• Dans la nuit du col de #Montgenèvre, le cortège des migrants a repris sur les sentiers enneigés

    Chaque jour, plusieurs personnes arrivent à Briançon au terme d’une marche dangereuse et éprouvante. Un temps limitées par la crise sanitaire, les tentatives de passages ont repris.

    Karim balise l’itinéraire sur son téléphone portable. A voix basse, il glisse quelques indications aux autres et jette des regards inquiets par la fenêtre. Ils sont une dizaine au total – des Marocains, des Tunisiens, des Algériens, un Égyptien et un Palestinien –, tassés dans ce minuscule abri en bois, au milieu des massifs enneigés. Dehors, il fait nuit noire. La température est de – 5 degrés.

    Omar se roule une dernière cigarette. Rachid empoigne le sac de courses dans lequel il trimballe quelques affaires. Ce soir-là de mars, pour passer le col de Montgenèvre (Hautes-Alpes), frontière physique entre la France et l’Italie, il faut marcher une dizaine de kilomètres, pendant cinq heures, à plus de 1 800 mètres d’altitude.

    Plus ou moins volontairement, Karim hérite du rôle de guide. Dans la pénombre, son visage marqué apparaît. Le Tunisien de 43 ans est anxieux. Quelques heures plus tôt, lors d’une première tentative, le groupe a essuyé un échec. Ils ont croisé les forces de l’ordre qui les ont aussitôt renvoyés en Italie.

    Karim préfère s’écarter des itinéraires officiels fléchés pour les randonneurs. « C’est moins risqué comme ça », veut-il croire. Sur ces chemins toujours plus étroits et sinueux, le groupe avance en file indienne, silencieux et têtes baissées. On s’enfonce dans la #neige parfois jusqu’aux hanches, on glisse, on se contorsionne pour enjamber les branches d’arbre. Après plusieurs heures de marche, la #fatigue est là. Sur un long sentier en côte, un des membres du groupe s’arrête et relève la tête. Il contemple la nature brute qui se dessine dans la nuit. « Ça me rappelle les #montagnes de l’Atlas, au Maroc. Ma mère vient de là-bas », murmure-t-il.

    Couples âgés et nourrissons

    Plus tôt dans la soirée, le groupe a aperçu une famille afghane s’élancer sur ces mêmes chemins. Avec eux, il y avait « une vieille dame avec une cane », insiste Karim. Au Refuge solidaire de Briançon, où les exilés peuvent s’octroyer une pause une fois arrivés en France, deux couples afghans ont été accueillis ces dernières semaines. Les premiers époux avaient 77 et 74 ans, les seconds 73 et 69 ans.

    En #montagne, il est aussi devenu habituel de croiser des enfants en bas âge, parfois des nourrissons. L’un d’entre eux avait 12 jours. Un autre cas a ému l’eurodéputé Damien Carême (Europe Ecologie-Les Verts, EELV), qui accompagnait des maraudeurs, mi-février : celui d’une femme enceinte, afghane aussi, sommée de rebrousser chemin par les forces de l’ordre françaises. Elle accouchera en Italie quelques heures plus tard.

    Un temps ralenties par la crise sanitaire, les tentatives de passage à la frontière ont repris. En janvier et février, 394 personnes sont arrivées au #Refuge_solidaire, dont 31 femmes et 46 enfants de moins de 13 ans.

    « #Harcèlement_policier »

    La première fois que des migrants se sont risqués sur ces routes montagneuses, c’était en 2017. Avant, « personne n’imaginait que quiconque puisse passer dans ces reliefs tout à fait improbables du point de vue de la sécurité », constatait Martine Clavel, préfète des Hautes-Alpes, lors d’une conférence de presse en février.

    « Au départ, on voyait surtout des jeunes hommes originaires d’Afrique de l’Ouest, se souvient Alain Mouchet, bénévole au Refuge solidaire, qui a accueilli plus de 12 000 personnes depuis son ouverture en juillet 2017. A partir d’octobre 2019, la population a changé. On a désormais beaucoup de gens qui arrivent du Maghreb et beaucoup de familles qui viennent d’Afghanistan et d’Iran. »

    D’après les chiffres de la préfecture des Hautes-Alpes, parmi les hommes qui tentaient le passage en 2019, les nationalités les plus représentées étaient les Guinéens, les Sénégalais et les Maliens. En 2020, les trois premières nationalités sont les Afghans, suivis des Iraniens et des Tunisiens.

    Lors des #maraudes, « on constate des #hypothermies, des #gelures, des #entorses, des #luxations. On doit parfois envoyer les gens à l’hôpital », explique Pamela Palvadeau, coordinatrice des programmes à la frontière franco-italienne pour Médecins du monde (MDM). Avec des personnes âgées, des femmes enceintes ou des enfants, « les #risques sont encore plus importants », complète Philippe de Botton, médecin et président de MDM. Ces dernières semaines, les associations ont dénoncé un « harcèlement policier » à leur égard et une frontière « de plus en plus militarisée ».

    Ceux qui arrivent aujourd’hui à Briançon ont déjà un long chemin d’exil derrière eux. « Ils viennent par la route des Balkans, un trajet particulièrement douloureux lors duquel ils subissent des exactions monstrueuses, notamment en Bosnie et en Croatie », souligne encore Philippe de Botton. Avant de se lancer à l’assaut des #Alpes, la plupart ont déjà traversé une dizaine de pays sur le continent européen et autant de frontières ultra-sécurisées, souvent à pied et dans des conditions de dénuement extrême.

    Passage par le détroit de Gibraltar « trop compliqué »

    Le lendemain de sa traversée avec Karim, Omar s’installe à une table du Refuge. Pendant deux heures, ce Palestinien de 27 ans qui vivait en Syrie raconte son histoire, celle d’une interminable traversée de l’Europe qu’il a débuté il y a « un an et six mois » pour rejoindre son frère, réfugié en Allemagne. Omar parle d’abord de la Turquie, où il s’est ruiné en donnant de l’argent à des passeurs et à des gens qui lui promettaient des faux papiers pour voyager en avion. Il parle ensuite de cette marche de quatre jours pendant laquelle il a tenté de traverser la Macédoine du Nord. Puis de cette nuit où il a dormi dans un camion avec trente ou quarante personnes pour passer en Serbie. Omar évoque enfin ces refoulements incessants à chaque frontière et ne compte plus les cas de #violences_policières.

    Hamza, lui, a 24 ans, et vient de Tétouan, dans le nord du Maroc. Son projet est d’aller en Espagne, à Barcelone, « pour travailler ». C’est pourtant la route des Balkans qu’il a décidé de suivre plutôt que de tenter la traversée au niveau du détroit de Gibraltar. « C’est devenu trop compliqué là-bas, ça ne marche plus », dit-il. Son voyage a donc débuté par la Turquie, « il y a un an ». Le pays lui avait au départ délivré un visa.

    Sur son téléphone portable, Hamza a gardé précieusement toute une série de photos et de vidéos qui mettent en images son récit. On le voit par exemple sur un bateau pneumatique en train de traverser le Danube pour passer de la Serbie à la Croatie. Ou lors de longues marches – dont une de « vingt et un jours » en Grèce – entouré d’autres jeunes hommes, parfois d’enfants, dans un état d’épuisement total. Hamza raconte ces fois où il n’avait ni à boire ni à manger pendant plusieurs jours.

    Lors de leur traversée des Alpes, la veille, certains dans le groupe se connaissaient déjà. En Croatie, Omar a par exemple rencontré Ahmed, un Egyptien de 30 ans qui souhaite pouvoir travailler en France. S’il se retrouve dans cette situation aujourd’hui, c’est à cause « d’un patron croate qui travaille dans le bâtiment », dit-il. « Il m’a fait venir d’Egypte pour m’exploiter dans un réseau de traite d’êtres humains. » Alors Ahmed s’est sauvé.

    Après le dîner, ce dernier nous glisse qu’une famille afghane qu’il avait « rencontrée dans un camp en Croatie » doit faire son arrivée au Refuge dans la soirée. Vers 23 heures, un couple et leur fils de 3 ans apparaissent effectivement sur le pas de la porte, en tenue de ski. Le petit Mohamed est dans les bras de son père. Il a de grands yeux noirs, un visage rond et des cheveux bruns qui lui tombent devant les yeux.

    Avec son bonnet blanc sur la tête et ses boots bleu marine aux pieds, Mohamed court vers un matelas où quelques jouets ont été posés. A ceux qui l’appellent, il ne répond plus vraiment et se défoule nerveusement sur le cheval en plastique qu’il a dans les mains. Des passages de frontière dans ces conditions extrêmes, Mohamed en a déjà vécu une dizaine.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/03/28/dans-la-nuit-du-col-de-montgenevre-le-cortege-des-migrants-a-repris-sur-les-

    #asile #migrations #frontières #France #Italie #Briançon #Hautes-Alpes #Briançonnais #frontière_sud-alpine

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  • Étrangers sur l’alpage

    Avec Étrangers sur l’alpage, Roselyne Bertin ouvre aux jeunes lecteurs le monde de la vie des bergers et de leurs troupeaux de moutons sur un alpage des Hautes-Alpes le temps d’un été.

    Ce roman fort est aussi un roman profondément humain, qui dénonce les #préjugés et l’#intolérance.

    Etrangers sur l’alpage, s’adresse aux jeunes avec deux thèmes forts de l’actualité :

    – les migrants qui passent d’Italie vers la France dans les Hautes-Alpes par la frontière surnommée la frontière de tous les dangers ;

    – le loup présent dans les Hautes Alpes qui fait des ravages dans les troupeaux de moutons.

    « Chaque année, quand arrivent les vacances, Germain a un job d’été tout trouvé : aide-berger au #col_des_Thures. Le troupeau de moutons, les chiens, la liberté en pleine montagne, la belle vie ! Une vie qu’il adore, un métier qui plus tard, pourrait être le sien. 
La belle vie ? Et si ça n’était pas si simple ? Si les menaces qui pesaient sur l’#alpage, tellement paisible d’habitude ? Ces empreintes autour de l’abreuvoir, Germain les a vues. Ou les as imaginées peut-être ... Cet inconnu arrivé à la bergerie avec l’orage et dont la chienne Papou ne ferait qu’une bouchée, Germain est prêt à ...prêt à quoi ?
 Cet été-là bouleverse à jamais la vie de Germain. »

    https://www.leseditionsdumontblanc.com/fr/medias/etranger-sur-l-alpage-n20

    #migrations #rencontre #frontières #livre #montagne #loup #asile #MNA #mineurs_non_accompagnés #Hautes-Alpes #frontière_sud-alpine #Roselyne_Bertin #Etrangers_sur_l'alpage #bergers #Alpes #France #livre_jeunesse #asile #réfugiés #jeunes

  • 5ème Apér-EAU scientifique, 12 avril, 17h : « La multifonctionnalité, une nouvelle notion pour penser le futur des #barrages-réservoirs dans les #Alpes suisses ? », par Silvia Flaminio
    https://reseaux.parisnanterre.fr/5eme-aper-eau-scientifique-12-avril-17h-la-multifonctionnalite

    L’association Rés-EAUx vous convie à son 5ème Apér-EAU scientifique de la saison 2020-2021, le lundi 12 avril 2021 à 17h. Nous aurons le plaisir d’accueillir Silvia Flaminio, Première assistante & Chercheuse FNS senior à l’Institut de géographie de l’Université de … Lire la suite

    #Apér-EAUx_2020-2021 #Événements #multifonctionnalité #Suisse

  • LES ENFANTS DE LA CLARÉE

    #Raphaël_Krafft part à la rencontre de ceux qui accueillent et de ceux qui s’exilent. Un reportage littéraire et humain.

    En novembre 2017, Raphaël Krafft part en reportage dans les Alpes à la frontière franco-italienne. Il accompagne un habitant de la région parti en maraude à la rencontre d’éventuels migrants perdus dans la montagne. Les premières neiges viennent de tomber. Ce soir-là, ils découvrent cachés dans un bosquet quatre #mineurs . Alors qu’ils les emmènent dans un lieu dédié à l’accueil des personnes migrantes, la gendarmerie les arrête avant d’abandonner les adolescents dans la montagne au niveau de la borne frontière. Trois d’entre eux sont guinéens, comme la majorité des jeunes migrants qui passent par ce col.

    Marqué par cette expérience, Raphaël Krafft se lie d’amitié avec les habitants du village de #Névache situé juste en dessous du col et propose aux enfants de l’école communale de partir en Guinée réaliser des reportages et les aider ainsi à comprendre pourquoi tant de jeunes décident de quitter leur foyer. Là-bas, il découvre un pays démuni, marqué par des années de dictature.

    https://editions-marchialy.fr/livre/les-enfants-de-la-claree

    #asile #migrations #réfugiés #Hautes-Alpes #Briançonnais #France #sauvetage #montagne #Alpes #frontières

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    Un reportage de Raphaël Krafft, passé sur France Culture en 2017 :
    Quand les mineurs africains sont abandonnés dans la montagne
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-magazine-de-la-redaction/quand-les-mineurs-africains-sont-abandonnes-dans-la-montagne

    Et signalé sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/642301#message645671
    https://seenthis.net/messages/645699

    • Raphaël Krafft part à la rencontre de ceux qui accueillent et de ceux qui s’exilent

      En novembre 2017, Raphaël Krafft part en reportage dans les Alpes à la frontière franco-italienne. Il accompagne un habitant de la région parti en maraude à la rencontre d’éventuels migrants perdus dans la montagne. Les 1ères neiges viennent de tomber. Ce soir-là, ils découvrent ,cachés dans un bosquet, 4 mineurs....

      Disparu durant l’été 2018, Bernard Liger était un personnage respecté du village de Névache, près de la frontière italienne. Ancien officier d’active, installé dans les Hautes Alpes à sa retraite, il avait mis en place ces dernières années un véritable réseau d’aide aux migrants tentant de passer en France par le #Col_de_l’Echelle. Exactement comme les marins sur les océans, les #montagnards ne peuvent en effet pas imaginer ne pas porter #secours à des humains mourant de froid dans leurs montagnes. Guides, pompiers, médecins ou simples citoyens, ceux qui recueillent, réchauffent, nourrissent et tentent d’amener à Briançon les réfugiés désireux de demander asile en France, savent qu’ils s’exposent aux tracasseries des forces de police qui traquent les clandestins et les Français accusés de #délit_de_solidarité.

      En 2017 Raphaël Krafft, grand reporter, dont l’on entend souvent les documentaires sur les ondes de France Culture, se fera lui-même arrêter par la gendarmerie après avoir participé au sauvetage en montagne de quatre mineurs africains, dont trois guinéens. Choqué d’apprendre que les policiers les avaient ramené la nuit même en Italie par le col de l’Echelle, sans prendre en considération leur statut de mineur isolé, Raphaël Krafft va raconter l’histoire et enquêter jusqu’en Guinée pour tenter de comprendre ce qui pousse ces enfants à entreprendre une telle odyssée. Ses reportages sont à écouter en ligne sur le site de France Culture et de France Inter et son livre, Les enfants de La Clarée, vient de paraître aux éditions Marchialy.

      https://www.franceinter.fr/emissions/l-humeur-vagabonde/l-humeur-vagabonde-27-fevrier-2021
      #solidarité #accueil #religion #catholicisme #dissuasion #politique_de_dissuasion

    • Un autre livre de Raphaël Krafft, à la frontière dite « basse » (#Alpes-Maritimes, #Vintimille, #Menton)

      Passeur

      Automne 2015. Raphaël Krafft, journaliste indépendant, est à la frontière franco-italienne des Alpes-Maritimes, entre Menton et Vintimille. Il réalise un reportage sur les exilés bloqués là dans l’attente de passer en France pour demander l’asile ou de continuer vers un autre pays.

      Il rencontre tour à tour des militants, des policiers, des fonctionnaires, une avocate spécialiste des Droits de l’homme pour constater le drame de la situation. Et décide, par un acte de désobéissance civile, d’aider deux Soudanais, « Satellite » et Adeel, à franchir la frontière.

      À pied, Raphaël Krafft, son ami Thomas et les deux réfugiés entreprennent une ascension dans le #parc_du_Mercantour, jusqu’au #col_de_Fenestre, qui culmine à 2 474 mètres, pour atteindre la France.

      http://www.buchetchastel.fr/passeur-raphael-krafft-9782283029572

  • ’Pushbacks’ in the French Alps : Migrants report immediate deportations to Italy

    Many migrants complain that they have not been able to apply for asylum when they cross the border into France. According to them, the French border police (PAF) refuse to take their asylum applications and immediately send them back to neighboring Italy.

    Paul*, a young 24-year-old Cameroonian, remembers every moment of a long night in February, when he was lost somewhere in the Alps near Montgenèvre. The young man was trying to enter France from neighboring Italy when border police officers stopped him.

    “I saw policemen coming towards me and they stopped me. It was my first attempt crossing the border. When I saw them, I immediately said ’asylum, asylum’. They said, ’No, you can’t ask for asylum’. And they sent me straight back to Italy.”

    Paul was not deterred. A few days later, he tried to cross the Alps again and this time managed to enter France without being stopped. “I’d like to settle in Brittany,” confides the Cameroonian. “I’m going to file my asylum application in the next few days and if everything goes well, I’ll make my new home there.”

    This type of behavior by French police - who turn some migrants back without letting them apply for asylum - is reportedly frequent according to the migrants InfoMigrants interviewed.

    “This pushback from France to Italy, we all know about it before we even try to make the crossing, that’s why we are so afraid of meeting police in the mountains. Because they won’t listen to anything we say,” explains Mohamed*, a Tunisian, InfoMigrants met at the Refuge Solidaire in Briançon.

    Unlike Paul, Mohamed succeeded and crossed the Alps on his first attempt, without encountering PAF or any marauders (the name used by volunteers who roam the Alpine border to help those in need). “We were lucky. We walked for 8 hours and everything went well despite the cold. We could see the police cars passing, but we were well hidden, so they didn’t see us.”

    ’Very frequent refusals’

    PAF’s refusal to respect the right to asylum is loudly denounced by the members of the association Tous Migrants. “Refusals are very frequent here [...] What usually happens is that the police arrest migrants in the mountains in France, take them to the PAF office in Montgenèvre and give them OQTF (official orders to leave France). Then they call the Italian police who come to bring the migrants back to Italy [...] All this takes place in less than 5 hours,” sums up Pâquerette Forest, the co-president of the association.

    According to law, border police are authorised to check the papers of people entering French territory, and can therefore expel any person in an irregular situation. This is referred to as “non-admittance.” However, they cannot expel a foreigner who is applying for asylum. In this specific case, they must register the asylum application and transmit the file to the Minister of the Interior, who is the only one in the position to accept or refuse entry into France, on the advice of OFPRA.

    “There is a real denial of rights here,” Forest continues, although she does qualify her remarks. “It’s important to add that not all policemen behave like this. There are those who let migrants cross through so that they can apply for asylum, but there are those who are relentless.”

    According to her, “those who are persistent” are “rare” but their behavior has serious consequences. “There have been reports of police officers tearing up migrants’ official documents, such as their birth certificates,” documents that are crucial to beginning any administrative procedures in France.
    ’Pushbacks don’t discourage anyone’

    “As a result of the fear of pushbacks, migrants are now taking more and more risks,” says Juliette, one of the association’s marauders, who knows the mountains and their dangers very well. “Migrants are going up steeper and steeper paths, getting more and more remote,” she says.

    “PAF has to stop thinking that pushbacks discourage them. They don’t discourage anyone. We’re talking about migrants who have been turned back to Bosnia, to Croatia as many as 10 times, even 20 times before managing to get through! It’s not the Alps and these policemen who are going to stop them!”

    Approached by InfoMigrants, PAF refused to let us enter their premises in Montgenèvre, less than 5 kilometers from Italy, and they refused to answer any questions.

    The Prefecture of the Hautes-Alpes region also refused to answer our requests, but they did give us some statistics. In 2020, there were 80 refusals of residence and OQTF in the Hautes-Alpes. A total of 1576 people were “not admitted” into French territory in that period.

    *First names have been changed

    https://www.infomigrants.net/en/post/30195/pushbacks-in-the-french-alps-migrants-report-immediate-deportations-to

    #Hautes-Alpes #Briançon #asile #migrations #réfugiés #frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie #secours #harcèlement_policier #montagne #Alpes #Italie #push-backs #renvois #expulsions #refoulements

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  • Reconfinement de la France : répétition générale à Nice !
    https://www.crashdebug.fr/reconfinement-de-la-france-repetition-generale-a-nice

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    http://les-patriotes.fr/jadhere​ 🇫🇷

    (Pour rappel, Les Patriotes, nouvelle formation politique, ne bénéficient d’AUCUN soutien financier public ni d’aucun soutien bancaire. Ils vivent exclusivement des adhérents et donateurs.)

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    https://les-patriotes.fr/covid-19-lol...​

    ♦️ ÉCOUTER LES VIDÉOS EN ARRIERE PLAN :

    https://soundcloud.com/f_philippot

    #Nice#Reconfinement#AlpesMaritimes

    Source : Youtube.com

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Mal traités - (...)

  • Dans les Alpes, une « vision apocalyptique » du changement climatique

    Dans le massif du #Mont-Blanc, les #glaciers reculent à marche forcée, les écroulements de parois rocheuses se multiplient, l’#enneigement se réduit et la faune et la flore sont déboussolées.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/01/dans-les-alpes-une-vision-apocalyptique-du-changement-climatique_6068319_324
    #changement_climatique #climat #Alpes #montagne #apocalypse

  • Senza stringhe

    La libertà di movimento è riconosciuta dalla nostra Costituzione; se questa sia un diritto naturale oppure no, bisogna allora riflettere su cosa effettivamente sia un diritto naturale. Tuttavia, essa è una parte imprescindibile della vita umana e coloro che migrano, ieri come oggi, hanno uno stimolo ben superiore all’appartenenza territoriale. Ogni giorno, ci sono due scenari paralleli e possibili che avvengono tra le montagne italo-francesi: coloro che raggiungono la meta e coloro che vengono respinti; il terzo scenario, fatale e tragico, è solamente intuibile.
    Eppure la frontiera è stata militarizzata ma qui continuano a passare: nonostante tutto, c’è porosità e c’è un passaggio. Prima che arrivasse il turismo privilegiato, l’alta valle compresa tra Bardonecchia, Oulx e Claviere ha da sempre vissuto la propria evoluzione dapprima con il Sentiero dei Mandarini e successivamente con la realizzazione della ferrovia cambiando la geografia del posto. Le frontiere diventano incomprensibili senza aver chiara l’origine dei vari cammini: la rotta balcanica, il Mar Mediterraneo centrale, i mercati del lavoro forzato e le richieste europee. Le frontiere si modellano, si ripetono e si diversificano ma presentano tutte una caratteristica isomorfa: la politica del consenso interno oltre che strutturale. In una valle come questa, caratterizzata dagli inverni rigidi e nevosi, dal 2015 non si arresta il tentativo di attraversare il confine tra i due stati sia per una necessità di viaggio, di orizzonte retorico, di ricongiungimento familiare ma soprattutto, dopo aver attraversando territori difficili o mari impossibili, per mesi o anni, non è di certo la montagna a fermare la mobilità che non segue logiche di tipo locale. Le mete finali, a volte, non sono precise ma vengono costruite in itinere e secondo la propria possibilità economica; per viaggiare hanno speso capitali enormi con la consapevolezza della restituzione alle reti di parentato, di vicinato e tutte quelle possibili.
    La valle si presenta frammentata geograficamente e ciò aumenta le difficoltà per raccogliere dei dati precisi in quanto le modalità di respingimento sono molto eterogenee, ci sono diversi valichi di frontiera: ci sono respingimenti che avvengono al Frejus e ci sono respingimenti che avvengono a Montgenèvre. Di notte, le persone respinte vengono portate al Rifugio Solidale di Oulx, sia dalla Croce Rossa sia dalla Polizia di stato italiana. Durante il giorno, invece, la Polizia di stato italiana riporta le persone in Italia e le lascia tra le strade di Oulx o a Bardonecchia. Dall’altra parte, ad Ovest del Monginevro, a Briançon è presente il Refuge Solidarie: solo con la collaborazione tra le associazioni italo-francesi si può avere una stima di quante sono state le persone accolte e dunque quante persone hanno raggiunto la meta intermedia, la Francia. Avere dei dati più precisi potrebbe essere utile per stimolare un intervento più strutturato da parte delle istituzioni perché in questo momento sul territorio sono presenti soprattutto le associazioni e ONG o individui singoli che stanno gestendo questa situazione, che stanno cercando di tamponare questa emergenza che neanche dovrebbe avere questo titolo.

    Non sono migranti ma frontiere in cammino.

    https://www.leggiscomodo.org/senza-stringhe

    #migrations #frontières #Italie #montagne #Alpes #Hautes-Alpes #reportage #photo-reportage #photographie #Briançon #Oulx #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #militarisation_des_frontières #porosité #passage #fermeture_des_frontières #Claviere #Bardonecchia #chemin_de_fer #Sentiero_dei_Mandarini #Frejus #refoulements #push-backs #jour #nuit #Refuge_solidaire #casa_cantonniera #froid #hiver #Busson #PAF #maraude #solidarité #maraudes #Médecins_du_monde #no-tav
    #ressources_pédagogiques

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  • Les secours livrent des exilés à la police aux frontières

    Une famille, avec deux bébés, a été amenée à la police aux frontières par des membres du Peloton de gendarmerie de haute montagne de Briançon.

    Samedi 16 janvier, un #hélicoptère du peloton de #gendarmerie de haute montagne de Briançon (Hautes-Alpes) décolle pour se porter au secours d’une famille de migrants qui tentait de parvenir en France par ce chemin difficile et périlleux, surtout en plein hiver. Peu avant 16 heures, des militants du Collectif maraude du Briançonnais, qui regroupe quelque 200 citoyens, ont eu la surprise de voir l’hélicoptère revenir et, au lieu de se diriger vers l’hôpital, se poser… devant le poste de la police de l’air et des frontières (#PAF) de #Montgenèvre. Là, la famille d’exilés – un bébé de quelques jours, son frère âgé d’à peine un an et leurs parents – a été tout simplement remise par les gendarmes à la PAF. « Il est impossible d’estimer l’état de santé d’un nourrisson à l’intérieur d’un hélicoptère », dénonce une médecin généraliste du collectif qui a assisté à la scène et juge que cette famille aurait dû être emmenée à l’hôpital.

    Moins dramatique mais tout aussi absurde : la nuit suivante, à 1 heure du matin, les policiers ont appelé les militants pour… leur confier la mise à l’abri de cette même famille et d’autres exilés, en tout 22 personnes – dont la moitié d’enfants. Tous, après la journée passée à la PAF, s’étaient en outre vu notifier une OQTF (obligation de quitter le territoire français). Cela, alors que, dénonce le collectif, l’État multiplie « les contrôles arbitraires, notifications d’amendes, auditions libres et autres pressions » à l’encontre des militants solidaires. Et, surtout, qu’il « militarise la frontière, traque les exilés et les reconduit quasi systématiquement hors du pays », ce qui les pousse « à prendre de plus en plus de risques pour rentrer en France ». Il s’agit, dénoncent les maraudeurs, d’une escalade « dans le mépris des droits fondamentaux et dans la mise en danger des personnes ». Pour eux, l’État est « responsable des drames qui ont lieu aux frontières ».

    https://www.humanite.fr/les-secours-livrent-des-exiles-la-police-aux-frontieres-699029

    #Hautes-Alpes #Briançon #asile #migrations #réfugiés #frontières #frontière_sud-alpine #France #Italie #secours #harcèlement_policier #montagne #Alpes

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/897857

    • Les mecs de la PAF de Briançon doivent commencer à péter les plombs ; ils ont probablement de plus en plus de mal à dormir en respectant les ordres

  • Une famille en détresse en montagne héliportée vers un poste de police sans même être emmenée à l’hôpital - Basta !
    https://www.bastamag.net/Un-helicoptere-de-secours-en-montagne-ramene-une-famille-d-exiles-avec-deu

    Des personnes exilées secourues en haute montage ont été renvoyées à la frontière franco-italienne sans recevoir des soins ni pouvoir déposer une demande d’asile. « Le harcèlement policier s’accentue », constatent les citoyens sur place.

  • Après la #Méditerranée (https://seenthis.net/messages/598388) et les #Alpes (https://seenthis.net/messages/891799), #Génération_identitaire fait une opération « anti-migrants » dans les #Pyrénées...

    Génération Identitaire lance une nouvelle opération antimigrants dans les Pyrénées

    C’est le deuxième coup médiatique de ce type que l’organisation d’extrême droite lance aux frontières du pays. La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, demande à la préfecture d’y « mettre fin ».

    Deux ans après son opération sur les hauteurs de Besançon, à la frontière franco-italienne, Génération identitaire récidive dans les Pyrénées. Le groupuscule d’extrême droite, adepte des coups médiatiques, affirme depuis ce mardi matin « sillonner » les abords du #col_du_Portillon, près de #Bagnères-de-Luchon, afin d’empêcher l’entrée de réfugiés sur le sol français.

    En doudoune bleue et au volant de trois 4x4 sérigraphiés, une trentaine de militants s’affichent sur les réseaux sociaux au nom de « la #défense_de_l'Europe ». Leur mission, affirme sur Telegram l’une des têtes d’affiche, #Thaïs_d'Escufon, consiste à « surveiller tout passage éventuel de migrants et en alerter les autorités ». Car, ajoute-t-elle, dans une communication très anxiogène, « plus une seule goutte de sang Français ou Européen (sic) ne doit couler à cause du couteau d’un terroriste ». Le 5 janvier, le préfet Etienne Guyot avait annoncé la fermeture temporaire du col du Portillon « dans le cadre de la lutte contre le terrorisme » et du renforcement des contrôles aux frontières voulu par Emmanuel Macron en novembre.

    Contactée par Le Parisien, la gendarmerie locale confirme avoir rencontré ces individus dans la matinée au niveau du col du Portillon, puis dans l’après-midi à l’autre poste-frontière du département, entre #Melles et #Pont-du-Roy. Mais le chef d’escadron #Pierre_Tambrun assure n’avoir constaté « aucun trouble à l’ordre public » et « aucune opération de remise de migrants ». Simplement « des personnes avec des drapeaux » qui, « en nous voyant, sont restées un petit peu puis reparties ». Interrogé sur les passages dans cette zone, il indique que la « fréquentation de ces deux points de passage montagneux est beaucoup plus faible en comparaison des voies d’autoroutes côté Pays Basque et côté Perpignan ».

    « Un coup de force contraire aux valeurs de la République »

    Dans un message posté sur Twitter, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga (PS), demande à la préfecture de « mettre fin fermement et sans délais à ce coup de force contraire aux valeurs de la République ». Un appel lancé conjointement avec le député local Joël Aviragnet, le président du conseil départemental George Meric et le maire de Luchon, Eric Azémard. « Cette opération, menée en toute illégalité, a seulement pour but de créer le « buzz » médiatique et ainsi permettre à ces extrémistes de développer leur discours de haine », poursuivent les élus dans une lettre que s’est procurée le journal local Petite République.


    https://twitter.com/CaroleDelga/status/1351541472965914625

    Ils exigent par ailleurs la dissolution de Génération Identitaire. Un serpent de mer dans les couloirs du ministère de l’Intérieur, sollicité depuis plusieurs années à ce sujet, et relancé cet après-midi par le Parisien. En vain.

    La préfecture de police de région a répondu en fin de journée dans un communiqué. Le préfet « a fermement » condamné ces actions « purement symboliques (...) qui ont mobilisé inutilement les forces de l’ordre, les détournant de leur mission de surveillance de la frontière ». L’un des activistes d’extrême droite a par ailleurs été entendu par la gendarmerie après avoir participé au « déploiement d’une banderole sur un site appartenant à EDF », et la justice a « été saisie ».

    Le 16 décembre dernier, Generation Identitaire et trois de ses cadres ont été relaxés par la cour d’appel de Grenoble (Isère), dans l’affaire des opérations antimigrants menées en 2018 dans les Alpes. Dans son arrêt, la cour estime que cette chaîne humaine était une action « purement de propagande politique », « à visée médiatique » et « annoncée comme telle ». Elle n’était donc pas « de nature à créer une confusion dans l’esprit du public avec l’exercice des forces de l’ordre ».

    En 2012, l’organisation s’était fait connaître pour l’occupation du toit d’une mosquée à Poitiers (Vienne). Le 13 juin dernier, elle avait également déployé une banderole provocatrice contre le « racisme anti-blanc » lors d’une manifestation organisée place de la République à Paris contre les violences policières et le racisme.

    https://www.leparisien.fr/amp/faits-divers/generation-identitaire-lance-une-nouvelle-operation-antimigrants-dans-les
    #frontières #extrême_droite #France #Espagne #asile #migrations #réfugiés #montagne #defend_Europe

    ping @karine4 @isskein

    • Le RN défend indirectement Génération identitaire
      https://information.tv5monde.com/info/le-rn-defend-indirectement-generation-identitaire-393472
      plutôt un lien direct entre GI et le front national
      https://seenthis.net/messages/897614

      La présidente du RN Marine Le Pen avait, le 1er mai 2018, rendu « hommage » aux actions antimigrants menées dans les Alpes par GI, saluant une « belle opération de communication ».

      Pour le spécialiste de l’extrême droite, Jean-Yves Camus, « les opérations de GI sont tout bénéfice pour le RN » car la « dédiabolisation » du parti « passe par le fait que les jeunes ne fassent plus assaut de radicalité » comme dans les années 1980 et 1990.

      Et les jeunes identitaires sont à terme un « vivier de recrutement » pour le RN, selon l’expert, à l’instar de l’ancien responsable des Identitaires (dont GI est la branche jeunesse) Philippe Vardon, entré en 2018 au Bureau national du RN (direction élargie), ou de l’ancien cadre de GI, Damien Rieu, devenu en 2019 assistant parlementaire du principal conseiller de Marine Le Pen, l’eurodéputé Philippe Olivier.

    • Dans les Pyrénées, une #marche pour « nettoyer un col souillé »

      Dix jours après la venue des militants de Génération identitaire, un #rassemblement « antifasciste » s’est tenu vendredi sur le #col_du_Portillon, dans les Pyrénées. Pour réaffirmer la tradition d’accueil, de solidarité et de résistance de la #montagne.

      Col du Portillon (Haute-Garonne).– Trois militaires de la Guardia Civil espagnole d’un côté, sept ou huit gendarmes français de l’autre. Et au milieu, au sommet du col du Portillon, entre 60 et 80 manifestants. « On était plus nombreux que Génération identitaire, c’est ça qui compte... », assurait un jeune Toulousain en redescendant à sa voiture, vendredi 29 janvier, un peu après midi.

      Reprendre la place symboliquement occupée par le mouvement d’extrême droite dix jours auparavant, c’est bien cela que chacune et chacun avaient en tête. « On veut juste nettoyer ce col qui a été souillé par les fascistes », a résumé Pascal Lachaud, animateur du collectif #PCF_No_Pasaran, en prenant le micro, aux cotés d’un camarade équipé d’un balai-brosse.

      Ce collectif réunissant les sections et cellules communistes du plateau de Lannemezan et des vallées environnantes était à l’origine de l’appel à cette « #marche_antifasciste ». Elle a été ralliée par des militants d’autres formations de gauche (EELV, NPA), des libertaires, des syndicalistes et des militants associatifs.

      Parmi ces derniers, Cécile, Chantal et Marie-Hélène, retraitées, bénévoles de la Cimade, étaient venues en voiture de Tarbes : « Pour nous, c’était important d’être là : on travaille en permanence avec des gens qui ont des difficultés pour venir en France et y rester. On veut être dans la lignée des gens de Midi-Pyrénées qui ont toujours accueilli ceux qui arrivaient, avec leurs problèmes. »

      Pendant plus d’une heure, sous la pluie et dans les nappes de brume accrochées aux flancs des vallons enneigés, les manifestants ont occupé le col, atteint après cinq petites minutes de marche.

      Le 19 janvier, une trentaine de militants d’extrême droite les y avaient précédés, pour une opération de communication « antimigrants », reprenant les codes de leur action « Defend Europe » menée en avril 2018 au col de l’Échelle dans les Alpes : 4x4 blancs aux couleurs du mouvement, doudounes bleues, le tout abondamment photographié et filmé pour les réseaux sociaux.

      Vite arrivés, vite repartis, histoire de ne pas risquer les confrontations. Le résultat a été au-delà de leurs espérances puisque l’étoile montante du mouvement, la jeune toulousaine #Anne-Thaïs_du_Tertre (qui préfère se présenter sous son pseudonyme #Thaïs_d’Escufon, anagramme de « Nuit des fachos », ont repéré des observateurs facétieux), présente lors de l’opération du 19 janvier, a été invitée sur le plateau d’une émission télé de Cyril Hanouna quelques jours plus tard.

      Mardi 26 janvier, une enquête a été ouverte par le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) pour « provocation publique à la #haine_raciale », a révélé France 3 Occitanie. Mais en décembre dernier, trois militants de Génération identitaire avaient été relaxés en appel après avoir été condamnés en première instance en août 2019 (à 6 mois de prison ferme et 75 000 euros d’amende pour GI), pour l’opération d’avril 2018.

      « Génération identitaire, ça nous inquiète parce qu’on suit de près l’actualité européenne, l’Allemagne, la Grèce, et on voit bien que ce type de groupuscules se multiplie un peu partout en ce moment. On ne surestime pas leur importance mais il s’agit de ne pas minimiser non plus », estime Aude, venue de Saint-Gaudens où elle milite au sein du #Collectif_Migrants_Comminges (#CoMiCo), né il y a deux ans dans cette région du piémont pyrénéen qui avait accueilli des migrants après le démantèlement de Calais en 2016.

      « On l’a créé parce qu’il y a pas mal d’associations d’aide aux migrants qui sont dans l’#urgence et qui n’ont pas nécessairement le temps de réfléchir à la dimension politique de la #lutte, explique-t-elle. Et aussi parce que lorsqu’on a vu ce qui se passait dans les Alpes, on s’est dit que ça allait finir par arriver ici et qu’il fallait qu’on se tienne près. »

      De fait, si les Pyrénées ne sont pas aujourd’hui un lieu de passage aussi emprunté que les Alpes par les migrants venus d’Afrique – bien que les chiffres soient, par définition, difficiles à connaître –, cela pourrait changer. Historiquement, le massif a toujours été un espace d’échanges et de circulation.

      Le col du Portillon, situé entre #Bagnères-de-Luchon côté français et le #Val_d’Aran côté espagnol, est un point de passage facilement accessible en raison de sa basse altitude (1 290 mètres). Il a notamment vu passer des réfugiés fuyant l’Espagne après la victoire de Franco en 1939. Et, dans l’autre sens, des « guérilleros », ces vétérans de la guerre d’Espagne et des maquis français qui, après 1945, ont tenté sans succès d’ancrer une guérilla antifranquiste dans la montagne.

      Soixante-dix ans plus tard, les Pyrénées restent marquées par cette intense séquence d’exil, de combat et de résistance. Dont l’évocation fait imperceptiblement trembler la voix de Daniel, 69 ans, militant communiste, habitant un village de la vallée et portant haut le drapeau républicain espagnol, la tricolor : « Je suis petit-fils de réfugié espagnol. Mon grand-père est arrivé ici en 1922, il venait de Saragosse, il fuyait la misère. Ce qui se passe, ça me fait remonter beaucoup de choses... Revoir des groupuscules fascistes naître en France, c’est inqualifiable. La France “terre d’accueil” perd son image. Nous, on est là aujourd’hui pour dire que tous les Français ne sont pas sur cette dynamique... »

      Pour Daniel et beaucoup de personnes présentes, l’opération de Génération identitaire est vécue d’autant plus douloureusement que les militants d’extrême droite sont totalement absents, ou en tout cas invisibles, dans la région. Le désir de restaurer sans tarder l’#image positive d’une #montagne_solidaire et accueillante n’en est que renforcé. Et partagé par des plus jeunes, minoritaires ce vendredi, comme Mathilde et Paul*, moins de la trentaine, masques Guy Fawkes sur le nez.

      « On a entendu parler des activités de Génération identitaire ici mais je n’ai pas regardé les images, je ne veux pas voir ça, explique Mathilde. On a suivi cet appel contre le fascisme et pour le soutien aux migrants, c’est juste normal. » « C’est de la #solidarité, résume Paul. Et on voudrait que cette action soit aussi médiatisée que la leur, il faut montrer les actions positives, on en a besoin. »

      Au-delà du « #No_pasaran » de circonstance et qui fait l’unanimité, la question de la libre circulation est aussi posée. Le col du Portillon a été fermé le 6 janvier par les autorités françaises, officiellement dans le cadre de la « lutte contre le terrorisme » ce qui n’a pas laissé d’interroger alors que le Covid-19 semblait une raison suffisante pour le justifier.

      Depuis, cette fermeture matérialisée par des blocs de béton bloquant la route deux cent mètres en dessous du col, passe mal. « Je pratique la montagne, je viens souvent marcher et randonner par ici, explique Marie-André, militante d’EELV. La montagne, c’est un lieu de #passage, pas une #frontière. L’aranais et l’occitan sont deux langues communes et les échanges entre les deux existent depuis longtemps. Je suis très attachée à cette #liberté_de_circulation, et le refus de l’altérité m’est insupportable. »

      Avant la prise de parole, sous les invectives, du représentant de LREM, Aude sollicite une pensée « pour ceux qui périssent en Méditerranée ». Et un membre de la chorale libertaire Rojinegra entonne un hommage à Francisco Ponzan Vidal, instituteur anarchiste espagnol de la CNT, figure de la résistance, arrêté par la milice et tué par la Gestapo. Une #mémoire qui résonne avec la mobilisation du jour. « On est sans haine mais les fascistes n’ont rien à faire dans la montagne, tranche Pascal. On ne veut pas de chasses aux migrants dans les Pyrénées. Et on veut que les gens puissent circuler sur cette terre. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/300121/dans-les-pyrenees-une-marche-pour-nettoyer-un-col-souille

      #résistance #antifa

      via @olaf :
      https://seenthis.net/messages/899290

    • Ankhôlie, @reventoline (mais c’est un compte « privé », pas possible de commander une page thread reader)
      https://twitter.com/reventoline/status/1314946610644869120

      Et - ô miracle déjà negocié - l’État ds sa gde mansuétude (Visage faisant un clin d’œil) va vous exaucer et renationaliser le RSA « à la carte » ds les deptmts étranglés par le reste à charge non compensé... en échange de l’encadrement de votre mission d’insertion, qu’il ne vs laisse que sur le papier.

      Les candidats « volontaires » à la renationalisation du RSA - qui au passage l’avaient refusé à Valls, décidémt de ts les mauvais plans - seront - mais moins que les bénéficiaires du RSA soyez-en sûrs - lésés 2 fois : d’abord pcque l’État voleur leur reprendra non seulemt le montant

      ...ehontement et illégalement - 3 départements l’ont poursuivi et ont recemment obtenu gain de cause, le tribunal administratif a donné à l’État 6 mois pr publier les décrets de compensation - insuffisant de ses propres dotations, mais il reprendra aussi aux deptmts le reste à..

      charge qu’il ne leur a pas compensé, au lieu de le leur rembourser. Ensuite pcqu’avec la compétence de financement et d’orientation (c’est la Caf, et non plus le Psdt du Conseil départemental, qui aura la main pr l’Etat), l’Etat donnera les orientations, contrôlera et évaluera...

      ...les dispositifs expérimentaux d’insertion mis en place au niveau opérationnel et déjà contractualises avec les Dptmts, qui n’auront + la main dessus que comme pantins exécutants, ds le but unique de réaliser le max de sorties RSA, au détriment du versement de l’allocation.

      Mais comment l’État va-t-il recentraliser de façon différenciée le RSA ds les Departments dt la depense RSA dépassera la moyenne des dépenses de l’ens. des dptmts sans rupture d’égalité ?
      Via le volet « Différenciation » de la loi dite « 3D » (pour Decentralisation, Déconcentration

      et Différenciation), objet d’1 pjl organique spécifique - « relatif à la simplification (encore elle, jamais bon signe :) des expérimentations mises en œuvre sur le fondement du 4e alinéa de l’art. 72 de la Constitution », qui sera examiné le 3/11 au Senat.

      Avant de revenir sur cette loi, précisons pr celles et ceux qui l’ignoreraient qu’aucune « loi organique » n’a été nécessaire en revanche pour renationaliser le RSA en Guyane, à Mayotte et à La Reunion (oui oui c’est déjà effectif, les DOM-TOM ces labos du
      futur RUA) : 2 décrets

      ...d’application des lois de finance 2019 et 2020 ont permis d’effectuer cette recentralisation, qu’autorise la Constitution (articles 73 et 74).

      Un décret met en place la recentralisation du RSA et du revenu de solidarité à La Réunion et en Guyane
      https://www.banquedesterritoires.fr/un-decret-met-en-place-la-recentralisation-du-rsa-et-du-revenu-

      Ce n’est pas le cas pour la métropole. D’où la nécessité d’une loi organique pour simplifier les conditions de mise en œuvre des expérimentations autorisées par l’article 72 de la Constitution, et surtout pour élargir les options qui peuvent être prises à leur issue...

      Voici dc - outre l’alinea 4 de l’art.72 de la Constit, les motifs de la loi organique sur la simplification des expérimentations mises en œuvre sur son fondemt, qui permettront des recentralisations différenciées du RSA en métropole tt en restant constitutionnelles (ppe égalité).

      L’art. 6 est le plus important, car il permet d’élargir les options qui peuvent être données au terme des expérimentations, actuellemt et en gros limitées à 2 : soit on arrête tout, soit on généralise sur tout le territoire, mais on ne peut pas pr l’heure pérenniser « à la carte ».

      Ce qui est diabolique et oxymorique ds cette loi détachée de la loi 3D sur la décentralisation (lol), c’est que la renationalisation/recentralisation du RSA se fait ds le cadre et au nom d’1 « différenciation » et d’un + de pvoir donné aux territoires :)

      L’appel étranglé des Départments à la renationalisation du RSA ne date pas d’aujourd’hui, et les contreparties « exigées » par Valls étaient en 2016 les mêmes que celles du Gvnmt actuel : s’engager à forcer les bénéficiaires à l’emploi/activité.
      Challenge accepted et en marche :)

      La Gauche naïve : « contraint », « ça change rien pour les bénéficiaires », « cay L’État DONC cay le BIEN youpi mais quelle bonne nouvelle que cette renationalisation ! » #BenNon Visage avec les yeux levés au ciel
      Pas une seconde ça parle des contreparties ou pire : ça ne les mesure pas ou s’en fout.

      Je parle au présent même si c’était en 2016 car : cela a-t-il changé ? Hélas non. La Gauche (je veux dire pas seulement la « gauche » soc’dem des parts de departemts concernés) se réjouit de cette nouvelle perspective de renationalisation. Car figure-toi que finalement en 2016...

      ...COUP DE THÉÂTRE : les Départements, après avoir réclamé de leurs vœux la renationalisation et appelé l’État - pourtant cause de leur malheur - comme Sauveur, eh ben ILS VEULENT PLUS. Se seraient-ils avises que ça allait, en + de les asservir, chauffer pr les bénéficiaires ?

      Que nenni, c’est - forcément - une question d’argent : les Départements ne sont pas d’accord sur l’année de référence. Ils veulent 2014 et l’État 2016 (pic des dépenses). Prendre 2016 leur coûterait 1,5Md€ de plus !

      Et puis de nouveau, après les présidentielles, ils croient entrevoir de nouveau la lumière et reenvisagent le truc avec Macron : le débat pourrait bien rebondir !" (Car même si « ça va moins mal ça va toujours mal » - contre l’idée que ce serait la cata intégrale, hein).

      « A l’ADF, on avance le schéma suivant : après avoir calculé le coût moyen des AIS (note : Aides Individuelles de Solidarité = RSA, APA, PCH) sur l’ensemble du territoire, les départements qui dépensent plus que ce coût moyen du fait d’une forte population âgée ou au RSA...

      ...pourraient voir leur surcoût repris par l’Etat. »
      ...E que s’apelario « différenciation » (cf loi organique sur les expérimentations qui vient).
      Pb : ds les Déptmts/territoires où la recentralisation est effective, comme en Guyane, à Mayotte et à La Réunion, les cditions imposées

      ..par l’État sont qualifiées de juste « acceptables » mais certainemt « pas les meilleures » (par Cyrille Melchior, psdt du Cseil dptemntal de la Reunion par ex) et on perçoit en l’écoutant malgré sa satisfaction affichée tout son dépit que « l’État [ait] repris [aussi] les 130 M€ »

      ...correspondant au surplus de dépenses RSA non compensées par l’Etat : "en 2018, le montant de notre dépense s’élevait à 630M€, alors même que l’État nous finançait à 500 M€. Différentiel de 130 M€ que ns devions trouver sur nos propres deniers. (...) L’Etat nous a repris...

      les 130 M€, dc on a dû laisser partir 130M€ de nos recettes, ce qui chez nous a suscité des débats houleux en assemblée plénière, pcqu’on aurait voulu que l’Etat ne reprenne que ce qui nous avait été transmis, et malheureusemt non. Mais je me suis dit « on fait pr l’avenir » (🥺)

      ..parce que si on devait trouver chaque année 130 M€, inéluctablement le Département irait vers un déficit budgétaire, et ça je ne pouvais pas l’accepter... Et dc nous avons fait voter à l’unanimité (...) qu’on était d’accord, qu’on ACCEPTAIT - je souligne, car au début...

      ...C. Melchior dit « j’ai DEMANDÉ à ce que l’Etat reprenne cette dépense... », ce que ses formulations contredisent ensuite plusieurs fois ds son intervention, c est important le langage :) - « ...qu’on acceptait la recentralisation bien que ce soit une recentralisation douloureuse

      ...parce que l’État nous reprend les recettes à hauteur des dépenses » (et non de ses seules dotations)... « mais à l’unanimité, nous avons ACCEPTÉ (bis) que cette recentralisation se fasse. »
      C est censé être « la joie », mais c à chialer je vous jure, d’entendre et de mesurer la

      ...réalité de « couteau sous la gorge » et de - second - vol étatique de cette renationalisation forcée. Bien sûr, pr que le package soit complet et parce qu’il ne compte certes pas débourser pr le RSA ce que le(s) Departement(s) déboursent au total (dotations + reste à charge)..

      – ça y’a que des gens de la « gauche » ireniste et hors-sol et les médias de G pr le rêver (et ce ne sont d’ailleurs pas eux qui nous informent, ni sur ce qui se trame - sauf une fois que c’est fait - ni sur la façon dt ces lois/réformes st stratégiquement articulées (avec RUA ici

      ...en lien avec la reforme chômage, formation et apprentissage et création de la 5eme branche handi-gd âge, tout est lié), parce que l’Etat ne veut pas payer le RSA (mais pas non plus les autres AIS) à hauteur des besoins et de leur augmentation, disais-je, ben il impose aussi...

      ...et avec la décentralisation des dispositifs d’insertion expérimentaux qui servent de laboratoire au RUA.

      Si vs voulez mieux saisir ou débusquer, sous les plaidoyers confiants, les raisons, modalités et enjeux de la recentralisation du RSA pr certains Départements et l’État, et à quel point la question des risques pr les droits des bénéficiaires y est forclose et tournée en « intérêt »

      ... je vous recommande fortement l’écoute complète des interventions de Stephane Troussel (pr la Seine St Denis), Cyrille Melchior et Hugues Maillot (pr La Reunion) dans cette audition.

      –----
      Cercle orangeAudition
      @AN_CollTerr
       :
      @StephanTroussel
      ,
      @seinesaintdenis
      , & Cyrille Melchior,
      @departement974
      , sur la recentralisation du #RSA

      La crise impacte lesSac d’argentdes #collterr et les #solidarités : quels seraient les bénéfices de cette recentralisation ?
      http://videos.assemblee-nationale.fr/video.9347385_5f0816ccafb64
      –---------

      Quels sont les risques d’une renationalisation via 1 loi organique de « différenciation » territoriale ? Celui d’une rupture d’égalité des droits et d’une différence de traitement qui pourra ou pourrait échapper demain à la censure ou vigilance du Conseil Constitutionnel.

      Comme je vous le disais, la renationalisation du RSA est déjà effective en Guyane et à Mayotte (décret du 28 décembre 2018 en application de l’art. 81 la loi de Finances pr 2019) et à La Réunion depuis 2020 (décret du 28 déc. 2019). La Constitution l’autorise sans loi constit...

      ...ou - comme cela sera le cas demain en métropole - la loi organique sur la simplification des expérimentations qui va modifier les dispositions d’application de l’art. 72 de la Constit en matière d’experimentation, pr pouvoir renationaliser de façon différenciée tt en restant

      ...ds les clous constititionnels en terme de respect du principe d’égalité. C’est le plan.
      Mais savez-vous ce que le Gvnmt a d’ores et déjà tenté de faire passer en Guyane, via l’article 81 de la - simple - loi de finances pr 2019, en même temps que la renationalisation du RSA ?

      Ni plus ni moins qu’1 saloperie anti-immigration pr sa part anticonstitutionnelle, et qui a été censurée comme telle par le CC : l’élévation oklm de la durée nécessaire de détention, par les étrangers hors UE, d’1 carte de séjour depuis 15 ans au lieu de 5 pr bénéficier du RSA !

      Le CC a rappelé q « si le législateur peut prendre à l’égard des étrangers des dispositions spécifiques, il lui appartient de respecter les libertés fondamtales de valeur constitutionnelle reconnues à ts ceux qui résident sur le territoire de la République
      https://www.banquedesterritoires.fr/oui-la-recentralisation-du-rsa-mais-non-une-rupture-excessive-d

      (...) les #étrangers jouissent des droits à la protection sociale, dès lors qu’ils résident de façon stable et régulière sur le territoire français », et « la différence de traitement instituée pour l’accès au revenu de solidarité active ne saurait être regardée comme justifiée...
      ...au regard de l’objet de la loi. En outre, elle dépasse la mesure des adaptations susceptibles d’être justifiées par les caractéristiques des contraintes particulières de Guyane. »
      Darmanin et Le Maire n’en ont pas moins osé arguer pr leur défense que la disposition censurée...
      ...par le CC « visait à lutter contre la fraude ».
      La manœuvre de l’introduction de cette disposition anticonstit au sein d’une mesure par ailleurs constit sur la #recentralisation du RSA en dit long sur les atteintes possibles au ppe d’égalité ds ce cadre.
      Le conseil constitutionnel censure une mesure sur le #RSA en Guyane
      https://www.latribune.fr/economie/france/le-conseil-constitutionnel-censure-une-mesure-sur-le-rsa-en-guyane-802392.

  • Rapporti di monitoraggio

    Sin dal 2016 il progetto ha pubblicato report di approfondimento giuridico sulle situazioni di violazione riscontrate presso le diverse frontiere oggetto delle attività di monitoraggio. Ciascun report affronta questioni ed aspetti contingenti e particolarmente interessanti al fine di sviluppare azioni di contenzioso strategico.

    Elenco dei rapporti pubblicati in ordine cronologico:

    “Le riammissioni di cittadini stranieri a Ventimiglia (giugno 2015): profili di illegittimità“

    Il report è stato redatto nel giugno del 2015 è costituisce una prima analisi delle principali criticità riscontrabili alla frontiera italo-francese verosimilmente sulla base dell’Accordo bilaterale fra il Governo della Repubblica italiana e il Governo della Repubblica francese sulla cooperazione transfrontaliera in materia di polizia e dogana (Accordo di Chambery)
    #Vintimille #Ventimiglia #frontière_sud-alpine #Alpes #Menton #accord_bilatéral #Accord_de_Chambéry #réadmissions

    Ajouté à la #métaliste de liens autour d’#accords_de_réadmission entre pays européens...
    https://seenthis.net/messages/736091
    Et plus précisément ici:
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    “Le riammissioni di cittadini stranieri alla frontiera di Chiasso: profili di illegittimità”

    Il report è stato redatto nell’estate del 2016 per evidenziare la situazione critica che si era venuta a creare in seguito al massiccio afflusso di cittadini stranieri in Italia attraverso la rotta balcanica scatenata dalla crisi siriana. La frontiera italo-svizzera è stata particolarmente interessata da numerosi tentativi di attraversamento del confine nei pressi di Como e il presente documento fornisce una analisi giuridica delle criticità riscontrate.

    Ajouté à la #métaliste de liens autour d’#accords_de_réadmission entre pays européens...
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    “Lungo la rotta del Brennero”

    Il report, redatto con la collaborazione della associazione Antenne Migranti e il contributo della fondazione Alex Langer nel 2017, analizza le dinamiche della frontiera altoatesina e sviluppa una parte di approfondimento sulle violazioni relative al diritto all’accoglienza per richiedenti asilo e minori, alle violazioni all’accesso alla procedura di asilo e ad una analisi delle modalità di attuazione delle riammissioni alla frontiera.

    #Brenner #Autriche

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    “Attività di monitoraggio ai confini interni italiani – Periodo giugno 2018 – giugno 2019”

    Report analitico che riporta i dati raccolti e le prassi di interesse alle frontiere italo-francesi, italo-svizzere, italo-austriache e italo slovene. Contiene inoltre un approfondimento sui trasferimenti di cittadini di paesi terzi dalle zone di frontiera indicate all’#hotspot di #Taranto e centri di accoglienza del sud Italia.

    #Italie_du_Sud

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    “Report interno sopralluogo Bosnia 27-31 ottobre 2019”

    Report descrittivo a seguito del sopralluogo effettuato da soci coinvolti nel progetto Medea dal 27 al 31 ottobre sulla condizione delle persone in transito in Bosnia. Il rapporto si concentra sulla descrizione delle strutture di accoglienza presenti nel paese, sull’accesso alla procedura di protezione internazionale e sulle strategie di intervento future.

    #Bosnie #Bosnie-Herzégovine

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    “Report attività frontiere interne terrestri, porti adriatici e Bosnia”

    Rapporto di analisi dettagliata sulle progettualità sviluppate nel corso del periodo luglio 2019 – luglio 2020 sulle diverse frontiere coinvolte (in particolare la frontiera italo-francese, italo-slovena, la frontiera adriatica e le frontiere coinvolte nella rotta balcanica). Le novità progettuali più interessanti riguardano proprio l’espansione delle progettualità rivolte ai paesi della rotta balcanica e alla Grecia coinvolta nelle riammissioni dall’Italia. Nel periodo ad oggetto del rapporto il lavoro ha avuto un focus principale legato ad iniziative di monitoraggio, costituzione della rete ed azioni di advocacy.

    #Slovénie #mer_Adriatique #Adriatique

    https://medea.asgi.it/rapporti

    #rapport #monitoring #medea #ASGI
    #asile #migrations #réfugiés #frontières
    #frontières_internes #frontières_intérieures #Balkans #route_des_balkans

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  • #Patrouilles_anti-migrants : trois #identitaires relaxés en appel

    Deux responsables de #Génération_identitaire ainsi qu’un ex-cadre ont été #relaxés en appel mercredi. Ils avaient été condamnés à six mois de #prison ferme en 2019 pour avoir « exercé des activités dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une #fonction_publique ».

    Ils ont finalement été relaxés. #Clément_Gandelin, président de l’association d’ultra-droite Génération identitaire, #Romain_Espino, porte-parole, et #Damien_Lefèvre [connu sous le nom #Rieu – ndlr], ancien cadre du mouvement, ont été relaxés par la cour d’#appel de Grenoble mercredi 16 décembre.

    Ils avaient été condamnés par le tribunal correctionnel de Gap, le 29 août 2019, à six mois de prison ferme, 2 000 euros d’amende et des privations de droits civiques, civils et familiaux pendant cinq ans. Le trio était poursuivi pour avoir « exercé des activités dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ». Le groupe Génération identitaire, poursuivi en tant que personne morale, avait écopé d’une amende de 75 000 euros.

    « La #cour_d’appel a estimé que les éléments constitutifs de cette #infraction n’étaient pas caractérisés en l’espèce, retenant une action de pure #propagande à visée médiatique et annoncée comme telle », a indiqué le parquet général de la cour d’appel de Grenoble dans un communiqué mercredi.

    « La cour a estimé que la seule infraction qui aurait pu leur être reprochée aurait été l’interpellation de migrants le jour de la chaîne humaine, ce qui n’a pas été le cas », précise Agnès Antoine, membre de l’association Tous Migrants, qui vient en aide aux exilés dans le Briançonnais, à la frontière franco-italienne.

    Les avocats de l’association, Mes Vincent Brengarth et William Bourdon, disent leur « totale incompréhension » face à cette décision. « La cour a considéré que leur action du 21 avril 2018 au #col_de_l’Échelle n’était pas de nature à créer une confusion dans l’esprit du public avec l’exercice d’une fonction publique, expliquent-ils. Cette décision potentialise le risque que des #milices viennent imposer leur loi à la #frontière en violation des #droits_fondamentaux des personnes exilées. »

    De son côté, Damien Lefèvre, dit « Rieu », a annoncé sa « victoire » dans une vidéo publiée sur Twitter (https://twitter.com/DamienRieu/status/1339240515108220934). Il affirme avoir été « persécuté judiciairement » et fait le lien entre migrations et terrorisme, en évoquant l’attentat de Nice. Il s’adresse enfin à « toute la sphère d’en face, l’islamosphère, la gauchosphère, Cédric Herrou, les fan[s] de Karim Benzema, les mangeurs de tacos et tous les islamistes qui [le] rêvaient en prison depuis des mois. Ça ne va pas se passer comme ça, je bois vos larmes », se gargarise-t-il.

    Pour les conseils de Tous Migrants, cette décision crée « un #deux_poids_deux_mesures par rapport à la criminalisation des maraudeurs », « dans un contexte de basculement autoritaire semblant chaque jour un peu plus désinhiber certains comportements qui devraient être condamnables » (lire notre article sur l’aide humanitaire mise à mal à la frontière franco-italienne : https://www.mediapart.fr/journal/france/101220/migrants-la-frontiere-franco-italienne-l-aide-humanitaire-mise-mal-les-ass).

    Depuis la mi-novembre, les effectifs de la police aux frontières de #Montgenèvre ont augmenté afin de « lutter contre le terrorisme » dans les #Hautes-Alpes et les associations d’aide aux migrants dénoncent un harcèlement des policiers à l’égard des exilés et des bénévoles. Deux #maraudeurs sont d’ailleurs poursuivis pour « aide à l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’étrangers en situation irrégulière en leur faisant franchir la frontière pédestrement » et sont renvoyés devant le tribunal de Gap en avril 2021.

    Nous republions ci-dessous l’article d’Elisa Perrigueur paru le 29 août 2019, à l’occasion de la condamnation des trois militants identitaires par le tribunal de Gap.

    *

    Six mois de prison ferme, 2 000 euros d’amende et des privations de droits civiques, civils et familiaux pendant cinq ans. Clément Gandelin, 24 ans, le président de l’association d’ultra-droite Génération identitaire, Romain Espino, 26 ans, porte-parole, et Damien Lefèvre, 29 ans, ex-cadre du mouvement, ont tous les trois été condamnés jeudi 29 août par le tribunal de Gap pour leur opération anti-migrants effectuée dans les Alpes au printemps 2018.

    Les trois militants d’ultradroite étaient plus précisément poursuivis pour « activités exercées dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique » (article 433-13), lors de cette action médiatique qui avait pour but affiché de bloquer un point de passage frontalier emprunté par les exilés passés par l’Italie, à l’époque souvent des mineurs venus d’Afrique de l’Ouest.

    Le groupe Génération identitaire, également poursuivi en tant que personne morale, a, lui, écopé d’une amende de 75 000 euros. Le tribunal a estimé que la prison ferme s’imposait « compte tenu de la nature extrêmement grave des faits, de l’importance du trouble à l’ordre public occasionné non seulement pendant leur période de commission mais de manière durable dans le département, de l’importance des valeurs protégées par les infractions reprochées et du passé pénal des prévenus », d’après la motivation du jugement consultée par l’AFP.

    Les trois prévenus n’ont pas tardé à réagir jeudi soir, sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, où deux d’entre eux ont diffusé des vidéos soigneusement mises en scène.

    Alors que Clément Gandelin, dit « Galant » chez les militants du groupe, s’exprime face caméra, des dizaines de personnes sont alignées derrière lui, figées en arrière plan, bras croisés. Le militant évoque une amende « exorbitante » pour son mouvement et parle d’une « justice politique qui frappe aujourd’hui les résistants identitaires ». Il ajoute aussi dans son tweet que « pour [l’]aider à payer [les] frais de justice », il faut se rendre sur le site du groupe extrémiste. Il y publie ses coordonnées bancaires pour le « soutenir » ou propose l’envoi de dons par chèque au mouvement.

    Selon l’article 40 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, il est « interdit d’ouvrir ou d’annoncer publiquement des souscriptions ayant pour objet d’indemniser des amendes, frais et dommages-intérêts prononcés par des condamnations judiciaires, en matière criminelle et correctionnelle, sous peine de six mois d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ».

    Sur une autre vidéo partagée sur Twitter, le militant Damien Lefèvre, dit « Rieu », prend davantage en compte cette interdiction. « Vous le savez depuis l’affaire Leetchi, il est interdit de recevoir des dons », détaille-t-il, une carte du monde en arrière plan, faisant référence à l’arrêt d’une cagnotte sur ce site participatif, lancée en 2017 après la condamnation de plusieurs militants du groupe, qui lui même avait écopé d’une amende, en raison de l’occupation de la mosquée de Poitiers en 2012. L’ancien cadre de Génération identitaire propose donc de « financer » l’un des « projets » d’un autre collectif.

    « Ils se font passer pour des victimes »

    Ladite « Mission Alpes », pour laquelle les militants ont cette fois été condamnés, et dont ils s’étaient autoproclamés investis, s’était tenue entre le 21 avril et le 29 juin 2018 dans les Alpes françaises, à six kilomètres de la frontière italienne.

    Une centaine de membres de Génération identitaire reconnaissables à leur doudoune bleue, avaient d’abord occupé, le temps d’une journée, le col de l’Échelle, qui culmine à 1 760 mètres d’altitude, entre les versants donnant sur le village français de Névache d’un côté et la gare italienne de Bardonecchia de l’autre. Une dizaine de militants identitaires, dont les trois prévenus, étaient ensuite restés pour « patrouiller », se vantaient-ils, pendant plusieurs semaines dans le Briançonnais.

    Doté d’une flotte tape-à-l’œil de pick-up, de deux hélicoptères et d’un avion, le groupe avait alors communiqué de façon boulimique sur son action, à grand renfort de selfies, de vidéos, comme il l’avait fait l’année précédente, pour son opération spectacle anti-migrants à bord du navire C-Star, qui avait croisé dans les eaux internationales entre la Libye et l’Italie.

    Ce mouvement de jeunesse des identitaires (plus connu anciennement sous le nom de Bloc identitaire) créé en 2012, qui compte « au cœur du groupe quelque 500 personnes », « renverse la situation », explique Stéphane François, historien des idées et politologue. « Ils se font passer pour des victimes, des rebelles. Ces condamnations sont des trophées [comme le souligne Damien Rieu dans sa réaction jeudi 29 août, il s’agit d’un « honneur, d’une médaille » – ndlr], ils se font passer pour des personnes persécutées [par le système], rappelait le spécialiste des droites radicales, interrogé en juillet sur la question. Leur stratégie d’action est inspirée par le Bloc identitaire lui-même, inspiré du mouvement écologique Greenpeace : des campagnes chocs qui n’entraînent généralement pas ou peu de poursuites pénales. Cette nouvelle génération veut en découdre, il y a une multiplication des actes… Ils ne sont pas très nombreux mais peuvent être très violents. »

    La peine correspond aux réquisitions du procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, prononcées le 11 juillet, lors de la première convocation des trois prévenus. Elles prenaient en compte « le casier judiciaire », avait-il alors justifié, deux d’entre eux n’étant pas « éligibles à du sursis simple », en raison de leurs précédentes condamnations. L’avocat des trois prévenus, Me Pierre-Vincent Lambert, qui réclamait quant à lui la relaxe, a annoncé que ses clients feraient appel de la décision, selon l’AFP.

    Au cœur de son réquisitoire, le procureur a placé la délicate notion de « confusion » dans l’exercice d’une fonction publique, un délit « pas simple à manier », selon lui, en raison du « très peu de jurisprudences ». Raphaël Balland précise que Génération identitaire a voulu créer la « confusion avec l’exercice d’une fonction publique ou d’une activité réservée aux officiers publics ou ministériels » au cours de cette mission.

    Il a parfois été reproché au procureur son « deux poids deux mesures » dans ses poursuites desdits « pro- » et « anti-migrants » dans ce département montagneux devenu le théâtre de fortes tensions autour de l’accueil des exilés.

    Ce même tribunal de Gap avait en effet condamné ceux que l’on connaît dans la vallée sous l’appellation des « 3+4 de Briançon » à 12 mois de prison pour deux d’entre eux et à six mois avec sursis pour les autres, pour avoir « facilité l’entrée » à la frontière d’une vingtaine de migrants lors d’une marche organisée en réponse à l’opération de Génération identitaire, le 22 avril 2018.

    Certains bénévoles ont regretté par ailleurs que le procureur n’ait pas poursuivi les trois militants d’extrême droite au « chef d’immixtion dans une fonction publique », plus sévère, sanctionné de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende. « Le délit d’immixtion ne tient pas », leur a rétorqué le procureur, lui préférant le délit de confusion.

    Le 11 juillet, seul Clément Gandelin s’était présenté à la barre. Il n’avait pas souhaité s’exprimer, restant silencieux tout au long de cette première audience de quatre heures. Il avait simplement déclaré à la fin que « ce procès n’[était] rien d’autre que politique et que jamais [le groupe Génération identitaire] n’av[ait] dit qu[’il prendrait] la place de la police ».

    Clément Gandelin avait été condamné en 2015 pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Son coaccusé, Damien Lefèvre, l’avait également été – entre autres – en 2017. Pour l’occupation de la mosquée de Poitiers en 2012, il avait écopé d’un an de prison avec sursis et d’une mise à l’épreuve de deux ans. Cette action avait mis en lumière ce mouvement de jeunesse – alors nouvellement créé – des identitaires. Un nouveau procès doit avoir lieu en appel.

    L’association locale d’entraide Tous migrants avait demandé à se constituer partie civile au nom de leur collectif. Leur but, expliquaient deux de ses responsables, était de rappeler que « ce procès mascarade est un dérivatif du vrai problème », à savoir « le droit des migrants à cette frontière ».

    Le collectif qui vient en aide aux migrants à Briançon a joint au dossier un recueil de témoignages de quatre exilés anonymes. Portée au dossier, la parole de ces exilés inconnus a rapidement été écartée, jugée non recevable par la présidente du tribunal.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/161220/patrouilles-anti-migrants-trois-identitaires-relaxes-en-appel?onglet=full

    #condamnation #justice #relaxe #frontière_sud-alpine #Alpes #montagne #asile #migrations #réfugiés

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    Ajouté à la chronologie sur le Briançonnais :
    https://seenthis.net/messages/756096

    –-> chronologie signalée dans la métaliste sur la même région :
    https://seenthis.net/messages/733721

  • A #Gap, l’ambition d’un lieu de vie autogéré avec des migrants

    Après l’expulsion de la maison #Cezanne en 2018, puis du #Cesai en aout dernier, le lieu « 3Chez_Roger » est ouvert à la fin de l’été. Ici à Gap, à quelques dizaines de kilomètres de Briançon et de la frontière italienne, on est sur la route de l’exil, une des dernières étapes avant Marseille ou Paris. Et pourtant ils sont quelques uns, venant principalement d’Afrique de l’Ouest, à s’arrêter ici dans la préfecture des Hautes Alpes.

    https://radioparleur.net/2020/12/14/chez-roger-gap-route-exil-migrants-solidarite
    #auto-gestion #autogestion #asile #migrations #réfugiés #solidarité #Hautes-Alpes #frontière_sud-alpine #France #Alpes #hébergement #logement

    ping @isskein @karine4

  • Projet STORY. #Risques et sociétés dans le bassin de la #Roya (#Alpes-Maritimes, #France) : analyse pluridisciplinaire et multi-temporelle, des versants à la mer

    Les #Alpes_du_Sud connaissent des événements torrentiels, comme l’illustrent les #inondations qui ont touché le département du #Var en juin 2010 ou les #Alpes_Maritimes en novembre 1994. L’évolution des #risques_hydrologiques, plus particulièrement torrentiels, est au cœur des préoccupations des acteurs et des gestionnaires du territoire, dans un contexte de densification du bâti dans les zones à risques et d’un accroissement probable de la fréquence et de l’intensité des phénomènes hydro-météorologiques extrêmes en raison du réchauffement de la Méditerranée.

    Le 2 octobre 2020 la #tempête « #Alex » a provoqué un épisode météorologique méditerranéen exceptionnel : plus de 500 mm sont tombés en quelques heures par endroits, provoquant notamment plus d’un milliard d’euros de dégâts. Les conséquences psychologiques et sociales, pour l’instant moins visibles, seront aussi très importantes. Après cette crise, la campagne océanographique #SEALEX (financée par l’INSU) a été réalisée du 1er au 9 novembre 2020. Elle vise, d’une part, à caractériser la tempête « Alex » à partir de son enregistrement dans les dépôts sédimentaires offshore et, d’autre part, à analyser la réponse des événements météorologiques dans la zone à travers les temps. Les longues carottes offrent la possibilité d’identifier la fréquence naturelle d’événements similaires à « Alex ».

    https://projetstory.wordpress.com

    #tempête_Alex #montagne

  • Pourquoi les migrants iraniens transitent par les Alpes

    De plus en plus d’Iraniens franchissent de nuit la frontière franco-italienne. La plupart tentent ensuite de rejoindre le Royaume-Uni ou l’Allemagne.

    Il est 21 heures à Montgenèvre en cette mi-octobre, et la station de ski des Hautes-Alpes est plongée dans l’obscurité. C’est ici, à 1 800 mètres d’altitude, que les migrants traversent la frontière franco-italienne. Il faut environ huit heures de marche pour rallier Briançon (Hautes-Alpes) depuis #Clavière, le dernier village côté italien. Entre les deux, le col de Montgenèvre, l’obscurité et la police aux frontières (PAF) qui patrouille. Ces dernières années, plusieurs migrants sont morts de froid en tentant le passage. À l’approche de l’hiver, plusieurs militants et bénévoles de l’ONG Médecins du Monde ont donc repris les maraudes. Leur objectif : récupérer les migrants après la frontière et les ramener au Refuge solidaire de Briançon, une quinzaine de kilomètres plus bas, avant de se faire attraper par la police.

    François*, 32 ans, est moniteur de ski saisonnier et bénévole au refuge. Caché derrière des arbres, il guette la pénombre à la recherche d’un signe de vie quand deux silhouettes apparaissent derrière un buisson. Ils s’appellent Azad* et Hedi et sont iraniens. « How much ? » nous questionnent-ils avant de comprendre que François n’est pas passeur mais bénévole. Ils finissent par le suivre. Arman a 28 ans, a étudié le génie civil en Iran puis travaillé dans une pharmacie. Mais son père est opposant politique au régime : « Il a insisté pour que je quitte le pays », raconte-t-il. « Il a donné 18 000 euros à un réseau de passeurs pour me faire arriver en Angleterre. » Cette nuit, Azad et Hedi dormiront au chaud et en sécurité au refuge solidaire. Demain, ils repartiront en train en direction de Dunkerque, pour tenter de passer au Royaume-Uni.
    Une jeunesse sans débouchés

    Ces derniers mois, les bénévoles du Refuge solidaire ont noté un changement de population. Les Guinéens, Ivoiriens et Maliens qui étaient majoritaires en 2017 ont laissé leur place aux Afghans et Iraniens. En 2017, ils n’étaient que 3, en 2018, ils étaient 55, et depuis début 2020, 357 Iraniens sont passés par le refuge, soit 23 % des arrivées, selon les statistiques transmises par le Refuge solidaire. L’Ofpra enregistre la même évolution concernant les nouvelles demandes d’asile iraniennes : 349 en 2017, 510 en 2018 et 443 en 2019. La plupart des nouveaux venus sont diplômés, comme Peshro, 26 ans, diplômé d’une licence en économie, et Peshawa, 29 ans, rencontrés au Refuge solidaire. Les deux frères viennent de la province kurde au nord-ouest de l’Iran : « On n’avait pas de travail, pas d’argent », explique Peshro.

    Depuis que les États-Unis ont rétabli les sanctions économiques contre l’Iran en 2018, la situation est devenue très dure pour la population. En juin 2020, le rial, la monnaie locale, avait perdu la moitié de sa valeur par rapport à mai 2018. Au-delà des difficultés économiques, les émeutes sanglantes survenues entre 2017 et 2019 pour protester contre la corruption du régime, et la répression qui s’abat sur les minorités ethniques (kurdes, arabes) et religieuses (derviche, bahaï) expliquent cette hausse des départs. Environ 200 000 Iraniens quitteraient chaque année le pays, selon Nader Vahabi, principalement pour la Turquie qui ne requiert pas de visa.

    Une fois en Turquie, ils traversent l’Europe, en passant par la Grèce et les Balkans ou directement en bateau jusqu’en Italie. Comme beaucoup, Azad rêve d’Angleterre, perçue comme la terre promise pour les immigrés. Là-bas, ils retrouvent leur seconde langue, les contrôles d’identité n’existent pas et le marché du travail est plus flexible qu’ailleurs. D’après l’Observatoire des migrations de l’université d’Oxford, en 2019, le Royaume-Uni a enregistré environ 45 000 premières demandes d’asiles, un record, avec une majorité d’Iraniens, Irakiens et Pakistanais. Mais la traversée de la Manche est toujours aussi périlleuse. Le 27 octobre, toute une famille iranienne a trouvé la mort au large de Dunkerque, lorsque l’embarcation sur laquelle elle se trouvait a chaviré. Il s’agit du pire drame migratoire survenu dans l’histoire de La Manche.

    https://www.lepoint.fr/societe/pourquoi-les-migrants-iraniens-transitent-par-les-alpes-15-11-2020-2401095_2

    #Alpes #montagne #Hautes-Alpes #refuge_solidaire #Briançon #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_iraniens #Iran #Montgenèvre #France #frontières #Italie #réfugiés_afghans

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    Ajouté à la métaliste sur les Hautes-Alpes :
    https://seenthis.net/messages/733721#message886920

    via @isskein

  • #Théoule-sur-Mer (06) : nouveau fait-divers permettant la confluence des droites
    https://fr.squat.net/2020/09/21/theoule-sur-mer-06-nouveau-fait-divers-permettant-la-confluence-des-droite

    Toujours plus d’ordre, être intraitable avec les « indésirables »… ces mots polis de l’information couvent des représentations souvent racistes, masquées par des débats aseptisés (ici : la violation du droit de propriété et ses conséquences). On le sait : depuis quelques temps, la thématique sécuritaire est revenue en force dans le débat public. La société serait plus […]

    #Alpes-Maritimes #lois #médias

  • Migrants à la frontière italienne : « On ralentit le voyage, mais on ne l’empêche certainement pas »

    Depuis le déconfinement, les passages vers la France reprennent. Tous les jours, la police refoule des dizaines de migrants en Italie.

    Le « manège » a très vite repris. Passé la période de confinement, les gens se sont remis en mouvement. A la frontière franco-italienne, les personnes migrantes ont de nouveau entrepris de passer en France, par le train, en voiture ou en camion, essayant de tromper une surveillance policière rodée au « manège », donc. C’est, avec ironie, le terme que choisit un militant associatif pour désigner les va-et-vient qu’il observe ce mardi 7 juillet devant le poste de la police aux frontières (PAF) de #Menton (#Alpes-Maritimes). Il participe à une mission d’observation menée par plusieurs associations (Amnesty International, la Cimade, Médecins du monde, Médecins sans frontières et le Secours catholique) pour documenter les pratiques des autorités. Chaque jour, des migrants interpellés à leur arrivée en France sont conduits à la PAF puis refoulés quelques mètres plus loin, en Italie. Jusqu’à ce qu’ils retentent leur chance.

    Lundi, 38 personnes ont ainsi été renvoyées en Italie, et 45 le lendemain. Djilani (le prénom a été modifié) a été interpellé vers 17 heures lundi à la gare de Tende. Ce Tunisien a passé la nuit dans les locaux préfabriqués attenants à la PAF de Menton. Pourtant, jure-t-il à sa sortie, il ne souhaitait pas se rendre en France. « J’avais pris un train depuis Turin pour rendre visite à un cousin à Vintimille », dit-il. Se jouant des frontières, la voie ferrée serpente jusqu’à la côte méditerranéenne en traversant un bout de territoire français. Djilani a eu beau montrer son billet de train Turin-Vintimille aux policiers qui l’ont contrôlé, il a dû descendre à quai et s’est vu notifier un refus d’entrée sur le territoire. « Je travaille dans l’agriculture en Calabre depuis un an et demi et j’ai déposé une demande de régularisation le 2 juillet », proteste-t-il, documents à l’appui.


    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/08/migrants-a-la-frontiere-italienne-on-ralentit-le-voyage-mais-on-ne-l-empeche

    #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #Italie #frontières #France #Vintimille

    #paywall

  • No Name Kitchen (https://www.facebook.com/NoNameKitchenBelgrade/posts/1035509443514006) is reporting on a refugee protest against the Slovenian government and police that began on Wednesday within the Detention Center for Foreigners in #Postojna. Dozens of men are currently located there, men who have previously spent months in Velika Kladuša and have suffered police violence and denials of their right to seek asylum. Now in Slovenia, they are detained in an abandoned industrial building in very bad conditions, while the Slovenian police is rejecting their asylum claims and pushing them back in Croatia, violating their human rights and proclaiming them “economic migrants”. Last week we reported on the ruling of the Slovenian Administrative court thematizing the right to seek asylum, for a more detailed analysis of the case in question read the article in Balkan Insight.

    –-> message reçu via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, mail du 06.08.2020

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    Texte du post sur FB:

    These images are sent to us showing an ongoing protest within the Detention Center for Foreigners in Postojna, Slovenia and they ask everybody to spread the information.
    These men, many of whom have spent months in #Velika_Kladusa (the city where No Name Kitchen works), in terrible conditions and suffering #violence from #police in every attempt to get to the European Union to seek asylum (and after a long journey that sometimes last year), have arrived to Slovenia only to face more threats of push-backs and arbitrary selection processes.
    They are protesting the news that they will be returned to Croatia in the next days and asked for our help to share this news
    It should be understood that this situation is situated in the midst of a broader reorientation of Slovenia’s push-back processes to Croatia. Increasingly, in the last weeks we have heard of people being taken out of state-run centers and returned to Croatia whereupon they are pushed back to Bosnia. Once again, let’s remember that these processes are illegal according to European legislation. In the video, people clearly shout that they want asylum to show clearly that they are asking for their protection demand to be processed, as it shoud be done by law.
    Our friends and colleagues at Infokolpa
    - based in Slovenia - are working to put together more detailed information about these cases to be shared within the next days. They remind us that for those who succeed in crossing the Schengen border, people find themselves in facilities that are comparable if not worse than camps like #Miral (paid by EU money) in Bosnia.
    Remember that if these people return to Bosnia, they will be locked up there again for who knows how long, and with the possibility of suffering strong violence and robbery every time they decide to try again to reach the European Union to search the asylum that they are asking for now, and that is being denied to them.

    #push-back #push-backs #refoulements #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #Alpes #Slovénie #Croatie #frontières #protestation #résistance #Bosnie #Balkans #route_des_Balkans

    ping @isskein

  • Italian homes evacuated over risk of Mont Blanc glacier collapse

    Roads near #Courmayeur closed to tourists because of threat from falling #Planpincieux ice.

    Homes have been evacuated in Courmayeur in Italy’s Aosta valley, after a renewed warning that a huge portion of a Mont Blanc glacier is at risk of collapse.

    The measures were introduced on Wednesday morning after experts from the Fondazione Montagne Sicura (Safe Mountains Foundation) said 500,000 cubic metres of ice was in danger of sliding off the Planpincieux glacier on the Grandes Jorasses park.

    Some 65 people, including 50 tourists, have left homes in Val Ferret, the hamlet beneath the glacier. Roads have been closed to traffic and pedestrians.

    “We will find [alternative] solutions for residents,” Stefano Miserocchi, the mayor of Courmayeur, told the Italian news agency Ansa. “The tourists will have to find other solutions.”

    Glaciologists monitoring Planpincieux say a new section of ice is at risk of collapse. Homes were also evacuated in September last year following a warning that 250,000 cubic meters of ice could fall. The movement of the glacial mass was due to “anomalous temperature trends”, the experts said.

    The glacier has been closely monitored since 2013 to detect the speed at which the ice is melting.

    In August 2018, a heavy storm unleashed a debris flow, killing an elderly couple when their car was swept from the road that is currently closed.

    In the event of a collapse, it would take less than two minutes for the mass to reach the municipal road below.

    Safe Mountain Foundation experts are monitoring 184 glaciers in the Aosta valley region.

    There are 4,000 glaciers across the Mont Blanc massif, the highest mountain range in Europe, which straddles Italy, France and Switzerland.

    Scientists predict that if emissions continue to rise at the current rate, the Alpine glaciers could shed half of their ice by 2050.

    https://www.theguardian.com/environment/2020/aug/06/italian-homes-evacuated-risk-mont-blanc-glacier-ice-planpincieux?CMP=sh
    #Mont_Blanc #évacuation #glacier #montagne #changement_climatique #climat #Italie #réfugiés #réfugiés_climatiques #Vallée_d'Aoste #glace #Alpes

    ping @reka @albertocampiphoto

  • Un policier condamné pour violence contre un mineur malien qui se réfugiait en France

    Deux agents de la #police_aux_frontières ont été condamnés à Gap, jeudi, pour « #violence » et « #soustraction_de_fonds ». « Dans un contexte de déni des violences policières par le pouvoir politique […], cette décision est un signal de justice fort », réagit l’avocat du mineur victime.

    Deux agents de la police aux frontières (PAF) ont été condamnés, jeudi 30 juillet, par le tribunal correctionnel de Gap, à de la prison avec sursis pour des faits de « violence commis par une personne dépositaire de l’autorité publique » pour l’un, pour « usage de faux en écriture publique » et « soustraction de biens d’un dépôt public » pour l’autre.

    Les faits remontent à 2018, à une époque où ils étaient basés au poste de Montgenèvre (Hautes-Alpes), au niveau d’un col qu’empruntent de nombreux exilés pour franchir la frontière qui sépare l’Italie de la France. Le premier, un gardien de la paix, est condamné à deux ans de prison avec sursis, 1 000 euros d’amende, et une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans, pour avoir frappé un mineur malien, Moussa*, qui venait juste d’être refoulé et se plaignait d’un vol d’argent à la PAF. Il devra également verser 900 euros de dommages et intérêts à l’adolescent.

    Le second, un ancien adjoint de sécurité, écope de 18 mois de prison avec sursis, 1 000 euros d’amende et une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans, pour avoir gardé l’argent d’une contravention après l’avoir annulée, sans explication claire.

    « Cette décision intervient dans un contexte de déni des violences policières par le pouvoir politique et rappelle que nul ne doit échapper à la loi, réagit l’avocat de Moussa*, Me Vincent Brengarth, auprès de Mediapart. Elle est un signal de justice fort à l’adresse des victimes. »

    Nous republions ci-dessous le compte-rendu du procès, qui s’est tenu il y a un mois.

    Gap (Hautes-Alpes).– L’audience était très attendue. Jeudi 2 juillet, deux agents de la police aux frontières (PAF) étaient renvoyés devant le tribunal correctionnel de Gap pour des délits commis au col de Montgenèvre, où des migrants tentent presque tous les jours de rallier Briançon : un gardien de la paix, âgé de 51 ans, était jugé pour des « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » sur un adolescent malien passé en France à l’été 2018, Moussa* ; le second, un adjoint de sécurité dont le contrat n’a pas été renouvelé en 2020, était poursuivi pour « usage de faux » et « soustraction de biens d’un dépôt public », en l’occurrence 90 euros.

    Après cinq longues heures d’audience, le procureur de la République de Gap, Florent Crouhy, a requis à leur encontre respectivement deux ans et 18 mois de prison avec sursis, ainsi que l’interdiction d’exercer une fonction publique pendant cinq ans.

    Au départ, les soupçons d’abus commis à la PAF de Montgenèvre étaient bien plus larges. Depuis des années, non seulement des associations signalaient des récits de violences et de vols commis aux dépens de migrants, mais un réserviste de la PAF avait, lui aussi, tiré la sonnette d’alarme. En janvier 2019, enfin, un rapport du directeur départemental de la police aux frontières remis au procureur de Gap a pointé une série de dysfonctionnements liés à l’interpellation de migrants, dont l’argent disparaissait, ainsi qu’au contrôle d’automobilistes et au détournement de l’argent de contraventions. « À plusieurs reprises, peut-on y lire, des migrants auraient indiqué qu’il leur manquait de l’argent lors de notifications de refus d’entrée [en France – ndlr]. » Or, à chaque fois, « le gardien de la paix et l’adjoint de sécurité [jugés jeudi – ndlr] étaient présents lors des interpellations ou des notifications ».

    En janvier 2019, une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) était diligentée, qui s’est vite resserrée autour de l’histoire de Moussa, interpellé une nuit d’août 2018 lors d’une tentative de passage en France et renvoyé aussi sec en Italie, alors qu’il avait 15 ans, qu’il était isolé et que la France avait obligation de l’accueillir.

    Recroisant deux policiers sur sa route cette nuit-là, Moussa s’était plaint du vol de son argent à la PAF et avait eu le réflexe d’enregistrer la conversation. Diffusé à l’audience, cet échange de cinq minutes permet d’entendre des menaces, puis des bruits de coups : « T’accuses la police de vol, ce soir t’es en garde à vue et demain t’es dans un avion, hein ? […] Et c’est Tripoli-Paris ! » « T’arrêtes de nous traiter de voleurs parce que je t’en colle une, hein ? Moi je te dérouille ! » Ou encore : « Tu me traites encore une fois de voleur et je te jette là-dedans [un trou – ndlr]. T’as compris ? » Identifiés par l’IGPN, ce sont ces deux policiers qui étaient jugés jeudi.

    Avant que ne débute l’audience, Moussa échangeait encore avec Agnès Antoine, en terrasse d’un café, une militante des droits des étrangers, bénévole de l’association Tous migrants et de l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), qui a été l’une des premières à le rencontrer après sa traversée réussie en France.

    « Je l’ai accueilli chez moi après qu’il est passé par le refuge solidaire de Briançon », confie celle qui participe également aux maraudes organisées pour venir en aide aux exilés sur la frontière, avec des élus parfois, pour contrôler les pratiques de la PAF. Elle se souvient d’un jeune homme « traumatisé », se plaignant de douleurs au ventre et au bas du dos résultant des coups reçus. « Il était incapable de comprendre comment la police française pouvait faire une chose pareille. »

    Le jeune homme a quitté le Mali, son pays d’origine, fin 2017, dans l’espoir « d’une vie meilleure ». « J’ai mis sept mois à rejoindre l’Europe. Avec un ami majeur, on a tenté plusieurs fois de passer la frontière à Montgenèvre, jusqu’à cette fameuse nuit », confie Moussa, qui assure que cinq autres migrants les accompagnaient.

    À sa première « rencontre » avec les policiers de la PAF, il n’a pas voulu fuir. « Ils nous ont interpellés et ramenés au poste, où ils nous ont demandé nos papiers. J’ai donné un acte de naissance prouvant que j’étais né en 2002. » Mais la police n’en tient pas compte, évoque une date de naissance « incohérente », selon la notification de refus d’entrée signée par un brigadier à minuit ce 4 août. Lui et son ami sont ramenés à la frontière après avoir été fouillés et contrôlés. La loi est pourtant claire : un étranger mineur « ne peut faire l’objet d’une mesure d’expulsion ».

    Mais arrivés sur place, Moussa et le second migrant découvrent qu’il leur manque de l’argent. « J’avais 600 euros et mon ami 200 euros. L’argent avait disparu de nos portefeuilles alors qu’on l’avait avant d’arriver au poste. »Il décide de retourner à la PAF de Montgenèvre et tombe sur deux policiers, qu’il dit reconnaître, le gardien de la paix et de l’adjoint de sécurité. « J’ai enregistré pour avoir une preuve de tout ça, car je sentais que ce n’était pas clair. Cet argent, je l’avais économisé en travaillant dans les marchés en Italie, je le gardais pour pouvoir manger et dormir. » En plus des menaces verbales, le policier lui aurait asséné des coups de poing et de pied.

    Si Moussa ne tarde pas à raconter sa mauvaise rencontre avec les forces de l’ordre à Agnès et à lui faire écouter l’enregistrement, celle-ci ne lui conseille pas de porter plainte dans l’immédiat. « On se méfiait même de la justice… On craignait que la reconnaissance de sa minorité lui soit refusée s’il y avait une plainte. » Reconnu mineur et pris en charge par le conseil départemental, comme le veut la règle pour tous les mineurs étrangers non accompagnés (MNA dans le jargon), Moussa a finalement déposé plainte en mars 2019.

    Au tribunal, jeudi, il joue nerveusement avec ses doigts. À la barre, la présidente appelle le gardien de la paix, résume les faits, puis hausse le ton :

    « Il vous dit que son argent a disparu et vous me dites que vous entendiez ça très souvent dans le discours des migrants à cette époque. Vous auriez pu lui laisser le bénéfice du doute ! »

    – Ça n’arrivait pas qu’à Montgenèvre, rétorque le gardien de la paix en référence aux vols.

    – Vous vous enfoncez, Monsieur. […] Vous appelez ça discuter, vous ?

    – J’étais exaspéré, c’était très tendu avec le problème migratoire. […] J’ai eu des phrases malheureuses, ce n’était pas malin. »

    Concernant les coups, à l’écoute de l’enregistrement, le gardien de la paix affirme avoir repoussé le migrant vers un panneau métallique. Il reconnaît toutefois ne pas s’être senti menacé par les exilés à ce moment-là. « On entend clairement plusieurs coups », contredit la juge, qui cherche à savoir « dans quel cadre procédural » se situe alors l’agent. « Logiquement, vous auriez dû les ramener à nouveau au poste pour suivre la procédure. De quel droit estimez-vous que c’est inutile ? D’aucun ! Vous êtes un exécutant, c’est illégal de prendre ce genre d’initiatives. »

    Selon Me Vincent Brengarth, conseil de Moussa, cette affaire démontre « le caractère indispensable des vidéos pour qu’il y ait justice ». « La question des violences policières sur les migrants est exploitée de façon assez secondaire, alors qu’elle a un caractère tout aussi systémique, plaide l’avocat. Elles sont exercées à l’encontre de personnes vulnérabilisées et ce ne sont pas des cas isolés. » Me Brengarth rappelle le rapport du Défenseur des droits ou celui de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme), avant de dénoncer un « tandem » spécialisé dans la répétition de ces comportements.

    Devant le tribunal, l’ex-adjoint de sécurité n’est toutefois poursuivi que pour des faits sans rapport avec les exilés, simplement pour avoir gardé l’argent d’une contravention après l’avoir annulée, sans explication claire. « Vous dites d’abord avoir rempli la quittance sans prendre l’argent, puis vous évoquez une erreur de remplissage, insiste la juge. Vous avez paniqué ? Vous êtes un élève de maternelle ou un professionnel de la police ? » « Vous faites vraiment n’importe quoi dans cette brigade ! Plus on ment, plus on s’enfonce », assène-t-elle, sans être convaincue.

    Pour l’avocat du prévenu, le dossier aura eu « le mérite » de révéler les défaillances du commandement de la brigade et de la PAF au moment des faits. « Il ne faut pas que le ministère public et la partie civile fassent l’amalgame entre les violences dont est accusé le gardien de la paix et les autres faits qui concernent mon client. »

    « Tout ce qui compte pour moi, c’est qu’on me rende mon argent et que ça ne se reproduise plus avec d’autres », insiste Moussa, fier aujourd’hui de voir que sa situation se débloque en France. Cette année, il s’est inscrit dans un centre de formation et d’apprentissage (CFA) en Auvergne-Rhône-Alpes. Il passe en deuxième année et s’apprête à fêter ses 18 ans.

    « Il est apprenti cuisinier dans un restaurant et ça se passe très bien, précise le travailleur social qui l’accompagne depuis janvier 2019 pour l’association PlurielS. Il a son récépissé et devrait obtenir son titre de séjour travailleur temporaire dès septembre prochain. »

    Dans un rapport intitulé Persona non grata et publié en février 2019, l’Anafé dénonçait les pressions, violences policières et vols dont faisaient l’objet des personnes exilées. « On est rassurés que la justice se soit saisie de cette situation aujourd’hui car la question est d’autant plus grave quand les violences sont commises par les forces de l’ordre », note Laure Palun, directrice de l’association, qui relève que l’interdiction d’exercer peut avoir un effet dissuasif, en plus de la prison avec sursis. « S’ils sont condamnés, j’espère que cela empêchera d’autres policiers d’avoir des comportements similaires, que ce soit à Montgenèvre, Menton, ou toute autre frontière ou zone d’attente française. » Réponse le 30 juillet.

    https://soundcloud.com/mediapartpodcast/policier-de-la-paf-taccuses-la-police-de-vol-demain-tes-dans-un-avion-paris-tripoli/s-ZLMnohIShj6

    https://www.mediapart.fr/journal/france/300720/un-policier-condamne-pour-violence-contre-un-mineur-malien-qui-se-refugiai

    #France #condamnation #justice #police #violences_policières #PAF #frontières #migrations #Alpes #asile #réfugiés #Montgenèvre #frontière_sud-alpine #montagne #Italie

    #cartographie #carte #visualisation

    • Hautes-Alpes: un policier de la PAF renvoyé devant le tribunal

      Selon des informations de Mediapart, Christophe A., un fonctionnaire de la police aux frontières de Montgenèvre, sera bientôt jugé pour « #blessure_involontaire_par_imprudence », après la plainte d’un militant engagé dans le soutien aux migrants.

      Une fois de plus, la justice épingle un agent de la police aux frontières (PAF) de Montgenèvre (Hautes-Alpes), ce poste de haute montagne installé sur la route, souvent enneigée, qu’empruntent à pied les migrants venant d’Italie. Depuis des années, exilés et militants dénoncent les pratiques locales des forces de l’ordre, vécues comme du « #harcèlement ».

      Deux agents de la PAF ont déjà été condamnés cet été à de la prison avec sursis et à des amendes, l’un pour des faits de violence commis à l’encontre d’un mineur malien qui se réfugiait en France, l’autre pour « #usage_de_faux_en_écriture_publique » et « #soustraction_de_biens ».

      Cette fois, un juge d’instruction de Gap a décidé que les agissements du fonctionnaire Christophe A., un soir de 2017 où quelques militants s’étaient rassemblés devant le poste-frontière pour contester la reconduite de migrants en voiture vers l’Italie, méritaient procès.

      « [Le policier] n’a pas suffisamment écarté son véhicule, de sorte qu’il a roulé sur le pied [d’un manifestant] », résume le magistrat. La formule est sobre, pour le moins, mais la conclusion sans détour : le policier se voit renvoyé devant le #tribunal_correctionnel pour « blessure involontaire par imprudence », d’après une ordonnance du 21 septembre consultée par Mediapart.

      Le propriétaire du pied, Mathieu B., avait décrit, à l’époque, la scène en ces termes : « Je suis au milieu de la chaussée, je regarde la voiture de police arriver, elle ne décélère pas. Ce n’est pas possible… mais que se passe-t-il dans la tête de ce flic ? La bagnole continue sa course et me percute. J’anticipe par je ne sais quel réflexe le choc et fais un roulé-boulé sur le côté droit du capot. Je me retrouve ensuite sur le bitume et la roue arrière du véhicule me passe sur la jambe, au-dessus de la cheville. La voiture continue sa course comme si de rien n’était. […] Je décide de porter plainte. Ce qui vient de se passer n’est pas un cas isolé. C’est le quotidien de tout un tas de gens dans ce pays. »

      À l’issue des investigations, le magistrat confirme que « le [policier] a pris la décision de conduire en direction d’un groupe de manifestants sans attendre que la situation soit maîtrisée », sans déclencher « avertisseurs sonores ni lumineux ». « Alors que Mathieu B. venait de tomber », le policier a continué de rouler.

      Au passage, on découvre qu’« une autre personne, un policier, a été légèrement heurté […], ce qui atteste que les distances de sécurité entre le véhicule en cause et les piétons n’étaient pas respectées ».

      Pour les avocats du plaignant, Vincent Brengarth et William Bourdon, qui se félicitent de ce renvoi devant le tribunal, « cette décision contrarie la logique de harcèlement policier à l’égard des aidants et le sentiment que la frontière devrait être une zone de non-droit ».

      Sollicité par Mediapart, l’avocat du policier, toujours présumé innocent, Me Nicolas Wierzbinski, n’a pas souhaité réagir.

      Jusqu’ici, au pied du col de Montgenèvre, les migrants réussissant la traversée de la frontière trouvaient un lit, un couvert et un médecin à Briançon, au sein du Refuge solidaire, structure militante ouverte il y a trois ans dans un bâtiment mis à disposition par la communauté de communes (à majorité de gauche). Grâce à une entente tacite, les forces de l’ordre n’y patrouillaient pas vraiment, un peu comme devant une « ambassade ». Le nouveau maire LR, Arnaud Murgia, vient de décider de boucler les lieux (lire notre reportage). Ce qui ne manquera pas de tendre, encore un peu plus, la situation.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/280920/hautes-alpes-un-policier-de-la-paf-renvoye-devant-le-tribunal

  • Asylum seekers illegally returned from Italy to Slovenia, NGOs claim

    Two migrant-aid organizations are accusing authorities in northeastern Italy of illegally returning asylum seekers to Slovenia. They also claim that readmission procedures between Slovenia, Croatia and Bosnia prevent people from asking for asylum in the EU.
    The Italian Consortium of Solidarity (ICS) and Catholic charity Caritas in Trieste published a statement on May 28, saying that they were strongly concerned about “the implementation of informal readmissions of migrants” from Italy to Slovenia.

    The two organizations provide housing to immigrants in the province of Trieste in northeastern Italy, near the border with Slovenia.

    ICS and Caritas said that it is illegal for authorities to return those who intend to apply for asylum. They said asylum requests must be registered before authorities check whether the applicant might have applied in another EU country. Under the Dublin Regulation, asylum seekers can be transferred back to the first EU country where they were registered.

    Migrants ’illegitimately sent away from EU’?

    ICS and Caritas also claimed that readmission procedures between Slovenia, Croatia and Bosnia enabled authorities to “illegitimately turn away... those who have entered to apply for protection” from European Union territory. These people, “are subjected to grave violence throughout the so-called Balkan route,” they said in their statement.

    Pierpaolo Roberti, the security councilor of the Friuli Venezia Giulia region, where Trieste is located, responded to the statement, saying that authorities will “move ahead with informal readmissions.” He said that the police and the prefect had his “full support.” Roberti belongs to the far-right League party, which is known for its harsh anti-migrant policies.

    He said he hopes that “as many people as possible continue to be readmitted to Slovenia and, in addition, that we strive to totally stop that migration flow.”


    https://www.infomigrants.net/en/post/25114/asylum-seekers-illegally-returned-from-italy-to-slovenia-ngos-claim
    #Slovénie #Italie #push-back #push-backs #renvois #frontière_sud-alpine #refoulements #refoulement #Alpes #frontières #asile #migrations #réfugiés

    ping @isskein

    • AYS Special: Italian Court StopsDeportation to Slovenia, Meanwhile Pushbacks Continue

      Italy has become the latest link in chain push backs where literally thousands of people — often violently — end up in the overcrowded camps of Bosnia and Serbia.

      Contradictory approaches in Italy

      An Italian court stopped deportation to Slovenia on the grounds that there is a risk for an asylum seeker to be subjected to inhumane and degrading treatment due to the high possibility of him (or her) being further expelled to Croatia and then to Bosnia or Serbia. However, although the court stopped the deportation of a single individual, collective push-backs from Italy are becoming increasingly common in the months since the judgement made by the court in Genova (April 7th). Thus Italian courts are acknowledging the cruel and inhumane treatment that a returnee is subjected to but, on the other hand, the Italian government is massively increasing the scope of push-backs to Slovenia, as is evident in the recent decision to deploy the army with police jurisdiction.

      16.000 people were returned to Croatia from Slovenia in the last two years.

      These are people who were caught and were processed in police stations with charges of illegal border crossing. When a person asks for asylum in slovenia, he is often faced with threats or the asylum claim is simply ignored and in the official records he is reported as an “economic migrant” — a category invented by the Ministry of Interior and the Police and not encompassed by any law. If one is classified as an “economic migrant” who has no interest to seek asylum, he can be returned to Croatia under a bilateral readmission agreement from 2006.

      The Court in Italy is concerned over systemic deficiencies in the Slovene asylum system and finds real risk for an asylum seeker to be subjected to inhuman and degrading treatment if deported to Slovenia. Meanwhile, reports of daily informal deportations from theItalian — Slovene border are becoming more and more common.

      COURT RULING: “…the risk of the applicant being subjected to inhuman and degrading treatment in Slovenia seems justified …

      In early April a court in Genoa, Italy found that:

      “Based on the submitted documentation and additional information obtained by this court proprio motu, the applicant’s complaint — given the conditions of receiving refugees in Slovenia and systemic shortcomings in the asylum procedure — seems justified. (…)

      In this case, the risk of the applicant being subjected to inhumane and degrading treatment in Slovenia seems justified (…) The data collected raise serious concerns about the reception and asylum system currently in force in Slovenia and in general about the atmosphere of cultural intolerance and discrimination prevailing in civil society, among government leaders and between police forces towards foreigners who have entered the country illegally, who have lodged or intend to lodge an application for international protection.”

      The complaint was lodged by a Pakistani asylum seeker, represented by Alessandra Ballerini, who had first filed the application for international protection in Slovenia and was consequently expected to be deported from Italy to Slovenia according to the Dublin regulation.

      The complaint stipulated that such a deportation would violate, inter alia, paragraph 2 of Article 3 of the Dublin Regulation due to systemic deficiencies in the asylum system in Slovenia. The court agreed and refused to deport the asylum seeker to Slovenia, “because of the danger that he would be treated there contrary to fundamental humanitarian principles and contrary to the provisions of Article 4 of the EU Charter of Fundamental Rights”.

      As reported by Primorski dnevnik, the judges came to this conclusion taking into account reports of non-governmental organizations on the deteriorating treatment of migrants in Slovenia in the past two years and a 2018 report by the UN High Commissioner for Refugees (UNHCR), which confirms allegations by non-governmental organizations of collective expulsions and violence against migrants in the Balkan region, including Croatia and Slovenia.

      Reports of several Slovenian and International NGOs and civil society actors (Amnesty International, Are You Syrious?, InfoKolpa, Border Violence Monitoring Network) highlight the issue of the Slovenian police authority’s illegal restrictions of access to asylum and practice of forced returns of asylum seekers without a proper assessment of whether their human rights would be violated in other countries via an informal procedure and without the possibility to appeal the deportation (push-backs).

      This was shown by several fact-finding missions: a survey from 2018 by Amnesty International obtained testimonies of 51 people in Velika Kladuša and Bihać in BiH, who were returned to the hands of the Croatian authorities by the Slovenian police, despite the fact that they wanted to apply for asylum in Slovenia.

      Report on illegal practices of collective expulsion at the Slovene-Croatian border by InfoKolpa documents numerous cases of groups of migrants rejected by Slovenian police and returned to Croatia and further to Bosnia despite explicitly showing intention to file for asylum in Slovenia between 11th September and 7th November 2018 via an Alarmphone report; reports by No Name Kitchen and Balkan Violence Monitoring show collective expulsion and violent return of asylum seekers to the Bosnian border surrounding Velika Kladuša as a routine occurrence initiated by Croatian and Slovenian police forces.

      In one year there were 4,653 out of a total of 9,149 intercepted migrants that were collectively deported to Croatia. The above-mentioned reports also cite further official statistics from the Slovenian police, which show a change in practice between May and June 2018, when returns to Croatia increased sharply, while at the same time the number of people applying for asylum dropped severely. Police statistic from police station of a border town Črnomelj state that in May 2018, 371 of the 379 migrants considered (97.88% of all) applied for asylum; after receiving different instructions from the Chief of police, in June only 13 of the 412 migrants, ie 3.15%, lodged an asylum application.

      NGOs accuse the Slovenian government and police of preventing refugees from filing asylum applications and of carrying out collective forced returns without a proper and individual assessment of whether their human rights will be violated in other countries and without the possibility of appeal.

      Returns to Croatia are carried out on the basis of a controversial bilateral agreement between the two countries from 2006 (when Croatia was not yet a member of European Union), which enables informal returns under an abbreviated procedure. According to the court in Genoa, such an abbreviated procedure violates Slovenia’s human rights obligations.

      These findings are further corroborated by an official 2018 report of the UN High Commissioner for Refugees (UNHCR), which confirms allegations by non-governmental organizations of collective rejection and violence against migrants in the Balkan region, including Croatia and Slovenia.

      Primorski dnevnik cites the court decision featuring portions of NGO reports, saying:

      “Threats, violence, abuse of power and denial of fundamental rights have become common practice at border police stations, and collective deportations to Croatia are repeated daily with the support and awareness of senior police and government officials, despite the high risk of further police violence and theft in Croatia.”

      Slovenian daily newspaper Dnevnik asked Slovenian police for comments on the judgement, and they replied that their procedures were legal and professional, that the guidelines for the work of police officers had already been made public and that UNHCR had not discovered any irregularities when visiting police stations. The Ministry of the Interior replied that they were fully implementing EU legislation in the field of international protection, and that they were not aware of the ruling and could not comment on it.

      Though there was a decrease of irregular entries into Slovenia during the past few months there was an increase of record irregular entries recorded by Italian authorities. This has resulted in minor diplomatic tension between the countries where Slovenia has been dismissed as not being diligent enough in their Schengen gatekeeping duties.
      We suspect that there are two reasons that Italian authorities are recording an increase of border crossings:

      First, as InfoMigrants reported, as part of covid-19 measure the Italian authorities announced temporary legalisation of undocumented residents. We suspect that this might be a reason for a greater number of people reporting themselves and, thus, creating a spike in official records. Connected with this reason might be the Covid-19 measures as traveling became more difficult a greater number of people might be pressed to weather the virus in border municipalities (such as Trieste).

      Migrants (as well as border tensions with Slovenia) are traditionally a convenient distraction for the Italian government(s) in time(s) of crisis. To show its commitment to regulating the frontier the Italian government deployed the armed forces to aid police in intercepting migrants via the last stretch of the Balkan route. As Uroš Škerl reported for the daily newspaper Dnevnik in the last month Italy returned more people than in the previous four months combined (29 compared to 27 from January to April). In a statement for Dnevnik Gianfranco Schiavone of the NGO Consorzio Italiano di Solidarietà — Ufficio Rifugiati Onlus stated:

      “What is new in the last week is that the Italian police started to return people for whom we are convinced that they have the same circumstances as their colleagues that applied for asylum and stayed in Italy.”

      These returns are now conducted with the aid of the armed forces whose deployment the interior ministry justified as “an answer on illegal migrations”. Schiavone is skeptical of the military as they are not trained to conduct border patrols and handle asylum seekers adding: “this is all just political theater”.

      This latest act of EU migration policy melodrama has actors that are less fortunate than others. According to Dnevnik there have been three groups of people (14,17,8) returned to Slovenia and we suspect that at least one of these groups (if not all) has ended up in Velika Kladuša (BIH). A video emerged with a statement of a member of one of these groups containing claims of violent treatment during the Italy-BIH pushback was published recently by a migrant/activist: “This boy who left his fingerprints in Trieste and applied for asylum ، was deported to Slovenia and gradually back to hell”.

      So, on the one hand, Italian courts have found that push backs are cruel and inhumane, yet at the same time the same government has doubled down on its commitment to condemning people to this fate that its own courts find inhumane and cruel.

      Although the condemnation of deportation is a necessary first step, unless this idea is used to hold the security forces to account for their oppression and torture of people, it will remain a hollow ruling. Europeans like to look down on the USA due to their police violence on minorities, state hypocrisy towards its own values and their border walls. Maybe we should stop looking across the ocean and look closer to home.

      Written by: Iza Thaler and Miha Turk from InfoKolpa

      Find daily updates and special reports on our Medium page.

      If you wish to contribute, either by writing a report or a story, or by joining the info gathering team, please let us know.

      We strive to echo correct news from the ground through collaboration and fairness. Every effort has been made to credit organisations and individuals with regard to the supply of information, video, and photo material (in cases where the source wanted to be accredited). Please notify us regarding corrections.

      If there’s anything you want to share or comment, contact us through Facebook, Twitter or write to: areyousyrious@gmail.com

      https://medium.com/are-you-syrious/ays-special-italian-court-stops-deportation-to-slovenia-meanwhile-pushbacks-
      #refoulements_en_chaîne

    • Even from Trieste, Italy.

      “Working every day in the street with people-on-the-move has allowed medical volunteers in Trieste to witness the worsening situation at the Italian border with Slovenia. Here is a sum-up of the radical changes in the last two months, highlighting growing repression towards transit groups and a spike in pushbacks from Italian territory. The events are relayed in three distinct stages: from the start of the pandemic, the development of tighter police controls, and finally the expansion of pushbacks through the dubious “informal readmission” process”

      https://www.borderviolence.eu/news-from-trieste-covid-19-and-pushbacks

      Reçu via la mailing-list de Migreurop, le 15.06.2020

    • The Slovenian Administrative Court issued a judgement confirming that the Slovenian police committed chain pushbacks (https://www.cms.hr/hr/pravna-pomoc-azil-i-statusna-pitanja/slovenski-sud-potvrdio-hrvatska-sudjelovala-u-lancanom-nezakonitom-protjerivanju) in which Croatia also participated, as a result of which a person seeking international protection in Slovenia ended up in Bosnia and Herzegovina. According to the judgement, the young man identified as J.D. must be returned to Slovenia, he must be given the opportunity to seek asylum again and he must be paid compensation in the amount of € 5,000. This judgement demonstrated the importance of the work of Infokolpa, a civic initiative and a member of the Border Violence Monitoring Network, which played a key role in gathering evidence. Namely, in the judgment, the Slovenian court relied on their reports and the reports of other organisations within the BVMN, as well as media reports. It is precisely in such cases that the importance of independent reports and the importance of documenting violent pushbacks of refugees can be seen.

      However, in addition to warning of the illegal actions of the Slovenian police, this judgement also proves the role of the Croatian police in chain pushbacks of refugees to Bosnia and Herzegovina. It is time for the Croatian authorities to conduct effective investigations and make concrete efforts to stop this illegal practice.

      The brutality of pushbacks from Croatia was also experienced by a group of 16 refugees who were tortured and humiliated for five hours by unknown perpetrators in late May before being pushed back to Bosnia and Herzegovina. Precisely because of this inhumane and illegal treatment of people in search of safety, the Centre for Peace Studies filed a criminal complaint (https://www.cms.hr/hr/azil-i-integracijske-politike/cms-podnio-kaznenu-prijavu-koja-je-poveznica-policije-i-naoruzanih-nasilnika-u-c) with the State Attorney’s Office of the Republic of Croatia against unknown perpetrators who tortured the group. Eight armed men in unmarked black uniforms and with balaclavas on their heads, which according to the description given by the victims may belong to a special unit of the Ministry of the Interior, the so-called “Corridor” operation (https://net.hr/danas/hrvatska/zastrasujuca-devijacija-akcije-koridor-policija-sve-dogovara-na-whatsappu-a-pose), treated in an inhumane manner people in search of protection. Armed men wearing black tied the refugees to trees, shot at their heads and feet, beat them with everything they could get their hands on, took all of their belongings under threat of death, and in the end humiliated them by rubbing mayonnaise, ketchup and sugar into the wounds they had previously inflicted. Then, they handed the refugees, some of whom could not walk due to their serious injuries, over to the police, while the police officers then pushed them back to Bosnia and Herzegovina. The victim’s testimonies suggest a cooperation between the perpetrators in black and the police. The Centre for Peace Studies once again stressed the importance of promptly conducting an effective and independent investigation into these crimes and sanctioning the perpetrators.

      Reçu via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, mail du 29.07.2020

      #Croatie #refoulements_en_chaîne #Balkans #route_des_Balkans #justice #corridor_operation

    • Slovénie : la justice reconnaît l’illégalité des expulsions vers la Croatie et la Bosnie-Herzégovine

      C’est un précédent de taille : le tribunal administratif de Ljubljana a donné raison à un jeune Camerounais qui demandait l’asile en Slovénie, mais que la police a illégalement expulsé en Croatie, et qui s’est finalement retrouvé dans les camps de Velika Kladuša et Bihač, en Bosnie-Herzégovine.

      La justice slovène a confirmé dans son verdict (https://www.borderviolence.eu/wp-content/uploads/PRESS-KIT-FOR-INTERNATIONAL-MEDIA.pdf) rendu public le 17 juillet dernier que la police slovène avait commis une expulsion illégale, à laquelle la Croatie a également participé, et à la suite de quoi un Camerounais de 23 ans, J. D., qui voulait demander une protection internationale en Slovénie, s’est retrouvé en Bosnie-Herzégovine.

      J. D., qui fait partie d’une minorité anglophone persécutée au Cameroun, a été détenu deux jours durant par la police slovène. Bien qu’il ait demandé l’asile à trois reprises, sa requête n’a jamais été prise en compte. Il a d’abord été illégalement expulsé vers la Croatie, puis vers la Bosnie-Herzégovine. À la suite de la décision du tribunal administratif de Ljubljana, il a désormais le droit de revenir en Slovénie et d’y demander l’asile. L’État slovène a été condamné à lui verser une indemnité de 5000 euros. Ce jugement n’est toutefois pas définitif, l’État ayant la possibilité de faire appel devant la Cour suprême.

      L’affaire a été suivie par InfoKolp, membre du Border Violence Monitoring Network (BVMN). Dans son verdict, la justice slovène s’appuie sur un rapport de 50 pages remis en mai 2019 par InfoKolp, ainsi que sur des rapports du BVMN et de divers médias, dont Radio Študent, présente dans les camps de Velika Kladuša et de Bihač, dans le nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine. Ce verdict constitue un important précédent qui établit les violations en série des droits de l’Homme, mais aussi l’existence d’une « chaîne » d’expulsions illégales « systématiques et routinières », selon les termes de l’avocat du plaignant, depuis la Slovénie vers Bosnie-Herzégovine avec l’aide de la police croate.

      “Une « chaîne » d’expulsions illégales « systématiques et routinières ».”

      Ce verdict confirme également ce que les ONG et institutions soulignent depuis des années : des expulsions illégales de réfugiés et de migrants ont lieu, auxquelles de nombreux pays de l’Union européenne participent. Il s’agit donc d’un indicateur fort pour les institutions européennes de ce qui se passe sur le territoire de l’UE, ainsi qu’à ses frontières extérieures et intérieures, à savoir des violations des droits de l’Homme et de l’État de droit. L’affaire étaie en outre les témoignages de milliers de réfugiés et de migrants qui ont subi des violences, expulsions illégales et violations du droit d’asile, alors que les autorités croates refusent toujours de mener des enquêtes.

      Depuis le début de l’année 2018, la police slovène a renvoyé en Croatie quelque 20 000 personnes qui ont subi des mauvais traitements de la part de la police croate. Dans le meilleurs des cas, elles ont été débarquées d’une fourgonnette à la frontière avec la Bosnie-Herzégovine, mais le plus souvent, elles ont été insultées, battues et torturées par la police.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Slovenie-la-justice-reconnait-une-chaine-d-expulsions-illegales-v

    • Italy-Slovenia border: ASGI’s open letter to the Italian government and UNHCR

      Background

      On July the 24th 2020, in the Italian Parliament’s lower Chamber, Undersecretary Variati on behalf of the Ministry of the Interior answered urgent questions by MP Riccardo Magi on the situation of the so-called “informal readmissions” of foreign citizens at the border between Italy and Slovenia. The response provided by the government in a note is exceptionally troubling, since it clearly violates principles of domestic and EU law on basic human rights. It should be stressed that the note contains a number of contradictions and provides no legal or case-law grounds for what it asserts.

      Before briefly examining the note’s content, it is worth recalling that “readmission” is a simplified procedure allowing a States to send a foreign citizen back at the border to the country s/he came from, when the foreigner does not meet the criteria for admission into the destination country. The basis for these actions is contained in bilateral States agreements, which must not conflict with European and international provisions on movement of people, the right to international protection and fundamental rights.

      Unregulated readmissions

      First of all, the Ministry has openly confirmed that informal readmissions do take place (without any written decision provided to the interested party), which obviously prevents the person to appeal the measure. The Ministry justified this modus operandi by making generic reference to “consolidated practices” of “accelerated readmission procedures”. As already highlighted in the open letter (still unanswered) that ASGI sent to the Government CCing UNHCR on June 5th, the expression “readmissions without formalities” contained in the bilateral Agreement between Italy and Slovenia for the readmission of persons at the border, signed in Rome on September 3rd 1996, certainly cannot be understood as implying no obligation to issue a written decision, as it is indisputable that the action taken by public security with forced accompaniment in Slovenia has effects on the legal situation of the person. Instead, it should be correctly understood in the sense that the procedures for reporting and coordinating readmission operations between the Italian and Slovenian authorities can take place without procedural burdens.

      Irrelevance of the application for international protection

      The assertion that readmissions by foreign citizens are applied “even if the intention to seek international protection has been expressed” is disconcerting. The right to international protection is a fundamental right and access to the asylum procedure and the identification of the country in charge of examining the application are regulated by EU law, notably by the Dublin III Regulation which states that “Member States shall examine any application for international protection lodged by a third-country national or a stateless person on the territory of any Member State, including at the border and in the transit areas”. The obligation for the Member State to register the application for international protection lodged at the border must be respected in all circumstances, even in cases where the applicant has crossed the border of a Member State irregularly from another Member State. The criteria of competence which establish which country will have to examine the asylum application are precisely indicated in the Regulation which in any case strictly excludes that the principles and procedures contained in the inter-state Readmission Agreements may apply.

      Subsequently, the text takes on ambiguous and contradictory tones, reassuring that “all the irregular migrants found are informed, through an interpreter, of the possibility to request international protection”, specifying that a special information booklet is distributed for this purpose. This assertion not only is contradicted by numerous testimonies collected, in Italy and abroad, but in any case would be a pointless exercise, in light of the imminent fate (i.e. readmission) that awaits also those who express their intention to seek asylum. As a further confirmation of this, the ministerial note states that “if the conditions for the readmission request are met and the same is accepted by the Slovenian authorities, there will be no formalization of the request in the police headquarters”. Declaring one’s intention to seek protection therefore produces no apparent legal effect and, consequently, entails no obligation for the Italian authorities, since if Slovenia accepts the readmission application “by completing and sending a special form in which the elements supporting the application are indicated” the foreign citizen is readmitted to Slovenia like those who have not asked for protection, therefore as an irregular foreigner. The note also does not consider that in this case the foreigner would be readmitted to Slovenia as an asylum seeker, thus opening the way to chain rejections as it has already happened in a number of cases.

      Risk of “chain” refoulements

      In relation to this practice, documented by numerous international reports, the Ministry of Interior merely replies that “Slovenia and Croatia are members of the European Union” and consequently “they are to be considered intrinsically safe countries, in terms of human rights and international conventions on the matter”. ASGI expresses serious concerns about the Slovenian and Croatian asylum systems and, above all, about the possibilities of effective access to the asylum procedure. According to Eurostat data, in the first four months of 2020, Croatia registered 400 applications for international protection, equal to 0.3% of the EU total. In Slovenia there were 490 applications registered against 6840 asylum applications registered in Italy. Furthermore, as already highlighted in the ASGI note of June 5th 2020, the right of States to reject or expel those who are not entitled to enter or remain on national territory, albeit lawful as an expression of the principle of state sovereignty, finds specific limits in that States have not only the obligation to recognize, guarantee and protect the human rights of people under their jurisdiction, but also the duty to respect human rights treaties and not to transform them into ineffective norms. The Italian government cannot pretend to ignore that migrants readmitted from Italy to Slovenia and then from Slovenia to Croatia are subsequently transferred coercively to Serbia or Bosnia-Herzegovina, that these operations take place without any written decisions being adopted and served on the foreigners and that migrants are subjected to brutal violence by both the Croatian police and members of private militias. The practice of chain refoulements was also recently recognized by the Slovenian Administrative Court which on July 16th recognized the unlawfulness of the readmission from Slovenia to Croatia and then from Croatia to Bosnia of an asylum seeker. The Slovenian judge ruled that the police had not informed the interested party of his right to apply for international protection, in clear violation of national and EU law. The readmission also violated the ban on collective expulsion because the applicant was not notified of a removal order, nor was he given legal and linguistic assistance before his readmission to Croatia. As regards chain refoulement, the ruling found “sufficiently reliable reports on the possible risks from the point of view of article 3 of the ECHR” both in Croatia, where the applicant was initially removed, and in Bosnia and Herzegovina, where he was subsequently rejected.

      Likely ineffectiveness, against the background above, of a service to assist migrants at border crossings

      Lastly, the note ends with the reassurance that an assistance service for foreigners in the province of Trieste will be soon activated and will be operated by CIR (Consiglio Italiano per i Rifugiati). In light of the above considerations (i.e. the substantial uselessness of the application for international protection in order to prevent the readmission mechanism), it is highly questionable whether such a service would have any effectiveness and foreign citizens could access it.

      Conclusion

      In conclusion, the note with which the Ministry of the Interior made known its position on the so-called informal readmissions of foreign citizens, including asylum seekers, on the Italian-Slovenian border, represents an ideological endorsement of unlawful procedures implemented in total contempt for domestic and EU law. Despite the controversial and sometimes obscure asylum policy in Italy, so far there hasn’t ever been such a flagrant infringement of the legality, one that may make Italian and European institutions face possible responsibilities for violations of fundamental rights taking place on the border with Slovenia.

      Due to this very serious situation

      ASGI asks the Italian government

      to immediately end the practices of unlawful readmissions at the Italian-Slovenian border;
      to give precise indications to the peripheral government offices to respect the right of asylum and in particular the effective right to access the territory and request international protection adequately;
      to report urgently before the Parliament on the situation at the eastern border by providing all the necessary data and specifically reporting on the operating procedures with which the readmissions have so far been implemented.

      ASGI asks UNHCR

      to take an open public position on the note of the Italian Government in relation to the readmissions of applicants for international protection. For understandable reasons related to its mandate, UNHCR often operates through actions of moral suasion that do not take a public dimension. However, situations, such as that covered by this analysis, require that public opinion, institutions and associations have the full right to know UNHCR’s position on such serious events taking place in the territory of the European Union;
      to implement effective direct monitoring of the situation on the eastern border which has so far been completely lacking, in the awareness that the illegal situation described has already led to the rejection of hundreds of asylum seekers and that stopping this situation must become a top priority on the part of the United Nations agency responsible for defending the very existence of the right to asylum.

      For further information, please refer to the ASGI note of June 5th 2020 and to the recent dossier “La rotta balcanica” (“The Balkan Route”) by the Network “Rivolti ai Balcani”.

      https://en.asgi.it/informal-readmissions-balkan-route-asgi-letter-government-unhcr

    • Cries for help from the Balkan Route. Access to asylum remains a problem in Slovenia.

      “They don’t care about us. We have reached the refugee shelter several times, and they send us back to Croatia.”

      This is part of a message I received on Whatsapp on July 29 from 19-year-old Mohammed from Morocco who was writing from a center in south west Slovenia where he was being held in detention.

      Mohammed explained that he had previously managed to enter Slovenia several times, crossing over the mountains, but was pushed back initially to Croatia, and then again to Bosnia and Herzegovina or Serbia. This illegal deportation practice has been documented in recent years by a number of human rights organizations, including Human Rights Watch and the Council of Europe, as well as some European parliamentarians.

      NGOs and human rights collectives including Amnesty International and Border Violence Monitoring Network have also said that since July 2018, people on the move have been denied their legal right to apply for asylum by Slovenian police, who have been part of an illegal chain of push backs from the EU, along Italy and Croatia to Bosnia or Serbia.

      Mohammed further told me that since July 19 he had been held alongside a number of other potential asylum seekers in the Aliens Center in #Postojna, a town in Slovenia midway between Ljubljana and the Italian border.

      Usually, people held in this center are in the process of being deported after their asylum claims have been denied, or their stay in the country has been deemed illegal, as defined by the Aliens Act. However, until recently, asylum seekers and those wanting to seek asylum like Mohammed were not being placed there unless there were specific circumstances where they were deemed a flight risk or a danger to public order.

      Through text messages, photos and videos, some of those inside the center managed to reach out to journalists like myself, as well as to some NGOs, and civil society groups.

      A group of activists subsequently organized protests on August 25 in an attempt to raise awareness about what is going on, supporting ongoing protests being held within the center by those being held in detention. They warned the public about this practice by the Slovenian police and drew parallels with the so-called Hungarian model of locking people up during their asylum process.

      Threats and deportations

      The center in Postojna where people are being detained consists of a large hangar-like building that has only lately been equipped with 14 containers. Each has six beds. Additionally, there are two sanitary containers serving as bathrooms and toilets.

      The official capacity of the complex is 180 beds, but the number of those locked-up varies daily. At the beginning of August, through email correspondence, police said that 145 people were held in the center, including 42 in the process of deportation and 65 who had requested asylum but who had not yet received an official response..

      Out of the total number, 38 individuals were registered asylum seekers.

      A few days later, police reported that 142 individuals were being held in the center, including 111 asylum seekers.

      People held in Postojna claim that when they were brought in, police told them they would be quarantined due to the pandemic.

      The General Police Directorate denied that the center in Postojna is being used as a form of quarantine, claiming that only basic medical check-ups are carried out. But in answer to questions, they also state that “the majority stays there for more than 14 days,” the quarantine period recommended by the World Health Organization for those who have been in close contact with somebody with COVID-19.

      https://vimeo.com/453221076

      Messages from those in the center claimed that even the right to request asylum was being denied, despite promises by police upon entering the center that everyone would get a chance to apply.

      Some, like Mohammed, say they have already gone through the experience of being deprived of the right to apply for asylum, and then being deported from the EU, back to the Balkans. They say they reached out to appeal for help after being threatened with deportation to Croatia 10 days after being taken to the center.

      In one of these messages sent to a local NGO, X. from Morocco wrote that the living conditions in the center are “terrible.”

      “They put us in a closed place, some people have been here 28 days and others 25 days without knowing what will happen with us,” he wrote.

      “They take out some and leave some in, even though we have the same case and were arrested in the same circumstances. There is no logic and no law. Some leave without proof of identity, while others are sentenced to three months.

      “There’s patients here and the medical care is not good, some friends are scared about what will happen with us and others are thinking of killing themselves here.”

      https://vimeo.com/453221292

      Violation of asylum laws

      The Ombudsperson’s Office in Slovenia has warned on several occasions about the problematic role of border police in asylum procedures and about the role of Postojna’s Aliens Center, which is officially considered a detention facility.

      Furthermore, in its reports the Office acknowledges that families and children were amongst those previously detained there, a controversial practice it calls to be abolished.

      The men who are currently locked up in Postojna complain of further irregularities, including accusing the translators working for the police as being corrupt and unprofessional. These echo similar claims cited by organizations including Amnesty International Slovenia, while the Ombudsperson’s office has also mentioned it in one of its reports and called on the government to react.

      Saša Zagorc, a professor of constitutional law at the Faculty of Law in Ljubljana and a member of the Odysseus Network with other experts on asylum, says that to date little has been done to address the concerns.

      “Systemic problems and irregularities when it comes to deprivation of personal liberty in Slovenia have been known and well analyzed for at least five years,” he says.

      Depriving those wanting to seek asylum of liberty is considered a measure of last resort under international law and is legal only after an individual’s specific circumstances have been taken into account and possible milder measures considered. But Professor Zagorc emphasizes a systemic lack of alternative measures in Slovenia.

      Self-organized activist collective Work-group for Asylum — part of the Ambasada Rog collective that has been working with refugees and migrants in Slovenia for years — issued a statement saying that deprivation of liberty of people who seek asylum is now used in Slovenia as a rule, and not as an exception, as stipulated in law.

      The Interior Ministry denies these allegations.

      Not standard police procedure

      The videos and photos that appeared in the public and the media at the end of July, shortly after protests within the camp, created public pressure. Three days after I received the first message from Mohammed, the men in Postojna reported they had been visited by a group of officials from the Interior Ministry with two different interpreters.

      However, three weeks later, on August 21, they still remained locked up and deprived of their liberty, with no legal counsel.

      In answer to my questions about the broader framing of the current situation in Postojna, the Ombudsperson’s Office said that part of the problem is a lack of systemic access to free legal counsel for some people deprived of their liberty in the Aliens Center.

      The official response from the Interior Ministry is that the men’s detention in Postojna might “not be a standard police procedure,” but that all police actions are lawful.

      Standard police procedure is to take asylum seekers to Ljubljana’s Asylum Center, where they have freedom of movement after a few days of quarantine and an initial interview. The Interior Ministry said that their officials can, and do, conduct first interviews with people who wish to apply for asylum in Ljubljana’s Asylum Center, as well as at other police stations.

      They explained that the asylum requests can be “deemed obviously unfounded if an individual comes from a so-called safe third country.” Such procedures aim to speed up deportations of individuals whose asylum requests have been denied.

      Human rights organizations, including the Council of Europe, however, have warned that even in such expedient procedures individual circumstances need to be considered and these may make asylum claims valid even when an applicant is from a so-called safe third country.

      The police practices are reflected in official statistics. According to the Interior Ministry, in the first half of 2020, 64 out of 120 asylum requests were rejected as “obviously unfounded.” In the same period last year, 30 out of 51 asylum requests were denied as “obviously unfounded.”

      Police instructions, exposed last month by Slovenian media, reveal that as a rule, asylum seekers are now to be taken to Postojna in an apparent attempt to speed up deportations, not to Ljubljana’s Asylum Center.

      In a phone conversation with a representative of the Legal-Informational Centre for NGOS, I find out that since late May and June they have been overwhelmed with filing legal motions to appeal the detention of asylum seekers in Postojna.

      Interior Ministry data shows that this year, police have deprived 75 potential asylum seekers of their liberty, 69 of which were in June alone. The administrative court this year annulled 35 of these measures.

      Meanwhile, based on a request made by right wing politicians in Italy, additional Italian army troops are to be deployed to the border with Slovenia. Some troops were already deployed in May, while the idea of having the army is supported by far right groups on both sides of the border.

      In Slovenia, Interior Minister Aleš Hojs, a member of the right wing SDS party, openly welcomed the idea.

      For now, the struggle of people in Postojna and Slovenian civic society continues. In one of his messages sent to the activists, X. wrote:

      “We are not criminals — we are humans. The difference between us and other people is just the paper — we are people without papers and that does not mean we are not good people.”

      https://kosovotwopointzero.com/en/cries-for-help-from-the-balkan-route

  • «La montagna a casa» celebra l’eroismo di un grande alpinista antifascista - Lo scarpone on-line - L’house organ del Club Alpino Italiano
    http://www.loscarpone.cai.it/news/items/la-montagna-a-casa-celebra-leroismo-di-un-grande-alpinista.html

    «La montagna a casa» celebra l’eroismo di un grande alpinista antifascista
    “Oltre il confine. La storia di Ettore Castiglioni” di Andrea Azzetti e Federico Massa è il film che sarà proiettato questa sera per la rassegna cinematografica del Cai

    9 maggio 2020 - Inizia un altro weekend in compagnia della rassegna “La montagna a casa”. Oggi sarà protagonista Ettore Castiglioni, figura tra le più amate della storia del Cai, sia come accademico che per il suo impegno antifascista. Attraverso le Alpi Castiglioni ha portato in Svizzera tanti dissidenti e tanti ebrei. “Oltre il confine. La storia di Ettore Castiglioni” di Andrea Azzetti e Federico Massa cercherà anche una risposta all’ultima domanda rimasta insoluta, quella sulla missione a causa della quale morì in alta Valmalenco nella primavera del 1944.

    Il film sarà trasmesso alle 21 sul canale Youtube del Cai. “La montagna a casa” è organizzata dal Cai con la collaborazione di Sondrio Festival, Museo della Montagna e Parco dello Stelvio. Il link per guardare il film è: https://www.youtube.com/watch?v=kUZmtHbevwk

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    Se volete rivedere il film di ieri, “Tamara Lunger – facing the limit”, appuntamento con la replica delle 17.30. Il link per partecipare alla proiezione è: https://www.youtube.com/watch?v=3Z4I_vR0aQY

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    Ecco la scheda del film di oggi:

    “Oltre il confine. La storia di Ettore Castiglioni”
    Regia: Andrea Azzetti e Federico Massa
    Produzione: Giuma
    Sceneggiatura: Andrea Azzetti, Federico Massa e Gerassimos Valentis
    Fotografia: Andrea Azzetti
    Paese: Italia
    Anno: 2017
    Durata: 66 min.

    Attori: Stefano Scandaletti, Marco Albino Ferrari
    Con le testimonianze di Alessandro Tutino, Andrea Tognina, Maurizio Giordani, Annibale Salsa, Alessandro Rizzi, Ivano Marco Rebulaz, Ruggero Cominotti, Oscar Brandli, Milan Bier, Nenga Negrini, Dominik Lieinenbach.

    Sinossi:
    #Film dedicato alla nobile figura di Ettore Castiglioni, accademico del #CAI, compilatore di guide alpinistiche CAI-TCI, musicista, morto assiderato in alta Valmalenco nella primavera del 1944, durante la sua fuga dalla prigione svizzera del passo del Maloja, accusato di espatrio clandestino.
    #EttoreCastiglioni scelse di avere come unico confidente il suo diario. Le sue parole compongono il ritratto di un grande alpinista e insieme la figura di un uomo solo e inquieto. Ma raccontano un cambiamento profondo: da ragazzo di buona famiglia ad antifascista che all’indomani dell’8 settembre 1943 guidò un gruppo di ex soldati sulle montagne della Valle d’Aosta e si adoperò per portare in salvo sul confine svizzero profughi ed ebrei in fuga dalla guerra. “Dare la libertà alla gente per me adesso è una ragione di vita”: scriveva così qualche giorno prima di cadere in un tranello delle guardie di frontiera. L’ultima nota nel diario è del marzo ’44 e non svela nulla degli avvenimenti successivi. Sconfinò nuovamente in Svizzera e fu arrestato. Privato degli abiti e degli scarponi fu rinchiuso in una stanza d’albergo a Maloja. Durante la notte si calò dalla finestra e affrontò il ghiacciaio del Forno avvolto in una coperta. Cosa lo spinse a tentare una fuga impossibile? Quale missione aveva da compiere oltre il confine? Lo scrittore Marco Albino Ferrari, curatore dell’edizione critica del diario, ripercorre i momenti salienti dalla vita dell’alpinista, raccoglie documenti e testimonianze e si addentra nel mistero della sua morte.

    @cdb_77 #wwII #frontiere #alpes #suisse #italie #shoah