La dirigeante, fille du fondateur de l’équipementier, a été placée en détention le 1er décembre, à la demande de la justice américaine, alors qu’elle était en transit à Vancouver, au Canada. Les accusations portées contre Mme Meng n’ont pas été détaillées, “bien qu’elle ait été arrêtée pour des violations présumées des #sanctions américaines contre l’Iran”, explique le Wall Street Journal. Washington souhaite l’extrader.
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L’interpellation a “surpris le pouvoir chinois”, croit savoir le New York Times : “M. Xi n’a apparemment jamais été informé de l’intention d’arrêter Mme Meng lors du dîner avec M. Trump, où M. Bolton était présent.” Et ce alors que des sénateurs américains, un républicain et un démocrate de premier plan, avaient été mis au courant, écrit le quotidien américain. Pékin accuse les #États-Unis et le #Canada de violations des droits humains et exige qu’ils clarifient immédiatement les raisons de la détention de Meng Wanzhou et la libèrent, rapporte le journal chinois China Daily. “Détenir quelqu’un sans donner de raison claire est une violation évidente des droits de l’homme”, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, lors d’une conférence de presse jeudi.
Surtout, l’initiative fait craindre une escalade des tensions et “menace de mettre fin aux pourparlers délicats” décidés par les deux plus grandes économies du monde, souligne le New York Times. Jeudi, “les marchés mondiaux se sont effondrés en raison de l’intensification des inquiétudes concernant l’émergence d’une guerre froide entre les États-Unis et la Chine, signe que la trêve commerciale de quatre-vingt-dix jours annoncée par M. Trump et M. Xi [les deux pays se sont fixé comme objectif d’arriver à un accord commercial plus large dans ce délai] ne mettrait pas rapidement un terme à la guerre commerciale.”