city:rions

  • Au Japon, la prison comme maison de retraite, Philippe Pons
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/01/14/au-japon-la-prison-comme-maison-de-retraite_5408603_3210.html

    Pour pallier pauvreté et solitude, des Japonais de plus de 65 ans se font arrêter pour de menus larcins, contraignant les prisons à s’adapter à de nouvelles contraintes.

    Il se chauffait au soleil d’hiver dans ce petit parc désert du quartier à la population aux revenus modestes d’Arakawa, au nord de Tokyo. Agé, emmitouflé dans une parka qui avait connu des jours meilleurs, un bonnet sur le crâne, il portait une barbichette clairsemée. Echange de sourires. La conversation s’engage sur l’hiver ensoleillé japonais, la vie d’autrefois, la pension insuffisante, la #solitude des personnes âgées… « Demain j’irai à la #prison voir un ami, ce n’est pas un criminel, il a mon âge [78 ans] et il a été arrêté pour un #vol à l’étalage dans une supérette. Il voulait se faire arrêter. En prison, il a chaud, il est nourri et s’il est malade, on s’occupe de lui… Comme il est récidiviste, il en a pris pour deux ans… Un jour il faudra peut-être que je fasse comme lui. »

    Le Japon a le plus faible taux de criminalité du monde et une population carcérale relativement peu nombreuse par rapport à d’autres démocraties avancées. Mais celle-ci vieillit vite. Reflet de l’évolution démographique de l’archipel ? Pas seulement.

    Sénilité et incontinence

    Le Japon a la médaille d’or en espérance de vie mais la proportion des actifs dans la population se réduit et un quart de la population a plus de 65 ans (40 % en 2050). La délinquance de Japonais âgés (et surtout des femmes de la même tranche d’âge) est un phénomène apparu depuis une décennie qui va en s’aggravant.

    Selon le « Livre blanc sur la criminalité » de décembre 2018, 21,1 % des personnes arrêtées en 2017 avaient plus de 65 ans alors qu’en 2000, cette tranche d’âge ne représentait que 5,8 % de la population carcérale. Les délinquants âgés sont arrêtés pour de menus larcins. La majorité vole des produits alimentaires pour se nourrir ou améliorer l’ordinaire. Une minorité dit préférer la prison à une vie au seuil de la #pauvreté (ou en dessous) et à la solitude.

    L’arrivée de seniors dans les prisons a créé de nouvelles charges pour l’administration pénitentiaire. Ces détenus âgés présentent souvent les symptômes dus à la #vieillesse : ils entendent mal et tardent à exécuter les ordres ; certains sont incontinents, d’autres ont des problèmes de mobilité et il faut parfois les aider à se nourrir et à se laver : un surcroît de travail pour les gardiens. « Certains errent sans savoir où ils sont », écrit Yamamoto Joji dans Ceux qui ont élu domicile en prison, livre de souvenirs sur l’année que l’auteur a passé derrière les barreaux, publié en 2018.

    Des détenus âgés présentent en outre des symptômes de sénilité : selon le ministère de la justice, en 2016, c’était le cas d’un sur dix des plus de 65 ans. À partir de 2019 a été institué un examen psychologique pour les prisonniers de plus de 60 ans. Ceux qui sont diagnostiqués séniles bénéficient d’un traitement spécial. Des prisons ont aussi commencé à aménager des quartiers réservés aux détenus âgés. La prison devient pour certains l’équivalent d’une maison de retraite et leur incarcération revient à une sorte de prise en charge par l’Etat compensant l’insuffisance des #retraites.

    Hausse des « morts solitaires »

    Au lendemain de la guerre, trois générations pouvaient vivre sous le même toit puis la famille monoparentale s’est imposée et les seniors ont commencé à vivre seuls… et de plus en plus vieux. Divorcés ou ayant perdu leur conjoint, sans famille ou se refusant par fierté à demander de l’aide, six millions de Japonais âgés vivent dans un isolement quasi total et meurent ainsi. Les « #morts_solitaires » sont en augmentation constante : plus de 30 000 en 2016. Selon une enquête de la municipalité de Tokyo, 40 % de ces morts solitaires n’avaient pas de famille ni d’amis.

    Les #femmes sont les plus touchées par la détresse de la vieillesse : dans leur cas, la solitude se conjugue à la précarité financière. Beaucoup de Japonaises âgées vivent sous le seuil de pauvreté en raison d’une retraite insuffisante à la suite du décès du mari. Et elles seraient plus nombreuses que les hommes à chercher à se faire emprisonner : en 2017, une détenue sur cinq était âgée de plus de 65 ans. Quand elles sortent, elles récidivent plus que les hommes. Globalement, un quart des anciens détenus de plus de 65 ans récidive dans les deux ans qui suivent leur libération. Ce taux, le plus élevé toutes tranches d’âge confondues, contribue à l’augmentation des seniors dans la population carcérale.

    « La prison est une oasis pour moi. J’ai perdu ma liberté mais je n’ai plus à m’occuper de rien. Je peux parler avec d’autres détenues, je mange trois fois par jour, disait une détenue de 78 ans interrogée par l’agence Bloomberg en mars 2018. Ma fille me rend visite une fois par mois. Elle me trouve pathétique. Elle a sans doute raison. »

    L’homme à la barbichette du parc est pensif : « On peut comprendre les récidivistes. La vie est dure dehors. Mon ami dit qu’en prison au moins, il ne se préoccupe de rien… Et dehors, personne ne l’attendra quand il sortira. Sinon moi, si je suis en vie. » Des détenus âgés meurent en prison. Après la crémation (obligatoire au Japon), leurs cendres sont envoyées à un parent – s’il en existe un connu de l’administration.

  • Communiqué final du G7 Rions un peu avec le G7…
    https://www.les-crises.fr/communique-final-du-g7
    Source : Elysée, 10/06/2018

    Nous n’avons pas tout commenté. Pour vous aider, nous avons utilisé un code couleur dans ce pipotron : . . .

    Les États-Unis n’ont finalement pas signé ce communiqué

    Nous, chefs d’État et de gouvernement du G7, nous sommes réunis à Charlevoix, au Québec, les 8 et 9 juin 2018, guidés par nos valeurs communes de liberté, de démocratie, d’état de droit et de respect des droits de l’Homme et notre détermination à promouvoir un ordre international fondé sur des règles de droit.

    Il fallait oser…

    En tant que dirigeants d’économies avancées et de grandes démocraties, nous sommes tous fermement déterminés à investir dans les femmes et les hommes,

    Pardon ?” Investir” ?

    à satisfaire les besoins de nos concitoyens et à relever les défis mondiaux. Nous proclamons collectivement notre ferme détermination à parvenir à un environnement, un air et une eau propres. Nous sommes résolus à agir ensemble pour permettre un avenir sain, prospère, durable et juste pour tous.

    Ca rappelle quelque chose, mais quoi ?

    Investir dans une croissance qui profite à tous

    ah, c’est déjà plus dans “les femmes et les hommes” du coup ? _

    La suite, . . . . https://www.les-crises.fr/communique-final-du-g7
    #MDR #G7 #valeurs #économies #femmes #hommes . . .

  • J’organise une fête nombreuse
    Dans les Cévennes
    Toutes et tous sont là

    Mais la fête est gâchée
    Sarah rentre de l’université
    Découragée, nous sommes tristes

    Plongée en apnée
    Dans mes archives
    Trésors tristes

    Certes je finis par retrouver
    Les papiers nécessaires
    Mais l’œuvre est triste

    Je pars chez mon conseil
    Avec deux kilogrammes
    De papiers sous le bras

    Place Saint-Sulpice
    Je prends un café
    Là où Perec…

    Place Saint-Sulpice
    Je m’assois sur un banc
    Prostré

    Prostré
    Ne pensant à rien
    Place Saint-Sulpice

    Ne pensant à rien,
    Je reviens de rien à quelque chose
    En pensant justement qu’on ne peut penser à rien

    Tout comme Perec échoue à ne penser à rien
    Dans le métropolitain entre Dugommier et Daumesnil
    Et j’y pense place Saint-Sulpice

    Quel drôle
    De rêveur, triste
    Je fais !

    Avec mon avocate
    Inventaire de mon tas de papier
    Satisfaite et rassurante

    Et quand mon avocate
    Est satisfaite et rassurante
    On finit par parler des Cévennes

    J’arrive avec un peu d’avance
    Pour prendre Zoé
    À l’atelier de céramique, triste

    « ― Qu’est-ce qu’on mange ?
    ― Du caca ?
    ― Ça me va ! »

    Et puis on part au Keaton
    Voir Downsizing
    D’Alexander Payne

    De temps en temps
    La tête de Zoé
    Posée sur mon épaule

    De temps en temps
    Zoé et moi
    Rions, seuls

    Downsizing
    N’est pas sans défaut
    Ni sans qualité

    Certaines ellipses coupables
    Soulignent que le film
    A parfois péché par ambition

    Retour silencieux
    Dans la voiture
    Fatigués tous les deux

    #mon_oiseau_bleu

  • Foot, Fric, Firmes et politique : le cas du stade Pierre Mauroy de Lille Alternatives Economiques - Le Blog de Jean gadrey - 15/06/2014
    https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2014/06/15/foot-fric-firmes-et-politique-le-cas-du-stade-pierre-

    Nous sommes dans une période foot. Le journaliste François Ruffin, qui sort de bons petits livres au rythme d’un Maradona au galop, lui-même footeux au prestigieux club du foyer rural de Ribemont-sur-Ancre, vient de publier, avec son ami Antoine Dumini et toute une équipe, « Comment ils nous ont volé le football. La mondialisation expliquée par le ballon » (Fakir éditions, 6 euros). Tonique et instructif. Mais j’aborderai le sujet sous un angle plus étroit : celui du « grand stade » de Lille, fort beau il faut le dire, à deux pas de chez moi.


    Ce cas fait partie des projets pharaoniques nuisibles qui vont peser pendant des décennies sur les finances locales, et sans doute sur l’environnement, au détriment de projets écologiques et sociaux qui auraient fait du bien sur un territoire qui en a besoin, et qui auraient créé beaucoup plus d’emplois durables : transports collectifs, logements sociaux et écolo, entre autres. Si par ailleurs, ce qui me semble assez probable, une nouvelle et grave crise financière éclate dans un ou deux ans, certains regretteront amèrement la folie des grandeurs de Pierre Mauroy et de ceux et celles qui l’ont suivi dans cette aventure, dont Martine Aubry.

    Je vais par la suite me placer dans l’hypothèse où un projet de nouveau stade de foot à Lille était défendable. Hypothèse discutable vu que, selon un sondage réalisé en janvier 2009 pour la Voix du Nord, parmi les grands projets d’aménagement dans la région, « la construction ou l’agrandissement de nouveaux stades pour les grands clubs de football régionaux » arrivait en dernière place des préoccupations des habitants, loin derrière des questions de pollution, circulation routière, universités ou transports en commun.

    Mais soit, raisonnons sur un stade « de haut niveau », afin de montrer que, même dans cette hypothèse, la folie a prévalu sur la raison. Ce projet a été porté d’abord non pas par la population mais par les dirigeants du LOSC, privatisé en 1999 et vendu à de grands patrons et actionnaires. Michel Seydoux en est actionnaire majoritaire depuis 2002, en attendant qu’il le vende à son tour, peut-être dès cette année, et pour cela un grand stade est un atout. La folie des grandeurs commence donc avec le business d’une grande firme, le club, en quête de croissance de sa « surface de jeu »… financière, dans une concurrence européenne avec d’autres grands clubs/firmes capitalistes. « Jouer dans la cour des grands » est une idée qui se vend bien auprès des supporters en termes sportifs, mais il s’agit avant tout d’une cour économique, financière et médiatique dont un beau sport (mais d’autres ne le sont pas moins) devient le support de vente, mais dont les collectivités locales restent le principal support financier, ce qui suppose l’appui de barons locaux.

    Pour savoir ce que pensent les patrons de cette « cour des actionnaires du sport » des priorités de l’action publique, voici une appréciation de Xavier Thuilot, directeur général du LOSC : « Une grande métropole doit rayonner en envoyant des signes forts à l’extérieur. Et on ne rayonnera pas avec des logements sociaux » (Entreprise et Management n°16 - janvier 2009). Les responsables politiques de gauche, majoritaires, ont suivi le conseil, y compris, c’est désolant, les communistes. La droite aussi. Ce fut l’union sacrée, seuls les Verts et quelques personnalités faisant preuve de clairvoyance.

    Pour moi, et pour beaucoup d’autres, si nouveau stade il devait y avoir, une jauge de 35 000 places aurait amplement suffi au lieu des 50 000 du stade actuel. Au début des années 2000, appuyée par Martine Aubry, une solution raisonnable et relativement peu coûteuse (38 millions d’euros) avait été retenue : l’agrandissement/modernisation du vieux stade Grimonprez-Jooris, dans Lille, pour en porter la capacité à 33 000 places et satisfaire les critères de l’UEFA en vue de rencontres européennes. Ce projet a été retoqué en justice en raison de sa proximité avec la Citadelle historique de Vauban. Là encore, je pourrais discuter, mais ma question est autre : comment en est-on arrivé à retenir un projet pharaonique au moins DIX fois plus cher, et probablement bien plus quand on fera les comptes dans quelques années ?

    Le dérapage est stupéfiant pour qui découvre le dossier, c’est-à-dire très peu de gens. En 2003, Michel Seydoux revendiquait un stade de 50 000 places dont il chiffrait le coût à 100 millions. A l’arrivée, on est quelque part entre 350 et 400 millions d’euros à la charge de la métropole, principalement sous la forme de redevances annuelles pendant pas moins de 31 ans. Sans compter diverses « grosses surprises », dont la mise aux normes sismiques qui pourrait coûter 100 millions de plus, et le projet actuel de chauffage (voir plus loin). Ajoutons que cette communauté urbaine est déjà très endettée, que la gestion Mauroy a fait passer sa dette de un à deux milliards au cours des années 1990, qu’elle a souscrit en masse des emprunts toxiques, au point que Martine Aubry a décidé de mettre fin à sa notation par Standard & Poor’s, qui annonçait une probable dégradation de sa note.

    La décision finale a été prise par Pierre Mauroy, puis votée majoritairement par les élus d’une communauté urbaine fonctionnant largement sur le mode du donnant-donnant entre un seigneur et ses vassaux. Il est donc juste que ce stade de luxe qui va plomber les finances métropolitaines pendant des décennies porte le nom de Pierre Mauroy, même si ce choix résulte en fait du fiasco du projet initial de « naming » (donner à ce stade le nom d’une grande entreprise contre versement par cette dernière de trois ou quatre millions d’euros par an). Pauvre Mauroy, pas du tout amateur de foot, qui ne doit cet hommage posthume qu’à la défection des capitalistes !
    On a appris il y a quelques jours que deux fonctionnaires de cette institution avaient été mis en examen pour des éventuels « faux ou usages de faux » dans le choix de l’entreprise. Beaucoup pensent que ces lampistes n’ont rien à se reprocher, mais laissons la justice avancer. Il est probable que l’affaire va aller plus loin et plus haut, mais tel n’est pas l’objet de ce billet.

    Deux grandes entreprises étaient sur les rangs au moment du choix final. L’une, Bouygues-Norpac, avec un projet moins cher (bien que déjà très cher), avait les faveurs de la totalité de l’administration. L’autre, Eiffage, finalement choisie à la dernière minute par Mauroy en accord probable avec Martine Aubry. Cela se passait en février 2008. Le stade a été terminé en juillet 2012, avec son éventail de grands parkings terriblement sous-utilisés, un autre gâchis à 45 millions aux frais du contribuable.

    Le projet repose sur l’hypothèse d’un LOSC restant pendant des décennies en ligue 1, avec un bon classement, et décrochant certaines années des places européennes. En effet, les recettes sur lesquelles compte la communauté urbaine dépendent en grande partie des résultats du LOSC et du taux de remplissage du stade. Si les résultats sportifs sont mauvais - a fortiori, si l’équipe redescend en ligue 2 - le surcoût sera énorme : « Cela se chiffre en dizaines de millions d’euros », reconnaît Pierre de Saintignon, bras droit de Martine Aubry. Un risque qui serait lui aussi entièrement supporté par les contribuables.

    LA BOITE A SPECTACLE, AUTRE GOUFFRE… SOUS TERRE
    Voici ce qu’a déclaré à La Voix du Nord l’ancien directeur général des services, ayant occupé ce poste entre 2000 et 2009 : « Dans cette affaire, les services autour de Pierre Mauroy ont toujours défendu la solution Bouygues-Norpac, qui était la moins chère, la plus raisonnable et qui répondait parfaitement au cahier des charges. Celle d’Eiffage proposait un équipement décrit comme unique au monde. Et bien, heureusement qu’il l’est resté ! Parce que s’embêter à faire une salle souterraine qui ne servira jamais, on voit aujourd’hui ce que cela donne. Aucun fonctionnaire n’a jamais défendu la solution stupéfiante d’Eiffage. »

    Pour ceux et celles qui se demandent ce qu’est cette « salle souterraine », c’est une salle de spectacle, située en effet… sous la pelouse. Une pelouse, posée sur une forêt de vérins, qu’il faut déplacer pour moitié avec un mécanisme puissant afin de dégager l’espace de la salle.

    On peut se dire : c’est génial de pouvoir faire des spectacles toute l’année afin de rentabiliser ce superbe équipement ! Mauvaise pioche, c’est aussi un trou financier. Une dizaine de spectacles étaient envisagés par an, on en est à trois ou quatre. Ils pariaient sur le fait que les travaux du Parc des Princes en vue de l’Euro 2016 allaient contribuer à lancer la salle lilloise comme destination première. Pari déjà perdu.
    Pour réaliser l’opération de rétractation de la pelouse, il faut une journée… et une autre pour tout remettre en place. Et cela coûte à chaque fois entre 100 000 et 200 000 euros, de quoi rendre déficitaires nombre de spectacles potentiellement rentables si l’on ajoute d’innombrables complications techniques coûteuses propres à cette enceinte sous terre. Tous les professionnels du spectacle s’accordent pour dire que cette « boite à spectacle » ne sera jamais économiquement viable, qu’elle est inexploitable. On va donc probablement en venir à des solutions où il faudra remplir la salle en offrant des places, le tout à perte.

    Pis encore, la salle en question n’étant pas chauffée, et comme on est à Lille et pas à Nice, on pèle de froid pendant six mois par an : l’excellent groupe Dépêche Mode a annulé à la dernière minute un spectacle prévu en novembre dernier parce que leur contrat prévoyait au moins 17° et qu’il faisait autour de 5°… On ignore à combien s’est monté le dédommagement pour le groupe, mais je parie qu’il est énorme.
    Ils en sont à envisager une solution de chauffage qui, pour être à la hauteur, va coûter horriblement cher, et dont le bilan carbone sera extravagant : cette salle n’est pas fermée, il y a seulement un rideau, et le toit de l’édifice, situé à une hauteur de 31 mètres, n’est pas vraiment étanche ! Ou bien alors ils se replieront sur une solution minimaliste consistant à tenter de ne chauffer que la scène, ce qui marchera très mal. Pourquoi pas des doudounes chauffantes pour les artistes ?

    Rions un peu avec cette citation de Wikipédia reprenant la pub d’Eiffage « L’équipement répond aux critères de la démarche haute qualité environnementale pour la gestion de l’énergie, de l’eau et pour la maintenance. Il est par ailleurs équipé de deux éoliennes et d’une installation solaire photovoltaïque. » Ce qu’un rapport du Préfet avait épinglé en estimant que l’équipement en énergies renouvelables correspondait en fait aux « seuls besoins énergétiques de l’habitation du gardien » !

    LA FOLIE DES PUISSANTS
    Je vais conclure, sans évoquer d’autres dommages, par exemple le PPP, un piège à… contribuables, fait pour privatiser les bénéfices et socialiser les pertes, ce qui va se produire. Ou encore le fait, bien documenté par des associations écolo et des chercheurs, que pour consolider un terrain dont le sous-sol est un gruyère, on a amassé et tassé des terres ou cendres provenant du bassin minier, polluées, avec des métaux lourds et des radionucléides, ce qui fait peser une menace crédible sur les nappes phréatiques alimentant le territoire. Ou enfin, cette idée formidable du groupe Eiffage de faire du stade lillois un argument de vente de stades semblables au Qatar, pour la coupe de monde en 2022. Dans ce cas, je leur propose une solution « HQE » : un système de climatisation (du gardien) avec leurs deux éoliennes. Mais d’ici-là, si le LOSC est vendu au Qatar, des coopérations sont possibles. Je blague.

    La folie des grandeurs de tels projets voit se rencontrer, ici comme à Notre-Dame des Landes, la démesure du capitalisme financier et celle de pharaons locaux ou nationaux, le tout enrobé dans des discours sur l’attractivité et la compétitivité locales, la croissance et l’emploi, avec en prime, dans le cas présent, l’appel au soutien de supporters d’un sport qui pourrait, comme d’autres, être formidable. Des supporters à qui l’on cache soigneusement les risques à long terme, l’effet d’éviction d’autres projets socialement et écologiquement préférables, ou la possibilité de trouver des solutions alternatives raisonnables et bonnes pour leur sport, mais aussi pour le spectacle vivant et populaire. La démocratie est alors bafouée, y compris dans le vote majoritaire des élus. Lesquels vont ensuite déplorer que les citoyens se détournent d’eux et de leur système politique et se mettent à « mal voter » ou à s’abstenir.

  • Précipités dans une fosse
    Pleine de chiens-squelettes
    Les enfants et moi nous faisons dévorer

    De bon matin, je travaille aux Fantômes
    Ecrivant à propos de Larry Coryell
    Je me souviens de Three Or Four Shades Of Blues

    http://www.desordre.net/musique/mingus/mp3

    Mingus
    Café
    Travaille !

    Travaillant aux Fantômes
    Nana Vasconcelos
    Tu me feras deux heures de berimbau

    Je passe de Mingus
    A la serpillère
    D’Egberto Gismonti

    Oui, on peut difficilement
    Ecrire
    La wassingue de Gismonti !

    Quand on joue au jeu
    Des je me souviens
    Incroyable ce qui remonte

    Une conversation téléphonique de cinq minutes
    Avec Irène Lindon, éditrice de Minuit
    Et ce sont deux pages qui affleurent

    Minuit, bonjour !
    Avait répondu la préposée
    Au téléphone

    Ceci dit le croisement de cinq minutes
    Avec Pacôme Thiellement au Kosmos
    Et de sont aussi deux pages d’enjeux souterrains

    De même la sombre histoire
    De la construction d’une bibliothèque
    Avec Daniel qui m’avait fait passer pour soiffard

    Samedi matin
    Café free jazz écrire
    On devrait toujours être samedi

    Longue, interminable même, discussion
    Avec Julia, dont je mesure la brillante intelligence
    Même si un calcul de pourcentage la met souvent en défaut

    Brève conversation téléphonique
    Avec B. qui nous replonge tous les deux
    Dans la vie à bord du Redoutable

    Je rejoins Mathieu et Adrien
    A L’Industrie , par égard pour Adrien
    Nous sautons rapidement l’introduction ovale

    Echange remarquable d’intelligence
    De part et d’autre à propos de l’Étreinte
    Et des cinq belles séquences filmées d’Adrien

    Le conseil de Mathieu
    Auquel j’adhère
    N’en faisons pas de trop

    Mathieu et moi
    Rions à propos du fauteuil
    À oreilles, Adrien, pas sûr

    Limite, retour
    Aux fondamentaux
    L’ovalie revient

    Mathieu et Adrien filent
    À leur dîner respectif
    Et moi au mien, une soupe froide

    Le soir
    Je remarque
    Que je suis lourd à l’encre

    Attendons
    Demain
    Matin

    La moitié de Ma Mère
    De Christophe Honoré
    Pas le meilleur des somnifères

    #mon_oiseau_bleu

  • Remercions les rédacteurs du #comité_invisible de nous donner l’occasion de leur dire franchement qu’ils nous emmerdent.
    http://www.vacarme.org/article3054.html

    1. Prenons le texte comme il se présente : un condensé agressif et stylisé de politique. Naïvement, on croyait une lettre écrite à des amis, un désir de conversation planait dans l’air. « Il n’y a donc d’autres choix que de déployer un art de la #conversation » (p. 154). Même si c’était, il est vrai, que de la conversation par défaut, puisque les amis à qui parler se font rares, manifestement, et qu’en plus, les « moyens de communication » sont contrôlés « par ceux qui ne sont pas nos amis », si bien, que ce livre-même là, cet objet marchandisé qui passe entre nos mains, est sans doute déjà, aussi, le malheureux, le résultat de petites compromissions, encore ! Encore des petites compromissions, à l’issue d’un catalogue infini d’entres elles. Maintenant est le titre de ce catalogue de compromissions. « Quand on a des amis, plus besoin d’avoir d’ennemi » adage réécrit d’Aristote ou de Montaigne vérifié à la lecture de Maintenant . Car si les rédacteurs de Maintenant s’adressent à leurs « amis », c’est bien pour leur signifier sur tous les tons, et dans toutes les langues, qu’en réalité ils ne le sont pas.

    #La_gauche

    • Le Comité invisible est un producteur en série de vignettes spectaculaires toujours écrites en vue de signaler à la masse qu’elle succombe aux illusions tandis qu’eux, aristocratiquement placés de l’autre côté de la signalisation spectaculaire, s’en retrouvent les fabricants !

      (…) avec l’exposition Soulèvement au Jeu de Paume, le titre Révolution donné au pseudo-livre de Macron qui, sans honte, dans le magazine Elle, appelle aussi les jeunes à relire le Capital, il se passe que le romantisme insurrectionnel a été récupéré par la machine médiatique, ce qui rend difficile, en l’absence de situation insurrectionnelle réelle, de sauver ce qui fait le cœur positif de Maintenant. Que les rédacteurs de Maintenant le veuillent ou non, ils appartiennent désormais au secteur du marché de l’illusion insurrectionnelle.

    • Flash back : "Vous allez tous mourir et vos pauvres vacances n’y changeront rien" , clamait une banderole déployée sur une plage lors d’une des "actions d’éclat" du Parti imaginaire dont on trouve une photo dans Tiqqun...

      Pas possible d’isoler Maintenant de l’histoire dont il est issu, et du contexte dans lequel il s’inscrit (à tout le moins une crise des perpectives révolutionnaires). Quelques éléments.

      Pour un autre point de vue que celui proposée sur @vacarme, on peut consulter quelques pages de En quel temps vivons-nous ? (Rancière, 2017), à ce sujet :
      https://seenthis.net/messages/602424

      À partir des thèses énoncées par la revue #Tiqqun à la fin des années 90, pratiquant un usage singulier de l’héritage de l’#autonomie en Italie (cf. La Horde d’or ), le Comité invisible s’inscrit dans un courant #insurrectionnaliste qui n’a cessé de se développer depuis les émeutes de 2005 et la mobilisation lors du #CPE (2006). L’utilisation du CI par l’État et son antiterrorisme ( "affaire de Tarnac") a in fine accru le succès de thèses qui, sous une autre forme, servaient déjà de viatique à une frange importante des jeunes qui s’étaient politisés lors de la #lutte contre le CPE. Le texte qui suit a fait l’objet de mille réunions, conversations, reprises, usages : #Appel, 2004
      http://bloom0101.org/wp-content/uploads/2014/10/appel.pdf

      Rien ne manque au triomphe de la civilisation. Ni la terreur politique ni la misère affective. Ni la stérilité universelle. Le désert ne peut plus croître : il est partout. Mais il peut encore s’approfondir. Devant l’évidence de la catastrophe, il y a ceux qui s’indignent et ceux qui prennent acte, ceux qui dénoncent et ceux qui s’organisent. Nous sommes du côté de ceux qui s’organisent.

      Pour ne citer qu’un exemple des diverses approches qui se sont directement inspirée de L’appel, un très beau texte, bien loin de la morgue arrogante du Comité invisible : Défendre la zad , livre-appel publié en janvier 2016
      https://constellations.boum.org/spip.php?article125

      Bref, on peut penser en termes de récupération, et on trouvera aisément des confirmations (les deux numéros de Tiqqun, ancêtre revendiqué, sont en salle des ventes), mais une telle approche raterait l’influence de ce versant de l’insurrectionalisme (cf, le succès de @lundimatin ou l’ampleur des ventes des extraits de Tiqqun par La fabrique). Ce serait aussi louper l’intérêt et les échanges que suscitent ces textes. Ainsi, cette semaine, le séminaire Conséquences a réuni pour une lecture de Maintenant 300 participants à la #lutte_contre_la_loi_travail aux Beaux-arts à Paris, autour de quatre thèmes qui n’ont pas pu être tous abordés : #guerre_civile, #destitution, la #figure_du_crevard, #déterminations_sociales
      https://fr-fr.facebook.com/consequencesintervention

      Retour sur une matrice, lointaine :

      Rions un peu avec Tiqqun
      http://www.multitudes.net/Rions-un-peu-avec-Tiqqun

      Le Tiqqun est un être très sensible. « Nous autres décadents avons les nerfs fragiles. Tout ou presque nous blesse, et le reste n’est qu’une irritation probable, par quoi nous prévenons que jamais on ne nous touche ». C’est toute une ontologie qui se dit dans ces quelques lignes inaugurales d’une « introduction à la guerre civile »[[Tiqqun, page 2.. Une ontologie très duale et assez simple : le réel c’est nous et les autres. Les autres supportent tout, leurs nerfs sont narcosés par les poisons psycho-actifs d’un #Spectacle omniprésent, leurs corps pris en charge par le #Biopouvoir à un point que ça en est fichu. Les autres, en fait, c’est tous les faux contestataires (dont Multitudes). C’eût été digne d’un léninisme déplacé et vieillot que de boviniser ou oviniser le prolétariat qui parle par la bouche du Tiqqun. Du coup, « nous » c’est beaucoup plus que le Tiqqun, autrement dit, le Tiqqun c’est beaucoup plus qu’une revue. « Nous, c’est une masse de mondes, de mondes infra-spectaculaires, intersticiels, à l’existence inavouable, tissés de solidarités et de dissensions impénétrables au pouvoir[[Tiqqun, page 32. ». On est très impressionné. Ça fait quand même rêver cette zone rouge que le pouvoir ne pénètre pas. Mais le plus amusant est de tomber, en feuilletant la revue, sur le passage de La Volonté de savoir, où Foucault parle de l’essaimage des foyers de résistance, qui ne s’explique que par la dissémination en réseau des relations de pouvoir, à travers tout le corps social, par delà les appareils et les institutions. Un tel souci philologique nous laisse pantois[[Rions un peu : « certes on ne peut pas dire que les négristes se soient jamais embarrassés de soucis philologiques ».. On se perd en conjectures et hypothèses quant à la cohérence d’un discours qui se réclame de Foucault et situe son ego révolté dans un en dehors des relations de pouvoir. « Là où il y a pouvoir, il y a résistance et pourtant, ou plutôt par là même, celle-ci n’est jamais en position d’extériorité par rapport au pouvoir [… Il n’ y a donc pas par rapport au pouvoir un lieu du grand Refus – âme de la révolte, foyer de toutes les rébellions, loi pure du révolutionnaire[[La volonté de savoir, pages 125-126, Tel Gallimard. ».
      On sera sensible au vide de ces énoncés, vide de l’ontologie, en dépit des lectures affichées (Deleuze et Guattari). C’est le vide des énoncés du #post-situationnisme qui en appelle au chaos et à la guerre sociale contre tous les réformismes mous. Un certain anti-programmatisme, qui a dépassé le léninisme, mais reste incapable d’envisager une ontologie du désir et la question des stratégies politiques immédiates, par où les « sujets » misent, entre autres modalités stratégiques, sur l’efficace d’une parole agissante. Et cette parole agissante constitue bien autre chose que ce vide dont souffrent ces énoncés ( « le chaos sera notre grève », « oui au mouvement réel et à tous les comportements qui rompent avec la passivité »).
      Au delà de ce vide, il y a aussi, dans ce discours de l’hyper-nervosité, non seulement un dispositif de distinction, mais, si l’on y regarde bien, un risque d’épicurisme vraiment drôle, et très peu séduisant sur le plan politique. Au beau milieu de tout l’attirail des références prestigieuses que Le Tiqqun ne manque jamais d’exhiber, voilà ce bon vieil Épicure et son hypersensibilité maladive qui revient. Nietzsche, en bon philologue, lui, a remarquablement formulé la vérité effroyable de l’épicurisme : « L’épicurien choisit pour son usage les situations, les personnes, voire les événements qui conviennent à sa constitution extrêmement irritable, et il renonce à tout le reste ; ce qui revient à dire presque tout[[Le Gai Savoir, IV, § 306. ». Laissons les hyper-nerveux dans leur retranchement mortifère (mort du monde). C’est peut-être ça que ça veut dire « Tiqqun », dans la langue imaginaire de « cet organe de liaison du #Parti_imaginaire » : « mort du monde ». Il y a des conceptions plus joyeuses et productives de la fuite, des réactions plus constructives à la honte qui peut nous saisir face au monde comme il va.

      Tiqqun, une #rhétorique de la remontrance, Jacques Guigou
      http://tempscritiques.free.fr/IMG/pdf/tc_15_a5_187_190.pdf

      Le dernier métaphysicien de l’histoire de la philosophie occidentale, #Heidegger, est traité de « vieille ordure » mais Tiqqun s’empare de son ontologie (« l’homme est le berger de l’être », etc.) car elle permettrait de sortir du nihilisme. Il s’agit donc de « politiser la métaphysique » (p. 16), de la remettre sur ses pieds comme Marx voulait le faire de l’idéalisme hégélien. Au « Spectacle1 », entité hypostasiée, puissance abstraite et universelle, véritable « métaphysique marchande » de la domination, la « communauté des métaphysiciens critiques » oppose « la création d’un monde » (p. 20), une pratique « col- lective et positive de communauté et d’affectivité indépendantes et supérieures » (p. 20), une « utopie concrète » dans laquelle chacune des grandes métaphysiques du passé serait réalisée non plus comme discours, mais comme « Demeure de l’Être » et ceci dans le « fécond tissu de l’existence ».

      #comité_invisible #aristocratisme #livre #idéalisme

      Vu tout autrement : Les Communes de l’insurrection du Comité invisible
      http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.fr/2011/06/propos-des-communes-du-comite-invisible.html

      « Il n’est pas question d’occuper,
      mais d’être le territoire. »

      En matière d’« urbanisme insurrectionnel »,
      les propos de la mouvance impliquée dans la revue Tiqqun, le Parti imaginaire et le Comité invisible, constituent un renouvellement des idées et de la posture de l’#intellectuel : il n’y a plus lieu de raisonner encore comme si le dilemme était de choisir entre réforme ou révolution, entre alternative et révolution, entre théorie ou action. Le livre L’insurrection qui vient paru en 2007 appelle à la destruction de l’Empire et il institue la Commune comme un des moyens pour y parvenir.

      Une oeuvre magistrale pour la pensée urbaine anti-libérale car les auteurs ne s’attaquent non plus à la critique mais à l’élaboration de principes pragmatiques, non utopiques, destinés à inventer une autre #communauté préparant l’insurrection qui vient. Le plus grand intérêt de leur pensée, pour ce qui concerne le domaine de l’urbanisme, est qu’elle relie, à nouveau, les différentes formes de luttes au sein d’une emprise spatiale : la Commune.

    • @supergeante Vacarme critique le dernier livre du comité invisible, Maintenant paru aux éditions #La_Fabrique.

      Remercions les rédacteurs du comité invisible de nous donner l’occasion de leur dire franchement qu’ils nous emmerdent.

      Pour dire qu’ils nous emmerdent, faut-il encore les avoir lus.
      L’article d’Arthémis Johnson est très long surtout pour quelqu’un qui n’a pas lu l’ouvrage en question.
      Je me suis arrêté à L’insurrection qui vient et à Contributions à la guerre en cours. J’ai du lire, ce dernier, en biais comme longtemps, je me suis couché de travers.
      De la littérature et beaucoup de théorie.
      https://lafabrique.atheles.org/auteur/tiqqun

      Le comité invisible s’échange très bien chez les bouquinistes. Entre autres, par exemple, contre le premier roman de Jim Thompson, Ici et Maintenant (1942) avec une superbe préface de Stephen King.

      http://www.vacarme.org/auteur846.html

    • Sur le lien précédent (merci) :

      Or ces affirmations d’évidences qui n’en sont pas, et surtout ce ton souvent méprisant, produisent un effet sur le lecteur : il doit déterminer de quel côté il se range. Cela interfère avec la discussion dont nous avons besoin, et qui est en cours, pour élaborer des catégories communes. Cela interfère d’ailleurs aussi avec tout ce qu’il y a de chouette dans Maintenant : les développements conceptuels, les retournements de perspective malins, les traits d’esprit rigolos, les citations bien choisies, les propositions intrigantes, la vigueur de la pensée. Tout cela, c’est ce qui remue le lecteur et peut l’amener à changer d’avis, à se dire qu’il avait tort – sauf qu’au lieu de se dire qu’il avait tort, il doit se dire qu’il était un peu bête au fond, puisqu’on le lui signifie avec un certain mépris et depuis une position d’évidence. Bref, le Comité invisible alimente la réflexion politique autant qu’il interfère avec elle, c’est pourquoi la lecture est à la fois enthousiasmante et agaçante.

    • Jacques Rancière En quel temps vivons-nous ?
      https://seenthis.net/messages/602424

      « D’un côté, l’écart affirmé (par rapport au fonctionnement de ce qu’on entend par politique) est orphelin d’un monde symbolique et vécu auquel s’adosser (plus de communauté déjà-là qui garantisse la communauté à venir. Le travail ne fait plus monde). De l’autre, il a du mal à trouver les formes dans lesquelles se développer. C’est pourquoi l’idée que le système est moribond et prêt à s’effondrer reste commode. Elle comble l’intervalle entre les écarts actuels et l’avenir espéré et elle permet de s’imaginer alternativement qu’il suffit qu’on donne un petit coup d’épaule au système pour que tout s’effondre ou qu’il suffit qu’on se retire pour qu’il se dissolve."

    • Donc l’émeute : les « vivants » d’un côté ; les mort-vivants de l’autre... Le « subversivisme » d’époque fonde sa ligne sur son culte réitéré. Définie comme « intelligente », c’est-à-dire capable, « d’un même geste », de « désertion » et d’ « attaque », d’ « élaboration » (le « graffiti ») et de « saccage » (la destruction du symbolique publicitaire-marchand) (p. 85), cette émeute tant vantée relève d’un corps-à-corps sans frottement, d’une dialectique de l’avancée et de l’esquive, de la construction d’un monde réduit à une zone d’autonomie temporaire où tout est possible dans l’éphémère d’un instant. N’ayant d’autre but que de tenir l’espace du conflit, comme « Nuit debout » tenait la place, le principal caractère de ce simulacre d’émeute, fougueusement ritualisé, est de faire spectacle et, ce faisant, de substituer une impuissance singulière à l’impuissance générale. En s’inventant un supplément d’âme, en somme, au prétexte que le « parti de la rue » serait « tout » (p.63). Mais tout, c’est quoi ? Précisément quoi ?

      #subversivisme Quoi est-ce ?
      Une autre critique de Maintenant par Freddy GOMEZ
      http://acontretemps.org/spip.php?article630#nh4

      « Ce qui s’est passé au printemps 2016 en France n’était pas un mouvement social, mais un conflit politique au même titre que 1968 » (p. 60). Fanion nostalgique, la phrase claque au vent, comme sentence, pour finir par flotter, comme évidence, sur une subjectivité résolument assumée qui n’a rien à justifier de cette curieuse comparaison. Tout est dans la suite : « Cela se repère, nous dit-on, à ses effets, aux irréversibilités qu’il a produites, aux vies qu’il a fait bifurquer, aux désertions qu’il a déterminées, à la sensibilité commune qui s’affirme depuis lors dans toute une partie de la jeunesse, et au-delà. Une génération pourrait bel et bien se rendre ingouvernable. » Ces voyants-là ne voient que ce qu’ils veulent voir : un monde qui s’inventerait, dans les décombres du négatif, au pas de course des « émeutiers » d’un printemps héroïsés jusqu’à l’enflure.

      #tiqqun

  • Tiens, c’est amusant :
    Anne-Sophie Lapix, nouveau visage du « 20 heures » de France 2
    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/05/18/anne-sophie-lapix-nouveau-visage-du-20-heures-de-france-2_5129784_3236.html

    Anne-Sophie Lapix – mariée avec Arthur Sadoun, qui deviendra président du directoire de #Publicis le 1er juin

    et sur la même page :

    #Publicis : l’AMF saisie à propos d’une opération non déclarée
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/05/18/publicis-l-amf-saisie-a-propos-d-une-operation-non-declaree_5129726_3234.htm

    À vrai dire, je me réjouis du départ de #pujadas, et je ne connais pas Madame #Lapix, mais je suis curieux de savoir comment sont pris en compte les #conflits_d'intérêts au jt de France 2.

  • La pilule rouge – Ronin
    https://roninhl.wordpress.com/2016/10/29/la-pilule-rouge

    Au final, je ne suis vraiment #pro-féministe que depuis six mois. Je crois que je commence à peine à comprendre ce que ça veut dire. J’ai cessé de rire lâchement à des blagues qui ne me font plus rire, j’ai cessé d’accepter que l’on puisse minimiser l’oppression constante des femmes, j’ai cessé d’accepter de parler selon les règles et les lois du patriarcat pour expliquer les choses sans froisser l’orgueil des mâles (le mien y compris). Or donc, je suis devenu fou, fanatique, membre d’une secte, parce que j’ai décidé de ne plus rire de ce qui ne fait rire que ceux qui n’en sont pas victime.

    Au début on se moque, on se fait tancer « tu fais le féministe parce que tu veux péchos de la féministe hein ? » Ce vieux schéma de pensée masculin voulant que toute séduction soit basée sur un mensonge destiné à obtenir les faveurs sexuelles des femmes qui, naturellement, n’ont jamais envie de sexe, transpire dans tout. Impossible de vouloir défendre le féminisme si ce n’est pas pour les tromper et les sauter n’est-ce pas ? Pour quelle autre raison peut-on s’investir dans des « délires de bonne femme » ?

    Après les moqueries vient la féminisation : « Ben alors ? Pourquoi tu t’énerves ? T’as tes règles ? » Forcément, si tu parles comme une femme, tu es une femme, alors on va t’avilir un peu, comme une femme puisque être une femme c’est être faible, soumis à ses émotions, instable et donc peu fiable, si tu penses comme elle, c’est que tu as leurs faiblesses. Et de rire grassement, bien entendu, entre hommes.

    Ensuite, quand on persiste, et qu’on ne veut pas rentrer dans le rang, vient l’exaspération, les argumentations fallacieuses, la mauvaise foi, le mansplaining (un homme sait toujours mieux qu’une femme ce qui est bon pour elle. Et si on défend la cause des femmes, on est une femme, donc un homme saura mieux que moi ce qui est bon pour cette cause), le déni, et le plus drôle : le contre féminisme. Il n’y a pas plus attentif au sexisme de mes propos que les hommes exaspérés par mes prises de position et qui de fait cherchent dans tout ce que je peux écrire ou dire des traces de ce sexisme latent. Le but étant de prouver que malgré tout, je suis « comme eux », pas meilleur, pas pire, comme si ma prise de position mettait la leur en danger.

    • Je me reconnais bien dans une bonne partie du discours de ce blogueur... L’image de la pilule rouge/bleue est parlante : une fois qu’on change son regard sur la condition féminine, qu’on se fait son autocritique, on ne voit plus le monde de la même manière. Si j’étais sensible à la condition féminine dès mes premières années de fac sans être pour autant un militant pur et dur, c’est la naissance de ma fille qui a été ma pilule rouge. C’était impensable de l’élever selon les codes sexistes en vigueur... Et puis au fil des lectures, des documentaires (merci Seen This et Rezo pour ça !) et des partages d’expériences des amies proches, on affine sa vision des choses, et on devient de plus en plus pro-féministe... tout en essayant d’éviter les maladresses ou les incompréhensions (et ce n’est point facile).
      En tout cas j’adore cette petite excitation qu’il y a en moi lorsque je découvre un territoire intellectuel totalement nouveau. Il y a dans le féminisme une stimulation intellectuelle incroyable. Embarqué dans un essai de Mona Eltahawy, je découvre l’existence et l’engagement incroyable de femmes comme bell hooks, Audre Lorde, Fatima Mernissi, Gloria Anzaldua, etc. D’ailleurs, si vous avez des lectures, des blogs à me conseiller, je serai ravis de lire vos propositions.

    • La nuit debout c’est, nous dit-on une agora, une agora où la discussion règne. En réalité, c’est le même qui fraye avec le même. L’autre c’est l’ennemi. C’est intéressant, malgré tout, je ne veux pas donner trop d’importance à ce qui m’est arrivé. Il s’agit pour Nuit Debout en quelque sorte de manifester le besoin d’un monde postérieur à la bourgeoisie et au capital, où pourrait s’épanouir une véritable communauté humaine et on commence par purger, comme s’il n’y avait pas eu de XXe siècle, comme s’il n’y avait pas eu d’expériences totalitaires, on commence par purger cette communauté de toute présence divergente, dissidente, étrangère. Je pense qu’il y avait des gens à Nuit Debout qui étaient désolés de ce qui m’était arrivé, mais ils étaient apparemment très minoritaires.

      Alain Finkielkraut

      Ce que j’ai pu constater en traversant la rue, c’est que ça ne prend pas. C’était samedi soir, les gens allaient au théâtre, en sortaient (...) ils ne prêtaient aucune attention à ce qui se passait à quelques mètres d’eux. C’est comme une petite bulle révolutionnaire, au milieu d’une ville complétement indifférente. Je m’interroge sur l’extraordinaire publicité donnée à ce mouvement par les médias. On lui a fait le lancement de Star Wars alors que c’est une petite kermesse sous cloche.

      #Alain_Finkielkraut
      #France_culture : les matins http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13983-18.04.2016-ITEMA_20964073-2.mp3

    • Je signal qu’il y a une erreur, non minime (même si tout le reste est bien) :

      Peu après, il lance : « Des coups de latte, hein, qu’il me faut ? Des coups de latte, hein ? » « N’en rajoutez pas non plus… », réplique un participant. « Mais ça va ! Je me fais insulter : je peux répondre », rétorque M. Finkielkraut.

      à 1m42s il est clair que c’est bien la situation inverse, c’est à dire Finkielkraut et sa femme qui menacent la manifestante de coups de lattes et elle qui s’en offusque :

      Sylvie Topaloff, femme de Finkielkraut (on la voit avancer sa tête) :
      « C’est des coups de lattes qui seront indiqués. »

      Finkielkraut :
      « Des coups de lattes hein qu’il te faut ! C’est des coups de lattes hein qu’il te faut ! »

      La manifestante :
      « Des coups de lattes ?! Des coups de lattes !! Qu’il me faut ?!!! »

      Et la seconde d’après Finkielkraut justifie brillamment ses menaces :

      Oh mais ça va je me fait insulter je peux répondre aussi !

      On notera que les manifestant n’ont pas menacer de coups de lattes Alain Finkielkraut, ils n’ont fait que le qualifier de facho et lui demander de partir.

      Peut-être qu’à la prochaine manif en marchant contre la loi travail Marine Le Pen viendra et si elle se fait virer elle accusera les manifestants de fascisme et de privatisation de l’espace public ?

      https://www.youtube.com/watch?v=0XWuQbRCo18

    • En fait, après moult écoutes du passage, on s’aperçoit que Finkielkraut et sa femme fantasment « une attaque à coups de lattes » par les manifestants et, situation étonnante, leur expression craintive de cette attaque se formalise par une menace envers la manifestante de coups de lattes - en tout cas c’est comme ça qu’elle le comprend puisque l’idée qu’elle même porte des coups de lattes à Finkie et Topaloff ne lui traverse même pas l’esprit.

      Au final on a là une illustration parfaite de la pensée de Finkielkraut marquée par une paranoïa permanente qui, en inventant des ennemis imaginaires, agresse réellement des personnes réelles qui n’ont rien demandées ni fait - ce qui les pousses à se défendre, ce que Finkielkraut interprète comme une confirmation de l’existence des attaques qu’il croit subir.

      Bref Finkielkraut est un grand malade paranoïaque.

    • Sa Suffisance Finkielkraut et les « fascistes »
      La #place_de_la_République est devenue le lieu d’un immense forum et d’innombrables rencontres et discussions. De cette heureuse situation, déjà saluée ici, certains ont cru pouvoir déduire qu’il s’agit de l’endroit où il importe de se montrer devant micros et caméras (en nombre, il est vrai).

      #Finkielkraut, #crétin_de_service_public, ratiocineur de la déploration moisie, ami et caution du fasciste antisémite Renaud Camus, un type qui petit déjeune au #Medef comme vous et moi au bistrot du coin, bref l’une des incarnations les plus infectes de la nouvelle réaction s’est cru autorisé hier soir samedi à parader en bordure des assemblées et groupes divers.

      S’étant refusé à quitter les lieux, comme cela lui a d’abord été gentiment recommandé, M. Finkielkraut s’est donc fait proprement virer de la place sous les quolibets. Démontrant à la fois son humiliation d’avoir mal évalué les effets de sa notoriété, et sa légendaire finesse d’analyse politique, l’histrion de France-culture a répliqué en traitant ses raccompagnateurs/trices de « fascistes ».

      Dans certaines bouches, tous les mots sont doux à entendre.
      http://lignesdeforce.wordpress.com/2016/04/17/sa-suffisance-finkielkraut-et-les-fascistes


      http://twitter.com/histgeoblog/status/722526687750176769/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw

  • Rions des agressions sexuelles avec La Provence | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2015/12/16/rions-des-agressions-sexuelles-avec-la-provence

    La brève rapporte la condamnation à un an de prison avec sursis (assortie d’un an d’interdiction d’exercer) d’un médecin marseillais pour agression sexuelle. Elle n’est pas rédigée par n’importe qui : Denis Trossero est le chef du service police-justice de La Provence. Son titre ? « Marseille : prison avec sursis pour le médecin tripoteur« . Un qualificatif familier et léger, qui donne une idée assez précise du ton de la suite de la brève.

  • hypathie - Blog féministe et anti-spéciste : Des #femmes riant seules avec des #salades !
    http://hypathie.blogspot.fr/2015/11/des-femmes-riant-seules-avec-des-salades_11.html


    C’est fou, c’est tellement ancré que je n’avais pas fait attention à cette #iconographie #sexiste

    Vous les avez vues des centaines de fois. Vous savez, la dame croquant dans une salade, les yeux brillants. Tête rejetée en arrière avec une jubilation hystérique, elle est surprise par le glorieux mélange de végétaux qui agrémentent son assiette. Le tract promotionnel de votre coopérative locale d’alimentation naturelle en est orné. Le site web de votre chaîne d’épicerie les utilise. Ainsi que les affiches sur les murs de la salle d’attente de votre médecin. Des tonnes d’organisations véganes les utilisent. Zut, je parie que si je vérifie bien, j’en ai probablement montré une pour illustrer un des billets de ce blog au moins une fois.

    #vegan

  • Rions un peu…
    http://radiofanch.blogspot.com/2015/06/rions-un-peu.html

    Ça fait du bien. Ce strip m’a été envoyé par quelqu’un qui a longtemps pratiqué la radio dans le service public. On aimerait bien plus souvent être dans cette fraîcheur-là. Plutôt que de s’attendre à lire en feuilleton quotidien « On a marché sur la Maison ronde »…Tintin justement, ce soir France Inter, 23h15…

  • Le détail des aides du fonds d’investissement Google
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/05/15/le-detail-des-aides-du-fonds-d-investissement-google_4418962_4355770.html

    Au début de l’année 2013, les éditeurs de presse français accusaient Google de se faire de l’argent sur leur dos, notamment par le biais de Google News, l’agrégateur d’articles du géant américain. Après d’âpres négociations, Google a consenti à abonder 60 millions d’euros sur trois ans pour soutenir l’innovation dans la presse en France.

    Rions un peu :

    Les mieux dotés en aide de Google ne sont pas les plus gros bénéficiaires d’aide à la presse.

    Juste au dessus d’un graphique où l’on voit que les quatre plus gros bénéficiaires du fond google sont lenouvelobs, lemonde, lefigaro et lexpress.

    • Ah oui, tout de même : 2 M€ ou presque pour NouvelObs et Express, 1,8 M€ pour le Le Monde et Figaro…

      4,6 M€ au total pour le fonds Google d’innovation numérique de la presse. À comparer au 8,6 M€ du FSDP-2 (le morceau du Fonds stratégique du ministère destiné au même usage)

      Et le fameux graphique…

      Décidément, c’est le jour des blagues dans la presse.

    • Du multi-bidule au data-machin : les projets aidés par le fonds #Google : « Tout cet argent, c’est de la magouille totale, ça sert à boucher les trous » (#paywall) http://www.arretsurimages.net/articles/2014-05-15/Du-multi-bidule-au-data-machin-les-projets-aides-par-le-fonds-Google

      « Curation », « multidevices », « mobilité first » : la presse innove et Google le lui rend bien. Le « Fonds pour l’innovation numérique de la presse », appelé aussi « Fonds Google », vient de publier son bilan de l’année 2013. 23 projets ont été retenus sur les 39 projets déposés. Verdict de la générosité de Google ? Le Nouvel Obs remporte la palme avec près de 1,9 million d’euros d’aides, juste devant les groupes de L’Express et du Monde. Mais derrière les termes abscons des intitulés des projets, à quoi vont vraiment servir ces sommes ? @si a tenté de trouver des multi-data-traducteurs 2.0, non sans mal.

      #presse

    • Donc les financements par Google. Le fonds dispose de 60 M€ à dépenser en 3 ans, pour 2013, on en est à 16,4 M€.

      +----+--------------------------+--------------+
      |    |     Les projets 2013     | montant (k€) |
      +----+--------------------------+--------------+
      |  1 | Le Nouvel Observateur    | 1 990        |
      |  2 | Express-­‐Roularta        | 1 970        |
      |  3 | Le Monde                 | 1 840        |
      |  4 | Le Figaro                | 1 820        |
      |  5 | Ouest France             | 1 384        |
      |  6 | La Voix du Nord          | 840          |
      |  7 | La Croix                 | 835          |
      |  8 | Slate                    | 758          |
      |  9 | Sud Ouest                | 700          |
      | 10 | Libération               | 649          |
      | 11 | Le Télégramme            | 640          |
      | 12 | Les Echos                | 588          |
      | 13 | Alternatives Economiques | 458          |
      | 14 | Contexte                 | 441          |
      | 15 | 20 Minutes               | 267          |
      | 16 | BFM TV                   | 261          |
      | 17 | Rue89                    | 240          |
      | 18 | La Montagne              | 161          |
      | 19 | Jeune Afrique            | 150          |
      | 20 | Le Parisien              | 144          |
      | 21 | Marsactu                 | 131          |
      | 22 | Charlie Hebdo            | 54           |
      | 23 | Economie Matin           | 29           |
      |    | total                    | 16 384       |
      +----+--------------------------+--------------+

      Le Monde et le Figaro sont au rang 3 et 4, alors qu’ils sont numéros 2 et 1 au hit-parade du ministère, mais seulement aux rangs 7 et 6 si on ne tient compte que des aides directes (hors compensation postale qui est fortement influencé par la diffusion et le rythme de parution)

      La présidence du Fonds (FINP) tourne tous les 6 mois entre un représentant de Google et une représentante de l’AIPG, Association de la presse d’Information Politique et Générale, fondée ad hoc en mai 2012. La représentante AIPG est coprésidente du directoire du groupe Le Nouvel Observateur.

  • Canulars et chasseurs de canulars
    http://www.franceculture.fr/emission-ce-qui-nous-arrive-sur-la-toile-canulars-et-chasseurs-de-canu

    Dates/Horaires de Diffusion : 1 Avril, 2014 - 08:45 - 08:50

    Rions un peu. Aujourd’hui mardi 1er avril 2014, vous lirez et verrez sur #Internet des choses étranges – enfin plus étranges que d’habitude -, qu’on appelle autrement des canulars. Internet adore les canulars, et s’en donne à cœur joie le 1er avril car est offert à tous les blagueurs du monde un public inespéré. Dans les canulars sur Internet, on retrouve les ressorts classiques du genre ...

    date de remontée fiction : Mardi 1 Avril (...)

    #Information #Informatique #Innovation #Direct

  • 60 millions de #graphistes : « Aujourd’hui tout le monde peut devenir graphiste... Suffit de savoir double cliquer... »

    Rions ensemble, avec un peu de condescendance quand même pour les brocantes de quartier sans une thune.
    http://soixante-millions-de-graphistes.tumblr.com

    Et toujours...

    Tout le monde est graphiste
    http://issuu.com/yoannbertrandy/docs/ttlmonde-est-graphiste/39?e=0/1368145
    Mon maçon était illustrateur
    http://monmacon.tumblr.com
    Ça te fera de la pub
    http://salut-l-artiste.tumblr.com
    Graphiste gratuit
    http://gratuiste.tumblr.com

    #graphisme #travail

  • Rions un peu... En regardant dans le rétroviseur (part 2).
    C’était le 28 mars
    L’UMP propose une amnistie fiscale en pleine affaire Cahuzac

    Dans l’exposé des motifs de son texte, le député UMP de la Loire dit s’inspirer du dispositif d’amnistie fiscale mis en place en 2009 en Italie sous l’impulsion de SIlvio Berlusconi « afin de permettre aux contribuables italiens de rapatrier les capitaux placés à l’étranger, le plus souvent à l’insu du fisc ».

    ..

    http://fr.news.yahoo.com/lump-propose-une-amnistie-fiscale-en-pleine-affaire-114413519.html

    #je_me_marre

  • Rions un peu... En regardant dans le rétroviseur. C’était il y a 15 jours..
    En France on n’a pas de pétrole, mais on a des perles (littéraires)

    Coup d’envoi pour l’investigation implacable où le soupçon fait foi. De toute façon, Jérôme Cahuzac, c’est l’homme à abattre. Celui qui possède tout - et trop. Dans la société civile, il a bâti une réussite exceptionnelle, construit une fortune. Par la seule force de son talent.

    (...)

    Nous, on s’en fiche d’un présumé compte non déclaré en Suisse ou à Trifouillis, nous ne sommes pas des juges, mais des citoyens privés du meilleur, et de loin, de nos ministres. La révélation du gouvernement. Celui qui connaît le mieux le monde des affaires et de l’entreprise. Celui qui s’était opposé aux 75 % d’imposition dont l’effet immédiat de l’annonce fut la fuite des capitaux. Celui qui était sur le point d’obtenir de la Commission européenne l’assouplissement des règles et de nous laisser encore un peu le PIB à 3 %. Le seul qui aurait été capable de mettre en oeuvre un vigoureux effort de la dépense publique, au lieu de continuer à étrangler le contribuable moyen.

    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/claire-gallois/rendez-nous-jerome-cahuzac-21-03-2013-1643994_1445.php

    #je_me_marre