• Ce n’est pas seulement la #Grèce que le grand capital étrangle [éditorial des bulletins d’entreprise Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/ce-n-est-pas-seulement-la-grece

    Alors que #Tsipras, le nouveau chef du gouvernement grec, faisait la tournée des dirigeants de l’Union européenne pour négocier quelques mois de répit auprès des créanciers de son pays, la Banque centrale européenne a fermé une des deux sources de financement de la Grèce. Le message est on ne peut plus clair.
    Les représentants de la grande bourgeoisie qui sont à la tête de la BCE, du FMI et de l’Union Européenne veulent mettre ce pays et son gouvernement à genoux au nom du principe selon lequel « qui a des dettes doit les rembourser ». Avant tout compromis, il faut donc que Tsipras se renie et expie le crime d’avoir laissé croire à la possibilité d’une « annulation de la dette ».
    Tsipras ne demande pas la lune. Il ne parle plus d’annuler la dette grecque, ni même d’en effacer une partie, il veut en étaler les remboursements.
    Mais pour la BCE, l’idée que les classes populaires grecques puissent seulement espérer qu’elles n’auront pas à payer les intérêts et les dettes faites par leurs classes privilégiées et par leur Etat est intolérable. Pour elle, il est hors de question de remettre en cause la politique d’austérité dont le seul objectif est de vider les poches de la majorité de la population pour alimenter la finance.
    Cette déclaration de guerre n’est pas seulement destinée au peuple grec, elle est adressée à tous ceux qui voudraient en finir avec les diktats des banquiers. Il s’agit de faire comprendre aux peuples qui auraient envie d’imiter les Grecs que le temps des sacrifices n’est pas fini.
    Les porte-paroles du grand capital que sont le FMI, la BCE et la #Commission_européenne ont renvoyé la Grèce des décennies en arrière.
    Des millions de Grecs ont perdu leur emploi ou une partie de leur salaire, ils ne peuvent plus se loger, se soigner. Et il faudrait encore des licenciements, encore des fermetures de services publics ? Mais qu’est-ce qu’ils cherchent, que les gens meurent dans la rue comme dans nombre de pays pauvres ?
    La #bourgeoisie fait subir au peuple grec, en plus violent, ce qu’elle fait subir ici aux travailleurs.
    Quand pour maintenir son taux de profit, le grand patronat licencie, restructure et ferme des usines, il se moque de ce que deviendront les salariés mis sur le carreau. Il n’a que faire des déficits qu’il creuse quand, pour augmenter les dividendes de ses actionnaires, il ne paye pas d’impôts et obtient de ne plus payer de cotisations sociales. Il n’y en a que pour sa compétitivité et sa rentabilité.
    Que les services publics se délitent, que les petites entreprises soient asphyxiées, que l’économie s’enfonce dans le marasme, tant que l’argent rentre dans ses coffres-forts, ce n’est pas un problème pour ce grand patronat.
    La bourgeoisie qui domine la #finance comme ses représentants à la tête des institutions internationales sont des irresponsables vis-à-vis de la société.
    Mario #Draghi, aujourd’hui à la tête de la #BCE et inflexible vis-à-vis de la Grèce, fut vice-président de la banque Goldman Sachs pour l’Europe. Cette banque, une des principales responsables de la crise financière de 2008, a maquillé les comptes de l’Etat grec. C’est tout un symbole !
    Quant à Jean-Claude #Juncker, l’actuel président de la Commission européenne, il fut pendant 18 ans le Premier ministre du Luxembourg, un paradis fiscal qui aida près de 300 multinationales à échapper à l’impôt.
    Ces messieurs ferment les yeux sur les coups fourrés des grandes banques du genre #HSBC, ils s’arrangent pour que les grands groupes ne payent pas d’impôts et ce sont eux qui demandent à l’ouvrier grec au chômage d’en payer !
    Ce sont eux qui nous font croire que si les Grecs n’arrivent pas à payer la #dette, nous serions obligés de payer ! Tout cela est du chantage.
    Ces dirigeants, complices de la bourgeoisie, ont un principe simple : il faut que l’argent rentre, que ce soit par l’exploitation, y compris la plus cruelle ou par la #spéculation. Et ce, quand bien même on court droit à la catastrophe avec la menace permanente d’un nouveau krach.
    L’économie capitaliste qui, pour enrichir les plus riches, appauvrit ceux qui travaillent et produisent, est aveugle et irrationnelle.
    Dans le cadre de cette #économie injuste, complètement folle, les travailleurs ont le droit et le devoir de se battre pour leur peau.
    Mais ces luttes contre une classe capitaliste avide et irresponsable sont un éternel recommencement.
    Le problème fondamental qui se pose à la société, et depuis bien longtemps, est de renverser la dictature de la finance sur le monde, c’est-à-dire renverser le #capitalisme. C’est la tâche que devra se fixer la classe exploitée.

  • Remplacer la ligne de front politique par l’affrontement culturel implique que la petite #bourgeoisie_intellectuelle, assise comme souvent entre les deux chaises, bascule tout à fait dans le camp réactionnaire. Ce groupe social, qui porte ses contradictions en bandoulière, entretient avec les prolétaires issus de l’immigration une relation ambiguë où se mêlent désir de métissage culturel et rapport de domination, mixité urbaine et ségrégation résidentielle, antiracisme et ethnocentrisme, laïcité intransigeante et nounou voilée. Pilier du monde de l’art et de la culture, il joue un rôle décisif dans l’élaboration des représentations sociales. Son embrigadement dans la guerre des civilisations n’en serait que plus important.

    Cette stratégie de la tension bénéficie de l’appui involontaire des médias et des intellectuels obsédés par la reconfiguration du débat public autour d’une alternative : « Charlie » ou « pas Charlie ». Plus question d’entre-deux ni de « oui, mais ».

    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/RIMBERT/52660

    Cf. #Charlie_Hebdo #CharlieHebdo #Je_ne_suis_pas_Charlie

  • BALLAST Édouard Louis : « Mon livre rend justice aux dominés »
    http://www.revue-ballast.fr/edouard-louis-mon-livre-rend-justice-aux-domines-il-ny-a-pas-de-mepris

    Je partais avec, comme point de départ de mon #écriture, l’envie ou le besoin, sûrement les deux, d’écrire sur mon enfance et plus particulièrement sur le monde qu’avait été celui de mon enfance — à savoir ce monde de #pauvreté, d’#exclusion sociale, ce monde de ceux qui au siècle dernier auraient été ouvriers mais sont aujourd’hui sans travail, dans les zones reléguées, les espaces invisibles. Mais il ne suffit pas de vivre pour écrire. Il fallait constituer ce que j’avais vécu comme tout un ensemble de problèmes, de choses dicibles, explicables, interrogeables.
    (...)
    Il y a un exemple que je prends souvent parce qu’il me semble à la fois simple et profond : c’est celui des #femmes qui, dans le village que je décris dans Eddy Bellegueule, disent, et me disaient : « J’ai arrêté l’#école à seize ans parce que je suis tombée enceinte, et j’aimais pas l’école. » Cette phrase — qui dans mon enfance n’était qu’une phrase et qu’un constat — est devenue, par le travail littéraire, un sujet de questionnements pour moi. Ce n’était plus simplement un enchaînement de mots ou de sons mais une phrase qui révélait à elle seule tout un système d’exclusion, de #domination masculine, de #reproduction sociale. Ces femmes, qui pensaient que tomber enceinte avait été une cause, ne voyaient pas que c’était en fait une conséquence : le fait d’être une femme née dans un milieu pauvre les prédestinaient (pas toutes, mais une partie) à cette vie. Mais il faut beaucoup de temps, il m’en a fallu beaucoup, avant de pouvoir écrire cette phrase dans un livre : « J’ai arrêté l’école à seize ans parce que je suis tombée enceinte, et j’aimais pas l’école. » Déjà, il faut se rendre compte qu’elle est une phrase qui mérite d’être écrite. Une phrase qui dit plus qu’elle ne dit. Et le travail d’écriture a été ça, ce cheminement pour retrouver l’expérience, en quelque sorte l’expérience perdue, parce qu’elle n’était pas interrogée, problématisée.
    (...)
    Le fait qu’il y ait de plus en plus de #transfuges, c’est-à-dire de personnes venant des #classes populaires, qui accèdent à l’écriture est, je crois, une opportunité historique de renouveler la littérature. Avant, les écrivains étaient presque uniquement des enfants de la #bourgeoisie ; aujourd’hui, il y a tout un tas de gens qui écrivent et qui avant ne l’auraient jamais fait — état de la #société oblige, il y a cinquante ans, ils n’auraient pas pu : ils seraient allés à l’usine, à l’atelier ou je ne sais encore où... Et ces gens arrivent dans un monde auquel ils n’avaient pas accès autrefois, avec des choses à dire, des histoires, justement, nouvelles. Et donc des langages nouveaux. On le voit avec toute la littérature d’écrivains afro-américains aux États-Unis, comme Chimamanda Ngozi Adichie, ou latino-américains, comme Justin Torres. Ce qui ne veut pas dire qu’un enfant de la bourgeoisie ne peut plus écrire de grand #livre, évidemment, mais même s’il voulait faire tout à fait autre chose, il serait obligé de prendre conscience de ce qu’a bouleversé l’arrivée de nouveaux types d’écrivains, avec des passés très différents. Souvent, on pense les transfuges dans ce qu’ils recèlent de négatif : la dépossession, la honte, les traumas, mais il y a aussi un foyer de chamboulement de beaucoup de choses, dont la #littérature.
    (...)
    La littérature, et les œuvres en général, ont un grand pouvoir de #transformation sur le monde #social. La vie d’une personne noire, même dans ses aspects les plus quotidiens, ne serait pas la même sans James Baldwin, Toni Morrison ou Édouard Glissant. Il faut considérer la société comme un espace où des discours, les possibilités et les façons de penser le monde coexistent et s’affrontent, sous des modalités différentes : la #politique, la littérature, l’art, les mouvements de grève, la conversation. Je ne place pas de hiérarchie là-dedans, la littérature joue le même rôle qu’un mouvement social. Elle est donc très importante. La politique, ce n’est pas gagner une élection, c’est faire exister une parole. La littérature en est une forme possible. Mais s’il s’agit de ne pas penser, d’être irresponsable, d’écrire, simplement, sans penser à ce que l’on écrit, on se fait le porte-parole du sens commun, on se fait le sténographe de la #violence du monde. C’est aussi l’un des pièges en littérature.
    (...)
    Les gens qui me reprochent le #racisme de classe sont ceux qui projettent leur propre racisme de classe inconscient sur mon livre. Mon livre a été écrit pour rendre justice aux dominés, il n’y a pas une phrase de mépris de ma part. Un jour quelqu’un m’a dit : « C’est méprisant de dire dans votre livre que telle personne se saoule tous les jours ou de montrer que des personnes savent pas construire "correctement" une phrase ». Mais c’est la personne qui m’a dit ça qui trouve ce genre de choses méprisables, pas moi.
    (...)
    Je ne fais pas l’éloge des classes populaires. Parce que, et ça découle de ce que je viens d’essayer de dire, comprendre et mettre « hors de cause », quelqu’un ne veut pas dire aimer ou faire l’éloge de cette personne. On peut se battre pour une classe sans en faire l’éloge. Je me bats contre la domination de classe, j’écris contre elle, du moins je m’y efforce.
    (...)
    Il y a, dans les milieux dominés, une sorte de rage dans le rapport à la politique. Quand j’étais petit, on répétait tout le temps, c’était une sorte de topique : « Au moins, sous Mitterrand on avait un beefsteak dans l’assiette ! » On disait tout le temps ça, moi compris. J’avais deux ou trois ans quand Mitterrand est mort et pourtant je le disais. Et même si le mitterrandisme n’a pas été un âge d’or pour les classes populaires et qu’on pourrait faire l’histoire des réformes qui leur ont été défavorables, ce qu’on peut dégager de cet énoncé, c’est qu’il existe, dans les classes populaires, un rapport presque vital à la politique.

  • #Guerre de 1914-1918 : la classe ouvrière livrée à ses bourreaux par la trahison des directions du #mouvement_ouvrier
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/guerre-de-1914-1918-la-classe#absence-parti-revolutionnaire-26

    [...] La Première Guerre mondiale, avec ses vingt millions de morts, ses blessés innombrables et les destructions qu’elle provoqua, a révélé à quel degré de pourriture la société bourgeoise est parvenue. La démonstration était faite que le #capitalisme ne peut prolonger son existence qu’en faisant périodiquement de la société un champ de ruines et en plaçant l’humanité sous la menace permanente du chaos et de la misère.

    Le repartage du monde par les grandes puissances impérialistes à l’issue de ces années de barbarie, loin de résoudre les contradictions qui en étaient à l’origine, ne fit que préparer la catastrophe suivante et enfermer les peuples de nombreuses régions, à commencer par le Moyen-Orient, dans un carcan dont ils ne sont jamais sortis. Moins de dix ans plus tard, l’effondrement de l’économie capitaliste précipita l’humanité dans une #Deuxième_Guerre_mondiale encore plus meurtrière et destructrice. Et depuis, des générations entières ont payé un lourd tribut au maintien du pouvoir de la #bourgeoisie.

    Aujourd’hui, tandis que celle-ci prospère, la gangrène nationaliste ou les intégrismes religieux s’épanouissent sur fond de crise, de famine, de dictatures et de guerres sans fin. Jamais n’a été aussi évidente l’opposition entre les possibilités matérielles, scientifiques et techniques de l’humanité et les conditions d’existence des masses laborieuses.

    Et si la Première Guerre mondiale est aujourd’hui un fait historique, et ses derniers témoins décédés, l’économie capitaliste porte toujours en elle la guerre, selon la formule de Jaurès, « comme la nuée l’orage ».

    De la bande de Gaza à l’Ukraine, en passant par l’Irak, la Libye ou l’Afrique centrale, l’humanité paie un prix dramatique à la domination impérialiste. Au-delà de l’émotion légitime que ces conflits suscitent, ils nous concernent tous. D’abord parce que les dirigeants des grandes puissances prétendent toujours les mener en notre nom. Ensuite parce que ces guerres, qui peuvent paraître lointaines aujourd’hui, nous menacent directement.

    C’est pour faire face à de telles situations, comme la #Première_Guerre_mondiale l’a montré, que les exploités ont besoin d’un parti se revendiquant clairement du programme communiste et qui ne se dérobe pas devant le premier obstacle d’ampleur.

    Un parti, récusant toute communauté d’intérêt avec la bourgeoisie, toute unité nationale et toute idée de défense de la patrie et orientant sa politique contre elle et contre ses serviteurs politiques. Un parti enfin, confiant dans les capacités du prolétariat à prendre son sort en main et convaincu que le capitalisme est un système d’exploitation qui ne peut être amendé mais qui doit être renversé [...]

  • Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal, est tellement riche qu’il lui faudrait 102 ans pour dépenser sa fortune, à raison d’un million de dollars par jour.
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/10/30/liliane-bettencourt-heritiere-de-loreal-est-tellement-ri

     CLICK L’IMAGE POUR LIRE L’ARTICLE EN ENTIER SUR LE PARISIEN

    #CAPITALISME #LUTTES #bourgeoisie #capitalisme #inégalité #l'oreal #lilliane_bettencourt #luttes_de_classes #misère #pauvreté #prolétariat #richesses

  • Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal, est tellement riche qu’il lui faudrait 102 ans pour dépenser sa fortune, à raison d’un million de dollars par jour.
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/10/30/liliane-bettencourt-heritiere-de-loreal-est-tellement-ri

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    #CAPITALISME #LUTTES #bourgeoisie #capitalisme #inégalité #l'oreal #lilliane_bettencourt #luttes_de_classes #misère #pauvreté #prolétariat #richesses

  • [l’idéologie dominante est celle de la classe dominante]Homosexualité des #bobos, #homophobie des prolos ?
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/10/20/lideologie-dominante-est-celle-de-la-classe-dominantehom

    Crédit Photo : Dans la manifestation du 16 décembre 2012 à Paris. Photothèque rouge/JMB. Par Gaël Klement Sous un intitulé volontairement provocateur, cet article a pour objectif de déconstruire une série de #préjugés tenaces, y compris dans les milieux militants, en mettant … Continue reading →

    #ANTIFASCISME #CAPITALISME #FEMINISME #LUTTES #bourgeoisie #classe_populaire #classe_sociale #homosexualité #militant

  • Les beaux quartiers vus des « quartiers » : sociologie de première classe - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/211014/les-beaux-quartiers-vus-des-quartiers-sociologie-de-premiere-classe

    Des étudiants de Seine-Saint-Denis enquêtent dans le Paris des beaux quartiers. À partir d’une excellente idée pédagogique, Nicolas Jounin produit, avec ses élèves, Voyage de classes, un livre singulier qui est à la fois un manifeste sociologique, une ethnographie du VIIIe arrondissement et une fine comparaison entre des représentations du monde séparées par dix stations de métro.

    #sociologie #classes_sociales #bourgeoisie

  • [l’idéologie dominante est celle de la classe dominante]Homosexualité des #bobos, #homophobie des prolos ?
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/10/20/lideologie-dominante-est-celle-de-la-classe-dominantehom

    Crédit Photo : Dans la manifestation du 16 décembre 2012 à Paris. Photothèque rouge/JMB. Par Gaël Klement Sous un intitulé volontairement provocateur, cet article a pour objectif de déconstruire une série de #préjugés tenaces, y compris dans les milieux militants, en mettant … Continue reading →

    #ANTIFASCISME #CAPITALISME #FEMINISME #LUTTES #bourgeoisie #classe_populaire #classe_sociale #homosexualité #militant

  • Une égérie du capital : Agnès Verdier-Molinié Ces lobbys qui nous pourrissent la vie – épisode 1 bis (portrait)
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4048

    Elle rêve de tailler dans le gras de la fonction publique, de dépecer l’Etat social à la tronçonneuse. Avec ses idées simples, Agnès, Marie, Bénédicte, Verdier-Molinié [1] plaît aux journalistes et aux patrons. Qu’importe sa moue souvent fielleuse, ce François de Closets en tailleur Gérard Darel est « éminemment télégénique », s’enthousiasme …

    #Abus_patronaux #Nos_enquêtes #anti_avortement #bordelais #Bourgeoisie #confédération_paysanne #ifrap #pétainiste

  • Comment le dialecte des rois est devenu le français, au détriment des langues du peuple.
    http://www.lexpress.fr/culture/comment-le-dialecte-des-rois-est-devenu-le-francais_1562979.html

    Les révolutionnaires se sont persuadés que la pensée nouvelle ne pouvait s’exprimer qu’en français. Dans le même mouvement, ils ont associé l’Ancien Régime aux #langues_régionales, « des idiomes grossiers qui ne peuvent servir que le fanatisme et les contre-révolutionnaires », selon l’expression du conventionnel Bertrand Barère. Ils ne se sont pas contentés, comme la monarchie, d’instaurer le français comme langue de l’administration. Ils ont considéré qu’il fallait l’imposer au peuple.

    L’abbé Grégoire publie ainsi, le 16 prairial an II, son célèbre rapport sur "la nécessité et les moyens d’anéantir les patois" - « anéantir » ! -, où il note avec effarement que le français n’est parlé que dans une quinzaine de départements (sur 83). Le terme « patois » est conforme aux préjugés des élites de l’époque, fussent-elles les plus éclairées.

    Dans son Encyclopédie, d’Alembert choisit ainsi cette définition : « Patois : langage corrompu tel qu’il se parle dans presque toutes les provinces. On ne parle la langue que dans la capitale. » Des a priori qui perdurent aujourd’hui. Qui étudie Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature en 1904 pour une oeuvre écrite en provençal ? Qui connaît le poète #languedocien Pierre Goudelin (Pèire Godolin, de son vrai nom), considéré au XVIIe siècle comme l’égal d’Homère et de Ronsard ?

    Ceci excuse-t-il cela ? La Révolution mène cette politique culturellement criminelle au nom de sentiments nobles. On prétend « élever » le #peuple en lui donnant accès à la « meilleure » langue. On entend réduire la fracture entre les masses et la classe supérieure, qui accède aux places et au savoir grâce à sa maîtrise du français.

    Quelques esprits marginaux proposent pourtant d’atteindre l’égalité par une autre voie : le français comme langue commune, et non comme langue unique. Ce #plurilinguisme sera rejeté au nom de l’unité, confondue avec l’uniformisation. D’où ce paradoxe, souligné par le lexicographe Alain Rey : "La Révolution prétendait donner la parole au peuple. Linguistiquement, elle l’a donnée à la #bourgeoisie."

    La Révolution sera cependant trop brève pour permettre de traduire les idées de l’abbé Grégoire dans la réalité. Qu’à cela ne tienne : les régimes suivants s’en chargeront. L’Empire d’abord (dans les lycées, créés par Napoléon, le français est seule langue d’éducation). La Restauration, ensuite ("il faut absolument détruire le langage #breton", écrit en 1831 le ministre de l’Instruction publique à ses préfets). La République, enfin.

    C’est la IIIe du nom qui, dans ce domaine, se révélera la plus efficace. Là encore, Jules Ferry et ses contemporains agissent avec des sentiments élevés. Tout comme la #colonisation prétend « civiliser les races inférieures », l’école publique est censée élever tous les Français au rang de citoyens. Et, en bonne logique républicaine, cet objectif ne saurait être atteint que par le français, seul porteur de valeurs universelles, tandis que les parlers régionaux sont supposés enfermer leurs locuteurs dans un dangereux communautarisme.

    Un raisonnement spécieux, relevé notamment par l’historienne Mona Ozouf (Composition française, Gallimard). "L’école, au nom de l’#universel, humiliait la particularité. Mais l’école ne professait-elle pas en réalité sans le dire une particularité aussi, la française, qu’elle dissimulait sous le manteau de l’universel ?"

    Il n’empêche : cette interprétation domine toujours aujourd’hui. Ainsi, en 1992, seul le français entre dans la Constitution. Ce nouvel alinéa de l’article 2, introduit notamment pour protéger notre langue contre l’anglais au moment de la mise en place du grand marché européen, va se retourner contre... les langues régionales. En 1999, le Conseil constitutionnel l’invoque en effet pour interdire la ratification de la charte européenne les concernant. Celles-ci finiront bien par faire leur apparition dans la loi fondamentale, en 2008, mais simplement au titre de « patrimoine de la France ». Un article qui ne leur apportera rien de concret.

    Depuis une cinquantaine d’années, pourtant, les gouvernements ont changé de discours et même de pratique à leur égard. Ici ou là, on peut les apprendre à l’école. Très symboliquement, la délégation générale à la langue française s’occupe aussi « des langues de France ». Mais aucun ministre n’a osé prendre les seules mesures qui modifieraient radicalement leur situation : leur utilisation massive dans l’enseignement, les entreprises et les administrations. Pendant des siècles, l’Etat français a planifié leur disparition. Aujourd’hui, il les laisse simplement mourir...

    Pour se justifier, les tenants du #jacobinisme culturel évoquent le spectre de la Belgique, « minée » par sa querelle entre Flamands et Wallons, et de l’Espagne, « menacée » par les identités #basque et #catalan·e. L’argument est sérieux. Mais, curieusement, les mêmes oublient volontiers la Suisse qui, comme des dizaines de pays, vit paisiblement avec plusieurs langues officielles. Quand ils ne se contredisent pas en exigeant, pour les francophones du Québec, des mesures que Paris refuse sur son sol pour ses propres langues minoritaires.

    #langues_sans_frontières

    • Il en des langages comme de la culture, de l’éducation, de l’agriculture et du système de pensée, on ratiboise, on lamine, on lessive, on blanchit ! Ma grand-mère née au fin fond de la Bretagne est allée un an à l’école, elle n’avait pas le droit d’y parler sa langue maternelle. Puis tiens, je vais déraper un peu : quand j’étais gamine, je suis née et j’ai vécu toute ma jeunesse en région parisienne, un certain nombre d’institutions prodiguaient l’enseignement de l’arabe. Oui, l’immigration venue des pays du Maghreb a largement contribué à l’essor du pays mais aujourd’hui, non seulement on y apprend plus l’arabe mais en plus l’islamophobie domine.

  • Entretien avec Emmanuel Todd à partir de son livre « Le Mystère Français » co-écrit avec Hervé Le Bras :
    http://e-mosaique.hautetfort.com/archive/2013/06/05/emmanuel-todd-un-nouvel-elan-au-reve-francais-de-l-homme-uni.

    En France, le concept de #nation est apparu à #gauche avec la Révolution française. Il est passé à #droite vers 1900. Dans le vide produit par l’interminable agonie du concept européen, le #Front_national peut se permettre de proposer une version rétrécie, dégradée, ratatinée, de l’idée nationale. Il en donne une vision sinistre qui exclut et rejette de fait l’#universalisme français.

    C’est pour cela que je parle d’un front antinational. Ce dont nous avons besoin en France, c’est d’une renaissance à gauche de l’idée de nation, qui nous permette, libérés de la paralysie européenne, de retrousser nos manches et de résoudre nos problèmes économiques et sociaux.

    Vous en concluez à un reflux inévitable du FN ?

    Il est déjà en train de refluer dans toutes les grandes villes et dans la région parisienne. Le #FN est parti de l’est de la France, grandement associé à la présence de l’#immigration maghrébine. Mais son implantation se déplace régulièrement vers la zone centrale, vers l’espace révolutionnaire. Il décroche alors entièrement de ses bases départementales anti-maghrébines. On pourrait s’inquiéter que le Front national parvienne au cœur de la culture française. En réalité, l’arrivée dans cet espace égalitaire va le mettre au pied du mur.

    Un mur qu’il ne peut pas sauter car il fonctionne sur deux dénonciations simultanément : celle des classes dirigeantes, composante égalitaire, celle d’un bouc émissaire étranger, composante inégalitaire et de fait antinationale en France. C’est, il est vrai, la posture habituelle d’un parti fasciste. Mais nous nous dirigeons vers une montée en puissance des phénomènes de classe et de contestation sociale des élites, déjà à l’origine du vote non au référendum de 2005.

    Les difficultés sociales vont se multiplier et mettre plus encore en évidence l’impéritie de l’#oligarchie dirigeante. Beaucoup plus qu’à une poussée massive du FN, je crois en une implosion globale de la représentation politique, redistribution générale des cartes, d’un coup et à la surprise de tous.

    Je fais le lien avec Simone Weil qui rappelait comment l’étatisme a fait passer le patriotisme de la gauche à la droite http://seenthis.net/messages/167677

    Et avec le fait qu’en Amérique du Sud, contrairement à l’Europe, le patriotisme est resté de gauche http://seenthis.net/messages/260412

    • L’ignominie du jour : « Nous avons besoin en France d’une renaissance à gauche de l’idée de nation » (E. Todd). Face aux résultats du FN, la gauche du PS — qui n’a et qui n’aura jamais en guise de perspective que la direction de l’Etat de la #bourgeoisie et l’aménagement du #capitalisme — ne va plus se gêner pour chasser les voix sur le terreau nauséabond de l’extrême-droite. Déjà, ses penseurs, à l’instar de #Todd, ne semblent plus se retenir pour lui apporter ces éléments de langage destinés à faire croire aux travailleurs que leurs intérêts se trouvent dans « les intérêts de la nation ». Il faut espérer que ceux qui se trouvent résolument dans le camp des exploités essayeront de se renseigner sur l’histoire du #mouvement_ouvrier, sur l’importance de maintenir debout le drapeau révolutionnaire de l’#internationalisme et qu’ils refuseront de participer à la montée des forces réactionnaires qui menacent d’engloutir toute la société... au bénéfice du #Front_national. #vomi #nationalisme

    • Tout dépend comment on comprend cette question du patriotisme. S’il s’agit d’en repomper la version d’extrême droite, autoritaire, ultra-étatiste, et qui marche au bouc-émissaire (de même que le gouvernement « de gauche » actuel fait la chasse aux Roms), effectivement ça pue.
      Mais si tu regardes ce qui se passe en Amérique du Sud où l’étatisme et la droite ne se sont pas approprié cette notion, le patriotisme y est quasi-synonyme de la défense des #communs face aux impérialismes et aux privatisations/accaparements. Le Sub Marcos a dit plus d’une fois somos el corazon olvidado de la patria et ça n’a rien de droitier.

  • Félix Guattari, penseur de l’écosophie
    http://zones-subversives.over-blog.com/2014/03/f%C3%A9lix-guattari-penseur-de-l%E2%80%99%C3%A9cosophie

    En revanche, Félix Guattari observe bien que la subjectivité classiste semble s’affaiblir. Au mieux, la représentation de la classe ouvrière est portée par la petite bourgeoisie intellectuelle et les classes moyennes. Surtout, le mouvement ouvrier semble s’effondrer en raison de sa bureaucratisation. « La bolchevisation d’une part importante du mouvement ouvrier a été accompagnée d’un recul de la démocratie de base, au profit d’avant-gardes auto-proclamées », observe Félix Guattari. Avec cette tendance bureaucratique, le mouvement ouvrier s’appuie sur un capitalisme productiviste qu’il se contente de vouloir aménager. « La qualité de vie passait après les revendications quantitatives », souligne Félix Guattari. Le mouvement ouvrier se limite alors à des revendications catégorielles réduites à la sphère de la production. La lutte contre le racisme et la libération des femmes sont des problèmes occultés. « Bref, les luttes ouvrières ont eu tendance à se replier sur elles-mêmes, à adopter une optique corporatiste, coupée de leur contexte social et de l’évolution du monde », estime Félix Guattari.

    #philosophie #psychanalyse #écologie

  • #Ukraine - La petite bourgeoisie, la bureaucratie post-soviétique et le jeu des puissances impérialistes : du bras de fer au bain de sang
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/ukraine-la-petite-bourgeoisie-la

    Analyse de Lutte Ouvrière (avant l’intervention de la Russie en Crimée), parue dans le dernier numéro de sa revue mensuelle théorique Lutte de classe (n°158, mars 2014) — en format #pdf ici : http://www.lutte-ouvriere.org/IMG/pdf/ldc158.pdf)

    #oligarchie #russie #bureaucratie #impérialisme #FMI #BRED #bourgeoisie #lutte_de_classe #extrême_droite

  • Marine et Nadine : Tentations Géméllaires
    de Sophie Broyet

    Décembre 2011, je commettais un billet « Marine et Nadine : tentations gémellaires ». Permettez-moi de le reproduire ici, réactualisé des dernières affres des deux soeurs jumelles.

    L’une a grandi à Saint-Cloud, l’autre à Nancy.
    L’une est issue de la #bourgeoisie, l’autre d’un milieu modeste et #ouvrier. Toutes deux sont divorcées, mères de 3 enfants.
    Toutes deux, enfin, vouent un amour immodéré à leur père. L’un borgne, l’autre paralysé.
    Deux hommes qui décidèrent à contre cœur d’envoyer leur progéniture au pensionnat. L’un pour se préparer à la #présidentielle de 1981, l’autre pour permettre à sa fille d’échapper à sa #condition #sociale....

    http://mes-bastilles.over-blog.com/article-marine-et-nadine-tentations-gemellaires-la-suite-10

  • C’est leurs profits ou nos emplois [le dernier édito de Lutte Ouvrière]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/c-est-leurs-profits-ou-nos-emplois

    La réalité est que le gouvernement est au service de la bourgeoisie et qu’il ne conçoit pas d’autre politique que de lui servir la soupe

    #bourgeoisie #france #gouvernement #PS #Hollande #medef #gattaz #ayrault #pacte_de_responsabilité #patronat #editorial #Lutte_ouvriere #lutte_de_classe

  • Notice à l’exposition “Dismantling the Archive: ...
    http://levant.tumblr.com/post/76118150102

    Notice à l’exposition “Dismantling the Archive: Representation, Identity, Memory in an Ottoman Family” @ #salt #galata, #istanbul (2014).

    #salt_galata #art #expo #turquie #empire_ottoman #histoire #famille #bourgeoisie #sisli #galatasaray

  • #Paris : embourgeoisement ou gentrification ?
    http://www.laviedesidees.fr/Paris-embourgeoisement-ou.html

    La géographe Anne Clerval revient sur un siècle de « gentrification » parisienne. Apparue au croisement de logiques capitalistes et de politiques publiques mises en œuvre dès l’après-guerre, elle se prolonge dans la politique actuelle de « mixité sociale » menée par la municipalité à partir de 2001. Peut-on pour autant la réduire à un embourgeoisement ?

    Livres & études

    / Paris, mixité, #bourgeoisie

    #Livres_&_études #mixité

  • Inouï, le numéro 1 collector de La Cause du Peuple, le journal de George Sand

    Archives municipales de Nantes : Bibliothèque, Presse de 1848
    http://www.archives.nantes.fr/PAGES/BIBLIO/ouvrages_numerises.htm

    LA CAUSE DU PEUPLE PAR GEORGE SAND.
    9 avril 1848, numéro 1

    http://www.archives.nantes.fr/PAGES/BIBLIO/PDF/PRESSE1848/80Pres1_LaCauseDuPeuple_9avril1848_numero1.pdf

    #histoire #presse #manifeste #gauche #idées #égalité #impôts #société #bourgeoisie

    Avec un manifeste sur la presse :

    Au milieu des faits qui se pressent, les journaux quotidiens, forcés de suivre l’action jour par jour, heure par heure, n’ont pas le temps de s’occuper beaucoup des principes. Pourtant, à la veille de faire une Constitution, dont la responsabilité ne pèsera plus sur quelques-uns, mais sur chacun et sur tous, jamais le peuple n’a eu autant besoin de s’occuper des principes qui serviront de base a un nouvel ordre social.

    II y a presque toujours de grandes et belles clartés dans l’âme troublée d’un fanatique sincère. Il y a toujours des nuages obscurs et des exhalaisons mortelles dans la pensée d’un sceptique endurci. Il y a du respect mêlé a la douleur qu’inspirent certaines aberrations. Il y a toujours de la répulsion dans la pitié qu’inspire une prétendue raison qui, par la froideur et l’insensibilité, aboutit à l’absurde.

    Ainsi donc, deux écueils dont il faut se préserver avec des sentiments et des armes différentes, mais dont il faut se préserver sous peine de quitter le chemin de la vérité : l’erreur de la secte ou de l’orgueil individuel, l’erreur de la caste ou de l’intérêt personnel.

    Mais aussi la chronique des rues de Paris en 1848.

    Sans doute, nous vous connaissons bien, et votre
    nom est Cassandre. Éternellement méfiant, vous
    n’en êtes pas moins éternellement dupe. Toujours en
    colère, vous fuyez toujours. Vous avez dans la main
    une canne dont vous menacez tout le monde et que vous
    jetez bien vite pour mieux courir. Esclave et courtisan,
    vous êtes grondeur et despote. Vous opprimez
    quiconque ne peut se défendre, vous reculez devant
    quiconque vous regarde en face. Vous êtes infatué de
    votre édilité de comédie. Vous ne voulez pas qu’on
    chante sous vos fenêtres, qu’on respire dans votre
    air, qu’on marche dans votre rue. Hélas ! nous vous
    plaignons ! votre règne est fini ; l’air et la rue sont à
    tout le monde aujourd’hui.

  • Dans la série Cinéastes de notre temps « Pasolini l’enragé » (1966)
    de Jean-André Fieschi

    http://www.youtube.com/watch?v=1ldHF9dBjsI

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pasolini_l'enragé

    Pasolini s’introduit en présentant le #cinéma sous deux aspects : #linguistique et #stylistique. Linguistique, car pour le #cinéaste, le cinéma est un #langage, un moyen d’exprimer sa #rage dans une autre langue que celle qui procède de sa nationalité. Le #discours déforme quand le cinéma est « la reproduction du langage naturel de la réalité ». À ce degré, l’expérience suffit. Pour le second aspect, stylistique, il s’agit de maîtriser la technique et la connaissance cinématographique. Un problème qu’il contournera pour son tout premier film, #Accatone, en simplifiant la narration (des gros plans, peu de #mouvements de #caméra, etc.).
    L’entretien permet au réalisateur qui a déjà réalisé huit #films d’appeler à lui ses #théories #cinématographiques. Ainsi, il ne nie pas son lien de parenté avec le néoréalisme italien mais s’en distingue dans le message et dans le style. Pasolini oriente ses films vers ce qu’il appelle le « #sous-prolétariat ». Cette #catégorie #sociale, selon lui, se différencie du #prolétariat #marxiste en ce qu’elle n’est accrochée à aucune #industrie. Cette #population végète dans la #misère en #banlieue de #villes sans moyens de #production. Il l’oppose à une petite #bourgeoisie, particulière à l’#Italie, dont il est issu et contre laquelle il se dresse. Quand le #néoréalisme contient dans une description furieuse de la réalité, un message d’espoir qui est celui d’une révolution culturelle en attente au sortir de la guerre, Pasolini, qui arrive vingt ans après, crie son désespoir et son amour pour le sous-prolétariat - qu’il sacralise dans la forme par des gros-plans.
    Le #documentaire dresse un portrait d’un #poète et #philosophe du #cinéma ; la sagacité du cinéaste ira même s’exercer à s’interroger sur le #portait qui est en train de se dessiner de lui. Il se conclut par un résumé de #Théorème, son prochain film alors en tournage.

    #Pier-Paolo_Pasolini #Critique #Théorie #Histoire #Politique #Religion #Vidéo

  • Pour vous détruire : Déclaration de Vittorio Pini 1889
    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/2013/10/pour-vous-detruire

    Je vous affirme donc, messieurs les juges, que la société ne pourra être heureuse, et je dirais presque parfaite que par l’application du communisme anarchiste ; mais pour arriver à telle fin la propriété individuelle, sous quelque forme que ce soit, doit succomber. Tâche ardue, à la vérité, si nous considérons que l’égoïsme infiltré par votre système domine partout en sou­verain ; aussi serait-ce temps perdu que de vouloir persua­der le bourgeois d’accepter le communisme. Non ; le bour­geois le sait bien (...)