• le théâtre de la candidature est un art total

      ce qui est intéressant c’est l’aspect mise en mouvement, dans anonymat, ne pas savoir qui est qui ce qui permet de destresser .... on a envie de faire autre chose pour aller déceler des savoirs être ... des employeurs me disent, les compétences techniques, ils peuvent les acquérir, ce qui importe pour moi, c’est la façon dont il va se comporter.... le sourire, faut que ça rayonne ! encore !

      l’AFP conclut son bobino par un jeune descendant de l’immigration arabe (il semble y avoir peu de colorés dans le gros groupe, où on note la présence de pas mal de candidat.e.s à des emplois vieux) qui a l’insigne honneur de rencontrer un « directeur de casting qui cherche de nouvelles silhouettes »

      le prix à payer, avec l’agence régionale Pôle emploi « scène et image », pour avancer vers un très relatif anonymat des candidatures....
      #emploi #chômeurs #chômeuses #candidat #candidate #coaching #non_verbal #improvisation_dirigée #corps #savoir_être #compétences #recrutement #théâtre

  • Chômage : près d’un chômeur sur deux touche moins que l’allocation journalière minimale - Capital.fr
    https://www.capital.fr/votre-carriere/chomage-pres-dun-chomeur-sur-deux-touche-moins-que-lallocation-minimale-jour

    En 2022, 48 % des bénéficiaires des #allocations_chômage ont perçu un montant inférieur à l’allocation journalière minimale fixée à 31,59 euros, selon les chiffres de l’Unédic.

    Alors que syndicats et patronat se retrouvent ce mercredi 4 octobre au siège du Medef, à Paris, pour une nouvelle séance de négociation sur la prochaine convention d’#assurance-chômage, un chiffre, dévoilé par l’Unédic, interroge et pose la question de l’instauration d’une #allocation_plancher.

    Si dans les textes, une allocation journalière minimale est fixée à 31,59 euros, dans les faits, en revanche, depuis le durcissement du calcul de l’indemnisation en 2021, la part des chômeurs percevant un montant inférieur a fortement augmenté, relève le journal Les Échos, mercredi 4 octobre. En 2022, ces derniers représentaient 48 %, contre 27 % en 2019. 11 % percevraient même moins que l’allocation de solidarité spécifique (ASS) – qui s’élève à 18,18 euros et est versée en fin de droits sous condition –, alors qu’ils étaient 6 % en 2019.

    Dépassement de l’ancien salaire

    « L’allocation journalière minimale est un paramètre d’indemnisation fixe […] mais elle ne constitue pas un plancher d’indemnisation », précise l’Unédic dans sa fiche. Ce constat s’expliquerait par la nouvelle formule de calcul du salaire journalier de référence (#SJR). Le montant de l’allocation journalière ne peut en effet pas dépasser 75 % du SJR _[dont on oublie de dire ici qu’il est désormais calculé avec l’ensemble des jours employables comme diviseur, et non plus les jours effectivement employés, ndc]_, ce qui dans bien des cas aboutit à moins de 31,59 euros. Pour répondre à ce problème – qui concerne majoritairement des femmes de moins de 40 ans en CDD à temps partiel –, deux pistes sont proposées aux partenaires sociaux.

    La première est la mise en place d’une véritable allocation plancher, avec la garantie qu’aucun chômeur indemnisé ne perçoive moins. Entre 170.000 et 1 million de chômeurs pourraient en bénéficier chaque année, pour 200 millions à 3,6 milliards de dépenses supplémentaires. Cependant, cette mesure pourrait enfreindre le Code du travail selon lequel le versement d’une allocation ne peut être déconnecté du revenu antérieur ni ne peut lui être supérieur.

    La seconde piste serait de revoir le paramètre des 75 % à la hausse. Selon les calculs de l’Unédic, avec un plafond revu à la hausse (80 % et 90 %), 630.000 allocataires toucheraient plus de 31,59 euros par jour, pour une facture supplémentaire de 270 à 700 millions d’euros. Mais là encore, la question du dépassement de l’ancien #salaire pose problème.

    edit pas un mot sur le fait que le chômage non indemnisé soit très largement majoritaire
    #chômeuses #précaires #chômeurs #droit_au_chômage

  • 🚨 RÉFORME DU RSA : LA NOTE SUR LE DANGER DE LA RÉFORME QUE LE GOUVERNEMENT VOULAIT CACHER. 🧶, Arthur Delaporte, député de la 2ème circonscription du Calvados • Porte-parole du groupe PS à l’A.N.

    https://threadreaderapp.com/thread/1706736451625370073.html

    Comment la réforme du RSA va mettre les Français dans la galère plutôt qu’au travail.

    Depuis lundi, l’Assemblée nationale étudie le texte « pour le plein emploi ». Au menu : 15h d’activité obligatoire par semaine pour les allocataires du RSA et des sanctions à la pelle.
    C’est là que ça se corse. On a beau demander au ministre @olivierdussopt d’avoir des données sur les sanctions : combien ? sur quels territoires ? pour quelle efficacité ?

    Aucune réponse. Le parlement légifère à l’aveugle.

    ce Monsieur publie en 1ère page cette note, réputée publique, mais ne la publie pas. je ne la trouve nulle part...

    #RSA #France_travail #loi_plein_emploi #sanctions

    • Ration non plus ne publie pas la note CNAF France Travail : des députés socialistes dénoncent une réforme « à l’aveugle » des sanctions du RSA
      https://www.liberation.fr/economie/social/france-travail-des-deputes-socialistes-denoncent-une-reforme-a-laveugle-d

      Arthur Delaporte et Jérôme Guedj ont obtenu de la CNAF une étude partielle sur les sanctions imposées aux allocataires de ce revenu minimal de subsistance. Et y trouvent la preuve que « la sanction a pour conséquence d’exclure du RSA ».

      En réformant le système de sanction des allocataires du RSA avec son projet de loi « France Travail » (ou « plein emploi »), le gouvernement a-t-il une idée de ce qu’il fait ? C’est la question que veulent poser deux députés socialistes, Arthur Delaporte (Calvados) et Jérôme Guedj (Essonne), alors que l’Assemblée nationale examine cette semaine le texte dans l’hémicycle. Au cœur de leur offensive, lancée ce mardi après-midi en séance, figure un document obtenu lundi soir par Jérôme Guedj auprès de la Caisse nationale d’allocation familiale (CNAF), en sa qualité de coprésident de la Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale (Mecss). « Depuis mai dernier, je demande des éléments sur les sanctions actuellement appliquées, mais le gouvernement ne répond pas », explique Arthur Delaporte. « Jeudi, Jérôme [Guedj] a envoyé un courrier en tant que coprésident de la Mecss au président de la CNAF, qui lui a répondu hier soir tard en disant que ces éléments ne lui ont jamais été demandés par quiconque. Donc le gouvernement ne les a jamais demandés, ce qui est un peu surprenant. »

      Interpellé par Arthur Delaporte dans l’hémicycle ce mardi, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a répondu qu’il « n’existe pas de relevé statistique du nombre de radiés (…) au niveau national, et donc nous n’avons pas ce fichier-là ». Pour autant, la CNAF – qui confirme au passage n’avoir pas de suivi statistique sur le sujet des sanctions – est bien parvenue, dans un temps très court et à la demande des députés socialistes, à fournir une étude portant sur un seul mois, celui de juin 2022. Seulement, précise le rédacteur de cette note que Libération a pu consulter, ces données sont « fragiles » et « doivent donc être considérées avec grande prudence, comme des ordres de grandeurs ».

      Que disent-elles ? Qu’au mois de juin 2022, les CAF ont sanctionné 31 500 personnes, réparties dans 31 000 foyers bénéficiaires du RSA « pour non-respect des obligations du contrat d’engagement réciproque (“droits et devoirs”) » (1). Ces sanctions, justifiées par une absence de déclaration des ressources ou à la suite d’un contrôle, pouvaient prendre la forme soit d’une suspension du RSA (dans 40 % des cas) ou d’une réduction de l’allocation d’un certain taux ou d’un certain montant (257 euros en moyenne, une somme importante rapportée aux 504 euros qui constituaient le droit moyen au RSA à verser pour l’ensemble des foyers allocataires en juin 2022). Il s’agissait bien, précise la CNAF, d’un « stock » et non d’un flux, ce qui signifie que ces 31 000 foyers, soit 2 % du total des foyers bénéficiaires, constituaient l’intégralité de ceux visés par des sanctions ce mois-là. Et que, relève la note, « la sanction semble avoir un impact sur le droit au RSA à moyen terme », en entraînant « fréquemment une sortie du droit ». Ainsi, alors que près de la moitié des personnes sanctionnées en juin 2022 avaient droit au RSA, elles n’étaient plus que 35 % en octobre, quatre mois plus tard.

      L’étude de la CNAF n’avance aucune explication à ce phénomène. Pour Arthur Delaporte, c’est la preuve que « la sanction a pour conséquence d’exclure du RSA, ce que pointent d’ailleurs les associations », et que « la loi va avoir des conséquences extrêmement graves sur l’exclusion, la pauvreté ». « On légifère à l’aveugle », accuse-t-il encore en dénonçant la pauvreté de l’étude d’impact accompagnant le projet de loi. Des arguments que les socialistes ne manqueront pas de faire valoir lors de l’examen de l’article 3 du texte, qui introduit justement une nouvelle sanction dans le système en permettant une suspension quasi immédiate de l’allocation, laquelle peut ensuite être remboursée à l’allocataire (dans une limite de trois mois) s’il est rentré dans le droit chemin.

      (1) Il faut y ajouter, précise la note, 13 000 foyers dont le RSA a été suspendu sur décision du Conseil départemental [instance en charge du pilotage local et de l’"insertion", ndc], mais l’étude ne s’attarde pas sur eux.

      #CNAF #CAF #déclaration_de_ressources #contrôle #allocataire #suspension #droit_au_RSA #Conseil_départemental

    • Les salariés de Pôle emploi étaient en grève, ce mardi 26 septembre, pour dénoncer le texte de loi examiné en ce moment à l’Assemblée nationale. Malgré la contestation, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, croit dur comme fer à son adoption par le vote.
      https://www.humanite.fr/social-et-economie/emploi/france-travail-un-projet-purement-coercitif

      Face à la mobilisation des agents, le ministre met en avant les 4 000 créations de postes à #Pôle_emploi durant le premier quinquennat et confirme un prochain relèvement du plafond des effectifs de 300 personnes. Le ministre du Travail n’en démord pas. « Pôle emploi, devenu France Travail, aura les moyens de faire face à ses nouveaux engagements tant en termes de services mutualisés que d’accueil et d’accompagnement renforcé des demandeurs d’emploi et allocataires du RSA. »

      Pourtant, l’équation est par essence insoluble : « On va demander aux 54 000 agents de suivre et contrôler 2 millions de personnes au RSA qui devront s’inscrire à France Travail. Seule une partie d’entre elles l’étaient jusqu’ici, met en parallèle Loïc Kerdraon. Beaucoup de collègues sont déjà en souffrance. Quand je visite une agence, je vois les salariés en larmes et d’autres qui me confient prendre des cachets. »

      à ma prochaine visite chez pôpol, je leur proposerai une goulée de mon kil de rouge pour faire descendre les cachetons.

    • "La loi sur le plein emploi terrorise les bénéficiaires du RSA" dénonce Sandrine Rousseau
      https://www.sudradio.fr/sud-radio/la-loi-sur-le-plein-emploi-terrorise-les-beneficiaires-du-rsa-denonce-sandr

      Parmi les nouvelles mesures, les conjoints des bénéficiaires de RSA seront inscrits sur les listes de demandeurs d’emploi. "Au nom de quoi ? C’est très grave !" s’indigne Sandrine Rousseau, qui indique qu’elle ne votera pas le texte. La députée dénonce par ailleurs le contrat d’engagement de 15 à 20h d’activité pour les bénéficiaires du RSA. "Le but de la loi est de pouvoir avoir la main sur les #radiations des personnes qui bénéficient du RSA" affirme la députée.
      "Il y a des choses scélérates dans cette loi, comme la nécessité de participation active. Mais qu’est-ce qu’une participation active ? J’ai posé cette question dans la commission". Pour Sandrine Rousseau, "cette loi ouvre une forme d’arbitraire. On aide les bénéficiaires du RSA en les respectant et pas en les menaçant. Cette loi les terrorise ! Elle est faite pour qu’ils aient peur de perdre le RSA, c’est scandaleux !" "Il faut un accompagnement mais pas un #accompagnement de #terreur" estime la députée très en colère, car "on n’embête pas les personnes les plus riches".

      #menace (et Rectorat de Versailles)

      Loi “plein-emploi ” : les seuls #parasites sont les #patrons
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/09/21/loi-plein-emploi-les-seuls-parasites-sont-les-patrons_726648

      il s’agit aussi et surtout d’avaliser l’idée que les allocataires du RSA, les #chômeurs et, de façon générale, tous ceux qui se débattent avec les malheureuses aumônes distribuées par l’État seraient au fond des parasites. Ainsi, les chômeurs fabriqués par la course au profit, la jeunesse des bourgs ravagés par les fermetures d’usine, les travailleurs broyés par l’exploitation, les mères qui se battent pour élever leurs enfants dans leurs quartiers dégradés seraient responsables des déficits publics. Le gouvernement et, derrière lui, la classe dominante voudraient opposer tous ceux-là aux salariés qui ont un emploi plus ou moins régulier, désormais rebaptisés classe moyenne.

    • FACE À LA CASSE DU RSA, NOUS OPPOSONS LA NÉCESSAIRE MISE EN PLACE D’UN REVENU MINIMUM D’EXISTENCE, 14/09/2023
      https://www.jean-jaures.org/publication/face-a-la-casse-du-rsa-nous-opposons-la-necessaire-mise-en-place-dun-re

      À l’approche de l’examen à l’Assemblée nationale de la réforme du RSA que le gouvernement souhaiterait conditionner, Arthur Delaporte, Simon Rumel-Sixdenier et Johanna Buchter, avec la contribution de Guillaume Mathelier, proposent avec le groupe socialiste à l’Assemblée nationale la mise en place d’un #revenu_minimum_d’existence inconditionnel, revalorisé, ouvert aux plus de 18 ans, qui serait assorti d’un droit opposable à l’accompagnement pour l’insertion sociale. Plus largement, ils donnent des pistes pour repenser le modèle des prestations sociales.

      #PS #protection_sociale #accompagnement #handicap_social

  • Agents publics agressés : « Elargir la protection fonctionnelle » est « une bonne chose, mais il faut s’occuper des causes », souligne la CGT Pôle emploi
    https://www.francetvinfo.fr/societe/agents-publics-agresses-elargir-la-protection-fonctionnelle-est-une-bon

    À Pôle emploi, les incivilités et les agressions ont augmenté de 40% entre 2019 et 2022, selon le rapport annuel de l’administration. Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guérini, a présenté un ensemble de mesures visant à mieux protéger les agents au contact du public.

    Que pensez-vous de ce plan ?

    Sylvie Espagnolle : Le ministre a fait ses annonces dans la presse sans aucune concertation avec les organisations syndicales. Donc, même sur la question de leur propre sécurité, ce gouvernement est incapable d’écouter les représentants syndicaux. Sur Pôle emploi, les agressions et incivilités ont augmenté. Ce que l’on voit très bien, c’est qu’en 2021, la première réforme de l’assurance-chômage a été mise en place. C’est cela qui a fait exploser le nombre d’agressions et d’incivilités, tout comme l’augmentation de 25% du contrôle de la recherche d’emploi, demandé par le gouvernement. Élargir la protection fonctionnelle, permettre à l’administration de porter plainte à la place des agents est une bonne chose, mais il faut s’occuper des causes. L’examen du projet de loi dit plein emploi qui commence aujourd’hui va amplifier la pression pour les inscrits, notamment les #allocataires du #RSA, et donc augmenter le risque d’agressions.

    La politique du gouvernement ne combat pas le chômage mais les chômeurs. On le voit dans toutes les mesures qu’il prend. L’augmentation des #contrôles et la baisse de l’#indemnisation chômage sont à l’origine de cette montée de l’agressivité, tout comme l’organisation mise en place par la direction de #Pôle_emploi. On est de plus en plus dans le tout à distance. Les usagers doivent contacter Pôle emploi par mail, par téléphone, et ils viennent de moins en moins en agence. 

    Comment cela se passe-t-il si un demandeur d’emploi vient sans rendez-vous ?

    Quand un demandeur d’emploi vient spontanément dans une agence, hors rendez-vous, c’est à plus de 80% pour une question d’indemnisation. La direction de Pôle emploi a baissé, en 2015, le nombre d’agents en charge de l’indemnisation. Aujourd’hui, il y a un tel manque d’agents que ces derniers ne sont plus à l’accueil. Donc, quand une personne vient parce qu’elle n’a pas touché ses allocations, ou autre, personne n’est en capacité de lui répondre. On la renvoie sur le téléphone, ou autre. C’est une véritable problématique. On ne peut pas dire à une personne, qui à la fin du mois ne pourra pas faire manger sa famille, téléphonez ou envoyez un mail. Ce type d’organisation provoque aussi la montée de l’agressivité.

    Faut-il mettre des caméras ou des boutons d’alerte ?

    Comment une caméra peut empêcher des agressions ou des incivilités ? Cela revient à considérer le demandeur d’emploi comme un danger pour les agents. Cela ne règle rien. Il y a nécessité, et c’est la responsabilité de l’administration et de la direction de Pôle emploi, de protéger ses agents, mais il faut aussi et avant tout s’attaquer aux causes et ne pas faire de l’usager un danger. Nous le refusons totalement.

    #chômeurs #dématérialisation

  • La baisse du chômage, c’est juste un mensonge de plus.
    https://qg.media/2023/09/15/la-baisse-du-chomage-sous-macron-releve-du-mythe

    Contrairement aux annonces triomphales de Macron, le taux de chômage reste tout à fait stable en France. Pour l’économiste Dany Lang, la baisse historique annoncée par le gouvernement est largement factice, et relève d’une opération marketing. La transformation annoncée de Pôle emploi en « France travail » au 1er janvier 2024, dans la droite lignée de la vision néolibérale du chômeur oisif, vivant d’allocations et peu enclin à reprendre un emploi, ne fera que produire des effets délétères sur les demandeurs d’emploi, sans régler aucunement la question. Maître de conférences à l’université Sorbonne Paris Nord, il évoque les mesures qui seraient décisives pour lutter efficacement contre le chômage dans cet entretien exclusif accordé à QG.

    L’objectif du plein emploi, martelé depuis des mois par le gouvernement afin de justifier ses politiques touchant le monde du travail, risque de se fracturer bientôt sur le mur du réel. Le taux de chômage reste en France à un plancher légèrement supérieur à 7% de la population active. Ramener le taux de chômage sous la barre des 5 % d’ici à 2027, comme le souhaite le Président de la République, ne sera pas aisé. Et ce n’est sûrement pas en harcelant les allocataires du RSA que ce voeu sera exaucé. Les prévisions économiques pour les deux prochaines années sont au contraire bien sombres. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) anticipe un rebond du chômage à 7,9 % fin 2024. La Banque de France s’attend quant à elle à un chômage de 8,1 % dès 2024. Pour QG, l’économiste Dany Lang, maître de conférences à l’Université Sorbonne Paris Nord, membre du collectif les Économistes Atterrés, souligne en effet combien les réformes passées et à venir, suivant une ligne néolibérale, sont vouées à ne rien changer voire à aggraver la situation. L’idée d’une garantie d’emploi, doublée de la rénovation des logements, la transition écologique étant un gisement d’emplois énorme, font selon lui partie des mesures prioritaires seules à même de faire baisser significativement le chômage. Entretien par Jonathan Baudoin

    • Un livre démonte la mécanique du contrôle contre les chômeurs
      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/150923/un-livre-demonte-la-mecanique-du-controle-contre-les-chomeurs

      Rédigé par cinq chercheurs, « Chômeurs, vos papiers ! » décrypte l’histoire et le fonctionnement du #contrôle de la recherche d’emploi, témoignages de l’intérieur à l’appui. Objectif du livre : « armer les lectrices et lecteurs contre les fausses évidences de la croisade gouvernementale pour le plein emploi ».

      https://www.raisonsdagir-editions.org/catalogue/chomeurs-vos-papiers

      Plus les #chômeurs et #chômeuses sont nombreux·ses, plus ils et elles sont suspecté·es d’être la cause du #chômage. Tel pourrait être le paradoxe des politiques de l’emploi, en France comme ailleurs. Que celles-ci prennent les traits américains du workfare ou ceux plus européens de l’activation, l’objectif est le même : pousser les chômeurs·ses à travailler et, pour cela, conditionner les allocations à un contrôle de plus en plus strict de leur recherche d’emploi.

      En replaçant les évolutions du contrôle dans l’histoire longue du chômage, ce livre montre comment son intensification dans la période récente a été pensée, mise en œuvre et justifiée au nom de la « redynamisation » des chômeurs·ses, au point d’être désormais présenté comme une nouvelle forme d’accompagnement. Cette euphémisation tranche avec la virulence des discours politiques sur le sujet, tout autant qu’elle masque les effets délétères de ce traitement coercitif. Car si le contrôle vise à adapter les comportements des chômeur·es à des exigences institutionnelles, il s’agit aussi de satisfaire celles des entreprises. Mettre la pression sur les chômeurs·ses, c’est ainsi perpétuer l’ascendant des employeur·ses dans le rapport de force qui les oppose aux salarié·es en matière de revenu et de conditions de #travail. Aujourd’hui comme hier, la cause des chômeurs·ses est bien celle des travailleurs·ses.

    • A propos de l’auteur

      Claire Vivès est ingénieure de recherche au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), LISE et CEET. Elle a notamment signé « L’objectivité sous contrôle : analyse d’une évaluation randomisée de programmes d’accompagnement de demandeurs d’emploi », Revue française de sociologie, 2019, 60-1, p. 73-94.

      Luc Sigalo Santos est maître de conférences en science politique à Aix-Marseille, LEST. Il a écrit L’administration des vocations. Enquête sur le traitement public du chômage artistique en France (Dalloz, 2018).

      Jean-Marie Pillon est maître de conférences en sociologie à Paris-Dauphine, IRISSO. Il a écrit Pôle emploi : Gérer le chômage de masse (PUR, 2017).

      Vincent Dubois est professeur de sociologie et de science politique à Sciences Po Strasbourg, SAGE. Il a déjà publié deux livres chez Raisons d’agir : Contrôler les assistés : genèses et usages d’un mot d’ordre, (2021) et La culture comme vocation (2013).

      Hadrien Clouet est docteur en sociologie et député de Haute-Garonne. Il a écrit Rationner l’emploi  : la promotion du temps partiel par les services publics d’emploi allemand et français, (Éditions de la MSH, 2022).

    • La gauche met en scène ses divisions à la fête de « L’Huma »
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/09/17/la-gauche-met-en-scene-ses-divisions-a-la-fete-de-l-huma_6189812_823448.html

      Les « insoumis » François Ruffin et Clémentine Autain ont exprimé leurs divergences avec Jean-Luc Mélenchon. Lequel a fait huer son rival communiste, Fabien Roussel, lors d’un rassemblement où la reconquête des classes populaires était au centre des débats.

      [...]

      « Populaire », tout le monde a tenté de l’être, lors de cette fête organisée sur l’ancienne base aérienne de Brétigny (Essonne). Fabien Roussel en premier lieu, avec son discours de samedi tourné vers une certaine idée de la classe ouvrière, incomprise du gouvernement, selon lui, alors qu’« elle est belle, elle est grande et elle parle français ».

      (...) « Fabien, dans le monde où l’on vit, tout ce qui est populaire est proscrit », s’est désolée Mme Delga devant l’ex-candidat à la présidentielle, regrettant la fin des fêtes foraines, louant la chasse comme l’un des « derniers espaces de sociabilité en milieu rural ». « On parle la même langue, Carole a mille fois raison », a abondé M. Roussel.

      Sur place, ce n’est pas toujours ceux qui se revendiquaient des classes populaires qui étaient les plus acclamés. Au chef de file du PCF, la jeunesse a préféré d’autres stars ; Jean-Luc Mélenchon d’abord. Vendredi soir, le chef de file de La France insoumise (LFI) ne s’est pas privé de faire huer son rival communiste. « Il y a une personne qui s’en fiche de l’union, elle s’appelle Fabien Roussel », a-t-il lancé, goguenard, devant un public acquis à sa cause. Avant la marche du 23 septembre contre les violences policières, l’ancien candidat insoumis à la présidentielle a justifié d’avoir besoin de « faire du Poutou » pour se faire entendre, en disant « la police tue ». Comprendre : marquer les esprits avec des formules chocs. La salle entière semblait en convenir et scandait : « Tout le monde déteste la police. »

      #chauvin

  • Le secours catholique appelle à mieux reconnaître le rôle social des « inactifs » comme les bénévoles ou les aidants


    Dans un local des Restos du cœur, à Paris, le 13 octobre 2020. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP

    Emmanuel Macron avait parlé, en 2018, du « pognon de dingue » que l’Etat consacre aux #minima_sociaux. Le Secours catholique et l’association AequitaZ consacrent un rapport, mercredi 13 septembre, au « boulot de dingue » effectué par les personnes hors de l’#emploi, afin de faire « reconnaître [leurs] contributions vitales à la société ». Il est le fruit d’ateliers associant chercheurs, professionnels associatifs et personnes concernées, dont une partie touche le revenu de solidarité active (RSA). « Ces gens ressentent une injustice à être souvent considérés, dans le discours public, comme des #assistés, des profiteurs et des fainéants. Tandis que, de notre côté, nous voyons des personnes très actives, voire débordées, dont les activités sont utiles, pour elles comme pour la société », résume Jean Merckaert, directeur action plaidoyer France Europe au Secours catholique.

    [...]

    Les auteurs préconisent de « transformer notre système de protection sociale », afin qu’il reconnaisse et sécurise les personnes qui s’investissent auprès des autres, de la société et du vivant, sans pour autant créer d’obligation. Et « la bonne nouvelle, salue Jean Merckaert, c’est qu’il existe déjà une zone grise, avec des activités non rétribuées qui bénéficient d’une forme de reconnaissance » : les sapeurs-pompiers volontaires, les proches aidants salariés, les jurés d’assises, les élus locaux et responsables associatifs bénéficient d’indemnités ou d’un remboursement de frais, les mères de trimestres de retraite supplémentaires, et il est possible de valider les acquis de l’expérience… s’y ajoute la reconnaissance symbolique, « telles ces cérémonies organisées en mairie pour remercier les couturières ayant confectionné des masques contre le Covid-19 », rappelle le responsable du Secours catholique.

    Le rapport appelle à s’en inspirer pour débattre et créer de nouveaux droits, y compris celui à un revenu minimal garanti sans contrepartie. Il s’agirait, selon Jean Merckaert, de « sortir du procès fait aux pauvres, qui s’assortit de peines très concrètes, puisque le projet de loi pour le plein-emploi, en cours d’examen au Parlement, prévoit de suspendre le RSA à celui ou celle qui refusera d’effectuer quinze heures d’activités hebdomadaires ».
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/13/le-secours-catholique-appelle-a-mieux-reconnaitre-le-role-social-des-inactif
    https://justpaste.it/2a3ok

    #travail #revenu #activité #RSA

    • « un boulot de dingue » reconnaître les contributions vitales à la société
      https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2023/09/Boulot-Dingue-RAP23-1.pdf

      Chacun est actif. Chacun contribue à sa façon. Il n’y a pas à le demander. Encore moins à
      l’obliger. Il faut surtout nous faire confiance, le reconnaître et nous apporter de la sécurité car notre société a besoin de ces contributions. Elles sont essentielles.

      Extrait d’un texte collectif écrit durant le Carrefour des savoirs à l’attention des députés.

      Les personnes en situation de précarité se démènent pour faire face aux difficultés qu’elles rencontrent. Elles prennent sur elles. Elles tentent de survivre. La pauvreté, la vie avec très peu de ressources représentent un parcours du combattant, une charge mentale lourde avec des choix compliqués au jour le jour.
      Pourtant, nos organisations peuvent en témoigner : les personnes que nous rencontrons sont actives, n’en déplaise à la statistique qui classe nombre d’entre elles parmi les « inactifs ». Elles aident souvent un proche, un parent âgé ou un enfant à grandir, elles règlent de multiples problèmes administratifs, pour elles ou pour des proches, certaines s’engagent dans la vie du quartier, dans le voisinage, dans des associations. Elles nous disent à quel point personne ne peut passer son temps à ne rien faire : « Ça n’est pas humain, c’est trop dur. »
      Nous sommes très loin de l’éternel cliché de l’assisté ayant besoin d’être remobilisé, que cer- tains responsables politiques veulent leur appliquer. Ce cliché est un poison, à la fois pour les personnes visées, qui le ressentent comme une injustice, mais aussi parce qu’il fonde toute une politique publique sur un postulat erroné : il faudrait « activer » des « inactifs ». Puisse ce rapport servir d’antidote.
      Nous aspirons à une société qui protège chacune et chacun, en particulier les plus précaires. Nous aspirons à sereinement contribuer à la solidarité et au mieux-vivre. Nous voulons compter pour les autres et pouvoir compter sur les autres, dans une relation d’interdépendance féconde.
      Or notre système de protection et de reconnaissance a fait de l’emploi son unique clé de voûte. De lui dépend l’essentiel des cotisations et des protections. Comme si le reste n’avait pas d’im- portance. Comme si les 40 milliards d’heures annuelles de travail domestique (au moins autant que le travail rémunéré) et les 680 000 équivalents temps plein que représente le travail des bénévoles ne comptaient pas.
      Avec ce rapport, nous voulons montrer comment ces actes du quotidien contribuent à faire so- ciété dans une dimension fraternelle. Nous voulons rendre visible tout ce travail invisible et non rémunéré des personnes hors emploi et obtenir la reconnaissance que ces contributions sont utiles et vitales à la société.
      La bonne nouvelle, c’est que des pistes existent, des dispositifs visent déjà à donner de la valeur et à sécuriser ce travail invisible. Que ce soit le statut d’aidant familial, de pompier volontaire ou la validation des acquis de l’expérience, ces dispositifs sont porteurs d’espoir et devraient servir de point d’appui pour penser de nouveaux droits. Ces pistes esquissent une voie à approfondir, à élargir. Elles invitent à débattre de la place des plus pauvres dans notre société en d’autres termes que ceux de la conditionnalité des aides sociales ou de la pression sur le retour à l’emploi.
      C’est à leurs côtés qu’il nous revient, élus, acteurs de la recherche, de la protection sociale, de la société civile, journalistes, de nous emparer de cet enjeu pour transformer notre modèle de protection sociale afin qu’il n’oublie personne.

      Véronique Devise, présidente du Secours Catholique Fabien Laperrière, président d’AequitaZ

    • Avant de nous juger
      https://www.aequitaz.org/ressources-2/avantdenousjuger

      Glandeur, rêveur, profiteur, jamais content… autant d’a priori qui en disent long sur la perception des personnes sans emploi dans notre société. Parce que c’est toujours utile de vérifier ce qui se cache derrière des affirmations faciles, on décrypte pour vous quelques fausses vérités sur les réalités du chômage, de la précarité et du « hors-emploi ». Une campagne 100% maison imaginée par Aequitaz et le collectif Tenir le Cap, à base de répliques réellement entendues lors de repas de famille et assaisonnées par Vas-Y Paulette.

      – « Les gens ne veulent plus bosser ! »
      – « Avoir un boulot, c’est une question de volonté, si tu veux, tu peux ! »
      – « Les chômeurs et les précaires nous coûtent un pognon de dingue !! »

      Toutes ces phrases, nous les avons entendues, au coin de la rue, au café, lors d’un repas de famille ou à la télé. Quand elles résonnent aux oreilles de celui ou celle qui vit le chômage, ce sont des mots qui blessent, qui indignent, qui donnent envie de répondre avec des témoignages de ce qui se vit au quotidien dans le chômage et la galère, mais aussi avec des données plus objectives qui remettent parfois les idées en place !

      Y a-t-il du boulot pour tout le monde ?
      Les gens ne veulent-ils encore travailler ?
      Les aides sociales nous coûtent-elles trop cher (et sont-elles inefficaces) ?
      Les chômeurs et les #pauvres sont-ils des profiteurs ?
      La discrimination à l’embauche, mythe ou réalité ?
      Que font les #chômeurs et les gens au #RSA de leur journée ?
      Retrouver un boulot est-il le moyen de sortir de la #pauvreté ?

  • Italie. Le gouvernement Meloni à l’épreuve de pressions socio-politiques contradictoires – A l’encontre
    http://alencontre.org/europe/italie/italie-le-gouvernement-meloni-a-lepreuve-de-pressions-socio-politiques-c

    Comme on le sait, à la fin du mois de juillet, 169 000 familles italiennes ont reçu sur leur téléphone portable un message laconique mais inquiétant de l’Institut national de la sécurité sociale (INPS). Il disait à peu près ceci : « Le #revenu de citoyenneté est suspendu, comme le prévoit le Décret travail (Decreto Lavoro), dans l’attente d’une éventuelle intervention des services sociaux municipaux. » Ces 169 000 familles ne constituent qu’une partie des quelque 436 000 (pour un total d’environ 615 000 personnes) que le Décret travail adopté par le gouvernement Giorgia Meloni le 1er mai voulait priver du Revenu de citoyenneté (RdC), l’allocation située entre 500 et 700 euros mensuels créée par le gouvernement Giuseppe Conte 1 [membre du Mouvement 5 étoiles-M5S] en 2019 pour pallier la pauvreté croissante répandue dans le pays et surtout dans le Sud.

    Un message, celui de l’INPS, qui est d’ailleurs erroné. En effet, aucune des presque 8000 communes italiennes n’avait été prévenue qu’elle devrait faire face à la perte soudaine de revenus de dizaines de milliers de familles en plein été. De plus, les « services sociaux municipaux » ne sont pas du tout dotés de fonds adéquats pour faire face à une urgence sociale aussi importante et imprévue.

    [...]

    L’objectif est donc de contraindre de plus en plus de personnes à accepter un #emploi, quels que soient le #salaire et les modalités d’emploi. C’est ce que demande une grande partie du patronat afin de maintenir les « coûts » de production à un niveau bas et augmenter ainsi les profits.

    Ainsi, cette droite gouvernementale a décidé de faire la #guerre_aux_pauvres en cherchant également à recruter les secteurs les moins conscients de la classe ouvrière dans la configuration cette bataille ignoble.

    Mais il y a aussi un objectif politique : celui de dissiper l’important capital d’adhésion qui a permis au M5S d’occuper, lors des dernières élections, la première place dans toutes les régions du Sud.

    Malgré la parenthèse estivale, les réactions de rue contre la réduction du Revenu de citoyenneté s’organisent. Bien entendu, dans les mobilisations qui se développent surtout dans le Sud (la majorité de ceux qui seront privés du #RdC résident dans les régions méridionales), les initiateurs intègrent aussi dans leur propagande la dénonciation de toute la politique économique du gouvernement Meloni, l’augmentation des dépenses militaires, les amnisties fiscales en faveur des fraudeurs, la réintroduction (en juillet 2023) des rentes viagères [après leur suppression en 2018] pour les parlementaires [quelque 851 sénateurs et sénatrices, dont la rente est de 5522 euros net]…

    Une première mobilisation est prévue le 28 août à Naples, Palerme, Catane et Cosenza, et des initiatives concomitantes sont également prévues dans d’autres villes. L’initiative a été prise par le « Réseau des comités pour la défense et l’extension du Revenu » (Rete dei comitati per la difesa e l’estensione del Reddito), qui rassemble d’importants secteurs populaires d’anciens bénéficiaires du RdC, et organisée par le biais d’un certain nombre de réseaux sociaux et soutenu par des collectifs de #chômeurs et des organisations de gauche.

    #Decreto_Lavoro

  • Chômage : ces chiffres qui viennent assombrir les bonnes statistiques de Pôle emploi en 2023
    https://www.mercipourlinfo.fr/actualites/emploi/chomage-ces-chiffres-qui-viennent-assombrir-les-bonnes-statistiques-d

    « La politique de sanctions semble donc être la principale cause de cette “amélioration” : une sortie sur dix est désormais due à une radiation, tout sauf une reprise d’emploi. [...] Est-ce un prélude à la politique de sanction des allocataires du RSA que prévoit d’amplifier le projet de loi Plein Emploi-France Travail », s’interroge ainsi la CGT.

    #chômeurs #pôle_emploi #radiations #précarisation

  • « Chute libre » : un cadre supérieur à Pôle emploi
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2023/07/17/chute-libre-un-cadre-superieur-a-pole-emploi_6182281_1698637.html

    Dans ce nouvel environnement, les chausse-trapes sont nombreuses : on se laisse entraîner par le chant envoûtant des bonimenteurs proposant des programmes de réinsertion, on accepte un stage non rémunéré et non déclaré, espérant se remettre le pied à l’étrier. Et on répond positivement à de nouvelles connaissances qui vous proposent de vous investir dans des projets professionnels mal ficelés et sans issue. « Les angoisses générées par le chômage : peur de perdre la main et de ne plus jamais rien trouver, peur de se faire oublier, peur de n’avoir rien à raconter aux enfants, à son entourage, peur de ne plus avoir d’argent, vous font sauter sur n’importe quel projet, même farfelu, reconnaît M. Marot. Et travailler gratuitement, c’est toujours travailler. »

    Autre épreuve : le regard des autres évolue. A commencer par celui de l’entourage familial et amical. « La légèreté disparaît souvent, faisant place à une inquiétude gênée », explique l’auteur. Des liens se distendent, des tensions peuvent naître. Les échanges professionnels ne sont également plus les mêmes. Dans sa quête d’emploi, l’auteur a pu rencontrer des marques d’infantilisation, de condescendance. De quoi le renvoyer avec constance à son statut de chômeur.
    En publiant ce récit, l’auteur a voulu mettre en lumière ce qu’on passe souvent sous silence lorsqu’on évoque le chômage. Au-delà des statistiques sur les demandeurs d’emploi, il y a une expérience déstabilisante, une perte de repères épuisante sur le plan psychologique, « une course contre la montre avec, en ligne de mire, la fin des droits ».

    L’histoire se termine bien pour M. Marot : il a finalement retrouvé des collaborations et avec elles un rythme, des journées remplies, et la sensation de faire à nouveau partie d’une société dont beaucoup de #chômeurs se sentent exclus. Demeurent toutefois quelques cicatrices issues de ce parcours du combattant : une moindre confiance en soi, la perte d’une certaine légèreté, une tendance à surveiller les attitudes de ses chefs et collègues. Une forme de paranoïa, reconnaît-il. La sensation, au fond, que la vie professionnelle est terriblement fragile et qu’un rien pourra, à nouveau, le faire chuter.

    « Chute libre », de François Marot, Chemins de traverse, 154 p., 16,50 €.

    #miroir_pour_cadres

    • Les cadres, on ne pouvait pas les saquer à actuchômage.

      Après avoir passé des années à chier sur les précaires, ils se retrouvent comme des nazes quand c’est leur tour : « Pourquoi MOIIIII ! »

      Parce qu’au final, c’est toujours ça dont il est question, de leur pauvre petit nombril maltraité et de l’injustice du monde quand ça s’abat sur leur petit dos courbé de méritant

      Aucune contextualisation, aucune remise en question du genre « ah ben, finalement, j’étais juste un gros con imbu de moi-même ! », aucune conscience collective, si ce n’est utiliser tous ses privilèges pour retrouver sa juste place… et recommencer à chier sur les autres.

  • [Échauder les esprits.] Avec l’arrivée de France Travail, certains chômeurs, précaires et conseillers Pôle emploi craignent le renforcement de « la police des travailleurs »
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pole-emploi/temoignages-avec-l-arrivee-de-france-travail-certains-chomeurs-precaire

    Une centaine de personnes ont défilé mardi à Paris contre la réforme de #Pôle_emploi contenue dans le projet de loi « plein emploi », qui doit être étudié en juillet à l’Assemblée. Mais le texte suscite souvent la crainte des premiers concernés.

    "On est là, on est là !" Ils sont une centaine, mardi 27 juin, à arpenter en chantant le kilomètre de bitume parisien qui sépare le ministère de l’Economie du siège de l’Unédic, l’organisme qui gère le régime d’assurance-chômage. Une fois arrivée au pied des locaux de l’institution, la petite foule – à majorité des adhérents de la CGT – installe sono et barbecue, pour demander au conseil d’administration de l’association, qui se tient quelques étages au-dessus, de revaloriser significativement le montant des #allocations_chômage.

    L’inflation importante ces derniers mois et la diminution d’un quart de la #durée_d'indemnisation des demandeurs d’emploi, en février, avaient déjà échaudé les esprits des syndicats et associations de #chômeurs. Mais la présentation en juin du projet de loi « #plein_emploi », qui acte notamment la transformation de Pôle emploi en #France_Travail, a fini d’inquiéter ces organisations. Celles-ci ont appelé à défiler mardi.

    En théorie, le texte du gouvernement a pourtant de quoi séduire : un #accompagnement_renforcé pour les demandeurs d’emploi qui ne sont pas autonomes, une meilleure coordination entre tous les acteurs de l’emploi et une meilleure insertion des personnes en situation de handicap ou avec des difficultés sociales. Avec un objectif : atteindre le plein-emploi (5% de chômage, contre 7% actuellement) d’ici à la fin du quinquennat.

    Mais plusieurs mesures du projet font craindre le pire à certains. Parmi elles, l’obligation pour les futurs inscrits de signer un « contrat d’engagement » avec, à la clé, 15 heures à 20 heures d’#activité_obligatoires (une durée qui ne devrait finalement pas figurer dans la loi) pour les bénéficiaires du #RSA, ou la création d’une nouvelle #sanction en cas de non-respect de cette obligation. "Les gens seront pris dans une machine qui précarise", avance ainsi Mirabelle Lemaire, secrétaire générale du SNU TefiI-FSU, qui regroupe notamment des agents de Pôle emploi. 

    "Nous ne sommes pas du tout dans une logique de travail gratuit ou de bénévolat obligatoire, mais de grande diversité et de personnalisation des activités dans le futur contrat d’engagement", a tenu à rassurer le ministre du Travail, Olivier Dussopt, dans une interview accordée aux Echos. Sans nécessairement réussir à calmer les inquiétudes. Alors que l’examen du texte doit débuter en juillet à l’Assemblée, franceinfo a interrogé cinq manifestants qui exposent leurs craintes.

    Roxanne, demandeuse d’emploi non indemnisée : "J’aurais besoin d’un véritable accompagnement"

    "J’ai été diplômée de la fac de droit de Nice il y a cinq mois. Depuis, je n’ai pas réussi à trouver de travail, d’autant plus que je suis en situation de handicap. Comme je n’ai jamais cotisé, je ne touche pas d’allocations chômage. Mais comment peut-on trouver un emploi si on finit à la rue ? Heureusement, mon père est en mesure de m’aider.

    J’aurais besoin d’un véritable accompagnement dans ma recherche, notamment pour déterminer quels sont les emplois qui sont adaptés à ma situation, et comment adapter ceux qui peuvent l’être. Mais aux yeux de Pôle emploi, on n’existe pas quand on n’est pas indemnisé. Je n’ai rencontré qu’une seule fois ma conseillère, à ma demande. Depuis, mon dossier est passé entre les mains de l’équipe chargée du handicap, mais je n’ai eu aucun retour. Malgré les promesses du gouvernement, je pense que ça sera pareil avec France Travail. A chaque réforme de Pôle emploi, on promet de mieux accompagner les chômeurs. Mais, à chaque fois, c’est un peu plus la #police_des_travailleurs."

    Mirabelle Lemaire, secrétaire générale du SNU Tefi-FSU : "On part des besoins des entreprises et non des gens"

    "Le projet France Travail est très flou. Au début, Pôle emploi devait être à la manœuvre de ce nouveau service de l’emploi, et maintenant, on ne nous parle plus que d’un rôle d’appui. Le risque, c’est que nous ne soyons plus que de simples exécutants, et que la politique de l’emploi soit décidée localement, par les présidents de région et les préfets.

    On voit bien qu’il y a un changement de logique : au lieu de partir des projets professionnels des gens pour les accompagner, on part des besoins des entreprises pour former de la main-d’œuvre, comme c’est le cas avec la réforme des lycées professionnels. Au lieu de former à des métiers, on ne forme qu’à des bouts de métiers, ou sur des outils précis, pour telle ou telle entreprise.

    Par exemple, quand la fibre est arrivée, on a formé à tour de bras des ’tireurs de câbles’ pour venir procéder aux installations chez les gens. Une fois que la fibre a été installée quasiment partout, ces gens ont de nouveau été au chômage. France Travail va accentuer ce phénomène : on nous dit qu’il faut remettre les gens au #travail, immédiatement. Mais accompagner un demandeur d’emploi, cela demande du temps !"

    Andrés, ex-cadre désormais au RSA activité : "Le sale boulot a déjà commencé"

    "En 2013, j’ai été licencié de mon emploi de cadre dirigeant à l’occasion de la vente de mon entreprise. Comme j’avais beaucoup contesté cette opération financière, je me suis grillé dans mon secteur et je n’ai pas réussi à retrouver d’emploi. J’ai été au #chômage, jusqu’à épuisement de mes droits. Désormais, je fais à peu près n’importe quoi comme boulot – agent d’entretien, saisonnier, préparateur de sandwiches, etc. Je touche aussi le RSA, et parfois la #prime_d'activité.

    Depuis que je ne suis plus cadre, j’ai découvert à quel point les travailleurs non-qualifiés sont mal traités : vous faites de l’#intérim, mais la paie arrive avec un mois de retard, amputée de plusieurs heures de travail pourtant effectuées. Du côté de Pôle emploi, j’ai déjà reçu un avertissement de #radiation car je ne m’étais pas rendu à une formation, alors que je leur avais envoyé un mail expliquant que j’avais un contrat ce jour-là ! Tous les dysfonctionnements du système sont mis au service de la radiation des demandeurs d’emploi. Je n’ai pas besoin d’attendre de voir ce que donnera France Travail : le sale boulot a déjà commencé."

    Gary*, conseiller Pôle emploi : "Il faut des embauches"

    "France Travail va continuer l’#externalisation du marché de l’accompagnement des demandeurs d’emploi, qui est déjà à l’œuvre. Entre 2020 et 2023, dans mon agence de Seine-Saint-Denis, nous sommes passés d’environ 250 demandeurs d’emploi avec un suivi actif par conseiller au double. Comme Pôle emploi ne peut pas répondre à toute la demande, il externalise une partie de l’activité à des prestataires privés. 

    En théorie, l’accompagnement renforcé voulu par le gouvernement, avec des portefeuilles de demandeurs d’emploi moins nombreux, c’est génial. Mais comme aucune hausse des moyens n’a été annoncée, en pratique, les collègues seront obligés d’externaliser l’accompagnement. On veut faire correctement notre métier, mais pour cela, il faut des embauches. En 2019, une étude de la CGT Pôle emploi Ile-de-France avait démontré que pour respecter les normes d’accompagnement édictées par Pôle emploi lui-même, il faudrait deux à trois fois plus de conseillers sur les six agences de l’ouest de la Seine-Saint-Denis !"

    Dominique, autoentrepreneuse au RSA : "Pôle emploi devrait indemniser 100% des chômeurs"

    "Je suis titulaire d’un bac +3 en histoire de l’art et archéologie. Malgré mes 58 ans, je n’ai jamais réussi à travailler suffisamment longtemps pour recharger durablement mes droits au chômage, alors je dépends majoritairement du RSA depuis la fin de mes études. J’ai fait plein de formations : photographie, graphisme, menuiserie… Les offres d’emploi auxquelles je postule ensuite restent les trois quarts du temps sans réponse. Et quand j’en reçois, on me dit le plus souvent que je ne suis pas assez formée, ou alors au contraire trop diplômée !

    Après ma dernière #formation, j’en ai eu marre et j’ai décidé de monter ma propre autoentreprise pour créer et réparer des meubles, monter des cuisines, etc. Mais la Chambre de commerce n’acceptait de me prêter de l’argent que si je décrochais un prêt bancaire. Je suis allée voir toutes les banques, mais elles ont refusé de me prêter de l’argent, en invoquant ma situation précaire. Ce n’est pas de France Travail dont j’ai besoin, mais que Pôle emploi indemnise 100% des chômeurs, c’est-à-dire des personnes privées d’emploi, qu’elles aient ou non suffisamment travaillé."

    Le plein emploi, c’est la loi. Chômer est un crime.

    #droit_au_chômage

  • La transparence sur les subventions dotée d’une plate-forme de contrôle.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4468

    Une grande partie du débat sur l’utilisation et les vertus des subventions se situe dans le contexte du secteur industriel. Et plus largement la coopération internationale qui offre des disciplines améliorées en matière de financements divers. Ce qui améliore la certitude pour ces attributions afin de réduire les frictions commerciales et serait mieux et bien supérieur aux actions unilatérales, avec le but de parfaire nombreuses productivités y compris celle des fonds financiers du développement. Grands événements : Gigantisme de l’inattendu.

    / #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, #Data_-_Données, économie , chômeurs, emploi, social, syndicat, revendication, jeunesse, travailleurs, (...)

    #Grands_événements_:_Gigantisme_de_l’inattendu. #économie_ #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage

  • Pôle emploi accusé de dérives dans sa gestion des recrutements pour les JO de Paris 2024 - Capital.fr
    https://www.capital.fr/votre-carriere/pole-emploi-accuse-de-derives-dans-sa-gestion-des-recrutements-pour-les-jo-d

    20.000 à 30.000. C’est le nombre de recrutements d’agents de #sécurité visé pour assurer la bonne tenue des Jeux olympiques de Paris 2024. Pour y parvenir, Pôle emploi a été mobilisé pour proposer des offres d’emploi et des formations aux demandeurs d’emploi souhaitant s’orienter vers les métiers de la sécurité. Mais selon Christophe Moreau, membre du bureau national du SNU Pôle emploi FSU, une organisation syndicale représentant les agents de Pôle emploi, “une pression est mise sur les équipes pour recruter à tour de bras dans le domaine, et un peu n’importe comment”.

    D’après un mail envoyé à ses collaborateurs par une responsable d’équipe d’une agence #Pôle_emploi des Hauts-de-Seine, que Capital a pu consulter, il est prévu que tous les demandeurs d’emploi “qui ont les pré-requis” assistent à un atelier de découverte des métiers de la sécurité, de 30 minutes seulement. À l’issue de cet atelier, ceux “immédiatement intéressés” ne font pas la “détection de potentiel” (un atelier permettant aux demandeurs d’emploi “d’explorer leur potentiel d’habilité et de découvrir des secteurs d’activités porteurs”, d’après le site de Pôle emploi) et sont directement inscrits en formation.

    Sans attendre la fin de leur formation, les annonces disponibles dans le secteur de la sécurité sont enregistrées comme étant des “offres raisonnables d’emploi” (#ORE) dans les projets personnalisés d’accès à l’emploi (PPAE)* des demandeurs d’emploi concernés. Dans le cadre d’un PPAE, un demandeur d’emploi et son conseiller fixent les critères permettant de déterminer ce qu’est une “offre raisonnable d’emploi” (formation et qualifications du demandeur d’emploi, sa situation personnelle et familiale, la nature et les caractéristiques de l’emploi recherché…). Dans notre cas, l’inscription du demandeur d’emploi comme cherchant un poste dans le secteur de la sécurité signifie que s’il refuse deux annonces dans le domaine, considérées alors comme offres raisonnables d’emploi, il risque une #sanction, telle qu’une #radiation des listes de Pôle emploi.

    Pour les demandeurs d’emploi “indécis”, après l’atelier de découverte des métiers de la sécurité (30 minutes), il est prévu de les rediriger vers la détection de potentiel (atelier de 45 minutes). S’ils ont encore besoin de réflexion, “une prise de rendez-vous est à prévoir” par les agents de Pôle emploi, d’après le mail de la responsable d’équipe. Et pour les demandeurs d’emploi finalement intéressés par le secteur après la détection de potentiel, ils sont inscrits en formation, dans les mêmes conditions que les demandeurs d’emploi directement intéressés par les métiers de la sécurité, les annonces dans le domaine de la sécurité étant aussi considérées comme des offres raisonnables d’emploi pour eux, malgré la potentielle inadéquation entre leur situation et les attentes des employeurs.

    “Enregistrer une offre raisonnable d’emploi sur un métier pour lequel la personne n’a pas encore fait la formation et n’a pas encore la carte professionnelle en cours de validité… Ou comment faire du chiffre” ....

    #Paris #JO #chômeurs

  • Un homme se blesse volontairement dans une agence Pôle emploi en Normandie
    https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/info-ouest-france-un-homme-se-blesse-volontairement-dans-une-agence-pol

    Convoqué pour un rendez-vous ce vendredi 28 avril 2023, un allocataire de l’agence Pôle Emploi de Granville (Manche) s’est automutilé. Alors qu’il se trouvait en compagnie d’autres personnes dans la zone d’accueil, il se serait donné, selon nos informations, un coup de couteau dans l’abdomen.

    « L’équipe sur place a rapidement appelé les secours »

    « C’est arrivé à l’ouverture, vers 8 h 30, confirme la direction régionale de #Pôle_Emploi. L’équipe sur place a rapidement appelé les secours. Et nous avons fermé les locaux. » Les sapeurs-pompiers et les policiers sont rapidement arrivés sur place. Pôle emploi ajoute, qu’après l’arrivée de la directrice de l’agence, « un temps d’échange a permis aux collaborateurs d’être accompagnés ».

    « Un appel à l’aide »

    Une personne présente sur les lieux au moment des faits témoigne. « C’est choquant. Il avait un couteau un peu plus petit qu’un couteau à pain, d’une vingtaine de centimètres, qu’il s’est planté dans le ventre. Il n’a jamais menacé personne. Je n’ai jamais eu peur pour moi ou pour les autres. Il n’avait pas une grosse blessure, pas beaucoup de sang. C’était plus un appel à l’aide. »

    #automutilation #chômeurs

  • Pour le rétablissement de la semaine des 4 jeudis | Contre la réforme de l’assurance chômage et au-delà.
    https://semainedes4jeudis.noblogs.org

    Pour défendre collectivement la possibilité de percevoir des revenus
    sans forcément, en échange, travailler sans arrêt.

    Pour élargir, autant que faire se peut, les marges de manœuvres, jusqu’à briser l’étau de l’exploitation.

    Nous défendrons, autant que nous le pourrons, tant qu’il le faudra,
    autant le revenu du travail que celui des allocs.

    Et contrairement à l’idéologie travailliste que répandent – en dépit de la fin certaine du plein emploi -, les gestionnaires, la plupart des syndicats et la gauche nationale-étatiste, nombreux sont ceux qui n’aspirent pas à consacrer leur vie au travail.

    Et si on avait vraiment le choix il ne resterait plus grand monde pour bosser pour que s’enrichisse un peu plus ceux qui le sont déjà,

    n’en déplaise à Stakhanov, au président actuel, et sans vouloir faire de peine à Fabien Roussel, qui est si sympathique.

    Marre de travailler et de courir après l’argent,

    Précaires, quel est votre métier ?

    En lutte, en lutte, en lutte.

    A bientôt,
    en espérant, AG, actions, blocages et autres.
    D’ici là on espère se retrouver dans des espaces d’organisation, pour lutter et prendre des initiatives, dans la bonne humeur et l’auto-organisation.

    En lutte jusqu’à la retraite et au-delà.
    Contre l’avaleur travail
    Restons chômables !

    #chômage #chômeurs #travail #revenu

  • Première sommation : les précaires ripostent face aux prestataires privés de Pôle Emploi - Marseille Infos Autonomes
    https://mars-infos.org/premiere-sommation-les-precaires-6849

    Ce mercredi 15 février 2023, des collectifs de #précaires en colère ont décidé de renverser la vapeur et d’aller harceler les harceleurs en organisant une action coordonnée au niveau national et cibler les prestataires privés de #Pôle_Emploi. Notre objectif : visibiliser les techniques capitalistes de précarisation organisée de la population, et rappeler que les expérimentations de conditionnement du #RSA à des heures de travail gratuit, la réforme du chômage, celle des retraites, l’abjecte loi asile-immigration, ne sont que les parties d’un projet autoritaire au service des plus riches.

    À Lille (Tingari), Marseille (Aksis), Paris (Solerys) et Brest (deux sous-traitants de Pole Emploi), on est allées visiter ces #prestataires_privés qui ont empôché 300 millions d’euros d’argent public en 2021 pour fliquer les plus précaires à base de programmes bidons sur le principe de la carotte et du bâton.

    #toctoc

  • Un tiers des chômeurs de longue durée sont des seniors, Cécile Hautefeuille

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/100223/un-tiers-des-chomeurs-de-longue-duree-sont-des-seniors

    Les aides incitatives à leur embauche se réduisent mais les contrôles de leur recherche d’emploi se renforcent. Les seniors peinent à se réinsérer dans l’emploi mais le gouvernement veut les voir travailler plus longtemps. Face à eux, des conseillers de Pôle emploi tentent de ne pas « tuer l’espoir ».

    À 64 ans, Ivan vient d’être radié de Pôle emploi pour « insuffisance d’actions en vue de retrouver un emploi ». Une sanction qui le prive de son allocation-chômage de 1 080 euros, pendant un mois. Ivan dit avoir été signalé au service de contrôle par sa conseillère, à la suite d’une convocation. « Je n’avais pas de quoi justifier une recherche très active. J’habite dans une zone reculée, rurale. Je suis inscrit dans une agence d’intérim mais on ne me propose rien. »
    Sa carrière professionnelle est un « parcours haché » au cours duquel il a été dessinateur industriel puis technico-commercial. « J’ai eu quelques bonnes années et ensuite, ça a été la catastrophe. J’ai rarement eu de la chance… », soupire Ivan.

    Il va devoir rester inscrit à Pôle emploi jusqu’à 67 ans, car il bénéficie du maintien des allocations-chômage jusqu’à la retraite, accordé sous conditions aux 62 ans et plus qui n’ont pas le nombre de trimestres pour une retraite à taux plein. Une fois retraité, Ivan percevra environ 700 euros par mois de pension. À condition de ne pas être à nouveau radié. « La #radiation suspend la validation des trimestres et contraint, de fait, à la retraite minorée », commente-t-il.

    Les périodes d’indemnisation chômage sont en effet comptabilisées par l’assurance-vieillesse. Cinquante jours de chômage indemnisés comptent pour un trimestre, dans la limite de quatre par an. Les radiations, qui suspendent les versements, ont donc un impact non négligeable. Et si Ivan est encore sanctionné, la sanction sera plus sévère : deux mois de privation de ressources, puis quatre en cas de nouveau « manquement » à ses obligations.

    Il va donc devoir continuer à démontrer qu’il est en recherche « effective et permanente » d’un emploi. Jusqu’à ses 67 ans. « Faut être honnête, je ne conseillerais même pas à quelqu’un de m’embaucher, lance Ivan, dans un mélange d’ironie et d’amertume. Je suis dépassé par les outils, les logiciels. J’ai connu le Télex, moi, donc Internet, vous savez… »

    Les difficultés du retour à l’emploi pour les seniors sont aujourd’hui amplement documentées. Même Pôle emploi le reconnaît : « L’âge est un frein majeur », car il « renvoie à un certain nombre de représentations négatives chez les recruteurs », constate une étude de l’opérateur, à laquelle Mediapart a déjà fait écho. « L’ensemble des seniors [connaissent] plus de difficultés à se reclasser que leurs cadets », souligne encore cette étude.

    Selon les statistiques du ministère du travail, les 50 ans et plus représentent actuellement plus du tiers (35 %) des demandeuses et demandeurs d’emploi de longue durée, c’est-à-dire inscrit·es depuis plus d’un an.
    Au chômage depuis plus de deux ans, Ivan fait même partie de la catégorie des « demandeurs d’emploi de très longue durée », pour lesquels le gouvernement a lancé, en septembre 2021, « un parcours de remobilisation intensif » au travers d’un « programme d’actions individualisé, accompagné et planifié ». Pôle emploi avait alors trois mois pour identifier ces personnes, les convoquer et les intégrer dans le programme.

    « Personne n’est dupe », écrivait la CGT Pôle emploi en décembre 2021. « La multiplicité des convocations imposées […] va immanquablement […] accroître le recours au service de contrôle de la recherche d’emploi et, in fine, augmenter le nombre de radiations » dans les rangs des chômeuses et chômeurs de longue durée et très longue durée. Pour le syndicat, ces programmes de remobilisation sont, en partie, à l’origine du bond des radiations constaté fin 2022.

    Sonia*, jeune conseillère Pôle emploi dans le sud-est de la France, connaît bien ces « packs de remobilisation » et observe « beaucoup de personnes proches de la retraite », parmi les chômeuses et chômeurs de longue et très longue durée. Elle dépeint une politique de Pôle emploi parfois « très sévère » avec certaines personnes « pourtant complètement usées » par une vie de travail.

    Ivan a aussi senti le vent tourner. « Avant, ils n’en avaient rien à faire de moi, je n’étais pas un cas prioritaire. » Il a le sentiment de n’être qu’une variable d’ajustement. « Sous prétexte de vouloir remotiver leur recherche d’emploi, on fait diminuer le nombre de seniors âgés, en les acculant à une retraite minorée. L’occasion est belle et l’économie substantielle. C’est en parfaite adéquation avec la politique assumée du gouvernement. »

    L’écroulement des aides incitatives à l’embauche

    Daniel Mémain, conseiller Pôle emploi en Ariège, et syndicaliste Solidaires-Sud Emploi, dit également voir « un max de personnes cassées et âgées » intégrées dans ces programmes de remobilisation. Selon lui, leur caractéristique principale, « c’est qu’elles ont compris qu’elles ne retrouveront pas de travail ».
    Il poursuit : « Les chômeurs seniors se heurtent systématiquement à des remarques désobligeantes. Les employeurs ne disent jamais “vous êtes trop vieux” mais “on est une équipe dynamique”, en renvoyant à la sociologie de l’entreprise, pour faire passer le message. »

    Et cela, c’est quand les chômeuses et chômeurs ont « la chance » d’avoir un retour. Car Daniel Mémain entend surtout les seniors regretter de n’avoir « jamais de réponses » à leurs candidatures. « Moi, j’essaie de ne pas tuer l’espoir », souffle-t-il, déplorant « l’écroulement des aides incitatives à l’embauche des seniors » et « l’absence d’aides spécifiques fléchées sur les personnes plus âgées ».
    Pour appuyer son propos, le conseiller Pôle emploi ressort divers arrêtés préfectoraux sur les contrats aidés, datés de 2015 à nos jours. « On voit que le montant de prise en charge du salaire [par des aides publiques – ndlr] pour les plus de 55 ans passe de 80 % en 2015 à 30 % en 2023. D’ailleurs, auparavant, les critères d’âge étaient plus larges, ils englobaient les 50 ans et plus. On remarque enfin la disparition de la possibilité d’embauche dans le secteur privé pour les seniors avec les contrats d’initiative emploi, réservés dorénavant uniquement aux jeunes. »

    Son constat dans le domaine de la formation n’est guère plus encourageant. « C’est difficile de faire entrer des plus de 55 ans, car les organismes de formation rechignent. Ils doivent faire un suivi des sortants et le critère de réussite est important pour les financeurs. Quelqu’un qui a plus de 50 ans aura plus de mal à se réinsérer, donc ça ne les intéresse pas, ce n’est pas bon pour leurs indicateurs. »

    Rien de coercitif dans le projet de loi

    En France, le taux d’emploi des seniors est de 56 %, selon les derniers chiffres du ministère du travail. Il est au plus haut depuis 1975 mais reste de quatre points inférieur à celui de la moyenne de l’Union européenne (60,5 %). Et le gouvernement, qui veut voir les seniors travailler encore plus longtemps, ne propose pas grand-chose pour y remédier.

    L’article 2 du projet de loi de réforme des retraites, examiné dans le tumulte depuis lundi 6 février à l’Assemblée, prévoit simplement la création d’un « index seniors » dans les entreprises d’au moins mille salarié·es en 2023, puis trois cents en 2024. Cela consisterait à afficher le taux de personnes en fin de carrière dans les effectifs.
    Selon l’exposé des motifs de la loi, cet index est censé « objectiver la place des seniors en entreprise, assurer la transparence en matière de gestion des âges et valoriser les bonnes pratiques en la matière ». Pour l’heure, rien n’est clair ni vraiment contraignant. Olivier Dussopt a vaguement évoqué des « sanctions financières pouvant atteindre jusqu’à 1 % de la masse salariale », mais seulement dans le cas où une entreprise ne publie pas son index. Rien de coercitif, donc, sur le fond du sujet.

    En revanche, les seniors, déjà à la peine pour retrouver du travail, ne sont pas épargnés par la nouvelle réforme de l’assurance-chômage, entrée en vigueur le 1er février 2023. Elle réduit de 25 % la durée d’indemnisation. Les plus de 55 ans, qui bénéficiaient de trente-six mois maximum de droits, voient désormais leur capital amputé de neuf mois. Mais ils devront, peut-être, travailler deux ans de plus.

    L’important c’est de participer, d’être candidat. Sur cette basse, selon le rapport de forces, on pourra faire varier le jeu des dispositions existantes.

    Arrivé en fin d’indemnisation chômage, j’ai découvert lorsque par la suite on m’a radié qu’une partie de la période de non indemnisation (qui normalement ne vaut rien) vaut trimestres pour la retraite, si l’on reste inscrit... Cela m’a permis d’enfin comprendre pourquoi par delà les effets disciplinaires et symboliques attendus (diminution du nombre de chômeurs) on radie des chômeurs non indemnisés alors que cela n’économise rien à la caisse Unedic. Avec un tel service rendu hors de sa sphère propre aux finances publiques, Policemploi est décidément utile.

    #candidat #Pôle_emploi #travail #retraites #chômeurs #chômeurs_de_longue_durée #revenu

    • on a récupéré un taux d’emploi qui était en 1995 à 30 % chez les 55-64 ans...

      car de la fin des années 70 à celle des années 80, les restructurations productives passaient par un usage massif de la mise en préretraite (mines, sidérurgie, automobile). Longwy, Denain et d’autres, avant et après elles, avaient montré le chemin. le rapport de forces permettait alors aux salariés de taper dans les gains de productivité indépendamment de la « production individuelle ». on concédait ainsi une garantie de revenu à des fractions du prolétariat.

      on a pas généralisé cette possibilité de partir en préretraite, c’était se préparer à la perdre. de ’l’individualisation des salaires (merci PS) à l’insertion des jeunes, la politique de précarisation a potentialisé une atomisation constitutive du prolétariat (concurrence) hors émergence de communautés de lutte.

      la retraite est devenu l’un des derniers pans du paradis sur terre pour la race qui a toujours dès que possible cherché à le faire exister non pas comme idée, attente, justification du sacrifice, mais réalité palpable, prosaïsme moins enchanteur, vulgairement contradictoire (le chômeur devant sa télé, le lycéen qui poignarde sa prof, ...), loin de l’harmonie sans reste promise aux méritants par l’esprit d’un monde sans esprit.

    • Même Pôle emploi le reconnaît : « L’âge est un frein majeur », car il « renvoie à un certain nombre de représentations négatives chez les recruteurs », constate une étude de l’opérateur

      c’est quoi ces « représentations négatives », et représentation de qui/quoi ?

      Genre, lire un CV de vieux ou lui faire passer un entretient, c’est vécu par le recruteur comme une confrontation à l’image de la mort - future - et « donc » mal vecu, donc évité ?

  • La rigueur du bourreau : Près de 7 milliards d’euros : ce que le gouvernement va économiser sur le dos des chômeurs | Mathias Thépot
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/210223/pres-de-7-milliards-d-euros-ce-que-le-gouvernement-va-economiser-sur-le-do

    L’Unédic vient de chiffrer à 6,7 milliards d’euros en 2027 les économies générées par les deux réformes de l’assurance-chômage de 2021 et 2023. Si, par ailleurs, la réforme des retraites passait telle quelle, cela ferait au total 17 milliards d’euros de coupes dans le modèle social.

    À la fin du second quinquennat d’Emmanuel Macron, le modèle social français pourrait connaître une véritable saignée. L’#Unédic – l’organisme géré par les syndicats et le patronat chargé du régime d’#assurance-chômage – vient en effet d’annoncer, ce mardi 21 février, que les deux réformes de l’assurance-chômage, qui s’appliquent depuis octobre 2021 et le 1er février 2023, permettront au régime d’économiser 6,7 milliards d’euros en 2027, du seul fait de la moindre indemnisation des chômeurs qu’elles impliquent. 

    Et encore, c’est un minimum théorique : dans ses prévisions, l’Unédic n’a pas pris en compte la suppression prévue des indemnités chômage après un abandon de poste. Mesure dont le décret d’application n’est pas encore paru.
    Parmi les deux réformes, c’est celle de 2023 – qui retire aux personnes s’inscrivant à #Pôle_emploi 25 % de leur capital de droits au motif que la conjoncture se porte bien – qui permettra de réaliser le plus d’économies. Elle se traduirait par « une diminution moyenne du nombre d’allocataires indemnisés de 12 % en année de croisière, soit environ 300 000 personnes […] et par des dépenses d’allocations réduites de 4,5 milliards d’euros » en 2027, a dit l’Unédic.

    L’autre #réforme, celle de 2021 – qui a notamment modifié le calcul du salaire journalier de référence (SJR) en prenant en compte les périodes non travaillées, et instauré la nécessité de travailler au moins six mois au lieu de quatre pour accéder aux allocations – sera certes moins douloureuse. Mais tout de même : d’après l’Unédic, elle s’accompagnera de moindres dépenses de l’ordre de 2,2 milliards d’euros en vitesse de croisière.

    Excédents records

    Ainsi, « portée par la pleine montée en charge de la réforme de février 2023 », les excédents du régime prévus par la direction de l’Unédic vont s’envoler dans les prochaines années : à + 3,8 milliards d’euros fin 2023, puis à + 4,7 milliards fin 2024, et surtout à + 8,6 milliards fin 2025, un record !
    Sur ces 8,6 milliards d’euros de solde positif en 2025, « 5,2 milliards seront liés aux réformes de 2021 et 2023 [ce montant diffère des 6,7 milliards d’euros pour 2027 car en 2025, la réforme de 2023 n’aura pas encore atteint sa pleine montée en charge – ndlr] et 3,4 milliards d’euros seront dus à l’amélioration de la conjoncture économique », a détaillé le directeur général de l’Unédic, Christophe Valentie.

    Rappelons que l’amélioration de la conjoncture économique – que l’Unédic considère avec des pincettes dans ses prévisions vu le contexte international instable – est un phénomène doublement vertueux pour le régime de l’assurance-chômage : il en découle, d’une part, une baisse du nombre de chômeurs et donc de moindres dépenses d’#allocations ; et d’autre part, une hausse de la masse salariale globale qui génère une hausse des cotisations adossées donc des recettes. 
    Bon an mal an, ces excédents « permettront de résorber la dette du régime », a confié la présidente de l’Unédic Patricia Ferrand. Dette qui s’élève à 59,3 milliards d’euros fin 2022, dont 18,4 milliards d’euros sont liés à la seule crise du Covid. Une part que la direction de l’Unédic aimerait bien ne pas avoir à rembourser avec les excédents du régime. « Ce que l’on souhaite, c’est que l’État reprenne la totalité de la dette Covid. Mais on connaît un peu la réponse », a précisé, presque résigné, Jean-Eudes Tesson, le vice-président de l’Unédic.

    Effets peu perceptibles

    Du reste, il faut le dire : en faisant voter ses deux réformes de l’assurance-chômage, l’objectif affiché du gouvernement était moins de résorber la dette de l’Unédic et de baisser la dépense publique que « d’inciter » les allocataires au retour à l’emploi en durcissant les règles de l’assurance-chômage. Un « effet comportement » qui n’est toutefois « pas perceptible à ce stade pour ce qui concerne la réforme 2021 », a concédé Christophe Valentie. La direction de l’organisme promet certes une évaluation plus poussée dans les prochains mois. Mais il y a de quoi être sceptique sur les effets positifs de ces réformes sur la prospérité économique du pays. 
    D’autant que juste avant Noël 2022, la direction de l’Unédic a communiqué aux partenaires sociaux un premier bilan de la réforme de 2021, qui montrait qu’elle avait fait beaucoup de perdants, comme nous l’expliquions dans cet article.

    La réforme de 2023 pourrait même avoir des conséquences encore plus désastreuses. Et des économistes en vue sur le sujet, tels Bruno Coquet ou même Esther Duflo, Prix de la Banque de Suède en hommage à Alfred Nobel, ont déjà déclaré que « rien ne démontre que durcir les règles de l’assurance-chômage soit efficace » et qu’« on ne voit absolument pas la preuve » que la baisse des allocations incite les chômeurs et les chômeuses à reprendre un emploi.
    En revanche, si l’on raisonne en termes d’économies budgétaires, on peut dire que le gouvernement est parti pour atteindre ses objectifs, certes affichés plus discrètement. Rappelons que le 17 mars 2022, lors d’une conférence de presse lénifiante de plus de quatre heures dévoilant les grandes lignes de son programme présidentiel, Emmanuel Macron avait promis qu’il réaliserait durant le quinquennat à venir 15 milliards d’euros d’économies grâce aux réformes structurelles , « avec des gains sur la réforme des retraites et des gains sur la réforme chômage ».

    Prime à la rigueur 

    Or, si l’on additionne le montant de 6,7 milliards d’euros d’économies sur l’assurance-chômage en 2027, dévoilé mardi par l’Unédic, à celui de 10,3 milliards d’euros espéré par le gouvernement grâce à sa réforme des retraites, ce sont 17 milliards d’euros d’économies que le gouvernement pourrait faire sur le dos du modèle social français d’ici à 2027. Plus que promis. 
    Ainsi l’exécutif pourra peut-être atteindre l’autre objectif qu’il s’est fixé auprès de la Commission européenne de rétablir le déficit public à 3 % du PIB en 2027, contre 5 % actuellement, tout en poursuivant sa politique de baisses d’impôts principalement à destination des ménages les plus aisés et des entreprises.
    Après 50 milliards entre 2017 et 2022, Emmanuel Macron a promis 15 milliards d’euros de nouvelles baisses d’impôts durant ce quinquennat, dont huit milliards d’euros seront liés à la suppression de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) d’ici 2024. Le plan de rigueur budgétaire du gouvernement semble donc se dérouler comme prévu. Mais à quel prix pour la cohésion sociale du pays !

    #dépense_publique #déficit #rigueur #chômeurs #revenu #droits_sociaux #abandon_de_poste

    • Courage, fuyons !
      https://www.lantivol.com/2023/02/les-breves-du-satirique-fevrier-2023.html

      Macron, qui a pris l’habitude d’admonester son peuple dès lors qu’il se trouve à l’étranger, est aussi d’une grande bravoure quand il s’agit de préparer ses arrières. Le 16 décembre 2022, depuis la salle des fêtes de l’Elysée et entouré de pas moins de 80 conseillers, il déclare : «  En 2027 je ne serai pas candidat. Je ne serai donc pas comptable de ce qui arrivera.   » (Le Monde, 8-9 janvier 2023). Qu’à cela ne tienne ! Quoique la «  pensée   » comptable lui serve bien souvent de cerveau, on trouvera à ce futur retraité de l’Élysée – contraint mais comme ses prédécesseurs très généreusement récompensé… – d’autres qualificatifs : «  responsable et coupable   » par exemple, tout en restant poli…

    • 17 milliards « d’économies » à l’horizon 2027 par taille chez les pauvres dans le modèle social ; et en même temps 400 milliards sur 5 ans pour « booster » l’armée.

      Vu le rapport >20 entre les deux, la fRance n’a visiblement pas de véritable problème de pognon ; on dirait un simple choix de priorités sur les allocations et en même temps un bon coup de couteau dans le dos à « ceux qui ne sont rien ».

      Édit : les profs, ils pourraient par exemple demander à récupérer la moitié des 400 milliards sur 5 ans que Macron a donné à ~l’armée~ Dassault ?

      #pognon_de_dingue

  • Cet article est l’éditorial du mensuel La Voix des Travailleurs édité par l’#OTR (#Organisation_des_travailleurs_révolutionnaires) d’Haïti.

    Haïti : les classes possédantes ont failli, le pouvoir aux classes exploitées !
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/02/08/haiti-les-classes-possedantes-ont-failli-le-pouvoir-aux-clas

    L’économie d’#Haïti est en train de s’effondrer. L’#inflation annuelle approche les 50 % ! Un niveau jamais atteint jusque-là. Les prix des biens et des services explosent. En moins d’une année, deux hausses spectaculaires des produits pétroliers. La gourde a perdu 52 % de sa valeur sur un an ! Le pouvoir d’achat se réduit comme peau de chagrin. Les classes possédantes et leurs valets au pouvoir livrent une sale guerre aux classes exploitées pour leur faire payer la crise.

    La presse bourgeoise parle d’insécurité alimentaire pour 5 millions de personnes qui crèvent de faim. Des chiffres très en dessous de la réalité, car c’est l’écrasante majorité de la population qui est brutalement poussée dans la misère abjecte. La terreur des gangs vient aggraver les conditions déjà précaires des classes laborieuses.

    Les gens veulent s’échapper de cet enfer par tous les moyens. Des voiliers surchargés prennent la mer, au mépris des risques inhérents à de telles traversées. Des naufrages entraînant des morts et des disparus sont régulièrement rapportés par la presse. La petite bourgeoisie, qui n’a jamais caché son mépris à l’endroit des classes pauvres, comme le personnel de maison, s’est appauvrie elle-même. L’écrasante majorité de ceux qui disposaient d’un visa se sont envolés vers d’autres cieux, pour se retrouver à travailler au noir dans des emplois précaires réservés aux immigrés, aux illégaux, bref, aux pauvres.

    Le nombre de #chômeurs a également explosé avec la fermeture de nombreuses entreprises, petites et moyennes, dont les reins ne sont pas assez solides pour faire face à la crise. À Caracol, l’entreprise S & H Global, principale pourvoyeuse d’emplois au Parc, vient d’annoncer le licenciement de 3 500 employés. Les « #factories », qui fonctionnent, imposent des cadences et des conditions de travail de plus en plus dures, sans compter les suspensions intempestives.

    L’agonie que vit actuellement la population laborieuse, l’état de délabrement du pays, la catastrophe humanitaire qui s’avance à grands pas : c’est le bilan des classes au pouvoir. Depuis l’indépendance, la tête de l’État a vu se succéder une variété de dictateurs ou de démocrates, militaires, prêtres, agronomes, avocats, ingénieurs et même musicien, souvent bardés de diplômes. À la tête des entreprises, des familles capitalistes, comme les Mevs, Brandt, Biggio, Paid, etc., se transmettent de père en fils la gestion du butin tiré de l’#exploitation des classes laborieuses. Les dirigeants économiques et politiques ont irrémédiablement failli. Il revient aux classes pauvres, exploitées depuis toujours, de se donner l’énergie et la volonté politique nécessaires en vue de chasser leurs oppresseurs et offrir une autre perspective au pays.

    La Voix des Travailleurs

    Traduction en anglais par nos camarades de Spark aux États-Unis

    https://the-spark.net/np_1171601.html

    The following is the editorial of the monthly Workers’ Voice (La Voix des Travailleurs)published by the Organization of Revolutionary Workers in Haiti.

    Haiti’s economy is collapsing. Prices of goods and services explode. Annual inflation nears 50%, a peak never reached before. In under a year we had two huge increases in gas prices. The gourd (Haiti’s currency) lost more than half its value over the year! Purchasing power is dwindling. The owning classes and their lackeys in the government wage a dirty war on the exploited classes to make them pay for the crisis.

    The bourgeois press talks about food insecurity for five million starving people. But these numbers are far below the reality. The overwhelming majority of the population is brutally pushed into abject poverty. Gang terror makes the already precarious conditions of working people all the harder.

    People escape from this hell by any means. Overloaded sailboats take to the sea, defying the inherent risks. The press regularly reports on shipwrecks with deaths and disappearances. For all its contempt for the poorer classes like domestic workers, now the petty bourgeoisie has also become poor. The overwhelming majority of those with visas flew overseas and work there on the black market in precarious jobs reserved for illegal immigrants—for the poor.

    The number of unemployed also exploded as many small and medium size businesses not tough enough to face the crisis simply closed. In the Caracol industrial park, principal employer S & H Global just announced it will lay off 3,500 workers. The job sites still open impose increasingly harsh piecework and working conditions, not to mention ill-timed furloughs.

    The agony of the #working_population, the sorry state of the country, the humanitarian catastrophe that is fast approaching: that’s what the ruling classes in power have brought us. Since independence, the head of government has been a succession of dictators and democrats, soldiers, priests, agronomists, lawyers, engineers and even a musician, often loaded with diplomas. Capitalist families like Mevs, Brandt, Biggio, and Paid, pass management of their companies, and the spoils derived from exploiting workers, from father to son.

    Economic and political leaders have definitively failed. It is up to the poor classes, who have been exploited non-stop, to energize themselves to drive out their oppressors and give the country another perspective.

    #calsse_ouvrière #révolution_sociale #crise_économique #crise_sociale #capitalisme

  • 💡 Le saviez-vous ? L’âge de la retraite on s’en fout (en tout cas ça n’est pas le sujet principal) - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/01/29/le-saviez-vous-lage-de-la-retraite-on-sen-fout

    Le cœur de la réforme porte en réalité sur l’accélération de la loi Touraine, votée en 2014 par le Parti “Socialiste”. On comprend pourquoi les franges les plus molles de la NUPES sont aussi discrètes sur la question : ce sont elles qui ont cassé le système de retraites, le gouvernement macroniste ne fait que précipiter son effondrement. Concrètement, cette réforme allonge progressivement la durée de cotisation nécessaire pour toucher une retraite à taux plein. Pour une majorité de la population, la question sera donc de choisir entre être vieux et pauvre ou mourir en travaillant, puisque la réforme prévoit de passer à une durée de cotisation de 172 trimestres. Avec une carrière démarrée tard ou des périodes de chômage, il faudra la plupart du temps travailler jusqu’à 67 ans pour obtenir une pension complète : qui se soucie alors de l’âge légal à 64 ans ? Sans changement global, les jeunes ne verront de toute façon pas leur retraite.

    • la durée de cotisation, que Macron entend porter le plus vite possible à 43 ans. En Angleterre un retraité peut partir avec une pension complète après 30 annuités, tandis qu’il en faut 35 en Belgique, Allemagne et Espagne, et 36 en Italie. La Grèce prévoit de passer de 37 à 40 ans de cotisation : même le rouleau compresseur de la Troïka n’a pas été aussi loin que Macron lorsque l’Union Européenne et le FMI ont forcé la Grèce à réaliser des réformes libérales.

      ... Dans deux mois, en cas de très forte mobilisation, l’âge légal sera peut-être “ramené” à 63 ans, le gouvernement aura “fait des concessions” et Laurent Berger de la CFDT signera avec bon cœur cette “victoire” syndicale. C’est à ce moment-là qu’il s’agira d’être vigilant-es, qu’il faudra tenir le plus fort, être les plus solidaires et offensif-ves, car c’est à ce moment-là qu’un véritable mouvement pourra réclamer mieux.

      On ne fait pas dévier un mouvement de son point de départ. Si la réduction de la durée de cotisation n’est pas dès maintenant mise en avant (ce qui est encore très rarement le cas), elle ne le sera ps ensuite.

      #retraites

    • Balladur avait commencé en 1993 à grignoter de ce côté aussi, en passant le taux plein à 40 annuités pour le privé - contre 37.5 en 1982 ; la réforme de 93 ne touchait pas les fonctionnaires, trop risky business ; Juppé s’y est collé en 95 et a pris le râteau qu’on sait ; c’est Fillon qui aura finalement raison des feignasses en 2003, alignement sur les 40 annuités du régime général - et encore, une partie seulement.

      Et kicéki qu’était ministre du budget en 93 :-) ? Spoiler : ça commence par « sar » et ça fini par « ko ».

      En 2010 Woerth sous Sarko niake un peu l’âge légal de 2 ans et en profite pour niker un peu plus les pensions en poussant l’âge de fin de la décote de 65 à 67 ans.

      Un enfant de coeur Macron ; que de l’esbrouffe sa réforme ; même pas mal. Il veut juste la médaille et la gloire du mighty downsizer, mais en vrai, c’est pas lui qui a fait le boulot.

    • Adèle Tellez @AdeleTellez, Jardinière de la Ville de Paris et syndicaliste CGT. Je lutte contre le patronat et la pyrale du buis. Secrétaire générale de l’Union locale CGT Paris 19e.
      https://twitter.com/AdeleTellez/status/1620508584672116736

      Parlons revendications sur les retraites.
      Il faut supprimer toute référence à la notion d’annuités dans nos revendications. Ni 40, ni 37,5.
      Retraite à 55 ou 60 ans en fonction de la pénibilité. Point.
      Voici pourquoi 🔽
      Le fait de devoir accumuler des annuités pour pouvoir liquider sa retraite sous-entendu fondamentalement que si on n’a pas ces annuités, c’est qu’on a été oisifs.
      Pourtant, voici plusieurs cas où bcp n’ont pas les annuités, d’ores et déjà :

      1- Les personnes qui sont venues en France, n’avaient pas le titre de séjour leur permettant de travailler légalement, on fait les taffs les plus durs et les plus indispensables sans être déclarés. Les patrons se sont auto-exonérés de cotisations sociales pendant des années [ou bien elles ont été payées sous nom d’emprunt qui ne permet pas aux sans-papiers de valider les trimestres], et une fois l’âge de la retraite arrivé c’est eux qui trinquent. Non. Ils ont bossé toute leur vie, ils et elles ont en général construit nos bâtiments, nettoyé nos bureaux, cuisiné notre bouffe.

      2- Les #femmes qui ont arrêté de travailler quelques années, qui ont subi des temps partiels, et autres. Ont-elles moins travaillé que les hommes ? Non, elles ont souvent plus travaillé, en nombre d’heures, mais du travail non rémunéré (enfant, maison)

      Elles arrivent à l’âge de la retraite en aillant trimé au boulot et à la maison, et ne peuvent pas liquider à cause des annuités. C’est une injustice fondamentale qu’on n’effacera pas avec des mesures cosmétiques.

      3- les personnes qui ont subi des périodes de #chômage longues. Seuls quelques trimestres de chômage peuvent être comptabilisés pour la retraite. Le reste non. C’est donc sous-entendre qu’ils et elles ne voulaient pas bosser, alors qu’au contraire le chômage de masse est organisé dans ce pays afin de maintenir les salarié-es en activité tranquilles sur leurs revendications.
      Donc il faut rétablir cette injustice, et supprimer les conditions d’annuités c’est la manière la plus simple et évidente de le faire.

      Globalement, cette histoire d’annuité, c’est aller sur le terrain du gouvernement.
      Le gouvernement veut nous faire croire que la question posée par leur réforme des retraites est la question du travail.

      Nous savons que la question fondamentale qui est posée est celle du partage des richesses créée par le travail (tout le travail, pas seulement le travail rémunéré classiquement via le salariat)

      On pourrait donner d’autres exemples. Les études longues par exemple.
      Je m’arrêterai là.

      Si on admet qu’aucun travailleur, aucune travailleuse, n’est oisive. Qu’il n’y a pas de « France du chômage ».
      Qu’il y a du travail rémunéré. Pas suffisamment bien réparti et complètement aliénant.
      Alors on admet que toute référence à cette histoire d’annuités doit être supprimée.

      #annuités #études #sans_papiers #chômeurs

    • Commencé à bosser à 17 ans, retraite liquidée le 1er mars (cause crise économique) à l’âge de 62 ans sans le nb de trimestres exigé. Pension net estimée à 950 euros. Je dois continuer à bosser.

      4 trimestres en moins quand j’étais jeune volontaire (et je bossais comme une ânesse)
      4 trimestres en moins quand je me suis mise à mon compte. L’état était supposé aider les créations d’entreprise en dispensant de cotisations sociales la première année. Pas de cotisation, pas de trimestre !
      4 trimestres en moins quand j’ai quitté la Cipav Janvier 2008 pour rejoindre la MDA. Laquelle ne m’a fait cotisé qu’à partir de 2009.
      6 trimestres en moins que la Cipav n’a pas déclaré.

    • @odilon et pendant que tu continues à bosser en même temps que ta retraite, tu cotises et ça ratrappe tes trimestres manquants, donc partiellement ta pension, ou c’est niké ?

    • pendant que tu continues à bosser en même temps que ta retraite, tu cotises et ça ratrappe tes trimestres manquants

      non, c’est la réforme « Hollande » qui a mis en place la cotisation sans création de droits lors d’un cumul emploi-retraite

      La loi n° 2014-40 du 20 janvier 2014, « garantissant l’avenir et la justice du système de retraites », adoptée en lecture définitive par l’Assemblée nationale le 18 décembre 2013, soumise au conseil constitutionnel le 19 décembre a été validés en totalité par ce dernier le 16 janvier 2014. Elle a été publiée au journal officiel le 21 janvier 2014.

      https://www.spac-actuaires.fr/publications/retraite-la-reforme-hollande-des-retraites-mise-a-jour-au-24-janvier-

      loi garantissant l’avenir du système de retraites … jusqu’à la suivante !

    • Les commentaires et citations ici sont plus intéressants que l’article, même s’il y a des choses intéressantes dans ce dernier. La référence au tripalium , par exemple, faudrait arrêter ; je ne compte plus le nombre de fois où je l’ai lu ou entendu. Comme l’indique @colporteur la durée de cotisation est essentielle, c’est à cause de ça que la colère gronde aujourd’hui. Et même s’il est probable (malheureusement) que le front syndical se fissure sur la négo autour du nombre d’années, je ne partage pas l’opinion selon quoi il s’agirait d’une « stratégie politicienne ». L’enjeu, pour beaucoup de personnes dans la rue et en grève, consiste en partie à éprouver la capacité sociale de résister au pouvoir, indépendamment de partis politiques. « Si on perd ça... »

  • Quand Le Monde t’explique la différence entre chômeur et inactif

    Le chômeur est un inactif temporaire mais déclaré sur internet qui est censé se remettre au turbin.
    L’inactif est un actif mais sans travail (le travail c’est IN) mais pas déclaré au chômage (OUT). L’un et l’autre meurt un jour ou l’autre, mais beaucoup plus l’inactif qui a tendance a vouloir profiter de la retraite en jouant au tennis plus tôt que le chômeur.

    Pour bien faire monter la sauce, tu peux rajouter 6000 retraités en poudre aux yeux mais surtout ne va pas parler des humiliations continuelles que le capitalisme impose tout au long de la vie à celleux qui croient encore que le chômage n’est pas systémique et continuent de faire tourner la petite musique de lactif/inactif/chômeur/travailleur/retraité histoire que surtout tu ne penses pas que tout cela est déjà plié depuis longtemps et qu’on est tout·es encore en train de se faire berner.

    1000 milliards de fraude fiscal par an en Europe
    900 milliards s’évapore dans la corruption en Europe dans le même temps

    Quand tu sais que les jeunes ingénieurs se barrent tous, vient là picorer dans ma main quelques balles dans tes yeux petit chomeur travailleur qui rêve de ta retraite de misère et ira manifester sagement son désaccord profond mais poli avec cette politique pas très sympathique.

    https://www.lemonde.fr/politique/live/2023/01/10/reforme-des-retraites-en-direct-le-gouvernement-propose-de-decaler-l-age-leg

    M. Bompard a commis une autre imprécision en parlant de « chômeurs », alors que la majorité des personnes de 60 ans qui ne travaillent pas sont des « inactifs ». Une personne inactive est quelqu’un qui n’est ni en emploi ni au chômage. C’est le cas des retraités, mais aussi des personnes au foyer ou en incapacité de travailler, par exemple. Dans son rapport publié en septembre 2022, le COR précise que les 44,7 % qui ne travaillent pas se composent : de 20,6 % d’inactifs, de 16,6 % de retraités ou préretraités, et de 7,5 % de chômeurs.

    #soyons_précis

  • Retraite minimum à 1200€ : moins de 2 % des retraités pauvres seraient concernés - Rapports de Force
    https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/retraite-minimum-a-1200e-moins-de-2-des-retraites-pauvres-seraient-c

    .... avec la proposition du gouvernement, les 5,7 millions de retraités pauvres actuels seront exclus du dispositif. Quant aux nouveaux retraités de droit direct, qui sont en moyenne 650 000 chaque année (641 668 en 2020 selon la CNAV), ils n’en bénéficieront pas tous, puisqu’il faut justifier d’une carrière complète. Si on applique aux nouveaux entrants les mêmes pourcentages que sur la population déjà retraitée, à savoir que 37 % d’entre eux auraient des pensions inférieures à 1000 €, et sur ceux-là, moins d’un tiers (31,5 %) auraient une carrière complète, le nombre de personnes concernées pourrait chuter à 75 000 chaque année. Pour obtenir ce résultat, nous nous sommes basés sur les proportions données par le gouvernement dans un document fourni aux organisations syndicales dans le cadre des consultations, que nous avons pu lire.

    Mais même en considérant quelques marges d’erreur, dans la mesure où nous ne connaissons pas encore le nombre exact de nouveaux retraités fin 2023, ni s’il y aura quelques variations sur la proportion de personnes n’ayant pas une carrière complète et ayant une faible pension, il ne fait pas de doute que les bénéficiaires d’une pension à 1200 euros seront moins de 100 000 la première année après la réforme. Une goutte d’eau dans un océan de pauvreté, ....

    #communication #retraites #retraités #carrière_complète #emploi_discontinu #chômage #chômeurs #pauvres

  • Le nombre de radiations à Pôle emploi bat des records en novembre | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/281222/le-nombre-de-radiations-pole-emploi-bat-des-records-en-novembre

    Ne nous y trompons pas : le volume des radiations n’explique pas, à lui seul, cette baisse dans la catégorie A. Chaque mois, des demandeuses et demandeurs d’emploi basculent en effet dans les catégories B et C, regroupant les personnes dites « en activité réduite » et donc en emploi précaire. Un effet de vases communicants classique, qui s’observe d’ailleurs encore en novembre puisque le nombre d’inscrit·es en activité réduite est en hausse.

    Hausse des sanctions pour insuffisance de recherche d’emploi

    Quant aux radiations, les observer sur le long terme permet de tirer de premières conclusions. L’année 2022 marque une hausse incontestable. En moyenne, 50 500 personnes ont été radiées chaque mois [sur onze mois, car les chiffres de décembre ne sont pas connus – ndlr], contre 44 000 en 2019. C’est l’année de comparaison la plus pertinente, les radiations ayant été, en 2020 et 2021, suspendues puis assouplies en raison des conditions sanitaires et des confinements.

    Autre indice de cette augmentation, les signalements d’agressions liées à des radiations ont augmenté de plus de 63 % au 1er semestre 2022 par rapport au 1er semestre 2019, si l’on en croit le syndicat Force ouvrière.

    Selon des chiffres « bruts » [et donc provisoires, car non corrigés selon les variations saisonnières – ndlr] que Mediapart a pu consulter, la majorité (68 %) des radiations de 2022 ont été prononcées en raison d’une absence à une convocation. Manquer un seul rendez-vous à Pôle emploi conduit à une privation d’un mois d’allocation [pour qui en a une...]. Ce motif de radiation a toujours été le premier de la liste.

    #radiations #pôle_emploi

  • Guerre au chômage pas aux chômeurs ! Occupation de l’agence Pôle-Emploi de Montreuil | Solidaires
    https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/nationales/guerre-au-chomage-pas-aux-chomeurs-occupation-de-lagence-pole-emploi-de-

    Depuis 10h, des travailleur.euse.s privé.e.s d’emploi et précaires occupent avec leurs organisations l’agence Pôle-Emploi de Montreuil.

    Le choix de cette agence et le moment ne sont pas dû au hasard :

    L’agence de pôle-emploi de Montreuil va déménager en mars à la frontière de Vincennes et s’éloignera donc des quartier populaires où résidents les privé.e.s d’emploi qui ont le plus besoin de proximité. La nouvelle agence sera plus difficile d’accès pour les usagers-ères de Montreuil et de Bagnolet et s’accompagnera d’une perte de 30 bureaux de réception individuelle. Ce déménagement illustre la politique du tout-internet qui s’accompagne de la personnalisation de l’accompagnement et plus récemment des activités liées à l’indemnisation à laquelle nos organisations s’opposent farouchement ! Cela dégradera aussi les conditions de travail du personnel de Pôle Emploi, déjà en sous-effectif.
    Alors que la réforme de 2019 a provoqué un véritable saccage des droits – baisse des ouvertures de droits de 20%, 40% des alloca-taires ont ouvert un droit avec une allocation journalière inférieure à l’allocation minimale de 29,6 euros par jour – le gouvernement impose une réduction de la durée d’indemnisation de 25% pour les allocataires qui ouvriront des droits après le 1er Février et de 40% si le taux de chômage descend en-dessous de 6%...
    L’articulation avec la potentielle réforme des retraites est grave : d’un côté, une baisse des allocations ou une suppression du nombre de mois indemnisés et donc une réduction des droits à retraite complémentaire, de l’autre un report de l’âge de départ à la retraite. C’est la double peine pour les chômeurs/ses !
    Alors que le patronat continue de licencier, la rhétorique des offres soit-disantes non-pourvues permet à Pôle-Emploi d’intensifier sa politique de contrôle afin d’imposer aux travailleurs les emplois sans droits, aux conditions de travail et de rémunération dégradées… Le plan « vivier de chômeurs » récemment déployé dans les agences en est la parfaite démonstration, tout comme la volonté d’obliger les gens au RSA à travailler gratuitement 15h-20h par semaine !

    Par cette première journée de mobilisation, nos organisations souhaitent rappeler que la lutte est possible pour l’ensemble des travail-leur.euse.s qu’ils aient un emploi ou non et revendiquons :

    1) L’arrêt du projet de déménagement de l’agence de Montreuil et l’ouverture de concertation avec les premier.ère.s concerné.e.s

    2) L’abandon des politiques de personnification des missions tant pour les conseiller.e.s en accompagnement que pour les conseiller.e.s en indemnisation et l’octroi de moyens humains et financiers suffisant à l’exercice de leurs missions !

    3) L’arrêt des radiations et politiques de contrôle des privé.e.s d’emploi et précaires qui ne servent qu’à entretenir un climat de suspicion à notre encontre et le redéploiement des conseiller.ère.s vers des missions d’accompagnement et d’indemnisation !

    4) L’annulation des dernières réformes de l’Assurance-Chômage et l’ouverture immédiate de négociations avec comme ordre du jour l’indemnisation de 100% des privé.e.s d’emploi !

    5) La réduction du temps de travail par la mise en place des 32h sur 4 jours et l’avancement de l’âge légale de départ à la retraite à 60 ans ou 55 ans pour les métiers pénible !

    6) L’abandon du projet de Loi régressif contre les droits des locataires !

    Comme indiquée sur notre banderole : « guerre au chômage, pas aux chômeurs » !

    #pôle-emploi #chômeurs #privé.es_d'emplois #dématérialisation_services_publics #services_de_proximité #contrôle_social_précaires #guerre_au chômage_pas_aux_chômeurs #occupation_agence_pôle_emploi_Montreuil