#d'accord_avec_fil

  • CITIZENFOUR - Laura Poitras (2015)
    https://citizenfourfilm.com

    Film très regardable (bien qu’un peu étouffant dans le huis-clos de la chambre d’hotel) ; ce qui m’a frappé, c’est la qualité de l’expression d’Edward Snowden : ses phrases sont mesurées, claires, et d’une grande finesse. Et d’un humour qui fait mouche quand il apprend au journaliste anglais pourquoi la #NSA aime tant le #GCHQ. Ou quand il revêt sa cape d’invisibilité, le moment le plus #WTF du #documentaire — jusqu’à ce qu’on se rappelle qu’il ne s’agit pas d’une fiction.

    #NSA #Snowden #Wikileaks #surveillance #film

    • Vu ce soir, film prenant. On ressort la gorge serrée. L’occasion d’une petite mise à jour en anglo-américain (vocabulaires et formes grammaticales intéressantes dans les dialogues).

      Et c’est promis, demain, (j’arrête de boire) et je quitte Dropbox !

    • Le film montre un Snowden sensible, calme et simple. Et surtout, comme il le dit à plusieurs reprise, une volonté farouche de ne pas vouloir être le héros de l’histoire, il le dit à plusieurs reprises, "Ce n’est pas une histoire sur moi, c’est une histoire sur les gens et les menaces qui pèsent sur eux, c’est pourquoi je fais appel à vous, journalistes" et avec Glenn Greenwald, j’ai l’impression qu’il ne pouvait pas mieux tomber. Glenn Greenwald, formidable journaliste, qui montre respect et modestie.

    • Edward Snowden refuse d’utiliser un iPhone à cause du mouchard

      http://www.numerama.com/magazine/31997-edward-snowden-refuse-d-utiliser-un-iphone-a-cause-du-mouchard.html

      Edward Snowden ne veut pas utiliser un iPhone pour ses communications téléphoniques à cause du mouchard qui se trouve dedans, a fait savoir son avocat. Les documents confidentiels que le lanceur d’alerte a révélés montrent l’existence d’un programme de la NSA qui permet d’accéder aux données principales de l’iPhone.

    • Pour aider à faire les sous-titre français de “citizenfour”, le documentaire sur l’histoire d’Edward Snowden

      transcription | LQDN Public Etherpad

      via @slhaen sur Twitter
      https://pad.lqdn.fr/p/citizenfour_transcription

      Citizenfour is the documentary and film of Laura Poitras,
      with Edward Snowden, Glenn Greenwald, William Binney,
      telling the story of Edward Snowden, a former NSA sysadmin who blew the whistle on the mass surveillance of NSA, GCHQ and other secret services on our communications.
      This documentary is a 1h53" feature film, currently available only in English wih no subtitles.
      We propose to collaboratively create an English subtitle of it, each of us doing a small part of it, this will be fast ;)
      We already have someone willing to do the subtitle synchronization once we have a proper transcription of it.
      Then if anybody in any country which to translate it, please feel free to do so ;)

      A French version will certainly be launched collaboratively too, once we have a proper English one.
      Thanks for your help ! Use one of the pad below to participate:
      If you have a legal copy of this film and want a digital one, here it is on torrent: https://paf.lu/citizenfour

      #snowden #citizenfour

    • Pour l’heure je retiens surtout ce moment où Snowden parle de la surveillance, qu’elle soit ou non actualisée (qu’on soit ou non actuellement surveillé), comme une limite qui s’impose à l’exploration intellectuelle — de manière insidieuse, difficilement estimable certes, mais néanmoins certaine. Et puis sinon, #d'accord_avec_fil : il est incroyablement éloquent et précis.

      DL > http://www.datalove.net/citizen-four-movie

      Grâce au lien de @reka, je retrouve la transcription du passage en 2/2 :

      Right, so but if your self interest is to live in a world in which there’s maximum privacy, doing something that could put you into prison, in which your privacy is completely destroyed as sort of the antithesis of that, how did you reach the point where that was a worthwhile calculation for you ?

      [00:25:54] - I remember what the Internet was like before it was being watched. And there has never been anything in the history of man like it. I Mean you could have children from one part of the world having an equal discussion, where you know they were sort of granted the same respect for their ideas and conversation, with experts in the field from another part of the world on any topic, anywhere, anytime, all the time. And it was free and unrestrained. And we’ve seen the chilling of that, the cooling of that and the changing of that model towards something which people self police their own views. And they literally make their own jokes on ending up on the list if they donate to a political cause or if they say something in a discussion. And it has become an expectation that we’re being watched. Many people I’ve talked to have mentioned that they’re careful about what they type into #search engines. Because they know that it’s being recorded. And that limits the boundaries of their intellectual exploration. And I’m more willing to risk imprisonment or any other negative outcome personally than I am willing to risk the curtailment of my intellectual freedom and that of those around me, whom I care for equally as I do for myself. And again that’s not to say that I’m self sacrificing because it gives me, I feel good, in my human experience to know that I can contribute to the good of others.

    • moi aussi j’ai particulièrement apprécié la personnalité que dégage snowden. pour moi son intégrité découle de sa façon de parler, les mots qu’il utilise, ses intonations, son rythme, ses regards, les mouvements de sa bouche/ses lèvres, tout son visage, sa tête.

      puis le calme qu’il tente de préserver alors qu’il est quand même pour moi clairement stressé (par exemple lors du test d’alarme incendie dans l’hôtel) ; ça ne fait que confirmer une fois de plus qu’il estime que ça ne tourne pas autour de lui, et qu’il doit tout faire pour que ça ne le fasse pas. et comme le dit @reka, il a la chance d’avoir greenwald comme porte-parole ; à plusieurs reprises on peut comprendre dans le discours de greenwald (notament quand il parle de son article sur les whistleblowers) qu’il est on the same page as snowden.

      j’ai particulièrement été touché du comportement de snowden vers la fin, quand greenwald lui apprend des trucs en l’écrivant sur un bout de papier. le suspense mis à part, sa tête quand il dit "that’s fucking ridiculous" ça m’a touché parce que ça permet de prendre la mesure de la gravité de la situation quand un expert comme lui réagit ainsi à un truc qu’il ne savait pas.

      un autre moment fort est quand greenwald se rend compte de l’ampleur de la chose et qu’il est d’accord qu’on ne peut qu’exposer tout ceci « it brutally hits home », « this needs to get out » ; tout ce pouvoir ne peut pas rester dans les mains de la NSA sans que le monde soit au courant. c’est trop grotesque.
      on ressent bien que greenwald ne participe pas juste par sensationnalisme, mais surtout parce qu’il est convaincu de la cause.

      le documentaire construit un bon suspense, et les petits extraits de musique de temps en temps (NIN, album Ghost) y contribuent certainement.

      par contre, je ne suis pas tout à fait d’accord avec snowden dans le passage, justement cité plus haut « I remember what the Internet was like before it was being watched. » incitant à penser qu’avant tout était innocent et libre sur internet, sans qu’on soit observé.
      je ne suis pas d’accord (c’est personnel, je ne dis pas qu’il ait tort) parce que dès mes début en 1992 (où il n’y avait principalement que l’e-mail, ftp, usenet, gopher, archie, wais, irc, et puis le début d’http) j’avais cette sensation qu’il fallait faire attention à ce qu’on disait, et que si on avait une impression de liberté de pouvoir dire ce qu’on voulait, c’était aussi parce que c’était encore une communauté assez restreinte et pas très « publique » (même si je retrouve encore aujourd’hui des trucs que j’avais dit dans des newsgroups il y a plus de 20 ans...), alors que maintenant internet est clairement publique. dès mes débuts (réseaux, télécoms & protocoles dans milieu académique) je savais qu’il était facile d’être observé ( « being watched »).
      ceci dit, je viens de prouver que je rejoins aussi ce que dit snowden, càd que sachant tout ça, je me limite automatiquement ; « Because they know that it’s being recorded. And that limits the boundaries of their intellectual exploration. »

      PS : dans le documentaire on voit aussi le livre de cory doctorow, « homeland »

    • À tou⋅te⋅s les suiveureuses de ce fil : la transcription anglaise est quasiment terminée, et elle est déjà complètement validée pour les premières parties.

      N’hésitez pas à apporter dès maintenant votre grain de sel pour la traduction en français : celle-ci est déjà commencée directement dans les mêmes bloc-notes, par exemple ici pour la première :
      https://pad.lqdn.fr/p/citizenfour_transcription_part1

      Vous pouvez donc traduire ou corriger les fautes d’orthographe petit à petit sans aucun logiciel particulier.

    • Je n’y comprends que dalle, ni comment on traduit, ni suffisamment l’anglais pour traduire une partie. Sorry. Mais merci à celles et ceux qui participent à ce magnifique projet ;)

    • Vu cette semaine. Je l’ai lancé, en me disant “Bon, un documentaire en huis-clos, ça va être un peu scolaire”.

      J’ai été scotché. En plus de ce qui a été dit ici, j’ai trouvé le documentaire très beau (image et montage). Laura Poitras (et son équipe) ont un sacré talent.

  • Lundi, mardi, mercredi : Valls fabrique le phénomène Dieudonné…

    1. Manuel Valls a parlé de Dieudonné dès lundi matin sur BFM, au sujet de l’année précédente :
    http://www.lepoint.fr/politique/charlie-hebdo-manuel-valls-l-un-des-auteurs-avait-sans-doute-un-complice-12-

    « Je ne veux plus que, sur Internet, on puisse avoir ces mots effrayants de haine. Je n’ai pas été très soutenu, sinon par le président de la République et le Premier ministre (Jean-Marc Ayrault, NDLR), quand j’ai combattu ce soi-disant humoriste », a développé le chef du gouvernement en référence à Dieudonné M’Bala M’Bala.

    2. Manuel Valls a encore parlé de Dieudonné mardi après-midi, cette fois à l’Assemblée nationale, au sujet de son spectacle « tenu samedi soir » :
    http://lci.tf1.fr/politique/antisemitisme-dieudonne-hommage-aux-policiers-les-moments-8546970.html

    Le Premier ministre a par ailleurs appelé la justice à être implacable à l’égard à Dieudonné. « Quelle honte que de voir un récidiviste de la haine tenir son spectacle dans des salles bondées au moment même où, samedi soir, la Nation porte de Vincennes se recueillait », après l’attaque contre la supérette casher, a déclaré Manuel Valls. « Il faut que la justice soit implacable à l’égard de ces prédicateurs de la haine », a-t-il plaidé.

    3. Et donc ça n’a pas raté, dès mercredi, interpellation du pitre à 7 heures du matin, les photos illico sur le Web, et tout le monde ne parle plus que de ça, pour un troisième sujet (un message sur Facebook). Le hashtag #jesuisdieudonné remplace #jesuischarlie.
    http://www.public.fr/News/Photos/Photos-Dieudonne-en-garde-a-vue-les-cliches-de-son-interpellation-circulent-6

    On retiendra donc simplement qu’en à peine trois jours, Manuel Valls a volontairement transformé une marche de 4 millions de personnes en une vaste pitrerie bien clivante. Ce sont des moments comme cela qui me font penser que le rasoir d’Hanlon a bon dos, et il faut bien admettre que c’est la malveillance qui dicte le fonctionnement des institutions de l’État et de ses chiens de garde médiatiques.

    • Si je ne me trompe, dimanche soir. Mais en fait, on peut remonter à plus tôt. Je dirais qu’aux alentours de samedi, après le premier moment de sidération, il commence à y avoir pas mal de monde sur Twitter qui refuse d’« être Charlie » ; avec l’annonce de la manif, le thème médiatique fort devient « la liberté d’expression à la française », qui assurément énerve beaucoup de gens parmi les populations racisées (mais aussi, malheureusement, les usual fafs qui tentent de les récupérer), et j’ai le sentiment à ce moment sur Twitter que se multiplient les messages demandant pourquoi Dieudonné c’était pas de la liberté d’expression – je pense qu’il s’agit d’une façon stéréotypée et réductrice de poser des questions plus larges. Je dirais que dimanche, on sait clairement qu’il y a des provocations, que ça cause sur Twitter, mais je pense profondément que chacun se dit que c’est vraiment pas le moment de transformer la mort des gens en numéro de cirque clivant.

      Il me semble avoir vu passer des indignations médiatiques (carrément futiles) après l’annonce par Dieudonné qu’il viendrait à la manif. J’avais fait une recherche samedi soir, et je dirais que ça tournait déjà à pas loin de deux messages par minute sur Twitter évoquant Dieudonné. Mais chez les gens de – ah ah – bon goût (notamment ici sur Seenthis), il me semble bien qu’il y avait un consensus tacite pour ne pas faire de pub au triste pitre pour ne pas le laisser, lui et ses amis, récupérer l’événement à son profit.

    • Ca évite de parler de la surpopulation des prisons et de l’absence de maitrise de tout ce qui s’y passe, violence, traffics, et recrutement djihadiste. Ca évite de parler des échecs de l’école et du manque de moyen de l’aide sociale à l’enfance ...
      Manuel Valls est fan de Dieudonné.

  • Charlie Hebdo : « une liberté sans bornes ne saurait être légitime » |
    Tzvetan Todorov La-Croix.com
    http://www.la-croix.com/Actualite/France/Charlie-Hebdo-une-liberte-sans-bornes-ne-saurait-etre-legitime-2015-01-14-

    T. T. : La liberté d’expression publique, ou liberté des médias, n’est pas une valeur inaliénable, intangible ou non négociable, comme on l’a beaucoup dit ces derniers jours. L’État démocratique est l’expression de la volonté populaire ainsi qu’un protecteur des libertés individuelles, dont la liberté de la presse.

    Il doit donc défendre aussi un certain nombre d’autres valeurs, comme la sécurité des citoyens, la paix civile entre eux, la justice, l’égale dignité de tous. Ces valeurs exercent un effet de limitation les unes sur les autres. La politique de l’État est toujours un compromis entre elles.

    > A lire également : Attentat contre Charlie Hebdo, la laïcité en question

    La liberté de la presse est aussi un pouvoir, or en démocratie, aucun pouvoir sans borne ne saurait être légitime. N’oublions pas que le journal de l’antisémite Édouard Drumont, à la fin du XIXe siècle, s’appelait La libre parole : la liberté, pour lui, consistait à pouvoir dire du mal des juifs.

    Beaucoup plus près de nous, les partis xénophobes en Europe se réclament tous de la liberté de la presse pour pouvoir dire impunément tout le mal qu’ils pensent des musulmans habitant leur pays.

    Cet objectif n’était pas absent chez les auteurs initiaux des caricatures du prophète, au Danemark : en provoquant l’indignation de la population musulmane, ils voulaient révéler au grand public l’intolérance de cette population.

  • Shlomo Sand - JE NE SUIS PAS CHARLIE -
    13 janvier 2015
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3768

    On fait valoir que Charlie s’en prend, indistinctement, à toutes les religions, mais c’est un mensonge. Certes, il s’est moqué des chrétiens, et, parfois, des juifs ; toutefois, ni le journal danois, ni Charlie ne se seraient permis, et c’est heureux, de publier une caricature présentant le prophète Moïse, avec une kippa et des franges rituelles, sous la forme d’un usurier à l’air roublard, installé au coin d’une rue. Il est bon, en effet, que dans la civilisation appelée, de nos jours, « judéo-chrétienne », il ne soit plus possible de diffuser publiquement la haine antijuive, comme ce fut le cas dans un passé pas très éloigné. Je suis pour la liberté d’expression, tout en étant opposé à l’incitation raciste. Je reconnais m’accommoder, bien volontiers, de l’interdiction faite à Dieudonné d’exprimer trop publiquement, sa « critique » et ses « plaisanteries » à l’encontre des juifs. Je suis, en revanche, formellement opposé à ce qu’il lui soit physiquement porté atteinte, et si, d’aventure, je ne sais quel idiot l’agressait, j’en serais très choqué… mais je n’irais pas jusqu’à brandir une pancarte avec l’inscription : « je suis Dieudonné ».
    (...)
    De plus, et sachant que tout texte s’inscrit dans un contexte, comment ne pas s’interroger sur le fait que, depuis plus d’un an, tant de soldats français sont présents en Afrique pour « combattre contre les djihadistes », alors même qu’aucun débat public sérieux n’a eu lieu en France sur l’utilité où les dommages de ces interventions militaires ? Le gendarme colonialiste d’hier, qui porte une responsabilité incontestable dans l’héritage chaotique des frontières et des régimes, est aujourd’hui « rappelé » pour réinstaurer le « droit » à l’aide de sa force de gendarmerie néocoloniale. Avec le gendarme américain, responsable de l’énorme destruction en Irak, sans en avoir jamais émis le moindre regret, il participe aux bombardements des bases de « daesch ». Allié aux dirigeants saoudiens « éclairés », et à d’autres chauds partisans de la « liberté d’expression » au Moyen-Orient, il préserve les frontières du partage illogique qu’il a imposées, il y a un siècle, selon ses intérêts impérialistes. Il est appelé pour bombarder ceux qui menacent les précieux puits de pétrole dont il consomme le produit, sans comprendre que, ce faisant, il invite le risque de la terreur au sein de la métropole.
    Mais au fond, il se peut qu’il ait bien compris ! L’Occident éclairé n’est peut-être pas la victime si naïve et innocente en laquelle il aime se présenter ! Bien sûr, il faut être un assassin cruel et pervers pour tuer de sang-froid des personnes innocentes et désarmées, mais il faut être hypocrite ou stupide pour fermer les yeux sur les données dans lesquelles s’inscrit cette tragédie.
    C’est aussi faire preuve d’aveuglement que de ne pas comprendre que cette situation conflictuelle ira en s’aggravant si l’on ne s’emploie pas ensemble, athées et croyants, à œuvrer à de véritables perspectives du vivre ensemble sans la haine de l’autre.

    Shlomo Sand
    (Traduit de l’hébreu par Michel Bilis)

    • Merci @loutre justement, je me demandais ce que Shlomo Sand pensait de tout cela. Et comme toujours, très clairvoyant. Il a justement la même réflexion que Dominique Vidal qui faisait remarquer que Charlie n’avait jamais (à ma connaissance du moins) caricaturé Moïse, mais plutôt le pape et les curés.

    • A retenir :

      Je reconnais m’accommoder, bien volontiers, de l’interdiction faite à Dieudonné d’exprimer trop publiquement, sa « critique » et ses « plaisanteries » à l’encontre des juifs. Je suis, en revanche, formellement opposé à ce qu’il lui soit physiquement porté atteinte, et si, d’aventure, je ne sais quel idiot l’agressait, j’en serais très choqué… mais je n’irais pas jusqu’à brandir une pancarte avec l’inscription : « je suis Dieudonné ».

    • Je suis en désaccord avec Shlomo Sand sur la question de Dieudonné.

      De toute évidence, les tentatives très médiatisées de #censure n’ont pas fait disparaître le personnage ni son expression du débat public, bien au contraire. Elles ont tout juste permis à Valls et autres opportunistes d’instrumentaliser la situation à leur profit, tout en l’exaspérant.

      Bilan net, d’une part, les « anti-système » voient parfois dans l’acharnement contre Dieudonné la preuve de l’"héroïsme" de ce triste pitre. « Si on l’attaque, c’est bien qu’il est gêne, non ? » Ben en fait non, c’est juste qu’en l’attaquant, on se fait mousser…

      D’autre part, les médias sont saturés de ce sujet hyperpolarisant : la (toute petite) porte de la réflexion est fermée quand nous sommes sommés de « choisir » entre Valls-le-chevalier-blanc et Dieudonné-le-naze.

      Le tout bien sûr en écrasant au passage le principe de #liberté_d'expression.