• La mauvaise nouvelle des européennes…
    http://quadruppani.blogspot.fr/2014/05/la-mauvaise-nouvelle-des-europeennes.html

    la mauvaise nouvelle vient d’Italie : c’est le triomphe de Renzi, à plus de 40,8% des vote exprimés. Qu’il se soit encore trouvé, outre-Alpes, 11 164 736 personnes pour placer un espoir quelconque dans cet adorateur de #TINA, dans ce caniche de la #Troïka, simplement parce qu’il a su donner des airs de dynamisme à son oeuvre de conservation du pire, et de jeunesse aux vieilleries néo-libérales, avec le cortège de malheurs personnels que cela entraînera (précarisation, baisse du niveau de vie, peurs et racismes afférents), qu’il y ait encore une telle crédulité dans ces villes et ces campagnes bien-aimées, montre à quel degré d’avilissement des imaginaires a été réduite une partie de la population par trente ans d’alliance du berlusconisme et de la post-gauche. Comme dit un de nos mauvais maîtres préférés dans sa Préface à la Phénoménologie de l’esprit, « à la facilité avec laquelle l’esprit se satisfait on mesure l’étendue de sa perte. »
    Cela dit, si l’Italie a expérimenté la première le fascisme et parmi les premières la téléréalité, elle fut aussi le lieu de la plus vaste offensive révolutionnaire en Europe occidentale après la 2e guerre mondiale, et la lutte de la Vallée de Susa incarne une capacité à constituer une communauté de lutte que je n’ai pas craint, rompant avec l’orthodoxie de ma famille ultra-gauche anarcho-autonome, d’appeler un peuple : car telle est « l’étendue de la perte » qui nous travaille tous - cette difficulté à nommer le sujet colletif de l’émancipation humaine, reflet de sa difficulté à exister

    #imaginaire #vie_intérieure #précarité #austérité #dépolitisation #administration_du_désastre social et économique
    liens avec
    http://seenthis.net/messages/199547
    http://seenthis.net/messages/76334
    http://www.peripheries.net/article15.html

  • Périphéries - De la bonne distance à prendre avec le réel
    http://www.peripheries.net/article262.html
    16 ans plus tard, relire cet édito de @mona

    En filigrane dans la plupart des sujets, quand elles ne sont pas évoquées directement, deux obsessions - qui le sont sans aucun doute à juste titre : le #chômage et le #Front_national.

    Je me demande parfois si des études ont déjà été réalisées pour déterminer l’effet que produit sur l’auditeur ou le téléspectateur le ressassement indéfini, pendant une période donnée, des mêmes sujets, traités en outre de façon beaucoup plus sommaire que dans la presse écrite ; les effets de la durée, de la répétition. Allumées d’un geste machinal, la radio et la télévision, qui impliquent ou permettent une certaine passivité - on peut s’informer en faisant sa vaisselle, en se brossant les dents - nous font subir un traitement que nous ne maîtrisons pas. La forme prend facilement le pas sur le fond. On apprend donc assez peu, mais on subit beaucoup.[...]

    L’argument de l’indécence est l’arme d’un chantage un peu exaspérant. Il nous laisse pieds et poings liés, paralysés. Il ne nous autorise qu’à tourner en rond en répétant, tel un troupeau de moutons de Panurge affolés : « Chômage ! Chômage ! », ou : « Front national ! Front national ! » Il rappelle un peu le discours de monsieur Seguin à la chèvre du même nom (pardon pour cette accumulation de métaphores bêlantes), qui avait elle aussi bien peu de mou dans la corde et se voyait menacer de se faire à coup sûr dévorer par le loup si elle prenait la clef des champs. Or on n’est pas obligé de croire que la chèvre se fera forcément dévorer comme dans le livre.[...]

    Il est curieux que les parents qui agitent à longueur de temps devant les yeux de leurs enfants l’épouvantail du chômage (chômage ! chômage !) ne comprennent pas qu’ils les rendent par là même plus fragiles face au fléau dont ils voudraient les protéger. Ils leur demandent en somme de s’amputer de tout ce qui, en eux, n’est pas le futur travailleur modèle. Ils ne leur laissent pas le temps de se découvrir, c’est-à-dire aussi de découvrir le domaine dans lequel ils seront heureux, c’est-à-dire talentueux. Ils les orientent vers les formations « sûres », celles qui, aujourd’hui, assurent des débouchés. Mais que feront leurs enfants si, plus tard, la situation change ? Comment résisteront-ils dans un domaine qui ne leur correspond peut-être pas, dans lequel ils se sentiront exilés ? Ils ne leur laissent pas le temps de découvrir le monde, de l’explorer, de relativiser le modèle dominant, de nouer des relations. Autant d’expériences qui font mûrir, construisent une personnalité, donnent un ancrage solide, une force ; le contact avec le réel, ce sont ces expériences seules qui peuvent le donner, et non le rappel incessant de l’inhospitalité du monde actuel. A leurs enfants, ces parents demandent paradoxalement de ne développer en eux que ce qui, aujourd’hui, est le plus vulnérable : le travailleur. Mauvais calcul. Si un jour le travailleur est touché, c’est la personne entière qui coulera.

    #imaginaire #représentations #vie_intérieure #dépolitisation
    #administration_du_désastre

    • « e me demande parfois si des études ont déjà été réalisées pour déterminer l’effet que produit sur l’auditeur ou le téléspectateur le ressassement indéfini, pendant une période donnée, des mêmes sujets ».
      Oui et le phénomène porte même un nom et est lié à la manipulation de masses. J’avais lu une étude, sur le sujet, analysant sur le taux de fréquentation de la page fb de soutien au bijoutier de Nice.
      L’étude statistique corrélait la fréquentation de la page avec la surface médiatique de l’événement.
      Il existait deux groupe similaire sur fb,un seul est mis en avant par les télés principalement. Le premier groupe stagne tandis que le second explose dès les premiers jt sur le sujet.
      Dés que l’information se centre sur un autre événement la fréquentation devient quasi nulle.
      J’essaie de retrouver l’article en question en croisant les mots clés mais pour l’instant....

  • Pauvres vaches...
    Argentina’s “#Methane_Backpacks” Turn Cow Farts into Green Energy

    Cows farts, albeit stinky, are rich in methane gas, a greenhouse gas and a fuel source. Trapping those cow farts though is like trying to catch a wave upon the sand, but now researchers in Argentina are tapping into this un-utilized potential and capturing the gas with methane collecting backpacks. A tube stuck right into the cow’s rumen collects the gases and stores them in an inflatable sack on their back. Later the methane is purified and compressed so it can be used to generate electricity, run a refrigerator, cook or even run a car, all while keeping the methane out of the atmosphere. While the concept still needs more testing and development, as well as a serious look at the ethics, this is the beginning of #Cowpower, the newest form of renewable energy.

    #énergie #Argentine #méthane #vache #élevage #énergie_renouvelable #électricité

    http://www.ecouterre.com/argentinas-methane-backpacks-turn-cow-farts-into-green-energy

  • 284 – Dennis Meadows | Plus loin que Jorion
    http://postjorion.wordpress.com/2014/02/21/284-dennis-meadows

    Dennis Meadows est l’un des auteurs de l’étude visionnaire sur « Les limites à la croissance” qui dès 1972 alertait sur le risque d’une crise d’effondrement dans la première moitié du 21ème siècle provoquée par l’épuisement des ressources de la planète.
    Voici en exclusivité pour Nœud Gordien la version française de l’interview qu’il accorda à l’occasion des quarante ans de l’étude originelle de 1972.

    Le message du septuagénaire n’est pas plus optimiste maintenant qu’à l’époque, et il n’est pas destiné aux petites natures.

    Dennis Meadows est l’un des auteurs du fameux livre de 1972 « Les limites à la croissance dans un monde fini« . Partant de l’idée de bon sens que la croissance indéfinie est impossible dans un monde fini, les auteurs, un groupe de scientifiques du M.I.T. américain, utilisaient une modélisation des interactions entre ressources, technologie, pollution et population au niveau du monde entier pour tenter de caractériser des « avenirs possibles » du système économique, de la population humaine et de la planète. Leurs résultats les amenèrent à alerter sur le risque qu’en continuant un développement économique sans limite, l’humanité risquait d’épuiser les ressources de la planète et même de dépasser la capacité de la nature à se renouveler elle-même.

    L’étude de 1972 a décrit plusieurs scénarios d’évolution possible de l’économie, de la population et des ressources mondiales, chaque scénario correspondant à des choix différents que l’humanité pouvait collectivement faire à partir de 1972. Leur scénario « On continue comme avant« , qui correspond grosso modo à ce qui s’est passé par la suite, prédisait que l’approche des limites de la planète commencerait à exercer un fort impact sur la croissance à partir des environs de l’année 2010, impact qui irait ensuite croissant, finissant par déboucher d’ici 2050 au plus tard sur un effondrement, c’est-à-dire une baisse précipitée du niveau de vie et peut-être de la population mondiale, dans une situation d’épuisement des ressources et de l’environnement naturel.

    Il est certes permis de mettre en rapport cette alerte précoce avec l’augmentation d’un facteur 2,5 du prix du pétrole depuis 2005, la tendance au plafonnement de la production de carburants liquides, les tensions alimentaires qui se manifestent depuis 2007 ainsi qu’avec la crise financière initiée en 2008 et toujours en cours....

    #économie
    #Dennis-Meadows
    Les #limites à la #croissance dans un #monde #fini

  • La planète malade

    La « pollution » est aujourd’hui à la mode, exactement de la même manière que la révolution : elle s’empare de toute la vie de la société, et elle est représentée illusoirement dans le spectacle. Elle est bavardage assommant dans une pléthore d’écrits et de discours erronés et mystificateurs, et elle prend tout le monde à la gorge dans les faits. Elle s’expose partout en tant qu’idéologie, et elle gagne du terrain en tant que processus réel. Ces deux mouvements antagonistes, le stade suprême de la production marchande et le projet de sa négation totale, également riches de contradictions en eux-mêmes, grandissent ensemble. Ils sont les deux côtés par lesquels se manifeste un même moment historique longtemps attendu, et souvent prévu sous des figures partielles inadéquates : l’impossibilité de la continuation du fonctionnement du capitalisme.

    L’époque qui a tous les moyens techniques d’altérer absolument les conditions de vie sur toute la Terre est également l’époque qui, par le même développement technique et scientifique séparé, dispose de tous les moyens de contrôle et de prévision mathématiquement indubitable pour mesurer exactement par avance où mène - et vers quelle date - la croissance automatique des forces productives aliénées de la société de classes : c’est à dire pour mesurer la dégradation rapide des conditions mêmes de la survie, au sens le plus général et le plus trivial du terme.

    Tandis que des imbéciles passéistes dissertent encore sur, et contre, une critique esthétique de tout cela, et croient se montrer lucides et modernes en affectant d’épouser leur siècle, en proclamant que l’autoroute ou Sarcelles ont leur beauté que l’on devrait préférer à l’inconfort des « pittoresques » quartiers anciens, ou en faisant gravement remarquer que l’ensemble de la population mange mieux, en dépit des nostalgiques de la bonne cuisine, déjà le problème de la dégradation de la totalité de l’environnement naturel et humain a complètement cessé de se poser sur le plan de la prétendue qualité ancienne, esthétique ou autre, pour devenir radicalement le problème même de la possibilité matérielle d’existence du monde qui poursuit un tel mouvement. L’impossibilité est en fait déjà parfaitement démontrée par toute la connaissance scientifique séparée, qui ne discute plus que de l’échéance ; et des palliatifs qui pourraient, si on les appliquait fermement, la reculer légèrement. Une telle science ne peut qu’accompagner vers la destruction le monde qui l’a produite et qui la tient ; mais elle est forcée de le faire avec les yeux ouverts. Elle montre ainsi, à un degré caricatural, l’inutilité de la connaissance sans emploi.

    On mesure et on extrapole avec une précision excellente l’augmentation rapide de la pollution chimique de l’atmosphère respirable ; de l’eau des rivières, des lacs et déjà des océans, et l’augmentation irréversible de la radioactivité accumulée par le développement pacifique de l’énergie nucléaire ; des effets du bruit ; de l’envahissement de l’espace par des produits en matières plastiques qui peuvent prétendre à une éternité de dépotoir universel ; de la natalité folle ; de la falsification insensée des aliments ; de la lèpre urbanistique qui s’étale toujours plus à la place de ce que furent la ville et la campagne ; ainsi que des maladies mentales - y compris les craintes névrotiques et les hallucinations qui ne sauraient manquer de se multiplier bientôt sur le thème de la pollution elle-même, dont on affiche partout l’image alarmante - et du suicide, dont les taux d’expansion recoupent déjà exactement celui de l’édification d’un tel environnement (pour ne rien dire des effets de la guerre atomique ou bactériologique, dont les moyens sont en place comme l’épée de Damoclès, mais restent évidemment évitables).

    Bref, si l’ampleur et la réalité même des « terreurs de l’An Mil » sont encore un sujet controversé parmi les historiens, la terreur de l’An Deux Mille est aussi patente que bien fondée ; elle est dès à présent certitude scientifique. Cependant, ce qui se passe n’est rien de foncièrement nouveau : c’est seulement la fin forcée du processus ancien. Une société toujours plus malade, mais toujours plus puissante, a recréé partout concrètement le monde comme environnement et décor de sa maladie, en tant que planète malade. Une société qui n’est pas encore devenue homogène et qui n’est pas déterminée par elle-même, mais toujours plus par une partie d’elle-même qui se place au-dessus d’elle, qui lui est extérieure, a développé un mouvement de domination de la nature qui ne s’est pas dominé lui-même. Le capitalisme a enfin apporté la preuve, par son propre mouvement, qu’il ne peut plus développer les forces productives ; et ceci non pas quantitativement, comme beaucoup avaient cru le comprendre, mais qualitativement.

    Guy Debord

  • Les #robobees : des insectes électroniques pour remplacer les abeilles - Menace sur la biodiversité - Basta !
    http://www.bastamag.net/article3115.html
    Misère...

    Connaissez-vous les « robobees » ? Dotées d’ailes, d’antennes, et d’appendices de pollinisation, ces drôles d’insectes métalliques possèderaient plusieurs points communs avec les abeilles. A ceci près qu’elles sont électroniques. Ce projet de « mini véhicule volant » est développé par des ingénieurs de l’université de Harvard, en collaboration avec des firmes high-tech. Les « robobees » sont des #robots volants dont le cerveau artificiel est calqué sur celui des abeilles. Selon ses promoteurs, cette invention pourrait remédier à l’hécatombe de butineuses, qui meurent par centaines de milliers, sous l’effet ravageur des pesticides néocotinoïdes. Et contribuer à la pollinisation des plantes.