• Assurance-chômage : une nouvelle échelle de sanctions annoncée
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/03/19/assurance-chomage-une-nouvelle-echelle-de-sanctions-annoncee_5273359_823448.

    L’équipe de la ministre du travail a présenté aux syndicats les changements des procédures d’accompagnement des personnes sans emploi.

    Lors d’une réunion avec les huit organisations syndicales et patronales représentatives, le directeur de cabinet de la ministre du travail a présenté, lundi 19 mars, les principaux points de la réforme de l’assurance-chômage.

    Une nouvelle échelle de sanctions. Selon plusieurs sources syndicales, une nouvelle échelle de sanctions contre les demandeurs d’emploi qui ne respectent pas leurs obligations, allant jusqu’à quatre mois de suppression d’allocations, est prévue. Certaines ont disparu – comme celles pour refus d’une formation –, d’autres ont été allégées – quinze jours au lieu de deux mois en cas d’absence à un entretien.

    Pour les autres manquements, comme le fait de ne pas chercher activement un emploi ou de refuser une « offre raisonnable d’emploi », les sanctions seront plus échelonnées : allocations suspendues pendant un mois au premier manquement, pendant deux mois au deuxième manquement et pendant quatre mois au troisième manquement. Par ailleurs, au deuxième et troisième manquement, l’allocataire se verra aussi définitivement amputé d’une partie de ses droits.

    Il s’agit d’un « renforcement » de l’échelle des sanctions, ont réagi Michel Beaugas (FO) et Yvan Ricordeau (CFDT). Quant à Denis Gravouil (CGT), il a déploré un « blanc-seing donné à Pôle emploi pour accélérer les radiations ». Au contraire, Eric Courpotin (CFTC) et Jean-François Foucard (CFE-CGC) ont, eux, mis l’accent sur le fait que certaines sanctions étaient allégées ou supprimées.

    Le transfert des pouvoirs de répression du préfet. Confirmant les informations du Monde, il ressort de la réunion avec les services de Mme Pénicaud que Pôle emploi pourra décider lui-même une suppression de droits, alors que c’était jusque-là de la compétence du préfet.

    L’« offre raisonnable d’emploi » revue. Concernant l’« offre raisonnable d’emploi », qui est aujourd’hui très précisément définie dans le code du travail, elle sera plus souple à l’avenir, selon les sources syndicales. Plus aucune règle ne serait définie dans le code du travail et l’offre « raisonnable » serait déterminée en concertation entre le demandeur d’emploi et son conseiller, ont-elles déclaré.

    Objectif fixé par Muriel Pénicaud : rendre « pleinement applicable » une loi, adoptée en 2008, mais qui n’avait quasiment pas été suivie d’effets (77 chômeurs radiés en 2013 pour ce motif, soit 0,01 % des 544 000 radiations totales).

    La CGT a dénoncé une « logique de coercition », qui contraindra les chômeurs à « accepter des boulots dégradés ». La CFDT a estimé « qu’entre accompagnement et contrôle l’accent est quand même mis sur le contrôle ».

    Un carnet de bord expérimenté. Le ministère du travail prévoit qu’à partir de mi-2019 Pôle emploi expérimentera pendant un an dans deux régions, déterminées dans un deuxième temps, un « carnet de bord » numérique, où les demandeurs d’emploi devront renseigner tous les mois leurs actes de recherche d’emploi.

    Aujourd’hui, les inscrits à Pôle emploi doivent actualiser leur situation tous les mois, en déclarant qu’ils cherchent toujours un travail mais n’ont pas d’obligation de détailler leur recherche d’emploi.

    Cadrage financier de l’Unédic en amont. Enfin, concernant la gouvernance de l’assurance-chômage, les partenaires sociaux continueront d’en définir les règles mais dans un cadre plus contraint, selon les sources syndicales. Le gouvernement leur enverra en amont des négociations une « lettre de cadrage », notamment financier.

    Assurance-chômage : les modalités du contrôle se précisent
    A l’avenir, les manquements à une première convocation à Pôle emploi seront moins sanctionnés que la recherche peu active d’un travail. LE MONDE | 16.03.2018, Sarah Belouezzane et Bertrand Bissuel

    Muriel Pénicaud n’a pas tout dit sur la réforme de l’assurance-chômage. Lorsqu’elle s’est exprimée à ce sujet, le 2 mars, la ministre du travail n’a dévoilé ses intentions que dans trois domaines : l’indemnisation des travailleurs indépendants, celle des salariés démissionnaires et la lutte contre la précarité. Avec des arbitrages qui reprennent l’accord national interprofessionnel (ANI), finalisé le 22 février par les partenaires sociaux. Mais l’inconnue restait entière sur deux autres chapitres, que les organisations patronales et syndicales n’avaient pas véritablement traités dans leur ANI : le contrôle des demandeurs d’emploi et la gouvernance de l’Unédic – l’association paritaire qui gère le régime. On y voit désormais un tout petit peu plus clair sur ces deux volets.
    S’agissant des procédures qui visent à accompagner le chômeur et à vérifier qu’il cherche bien un poste, le projet de l’exécutif est clair : « Nous voulons rendre plus rationnel et plus cohérent le tableau des sanctions applicables, explique-t-on à Matignon. A l’heure actuelle, une personne qui ne donne pas suite à une convocation de son conseiller emploi est plus sévèrement sanctionnée que si elle fait peu ou aucun effort pour trouver du travail. Cette logique-là sera inversée. »
    En clair, la « punition » sera moins lourde pour un premier rendez-vous manqué : la personne concernée serait, selon nos informations, radiée des listes durant deux semaines (contre deux mois aujourd’hui). A l’inverse, celui qui traîne des pieds, sans raison valable, pour reprendre une activité verrait son nom disparaître des listings de Pôle emploi pendant plus longtemps (deux mois alors que c’est généralement deux semaines, à l’heure actuelle, quand il s’agit du premier manquement). En cas de récidive, les « coups de bâton » seraient de plus en plus vigoureux.

    Règles inutiles
    Autre changement de taille : le transfert des pouvoirs de répression du préfet. Aujourd’hui, celui-ci peut supprimer ou réduire l’allocation-chômage dans plusieurs cas de figure : par exemple si le chômeur n’accomplit aucun « acte positif et répété en vue de retrouver » un travail ou s’il repousse à deux reprises, « sans motif légitime (…), une offre raisonnable d’emploi » (ORE). Mais l’expérience montre que ce dispositif est resté quasiment lettre morte. Les prérogatives des services de l’Etat devraient être confiées à Pôle emploi.
    Une innovation supplémentaire est à l’ordre du jour : demander aux chômeurs de remplir une sorte de carnet de bord qui recenserait leurs démarches afin de décrocher un contrat. L’objectif affiché est d’améliorer l’accompagnement et d’éviter que les intéressés ne se découragent.
    Au passage, l’exécutif envisage de nettoyer les textes en supprimant des règles jugées inutiles, car inappliquées ou inapplicables. Plusieurs motifs de radiation, actuellement prévus dans le code du travail, devraient ainsi disparaître : par exemple quand le chômeur refuse de suivre une formation ou une proposition de contrat aidé. De même, la définition de l’ORE pourrait être modifiée : celle-ci repose sur plusieurs « éléments constitutifs » (tels que le niveau de rémunération ou la distance à parcourir entre le domicile et le lieu de travail), qui sont susceptibles d’être révisés au bout de trois, six ou douze mois ; à l’avenir, ces paramètres seront conservés, mais ils ne devraient plus s’appliquer de façon aussi mécanique.
    Une confirmation : les agents de Pôle emploi, qui s’assurent que le chômeur recherche bien un poste, seront plus nombreux, comme l’avait annoncé Emmanuel Macron dans son programme. De deux cents, leurs effectifs devraient passer à six cents, puis atteindre le millier, à terme.
    Au niveau du pilotage de l’Unédic, le gouvernement a aussi une vision claire de ce qu’il conviendrait de faire. En début de campagne électorale, M. Macron avait émis de gros doutes sur la capacité des partenaires sociaux à prendre les mesures qui s’imposent pour résorber la dette de l’Unédic (estimée à 33,6 milliards d’euros fin 2017). Il avait alors menacé de nationaliser le régime, évinçant au passage le patronat et les syndicats – ou les reléguant au statut de pot de fleurs dans le conseil d’administration. C’est finalement une option bien plus « douce » qui devrait être retenue. « L’une des pistes à l’étude consisterait à instaurer un système assez proche de celui qui prévaut pour le régime des intermittents du spectacle, avec un cadrage financier en amont : si les partenaires sociaux s’en écartent, alors l’Etat reprend la main », précise-t-on à Matignon.

    « Pis-aller »
    Dans ce schéma, les organisations d’employeurs et de salariés ne se borneraient pas à apposer leur paraphe sur un document prérédigé : ils auraient « tout de même de la marge [de manœuvre] », affirme une source au sein de l’exécutif. Et pourraient continuer à peser sur le cours des choses – à condition que leurs décisions soient en phase avec les objectifs financiers tracés par le gouvernement.
    « C’est un pis-aller, estime un haut gradé d’une centrale syndicale. Je préfère ça à une présence accrue de l’Etat. » Véronique Descacq, numéro deux de la CFDT, s’interroge, de son côté : « Si on est de bonne humeur, on peut y voir de la latitude laissée aux partenaires sociaux. Si on est de mauvaise humeur, on peut considérer que le cadrage ne va sûrement pas nous laisser faire grand-chose. » Selon elle, « tout dépendra du détail du cadrage, et ensuite de la pratique » : « Si on nous baisse, par exemple, drastiquement le budget et qu’on nous dit de négocier dans ce cadre, et donc de baisser les prestations, on sera prêts à rendre les clés du camion nous-mêmes. »
    Pour réduire le recours aux contrats courts, le projet de Mme Pénicaud reste inchangé par rapport à ce qu’elle a précisé, le 2 mars : les branches devront négocier et, si elles n’adoptent aucune disposition satisfaisante, un bonus-malus entrera en vigueur pour majorer les cotisations des employeurs qui abusent des CDD et diminuer celles qui pèsent sur les patrons vertueux. Se pose toutefois une difficulté : qu’adviendra-t-il si certaines branches jouent le jeu et d’autres non ? Il n’y a pas de solution de moyen terme : au nom du principe d’égalité, « le bonus-malus concerne tout le monde ou personne », admet un conseiller.
    Pour aborder tous ces points délicats, la ministre du travail organise, lundi 19 mars, une rencontre multilatérale avec les huit organisations syndicales et patronales représentatives. Les débats promettent d’être animés.

    #chômeurs #contrôle_de_la_recherche_d'emploi #offre_raisonnable_d’emploi #sanctions #radiations

    • Contrôle des chômeurs : le gouvernement abat ses cartes
      https://www.lesechos.fr/economie-france/social/0301455816576-controle-des-chomeurs-le-gouvernement-abat-ses-cartes-2162421

      Concrètement, deux cas de radiation vont être supprimés : refus de formation et de visite médicale (qui l’était de fait). Quand un demandeur d’emploi ne se rendra pas à une convocation de son conseiller, la sanction va être réduite de 2 mois à 15 jours de privation d’allocation. Mais pour tous les autres cas, une nouvelle échelle des sanctions se dessine : un mois de radiation (et donc de suspension de l’allocation) pour un premier manquement, 2 mois pour un deuxième manquement (avec diminution d’autant des droits au chômage), 4 mois pour le troisième manquement (idem).

      Ce sera le cas notamment si le demandeur d’emploi n’arrive pas à prouver qu’il cherche activement du travail . Mais aussi s’il refuse une offre raisonnable d’emploi dont la définition actuelle - basée sur la distance entre le domicile et le lieu de travail, le salaire ou encore l’ancienneté au chômage - passe à la trappe. Jugée trop rigide - elle est de fait inappliquée - elle sera personnalisée. Les paramètres seront repris dans un « contrat entre le demandeur d’emploi et son conseiller », a indiqué Michel Beaugas pour FO qui pointe un risque de « rupture d’égalité sur le territoire ».

      Un journal de bord numérique

      « On va clairement vers un durcissement », a abondé Denis Gravouil pour la CGT. Seul Jean-François Foucart pour la CGC a tempéré, ce qui ne l’a pas empêché de critiquer le fait que Pôle emploi allait être juge et partie en concentrant tous les pouvoirs de sanctions.

      Le volet accompagnement présenté durant la séance n’a pas non plus fait bondir de joie les syndicats. Le ministère du Travail veut expérimenter un journal de bord numérique dans lequel chaque chômeur devra inscrira ses démarches tous les mois, ce qui est déjà un peu le cas. Côté pile, son conseiller pourra mieux le guider. Mais côté face, s’il ne l’actualise pas, alors l’échelle des sanctions s’appliquera. Pour Yvan Ricordeau (CFDT) « un carnet de bord c’est très bien [sic], mais il sera très lié à la façon dont seront effectués les contrôles ».

    • l’article (de challenges, je vous rassure je suis pas abonné ! mais le paywall est comme celui de libé, hihi, trop facile) :
      Est-ce que le contrôle des chômeurs est efficace en terme de taux de reprise à l’emploi ?

      Des travaux académiques, notamment en Suisse et aux Pays-Bas, ont montré qu’un système de contrôle crédible avait bien un impact positif sur les sorties du chômage. C’est vrai à la fois pour ceux qui sont sanctionnés et pour l’ensemble de demandeurs d’emploi car la menace d’un contrôle a un effet incitatif.

      Quelles sont les conditions pour que le dispositif puisse être efficace ?

      Dans un système de contrôle crédible et efficace, le taux de sanction est finalement faible. Les critères doivent être bien définis et basés sur des éléments facilement observables. Ainsi le critère de refus d’offre raisonnable est trop flou. Dans certains pays, comme le Danemark, le demandeur d’emploi doit aller chaque semaine sur le site de l’agence pour l’emploi pour chercher des offres, il doit y répondre régulièrement, il doit mettre à jour son CV et doit enregistrer sur internet les offres auxquelles il a postulé, les entretiens qu’il a eu etc. En outre, il ne peut se soustraire aux offres de formations qui lui sont faites.

      Faudrait-il améliorer l’accompagnement des chômeurs en plus de les contrôler ?

      Le contrôle seul n’est pas la panacée car il peut avoir des effets négatifs sur la qualité des emplois retrouvés, notamment sur leur stabilité : la récurrence au chômage peut augmenter. C’est pourquoi il est absolument nécessaire de lier accompagnement et contrôle. Contrôler n’est pas sanctionner, c’est rappeler au demandeur d’emploi ce qu’est une vraie recherche d’emploi, c’est instaurer un certain nombre de points de repères sur ce que l’on attend de lui. Il faut aussi identifier les sources de découragement, donner des conseils sur des métiers différents de ceux auxquels le demandeur d’emploi pourrait spontanément penser et mobiliser les outils adéquats : formations, aides psychologiques voir dispositif d’emplois aidés dans certains cas.

      Est-ce que les agents de Pôle emploi sont prêts à le mettre en œuvre ?

      Séparer contrôle et accompagnement n’est pas la meilleure des choses à faire. Cependant, il faut entendre qu’il est difficile pour les agents de Pole Emploi de se transformer en contrôleurs du jour au lendemain. C’est sans doute pour cela qu’une solution basée sur des agents dédiés au contrôle et d’autres à l’accompagnement a la faveur de l’Etat. Cette solution ne peut être que temporaire, il faut progressivement comprendre le contrôle comme une dimension de l’accompagnement. Le conseiller est le mieux à même de faire les deux car il a une relation directe avec le demandeur d’emploi.

  • Assurance chômage : une réforme en toute discrétion
    http://www.liberation.fr/france/2018/03/02/assurance-chomage-une-reforme-en-toute-discretion_1633385

    Assurance-chômage : le gouvernement choisit la conciliation
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/03/02/assurance-chomage-le-gouvernement-choisit-la-conciliation_5264541_823448.htm

    Le ministère du travail a conservé une partie des dispositions prévues par les partenaires sociaux pour ce qui est de l’indemnisation des démissionnaires, des indépendants et de la réduction des contrats courts.

    « Nous sommes en phase avec le texte de l’accord », a déclaré la ministre du travail Muriel Pénicaud.
    Emmanuel Macron aurait-il entendu la menace à peine voilée de Laurent Berger ? D’une rare véhémence, l’entretien donné lundi 26 février par le secrétaire général de la CFDT aux Echos contenait un message on ne peut plus clair pour le gouvernement : « Si on nous piétine, il ne faudra pas ensuite venir nous chercher pour éteindre l’incendie », affirmait le leader syndical.

    Comprendre : s’ils sont consultés et qu’ils donnent leur avis, les partenaires sociaux doivent être écoutés pour préserver la paix sociale. Un message entendu par le gouvernement qui a révélé, vendredi 2 mars, des choix bien proches de ceux sur lesquels s’étaient entendus, le 23 février, patronat et syndicats à propos de la réforme de l’assurance-chômage.
    Dans un contexte social incertain – où l’étincelle allumée avec l’annonce de la réforme de la SNCF risque à tout moment de se transformer en incendie agrégeant tous les mécontentements du pays –, l’exécutif semble donc avoir choisi la voie de la conciliation. Poussé en cela par des partenaires sociaux qui avaient conditionné la signature de l’accord à sa reprise in extenso par le ministère du travail.

    Assurance-chômage : Muriel Pénicaud veut aller « plus loin »
    http://www.lemonde.fr/gouvernement-philippe/article/2018/03/02/assurance-chomage-muriel-penicaud-veut-aller-plus-loin_5264467_5129180.html#

    La ministre du travail promet dans une interview au « Parisien » que l’assurance-chômage sera réformée sans légiférer par ordonnance, contrairement au code du travail.

    Assurance chômage : les promesses enterrées d’Emmanuel Macron
    https://www.challenges.fr/politique/assurance-chomage-indemnisation-des-demissionnaires-bonus-malus-sur-les-c

    Allocations aux salariés démissionnaires, réduction des contrats précaires, gouvernance de l’Unedic… Les annonces de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, sont en net recul par rapport aux promesses du candidat Macron.

    L’assurance-chômage va réduire fortement son déficit sur les deux prochaines années
    https://www.usinenouvelle.com/editorial/l-assurance-chomage-prevoit-une-forte-reduction-de-son-deficit.N65989

    L’Unedic devrait réduire son déficit de 1,5 milliard d’euros par an sur les deux prochaines années, grâce au regain de croissance de l’économie et aux nouvelles règles d’indemnisation en vigueur depuis avril 2017. Des prévisions qui s’établissent à périmètre constant, avant une réforme d’envergure qui permettrait aux démissionnaires et aux indépendants d’être indemnisés.

    Assurance-chômage : les branches sauront-elles s’autoréguler sur les contrats courts ? Sarah Belouezzane, LE MONDE | 02.03.2018

    Le ministère du travail a d’ores et déjà réfléchi à une modulation des cotisations en fonction du nombre d’inscriptions à Pôle emploi.

    Pour certains, le problème est insoluble et relève de la structure du marché du travail français. D’autres, au contraire, estiment que la situation n’a que trop duré et qu’il est temps d’y remédier par tous les moyens. Voilà des mois, voire des années, que la question du recours excessif aux contrats très courts cristallise les débats entre patronat et syndicats tricolores.
    En 2016, c’est justement sur la manière de juguler ce problème que la négociation de la nouvelle convention d’assurance-chômage avait échoué. Deux ans plus tard, et alors que les partenaires sociaux étaient appelés par le gouvernement à plancher sur une vaste réforme de l’assurance-chômage, c’est encore sur ce point-là que les discussions ont failli échouer. Déjouant les pronostics, les partenaires sociaux ont finalement trouvé, vendredi 2 mars, une solution qui convienne, semble-t-il, aux syndicats, mais aussi à un patronat réticent à voir le coût du travail augmenter.

    Ils ont donc décidé de laisser à la totalité des branches le soin de négocier un système qui régule leurs recours aux contrats très courts. Celles-ci ont jusqu’au 31 décembre 2018 pour trouver une solution, faute de quoi le gouvernement leur appliquera un système de bonus-malus sur les cotisations. Soucieux de donner des gages aux partenaires sociaux sur l’assurance-chômage, avant un plus grand séisme sur la refonte de la formation professionnelle, le gouvernement a avalisé, vendredi, ce principe lors de la présentation des points-clés de sa réforme.

    « Le gouvernement prendra ses responsabilités »
    « Elles devront se fixer des objectifs quantitatifs et qualitatifs. Si les branches ne sont pas parvenues à des résultats satisfaisants, le gouvernement prendra ses responsabilités », a ainsi expliqué Muriel Pénicaud, la ministre du travail, dans un entretien au Parisien paru vendredi 2 mars. « Il faut une incitation financière pour qu’elles négocient, mais ce sont elles qui savent le mieux comment contrôler les contrats courts », avance Véronique Descacq, numéro deux de la CFDT.
    Seulement voilà, au gouvernement, personne ne croit en la capacité des branches, notamment à celles qui ont notoirement le plus recours à ce type de contrats, à s’autoréguler. Beaucoup sont donc persuadés qu’un système de bonus-malus devra obligatoirement être appliqué. Et ce, quand bien même certains secteurs peu consommateurs en CDD très courts auraient trouvé une solution. « Il est très peu probable que les branches les plus consommatrices s’imposent à elles-mêmes de lourdes pénalités, explique un proche du dossier. Il faudra donc mettre en place le système qui a été conçu. » Le gouvernement a d’ailleurs prévu d’inscrire dans la loi la menace de recours à son dispositif de bonus-malus, en cas d’échec des négociations.
    Selon nos informations, le système pensé par le ministère du travail consisterait en une modulation des cotisations en fonction du nombre d’inscriptions à Pôle emploi. Ainsi, si une personne s’inscrit plusieurs fois chez l’opérateur public après avoir travaillé, à chaque fois, pour le même employeur, ce dernier se verra infliger une augmentation de cotisations. Une hausse qui devrait se faire selon un taux pivot déterminé en fonction d’une moyenne nationale ou sectorielle. Reste à savoir si la mesure, promise par Emmanuel Macron, sera efficace.

    Combien de chômeurs indemnisés ? Un taux de couverture au plus bas occulté par un changement de définition, Mathieu Grégoire et Claire Vivés, Les notes de l’IES – n°42 – mars 2018
    http://www.ies-salariat.org/combien-de-chomeurs-indemnises-un-taux-de-couverture-au-plus-bas

    L’analyse inédite de l’évolution du taux de couverture de l’indemnisation chômage de 1985 à nos jours menée dans cette Note montre que la part des chômeurs qui bénéficient d’une indemnisation est aujourd’hui à son point le plus bas. Loin de rendre compte de cette situation sans précédent, les statistiques officielles ont récemment opté pour l’affichage d’une nouvelle définition du « taux de couverture » qui certes prend en compte, comme auparavant, les chômeurs indemnisés, mais aussi les « indemnisables » qui ne perçoivent aucune indemnité. Mathieu Grégoire et Claire Vivés montrent qu’en mettant la focale sur ce nouvel indicateur, qui augmente légèrement depuis 2014, on passe sous silence l’augmentation massive sur la même période de la part des chômeurs non-indemnisés. Dans un contexte où les chômeurs n’ont jamais été aussi nombreux, on semble ainsi faire de moins en moins cas de la fonction première de l’assurance chômage : indemniser.
    Télécharger la note n°42
    http://www.ies-salariat.org/wp-content/uploads/2018/02/Notes_IES_42.pdf

    #chômage #chômeurs #réforme #indemnisation #entreprise_France #droits_sociaux #droit_au_chômage

  • Quand les algorithmes se mettent au service de l’emploi - 13/02/2018 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/02/13/2741456-quand-les-algorithmes-se-mettent-au-service-de-l-emploi.html

    Le conseil départemental développe actuellement une plate-forme numérique nommée « Job47 » qui permettra de mettre en relation les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (#RSA) avec les #entreprises locales peinant à recruter. Ce « réseau de solidarité pour l’emploi » [sic] devrait être en place au printemps prochain et s’inspire d’une expérience menée par le conseil départemental du Loir-et-Cher. « Job41 » est une première en France, et « Job47 » veut en effet être sa déclinaison locale.

    « En matière de solidarités sociales, nous devons défricher de nouveaux terrains car je considère que la lutte contre le chômage reste une priorité nationale et locale, explique Pierre Camani, président (PS) du département. Ainsi nous mettrons prochainement en place une plate-forme numérique « Job47 » dédiée au retour à l’#emploi des bénéficiaires du RSA et, je l’espère, à l’avenir, d’autres personnes éloignées du marché du travail. Son objectif est de mettre en relations directes entreprises et chômeurs bénéficiaires du RSA. Je m’investirai personnellement notamment auprès des entreprises pour les sensibiliser à l’intérêt de cette démarche. Elle est déjà effective dans d’autres départements dont le Loir-et-Cher, territoire comparable au nôtre à bien des égards. Les premiers résultats s’y avèrent encourageants. »

    Ce service en ligne a été créé en janvier 2017 par cette collectivité, et développé en lien avec une #start-up de Blois, Neolink. La plate-forme fonctionne avec des #algorithmes de « matching » et un dispositif de #géolocalisation. Les allocataires du RSA s’inscrivent et constituent leur CV en ligne. Ils expliquent où ils sont, et quelles sont leurs compétences. De l’autre côté, les entreprises font de même, détaillent les postes ouverts et charge au système informatique de détecter le bon profil : un plombier disponible sur tel canton, un maçon dans un tel village, etc. La recherche est très ciblée et ça marche.

    #recrutement #chômeurs #précaires

  • Actifs ou étudiants, les jeunes cohabitent plus longtemps avec leurs parents, Soazig Le Nevé, Le Monde
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/02/14/actifs-ou-etudiants-les-jeunes-cohabitent-plus-longtemps-avec-leurs-parents_

    Près d’un jeune adulte de 18 à 29 ans sur deux habite chez ses parents tout ou partie de l’année, selon l’Insee. Une tendance qui ne concerne pas seulement les étudiants.

    Depuis 2000, la part des 18-29 ans habitant chez leurs parents augmente à nouveau : en 2013, près d’un jeune adulte de 18 à 29 ans sur deux (46 %) est dans ce cas de figure, signale une note de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), parue le 31 janvier.

    Cette hausse de 1,4 point depuis les années 2000 résulte principalement d’un « effet de structure » lié à l’accroissement de la part des #chômeurs (+ 3,7 points, notamment après la crise de 2008) et des #étudiants (+ 3,1 points) chez les jeunes adultes. Précédemment, le taux de cohabitation des jeunes adultes de 18 à 29 ans avait aussi connu un soubresaut, entre 1984 et 1996, du fait de l’accès massif d’une génération à l’enseignement supérieur. Mais « au cours de cette période, la hausse de la cohabitation a, cependant, été freinée, à partir du début des années 1990, par l’extension des aides personnelles au #logement qui ont facilité la décohabitation des étudiants », précise l’auteur de l’étude, Erwan Pouliquen.

    Parmi ceux qui habitent avec leurs parents, les plus jeunes sont majoritairement étudiants, tandis que les 25-29 ans sont majoritairement actifs. Ces cohabitants sont plus souvent #ouvriers et moins fréquemment cadres ou professions intermédiaires que les adultes actifs du même âge qui occupent un logement indépendant. « Plus du quart des jeunes adultes de 25 à 29 ans qui vivent chez leurs parents sont au chômage », souligne l’Insee. Ils reçoivent ainsi une aide en nature de leurs parents.

    L’aide financière, parfois, des parents

    L’autonomie résidentielle peut s’acquérir de façon progressive : 15 % des 18-24 ans qui habitent chez leurs parents résident aussi en partie ailleurs. Une autonomie relative, qui est souvent associée à une aide financière régulière des parents, surtout pour les plus jeunes. Le soutien financier des parents diminue vite avec l’âge : 68,6 % des 18-19 ans vivant en logement indépendant reçoivent une aide régulière, contre 9,7 % des 24-25 ans et 3,4 % des 28-29 ans.

    Parmi les 25-29 ans, un jeune sur cinq est parti puis revenu, et un sur quatre après 30 ans. A tous les âges, les raisons invoquées pour expliquer ce retour sont fréquemment associées à des accidents de la vie, comme la perte d’un emploi ou une rupture conjugale. Sont aussi évoqués, pour les plus âgés, la nécessité de revenir s’occuper d’un parent ou encore le fait d’avoir soi-même des problèmes de santé, décrit l’étude.

    « Les velléités de départ diminuent avec l’âge », note Erwan Pouliquen. Par réalisme financier, mais aussi à cause de contraintes supplémentaires, telles que leur propre état de santé ou celui de leurs parents. Ainsi, même s’ils avaient les moyens financiers pour partir, près des trois cinquièmes des #jeunes qui cohabitent resteraient chez leurs parents.

  • La double peine des femmes au chômage, moins visibles et moins indemnisées que les hommes - Basta !
    https://www.bastamag.net/La-double-peine-des-femmes-au-chomage-moins-visibles-et-moins-indemnisees-
    https://www.bastamag.net/IMG/arton6568.jpg?1518445489

    Le gouvernement prévoit une nouvelle réforme de l’assurance chômage pour le printemps. Celle-ci va-t-elle pénaliser encore davantage les femmes ? Bien qu’étant en grande partie actives, ces dernières sont toujours en première ligne des temps partiels contraints, des salaires au rabais et des emplois précaires. Résultat : une fois au chômage, elle perçoivent des allocations près de 20% plus faibles, en moyenne, que les hommes. Soit 868 euros par mois... Et peinent à retrouver du travail dès que l’âge fatidique est atteint : « Quand on a plus de 50 ans, c’est mort pour retrouver du travail », témoignent-elles. Analyse d’une inégalité.

    Maleuresement pas un mot sur une réalité aussi décisive que massive : la majorité des #chômeurs ne sont pas indemnisés, et il reste peu évident de savoir à quel point cela touche spécifiquement les « chômeurs en activité à temps réduit » dont un bon nombre sont des #femmes....

  • GALA DE CATCH SOLIDAIRE LE 24 FÉVRIER 2018 A 18h. Gymnase Auguste Delaune, 16 rue Robespierre Ivry-sur-Seine 94200
    le 24 février 2018 nous organiserons à Ivry, pour les 30 ans de notre association, un grand gala de #catch, « sport-spectacle » populaire, bien trop souvent méprisé par les « élites » comme nous le sommes en tant que #chômeurs, #précaires, #pauvres !
    8 euros la place pour une soirée de 8 combats et gratuit pour les enfants de moins de 10 ans. Spectacle assuré par Les catcheurs de l’ABCA de Beauvais plus vieille école de catch de France (fondée en 1956) assureront le show avec des matchs féminins et masculins.
    Restauration, bar, discutions, échanges, informations mais aussi et surtout solidarité, partage, fraternité, rigolade, amitié...

    http://www.cheribibi.net
    http://www.apeis.org/+GRAND-GALA-DE-CATCH-121+.html
    http://www.apeis.org
    #Cheribibi #apeis #culture_populaire

  • Qui pousse au blocage ? L’Expression - Le Quotidien -
    http://www.lexpressiondz.com/actualite/285045-qui-pousse-au-blocage.html

    A la différence des mouvements sociaux dans le passé, ceux programmés pour le mois de février portent en eux une inquiétante « transversalité ».
    [En Algérie] Les résidents en médecine, les paramédicaux, les enseignants de l’Education nationale, ceux de l’enseignement supérieur et même les chômeurs ont l’intention de faire du mois de février celui de la contestation sociale. Pris individuellement, chaque corps de métier avance des arguments qui peuvent être recevables à l’appui de revendications peut-être maximalistes pour certains, mais néanmoins négociables. En fait, lorsqu’on prend chaque débrayage en cours ou annoncé, l’on est tenté de penser que la grève, même si elle provoque des perturbations dans des secteurs aussi sensibles que l’Education nationale ou la santé, reste un moyen légitime des travailleurs pour se faire entendre. Sauf que l’opinion nationale assiste à un véritable emballement de la scène syndicale avec, en prime, un discours radical et des intentions clairement affichées de ne rien céder.
    Tactiquement, ce genre de postures peut se concevoir, mais à la condition que le bras de fer qu’engage le syndicat avec sa tutelle ne fait pas naître un sentiment de crainte au sein de la collectivité nationale. Et pour cause, l’effet de « propagation » de la colère des fonctionnaires est assez rapide, voire « minuté » pour ne pas susciter des inquiétudes à divers niveaux de la hiérarchie. Il faut bien se rendre à l’évidence que les ministres de la Santé, de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur sont inquiets. Car, quoi qu’en disent les dirigeants syndicaux, il se pose un réel problème de service minimum, de risque de cassure dans le fonctionnement de nombreux services publics. Car, il faut bien se rendre à l’évidence que tous les mouvements sociaux annoncés pour le mois prochain concernent prioritairement des services publics. Il est donc entendu que l’impact de ces débrayages sera ressenti par une très large couche de la population.

    Une recette détonante
    Le tableau qu’offrira l’Algérie durant le mois prochain sera celui d’un pays paralysé sur ses principaux « flancs », l’éducation, l’enseignement supérieur et la santé. La simultanéité des grèves mettra des millions de jeunes dans la rue. Cette perspective qui intervient en pleine année préélectorale amène à se poser des questions. Même si l’on admet la légitimité des actions syndicales, le fait de voir autant d’institutions bloquées, fait remonter la crainte d’une dérive. Une réaction des lycéens, une contre-grève des étudiants, un ras-le-bol des associations de malades ou encore l’entrée dans « le jeu » des chômeurs « organisés » constituent autant d’étincelles que les acteurs politiques n’ont pas manqué d’entrevoir. Beaucoup de partis voient dans la montée de la pression sociale un signal pas du tout positif pour la démocratie naissante en Algérie.
    Qu’ils soient de l’opposition ou du pouvoir, toutes les forces politiques mettent en garde contre une dégradation brutale du climat, à la faveur d’un pourrissement de la situation provoquée par la radicalisation du discours syndical ou, comme le soulignent les partis de l’opposition, le mépris des pouvoirs publics à l’endroit des revendications des fonctionnaires. L’un dans l’autre, il est admis que voir autant de corps de métier débrayer en même temps suscite une inquiétude légitime.
    La peur d’une dérive est aussi partagée par la société qui ne voit forcément pas d’un bon oeil toute cette agitation syndicale. Les Algériens, qui grognent peut-être en raison de l’inflation ressentie avec la nouvelle année 2018, mesurent néanmoins la chance qu’ils ont de vivre dans un pays stable, qui continue à distribuer des logements et poursuivre sa politique de subvention des produits de large consommation malgré la crise. Les citoyens voient en effet dans ces mouvements, non seulement une dynamique syndicale, mais aussi un risque évident, au regard de ce qui se passe dans d’autres pays. Appelée via les réseaux sociaux à manifester dans la rue pour dénoncer la loi de finances 2017, puis récemment celle de 2018, la société n’a pas répondu au chant des sirènes.
    Mais qui peut contrôler des milliers de jeunes en colère pour une raison ou pour une autre ? Et dans le cas de figure que va vivre le pays au mois prochain, les raisons sont toutes trouvées. Il suffirait pour des cercles intéressés, et ils existent quoi qu’en disent certains, d’allumer des feux ici et là et surtout réveiller la fameuse coordination des chômeurs de Ouargla et pourquoi pas les manifestations anti-gaz de schiste pour compléter « une recette détonante ». Sur ces deux mouvements en partie pilotés par des ONG qui « offraient » le gîte et le couvert à des activistes algériens, il y a lieu de rappeler la formation dont ces derniers ont bénéficié et qu’ils ont mis en action dans des actions dignes de « professionnels de la protestation ». Au plus fort du mouvement de chômeurs, hypermédiatisé sur Internet, de même que pour les manifestations contre le gaz de schiste ou dans les horribles violences de Ghardaïa, les pouvoirs publics ont su trouver la meilleure attitude. Toutes ces « opérations » s’étaient dégonflées par elles-mêmes, en raison de l’absence de « carburant » pour les nourrir. Mais il est clair que cette fois, la proximité d’une série de grandes grèves dans la Fonction publique pourra donner de l’élan aux activistes de tout bord.
    A ce propos, L’Expression a appris, de bonnes sources, que la défunte Coordination nationale des chômeurs sera réactivée bientôt. Une rencontre est prévue dans les jours qui viennent pour « rebooster » le mouvement, dans la perspective, dit-on, d’organiser des marches et des sit-in dans plusieurs villes du sud du pays, à proximité des sites de production des hydrocarbures. En fait, les animateurs de cette coordination entendent surfer sur la grogne des fonctionnaires pour pousser au pourrissement de la situation sociale dans le pays.

    Inquiétante « transversalité » (...)

    #Algérie #grève #luttes_sociales #chômeurs #blocage

  • Justice. Loïc contre le Medef [héroisation mise à part, c’est plutôt le Medef contre Loic, ndc] | L’Humanité
    https://humanite.fr/justice-loic-contre-le-medef-649290

    Après un an et demi de procédure absurde, cet intermittent comparaît au tribunal correctionnel pour un coup de poing fictif sur un vigile de l’organisation patronale.

    Les jeudis après-midi, c’est négociation assurance-chômage au siège du Medef depuis début janvier. Mais ce jeudi aura une saveur particulière. Une double journée pour l’organisation patronale. Le matin, un intermittent du spectacle comparaît pour violences volontaires en réunion en son siège, le 7 juin 2016. « C’est un dossier hallucinant, s’élève l’avocate Irène Terrel. C’est le symbole d’une justice à deux vitesses, avec un parquet qui a pris dès le départ parti pour le Medef. C’est absolument hallucinant ! »

    Il y a un an et demi, Loïc Canitrot décide avec ses collègues intermittents de s’inviter au 55, avenue Bosquet, dans les quartiers chics de la capitale. « Nous avions obtenu un très bon accord au sein de la branche spectacle entre représentants des travailleurs et employeurs, grâce à une belle mobilisation en 2016, explique ce membre de la compagnie théâtrale Jolie Môme. Nous avions regagné l’ouverture de droits sur douze mois, des filets de rattrapage pour les accidents de carrière, des droits pour les femmes enceintes… Or le Medef et la CFDT confédérale, contrairement à la CFDT spectacle, signataire, s’y opposaient. Nous nous sommes donc invités pour faire appliquer cet accord… »

    #chômeurs #intermittents #occupation #Medef #justice

  • https://limprevu.fr/affaire-a-suivre/pole-emploi-de-la-fusion-a-la-desillusion

    Pôle emploi, de la fusion à la désillusion
    Ce mercredi, le directeur de #Pôle_emploi va prononcer ses voeux de nouvelle année. L’occasion de revenir sur la naissance d’un système accusé de broyer les #chômeurs, mais aussi de provoquer bon nombre de souffrance chez ses agents. Pôle emploi est né en 2008 d’une des réformes oubliées du quinquennat de Nicolas Sarkozy : la #fusion de l’Agence Nationale Pour l’Emploi et des #Assedics. Avec pour ambition le retour au plein emploi et un meilleur accompagnement des demandeurs d’emploi. Mais la machine s’est enrayée.
    23.01.2018 par Juliette Loiseau

    source : le portail de @bastamag
    https://portail.bastamag.net/Notre-Dame-des-Landes-fin-de-partie-pour-le-projet-d-aeroport

  • #Pôle_Emploi incite ses agents à donner leur cravate aux #chômeurs
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/180118/pole-emploi-incite-ses-agents-donner-leur-cravate-aux-chomeurs

    Le Pôle emploi des #Hauts-de-France demande à ses agents de donner leurs anciennes chaussures, costumes, montres ou téléphones aux demandeurs d’emploi, par l’intermédiaire de l’association La Cravate solidaire. Une « opération de charité » qui rappelle les initiatives controversées autour de l’injonction faite aux chômeurs de soigner leur « savoir-être ».

    #Economie #chômage #demandeurs_d'emploi

  • La Parisienne Libérée : « L’Empereur contre les #chômeurs »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130118/la-parisienne-liberee-l-empereur-contre-les-chomeurs

    « Non point qu’il eût peur, mais on ne sait jamais : une révolte est si vite arrivée » © LPL / Le Mix Dans ce mix de la Parisienne Libérée : le sabotage de l’assurance-chômage, un empereur qui veut « contrôler tout le monde », une chômeuse présumée fraudeuse et un agent X missionné par le #Pôle_Emploi performance pour vendre des formations d’auto-entrepreneur !

    #France #allocations #assurance-chômage #auto-entrepreneur #chômage #contrôle #formation #Gattaz #indemnités #Macron #Medef #négociations #réforme #société_de_contrôle #suspicion #syndicats #Travail #travailleurs

  • Entretien inutile, manque d’humanité, offre d’emploi décalée... Ces chômeurs qui ne supportent plus Pôle Emploi
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/chomage/entretien-inutile-manque-d-humanite-offre-d-emploi-decalee-ces-chomeurs

    « Je pense qu’ils se sont trompés de dossier »

    "Au niveau des offres, j’ai eu un peu de tout, raconte Stéphane, ancien rédacteur pour des collectivités locales en région parisienne, que l’on a fait passer de la communication au maintien de l’ordre : « On m’a dit : ’On va vous mettre sur une plateforme à faire du phoning ou sur une plateforme logistique parce que vous avez une bonne communication écrite et orale.’ On m’avait proposé il y a quelques années aussi d’être gardien de la paix ! », se souvient-il.

    Même type de mauvaise expérience pour Marylène, 23 ans, tout juste diplômée d’école de journalisme. « Une fois, j’ai reçu un sms, mais je pense que c’était une erreur parce que ça me proposait d’être bouchère. Je pense qu’ils se sont trompés dans les dossiers », suppose la jeune femme, inscrite depuis l’été dernier à Pôle Emploi.

    « On n’est pas bête »

    Et ce n’est pas le seul motif de récrimination qui revient. Nathalie a beaucoup déménagé au gré des mutations de son mari. Elle a multiplié les postes d’assistante et de responsable commerciale, mais aussi les périodes de chômage. « J’ai eu un entretien pour nous expliquer comment fonctionnait le site de Pôle Emploi !, indique cette quadragénaire. L’entretien a duré une heure et demi. On n’est pas bête. On sait très bien comment marche un site internet. »

    Un entretien qui ne servait strictement à rien, qui n’a abouti strictement à rien !

    Ces demandeurs d’emploi montrent qu’ils ont le sentiment d’avoir servi à Pôle Emploi pour alimenter des statistiques, au lieu de recevoir une aide vraiment utile. 

    Un conseiller « tellement démuni »

    Les chômeurs interrogés pour ce reportage ne se sentent pas bien accompagnés par Pôle Emploi dans leur recherche de travail. Et les quelques exemples sont édifiants : Marylène se souvient de ce jour où elle a craqué nerveusement face à son conseiller : "Je me suis mise à pleurer parce que je venais d’apprendre que je n’étais pas prise pour un poste pour lequel j’avais postulé et pour lequel j’avais eu un entretien. Il était tellement démuni que la seule chose qu’il a trouvé à me dire c’est : ’Oh, mais au moins vous êtes diplômée et avec le charme que vous avez, vous allez trouver du travail.’"

    Avec ou sans emploi, tous conduits à jouer les figurants d’un odieux théâtre de l’absurde...

    #Pôle_emploi #politique_du_chiffre #chômeurs

  • Faux chômeurs, faux problème, Jean-Francis Pécresse
    https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0301128970262-faux-chomeurs-faux-probleme-2143840.php

    La pratique de l’intermittence permanente se fait sur le dos de l’assurance chômage.

    Il ne faudrait pas que la négociation qui s’ouvre sur l’assurance chômage se fourvoie sur la question d’un meilleur contrôle des demandeurs d’emploi. Ce serait un piège. Les profiteurs du « système » ne sont pas ces chômeurs de longue durée que l’on présume confortablement installés dans le filet de sécurité de Pôle emploi. Bien sûr, ce n’est pas trop exiger de ceux qui perçoivent une indemnité pour avoir perdu leur emploi qu’ils en cherchent activement un autre. C’est même une double exigence. A l’égard de ceux qui cotisent, employeurs et salariés, en droit d’attendre que cette fraction du salaire ne soit pas gaspillée sous forme de rente. A l’égard, aussi, des demandeurs d’emploi eux-mêmes car notre longue expérience de champions du chômage nous a au moins appris que plus tard un nouvel inscrit se met à chercher du travail, plus il s’éloigne durablement du marché de l’emploi. L’efficacité comme la justice commandent donc de s’assurer que les chômeurs cherchent vite et bien un emploi. Nul besoin, au demeurant, pour y parvenir, de faire de nouveaux moulinets politiques : il suffit d’appliquer une loi de 2008, laquelle permet de sanctionner le refus de deux offres raisonnables d’emploi. L’Etat n’a qu’à donner à Pôle emploi ce pouvoir qu’il a retiré, en pratique, aux préfets et qui n’est donc plus exercé par personne... Mais c’est se bercer d’illusions que de penser réaliser, grâce à cela, des économies dans les dépenses sociales. Menée entre 2015 et 2017, la seule grande étude de Pôle emploi sur ce sujet sensible confirme ce que les connaisseurs de l’assurance chômage pressentaient : il y aurait moins de 15 % de demandeurs d’emploi vraiment peu empressés de retravailler... C’est trop, bien sûr, mais la moitié d’entre eux ne touchent déjà plus - ou pas encore - d’allocation. Le chômeur en charentaises existe, mais il demeure un épiphénomène. Il peut affecter le consentement des actifs à la solidarité, pas les finances de l’assurance chômage. Bien plus dangereux, en revanche, est le phénomène de la « permittence », cette alternance de contrats courts et de courtes périodes de chômage. Encouragée par un avantageux système qui accorde quatre mois d’indemnités à tout salarié ayant travaillé quatre mois, cette pratique de l’intermittence permanente arrange souvent tout le monde, sur le dos de l’assurance chômage : les employeurs qui y trouvent de la souplesse, de trop nombreux employés qui peuvent y trouver de meilleurs salaires, des primes et... des vacances. Boulet financier, le régime d’indemnisation des intermittents du spectacle n’en est qu’une version extrême de ce travers français. Si gouvernement et partenaires sociaux veulent vraiment lutter contre ceux qui abusent du chômage, ce n’est pas tellement les chômeurs qu’il faut mieux contrôler. C’est le refus répété de passer de CDD en CDI qu’il faut sanctionner en cessant de l’indemniser.

    #intermittence_permanente #chômage #chômeurs

  • #Iran : naissance d’une « troisième force »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030118/iran-naissance-d-une-troisieme-force

    L’agitation se poursuit en Iran, gagne de nouvelles villes et prend une coloration très anti-religieuse. Contrairement à 2009, « c’est vraiment le peuple qui est dans la rue », notent les observateurs. Le clivage réformateurs-radicaux est dépassé. On compte une vingtaine de morts et des milliers d’arrestations.

    #International #manifestations

    • « Mollahs, quittez l’Iran »

      La révolte en cours oppose les exclus du système à ceux qui en tirent profit, les pauvres à ceux qui bénéficient de la rente pétrolière, les victimes de la corruption sans frein à ceux qui en sont les instruments. D’ailleurs, depuis le début de la contestation, les personnalités du camp réformateur sont restées muettes ou ont condamné l’agitation. Car, cette fois, c’est toute la république islamique qui est mise en cause par les manifestants, lesquels apparaissent désormais comme une troisième force sur le théâtre iranien. Une force certes inorganisée et sans leadership mais qui rejette à la fois les dignitaires du régime, les institutions religieuses et même l’islam en général, au risque pour les meneurs d’être condamnés à mort. (...)
      Pour l’essentiel, souligne Reza Moini, qui depuis cinq jours étudie les vidéos postées sur les réseaux sociaux, ce sont des ouvriers, et plus encore des fils d’ouvriers et des chômeurs qui constituent le gros des rassemblements. « C’est vraiment le peuple qui est dans la rue, pas les étudiants et les BCBG de 2009, qui, après les manifestations, allaient manger leurs pizzas. Et faut entendre ce que les gens disent pour mesurer l’ampleur de leur dénuement. Ils ont l’impression d’être traités comme des chiens », indique-t-il.

      Il cite le témoignage d’un ouvrier qui depuis huit mois ne touche qu’un acompte mensuel de 50 000 tomans sur son maigre salaire de 700 000 tomans (140 euros) et n’arrive plus à nourrir ses quatre enfants. Ou celui d’une mère de « martyr » (de la guerre Iran-Irak) de la ville de Khorramabad à ce point désespérée qu’elle tient à témoigner de sa colère sous son propre nom. Il ajoute, ce que confirment d’autres observateurs, que les rassemblements de protestation ont commencé bien avant la première manifestation, la semaine dernière, à Mechhed : « J’en ai compté un millier sur une année. Mais on ne les voyait pas. Ils passaient inaperçus. Certains, pourtant, avaient lieu à Téhéran, devant le Majlis [Parlement]. »

      Or les sanctions économiques n’ont pas empêché, et sans doute l’ont-elles favorisée, une partie de l’élite économique de devenir encore plus riche. Cette richesse est par ailleurs de plus en plus ostensible en Iran. Voire outrancière dans le nord de Téhéran, où prolifèrent les magasins de grand luxe et les concessions de voitures de sport comme Maserati ou Porsche (qui fait dans ce pays l’un de ses plus gros chiffres d’affaires) et dont les propriétaires font souvent partie de la clientèle du régime. Dans ce contexte est intervenue la publication, le 19 décembre, du budget pour l’année à venir (mars 2018-février 2019), qui prévoit notamment une augmentation de 50 % du prix du gasoil et la suspension d’un soutien financier à quelque 34 millions de personnes.
      Déjà, en décembre, le prix des œufs et de la volaille avait de nouveau augmenté, atteignant une hausse de 50 % en un an, selon les chiffres de la Banque centrale iranienne. Dans ce budget, toutefois, on découvre la part extraordinaire qui échappe à l’État – quelque 200 milliards sur 367 milliards de tomans – pour revenir à l’establishment politico-religieux, aux fondations religieuses, aux centres de recherche liés aux gardiens de la révolution, et à d’autres institutions non élues associées au régime. C’est ainsi que le mausolée de l’imam Khomeiny (au sud de Téhéran), et que dirige son petit-fils Hassan, doit recevoir une dotation supérieure (71 milliards de tomans)… au budget de l’éducation nationale, que les écoles coraniques de Qom ont un budget quatre fois supérieur à l’université de Téhéran, que la fondation privée de l’ayatollah Mesbah Yazdi, l’ancien mentor ultra-radical de Mahmoud Ahmadinejad, percevra 28 milliards de tomans sans que soit précisé ce qu’elle en fera.

      #chômeurs

  • « Les nazis n’ont rien inventé. Ils ont puisé dans la culture dominante de l’Occident libéral » – Entretien avec Johann Chapoutot
    http://lvsl.fr/nazis-nont-rien-invente-ont-puise-culture-dominante-de-loccident-liberal-entret

    Johann Chapoutot est professeur d’ #histoire à l’Université Paris-Sorbonne, spécialiste de l’ #Allemagne nazie. Il a consacré de nombreux ouvrages à l’étude de l’idéologie #nationale-socialiste (La loi du #sang, le #nazisme et l’ #Antiquité…) traduits en sept langues et récompensés par de nombreux prix. Il s’intéresse aux fondements philosophiques, historiques et (pseudo-)scientifiques du nazisme ; il étudie les moyens par lesquels cette vision du monde a pu devenir hégémonique en Allemagne à partir de 1933. Ses analyses mettent en lumière certains aspects peu connus de ce phénomène historique ; nous avons décidé de le rencontrer.

    [...]

    LVSL : Vous mentionnez à plusieurs reprises l’importance du darwinisme social dans la vision du monde nationale-socialiste, ce courant de pensée selon lequel les individus les plus faibles d’une société sont destinés à mourir, en vertu de la loi impitoyable de la sélection naturelle. À l’origine, c’était une grille de lecture utilisée par des penseurs #libéraux anglo-américains, destinée à justifier la mortalité que causait le capitalisme au sein des classes populaires… Existe-t-il une continuité entre ce courant de pensée, et l’ #eugénisme racialiste propre au national-socialisme ?

    Totalement. Les #nazis sont des gens qui n’inventent rien. Lorsque j’ai commencé à étudier le nazisme il y a quinze ans, je l’ai fait dans l’idée qu’il était un phénomène monstrueux, maléfique, incompréhensible, en rupture radicale avec ce qui l’avait précédé… Mais quand j’ai lu les nazis, j’ai découvert qu’ils disent des choses tout à fait banales par rapport aux penseurs de leur temps. L’idée que toute vie est combat est d’une banalité absolue dans l’ #Europe du XXème siècle. Le #darwinisme_social a été introduit en Allemagne par un britannique, #Houston_Stewart_Chamberlain, gendre de #Wagner et mélomane. Il avait lu #Darwin et surtout les darwinistes sociaux : #Spencer, #Galton… En 1897, il rédige les Fondements du XIXème siècle, un livre qui pose les bases du darwinisme social allemand. Cet ouvrage est la passerelle culturelle entre le darwinisme social anglo-saxon et sa version allemande.

    Cette idée d’une lutte pour la vie, et d’une vie comme zoologie, d’une lutte zoologique pour l’existence en somme, qui passe par la sécurisation des approvisionnements et de la reproduction, se retrouve partout, singulièrement en Grande-Bretagne et en France ; en effet, le darwinisme social est la théorie d’une pratique politique – l’ordre #capitaliste, et géopolitique – la #colonisation. Il se trouve qu’au XIXème siècle, l’aventure coloniale allemande n’est pas très importante par rapport à ce qu’elle est en #France et en #Grande-Bretagne. Elle a donc été introduite tardivement dans ce pays, par #Chamberlain. Cette idée prospère rapidement, se développe, et nourrit les argumentaires pangermaniques : les Germains sont supérieurs aux #Slaves comme les #Britanniques le sont aux « #Nègres » ; par conséquent, les Germains doivent conquérir leur espace vital au détriment des Slaves. Les nazis récupèrent ces idées banales radicalisées par la Grande Guerre. La guerre de 14-18 prouve que les darwinistes sociaux ont raison : tout est guerre, lutte et combat. Les nazis décident de faire de cette expérience une politique : si les Allemands ne veulent pas mourir, ils doivent être réalistes, et laisser choir l’ #humanisme et l’humanitarisme. Il faut accepter que toute vie est combat, sous peine de mourir.

    J’irais plus loin que le cadre de votre question. Je trouve que ce darwinisme social se porte très bien aujourd’hui. Il se retrouve dans des petits tics de la langue qui se veulent bienveillants (« t’es un battant toi« …). Il se retrouve dans la bêtise de certaines personnes que l’on prétend #philosophes et qui vous parlent des gens qui ne sont rien, des #assistés, des #fainéants… Si l’on se retrouve au sommet de la société parce qu’on a été #banquier, haut fonctionnaire, président de la #République, alors on a tendance à croire que c’est un #ordre_naturel qui nous a élu, que l’on est là parce qu’on est le meilleur, naturellement ; que l’on s’est affirmé dans la lutte pour la vie, en somme. Cela part d’un manque de lucidité stupéfiant sur la fabrique sociale de la « réussite ».

    LVSL : Les historiens marxistes mettent l’accent sur une autre forme de continuité : la continuité économique et sociale qui existe entre l’ordre pré-nazi et le IIIème Reich, c’est-à-dire la perpétuation de la domination d’une classe de financiers et d’industriels sur celle des travailleurs. Que pensez-vous de la thèse marxiste classique, qui analyse le fascisme et le nazisme comme « expressions politiques du capitalisme monopolistique » ?

    C’est la thèse officielle du Komintern à partir de 1935. Les membres du Komintern se sentent fautifs, car jusqu’alors c’est la stratégie « classe contre classe » qui a prévalu ; elle a abouti à ce que les communistes combattent les sociaux-démocrates davantage que les nazis. L’arrivée d’ #Hitler au pouvoir a constitué un vrai choc pour eux. D’où l’abandon de la stratégie « classe contre classe » au profit de la tactique du « #Fron_Populaire ».

    Les #communistes allemands ont été traumatisés par la disparition de la #gauche la plus puissante d’Europe, la gauche allemande. Pour penser ce traumatisme, ils ont élaboré cette herméneutique, en stricte orthodoxie marxiste, qui consiste à dire que le “fascisme” constitue la dernière tentative d’une bourgeoisie aux abois pour se maintenir en position de domination sociale, économique, politique, financière… Le « #fascisme » devient un terme générique qui désigne tout aussi bien la doctrine de Mussolini que celle des nationaux-socialistes allemands (en Europe de l’Est, on parlait de « deutsche Faschismus« , fascisme allemand), alors que ce n’est pas du tout la même chose. Dans sa formulation la plus résumée et la plus dogmatique, cette grille de lecture devient un catéchisme un peu idiot. Cette lecture orthodoxe issue du Komintern est demeurée celle d’une historiographie de gauche fortement marquée par l’histoire sociale, qui n’est pas à rejeter, car elle a produit de grands travaux.

    La grande industrie allemande et la finance allemande ont évidemment trouvé tout leur intérêt à l’arrivée des nazis au pouvoir. Les répercussions de la crise de 1929 sont terribles en Allemagne. L’Allemagne est le pays le plus touché, parce qu’il était le mieux intégré au circuit du capital international ; il a beaucoup souffert de la fuite brutale des capitaux américains. À l’été 1932, l’Allemagne compte 14 millions de #chômeurs ; si on prend en compte les chômeurs non déclarés, elle en compte 20 millions. La crise signifie pour les Allemands la famine et la tuberculose. Les nazis ont été vus comme les derniers remparts possibles contre une #révolution bolchévique. D’où la lettre ouverte de novembre 1932 à Hindenburg qui l’appelle à nommer Hitler chancelier, signée par des grands #patrons de l’industrie et de la banque. Le parti nazi reçoit des soutiens financiers considérables. C’est grâce à eux qu’il peut fournir à des centaines de milliers de SA des bottes, des casquettes, des chemises, de la nourriture. Les campagnes électorales des nazis coûtent une fortune, notamment du fait de l’organisation de leurs gigantesques meetings ; Hitler ne cesse de se déplacer en avion, à une époque où l’heure de vol est hors de prix. Les #mécènes qui financent le parti nazi voient en lui le dernier rempart contre le péril rouge. Ils sont gâtés, car d’une part les nazis détruisent de fait la gauche allemande, les syndicats, l’expression publique ; de l’autre, ils relancent l’économie comme personne ne l’avait fait avant eux par la mise en place de grands travaux d’infrastructure à vocation militaire, et par des commandes d’armement inédites dans l’histoire de l’humanité. Les commandes d’armement font travailler le charbon, l’acier, la chimie, les composants électriques, le cuir, la fourrure, la mécanique, l’aviation…

    Les #industriels savent très bien que l’Etat allemand ne peut pas financer ce qu’il est en train de faire. L’Etat commande des chars, des avions, mais ne paie pas ; il joue un jeu assez complexe et plutôt malin (je vais simplifier, mais le principe est là). Il paie les industriels en bons à intérêt… et leur déclare que ceux-ci seront versés grâce au pillage de l’Europe. Tout le monde est au courant, les industriels au premier rang, parce qu’ils ne sont pas payés, ou très peu : l’heure des comptes va sonner plus tard, quand le Reich aura les moyens d’envahir l’Europe. Les industriels ont donc été les complices et les bénéficiaires du Reich.

    Ne parlons même pas de ce qu’est devenue leur activité après 1940. Leurs commandes augmentent, et l’industrie obtient via Himmler que l’on mette le système concentrationnaire à son service. On en arrive à la loi d’airain des salaires de Karl Marx : vous ne rémunérez la force de travail qu’autant que nécessaire, afin qu’elle puisse se renouveler pour se maintenir. La loi d’airain des salaires dans les années 1940, c’était les camps de concentration, c’est-à-dire l’exploitation jusqu’à son terme de travailleurs que l’on n’a même pas besoin maintenir en vie, parce qu’il y avait une telle rotation que si un travailleur mourait en deux jours, un autre le remplaçait aussitôt.

    [...]

    • Dans mon propre bouquin qui creuse la même question, j’ai plutôt trouvé la source à ce qui est, pour moi, le nœud de l’histoire occidentale : 1492. Cela marque la fin du Moyen-Âge, la fin de la cosmologie chrétienne et c’est même pour cela qu’elle est devenue si virulente et le début de l’ère des grands #génocides systématiques qu’il fallait bien justifier d’une manière ou d’une autre. Et tout cela est lié à l’émergence du capitalisme, le système prédateur qui doit se trouver une assise idéologique au fait de piller les autres pour accumuler toujours plus.

    • Fillon et le Blitzkrieg
      https://blogs.mediapart.fr/bernard-gensane/blog/220217/fillon-et-le-blitzkrieg

      Le terme “Blitzkrieg” est apparu en 1935 dans la revue Die Deutsche Wehr (L’Armée allemande). D’après les théoriciens de cette organe, les États pauvres en ressources alimentaires et en matières premières (comme l’Allemagne de l’époque) devaient gagner la guerre au plus vite par un engagement massif et violent. Cette notion sera utilisée pour évoquer la guerre civile espagnole : « Nazi-Deutschland testete in Spanien seine späteren Blitzkrieg gegen Frankreich (L’Allemagne nazie a testé en Espagne sa future guerre éclair contre la France). Le 25 septembre 1939, l’hebdomadaire étasunien Time Magazine décrivait ainsi l’invasion de la Pologne par l’Allemagne : « This is no war of occupation, but a war of quick penetration and obliteration – Blitzkrieg, lightning war » (Ce n’est pas une guerre d’occupation mais une guerre de pénétration et de destruction rapides – le #Blitzkrieg, la guerre éclair).

      https://www.youtube.com/watch?v=rlQ3cfBMhFY&feature=youtu.be


      c’était en 2017 et aujourd’hui #macron a siphonné les idées de #fillon

  • Assurance chômage : le contre-modèle britannique | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/assurance-chomage-contre-modele-britannique/00081143

    Un enfant à chaque bras, la jeune femme entre dans le Jobcentre Plus, le pôle emploi britannique. Elle est en retard pour son rendez-vous avec un conseiller. Malgré ses explications, sa conseillère suspend son allocation-chômage. Quelques minutes plus tard, la voilà dans une banque alimentaire. Cette scène extraite de Moi, Daniel Blake, le film de Ken Loach n’arrive pas si rarement dans les Jobcentre Plus. « Le film est très réaliste », confirment nos interlocuteurs, chercheurs, syndicalistes ou chômeurs. Notamment en ce qui concerne les sanctions sur les indemnités. Elles sont au cœur du fonctionnement de l’assurance chômage britannique depuis la mise en place en 1996 de la jobseeker’s allowance, l’indemnisation telle qu’elle existe aujourd’hui au Royaume-Uni.

    #chômeurs #sanctions #subordination_para_salariale

    • La stigmatisation des « fainéants » par Emmanuel Macron, le 8 septembre dernier, n’était décidément pas un écart de langage. C’est cette suspicion qu’entend systématiser et institutionnaliser le gouvernement, en projetant de soumettre les privés d’emploi à un nouveau régime de contrôles et de sanctions à l’occasion de la future réforme de l’assurance-chômage. Ce faisant, l’exécutif tourne le dos à sa promesse de se saisir de l’occasion pour mettre en place « la sécurisation des parcours professionnels », comme s’y était engagée la ministre du Travail pour mieux faire passer l’amère pilule des ordonnances au moment de leur signature solennelle dans le bureau présidentiel, le 22 septembre.

      En fait de nouvelles sécurités pour les salariés et d’un équilibre entre « des droits et des devoirs » vanté par Emmanuel Macron pour ceux d’entre eux qui sont privés d’emploi, c’est tout le contraire qui se profile, c’est-à-dire la poursuite de la flexibilisation du marché du travail via un chantage aux allocations en cas de refus d’une supposée « offre d’emploi raisonnable ». « Le but, c’est de parvenir à faire comme en Allemagne, où l’on oblige les gens à faire n’importe quel petit boulot, dans n’importe quelle condition dégradée de salaire ou de travail », décrypte Denis Gravouil, en charge du dossier de l’assurance-chômage à la CGT.

      Le gouvernement entend mettre tous les chômeurs en examen
      par Sébastien Crépel, journaliste à l’Humanité

  • Réformes de l’administration et contrôle des administrés : le cas du chômage | Jean-Marie Pillon, Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2013-4-page-116.htm?1=1&DocId=301871&hits=3439+3

    L’esprit gestionnaire et le contrôle des demandeurs d’emploi découlent d’une approche économique utilitariste : des incitations et des sanctions appropriées doivent permettre d’orienter les comportements des individus dans la direction souhaitée par le politique. Les démarches des demandeurs d’emploi sont supervisées pour resserrer les contraintes et les ressources qui encadrent leurs recherches d’emploi. De la même manière, les objectifs de productivité fixés à l’ANPE, puis à Pôle emploi, ont pour but d’encadrer les décisions prises par les agents. Or, cet encadrement des agents est fondé sur la notion de chômage « frictionnel ». Cette approche implique que les chômeurs persistants sont responsables de leur sort et doivent faire l’objet d’un suivi plus serré. On constate ainsi un processus d’autorenforcement, entre, d’un côté, l’expansion du phénomène gestionnaire et, de l’autre, l’injonction au contrôle des chômeurs. Ce processus reste cependant de l’ordre de la prescription. Il ne présage en rien de sa mise en œuvre effective. Les contraintes qui président à l’organisation concrète du contrôle rendent particulièrement difficile l’application de ce programme. Le développement du contrôle des chômeurs achoppe sur les difficultés organisationnelles de sa mise en œuvre et sur la difficulté à convaincre des conseillers en charge du suivi des demandeurs d’emploi d’avoir recours aux sanctions. (...)

    L’activité de contrôle de la recherche d’emploi est difficile à encadrer. Au sein de Pôle emploi, le contrôle de la recherche d’emploi fait figure de « sale boulot » (Hughes, 1997), dévalorisé par les agents, ce qui complique l’application des obligations légales. Cette activité, effectuée auparavant par les agents des Assedic, est mise à distance par les agents issus de l’ANPE et pourtant, ce sont eux qui doivent l’assurer. Pour ces conseillers, il est plus utile de garder en suivi une personne qui pourrait être soupçonnée de fraude que de la radier. En effet, munis de telles informations, ils peuvent convaincre, inciter, voire contraindre un demandeur d’emploi à effectuer telle ou telle démarche sous peine de radiation. Ce n’est que lorsque le demandeur d’emploi ne joue pas le jeu du conseiller que cette sanction devient une option réelle.
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    Cela ne signifie pas pour autant que les sanctions n’existent pas. Les conseillers chargent d’autres acteurs d’en assumer les conséquences. La responsabilité de la sanction est d’abord confiée à la hiérarchie : les individus suspectés de fraude sont signalés au directeur d’agence, qui est légalement en mesure de saisir les services déconcentrés du ministère du Travail. L’encadrement dispose de peu de temps pour traiter ces dossiers et pour siéger dans les commissions de recours. Les conseillers se reposent donc, le plus souvent, sur l’automaticité des outils techniques : lorsqu’un demandeur d’emploi n’est pas présent à un entretien, une lettre d’avertissement avant radiation est adressée automatiquement. Les conseillers testent la motivation des demandeurs d’emploi en les convoquant souvent. Cette charge supplémentaire a pour but d’opérer une sélection entre les rétifs et les volontaires motivés. Si l’individu ne suit pas le rythme, l’absence suite à une convocation aura tôt ou tard pour effet automatique de conduire à la radiation du demandeur sans intervention de l’agent lui-même. Cependant, du fait du manque de temps dévolu à la réception des chômeurs, ces convocations « tests » concernent le plus souvent des « ateliers », qui sont effectués par des prestataires extérieurs. Il s’agit pour la plupart de courtes formations concernant les outils et les méthodes de la recherche d’emploi (construire un CV, effectuer des candidatures spontanées, mobiliser son réseau, créer une entreprise, etc.). L’absence à ces formations ne conduit pas automatiquement à une radiation. La liste des présents est en effet transmise par le prestataire à l’agence Pôle emploi. Un conseiller relève la liste des présents tout en évaluant la légitimité des motifs d’absence. Par cet intermédiaire, il est amené à faire preuve de mansuétude à l’égard des personnes qui se sont pourtant mises en faute. Comme l’expliquent les conseillers, il n’est pas toujours nécessaire d’appliquer la réglementation à la lettre. La sanction est avant tout morale. L’enjeu du signalement des absences est de rappeler aux demandeurs d’emploi qu’ils prennent la place d’autres personnes en attente d’accompagnement. Les conséquences des sanctions sont pesées notamment du point de vue des répercussions financières qu’elles pourraient avoir, puisque les demandeurs d’emploi confondus sont contraints de rembourser les allocations qu’ils ont perçues. Cette mansuétude apparaît, alors, beaucoup plus proche de la culture professionnelle des agents de Pôle emploi : venir en aide aux personnes qui connaissent des difficultés sur le marché du travail.
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    L’injonction à se conformer aux attentes de l’institution peut être plus explicite. L’information sur les « devoirs » que les demandeurs d’emploi reçoivent lors des entretiens est donnée bien plus souvent sur un mode pragmatique que moraliste. Le fonctionnement bureaucratique et les attentes de l’institution quant à l’attitude du demandeur d’emploi lui sont présentés afin qu’il apprenne à présenter ses requêtes dans le langage et les codes requis. L’enjeu de ce travail pédagogique est de réduire le temps perdu par les agents à réorienter les dossiers et reformuler des demandes. Ce dernier point est très lié à la contrainte gestionnaire qui pèse sur les plannings. En effet, la diffusion du management par objectifs dans un contexte d’augmentation de la charge de travail a rendu l’intervention des conseillers plus rare. Ces derniers ont donc le souci d’optimiser leurs interventions. C’est la raison pour laquelle ils sont aujourd’hui amenés à faire de la pédagogie, pour s’assurer du fait que le demandeur d’emploi ne reviendra pas encombrer à nouveau la file d’attente.
    Un contrôle paradoxal

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    Du fait des recompositions organisationnelles et professionnelles internes au sein de Pôle emploi, le nombre de chômeurs qui sont radiés des listes augmente moins vite que la courbe du chômage. En revanche, les personnes qui sont confondues pour fraudes sont plus sévèrement punies qu’auparavant. Dans le contexte administratif et économique actuel, la politique de contrôle des demandeurs d’emploi ne repose pas seulement sur un fondement légal mais aussi sur un fondement organisationnel. Éradiquer totalement la fraude aurait un coût exponentiel et serait sans doute irréalisable. Les économies budgétaires supposent, donc, de se concentrer sur des formes de contrôle légères (techniquement opérationnelles) ou sur l’investigation d’un nombre de cas limités, ceux qui ont le plus de chances d’aboutir (par la saisine des directions départementales du travail).
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    Bien plus sûrement, le contrôle des chômeurs s’effectue sur le mode de la négociation. Les conseillers cherchent à enrôler les bénéficiaires plutôt qu’à les forcer à agir. L’enjeu est que ceux-ci s’approprient, ou du moins qu’ils acceptent formellement, les orientations morales des dispositifs actuels. Les modes contemporains d’évaluation de l’action publique, notamment par le biais des indicateurs de productivité, conduisent les agents à convaincre les chômeurs d’apparaître « actifs » du point de vue des systèmes d’information.

    #chômeurs #contrôle

  • Contrôle des chômeurs : le plan du gouvernement - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/controle-des-chomeurs-le-plan-du-gouvernement-26-12-2017-7472187.php

    Le gouvernement envisage de durcir certaines sanctions dans le cadre de la future réforme de l’assurance chômage. Une information du Canard enchaîné daté de ce mercredi qui cite une note confidentielle du ministère du Travail.

    Actuellement, en cas de recherche d’emploi insuffisante ou de refus de formation, un chômeur peut voir son allocation réduite de 20 % pendant deux à six mois. En cas de manquement répété, l’allocation baisse de moitié pendant deux à six mois, voire est supprimée définitivement.

    En cas de refus à deux reprises d’une offre raisonnable d’emploi, l’allocation est suspendue pendant deux mois. Si le refus se répète, elle peut être supprimée pendant deux à six mois, voire définitivement.

    Selon la note citée par l’hebdomadaire satirique, une recherche insuffisante, un refus de formation ou un refus de deux offres d’emploi jugées raisonnables, entraînerait une réduction des allocations de 50 % pendant deux mois. En cas de récidive, elles seraient supprimées pour une durée de deux mois.

    Un rapport mensuel à remplir

    En outre, chaque demandeur d’emploi devra remplir un « rapport d’activité mensuel », listant l’ensemble des démarches effectuées pour favoriser son retour à l’emploi, selon cette note rédigée par Antoine Foucher, directeur de cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et ancien cadre du Medef.

    Pierre Gattaz, numéro un du Medef, avait suggéré en octobre un contrôle « journalier », « hebdomadaire » ou « mensuel » des demandeurs d’emploi, suscitant un tollé.

    La négociation sur la réforme de l’assurance chômage doit débuter le 11 janvier et s’achever mi-février. Les partenaires sociaux prévoient de négocier, entre autres, les modalités du contrôle des chômeurs, un sujet sur lequel le gouvernement souhaitait initialement garder la main.

    37 000 sanctions depuis 2015

    Dans le document d’orientation envoyé mi-décembre aux syndicats et au patronat pour cadrer la négociation, le ministère du Travail explique qu’il « proposera » une réforme « du barème et des modalités de sanctions dans les semaines qui viennent ».

    « Cette réforme permettra de moderniser les règles relatives à la proposition d’une offre raisonnable d’emploi. Elle sera génératrice d’une meilleure application des règles et d’un accompagnement plus efficace des demandeurs d’emploi », souligne la note.

    #chômeurs #allocations #contrôle #offre_raisonnable_d'emploi #rapport_d’activité

    • Les pistes du gouvernement pour durcir le contrôle des chômeurs
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/12/27/les-pistes-du-gouvernement-pour-durcir-le-controle-des-chomeurs_5234906_8234

      Emmanuel Macron avait annoncé la couleur dès la campagne présidentielle : en cas de victoire, proclamait-il à l’époque, l’assurance-chômage sera transformée en profondeur, ce qui se traduira – entre autres – par un renforcement du contrôle des demandeurs d’emploi. Les intentions sont en passe de devenir réalité. Comme le révèle Le Canard enchaîné dans son édition du mercredi 27 décembre, le gouvernement envisage de durcir les sanctions à l’égard des inscrits à Pôle emploi qui manquent à leurs obligations. Sollicité par Le Monde, le cabinet de la ministre du travail, Muriel Pénicaud, n’a pas souhaité commenter ces fuites. Mais les scénarios évoqués par l’hebdomadaire satirique existent bel et bien, même s’ils sont incomplets. Et rien, à ce stade, n’est définitivement tranché. (...)

      Adapter « la nature et l’échelle des sanctions »
      Quant aux chômeurs non indemnisés, qui « snoberaient » leur correspondant à Pôle emploi, le régime pourrait être différent de celui appliqué aux demandeurs d’emploi percevant l’allocation : une radiation de quinze jours, la première fois ; d’un mois, la seconde.
      La réflexion en cours vise à adapter « la nature et l’échelle des sanctions », glisse une source gouvernementale en soulignant qu’une « absence à convocation est aujourd’hui plus sanctionnée qu’une insuffisance de recherche d’emploi » – la seconde se soldant par une radiation de deux semaines, dans la quasi-totalité des cas (Le Monde du 10 novembre).

      Le gouvernement va durcir le contrôle des chômeurs
      https://www.mediapart.fr/journal/economie/261217/le-gouvernement-va-durcir-le-controle-des-chomeurs?page_article=2

      Le président ne s’est jamais caché qu’il souhaitait plus contrôler la façon dont les demandeurs d’emploi cherchent du travail, et acceptent ou non les offres. Lors de sa campagne, il calculait que cette surveillance renforcée permettrait d’économiser un milliard d’euros par an . On peut donc anticiper de fortes vagues de #radiations d’inscrits à Pôle emploi, et notamment, si l’on en croit le programme de campagne, s’ils refusent deux offres d’emploi « crédibles » et « décentes ».

      #sanctions

    • Le député de La République en mache, Sylvain Maillard, a défendu la position du gouvernement suite aux révélations du Canard enchaîné, indiquant que l’exécutif réfléchit à durcir le contrôle des chômeurs. L’opposition dénonce une politique du chiffre qui ne fera pas baisser le chômage.

      https://www.latribune.fr/economie/france/controle-des-chomeurs-les-plans-du-gouvernement-font-polemique-762959.html
      Les commentaires de la tribune sont gratinés et pourquoi pas le rétablissement du STO ?


      http://secondeguerre.tableau-noir.net/pages12/sto.html

    • Il s’agit de fabriquer des « travailleurs pauvres » autrement appelés « chômeurs en activité à temps réduit ». Faire partie de cette catégorie, aux effectifs croissants et hétérogènes, lorsque l’on est au chômage et/ou au RSA c’est ne plus être tributaire du contrôle de la recherche d’emploi ou de l’exigence d’insertion imposée aux RSAstes. Il y a là deux manières de faire disparaître le chômeur, par radiation/sanction, ou « découragement » ou par intégration à cette catégorie qui n’a rien du chômeur « classique ».

    • 5,611 millions de chômeurs dont 3,712 millions de chômeurs « stricto sensu » cela donne 1, 899 millions de "chômeurs en activité à temps réduit
      http://lemonde.fr/emploi/article/2017/12/27/net-recul-du-chomage-en-novembre_5235037_1698637.html

      Le phénomène se maintient cependant à des niveaux élevés, surtout si l’on prend en compte les personnes qui recherchent un poste tout en exerçant par ailleurs une activité réduite (catégories B et C) : leurs effectifs, ajoutés à ceux qui n’ont aucun travail, se situent désormais autour de 5,611 millions dans l’Hexagone, soit un tout petit reflux de 0,1 % en un mois (-0,6 % sur un trimestre mais +2,6 % au cours des douze mois écoulés).

      Le chômage de longue durée prend de l’ampleur

      Si l’on resserre la focale sur les chômeurs stricto sensu – la catégorie A –, l’amélioration est indéniable sur les trois derniers mois : -2,4 % en métropole, -2,3 % pour l’ensemble du territoire français (outre-mer compris), à 3,712 millions. Ces tendances positives concernent toutes les tranches d’âge, en particulier les moins de 25 ans (-2 % en un mois en métropole, -6,8 % sur un trimestre). Les seniors (50 ans et plus) à la recherche d’un emploi sont également un peu moins nombreux (-0,4 % en un mois) mais cela ne compense pas la hausse observée sur la période antérieure (+2,5 % en un an). (...)

      Le gros point noir des données dévoilées mercredi porte sur le chômage de longue durée : il continue de prendre de l’ampleur, le nombre de personnes (relevant des catégories A, B et C) qui recherchent un emploi depuis au mois un an s’élevant désormais à 2,686 millions sur toute la France, soit un accroissement de 0,6 % en un mois et de 4,3 % en un an.
      La publication de ces chiffres intervient au moment même où Emmanuel Macron réitère son assurance d’obtenir des « résultats significatifs » sur le front du chômage : la baisse se produira « au bout de dix-huit à vingt-quatre mois » après la réforme du code du travail, a-t-il déclaré, mercredi, au quotidien espagnol El Mundo. « La première année du mandat est cruciale : c’est là qu’on met en place les transformations qui produiront les vrais résultats, sur l’emploi avant tout, dans les deux ans. C’est pour cela que j’ai voulu aller vite », a-t-il ajouté.

      #chômeurs_en_activité_à_temps_réduit

    • L’échelle des sanctions des chômeurs « pas frappée au coin du bon sens », selon le directeur de Pôle emploi
      http://www.europe1.fr/societe/lechelle-des-sanctions-des-chomeurs-pas-frappee-au-coin-du-bon-sens-selon-le

      Transfert de compétence des préfets vers Pôle emploi. Une autre question doit être débattue, selon le directeur de Pôle emploi : celle d’un transfert de compétences des préfets vers Pôle emploi concernant les sanctions les plus lourdes. Aujourd’hui, Pôle emploi peut radier pour une durée déterminée les chômeurs, c’est-à-dire suspendre leurs droits, s’ils ne remplissent pas leurs obligations (chercher activement un emploi, se rendre aux rendez-vous avec Pôle emploi...). Une fois la période de radiation terminée, leur indemnisation reprend.

      Mais quand il y a des manquements répétés, des sanctions plus sévères existent, comme la suppression définitive d’une partie des droits à l’indemnisation. Mais celles-ci sont de la compétence des préfets. « Dans les réflexions actuelles, il est possible effectivement de se poser la question de savoir s’il ne serait pas plus simple que Pôle emploi puisse mobiliser lui-même l’ensemble des sanctions », a estimé Jean Bassères. « Mais encore une fois, c’est une responsabilité du gouvernement », a-t-il conclu.

    • Si le préfet constitue aujourd’hui une institution administrative ancienne de la France (loi du 28 pluviôse an VIII, soit 17 février 1800), il n’en reste pas moins que le cadre dans lequel il agit a beaucoup changé. Ses pouvoirs ont donc logiquement évolué avec cet environnement.

      http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/approfondissements/pouvoirs-du-prefet-leurs-evolutions.html
      Par ici un monsieur qui a bien évolué, qui de préfet est passé directeur de cabinet du 8ème président de la Ve république Française : Monsieur flashball .
      https://seenthis.net/messages/598275#message600049

      Le préfet de tous les préfets en somme

      Mais quand il y a des manquements répétés, des sanctions plus sévères existent, comme la suppression définitive d’une partie des droits à l’indemnisation. Mais celles-ci sont de la compétence des préfets. « Dans les réflexions actuelles, il est possible effectivement de se poser la question de savoir s’il ne serait pas plus simple que Pôle emploi puisse mobiliser lui-même l’ensemble des sanctions », a estimé Jean Bassères.

      ça va faire 4 mois que je ne recherche activement aucun emploi. Dans les réflexions actuelles, il est possible effectivement de se poser la question de savoir s’il ne serait pas plus simple de fusiller les chômeurs.es sur la place publique à titre d’exemple.

      https://www.youtube.com/watch?v=gtOpf-zNpVY


      #Euthanasie pour les...préfets !
      #OTH

    • Euthanasie pour les rockers
      OTH (1984)

      Parfois je me demande comment j’finirai ma vie
      – Tu finiras clodo, finira clodo !
      si j’aurai plein de pognon, mon dentier remis à neuf
      – Tu finiras clodo, finira clodo !
      je ne veux pas finir comme un rat d’égout
      comme un rat de dégoût.

      J’aurai peut-être un chien et un gosse et ma femme
      – Tu finira tout seul, finira tout seul !
      Le monde entier à mes pieds, mes chaussettes pas trouées
      – Tu finira tout seul, finira tout seul !
      heureusement il y aura la guerre
      je me sentirai moins seul

      Qu’est ce que j’en ai à foutre si je ne crois en rien
      Je peux vivre au coup par coup, en coups durs de plus en plus durs

      Si j’étais une terreur je pourrais finir #terroriste
      – Tu finiras zéro, finiras zéro
      foutre une bombe dans les chiottes d’un camping de touristes
      – Tu finiras zéro, finiras zéro
      Je ne suis pas de la race des tueurs
      pas de la race des saigneurs

      Je ne suis pas de la race des voraces
      je finirai clodo, finirai clodo
      – Tu finiras clodo, finira clodo !
      je finirai riche
      – Tu finiras clodo, finira clodo !
      et mon vieux chien aura sa niche

      Heureusement y’aura l’euthanasie pour les vieux rockers !
      Euthanasie pour les vieux rockers !

    • En outre, chaque demandeur d’emploi devra remplir un « rapport d’activité mensuel », listant l’ensemble des démarches effectuées pour favoriser son retour à l’emploi, selon cette note rédigée par Antoine Foucher, directeur de cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et ancien cadre du Medef.

      Franchement qu’ils aillent se faire foutre avec leur rapport d’activité. Je leur en filerai un quand j’aurai celui de Pénicaud et de cet enfoiré d’Alexis Kohler qui dilapident l’argent public puisqu’ils font un travail nocif pour la société.
      Quant aux offres d’emploi, ne JAMAIS les refuser, juste faire le ou la simplet·te de bonne volonté qui risque de mettre le bordel dans une équipe ^_^
      Faudrait faire une mini formation avant de s’inscrire à pôle emploi pour éviter de se faire avoir. En étant solidaires et en se faisant passer les bonnes infos, très peu de chances d’être radié·e·s.

    • tire-au-flanc c’est un métier @ninachani c’est pas pour me vanter mais j’ai acquis une certaine expérience de #tire-au-cul
      à force de me faire baiser. Du coup je ne fais jamais plus de six mois dans un boulot car je finis par être démasqué. Mais je manque jamais de refiler le filon aux plus jeunes. Je me suis fais des copains encore plus malin que moi. Bon beaucoup d’ennemis aussi, mais eux, je les emmerde !

    • https://stratocastors.bandcamp.com/track/p-le-caca


      #pôle_caca par stratocastors

      Marius, Danny, Seb et Jérôme écrivent ensemble des chansons qui leur ressemblent.
      Le message est lourd, les chansons parlent de la vie des quatre #chômeurs à Paris. Ils chantent en français,
      au grand dam de ceux qui ne comprennent pas la langue de Baudelaire.
      Ils pourront toujours danser, d’ailleurs tout le monde danse toujours.

      https://stratocastors.bandcamp.com

  • #Guerre_aux_pauvres sur Arte à 20h30
    Hier, 09/11/2017, à une heure de grande écoute, 28 minutes consacre une émission entière pour traiter les pauvres d’assistés et plaindre les riches qui sont mal aimés. Une des protagonistes jamais interrompue, affirme même que les pauvres sous conditions de ressources coutent 97 milliards d’aide social.

    (voir à 34mn)

    Luchini (FL)
    – Pas un média, pas un plateau télé ou on ne vend pas le pauvre comme un éblouissement … à part TF1 …
    – Est-ce qu’il faudrait encore plus payé pour que les gens ne soient plus pauvres ?
    Agnès Verdier-Molinié (AVM)
    – Mais c’est ça le sujet ! ce qui n’est pas dit c’est que la France est dans les pays les plus géééénéreux au moooonde
    – FL : Et ça c’est vrai ?
    – mais les plus généreuuux au mooonde.
    – FL : Et c’est vrai ou pas ?
    – AVM : Mais oui, on a ,on a (là Luchini ouvre la bouche estomaqué) plus de 97 milliards de dépenses de protection sociale, d’aide sociale, qui sont versés sur critères de reeessources.
    Elisabeth Quin, présentatrice qui intervient à peine
    – Et pourtant 9 millions de français sont sous le seuil de pauvreté
    – Arrêtons de culpabiliser les français, ça coute très cher cette protection sociale

    #pauvrophobie qu’explique Nadia sous le regard goguenard des invités qui est la seule à être outrée et se moquer du terme cancer de l’assistanat qui semble commun à ce « débat ».
    Luchini (invité spécial) est quant à lui absolument infect, mais tout à fait dans la peau de ses #acteurs_français qui squattent l’espace cinématographique/politique (maintenant que les deux ne valent plus rien) de leur morbidité et en font renoncer plus d’un·e à aller au cinéma.

    Fabrice Luchini est rejoint pour ce débat par Agnès Verdier-Molinié, économiste et directrice du think tank libéral iFRAP, Éric Heyer, économiste à l’OFCE, et l’essayiste Pascal Bruckner.

    https://www.arte.tv/fr/videos/075223-054-A/28-minutes

    #consternation #arte #lamentable #goebels #mais_pourquoi_je_tombe_que_sur_des_merdes #nombril_des_riches #morale_de_droite

    • https://data.oecd.org/fr/socialexp/depenses-sociales.htm

      Les dépenses sociales couvrent les prestations en espèces, les biens et services fournis directement et les allègements fiscaux à visées sociales. Les prestations peuvent être ciblées sur les ménages à #faibles_revenu, les #personnes_âgées, les #handicapés, les personnes #malades, les #chômeurs ou les #jeunes. Un programme social se caractérise par une redistribution des ressources entre les ménages ou une participation obligatoire. Les #prestations_sociales sont qualifiées de publiques lorsque les administrations publiques (administrations centrale et locales, administrations d’États fédérés et de sécurité sociale) contrôlent les flux financiers correspondants. Toutes les prestations sociales non fournies par les administrations publiques sont considérées comme privées. Les transferts privés entre ménages ne sont pas considérés comme sociaux et ne sont pas inclus ici. Les dépenses sociales nettes totales englobent les dépenses publiques et privées, et prennent en compte les effets de la fiscalité directe et indirecte et des allègements fiscaux à visées sociales. Cet indicateur est mesuré en pourcentage du PIB ou en Dollars US par habitant.

      2017 Dépenses sociales de la France : 11,5 milliards d’euros

    • @touti , tu leur en fait de la publicité !
      J’ai regardé une partie du machin, c’est vrai, ils sont dans la fosse, au plus bas, sans@touti , tu leur en fait de la publicité !
      J’au regardé une partie du machin, c’est vrai, ils sont dans la fosse, au plus bas, sans scepticisme.

      Des parisiens #hors_sol , qui ne peuvent faire que semblant d’être avec les moyens fournis par l’argent public, ici arte, la chaine germano francophone.

      Fabrice Luchini rappelle la collaboration d’alain finkielkraut (l’éructeur) à ce qu’il qualifie de spectacle.
      Des répugnants en marche vers l’insignifiance.

      Pour rappel, finkielkrau bave le Samedi matin sur rance culture avec l’argent des contribuables, on n’est pas obligé d’écouter non plus.

      Ce ne sont pas les seuls, je cite :
      Les capitales sont bien en rupture avec le reste de leur territoire national. Un article de Juin 2016
      « Indépendance » de Paris et Londres : réponse d’un géographe à Sadiq Khan et Anne Hidalgo
      http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/06/29/31002-20160629ARTFIG00322-independance-de-paris-et-londres-reponse-d-un-geo

      Anne Hidalgo, directrice du Travail et de primes de conseillère de cabinet. 116 000 euros pour un soit disant travail à a Mairie.
      http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2017/11/08/25001-20171108ARTFIG00117-selon-le-canard-hidalgo-a-beneficie-d-une-double-

      Attention, la #morale_de_droite c’est pour ceux qui n’ont pas de rolex.

    • @bce_106_6 tu m’accuses de leur faire de la pub alors que je dénonce ces pourritures ?
      en ce moment je lis le petit pamphlet génial de @aude_v #egologie je me moque aussi de ces ’militants’ qui ne veulent parler que des trucs cools qui ne perturbent pas le monde …
      Il faut faire honte à ces « répugnants en marche vers l’insignifiance » ! et je le fais pour les jeunes qui étaient avec moi hier et qui ne décryptaient pas de suite l’aspect dégueulasse du discours.
      Et je ne fais pas de confusion à la tous pourris, je montre clairement ceux qui profitent de leur position de dominants pour la renforcer. Ces sortes d’émission sont clairement là pour justifier la guerre sociale menée contre les pauvres, ce n’est pas un jeu, les conséquences de ces campagnes de propagande sont gravissimes.

    • Bonsoir @Touti !
      Du calme, du calme, je suis entièrement d’accord avec toi sur leur suffisance astronomique.

      Ton billet m’a fait prendre comprendre que Fabrice Lucchini était bon pour la poubelle, il est vrai que je ne suivais pas trop ce qu’il faisait.
      Il radotent comme d’habitude sur les Privilèges des prolos, afin de cacher les leurs.
      De moins en moins de gens y croient, la propagande, ça a des limites.
      En faisant mes courses, j’entends des propos dignes d’anarchistes entre clients ou caissières, dans les beaux quartiers des hauts de france.

      Ces « répugnants en marche vers l’insignifiance » , ne veulent qu’une seule chose, qu’on leur fasse de la réclame, c’est leur gagne pain à ces #baltringues.

      Une seule chose les terrifie , qu’on les montre dans leur réalité (L’inspirateur de Lucchini, chroniqueur sur rance Culture).
      https://www.youtube.com/watch?v=4lydlc16K0o

      Leur classe sociale semble avoir gagné, mais leur société est en train de s’effondrer, ça les rend obscènes, haineux, ils sont sans limites.

      Je suis souvent étonné de la violence des réactions sur seenthis, entre membres qui partagent 99 % de leurs idées.

    • Oui @touti, c’est à vomir.
      Ce petit entre soi, ultra libéral, décomplexé, la présentatrice (Elisabeth Quin) toujours aussi servile.
      Luchini pitoyable, caricature de lui même, beaucoup d’effet mais pas d’intelligence.
      Et l’autre propagandiste, Verdier Molinié, abonnée aux plateaux télé et à Radio Courtoisie, qui vient répandre son venin libéral.

      Il n’y a que Nadia Daam dans cette émission qui a tous les jours du recul et une vraie liberté de ton.

      Et encore, ça c’est sur Arte.
      Sur les autres chaines, y compris du service public, c’est pire (je pense aux émissions de Ruquier par exemple).

      #société_du_spectacle #guignols

  • La lutte contre le chômage devient-elle une lutte contre les chômeurs ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/la-lutte-contre-le-chomage-devient-elle-une-lutte-contre-les-chomeurs

    La nouvelle convention de l’assurance chômage est entrée en vigueur le 1er novembre. Si les conditions d’affiliation sont assouplies, cette réforme pourrait toutefois aboutir à une baisse des droits des chômeurs. Les chômeurs vont-ils être remplacés par des travailleurs précaires plus nombreux ?

    C’est un corpus de lettres manuscrites qui se perdent dans les justifications. Il y a des dépressions, des déplacements imprévus, des deuils, des accouchements, des maladies. 

    Des lettres recueillies par la documentariste Nora Philippe qui a réalisé en 2013 le film "Pôle Emploi ne quittez pas", en immersion pendant 6 mois dans l’agence Pôle Emploi de Livry-Gargan, en Seine Saint Denis. La réalisatrice a accompagné ce film d’un livre où des lettres retranscrites expliquent les causes d’un empêchement aux rendez-vous de suivis. Ceux pour lesquels une absence ou une demande de report peut valoir une radiation des listes de demandeurs d’emploi. Et avec ces lettres, il y a « l’idée, écrit l’auteure, selon laquelle le chômage un risque de l’existence, dont l’assurance appelle des réponses collectives a laissé la place à la culpabilisation du chômeur qui ferait presque du chômage un choix".

    Dans ce contexte où le discours politique s’est largement emparé de ce préjugé, autour de la fraude, de l’oisiveté, la nouvelle convention chômage signé par l’Unédic et les partenaires sociaux est entrée en vigueur il y a une semaine, avec deux objectifs affichés, je cite encore "inciter les chômeurs à la reprise rapide d’un emploi durable" et "engager le désendettement de l’assurance chômage pour en assurer la pérénnité". Déficit estimé à 4 milliard 200 millions d’euros en 2016.

    #chômeurs #contrôle_des_chômeurs #Unedic #activation #guerre_aux_pauvres

  • La Parisienne Libérée : « Chômage et lingots d’or »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/071117/la-parisienne-liberee-chomage-et-lingots-d-or

    Et si tout était de la faute des #chômeurs ? Dans une interview télévisuelle librement adaptée par La Parisienne Libérée, le président annonce enfin des mesures explosives contre les privilégiés de Pôle emploi ! « Les chômeurs, qui se replient dans un égoïsme où le seul but de la vie serait d’accumuler de l’argent » © LPL

    #France #chômage #contrôle #Macron #menace #mépris #stigmatisation #télévision

  • Les chômeurs menés à la dure [Royaume-Uni]| Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/chomeurs-menes-a-dure/00081294

    Indemnisation forfaitaire et sanctions sont les fondements du système d’assurance chômage britannique dont Emmanuel Macron compte s’inspirer.

    Au Royaume-Uni, l’allocation de retour à l’emploi n’est plus liée au salaire précédent depuis les années 1980", explique David Webster, directeur de recherche honoraire à l’université de Glasgow. Un chômeur célibataire touche outre-Manche 351 euros bruts d’indemnités par mois pendant six mois maximum. Une somme que peuvent venir gonfler les allocations familiales et logement. En France, le même célibataire percevrait en moyenne 1 159 euros bruts (chiffre de 2016), sur une durée maximale de deux ans, selon une étude réalisée par le Trésor français1. En revanche, au Royaume-Uni, indépendants, fonctionnaires et démissionnaires peuvent presque tous bénéficier eux aussi de l’assurance chômage. Une universalité qu’Emmanuel Macron souhaite instaurer en France.

    « Ici, la principale condition, c’est de chercher à temps plein un travail », précise Richard Machin, professeur de droit social à l’université de Staffordshire. A cette condition, s’ajoute depuis 1996 un contrat qui définit les « devoirs » du demandeur d’emploi. Les Jobcentre Plus doivent vérifier que les bénéficiaires de l’allocation sont de bonne foi. Ce contrôle, assorti de sanctions, fait lui aussi partie du projet du président français. En principe, l’indemnisation est déjà gelée en France quand le chômeur refuse deux offres valables d’emploi, mais en pratique la règle n’est pas appliquée. Pour la mettre en oeuvre, le gouvernement songe à détacher des agents Pôle emploi spécialisés qui ne seraient pas au contact direct des chômeurs.

    #chômeurs #activation #Guerre_aux_pauvres #New_Labour (pas plus cité que Blair par cet autre journal amnésiste)