souvent exportés), 19 % sont incorporés dans l’alimentation du bétail. Le marché national de consommation de pommes de terre fraiches n’absorbe que 17% de la production.

    La pomme de terre est devenue la matière première d’une industrie de transformation qui a accompagné la généralisation de la distribution des produits alimentaires par les grandes surfaces, notamment sous forme de produits surgelés.

    L’exportation de produits surgelés est l’objectif principal de cette industrie.

    Culture de la pomme de terre et disparition des paysans
    Au XXème siècle, les pommes de terre étaient produites sur l’ensemble du territoire français par de petites exploitations agricoles et dans les jardins familiaux. Elles constituaient un élément important de l’alimentation de la population, encore très largement rurale. Chaque français en mangeait en moyenne 95 kilos de pommes de terre par an en 1960 ; il n’en mange plus que 52 kilos en 2022. En conséquence de quoi les surfaces consacrées à cette production ont fortement diminué, jusqu’au début des années 2000 où elles ont recommencé à croître.

    Les rendements à l’hectare ont beaucoup augmenté et la production s’est concentrée dans 3 régions : les Hauts-de France (65 % de la production nationale), le Centre-Val de Loire (environ 10 %) et le Grand Est (11 %).

    Dans ce secteur comme dans tous les autres secteurs de l’agriculture, nous assistons à une véritable délocalisation de la production qui est désormais plus liée aux réseaux de transport, à la localisation des industries de transformation, qu’au climat ou à la qualité des sols.

    On constate les mêmes phénomènes chez les autres grands producteurs européens, Belgique, Allemagne et Pays-Bas. En Belgique, la moitié de la production est réalisée par 5 % des producteurs de pommes de terre.

    En France, comme en Belgique ou en Allemagne, les producteurs de pommes de terre ne sont plus majoritairement des petits agriculteurs indépendants, vivant de leur travail en approvisionnant les marchés locaux, en faisant vivre les circuits courts et tout ce qui est vanté comme devant être le cœur de la transition écologique souhaitée par la population et les gouvernements.

    C’est tout le contraire, et les agriculteurs sont devenus des « travailleurs à façon » placés dans une situation de dépendance économique vis à vis des industries de transformation. Ils sont liés par des contrats qui leur imposent les volumes, la qualité et les conditions de production. Ils doivent fournir chaque année un volume donné de pommes de terre. S’ils ne sont pas capables d’honorer cet engagement, les sanctions sont variables : pénalités ou bien facturation par le transformateur des pommes de terre qu’il a dû acheter ailleurs. Les trois quarts des pommes de terre, en Belgique comme en France, sont produites par des « agriculteurs » sous contrat avec les groupes de transformation.

    Le développement de cette industrie a donc accéléré la disparition des agriculteurs en Europe, avant de faire la même chose dans les pays de destination des exportations européennes, en Amérique du Sud notamment.

    Pour conquérir ces marchés, les industriels font payer cher leurs produits sur le marché européen et pratiquent le dumping sur les marchés d’Amérique du Sud. Le Brésil et la Colombie ont adopté des mesures antidumping en 2017 et 2018 après avoir constaté que les prix de vente des produits européens sur leur marché étaient inférieurs de 18 à 41 % à ceux qui étaient pratiqués pour les mêmes produits vendus par les Belges ou les Allemands au Royaume-Uni.

    Ce dumping a eu des conséquences dramatiques pour les agriculteurs en Colombie ou au Pérou. Depuis l’entrée en vigueur des accords de libre-échange entre ces pays et l’Union européenne en 2013, les exportations ont grimpé en flèche. Celles de frites congelées ont augmenté de 915 % en Colombie, à tel point que les petits producteurs colombiens se sont mis en grève et ont exigé l’arrêt des importations de pommes de terre européennes.

    Des conséquences terribles pour l’eau, les sols et le climat
    La pomme de terre ne se développe que si elle trouve suffisamment d’eau dans le sol. Ce besoin d’eau augmente considérablement pour atteindre les rendements très élevés exigés par les industries de transformation, compris entre 40 et 50 tonnes à l’hectare, de surcroît avec des pommes de terre d’un calibre suffisamment gros pour se prêter aux besoins de l’industrie.

    C’est pourquoi l’irrigation des champs plantés en pommes de terre s’est beaucoup développée dans la région des Hauts de France, qui n’est pourtant pas réputée comme l’une des plus sèches du pays. Les problèmes, déjà très importants, de qualité de l’eau dans cette région, provoqués par une urbanisation et une industrialisation anciennes, s’en trouvent aggravés.

    Comment peut-on justifier le développement de telles pratiques agricoles alors que le changement climatique pose des problèmes de disponibilité de la ressource en eau de plus en plus importants y compris en France ?

    De plus, la culture de la pomme de terre intensive fait un usage immodéré des produits phytosanitaires pour lutter contre le mildiou et les autres maladies. Jusqu’à 20 pulvérisations de produits phytosanitaires par récolte sont nécessaires. En moyenne, 17,6 kilos de substances actives sont épandus par hectare en Belgique, contre 6,4 pour la betterave et 2,8 pour le froment.

    Les engins agricoles utilisés pour cette culture industrielle sont énormes, ils pèsent des dizaines de tonnes et contribuent à renforcer le tassement des sols qui fait obstacle à l’infiltration des eaux de pluie. À terme c’est tout simplement la capacité de production des sols qui sera affectée.

    Enfin, produire en Europe des pommes de terre que l’on transforme en frites surgelées auxquelles il faudra faire traverser l’océan Atlantique dans des bateaux réfrigérés représente une consommation d’énergie contribuant au changement climatique parfaitement aberrante et à laquelle il faudrait mettre fin sans délai.

    Les discours alarmistes sur la situation alimentaire d’une partie de la planète méritent d’être mis au regard de telles aberrations. En effet, la vente de pommes de terre européennes en Amérique du Sud n’a pas pour but d’assurer l’alimentation de populations sous-alimentées. Au contraire, elle ruine la possibilité des pays importateurs de produire leur propre alimentation grâce à une agriculture paysanne beaucoup moins polluante et plus conforme à l’orientation qu’il faudrait donner à l’organisation de notre société pour l’adapter aux changements climatiques en cours.

    L’Union européenne doit choisir entre les frites surgelées et le climat
    En même temps que les pays européens et la Commission européenne font de grands discours à Charm El-Cheikh à l’occasion de la COP 27 et protestent de leur engagement dans la lutte contre le changement climatique, ils mènent un combat acharné au sein de l’OMC en faveur de ce commerce aberrant des produits transformés surgelés issus de la transformation de la pomme de terre. Ce combat a payé puisqu’ils ont obtenu la condamnation de la Colombie par l’organisme de règlement des différends de l’OMC. Si la Colombie respecte cette décision scandaleuse, elle devra donc supprimer les droits de douane qu’elle avait instaurés, qui n’ont même pas suffi à protéger son marché intérieur. Quelques grands groupes internationaux continueront à faire de plantureux profits grâce à ce commerce qui représente l’exact opposé de ce que nos sociétés prétendent vouloir faire pour éviter la catastrophe annoncée.

    D’un côté, l’Union européenne fait des discours sans conséquences dans des conférences internationales, de l’autre elle défend des mesures bien concrètes pour développer le commerce international dans ce qu’il a de pire, au prix de la pollution des sols, de l’eau et de l’air, au bénéfice d’une activité économique inutile et destructrice.

    La COP 27 est focalisée sur les compensations financières qu’il faudrait accorder aux pays en développement au titre de la responsabilité passée des pays développés dans le changement climatique. Des promesses seront faites, comme elles ont déjà été faites dans le passé, et seront certainement tenues de la même façon.

    Mais le vrai sujet n’est-il pas de préparer l’avenir avant de réparer le passé ? Les pays développés devraient d’abord cesser de ruiner l’économie des pays moins riches, en faisant disparaître leur agriculture paysanne victime d’exportations à bas prix de produits transformés très consommateurs d’énergies fossiles. Faisons cela sans attendre, il sera toujours temps de parler des compensations financières.

    Nul besoin de mesures complexes, de contrôle international bureaucratique des tonnes de carbones émises ou économisées par les États signataires de la convention de l’ONU sur le climat. Il suffit de déclarer un moratoire sur le commerce international de tous les produits transformés surgelés issus de la pomme de terre.

    Pour atteindre cet objectif, pourquoi ne pas lancer une campagne mondiale de boycott des frites surgelées, dont la production n’est pas moins coupable que l’activité des groupes pétroliers du changement climatique ?

    Pourquoi ne pas suspendre l’activité de l’OMC jusqu’à ce que ses règles de fonctionnement aient été mises en cohérence avec les exigences de la lutte contre le changement climatique ? Cela permettrait aux États qui le souhaitent de relocaliser une partie de la production dont ils ont besoin et de remettre un peu de bon sens dans les échanges commerciaux internationaux.

    Puisque la mode est à la sobriété et aux petits gestes, épluchons nos pommes de terre fraiches pour les manger, ce sera bien meilleur dans nos assiettes et pour l’environnement que d’accepter de consommer ces horribles produits surgelés, d’ailleurs très indigestes.

    Quant à l’Union européenne, qu’elle abandonne immédiatement ses actions contre la Colombie qui a déclaré son intention de faire appel de la décision prise par l’OMC ! Si la Commission de l’UE ne le fait pas, elle confirmera la vacuité de ses discours sur le climat. Quelle belle surprise ce serait si elle profitait de la COP pour annoncer cette sage décision !

  • Contre la méga-porcherie de Landunvez | Du pain et des parpaings
    https://www.pikez.space/du-pain-et-des-parpaings-1

    Du pain et des parpaings, une série d’émissions mensuelle sur les luttes contre l’accaparement des terres, la gentrification, l’agro-industrie, le capitalisme vert, le pourrissement des écosystèmes, le colonialisme, l’extractivisme des corps et des matières, le tout principalement en Bretagne mais pas que. Cette première émission donne la parole à des collectifs, associations et individus en lutte contre une méga-porcherie dans le Nord-Finistère et invite Virgile Bleunven, éleveur porcin, pour en parler. Durée : 1h. Source : Radio Pikez

    https://hearthis.at/radiopikez/dupainetdesparpaings1

  • EDF mission impossible (2/2) : Une triple crise inédite
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/edf-mission-impossible-2-2-une-triple-crise-inedite-IZF6XhO6Tk2k-jKfoYnWf

    Rincée par 30 années de purge libérale, Électricité de France (EDF) fait face à une triple crise inédite : à la fois financière, industrielle et technologique, elle est encore aggravée par une situation sociale délétère, conséquence des suppressions…

    #Industrie #Politique #Énergie
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-edf-mission-impossible-2-2-une-triple-crise-inedi

  • Tout comprendre à l’affaire Pannier-Runacher en 4 points et 7 minutes
    https://www.frustrationmagazine.fr/pannier-runacher

    Mardi 8 novembre, le média Disclose a révélé les liens entre la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher et une société d’investissement fondée par son père, haut cadre dans l’industrie pétrolière, et co-administrée par… ses trois enfants. La ministre n’a pas déclaré l’existence de cette société, contrairement aux obligations légales en vigueur depuis l’affaire […]

  • EDF mission impossible (1/2) : Luc Rémont, le pompier pyromane
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/edf-mission-impossible-1-2-luc-remont-le-pompier-pyromane-K3J1h69dTGumHxc

    Alors que les craintes sur un possible black-out cet hiver n’ont jamais été aussi fortes, le pouvoir a nommé à la tête d’Électricité de France (EDF) un haut-fonctionnaire impliqué dans le démantèlement du service public de l’électricité. Validée fin…

    #Industrie #Politique #Énergie
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-edf-mission-impossible-1-2-luc-remont-le-pompier-

  • Perenco : révélations sur les ravages du groupe pétrolier en RDC
    https://disclose.ngo/fr/article/perenco-revelations-sur-les-ravages-du-groupe-petrolier-en-rdc

    En République démocratique du Congo, la société Perenco, qui exploite une dizaine de gisements de pétrole, est accusée de nombreuses atteintes à l’environnement. Disclose, EIF et Investigate Europe ont recensé pas moins de 168 affaires de pollution dans le pays. Lire l’article