Non @moderne, le merci pour la discussion était un merci sincère parce que je sais la difficulté de lire des post (trop) longs. Celui-ci ne déroge pas à la règle :-(
Par contre, pour le choix Chouard, je dois reconnaître que tu as raison, j’ai l’intime conviction que ce mec est bien et que j’aurais plaisir à prendre une bière avec lui.
Je voudrais clarifier une chose : je ne suis pas fou. Je sais que nous avons des dettes parce que nous avons dépensé plus que de raison. Je ne culpabilise qu’à moitié les banques pour ces dépenses immodérées (je m’en expliquerai une autre fois car elles sont responsables également en partie de cet endettement débile).
Ce que je dis c’est que je n’ai vu/lu au jour d’aujourd’hui aucune raison objective qui explique qu’il faut payer ce que nous pouvons avoir gratuitement. Ni Beitone, ni Harribey, ni personne d’ailleurs ne me donne d’explication sensée.
Tu me reproches d’apprécier Chouard, je pourrais te retourner le compliment pour Harribey ;-)
Néanmoins, tu dis "Oui Harribey a raison et explique très bien comment très bizarrement, c’est une analyse économique libérale de la monnaie qui sous-tend les pseudo-critiques de « la loi de 1973 »"
Peux-tu me ré-expliquer ce truc car moi je n’ai rien compris. Mais pas avec la monnaie endogène ou des trucs comme ça, plutôt avec des mots simples que des gens comme moi peuvent comprendre. Normalement un truc simple et évident devrait s’expliquer très simplement. Attention @moderne l’exercice ne va pas être simple.
Heureusement tu te rattrapes avec Lordon et même magistralement.
Je reviens à ton lien sur le papier de Lordon : alléluia !! Tu vois que tu peux y venir @moderne. C’est pas du Harribey ni du Beitone, ça ressemble plus à du Chouard. Je l’ai lu, en prenant mon temps. Voici les conclusions que j’en tire :
– discours objectif sans aucun doute
– papier pas simple à lire :-(
– il remet l’avènement de la loi de 73 dans un contexte historique (Alléluia ! on voit poindre le nez du NAIRU)
– il taille en brèche les affirmations des pro 73istes selon lesquelles le financement Banque de France serait générateur d’inflation (alléluia ! fô donner le lien à Beitone, il ne le sait pas lui ;-))
– c’est même par moment un hymne à l’avant 73 (financement monétaire) Alléluia !
Il y a surtout qu’aucune des calamités promises au financement monétaire au son des crécelles ne s’est jamais produite.
– il pointe un truc auquel je n’avais pas pensé et que je n’avais jamais lu avant lui : ce qu’il appelle "la tutelle des fous" et là encore ça ne vient pas en soutien de la loi de 73…
– ce paragraphe est une psalmodie pour un financement monétaire public
Or, assez logiquement, la contrainte des marchés financiers dominés par les investisseurs ne rend pas grand-chose d’autre possible que la satisfaction des investisseurs. Et toute la vie économique de la collectivité — à laquelle ils n’appartiennent pas — s’y trouve subordonnée et de fait soustraite à la souveraineté de la délibération collective — il devrait y avoir là un motif suffisant d’y réfléchir un peu sérieusement.
– Alléluia !! ce mec est un génie
Les marchés de capitaux constituent ainsi la forme institutionnelle appropriée pour régler le rapport entre débiteurs et créanciers… selon les seuls intérêts des créanciers. L’appréciation de la qualité des dettes y est entièrement sous leur jugement, et la conduite des débiteurs sous leur commandement. Car la négociabilité (largement spéculative) des titres sur les marchés secondaires a pour effet, en faisant varier leur cours, donc les taux, de modifier en permanence les conditions du service de la dette
– et en plus, il marche sur l’eau
les divagations collectives des marchés, jusqu’à l’hystérie, donnent l’effroyable spectacle d’un groupe de tarés auxquels ont été remises les clés de la vie financière des États.
– le risque le plus important du financement monétaire n’est pas pour lui l’inflation (fô vraiment le dire à Beitone) mais … la soif de pouvoir de l’être humain : ce Lordon est génial, on dirait moi (je plaisante bien sûr :-) )
– ce risque "humain" peut si les manettes sont aux mains d’un fou conduire à l’hyperflation. C’est le cas actuellement aux états unis avec la blague intitulée "quantitative easing" saison 1-2-3….
L’inflation « raisonnable » n’est pas un problème en soi, elle peut même avoir bien des avantages, mais son emballement hyperinflationniste laisse les sociétés dans des états de chaos social qui ne le cèdent en rien au risque systémique de la finance dérégulée. Il n’y a aucune fatalité à la mutation de l’inflation en hyperinflation
– ALLÉLUIA !!! Cerise sur le gâteau, il demande l’abrogation de la loi de 73 (ou de l’article 123 du traité de Lisbone, c’est pareil)
…et qu’elle soit débarrassée de toutes les dispositions juridiques qui le lui interdisent…
– j’avoue néanmoins avoir des difficultés à comprendre sa solution de mixité dans le financement public dont la qualité résiderait dans le conflit d’intérêt… Pas simple. Si quelqu’un(e) comprend, je suis preneur
@moderne, je ne te comprends pas. Il est impossible d’apprécier ET Lordon ET les deux autres, c’est un oxymore.
Par contre, tu devrais t’intéresser plus à Chouard. Je suis tombé dessus non pas pour des trucs liés à la loi de 73 mais en lisant une thèse qu’il défend sur le lien entre #démocratie et #tirage_au_sort, brillante, très brillante, à lire.
#banque