La faim dans le monde : La famine sévit au Soudan, Yémen, Somalie et Nigéria - Afrique : 1,4 million d’enfants menacés par la famine cette année, selon l’Unicef.
▻http://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/famine/la-famine-sevit-au-soudan-yemen-somalie-et-nigeria_2067923.html
▻http://www.lci.fr/international/1-4-million-d-enfants-menaces-par-la-famine-en-afrique-l-unicef-tire-la-sonnette
#faim #famine #monde #unicef
Mentionné dans : Un Raki pour MaiMai = ▻http://oxymoron-fractal.blogspot.fr/2017/02/un-raki-pour-maimai.html
Corne de l’Afrique : Des millions de personnes confrontées à des pénuries alimentaires
▻http://www.fao.org/news/story/fr/item/468955/icode
Actuellement, près de 12 millions de personnes à travers la Somalie, l’Éthiopie et le Kenya ont besoin d’une aide alimentaire. En effet, de nombreuses familles ont un accès limité à l’alimentation et aux revenus tout en faisant face à une hausse de leurs dettes. A cela s’ajoute de faibles stocks de céréales et de semences et une diminution de la production de lait et de viande. Un avis d’alerte correspondant à une situation de pré-famine a été émis pour la Somalie, soulignant le fait qu’ une intervention humanitaire immédiate et de grande échelle est indispensable.
De graves #pénuries_alimentaires et des souffrances liées à la malnutrition suscitent également de vives inquiétudes dans certaines zones de la région de Karamoja, en Ouganda.
La FAO avertit que si cette intervention n’est pas immédiatement mise en place et qu’elle se révèle insuffisante, ces régions encourent de grands risques et les frais en seront d’autant plus élevés.
As new drought hits Ethiopia, UN urges support for Government’s ’remarkable’ efforts
▻http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=56063
/News/dh/photos/large/2017/January/Ethiopia_2016_Oromia_OCHA.jpg
Commending the Ethiopian Government and humanitarian partners on the response to last year’s El Niño drought that left 10.2 million people needing food assistance, United Nations Secretary-General António Guterres and UN aid chief Stephen O’Brien today said the international community must show “total solidarity” with country as it faces a new drought.
“This High-Level event must express our total solidarity with the Ethiopian people and the Ethiopian Government. And let’s be clear: that solidarity is not a matter of generosity. It is a matter of justice and of self-interest,” the Secretary-General told those gathered for the event, held earlier today in the Ethiopian capital, Addis Ababa, on the margins of the 28th Summit of the African Union.
#Éthiopie #sécheresse #climat #alimentation #malnutrition #faim #famine
Emergency food assistance needs unprecedented as #Famine threatens four countries
►http://www.fews.net/global/alert/january-25-2017
« En 2016, la #pauvreté aura tué des dizaines de millions de personnes » : le constat terrifiant de Jean Ziegler - Le Vent Se Lève
▻http://lvsl.fr/2016-pauvrete-aura-tue-dizaines-de-millions-de-personnes-constat-terrifiant-de-
Les conséquences sociales de cet ordre mondial dominé par ces grandes puissances économiques glacent le sang : selon un rapport de la FAO, ce sont 58 millions de personnes qui sont mortes en 2015 à cause de la #faim, de la #soif ou de #maladies que l’on pourrait facilement soigner… Et ce, alors que les ressources mondiales et la technologie contemporaine permettraient que plus une seule personne sur terre ne meure de faim, de soif ou de maladies guérissables. « Un enfant qui meurt de faim meurt assassiné », conclut Jean Ziegler.
Comment ce #capitalisme impitoyable s’est-il imposé ? Comment le rêve des fondateurs de l’ONU, celui d’un monde basé sur le droit et l’égalité des nations, a-t-il pu être brisé avec autant de #violence ?
L’#impérialisme, bras armé du capitalisme mondialisé
Selon Jean Ziegler ce capitalisme s’appuie sur l’interventionnisme des nations les plus puissantes de la planète, en particulier celui des Etats-Unis d’Amérique. Il cite Thomas Friedman, conseiller de Madeleine Albright, ambassadrice aux Nations Unies sous Bill Clinton : « Pour que la mondialisation fonctionne, l’Amérique ne doit pas craindre d’agir comme la superpuissance invisible qu’elle est en réalité. La main invisible du marché ne fonctionnera jamais sans poing visible ». Derrière l’Empire, le Capital.
C’est bien, j’ai du respect pour Ziegler et ses positions, mais il devrait de temps en temps lire et travailler de manière un peu plus méthodique pour éviter d’enfoncer des ports ouvertes (j’ai fait le même constat pour Jean-Christophe Victor concernant son interview un peu creuse de Libération en Décembre).
en 2014, il hurlait au scandale des morts en méditerranée pour lesquels aucune statistiques n’existait et que personne ne s’en occupait (et qu’en gros il était le premier à dénoncer le truc)... ALors que plusieurs ONG dont United à Amsterdam ne faisait que ça toute la journée depuis le début des années 2000, en s’appuyant sur un réseau de 150 assoss sur le pourtour méditerranéen qui envoyaient les infos. Par ailleurs, Olivier Clochard de Migreurop a été le premier à cartographier ces morts en mer Méditerranée, en 1999.
Donc la pauvreté qui tue, peut-être faut-il remonter aux années 1970 pour lire dans la littérature de l’époque les même constats. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut plus en parler, au contraire, mais il n’est pas interdit de citer et prendre en compte le travail des précurseurs (et éventuellement de leur rendre un hommage mérité) pour rebondir dessus, compléter leur travail etc...
Juste une mise au point.
L’austérité britannique entraîne une hausse de la misère alimentaire
►https://www.mediapart.fr/journal/international/211216/lausterite-britannique-entraine-une-hausse-de-la-misere-alimentaire
Les enfants au Magic Breakfast de St John’s © A.A. En Angleterre, le nombre de jours d’hospitalisation pour #malnutrition a doublé en dix ans. Derrière ces cas extrêmes, se cache une montée en flèche de la pauvreté alimentaire. La politique menée depuis 2010 par les conservateurs est largement responsable du boom de cette précarité extrême.
#International #austérité #David_Cameron #europe #faim #pauvreté #Royaume-Uni #Theresa_May
C’est la même chose dans tous les pays de l’#union_européenne
EU-Turkey Agreement Failing Refugee Women and Girls
▻https://www.womensrefugeecommission.org/images/zdocs/EU-Turkey-Refugee-Agreement-Failing.pdf
#femmes #asile #migrations #réfugiés #Accord_UE-Turquie #Grèce #Turquie
In a recent, damning report, the Women’s Refugee Commission—an independent think tank focusing on problems that affect displaced women—called for a dramatic boost to financial, material, and human resources to specifically safeguard female asylum-seekers trapped in Greece and to remedy “a policy of delay, discrimination and despair.” According to the WRC report, more than 50 percent of the refugees stranded in Greece are women, and they face unprecedented threats to their physical and mental well-being.
A Woman Alone
As an English-speaking Syrian, Zeina Al-Shamaly has more opportunities than many refugees. Her future is still bleak.
Stranded in Greece, Women Refugees Live With Fear and Hunger
Tens of thousands of women refugees are in Greece, suffering from violence, unsanitary conditions and food shortages, Marcy Hersh of the Women’s Refugee Commission tells Women & Girls Hub.
3 mois de prison ferme pour vol d’un fromage pour un homme qui avait faim à Toulouse - France 3 Midi-Pyrénées
▻http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/3-mois-prison-ferme-vol-fromage-homme-qui-avait-faim-to
Le procureur de la République a requis une peine de 5 à 8 mois de prison ferme, pour le prévenu dont le casier judiciaire était vierge. Le tribunal l’a finalement condamné à 3 mois de prison avec placement immédiat en détention.
Cette histoire et cette sévérité judiciaire pour un simple morceau de fromage n’est pas sans rappeler celle d’un jeune SDF de 18 ans qui avait écopé de 2 mois de prison ferme à Cahors en mai dernier pour s’être introduit dans une maison de Figeac et avoir volé des pâtes et du riz pour manger.
Comme le disait Hollande à propos des juges... ▻http://www.francetvinfo.fr/politique/francois-hollande/la-polemique-entre-francois-hollande-et-les-juges-en-quatre-actes_18705
Dans l’asile de nuit
L’atmosphère de fête dans laquelle baignait la capitale du Reich vient d’être cruellement troublée. A peine des âmes pieuses avaient-elles entonné le vieux et beau cantique » O gai Noël, jours pleins de grâce et de félicité » qu’une nouvelle se répandait : les pensionnaires de l’asile de nuit municipal avaient été victimes d’une intoxication massive. Les vieux tout autant que les jeunes : l’employé de commerce Joseph Geihe, vingt et un ans ; l’ouvrier Karl Melchior, quarante-sept ans ; Lucian Szczyptierowski, soixante-cinq ans. Chaque jour s’allongeait la liste des sans-abri victimes de cet empoisonnement. La mort les a frappés partout : à l’asile de nuit, dans la prison, dans le chauffoir public, tout simplement dans la rue ou recroquevillés dans quelque grange. Juste avant que le carillon des cloches n’annonçât le commencement de l’an nouveau, cent cinquante sans-abri se tordaient dans les affres de la mort, soixante-dix avaient quitté ce monde.
Pendant plusieurs jours l’austère bâtiment de la Fröbel-strasse, qu’on préfère d’ordinaire éviter, se trouva au centre de l’intérêt général. Ces intoxications massives, quelle en était donc l’origine ? S’agissait-il d’une épidémie, d’un empoisonnement provoqué par l’ingestion de mets avariés ? La police se hâta de rassurer les bons citoyens : ce n’était pas une maladie contagieuse ; c’est-à-dire que les gens comme il faut, les gens » bien « , ne couraient aucun danger. Cette hécatombe ne déborda pas le cercle des » habitués de l’asile de nuit « , ne frappant que les gens qui, pour la Noël, s’étaient payé quelques harengs-saurs infects » très bon marché » ou quelque tord-boyaux frelaté. Mais ces harengs infects, où ces gens les avaient-ils pris ? Les avaient-ils achetés à quelque marchand » à la sauvette » ou ramassés aux halles, parmi les détritus ? Cette hypothèse fut écartée pour une raison péremptoire : les déchets, aux Halles municipales, ne constituent nullement, comme se l’imaginent des esprits superficiels et dénués de culture économique, un bien tombé en déshérence, que le premier sans-abri venu puisse s’approprier. Ces déchets sont ramassés et vendus à de grosses entreprises d’engraissage de porcs : désinfectés avec soin et broyés, ils servent à nourrir les cochons. Les vigilants services de la police des Halles s’emploient à éviter que quelque vagabond ne vienne illégalement subtiliser aux cochons leur nourriture, pour l’avaler, telle quelle, non désinfectée et non broyée. Impossible par conséquent que les sans-abri, contrairement à ce que d’aucuns s’imaginaient un peu légèrement, soient allés pêcher leur réveillon dans les poubelles des Halles. Du coup, la police recherche le » vendeur de poisson à la sauvette » ou le mastroquet qui aurait vendu aux sans-abri le tord-boyaux empoisonné.
De leur vie, ni Joseph Geihe, Karl Melchior ou Lucian Szczyptierowski, ni leurs modestes existences n’avaient été l’objet d’une telle attention. Quel honneur tout d’un coup ! Des sommités médicales – des Conseillers secrets en titre – fouillaient leurs entrailles de leur propre main. Le contenu de leur estomac – dont le monde s’était jusqu’alors éperdument moqué -, voilà qu’on l’examine minutieusement et qu’on en discute dans la presse. Dix messieurs – les journaux l’ont dit – sont occupés à isoler des cultures du bacille responsable de la mort des pensionnaires de l’asile. Et le monde veut savoir avec précision où chacun des sans-abri a contracté son mal dans la grange où la police l’a trouvé mort ou bien à l’asile où il avait passé la nuit d’avant ? Lucian Szczyptierowski est brusquement devenu une importante personnalité : sûr qu’il enflerait de vanité s’il ne gisait, cadavre nauséabond, sur la table de dissection.
Jusqu’à l’Empereur – qui, grâce aux trois millions de marks ajoutés, pour cause de vie chère, à la liste civile qu’il perçoit en sa qualité de roi de Prusse, est Dieu merci à l’abri du pire – jusqu’à l’Empereur qui au passage s’est informé de l’état des intoxiqués de l’asile municipal. Et par un mouvement bien féminin, sa noble épouse a fait exprimer ses condoléances au premier bourgmestre, M. Kirschner, par le truchement de M. le Chambellan von Winterfeldt. Le premier bourgmestre, M. Kirschner n’a pas, il est vrai, mangé de hareng pourri, malgré son prix très avantageux, et lui-même, ainsi que toute sa famille, se trouve en excellente santé. Il n’est pas parent non plus, que nous sachions, fût-ce par alliance, de Joseph Geihe ni de Lucian Szczyptierowski. Mais enfin à qui vouliez-vous donc que le Chambellan von Winterfeldt exprimât les condoléances de l’Impératrice ? Il ne pouvait guère présenter les salutations de Sa Majesté aux fragments de corps épars sur la table de dissection. Et » la famille éplorée » ?… Qui la connaît ? Comment la retrouver dans les gargotes, les hospices pour enfants trouvés, les quartiers de prostituées ou dans les usines et au fond des mines ? Or donc le premier bourgmestre accepta, au nom de la famille, les condoléances de l’Impératrice et cela lui donna la force de supporter stoïquement la douleur des Szczyptierowski. A l’Hôtel de ville également, devant la catastrophe qui frappait l’asile, on fit preuve d’un sang-froid tout à fait viril. On identifia, vérifia, établit des procès-verbaux ; on noircit feuille sur feuille tout en gardant la tête haute. En assistant à l’agonie de ces étrangers, on fit preuve d’un courage et d’une force d’âme qu’on ne voit qu’aux héros antiques quand ils risquent leur propre vie.
Et pourtant toute l’affaire a produit dans la vie publique une dissonance criarde. D’habitude, notre société, en gros, à l’air de respecter les convenances : elle prône l’honorabilité, l’ordre et les bonnes moeurs. Certes il y a des lacunes dans l’édifice de l’Etat, et tout n’est pas parfait dans son fonctionnement. Mais quoi, le soleil lui aussi a ses taches ! Et la perfection n’est pas de ce monde. Les ouvriers eux-mêmes – ceux surtout qui perçoivent les plus hauts salaires, qui font partie d’une organisation – croient volontiers que, tout compte fait, l’existence et la lutte du prolétariat se déroulent dans le respect des règles d’honnêteté et de correction. La paupérisation n’est-elle pas une grise théorie depuis longtemps réfutée ? Personne n’ignore qu’il existe des asiles de nuit, des mendiants, des prostituées, une police secrète, des criminels et des personnes préférant l’ombre à la lumière. Mais d’ordinaire on a le sentiment qu’il s’agit là d’un monde lointain et étranger, situé quelque part en dehors de la société proprement dite. Entre les ouvriers honnêtes et ces exclus, un mur se dresse et l’on ne pense que rarement à la misère qui se traîne dans la fange de l’autre côté de ce mur. Et brusquement survient un événement qui remet tout en cause : c’est comme si dans un cercle de gens bien élevés, cultivés et gentils, au milieu d’un mobilier précieux, quelqu’un découvrait, par hasard, les indices révélateurs de crimes effroyables, de débordements honteux. Brusquement le spectre horrible de la misère arrache à notre société son masque de correction et révèle que cette pseudo-honorabilité n’est que le fard d’une putain. Brusquement sous les apparences frivoles et enivrantes de notre civilisation on découvre l’abîme béant de la barbarie et de la bestialité. On en voit surgir des tableaux dignes de l’enfer : des créatures humaines fouillent les poubelles à la recherche de détritus, d’autres se tordent dans les affres de l’agonie ou exhalent en mourant un souffle pestilentiel.
Et le mur qui nous sépare de ce lugubre royaume d’ombres s’avère brusquement n’être qu’un décor de papier peint.
Ces pensionnaires de l’asile, victimes des harengs infects ou du tord-boyaux frelaté, qui sont-ils ? Un employé de commerce, un ouvrier du bâtiment, un tourneur, un mécanicien : des ouvriers, des ouvriers, rien que des ouvriers. Et qui sont ces êtres sans nom que la police n’a pu identifier ? Des ouvriers, rien que des ouvriers ou des hommes qui l’étaient, hier encore.
Et pas un ouvrier qui soit assuré contre l’asile, le hareng et l’alcool frelatés. Aujourd’hui il est solide encore, considéré, travailleur ; qu’adviendra-t-il de lui, si demain il est renvoyé parce qu’il aura atteint le seuil fatal des quarante ans, au-delà duquel le patron le déclare » inutilisable » ? Ou s’il est victime demain d’un accident qui fasse de lui un infirme, un mendiant pensionné ?
On dit : échouent à la Maison des pauvres ou en prison uniquement des éléments faibles ou dépravés : vieillards débiles, jeunes délinquants, anormaux à responsabilité diminuée. Cela se peut. Seulement les natures faibles ou dépravées issues des classes supérieures ne finissent pas à l’asile, mais sont envoyées dans des maisons de repos ou prennent du service aux colonies : là elles peuvent assouvir leurs instincts sur des nègres et des négresses. D’ex-reines ou d’ex-duchesses, devenues idiotes, passent le reste de leur vie dans des palais enclos de murs, entourées de luxe et d’une domesticité à leur dévotion. Au sultan Abd-ul-Hamid, ce vieux monstre devenu fou, qui a sur la conscience des milliers de vies humaines et dont les crimes et les débordements sexuels ont émoussé la sensibilité, la société a donné pour retraite, au milieu de jardins d’agrément, une villa luxueuse qui abrite des cuisiniers excellents et un harem de filles dans la fleur de l’âge dont la plus jeune a douze ans. Pour le jeune criminel Prosper Arenberg : une prison avec huîtres et champagne et de gais compagnons. Pour des princes anormaux : l’indulgence des tribunaux, les soins prodigués par des épouses héroïques et la consolation muette d’une bonne cave remplie de vieilles bouteilles. Pour la femme de l’officier d’Allenstein, cette folle, coupable d’un crime et d’un suicide une existence confortable, des toilettes de soie et la sympathie discrète de la société. Tandis que les prolétaires vieux, faibles, irresponsables, crèvent dans la rue comme les chiens dans les venelles de Constantinople, le long d’une palissade, dans des asiles de nuit ou des caniveaux, et le seul bien qu’ils laissent, c’est la queue d’un hareng pourri que l’on trouve près d’eux. La cruelle et brutale barrière qui sépare les classes ne s’arrête pas devant la folie, le crime et même la mort. Pour la racaille fortunée : indulgence et plaisir de vivre jusqu’à leur dernier souffle, pour les Lazare du prolétariat : les tenaillements de la faim et les bacilles de mort qui grouillent dans les tas d’immondices.
Ainsi est bouclée la boucle de l’existence du prolétaire dans la #société_capitaliste. Le prolétaire est d’abord l’ouvrier capable et consciencieux qui, dès son enfance, trime patiemment pour verser son tribut quotidien au capital. La moisson dorée des millions s’ajoutant aux millions s’entasse dans les granges des capitalistes ; un flot de richesses de plus en plus imposant roule dans les banques et les bourses tandis que les ouvriers – masse grise, silencieuse, obscure – sortent chaque soir des usines et des ateliers tels qu’ils y sont entrés le matin, éternels pauvres hères, éternels vendeurs apportant au marché le seul bien qu’ils possèdent : leur peau.
De loin en loin un accident, un coup de grisou les fauche par douzaines ou par centaines dans les profondeurs de la mine – un entrefilet dans les journaux, un chiffre signale la catastrophe ; au bout de quelques jours, on les a oubliés, leur dernier soupir est étouffé par le piétinement et le halètement des affairés avides de profit ; au bout de quelques jours, des douzaines ou des centaines d’ouvriers les remplacent sous le joug du capital.
De temps en temps survient une crise : semaines et mois de #chômage, de lutte désespérée contre la faim. Et chaque fois l’ouvrier réussit à pénétrer de nouveau dans l’engrenage, heureux de pouvoir de nouveau bander ses muscles et ses nerfs pour le capital.
Mais peu à peu ses forces le trahissent. Une période de chômage plus longue, un accident, la vieillesse qui vient – et l’un d’eux, puis un second est contraint de se précipiter sur le premier emploi qui se présente : il abandonne sa profession et glisse irrésistiblement vers le bas. Les périodes de chômage s’allongent, les emplois se font plus irréguliers. L’existence du prolétaire est bientôt dominée par le hasard ; le malheur s’acharne sur lui, la vie chère le touche plus durement que d’autres. La tension perpétuelle des énergies, dans cette lutte pour un morceau de pain, finit par se relâcher, son respect de soi s’amenuise – et le voici debout devant la porte de l’asile de nuit à moins que ce ne soit celle de la prison.
Ainsi chaque année, chez les prolétaires, des milliers d’existences s’écartent des conditions de vie normales de la classe ouvrière pour tomber dans la nuit de la #misère. Ils tombent silencieusement, comme un sédiment qui se dépose, sur le fond de la société : éléments usés, inutiles, dont le capital ne peut plus tirer une goutte de plus, détritus humains, qu’un balai de fer éjecte. Contre eux se relaient le bras de la loi, la faim et le froid. Et pour finir la société bourgeoise tend à ses proscrits la coupe du poison.
» Le système public d’assistance aux pauvres « , dit Karl Marx, dans Le Capital, » est l’Hôtel des Invalides des ouvriers qui travaillent, à quoi s’ajoute le poids mort des chômeurs. La naissance du #paupérisme_public est liée indissolublement à la naissance d’un volant de travailleurs sans emploi ; travailleurs actifs et chômeurs sont également nécessaires, ces deux catégories conditionnent l’existence de la production capitaliste et le développement de la richesse. La masse des chômeurs est d’autant plus nombreuse que la richesse sociale, le capital en fonction, l’étendue et l’énergie de son accumulation, partant aussi le nombre absolu de la classe ouvrière et la puissance productive de son travail, sont plus considérables. Mais plus cette réserve de chômeurs grossit comparativement à l’armée active du travail, plus grossit la #surpopulation_des_pauvres. Voilà la loi générale absolue de l’accumulation capitaliste.
« Lucian Szczyptierowski, qui finit sa vie dans la rue, empoisonné par un hareng pourri, fait partie du #prolétariat au même titre que n’importe quel ouvrier qualifié et bien rémunéré qui se paie des cartes de nouvel an imprimées et une chaîne de montre plaqué or. L’asile de nuit pour #sans-abri et les contrôles de police sont les piliers de la société actuelle au même titre que le Palais du Chancelier du Reich et la Deutsche Bank. Et le banquet aux harengs et au tord-boyaux empoisonné de l’asile de nuit municipal constitue le soubassement invisible du caviar et du champagne qu’on voit sur la table des millionnaires. Messieurs les Conseillers médicaux peuvent toujours rechercher au microscope le germe mortel dans les intestins des intoxiqués et isoler leurs » cultures pures » : le véritable bacille, celui qui a causé la mort des pensionnaires de l’asile berlinois, c’est l’ordre social capitaliste à l’état pur.
Chaque jour des sans-abri s’écroulent, terrassés par la #faim et le froid. Personne ne s’en émeut, seul les mentionne le rapport de police. Ce qui a fait sensation cette fois à Berlin, c’est le caractère massif du phénomène. Le prolétaire ne peut attirer sur lui l’attention de la société qu’en tant que masse qui porte à bout de bras le poids de sa misère. Même le dernier d’entre eux, le #vagabond, devient une force publique quand il forme masse, et ne formerait-il qu’un monceau de cadavres.
D’ordinaire un #cadavre est quelque chose de muet et de peu remarquable. Mais il en est qui crient plus fort que des trompettes et éclairent plus que des flambeaux. Au lendemain des barricades du 18 mars 1848, les ouvriers berlinois relevèrent les corps des insurgés tués et les portèrent devant le Château royal, forçant le despotisme à découvrir son front devant ces victimes. A présent il s’agit de hisser les corps empoisonnés des sans-abri de Berlin, qui sont la chair de notre chair et le sang de notre sang, sur des milliers de mains de prolétaires et de les porter dans cette nouvelle année de lutte en criant : A bas l’infâme régime social qui engendre de pareilles horreurs !
#Rosa_Luxemburg #lumpenprolétariat
Source : ▻http://www.tantquil.net/2012/02/04/un-temps-a-ne-pas-laisser-un-sdf-dehors
‘#Madaya_Mom,’ a Comic Book on Strife-Torn Syria
“Today our one meal was rice and bean soup. Our bodies are no longer used to eating.”
#Syrie #Madaya #BD #bande-dessinée #bande_dessinée #livre #faim #siège
cc @marty
Comment peut-on amener collectivement l’Internet haut débit dans les campagnes ? Il y a des #FAIA (Fournisseurs d’Accès Internet Alternatifs) autour du mouvement de la #FDN (French Data Network).
Par exemple pour l’Opération Libre #OPL à Chéméré c’est #FAIMaison qui a posé un lien hertzien pour le weekend.
Compte-rendu de l’OPL à Chéméré : ▻http://wiki.operation-libre.org/doku.php?id=opl_2015_chemere:bilan_opl_chemere_2015
La recette hertzienne et collaborative de FAIMaison pour cette opération : ▻https://www.faimaison.net/actualites/chemere-pont-wifi-haut-debit-operation-libre-sept2015.html
Rural India is eating less than it did 40 years ago
▻http://scroll.in/article/814886/rural-india-is-eating-less-than-it-did-40-years-ago
As India’s 70th year since Independence begins, widespread progress is evident, but in rural India, where 833 million Indians (70%) live, people are consuming fewer nutrients than are required to stay healthy, according to a National Nutrition Monitoring Bureau survey.
On average, compared to 1975-’79, a rural Indian now consumes 550 fewer calories and 13 gm protein, 5 mg iron, 250 mg calcium and about 500 mg vitamin A lesser.
Children below the age of three are consuming, on average, 80 ml of milk per day instead of the 300 ml they require. This data explains, in part, why in the same survey, 35% of rural men and women were found to be undernourished, and 42% of children were underweight
#Inde #alimentation #faim #malnutrition #territoires #enfants
Congolese Refugees in Rwanda Battle Hunger
Congolese refugees in Rwanda’s #Gihembe camp have complained for years that U.N. food rations are making them sick. Emily Lynch, an anthropologist at Marquette University, describes how the refugees cope with hunger and sickness in the first of a two-part story.
How Rwanda can do a better job of supporting refugees
One year ago 11 Congolese refugees were killed as they demonstrated against reductions in food aid in Rwanda’s Kiziba refugee camp. As fresh calls mount to prosecute the police officers who used force against the refugees grow, we spoke to #Evan_Easton-Calabria about Rwanda’s refugee operations and the challenges host countries face.
« Nouvelle Révolution Verte »
▻http://www.cadtm.org/Nouvelle-Revolution-Verte
Dans son « Rapport 2008 sur le développement dans le monde », la BM fait de l’#agriculture le principal pilier de la réduction de la #pauvreté et de la #faim en SSA et entend y mener sa nouvelle « révolution verte » |5|. Cette version « 2.0 » de la « révolution » agricole des années 1960 en Asie et en Amérique latine s’apparente en réalité bien plus à l’intronisation d’un modèle productiviste et extractiviste destiné à enrichir les multinationales et assurer un contrôle des puissances occidentales qu’à une perspective émancipatrice pour les populations locales. Ce modèle, c’est celui de l’#agrobusiness auquel s’ajoute le package destructeur usuel : OGM, intrants chimiques et pesticides.
hypathie - Blog féministe et anti-spéciste: La #faim - Martin Caparros
▻http://hypathie.blogspot.fr/2016/08/la-faim-martin-caparros.html
La faim est genrée. C’est Caparros, pourtant pas féministe du tout, qui le dit. Six filles/femmes pour dix mal nourris ou carrément dénutrits. D’ailleurs les personnes interrogées par le journaliste sont en majorité des femmes qui passent 90 % de leur temps et de leur budget à se procurer de la nourriture. Elles se couchent le soir avec l’angoisse de trouver comment nourrir le lendemain les enfants qu’on leur colle dans le ventre. Mariages forcés, viols, tromperie par un amoureux qu’elles épousent pour se retrouver en position de 3ème épouse chez un polygame qui ne leur a rien dit, mais « ce n’est pas grave, il ne me bat pas » ! Sic. Un exemple malgache de la toxicité du patriarcat à l’égard des femmes cité par Caparros : Sophie, une représentante d’AICF (Action Internationale Contre la Faim) cherche le moyen de faire arriver l’eau dans un village malgache pour y cultiver des légumes et des arbres fruitiers sur une terre aride, et améliorer, diversifier ainsi la ration alimentaire journalière. Elle étudie évidemment le fonctionnement « ancestral » de cette société traditionnelle et autoritaire. Et tombe sur la question suivante : comment s’assurer que l’argent qu’elle se prépare à leur donner soit bien utilisé pour ce projet par le chef de famille, et pas à acheter des zébus ? Car en effet, les zébus jouent un rôle important dans cette société patriarcale. Ils ne les mangent pas, ils ne les font pas travailler, ils n’allument pas le feu avec leurs bouses séchées, qui ne servent pas non plus de fertilisant. Ils boivent juste un peu de son lait quand la vache fait un veau, c’est à dire pas toute l’année.
Non, le zébu sert à mesurer la richesse d’une famille : « les étables sont remplies de monceaux de merde pour faire étalage de leur puissance », s’énerve Caparros. Le zébu sert à afficher le statut social et aussi de réserve de richesse. Il est échangé contre une épouse, il est sacrifié lors de fiançailles ou d’un mariage, il paie les matériaux pour se construire un caveau pour des funérailles. Et, bien entendu, LES FEMMES SONT EXCLUES DE LA GESTION DES ZEBUS ! Enorme problème pour Sophie : comment faire pour que l’’argent d’ AICF n’aille pas acheter des zébus. Hallucinante irresponsabilité des hommes.
#Syrie, #Yémen, #Nigeria : #agriculture décimée, la #faim comme arme de #guerre
Alors que certains greniers à blé occidentaux menacent de déborder cet hiver, la faim est plus que jamais utilisée comme arme de guerre, des plaines de Syrie à certaines enclaves du Nigeria, où l’activité agricole est décimée.
▻http://www.courrierinternational.com/depeche/syrie-yemen-nigeria-agriculture-decimee-la-faim-comme-arme-de
#famine #conflit
244 000 enfants affamés
L’insurrection de #Boko_Haram a entraîné une #crise_alimentaire dont l’ampleur commence seulement à être perçue.
L’#Inde va nourrir des milliers de travailleurs dans le Golfe
▻http://www.europe1.fr/international/linde-va-nourrir-des-milliers-de-travailleurs-dans-le-golfe-2811088
Les autorités indiennes se préparaient dimanche à subvenir aux besoins de plus de 10.000 travailleurs indiens « affamés » dans la région du Golfe où ils sont bloqués après avoir perdu leur #emploi et risquent une « #crise_alimentaire », selon le chef de la diplomatie indienne.
Des usines fermées. Deux ministres vont être dépêchés en #Arabie_saoudite et au #Koweit pour s’occuper de ce problème avec les autorités locales, les travailleurs immigrés étant confrontés à des « épreuves extrêmes », a écrit le chef de la diplomatie indienne, Sushma Swaraj, dans des messages publiés sur son compte Twitter. « Un grand nombre d’Indiens ont perdu leur emploi en Arabie saoudite et au Koweit. Les employeurs n’ont pas versé les salaires (et) ont fermé leurs usines. En conséquence, nos frères et sœurs en Arabie saoudite et au Koweit sont confrontés à des épreuves extrêmes. Si la situation est gérable au Koweit, c’est bien pire en Arabie saoudite », a précisé Sushma.
La justice alimentaire comme réponse à la faim dans les paysages alimentaires canadiens | jssj.org
▻http://www.jssj.org/article/la-justice-alimentaire-comme-reponse-a-la-faim-dans-les-paysages-alimentaires-
Le problème de la faim n’a guère de visibilité au Canada aujourd’hui. Communément, la #faim et la #malnutrition sont abordées à travers le prisme de la sécurité alimentaire, soit « une situation caractérisée par le fait que toutes les personnes, en tout temps, ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et saine » (FAO, 2014, p. 50). Cependant, l’augmentation du taux de #pauvreté alimentaire dans un contexte de restructuration néolibérale du système alimentaire mondial, les coupes dans les programmes de sécurité sociale au niveau national, le développement subséquent de l’#aide_alimentaire caritative, et l’émergence de mouvements locaux pour une alimentation ciblée ont miné l’efficacité politique de la démarche de sécurité alimentaire. Nous utilisons volontairement dans cet article la notion de pauvreté alimentaire comme cadre conceptuel alternatif pour décrire les causes systémiques de la faim. Nous mettons d’abord en perspective le processus d’invisibilisation de la question de l’inégalité de l’accès à une alimentation de qualité, dans un contexte où la démarche de sécurité alimentaire se trouve de plus en plus dépolitisée. Nous soutenons ensuite que si le « mouvement alimentaire alternatif » s’est développé en réponse à l’augmentation des taux d’#insécurité_alimentaire (Heldke, 2009), son incapacité à se détacher de cette démarche inefficace et à négocier un programme plus axé sur la justice sociale contribue à invisibiliser les inégalités alimentaires, tout en en produisant de nouvelles. À partir du cas canadien, nous montrons que l’alimentation est un moyen politique qui permet de faire apparaitre les questions de justice sociale et de démocratie alimentaire dans nos paysages alimentaires (foodscapes). Pour ce faire, nous examinons la façon dont un projet de glanage agricole étroitement lié à un Conseil de politique alimentaire (Food Policy Council) dans la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, s’est engagé dans une praxis de justice alimentaire qui vise à faire sortir de l’ombre les problèmes de pauvreté et d’inégalité alimentaires, se faisant ainsi le précurseur d’une démocratie alimentaire équitable et d’une transformation politique plus large.
La #FAO juge la #déforestation inutile pour nourrir l’humanité
L’expansion des zones agricoles, qui se fait souvent au détriment des forêts, n’est pas le meilleur moyen d’assurer la sécurité alimentaire, selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Un article de notre partenaire le JDLE.
▻http://www.euractiv.fr/section/aide-au-developpement/news/la-fao-juge-la-deforestation-inutile-pour-nourrir-lhumanite/?nl_ref=17335774
#nourriture #faim
Des milliers de Vénézuéliens traversent la frontière à pied pour s’approvisionner
Des milliers de Vénézuéliens résidant dans la zone frontalière avec la #Colombie ont franchi dimanche la frontière à pied afin d’acheter à #Cúcuta des vivres et des médicaments qui manquent dans leur pays.
▻http://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_765/public/afp/d1a7109b7a533c819b7b24be81632ed661d8454b.jpg?itok=zcwRdhRw
▻http://www.courrierinternational.com/depeche/des-milliers-de-venezueliens-traversent-la-frontiere-pied-pou
#Venezuela #frontières #achats #faim #provisions #shopping
Venezuela. Privés de billets et de courses en Colombie
Invoquant des mafias qui détourneraient la monnaie nationale, Nicolás Maduro a décidé de retirer de la circulation le billet le plus utilisé, et de fermer la frontière avec la Colombie.
▻http://www.courrierinternational.com/article/venezuela-prives-de-billets-et-de-courses-en-colombie
#fermeture_des_frontières
For struggling Venezuelans, relief lies just across the bridge in Colombia
A short bridge that connects Venezuela and Colombia offers a vital lifeline for thousands of people who cross between the two countries every day.
En Colombie, la rue ou un refuge, le calvaire de migrants vénézuéliens
José Flores dort dans la rue et Rafael Mendoza parfois dans un refuge. Comme nombre d’autres Vénézuéliens qui migrent en Colombie, ils manquent de tout, mais gardent l’espoir de décrocher un emploi et offrir un avenir meilleur à leurs familles.
#Venezuela. #Pillages et ventres creux : #Caracas a #faim
La pénurie constante de produits de base et le coût élevé des denrées obligent de nombreuses familles à restreindre leur alimentation. De la maison à l’école, on compose désormais avec la faim. Et les saccages de magasins, de fermes ou de camions transportant de la nourriture se multiplient.
Ongoing conflicts and droughts exacerbate food needs
▻http://www.fao.org/news/story/en/item/417108/icode
Drought linked to El Niño and civil conflict have pushed the number of countries currently in need of external food assistance up to 37 from 34 in March, according to a new FAO report.
The new edition of the Crop Prospects and Food Situation report, released today, adds Papua New Guinea, Haiti and Nigeria to the list of countries requiring outside help to feed their own populations or communities of refugees they are hosting.
In Haiti, output of cereals and starchy roots in 2015 dropped to its lowest level in 12 years. Around 3.6 million people, more than one-third of the population, are food insecure, almost half of them “severely”, while at least 200 000 are in an extreme food emergency situation, according to the report.