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  • À QUI VA LA FORTUNE DÉPENSÉE POUR LUTTER CONTRE L’#IMMIGRATION ? — L’AUTRE QUOTIDIEN
    https://www.lautrequotidien.fr/articles/lesprofiteurs?rq=%C3%A0+qui%20va

    INSTRUMENTALISATION DE L’AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT
    L’Union européenne utilise les financements de l’Aide publique au développement (APD) pour contrôler les flux migratoires, comme avec le Centre d’Information et de Gestion des Migrations (CIGEM) inauguré en octobre 2008 à Bamako au Mali par exemple4. Ainsi, le 10eFonds européen de développement (FED) finance, en Mauritanie, la formation de la police aux frontières. Pour atteindre les objectifs qu’ils se sont eux mêmes fixés (allouer 0,7 % du revenu national brut à l’APD), certains États membres de l’UE comptabilisent dans l’APD des dépenses qui n’en sont clairement pas. Malgré les réticences des États membres à harmoniser leurs politiques migratoires internes, ils arrivent à se coordonner pour leur gestion extérieure.

    Concrètement, de plus en plus de sociétés privées bénéficient de la #sous_traitance de la délivrance des #visas (un marché entre autres dominé par les entreprises VFS et TLS Contact), et facturent aux administrations publiques la saisie des données personnelles, la prise des empreintes digitales, des photos numérisées... Comme on pouvait s’y attendre, le recours au privé a fait monter les prix des visas et le coût supplémentaire est supporté par les requérants. Mais les demandes introduites pour obtenir visas ou permis de séjour ne sont pas à la portée de tout le monde et beaucoup se retrouvent apatrides ou sans-papiers, indésirables au regard de la loi.

    La gestion des centres de détention pour migrants où sont placés les sans-papiers en attente d’expulsion est, elle aussi, sous-traitée à des entreprises privées. Ce transfert vers la sphère privée renforce le monopole des trois ou quatre multinationales qui, à l’échelle mondiale, se partagent le marché de la détention. Ainsi, près de la moitié des 11 centres de détention pour migrants du Royaume-Uni sont gérés par des groupes privés. Ces entreprises ont tout intérêt à augmenter la durée d’incarcération et font du lobbying en ce sens, non sans résultats. Ainsi, les sociétés de sécurité privées prospèrent à mesure que le nombre de migrants augmente |10|. En outre, l’hébergement d’urgence est devenu un secteur lucratif pour les sociétés privées qui perçoivent des fonds de certains États comme l’Italie, aux dépens d’associations humanitaires qui traditionnellement prennent en charge les réfugiés.
    [...]
    La société française #Sodexo a vu les détentions de migrants comme une opportunité d’extension de ses activités dans les prisons. L’empire du béton et des médias français Bouygues est chargé de la construction des centres de détention pour migrants dans le cadre de contrats de partenariats publics-privés (PPP) |12| et l’entreprise de nettoyage Onet y propose ses services. Au Royaume-Uni, des multinationales de la sécurité telles G4S (anciennement Group 4 Securitor) |13|, Serco ou Geo, ont pris leur essor grâce au boom des privatisations. Aux États-Unis, CCA et GEO sont les principales entreprises qui conçoivent, construisent, financent et exploitent les centres de détention et Sodexho Marriott est le premier fournisseur de services alimentaire de ces établissements.

  • Grève à la SNCF, luttes et conflits dans tous les secteurs, manifestations des étudiants et des retraités

    POUR UNE RIPOSTE PROLÉTAIRE EFFICACE ET PUISSANTE
    GÉNÉRALISATION ET UNIFICATION DE LA LUTTE CONTRE LE CAPITALISME FRANÇAIS !

    Après la manifestation du 22 mars, les cheminots seront en grève tournante à partir du mardi 3 avril. Ils feront grève tous les 5 jours et le planning est déjà établi jusqu’en… juin. Une fois de plus, la tactique syndicale des journées d’action qui a systématiquement mené à la déroute en 2003, en 2007, 2010 et 2016, est resservie avec la variante que les travailleurs feront une grève tournante ! Si ce scénario et ce planning ne sont pas remis en cause par les assemblées générales et par les grévistes, non seulement les cheminots vont à la défaite mais, en plus, les autres luttes ou foyers de conflits sociaux ne pourront se reconnaître et s’unir autour des premiers pour imposer un véritable rapport de force au gouvernement et au capital français. Pourtant le mécontentement ouvrier s’exprime un peu partout : dans la santé, les services publics, Air France, mais aussi dans le privé, les menaces de licenciements à Ford et dans de nombreuses autres entreprises de par le pays, ou encore parmi les retraités et les étudiants de faculté – bien souvent enfants de prolétaires et futurs prolétaires pour la plupart. Avec les journées d’action syndicales, toutes ces luttes resteront isolées et seront alors à leur tour défaites. Alors que leur extension et unification serait le meilleur moyen de faire reculer le gouvernement et l’État sur toutes ces attaques.

    TOUTE LA CLASSE OUVRIÈRE EST ATTAQUÉE

    Il est clair pour tout le monde que l’attaque contre les cheminots est une attaque, économique et politique, contre tous les travailleurs de ce pays. Après les attaques de 2016 contre les contrats de travail, la bourgeoisie française vise bien sûr à imposer de nouveaux sacrifices aux cheminots eux-mêmes et poursuivre son offensive contre toute la classe ouvrière.

    Au fil du temps et des luttes, les cheminots nous ont été présentés comme le dernier bastion de la classe ouvrière résistant en France. À tort ou à raison, le mythe est là et le gouvernement Macron et, derrière lui, tout l’appareil de l’État capitaliste français, veut l’abattre. La bourgeoisie française veut aussi ranger définitivement le souvenir des grandes grèves, 1995 ou encore 1968, et la menace qu’elles représentent pour elle, dans le tiroir de l’histoire passée. L’heure n’est plus aux hésitations face au prolétariat si le capital français veut rattraper son “ retard ” sur ses concurrents :
    « La France n’aura aucune capacité motrice si elle ne porte pas un discours clair et un regard lucide sur le monde. Mais elle ne ne l’aura pas non plus si elle ne renforce pas son économie et sa société. C’est pourquoi j’ai demandé au gouvernement d’enclencher les réformes fondamentales qui sont indispensables pour la France. Notre crédibilité, notre efficacité, notre force sont en jeu. Mais la force de quelques-uns ne peut se nourrir longtemps de la faiblesse des autres. L’Allemagne qui s’est reformée il y a une quinzaine d’années, constate aujourd’hui que cette situation n’est pas viable. Mon souhait est donc que nous puissions construire une force commune » (Emmanuel Macron, interview à des journaux européens du 21 juin 2017).

    Le discours est clair. Il faut abaisser encore plus les conditions de vie et de travail – ce qu’ils appellent les réformes – du prolétariat pour que le capitalisme français puisse jouer un rôle sur l’arène impérialiste mondiale et guerrière au côté de l’Allemagne et face aux grands rivaux américain, chinois et russe. Non seulement le prolétariat doit payer pour la crise économique du capitalisme mais aussi, et de plus en plus, pour la guerre impérialiste à laquelle la première, la crise, mène inexorablement. Or il est le seul à pouvoir s’opposer à cette dynamique infernale… en refusant les sacrifices par la lutte et en offrant une autre perspective historique et révolutionnaire, celle d’une société communiste sans misère et sans guerre – et dont il convient de rappeler que le stalinisme fut en URSS et dans le monde le principal et sanglant fossoyeur.

    S’OPPOSER PAR LA GRÈVE ET L’EXTENSION À L’ENFERMEMENT ET L’ISOLEMENT SYNDICAL

    La tactique que les syndicats ont mis en place isole d’avance le combat des travailleurs de la SNCF dans la corporation et dans un planning de journées de grève qui ne peut que les enfermer encore plus dans une grève sans autre perspective que de la faire durer “jusqu’au bout ”… ce qui, très rapidement, provoquera la division au sein même des grévistes entre ceux qui voudront et pourront faire grève et ceux qui ne le pourront pas, ou moins, et qui se décourageront.

    La tactique syndicale des journées d’action est à rejeter. Elle impose des revendications et des combats corporatistes et isolés. Pire même, en imposant les préavis légaux pour faire grève et en n’appelant plus aux assemblées générales dans bien des dépôts SNCF - sur ce point DRH, “ management ” et syndicats œuvrent purement individuelle et non collective ce qui affaiblit d’autant la volonté de combat et le sentiment de solidarité ouvrière, chaque ouvrier étant renvoyé à sa conscience ou volonté “ individuelle ”, y compris maintenant à la SNCF en faisant une déclaration individuelle préalable.

    QUE FAIRE FACE À L’IMPASSE SYNDICALE ?

    Comment déborder les mots d’ordre syndicaux ? Lors de la grève à la SNCF de décembre 1986-janvier 1987, et alors que la CGT avait mis en place des piquets de… travail pour empêcher le déclenchement de la grève le vendredi 19 décembre 1986, les cheminots avaient imposé leur assemblées générales (AG) et s’étaient mis en grève contre la CGT et les autres syndicats. C’est cette voie-là qu’il faut reprendre. Imposer les AG pour décider de la grève même si les syndicats s’y refusent, en est le moyen. Reconduire la grève dans les dépôts SNCF et dans les assemblées après le 3 avril en est certainement un premier pas.

    Mais s’il est nécessaire, il est aussi insuffisant. L’objet de la grève ne doit pas être en soi le simple blocage de l’économie – le capital sait s’organiser pour y faire face et contourner les points de blocages – mais l’extension de celle-ci aux autres secteurs et entreprises. Pour cela, il convient d’avancer des revendications les plus unitaires possibles que les autres travailleurs puissent reprendre pour leur propre compte.

    Quelques propositions parmi d’autres (et à discuter, voire à décliner, selon les situations locales particulières) : les travailleurs de la société de nettoyage des gares ONET sont en grève. Il faut avancer qu’ils aient les mêmes conditions de travail et de salaire que les cheminots – voire, selon la force de la grève, exiger la fin des sous-traitants et leur embauche par la SNCF. Face aux menaces de licenciements à Ford Bordeaux, maintien des salaires et du contrat de travail jusqu’à la fin de leur chômage, voire embauche dans des services publics. Ou encore, puisque la retraite des cheminots va être de nouveau attaquée, avancer la revendication de la mise à niveau de toutes les retraites, publiques-privées, sur celle des cheminots ou plus largement des transports publics. Ou bien encore, dans la foulée des revendications à Air France, augmentation des salaires et des retraites pour tous… Tout ce qui va dans le sens de l’unité est à reprendre. Tout ce qui va dans le sens de l’isolement est à rejeter.

    De même, les AG doivent chercher les liens et l’extension de la lutte autour d’elle, géographiquement, par leur ouverture aux autres travailleurs en lutte ou bien encore par l’envoi de délégations massives aux autres secteurs et entreprises, voire dans les quartiers dits populaires. L’extension de la grève ne doit pas se réduire à l’extension à la SNCF d’autant que les principaux syndicats opposés à la grève réussiront à la bloquer dans les dépôts les moins combatifs tout en épuisant les grévistes sous le prétexte qu’il faut d’abord mettre en grève toute la SNCF avant d’étendre. Elle doit se faire sur une base géographique, par quartier, ville ou région et, par contre-coup, c’est son succès qui convaincra les moins combatifs de la SNCF de rejoindre le combat. Outre les entreprises et secteurs en lutte, c’est aussi le moyen pour entraîner les quartiers et les jeunes, et moins jeunes générations, dans le combat de classe contre le capitalisme et ainsi leur offrir une véritable solidarité, dans la lutte, et une perspective de lutte de classe. La perspective du combat de classe contre le capitalisme est le seul remède contre le désespoir et les impasses sociales.

    SE REGROUPER POUR LE COMBAT POUR L’EXTENSION ET L’UNIFICATION

    Enfin, partout où c’est possible, il convient que les travailleurs les plus combatifs et les plus convaincus de ces orientations, du besoin de lutter contre l’isolement et les pièges syndicaux, se regroupent en comités de lutte ou “assemblées interpro” – peu importe le nom – afin de s’organiser et d’intervenir collectivement partout où ils le peuvent pour assumer ce combat à la fois pour l’extension et l’unification et contre leur sabotage par les syndicaux. Car, le combat pour l’extension et l’unification ne pourra faire l’économie de cet affrontement politique contre les organes particuliers, car agissant directement en milieu ouvrier, de l’État capitaliste que sont les syndicaux et les partis de gauche.

    Dès le 3, dans tous les dépôts SNCF, assemblées générales pour imposer la grève reconductible !
    Dans les entreprises, les quartiers et les villes, extension et unification de la grève, des manifestations et du combat de classe ! Dans les entreprises, les quartiers et les villes, regroupement et organisation des travailleurs les plus combatifs désireux de combattre pour l’extension et l’unification de la lutte !

    GIGC, le 28 mars 2018
    www.igcl.org (Révolution ou Guerre)

  • Merci Onet !
    Par Fakir.
    http://cqfd-journal.org/Merci-Onet

    CQFD et d’autres médias libres s’associent au journal Fakir, pour faire connaitre la situation de Madame Gueffar, licenciée honteusement par la société Onet.

    Le 15 février, après la projection de Merci patron !, à Agen, on a rencontré Madame Gueffar. Sur une vidéo bientôt en ligne, vous découvrirez son histoire. Pendant quatorze années, cette dame a nettoyé les trains en gare d’Agen, avant de se faire licencier, en dix jours, par son employer, Onet, la plus grande société de nettoyage française.

    Devant cette injustice, Fakir a décidé d’appuyer les cheminots CGT d’Agen, qui portaient déjà le dossier localement. Il s’agit de bâtir un front, avec les citoyens, avec des bloggeurs, avec des habitants de Provence (le siège d’Onet réside à Marseille), avec des syndicats de l’entreprise.

    En ces temps de loi El Khomry, ce cas nous paraît emblématique : comme s’il ne fallait pas, d’abord, renforcer les droits de toutes les Madame Gueffar, plutôt que de les fragiliser. Et à travers Madame Gueffar, c’est bien sûr nous-mêmes, et le droit du travail que nous défendons aussi : on ne peut pas accepter ça.

  • Harcèlement sexuel : des trains de la gare du Nord aux prud’hommes - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/291115/harcelement-sexuel-des-trains-de-la-gare-du-nord-aux-prudhommes

    Dans les trains de la gare du Nord, à Paris, elles nettoient les toilettes. Pendant des mois, disent-elles, leurs #chefs_d'équipe frottaient leurs sexes contre elles, leur mettaient des mains aux fesses, les insultaient. Quand elles ont dénoncé les faits, leur direction les a à peine entendues, jamais soutenues, et même enfoncées. Une audience se tient ce lundi.

    Au cours de l’enquête, elles ont tenté d’expliquer pourquoi elles n’avaient pas parlé plus tôt. La honte. L’angoisse de devoir raconter à leur propre mari. La peur des représailles, de perdre leur #emploi, de ne plus pouvoir nourrir leur famille. Et puis, a lâché, Karima, « on ne savait même pas ce que c’était le #harcèlement_sexuel. On croyait que c’était plus grave, que c’était forcer à des relations sexuelles ». En décembre 2012, l’une d’entre elles a lâché le morceau et s’est longuement confiée à l’Association européenne contre les violences faites aux femmes (AVFT). Trois autres l’ont suivie. Lundi 30 novembre, elles feront face à leur #employeur, H Reinier, filiale de #Onet, une société de #nettoyage sous-traitante de la #SNCF. Cela se passera devant le conseil des #prud’hommes de Paris, à moins d’un kilomètre de la gare du Nord, où elles racontent avoir subi des agressions et des humiliations à répétition.

    Houria, Bahia, Samira et Mimouna sont agents d’entretien. Au sein de la société H Reinier, qui assure la propreté des trains et des quais de la gare du Nord (Eurostar, Thalys, grandes lignes…), elles assument la tâche la plus ingrate. D’autant que laver les toilettes dans les wagons impose en outre aux #travailleuses des postures délicates dues à la disposition des cuvettes et à l’exiguïté des locaux.

    #travail #femmes

  • A la BNF, les agents d’entretien sont en grève et les étudiants « s’en foutent »
    Les 44 agents d’entretien de la société Onet, prestataire de la BNF, ne passent plus l’autolaveuse depuis 8 jours. Pendant ce temps, la plupart des étudiants révisent... et n’en ont pas grand-chose à faire.
    http://www.streetpress.com/sujet/1429270313-greve-bnf-agents-entretiens-onet#

    #travail #services #grève #luttes