• Compétitivité et attractivité : les faux-semblants de la politique d’Emmanuel Macron
    https://www.mediapart.fr/journal/france/240118/competitivite-et-attractivite-les-faux-semblants-de-la-politique-demmanuel

    Emmanuel Macron à #Versailles, le 3 juillet 2017. © Reuters En invitant des patrons de multinationales à Versailles, le chef d’État a mis en scène le retour de l’attractivité de la #France, qu’il associe, à tort, à la compétitivité économique. Et si cette dernière reste en berne dans le pays, ce n’est pas à cause des salaires trop généreux versés aux salariés, mais plutôt des stratégies d’investissement douteuses des entrepreneurs français.

    #Economie #Commerce_extérieur #compétitivité #Emmanuel_Macron

  • Les infortunes de l’innovation (1) : le mirage de la compétitivité | Classe éco | Francetv info
    http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2013/09/16/les-infortunes-de-linnovation-1-le-mirage-de-la-competitivite.html

    A grands renforts de conférence de presse, de photo-souvenir avec un robot parlant, le gouvernement a présenté 34 projets innovants pour relancer l’industrie et la croissance française. Voitures sans conducteurs, ou qui consomment moins de 2l aux 100, TGV du futur... Le tout accompagné d’évaluations à n’en pas douter fort sérieuses du cabinet McKinsey, qui garantit sans rire 45 milliards d’euros de valeur ajoutée pour un investissement public de 3.7 milliards ; même les arnaqueurs nigérians n’oseraient pas vous promettre un tel rendement total de plus de 1200%. Certains font remarquer qu’il est illusoire d’imaginer pouvoir identifier les secteurs performants de l’avenir.

    #économie #compétitivité #libéralisme #capitalisme

  • Le #Plan_climat de Nicolas Hulot comporte plusieurs failles majeures - #Attac France
    https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/le-plan-climat-de-nicolas-hulot-comporte-plusieurs-failles-majeures

    Le plan climat présenté ce jeudi 6 juillet par Nicolas Hulot, ministre de la #Transition_écologique et solidaire, ne permet pas de mettre fin aux tergiversations de l’exécutif français depuis la COP 21 : les chantiers annoncés sont nombreux mais les mesures concrètes insuffisantes. Il fait l’impasse sur une série de points durs : la #taxe_sur_les_transactions_financières, les accords de libéralisation du #commerce et de l’#investissement ou encore la primeur qui doit être donnée aux engagements climatiques sur les politiques de #compétitivité_économique. La focalisation sur la #neutralité_carbone en 2050 ouvre la porte à des options technologiques inappropriées et dangereuses et à la généralisation d’inefficaces et défaillants marché carbone.

  • La loi sur les multinationales amputée de ses sanctions

    Ce texte déposé par le groupe socialiste de l’Assemblée, soutenu par de nombreuses ONG, avait mis fin à un marathon législatif de près de cinq ans. Emmanuel #Macron, alors ministre de l’Economie, s’y était opposé mais Michel Sapin avait ensuite donné son feu vert après sa réécriture.

    Les groupes Les Républicains (LR) et UDI de l’Assemblée et du Sénat avaient saisi le Conseil constitutionnel estimant, comme le Medef, que cette loi allait « nuire à la compétitivité » des entreprises françaises et à « l’attractivité de la France ».

    Le texte a pour objet de tirer les enseignements de l’effondrement en 2013 de l’immeuble #Rana_Plaza à #Dacca (Bangladesh) qui avait fait 1.135 victimes, des ouvriers de firmes textiles travaillant pour des donneurs d’ordres étrangers, notamment de grandes marques occidentales.

    #textile #multinationale #travail #compétitivité #medef

    https://www.mediapart.fr/journal/france/230317/la-loi-sur-les-multinationales-amputee-de-ses-sanctions

  • L’écologie version Macron : les contradictions permanentes de l’ancien ministre devenu candidat

    Emmanuel Macron a enfin dévoilé son programme. Généreux en mots grandiloquents supposés incarner le changement, Emmanuel Macron affirme vouloir « changer de logiciel » et opérer une « transformation radicale », notamment en matière de transition écologique. Son « nouveau modèle de croissance » ressemble pourtant à ce qui se pratique depuis plusieurs décennies. Un modèle saupoudré de quelques apparentes mesures écologiques, sur la pollution atmosphérique ou les gaz de schiste, qui contredisent les politiques menées par le candidat lorsqu’il était ministre, à peine quelques mois plus tôt. Une analyse pour ouvrir le débat

    https://www.bastamag.net/L-ecologie-version-Macron-les-contradictions-permanentes-de-l-ancien-minis

    #EmmanuelMacron #écologie #TransitionEcologique #renoncements #Compétitivité #Nucléaire #Diesel #NotreDameDesLandes

  • Pétition et lettre exigeant une expertise européenne indépendante sur les agents cancérigènes. Liens dénonçant les #conflits d’intérêts des experts et l’#industrie du #cancer : Pharmacritique
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2017/02/27/petition-pour-une-expertise-europeenne-independante-s

    Nous vivons dans ce que Geneviève Barbier et Armand Farrachi appellent La société cancérigène, dans le livre homonyme dont j’ai retranscrit quelques extraits sur cette page. Le #productivisme, la course effrénée à la « croissance », au nom de la #compétitivité dans la bataille de tous contre tous qu’est la globalisation néolibérale, créent et entretiennent une véritable industrie du cancer. L’on sacrifie des centaines de milliers d’individus plutôt que de remettre en question la moindre parcelle des activités industrielles (agriculture chimique, chimie et pétrochimie, industrie alimentaire, etc.) et d’écorner ainsi les #profits des multinationales qui s’enrichissent en causant les cancers, mais aussi en les traitant et en communiquant sur eux... C’est un cercle vicieux que décrivent Barbier et Farrachi en décortiquant les mécanismes qui régissent « l’économie du cancer », ce « crabe aux pinces d’or » : un réseau de secteurs d’activité privés et publics dévoyés qui font système et sont soumis à des jeux d’influence de la décision politico-administrative afin de maintenir ce cercle vicieux.

  • Charges sociales : la #France n’est compétitive qu’au niveau du SMIC
    http://fr.myeurop.info/2017/02/09/charges-sociales-la-france-n-est-comp-titive-qu-au-niveau-du-smic-15031

    Daniel Vigneron

    La #baisse_des_charges est encore au programme de plusieurs candidats à la présidentielle. Mais depuis 14 ans, les charges patronales ont été divisées par huit pour les salaires proches du SMIC. Mais pour les salaires de cadre, les charges restent en France les plus élevées d’Europe.

    Parmi les principaux candidats à l’élection présidentielle de 2017, trois d’entre eux préconisent une baisse des #cotisations_sociales pesant sur les entrepri lire la (...)

    #EUROFOCUS #Allemagne #Belgique #Danemark #Espagne #Italie #Pays-Bas #Royaume-Uni #CICE #compétitivité #pacte_de_responsabilité #réduction_Fillon #RFI #URSSAF

  • Le #textile lyonnais en pôle position (Libération)
    https://www.wereport.fr/economie-2/le-textile-lyonnais-en-pole-position-liberation

    Enveloppes pour dirigeables, fibres connectées, filets agricoles… Tandis que France Stratégie a publié jeudi un rapport encourageant sur les pôles de compétitivité, en Rhône-Alpes, #Techtera a soutenu de nombreux projets innovants. En dressant le bilan de dix ans de pôles de compétitivité, jeudi, France Stratégie a donné un satisfecit à ces structures regroupant les mondes scientifiques et économiques d’un même territoire. Au moins côté recherche....

    #Economie #compétitivité #Lyon

  • #Trump, #Le_Pen et les charlatans du #protectionnisme | Editorial de #Lutte_Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/trump-le-pen-et-les-charlatans-du-protectionnisme-74075.html

    Il a suffi à Trump, qui n’est pas encore investi comme président, de faire quelques tweets sur l’industrie automobile, pour se faire applaudir de ce côté-ci de l’Atlantique. Marine Le Pen l’a ainsi salué pour « la démonstration qu’on peut […] imposer dans l’intérêt du peuple américain la relocalisation d’activités industrielles ». #Montebourg a affirmé sans rire : « Donald Trump reprend mes thèmes. » Et #Mélenchon a déclaré qu’il se réjouirait « de négocier avec un homme pareil ».

    De quoi s’agit-il ? Après des menaces de Trump, qui a fait campagne contre les délocalisations, Ford a dit qu’il renonce à construire une usine au Mexique et qu’il investira au contraire dans le Michigan. Trump a également mis en garde General Motors pour des investissements au Mexique.

    Trump est un charlatan et Le Pen lui fait une publicité mensongère. En réalité, Ford avait pris sa décision avant les élections. Et rien ne dit que la multinationale créera des emplois aux États-Unis : ces dernières années, les constructeurs ont augmenté leur production sans embaucher. Ce n’est pas Ford qui cède à Trump, mais Trump qui déroule le tapis rouge aux grandes firmes capitalistes. Car s’il a menacé de taxer les produits fabriqués à l’étranger, il a surtout annoncé qu’il réduira le taux d’impôt des sociétés de 35 % à 15 %. Autrement dit, il s’apprête à faire des États-Unis un grand paradis fiscal.

    La baisse de l’impôt des sociétés sera compensée par une hausse de la fiscalité pour les travailleurs, ou alors l’État taillera dans les programmes de santé, d’aide sociale ou d’équipements utiles à la population ! Trump promet aussi d’alléger les contraintes en matière de pollution, ce qui permettrait aux firmes automobiles d’économiser des milliards et aurait des conséquences néfastes sur la santé publique.

    Aujourd’hui, le protectionnisme nous est vendu comme une protection pour les travailleurs. Chaque période de crise voit resurgir ce type de boniment. Si la France devenait protectionniste, les autres pays européens le seraient à leur tour, entraînant ici une hausse des prix pour les consommateurs et le chômage pour des centaines de milliers de salariés qui travaillent à l’exportation. Dans les années 1930, la montée du protectionnisme aggrava la crise. Et la guerre économique prépara la guerre tout court.

    L’économie a complètement internationalisé la production. Un Airbus A380 est assemblé à Toulouse avec trois millions de pièces fabriquées dans 77 pays, dont des pièces essentielles fabriquées… aux États-Unis ! Cela illustre l’absurdité de prétendre « produire français ». Et même les protectionnistes les plus stupides ne proposent pas de fabriquer des avions 100 % Haute-Garonne, de cultiver le coton et le cacao en Picardie, ni d’extraire l’uranium dans le Massif central. Quant à « acheter français », est-ce acquérir une Toyota Yaris fabriquée dans le Nord de la France ou une Citroën C3 assemblée en Slovaquie ?

    Le protectionnisme consiste à protéger les intérêts des capitalistes, donc en premier lieu contre les travailleurs, au nom de la #compétitivité. Le Pen veut ainsi mettre fin à la durée légale du travail, se dit opposée au tiers-payant généralisé, veut supprimer des postes de fonctionnaires et prend le parti des « entrepreneurs ».

    Le problème n’est pas la #mondialisation, c’est le #capitalisme ! Ce que les travailleurs doivent protéger, c’est leur travail, ce sont leurs salaires et leurs retraites.

    Mettre fin au #chômage, cela ne peut se faire qu’en répartissant le travail entre tous sans perte de salaire et, bien sûr, en interdisant aux grandes entreprises les plans de suppressions d’emplois et les licenciements.

    Pour protéger le niveau de vie, il faut non seulement qu’aucun travailleur ne gagne moins de 1800 euros nets par mois, mais que les salaires, les pensions et les allocations soient indexés sur la hausse réelle des prix.

    Et pour empêcher les capitalistes de maquiller leur comptabilité, ce qui leur permet de justifier les licenciements tout en arrosant les actionnaires, il faut que les travailleurs contrôlent les comptes des entreprises. Il faut lever le secret des affaires, le secret commercial et bancaire.

    Voilà des exigences pour le monde du travail que ni Le Pen, si respectueuse de l’ordre capitaliste, ni aucun des charlatans du protectionnisme ne reprendront. Des exigences que notre candidate, #Nathalie_Arthaud, portera dans l’élection présidentielle.

  • La qualité de vie au #travail comme levier de #compétitivité
    http://www.miroirsocial.com/actualite/13856/la-qualite-de-vie-au-travail-comme-levier-de-competitivite

    Beaucoup d’entreprises s’engagent aujourd’hui envers la qualité de vie au travail avec une approche inefficace, qui s’intéresse aux aspects périphériques et décoratifs du travail, plutôt que d’affronter le cœur de la problématique : le travail, son #organisation, ses conditions de réalisation et sa gestion.

    La gestion des ressources humaines à base de numéros verts, de cellules d’écoute et d’accompagnement, de conseils des adeptes des petites siestes au travail, massages, yoga, exercices de relaxation, cours de sophrologie, conciergeries et crèches d’entreprises, interventions de nutritionnistes et consultations diététiques gratuites, cantine bio et sourires béats : ce mode de gestion est du « #social_washing » s’il s’abstient de se confronter au travail. La démarche de qualité de vie au travail commence par la #qualité du travail.

    • J’ai reçu une journaliste qui enquêtait sur la QVT, qui voulait savoir comment ça se passe dans ma boite.
      Je lui ai expliqué qu’on cherchait en permanence à donner du sens à ce qu’on faisait, et que la performance au travail sur la durée, ça passait par le fait, dans l’ordre :
      – 1 - d’évoluer dans un climat de confiance, dans une stratégie d’entreprise lisible, et sans menace sous-jacente ( le contraire de la précarité )
      – 2 - d’être considéré comme un adulte, d’être traité en adulte, et de pouvoir se comporter et s’impliquer en adulte dans sa mission professionnelle
      – 3 - de ne pas se sentir instrumentalisé à son détriment et au bénéfice de l’employeur.

      Ensuite, toute activité intensive étant par définition source de risques (le travail est une activité quotidienne souvent répétitive), nous veillons à minimiser ces risques.
      Si besoin en prenant des mesures palliatives, compensatoires et préventives.
      L’activité de ma boite est tertiaire, tout le monde bosse sur ordi.
      Pas trop de risques d’accidents du travail « physiques » mais plutôt des risques d’usure : burn-out et troubles musculo squelettiques.
      On a déjà des postes dédiés à la gestion de production pour répartir organiser le travail de chacun, aider à planifier pour aider chacun à avoir une charge de travail régulière et soutenable
      Toutefois en mesures préventives complémentaires, pour apprendre à mieux s’écouter et prendre soin de soi, ou à cultiver ses bonnes postures, on a mis en place des séances hebdomadaires facultatives de sophrologie et de pilates.
      J’ai dit bien dit à la journaliste que c’était la cerise sur le gateau. Que le gateau était fondamental, que si une entreprise commence par la sophro ou le pilates, aucun employé n’y participera si par ailleurs ils ont des boulots de m..

      Hélas le titre de l’article était « Sophrologie pour tous » et ne faisait qu’un inventaire des « avantages » et autres cadeaux qu’on faisait aux employés, comme si on était le père noel avec des gamins.
      J’étais affligé.

      Je ne crois pas que ce soit la faute de la journaliste, je pense qu’elle avait bien compris mon propos.
      Je crois que c’est plutôt le problème du journal, de la presse.
      Le journal n’est pas là pour informer, mais pour fournir le contenu que les lecteurs attendent de lire.
      C’est un autre journaliste qui m’avait avoué ça un jour, sans même s’en rendre compte, ou en tous cas sans même qu’il en ait l’air choqué..
      Bref y a du boulot pour changer les mentalités..

  • Rejet wallon du #Ceta, nouvel accroc pour le libre-échange, par Pierre Kohler & Servaas Storm
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2016-10-14-Rejet-du-Ceta-accroc-libre-echange #st

    Alors que les chefs d’État du Canada et des pays membres de l’Union européenne s’apprêtaient à se réunir à Bruxelles le 27 octobre prochain pour adopter le texte de l’Accord économique et commercial global (AECG, plus souvent désigné sous l’acronyme anglais #CETA), deux parlements régionaux belges viennent d’y opposer leur veto. Cette décision suffira-t-elle à enterrer ce projet ? Rien n’est moins sûr. Une nouvelle étude présentée au Parlement de Wallonie affûte pourtant les arguments économiques des opposants en identifiant, chiffres à l’appui, ses uniques bénéficiaires : les investisseurs. Une manifestation contre le projet d’accord aura lieu le 15 octobre dans plusieurs villes européennes.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/39480 via Le Monde diplomatique

  • L’autodestruction du Parti socialiste, par Rémi Lefebvre
    https://mensuel.framapad.org/p/diploPS
    (je publie ici cette critique interne au PS in extenso, si cela pose pb, je modifierais)

    Subjugué par les dogmes du « marché libre » et rivé aux consignes de Bruxelles, le président François Hollande s’obstine à imposer le démantèlement du code du #travail, faute de lutter efficacement contre le #chômage. Comme une majorité de syndicats, de Français et de parlementaires rechignent, il tente un passage en force, au mépris mêjme de toute logique électorale.

    Pour le Parti socialiste (#PS) français, l’heure du bilan approche. Rarement un parti aura été aussi rapidement abîmé par son passage aux affaires. En 2012, il tenait l’ensemble des pouvoirs entre ses mains. Quatre ans plus tard, il a perdu un nombre considérable d’élus et, à moins d’un an de l’élection présidentielle, la cause paraît entendue : M. François Hollande, qui se prépare à l’évidence à solliciter le renouvellement de son mandat, n’est même pas assuré de figurer au second tour. L’impopularité du président comme celle de son premier ministre battent des records historiques.

    Les défaites à toutes les élections intermédiaires n’ont en rien arrêté la fuite en avant libérale dont la « #loi_travail » marque l’apogée. Malgré la timide embellie de l’emploi, qui servira sans doute de justification à la candidature de M. Hollande, la politique de l’offre (1) engagée dès l’automne 2012 ne produit toujours pas de résultats. Pour valoriser l’action du gouvernement, que le peuple de gauche désavoue massivement, le PS reprend mot pour mot les éléments de langage de la droite en 2012 : la nécessité de la « #réforme » s’est imposée pour « préserver le modèle social français ». « La politique de l’offre n’est ni de droite ni de gauche : elle est nécessaire », a pu déclarer M. Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement (2). Désormais, l’aversion suscitée dépasse de très loin les franges de la gauche radicale et la déception que provoque immanquablement l’exercice « réformiste » du pouvoir. Comment comprendre ce qui s’apparente à une autodestruction ?

    Se dirige-t-on vers la fin du PS ? Quelle rationalité électorale poursuivent les élites socialistes, par ailleurs si « raisonnables » ?
    Si leur stratégie apparaît incertaine, elle dérive d’un postulat qui fonde la cohérence et la constance du gouvernement : la politique menée, aussi suicidaire qu’elle puisse paraître, n’est pas négociable. Elle découle dans une large mesure de contraintes européennes que M. Hollande, contrairement à ce qu’il avait annoncé durant la campagne de 2012, n’a pas renégociées. Les choix idéologiques sont si marqués qu’ils prennent le pas sur les intérêts électoraux du parti. Dès lors qu’aucune inflexion n’est envisageable et que le PS n’a plus la base électorale de sa politique, il est condamné à fabriquer un improbable électorat de substitution, au centre gauche, et compte s’appuyer sur la prochaine élection présidentielle pour le faire émerger.

    Jusqu’à présent, le PS appartenait à ce type de parti que le politiste italien Angelo Panebianco a appelé « électoral-professionnel » (3), c’est-à-dire voué à un seul objectif : la maximisation des performances électorales. Entre 2002 et 2012, il est devenu un parti de professionnels de la politique locale — élus et collaborateurs d’élus (4). En 2012, quand il accède au pouvoir national, il dirige la quasi-totalité des régions, 60 % des départements, les deux tiers des villes et même, pour la première fois de son histoire, le Sénat. Quatre ans plus tard, la machine électorale est dévastée. Au cours des vingt-deux législatives partielles qui ont eu lieu dans cet intervalle, le PS a été éliminé dès le premier tour dans la moitié des circonscriptions où il présentait un candidat (5).

    Après avoir fait prospérer le socialisme municipal dans des proportions jamais atteintes, M. Hollande, lui-même ancien président du conseil général de la Corrèze, en est devenu le fossoyeur. En 2014, son parti a perdu 162 villes de plus de 9 000 habitants — un record pour des élections municipales. Il ne dirige plus que cinq régions et vingt-six départements. Le « parti des élus » a été sacrifié sur l’autel d’une politique de #compétitivité aussi inefficace qu’impopulaire. Repliés sur leurs fiefs locaux depuis 2002, les notables socialistes se sont peu à peu désintéressés des débats idéologiques nationaux. Tétanisés par les défaites, ils semblent attendre que le cycle du pouvoir se referme pour retrouver une opposition qui fut jadis confortable.
    Ces échecs électoraux massifs et répétés ont eu des effets considérables sur l’organisation partisane. L’armature du PS se désagrège dans ses profondeurs territoriales. Les assistants, collaborateurs d’élus et permanents ont été victimes de ce qui s’apparente à des plans de licenciement successifs, alors qu’ils exercent souvent des responsabilités essentielles dans l’appareil, à la direction des sections ou des fédérations. Certaines fédérations sont en cessation de paiement. L’historique fédération du Nord a perdu depuis 2012 de nombreuses villes (Roubaix, Tourcoing, Dunkerque, Maubeuge, la communauté urbaine de Lille…), le département, la région et la moitié de ses militants. Pour résorber une dette de 1 million d’euros, la direction fédérale a dû se résoudre à vendre une partie de son siège.

    La « loi travail » piétine le congrès

    Enfin, le parti dans son ensemble connaît une hémorragie de militants sans précédent. Les renouvellements de cartes au 1er décembre 2014 ne dépassaient pas 60 000 adhérents, soit largement 50 000 de moins qu’en 2012 . Le phénomène va bien au-delà des habituels flux et reflux liés à l’exercice du pouvoir.

    À quoi bon demeurer dans un parti exsangue et dévitalisé, qui n’a plus son mot à dire ? Le premier secrétaire, M. Jean-Christophe Cambadélis, donne un peu mieux le change que son prédécesseur, M. Harlem Désir, d’une remarquable passivité ; mais la démocratie interne est inexistante. Le président de la République estime n’avoir pas de comptes à rendre à un parti dont il n’a pas tiré son investiture, puisqu’il doit sa candidature à une primaire ouverte. Les résultats du congrès de Poitiers, en juin 2015, ont été complètement ignorés, alors qu’ils étaient censés définir la ligne politique du parti. Dans la motion majoritaire, dont M. Cambadélis était le premier signataire, une position par anticipation sur la loi El Khomri avait été prise. On y lit : « Il faut rétablir la #hiérarchie_des_normes : la loi est plus forte que l’accord collectif, et lui-même s’impose au contrat de travail. » Soit l’exact inverse de la proposition que le gouvernement s’acharne à défendre. S’appuyant sur le socle de légitimité du congrès, un rapport demandant une réorientation de la politique gouvernementale a été adopté par le bureau national à une très large majorité en juillet 2015. Il a été balayé d’un revers de main par le premier ministre Manuel Valls, qui n’a cessé, depuis, de radicaliser sa ligne sociale-libérale. La « loi travail », qui ne faisait pas partie des engagements de 2012, n’a jamais été discutée au PS ; elle n’a fait l’objet d’aucun vote du bureau politique. La direction du parti a même renoncé à produire un programme en vue de l’élection présidentielle. Mieux vaut orienter le futur candidat à l’aide de « cahiers » que formuler un programme qu’il n’appliquera pas : c’est, en substance, ce que le premier secrétaire a expliqué lors du conseil national du 6 février 2016.

    Comme le parti n’assure plus son rôle de régulation des différends et de production d’un point de vue commun, les débats se sont déplacés dans l’arène parlementaire, où les députés frondeurs organisent une résistance très médiatisée, mais jusqu’ici marginale. Un cap a été franchi avec leur tentative de déposer une motion de censure contre le gouvernement lors du débat sur la « loi travail », en mai 2016. Si beaucoup de députés socialistes désapprouvent sans doute la politique du gouvernement, la plupart d’entre eux, par résignation ou manque de courage, ne souhaitent pas affaiblir le président de la République, pensant que leur sort électoral dépend du sien. L’approche de la débâcle finale n’y change rien : fatalisme et #présidentialisme font leur œuvre.

    Reconnaissant que le PS est au bout d’un cycle, le premier secrétaire prône désormais son « dépassement » autour de la Belle Alliance populaire, fédération de la « gauche de transformation » regroupant associatifs, syndicalistes, intellectuels et partenaires du PS. Il s’agit de s’adresser au peuple de gauche « au-delà des appareils radicalisés contre le PS ». Lors du lancement de cette initiative, le 13 avril, M. Cambadélis s’affichait aux côtés de MM. Jean-Vincent Placé et Jean-Luc Bennahmias (6), ainsi que de responsables du Parti radical. Même M. Robert Hue, habituelle caution communiste du PS, a refusé de participer à ce replâtrage.

    La destruction du parti apparaît comme une stratégie délibérée de M. Valls, qui, avec un cynisme à peine contenu, se projette au-delà de la débâcle à venir. Le premier ministre s’emploie à créer les conditions d’une candidature de M. Hollande, vouée à l’échec, et à entériner le schisme entre « deux gauches irréconciliables (7) ». Fortement minoritaire lors de la primaire de 2011 (8), il cherche à liquider le « vieux parti », comme l’un de ses modèles, M. Anthony Blair, l’avait fait avec le Labour au Royaume-Uni, pour réinitialiser le jeu politique au centre. Selon lui, plus le parti sera dévasté, plus son œuvre aura de chances de réussir. Il est désormais débordé sur sa droite par le ministre de l’économie Emmanuel Macron, qui adopte la même stratégie hors du PS et cherche la surenchère dans la « transgression » des marqueurs politiques de gauche.

    La stratégie de M. Hollande apparaît plus obscure et incertaine. Il semble miser sur les dernières chances de réélection que lui laissent la progression du Front national (FN) et la désunion de la droite, qui s’est lancée dans l’aventure d’une primaire ouverte peu conforme à sa culture politique. L’une des lois de la Ve République est peut-être que le président doit tout sacrifier à l’essentiel, c’est-à-dire sa réélection, quel qu’en soit le prix pour son parti. M. Hollande ne peut plus jouer désormais que sur les ressources de sa fonction.

    Il cherche d’abord à sécuriser sa candidature. Les partisans d’une primaire ont voulu l’entraîner dans cette procédure pour sortir de l’impasse à gauche (9). Le PS a dans un premier temps adopté une position attentiste, avant d’en accepter le principe, mais en excluant tout préalable afin de mieux en compromettre le déclenchement. Après quelques hésitations, communistes et écologistes ont finalement refusé de s’engager dans une démarche qui pourrait les contraindre à soutenir M. Hollande s’il en sortait victorieux. Au terme de ce jeu de poker menteur, les socialistes peuvent pérorer : « Pour le moment, le seul parti qui se bat pour une primaire, c’est le Parti socialiste », déclare ainsi M. Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections (10). M. Cambadélis a envisagé un temps de convoquer un congrès extraordinaire pour modifier les statuts et dispenser M. Hollande de participer à une telle procédure, avant de changer d’avis et de convaincre le président en exercice d’accepter une primaire (conseil national du 18 juin). Comment interpréter ce revirement ? Distancé par la droite et l’extrême droite dans les sondages, rattrapé voire dépassé à gauche par M. Jean-Luc Mélenchon, M. Hollande ne peut espérer retrouver une certaine légitimité qu’en obtenant sa désignation par cette procédure. Il prend de court ses opposants « frondeurs », qui peineront peut-être à désigner un candidat commun. Toujours tacticien plutôt que stratège, le chef de l’État espère sans doute aussi que les électeurs de gauche se détournent de la primaire, limitée aux partis soutenant le gouvernement, ce qui permettrait une surreprésentation des plus légitimistes pouvant lui être encore favorables. D’autant plus que le PS, faute de temps et de moyens militants, sera sans doute dans l’incapacité d’ouvrir autant de bureaux de vote qu’en 2011.

    Les gardiens de la République

    Monsieur Hollande cherche à empêcher la dispersion des candidatures à gauche au premier tour. Il s’est employé à diviser les écologistes, avec un succès certain. La nomination au gouvernement de trois ministres écologistes en janvier 2016 a rempli son office. L’explosion du groupe parlementaire Europe Écologie - Les Verts (EELV) à l’Assemblée nationale en mai a mis encore un peu plus à mal l’hypothèse d’une candidature de Mme Cécile Duflot.
    Enfin, le président peut compter sur la #droitisation du jeu politique, à laquelle il a lui-même largement contribué, mais qui peut le déplacer sur la gauche dans les mois qui viennent. L’action du gouvernement a déporté le centre de gravité du pensable et du dicible vers la droite, comme en témoigne la réécriture de la « loi travail » au Sénat.

    Le président escompte que la surenchère libérale à laquelle donne lieu la primaire des Républicains, pleinement décomplexés (suppression de l’impôt sur la fortune et des trente-cinq heures, réduction massive du nombre de fonctionnaires…), réinstalle le clivage gauche-droite. Une victoire de M. Nicolas Sarkozy à la primaire serait très favorable à M. Hollande. Le PS entonne déjà le refrain des élections législatives de 1986 : « Au secours, la droite revient ! » « Les Français vont enfin comparer », s’écrie M. Le Foll. Le discours convenu sur le « tripartisme », avec la qualification annoncée de la présidente du FN, Mme Marine Le Pen, au second tour de la présidentielle, permet déjà aux dirigeants socialistes de se positionner comme les gardiens de la République. Interrogé par Les Échos (13 juin 2016) sur la stratégie de rassemblement de la gauche d’ici à l’élection, M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État aux relations avec le Parlement (11), croit en la capacité de rassemblement au centre gauche de M. Hollande : « Avec la tripolarisation, la présidentielle et les législatives de 2017 n’auront rien à voir avec les élections précédentes. Selon toute vraisemblance, le candidat du camp républicain, de gauche ou de droite, aura besoin d’aller chercher les électeurs de l’autre bord pour l’emporter au second tour face à Marine Le Pen. Pour moi, celui qui l’emportera au premier tour sera celui qui proposera la bonne formule de rassemblement pour le second. Ma conviction, c’est que la gravité de la situation ne permettra pas de jouer au jeu des postures traditionnelles. Aujourd’hui, c’est l’emphase, l’hystérie, le déni de la réalité. Mais tout cela va se dissoudre devant la réalité. »

    Si irréaliste que cela puisse paraître, le PS n’a donc pas encore complètement renoncé à l’idée d’une victoire en 2017. M. Mélenchon fait quant à lui le même calcul qu’en 2012 : passer devant le candidat du PS au premier tour pour lui retirer sa rente de position dominante et le « pasokiser » — c’est-à-dire le marginaliser, comme le Parti socialiste grec, en lui retirant son monopole de parti à vocation majoritaire à gauche. Mais, dans cette hypothèse, désormais plus crédible qu’il y a quatre ans, une victoire relative suffira-t-elle à passer le cap du premier tour ?

    C’est à une recomposition de grande ampleur que doit s’atteler la gauche, au-delà de ses corporatismes d’appareil mortifères. Les socialistes les plus progressistes pourraient y contribuer ; à moins qu’ils soient aspirés dans le jeu politicien et le cycle des défaites « refondatrices » au PS. Déjà, Mme Martine Aubry et les frondeurs enjambent la défaite à venir et préparent le futur congrès. Le PS est peut-être à l’agonie ; mais il a démontré au cours de sa longue histoire (le cas de la défaite cuisante de 1993 effacée dès 1997 est exemplaire) une capacité de résilience qui fonde sa longévité historique.

    (1) Politique libérale consistant à tenter de relancer l’activité économique en multipliant les avantages offerts aux entreprises.
    (2) Les Échos, Paris, 17 janvier 2014.
    (3) Angelo Panebianco, Political Parties : Organization and Power, Cambridge University Press, 1988.
    (4) Lire Rémi Lefebvre, « Faire de la politique ou vivre de la politique ? », Le Monde diplomatique, octobre 2009.
    (5) Le Monde, 13 juin 2016.
    (6) M. Placé est secrétaire d’État à la réforme de l’État et à la simplification, ancien président du groupe Europe Écologie - Les Verts au Sénat ; M. Bennahmias est ancien député européen Vert, passé par le Mouvement démocrate (MoDem) de M. François Bayrou.
    (7) Discours à Corbeil-Essonnes, 15 février 2016.
    (8) Il n’avait recueilli que 5,63 % des suffrages des sympathisants.
    (9) Dans un appel « Pour une primaire à gauche » publié par Libération, Paris, 10 janvier 2016.
    (10) L’Opinion, Paris, 23 mai 2016.
    (11) Cet ancien proche de M. Dominique Strauss-Kahn, qui a constitué un « pôle des réformateurs », s’impose au fil des mois comme le théoricien gouvernemental du social-libéralisme.

    Note : la plupart des hiérarques cités, Mélanchon compris, furent lambertistes.

  • Un rapport accablant du Sénat sur le CICE | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/un-rapport-accablant-du-senat-sur-le-cice-612109

    En vigueur depuis janvier 2013, ce crédit d’impôt, conçu comme un moyen d’abaisser le coût du travail, correspond à 6% de la masse salariale des entreprises, pour les rémunérations inférieures à 2,5 smic. Cette mesure phare du quinquennat de François Hollande, qui visait à améliorer la compétitivité de l’industrie française et à favoriser les embauches, a été fondue dans le pacte de responsabilité. Intitulé « CICE : le rendez-vous manqué de la compétitivité ? », ce rapport décrit cette mesure comme un « véritable saupoudrage », dont la forme laisse à désirer et qui, sur le fond, n’a pas encore démontré son efficacité. Il s’agit d’"un dispositif complexe et dispersé, à l’efficacité incertaine", a souligné Marie-France Beaufils, sénatrice communiste d’Indre-et-Loire et auteure de ce rapport, lors d’une conférence de presse mardi. Complexe à la fois pour l’Etat en termes de pilotage budgétaire, pour les entreprises, en particulier les TPE et PME mais aussi pour les services fiscaux en raison de la masse de déclarations à gérer, cet outil semble en effet ne pas avoir atteint ses objectifs.

    #CICE #entreprises #TPE #PME #compétitivité #usine_à_gaz

  • En #Finlande, les #syndicats signent pour travailler plus sans gagner plus
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/06/14/en-finlande-les-syndicats-signent-pour-travailler-plus-sans-gagner-plus_4950

    Quelque 87 % des salariés finlandais devront travailler vingt-quatre heures (soit trois jours) de plus par an, sans contrepartie. Les syndicats ont aussi accepté une année de gel des salaires. Les salariés devront enfin supporter une plus grande part des cotisations sociales, et le salaire, lors des congés payés dans le secteur public, sera réduit de 30 % d’ici à 2019. Un fonctionnaire gagnant 3 000 euros par mois devrait voir son salaire amputé de 4,5 %, soit 1 700 euros par an. Le gouvernement a promis de compenser toutes ces mesures par des baisses d’impôts.

    La Finlande a des difficultés à se remettre de la crise de 2008. Après trois ans de récession, la croissance est revenue en 2015, mais reste faible (+ 0,4 %), et le #chômage culmine à 9,1 %. Du fait des sanctions occidentales, les exportations vers la #Russie, qui représentaient 10 % du total en 2012, ont reculé à 5,8 %.

    « En dépit de ces difficultés, le coût du travail a progressé de près de 20 % depuis 2008 : un handicap », rappelle Christopher Dembik, chez Saxo Banque. L’écart s’est creusé avec les voisins nordiques. En particulier la Suède qui, de son côté, a regagné en #compétitivité en dévaluant sa couronne, ce que ne peut pas faire la Finlande avec l’#euro.

    #travail #emploi

  • [Evasion fiscale] Le gouvernement bloque en pleine nuit un outil anti-paradis fiscaux
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/11064-evasion-fiscale-le-gouvernement-bloque-en-pleine-nuit-un-outil-anti

    Vive les “socialistes”… avec une mention particulière pour le secrétaire d’Etat Christian Eckert, qui s’est déjà distingué il y a quelques jours en se démenant pour que les contrats d’assurance-vie soient ouverts à la police : « la mise en place de ce fichier a suscité beaucoup de réticences de la part des assureurs et des banques. Il ne sera fonctionnel qu’au premier semestre 2016, et encore a-t-il fallu que je me fâche un peu… » (L’Agefi). OD

    Un article de Christian Chavagneux sur Alterecoplus :

    « Mais qu’est-ce qui leur a pris ? Ce fut une nuit de folie à l’Assemblée nationale. A minuit, la France était dotée d’une arme anti-paradis fiscaux très attendue et qui recevait son deuxième vote parlementaire positif en 10 jours. A une heure trente du matin, le vote était annulé par une manœuvre indigne du (...)

  • La réduction du temps de travail, une utopie fragile :

    Selon les syndicats, la direction justifiait l’effort de compétitivité demandé par le risque de voir la future génération du véhicule partir vers d’autres cieux, par exemple dans l’usine Renault de Novo Mesto, en Slovénie, qui assemble déjà la version à quatre places.

    http://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/021562107662-les-salaries-de-lusine-smart-de-hambach-acceptent-de-revenir-a

    #capitalisme #travail #syndicat #compétitivité

  • Quelques réflexions post #attentats, à transformer et à compléter, en vue d’une #RiposteDémocratique « Pacte de sécurité » vs « Pacte de stabilité » - Ce ce que j’en sais...ou pas
    http://cazueladepolo.canalblog.com/archives/2015/11/19/32949381.html
    Vous retrouverez l’ensemble de l’article ci-dessous, mais attention les nombreux liens servant à justifier l’argumentaire ne sont pas pris en charge par le copier/coller, je vous conseille donc d’aller faire un tour sur l’article original .

    L’importance donnée à la sécurité.

    En France, les maladies professionnelles et les accidents du travail tuent plus de 1.000 personnes par an (en 2012, 520 victimes et 557 victimes respectivement ; en 2011, 569 et 550 victimes, sources INSEE). Quel rapport avec le #pacte_de_sécurité ? Le gouvernement en place, au nom de la #compétitivité et donc du #pacte_de_stabilité, permet aux employeurs, dont l’entreprise emploie de 11 à 299 salariés, de supprimer les représentants des Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) pour les remplacer par des membres de la Délégation Unique du Personnel (source www.legifrance.gouv.fr).

    Rien n’empêche de considérer que la sécurité dans l’emploi, et par conséquent la mort pour cause d’emploi, n’est pas aussi importante que la sécurité dans la rue. À charge pour celleux qui ont cette opinion de nous en démontrer le bien-fondé. Pour ma part, un décès reste un décès, qu’il soit la conséquence de la politique sociale ou de la géopolitique de l’Exécutif français.

    Le président, le chef de guerre, François Hollande nous dit donc que « Le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité » (source RFI). Bien sûr, dans son discours digne du début du XXème siècle, celui-ci ne parle pas de la sécurité des travailleurs, mais de la guerre contre le terrorisme, comme Bush Junior avant lui. Ce discours me semble pourtant archaïque, et dangereux, dans une société qui se veut démocratique et horizontale.

    Un ennemi extérieur et réactionnaire ou une idéologie conforme à l’infrastructure nationale contemporaine ?

    Pourtant, il faut bien admettre, malgré la propagande en cours, que ce ne sont pas des ennemis de l’extérieur (je précise tout de suite que je ne partage pas l’expression « d’ennemis de l’intérieur », il n’existe que des victimes de l’intérieur) qui ont perpétués les attentas sur le sol français, mais des enfants, des laissés-pour-compte, de la République. Je précise : oui, il existe en Irak et en Syrie des groupes de terroristes qui en appel à la violence au nom du salafisme, mais ce ne sont ni des Syriens ni des Irakiens qui viennent massacrer des innocents sur le sol français, mais bel et bien des citoyens locaux. J’ai bien peur qu’une fois l’État Islamique (EI ou DAESH ou ISIS) détruit – car il sera, au moins en Irak et en Syrie, avant de renaître ? – la colère, et la violence, de ces jeunes s’incarnera dans autre chose, ne serait-ce que dans le banditisme.

    Nous voyons ici à quel point l’État Islamique (EI ou DAESH ou ISIS) n’est pas une résurgence du passé, mais une organisation totalement contemporaine. J’en veux pour preuve, outre son aspect multinational, transfrontalier, son organisation en réseau, en petites unités liées entre elles par les NTIC, tout comme les entreprises actuelles. Ajoutons-y la forme de leur propagande, via le Web, qui reprend les codes de la communication la plus innovante, et qui ne s’éloigne pas tellement de celle fait par l’armée de terre à la recherche de nouvelles recrues (sur le recrutement de EI, vous pouvez regarder ce documentaire de LCP-AN Djihad 2.0 et comparer les analyses des « experts » avec les clips de l’armée française – par exemple ici ou là –, voire avec ce documentaire, réalisé par le ministère de la Défense, que cette même chaîne a passé à la suite de l’émission consacrée aux attentats du vendredi 13 novembre – Date symbolique dans le cinéma hollywoodien -, Opération Serval, une brigade au combat). Le caractère archaïque de cette organisation reste donc à démontrer, tout comme la stigmatisation des migrants comme principale force d’attaque. On me dira que ce sont les « valeurs » de EI/DAESH qui sont rétrogrades, réactionnaires, lesquelles me semblent être, notamment, le machisme – demandez aux féministes ce qu’elles pensent du machisme chez nous, ou regardez le traitement fait aux corps des femmes par la publicité et l’audiovisuel en général –, la célébration de la violence – regardez là encore l’audiovisuel et notamment le cinéma et les séries étasuniennes, ou la propension des grandes puissances militaires à justifier l’emploi de la force contre la diplomatie, sans parler des soutiens reçus par ce bijoutier (et donc lié structurellement, par exemple, aux trafics de diamants) assassin au nom de la propriété privée –, sa conception du monde à la fois universaliste et univoque – que dire de nos dirigeants et économistes médiatiques libéraux avec leur fameux TINA (There Is Not Alternative – Il n’y a pas d’alternative), etc. Là encore, la pensée réactionnaire semble plutôt bien partagée.

    Quand le libéralisme va trop loin, l’État retrouve sa légitimité par la guerre.

    L’ouverture des frontières aux marchandises et aux capitaux, parfois accompagnés de l’ouverture des frontières aux humains, met les peuples en concurrence. Précisons ici que ce ne sont pas les États qui sont en concurrence, ceux-ci seraient plutôt les cocréateurs de la règle du jeu, au nom de la « division internationale du travail » (voir, par exemple, les déclarations de Pascal Lamy dans cet entretien aux Échos). Cette concurrence internationale, voulue par les États, ne permet à ces derniers d’intervenir dans l’économie d’une seule et unique manière : s’assurer que le peuple bosse dans des conditions de plus en plus difficiles, et incertaines, sans broncher.

    Mais les travailleurs finissent toujours par s’indigner de cette situation, dès lors, ils se plaignent de leurs conditions de vie et se tournent vers l’État pour les protéger contre les capitalistes. Dans cette période, les travailleurs, si ce n’est le peuple tout entier, pointent, à juste titre, le problème de l’ouverture des frontières. Il y a donc une demande d’État de la part des travailleurs, mais aussi des capitalistes : il y a, dans les deux cas, une demande de protection des uns contre les autres.

    L’État démocratique, au risque de perdre sa légitimité (d’exister ?), doit être présent et répondre à ces demandes contradictoires. Ne pouvant alors apporter une réponse d’ordre économique, puisque c’est sur ce terrain que les exigences des uns et des autres sont irréconciliables, il répond avec ce qui le caractérise en propre, la violence légitime, incarnée par ses forces armées, civiles et militaires, avec comme objectif déclaré un ennemi extérieur, mais toujours avec des répercussions, négatives, sur la liberté de ses sujets, notamment sur la liberté de manifester, intimement liée à liberté d’expression dans l’espace public, mais aussi au droit des peuples de disposer d’eux-mêmes. Attention, je me place dans un cadre d’une réflexion socialiste, laquelle admet que les lois de la société et de ses institutions sont indépendantes de la volonté des individus particuliers. La reconnaissance de ces lois, au sens scientifique du terme, de la part de la pensée libérale – c’est-à-dire où seul l’individu rationnel, agissant pour ses intérêts bien compris, existe – s’appelle la théorie du complot ; je rejette cette pensée qui ne permet pas de comprendre les changements sociaux.

  • Coût du travail : La France est encore « au milieu du gué » pour Emmanuel Macron
    http://www.usinenouvelle.com/editorial/cout-du-travail-la-france-est-encore-au-milieu-du-gue-pour-emmanuel-m

    « La France reste encore au milieu du gué ». Pour le ministre de l’économie Emmanuel Macron, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et le pacte de responsabilité ont permis de rattraper une partie du terrain perdu par rapport à l’Allemagne, mais il reste encore du chemin pour rétablir la #compétitivité de la France.
    Le coût du #travail dans l’industrie est repassé depuis fin 2014 sous le coût allemand. Mais « ce n’est qu’un début. Notre pays demeure insuffisamment compétitif par rapport avec l’Allemagne du point de vue de la compétitivité hors coût mais nous sommes insuffisamment compétitifs par rapport à l’Espagne sur la compétitivité coût », estime encore Emmanuel Macron pour qui « Quand on se bat sur des implantations, on ne se bat pas qu’entre France et Allemagne » et que « cette bataille du coût du travail n’est pas terminé ».

  • À lire : un extrait de « La destruction de l’université française » de Christophe Granger | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/lectures/%C3%A0-lire%C2%A0-extrait-destruction-universit%C3%A9-fran%C3%A7aise-chr

    L’#université française a vécu. Les mots d’ordre anciens qui tramaient ses missions d’#enseignement et de #recherche n’ont plus cours. Désormais, c’est à la #compétitivité, à la #concurrence et même à la #flexibilité qu’on rapporte à peu près tout ce qui s’y passe 1. Pareille liquidation n’appartient pas à un lieu : depuis les années 2000 elle a pris corps aux quatre coins du monde. Elle est fille de ce #capitalisme de #crise qui circule partout, et qui n’est pas autre chose au fond qu’un perpétuel #chantage à l’effondrement prochain : l’université va au désastre, nous disent les autorités de tout bord ; pour la sauver, il faut consentir à la misère et à l’insécurité. Quels que soient les noms qu’elle s’est donnés, cette politique a enfanté l’indigence. Partout, elle a voué les professionnels du savoir à l’impuissance et au mensonge. Partout, elle a fait des étudiants de simples consommateurs-payeurs. Et partout elle a ravalé les connaissances au rang d’une triste marchandise.

  • DariaMarx » Make A Wish France – #Discrimination psychophobe
    http://dariamarx.com/2015/10/08/make-a-wish-france-discrimination-psychophobe

    Et puis cet après-midi, coup de fil de la responsable RH. Mon amie ne sera pas reçue en entretien, on ne prendra pas en compte sa candidature. Parce qu’elle est malade mentale. Parce qu’elle est donc peu fiable. Parce qu’on ne peut pas lui faire confiance. Parce que les gens ne se sentent pas à l’aise de travailler avec quelqu’un qui a connu un épisode dépressif. Comme ça, de but en blanc, un coup de fil assassin, pas toi, tu n’es plus digne de notre intérêt. Il faut qu’on reprenne à 0, voilà ce qu’on lui dit, tu dois faire les preuves de ton équilibre, tu dois nous montrer que tu vas bien. Mais tu peux quand même travailler pour nous gratuitement, venir bénévolement, on a des urgences d’ailleurs. Mais pour te payer, ah non. On ne paye pas les malades. On en veut pas dans l’équipe.

    Je voudrais dire que je suis étonnée, mais je ne le suis pas. C’est la discrimination. C’est de la #psychophobie. Réduire quelqu’un à sa maladie mentale, s’en servir contre elle, balayer d’un coup de fil tous les efforts et toutes les compétences d’une personne, à cause d’un accident de la vie. On alimente tranquillement les clichés autour de la maladie mentale. Nous serions, nous les malades, des incompétent-es, des gens peu stables, des menteurs, des resquilleurs, des affabulateurs, comment embaucher quelqu’un de malade ? Nous ne sommes pas des battant-es, de vaillant-es cancéreu-ses qui défient la mort. Nous sommes des malades dont on a peur, et qu’on éloigne des autres.

  • Lettre à une #croissance que nous n’attendons plus | Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie
    http://www.projet-decroissance.net/?p=2059

    En réalité, tu es tout un imaginaire. Pour les néolibéraux, tu incarnes le progrès, la modernité, le positif. Une plante qui croît, un enfant qui grandit. Pour beaucoup, tu es la solution au plein-emploi. Tu nous as été imposée comme la condition du bien-être des populations, mais tu n’apportes le bonheur qu’à 1 % de la population mondiale, c’est-à-dire si peu d’entre nous.

    En réalité, tu fais partie intégrante d’un système productiviste. Au meilleur de ta forme, tu as fait croître le #PIB de plusieurs pour-cent. Tu te fondes depuis toujours sur le faux techno-scientisme, l’esprit de #concurrence, le devoir de #compétitivité, le #travail comme valeur centrale et fondatrice. Mais j’ai découvert que tes moteurs sont la dette, l’obsolescence programmée et la publicité. Je suis au regret de te dire que tu n’as fait qu’accroître les #inégalités. En somme, tu es une illusion. Tu étais pour moi et pour nombre d’entre nous la promesse du bonheur, une croyance, une pensée magique. J’ai juré sur ton nom, et j’ai fait l’erreur de l’amalgame entre l’indice, l’imaginaire et le système.

  • Ay-vaikuttaja : Irlannin elpyminen on lumetta | Kansan Uutiset | Verkkolehti
    http://www.kansanuutiset.fi/uutiset/ulkomaat/3381728/ay-vaikuttaja-irlannin-elpyminen-on-lumetta

    +++ La #reprise irlandaise n’est qu’une illusion

    Kansan Uutiset - #Finlande. L’#Irlande n’est pas l’élève modèle en matière de gestion de #crise, critique le quotidien de gauche Kansan Uutiset, en se référant à Macdara Doyle, porte-parole de la #confédération_syndicale irlandaise ICTU : « Un Irlandais sur quatre occupe un #emploi mal rémunéré. L’#économie irlandaise accuse toujours un retard de cinq pour cent par rapport à 2007. Les 64 milliards d’euros d’avances sur #crédit sont toujours là et selon Doyle, l’Irlande ne sera jamais en mesure de les rembourser. Elle doit payer des intérêts à hauteur de deux milliards d’euros par an pour ces crédits.
    Doyle critique la démarche de l’UE visant à améliorer la #compétitivité en baissant les salaires et le niveau de vie. Il craint en outre que les normes vidées de leur contenu ne deviennent la règle en matière de conditions de travail, santé, sécurité et environnement. » (03.06.2015) +++

    via euro|topics
    Revue de presse européenne du 03/06/2015

  • #Grèce : pourquoi le blocage semble indépassable
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-le-blocage-semble-indepassable-464866.html

    Blocage entre #Bruxelles et Athènes

    Au regard de ce programme, il semble évident qu’Alexis Tsipras n’a pas cédé aux vœux des Européens. Il a repris et développé ses « #réformes » précédentes. Déjà, ce lundi 30 mars, les informations qui transpiraient dans le Wall Street Journal laissaient entendre que le « groupe de Bruxelles » n’était guère satisfait de cette liste qui était jugée « incomplète et trop imprécise. » Du reste, il semble improbable qu’un accord soit trouvé cette semaine, notamment après l’Eurogroupe téléphonique prévue ce mercredi. On n’a donc en réalité guère avancé.

    Pourquoi ? Là encore, les informations parues dans la presse financières anglo-saxonnes ne laissent aucun doute. Le refus de cette liste de réformes repose sur l’absence de deux réformes : celle des #retraites et celle du #marché_du_travail. Il semble désormais évident que le « groupe de Bruxelles » ne donnera son feu vert au financement grec que si et seulement si le gouvernement d’Athènes accepte de mettre en place ces deux réformes. On conçoit donc dans ces conditions la réalité de l’initiative théoriquement laissée au gouvernement grec pour réaliser sa liste de réformes.

    Les deux raisons de la position des #créanciers

    Pourquoi les créanciers insistent-ils sur ces deux réformes ? Pour deux raisons. La première est financière. Les #dirigeants_européens et leurs administrations sont persuadés que ces « #réformes_structurelles » sont des leviers de croissance potentielle qui, en favorisant la #compétitivité coût du pays, lui permettront de mieux rembourser ses dettes. Mais au-delà de cette position, il existe évidemment aussi une raison politique (car rappelons que c’est là le seul véritable objectif de ce groupe de créanciers). Mais il serait naïf de ne pas non plus y voir un but #politique : en faisant accepter ces mesures par un gouvernement « de la #gauche_radicale », on fait évidemment perdre toute radicalité à ladite gauche, on fait plier #Syriza et on le ramène dans la logique économique qui est celle de la zone euro : seules les « réformes » qui visent à réduire le #coût_du_travail sont d’authentiques réformes. La victoire que visent les créanciers est aussi #idéologique. Il s’agit de détruire toute #alternative.