• et donc :
      – on se fait enfumer
      (complexité accrue = enfumage quasi sûr)
      – par les actionnaires
      (la case en rouge en haut à droite)
      – depuis 20 ans

    • Cet objectif s’est concrétisé par la séparation entre les activités de distribution, de production et de commercialisation, afin que des nouvelles entreprises d’électricité puissent se lancer dans le jeu. Mais à l’approche des années 2010, les concurrents de l’ex-entreprise publique ont protesté : en raison du parc nucléaire français, payé par le contribuable français et désormais amorti, EDF reste l’entreprise la plus compétitive. Impossible donc d’instaurer la concurrence. L’idéologie face aux faits n’avait pas dit son dernier mot : en 2010, la loi NOME instaure le principe de l’Accès Régulé à l’Énergie Nucléaire Historique (Arenh) qui oblige EDF à vendre à prix coûtant à ses concurrents un quart de sa production. Le fournisseur d’énergie est contraint de céder une grosse quantité de son électricité nucléaire à sa propre concurrence à un tarif régulé s’élevant depuis le 11 mars 2022 à 46,20 euros par mégawattheure, un prix cassé par rapport au marché, où le mégawattheure s’échangeait le 22 août à plus de 600 euros. Cette aberration économique doit s’accompagner d’engagement de la part des fournisseurs alternatifs : par exemple, répercuter ce bon deal sur les prix offerts à leurs consommateurs, et surtout investir enfin dans la production d’énergie… ce qu’ils ne font pas, et ce qui explique en grande partie le manque de capacité énergétique que connaît le pays actuellement : « les concurrents [d’EDF] sont simplement des traders qui achètent et vendent leur électricité sans installer de la puissance de production qui aurait fait d’eux de vrais acteurs du marché », expliquait le secrétaire général de la branche Énergie du syndicat Force Ouvrière, Alain André, à franceinfo en août 2022.

  • #mondial de l’auto-destruction
    http://carfree.fr/index.php/2022/10/24/mondial-de-lauto-destruction-2

    Lors du mondial de l’auto-destruction vendredi dernier, une dizaine d’activistes d’Extinction Rebellion ont occupé le stand de voitures « d’exception » du salon de l’automobile. Ils ont dénoncé une industrie polluante qui Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #action_directe #actions #activisme #paris #salon_automobile

  • Faut-il sauver les #dividendes ? (non) | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/191022/faut-il-sauver-les-dividendes-non

    C’est finalement de bonne guerre. Dans la lutte économique et sociale qui se développe désormais sur fond de hausse des prix, les classes détentrices du pouvoir économique déploient des trésors d’ingéniosité pour prouver que l’ordre social existant est bon et juste. Un des points centraux de ce combat concerne les dividendes, qui cristallisent souvent les critiques. Alors que les raffineurs des majors pétrolières étaient en grève, des litres d’encre ont été utilisés pour prouver que le problème ne tenait pas aux dividendes versés par ces mêmes entreprises.

    Parfois, ces défenses prennent des tours assez pathétiques. Comme cette chronique de l’humoriste et actionnaire de Total Gaspard Proust dans Le Journal du dimanche du 16 octobre qui, voulant faire pleurnicher le lectorat sur le « pouvoir d’achat des actionnaires de Total », rongé par l’avidité des salariés, tente de prouver la supériorité du dividende sur le salaire et qualifie celui-ci, avec une poésie toute masculiniste, de « dividende des sans-couilles ». Car, pour ce poète dominical, l’actionnaire prend des risques considérables, tandis que le salarié se contente passivement d’attendre que tombe chaque mois la certitude de son salaire.

    « Le dividende, chante avec lyrisme notre vengeur du Capital, est le salaire de celui qui a osé prendre le risque d’éventuellement tout perdre en investissant dans une boîte. » Mais l’Homère de l’actionnariat devra revoir quelques évidences. D’abord parce que « prendre le risque de tout perdre » en achetant des actions Total, un géant du pétrole, dans le premier quart du XXIe siècle, est assez risible.

    #actionnaires
    Depuis un certain 15 septembre 2008, les autorités publiques de l’ensemble des pays avancés garantissent la pérennité de ces entreprises géantes. Sans compter que, depuis trente ans, grâce à un habile chantage à l’emploi, ces mêmes entreprises bénéficient de ristournes fiscales, d’aides publiques diverses et d’#optimisations_fiscales. Tout cela va directement dans la poche des actionnaires et non des #salariés_et_salariées.

    Au reste, notre malheureux chroniqueur oublie trois points pourtant évidents, tant son amour de l’actionnaire l’aveugle. D’abord, si l’actionnaire perd « tout », le salarié perd aussi tout, notamment son seul moyen de subsistance, ce qui est autrement gênant que de perdre son épargne.

    Deuxième point : il arrive, à vrai dire souvent, depuis trois décennies, que, pour assurer la « valeur actionnariale » de l’entreprise, autrement dit pour satisfaire nos héros avides de risques que sont les actionnaires, on sacrifie par tonneaux entiers des salariés. Ce Proust des temps modernes a oublié de jeter un œil à l’état du salariat depuis trente ans (mais il est vrai que cela ne semble pas l’intéresser) : alors que les cours de la Bourse s’envolaient pour le plaisir des actionnaires, la précarité et le chômage de masse s’installaient. Car il faut bien trouver quelque part les moyens de « récompenser le risque ».

    Car, enfin, et c’est le troisième point, d’où nos valeureux Achille de la #Bourse tirent-ils leurs « récompenses » ? Ils se sont contentés d’acheter des actions, acte sans doute digne d’une épopée, mais qui n’explique guère la source de la #valeur qu’ils captent. Et s’il s’agissait du travail des salariés ? Eh oui, l’actionnaire touche bien un dividende et non un #salaire, pour une raison simple : il ne travaille pas dans cette entreprise et ce n’est pas lui qui participe à la transformation de son argent, matière morte sans le #travail qui lui permet de toucher sa « récompense ». Mettre ces deux éléments à égalité est une aberration.

  • Apprendre par corps | #Céline_Verchère

    Pourquoi, dans les démarches en recherche, pense-t-on uniquement à partir de la tête, en oubliant le reste du corps ? Et si le corps était une voie incontournable pour toute pensée qui souhaite se construire sur le chemin de la reliance, de ce qui est juste et raisonnable de faire, en prise avec le réel ? Que risquons-nous à essayer ?

    https://www.youtube.com/watch?v=4I74P4xW3DI&list=PL6Dbf1OoRgqbuqUW_GSDZKQHqwEut1XDU&index=4

    #corps #expérience #recherche #penser #savoirs #présent #ici_et_maintenant #capteurs #corps_en_mouvement #empathie #émotions #action #mouvement #théâtre_de_présence_sociale #art_et_politique #dancestorming #éthique #connaissance #conférence #espace #engagement #immersion #neutralité #éthique #connaissance_sensible #connaissance_incarnée #reliance #connaissance_incorporée

    ping @karine4 @reka

  • Se réapproprier la science | Camille Rullán
    https://cabrioles.substack.com/p/se-reapproprier-la-science-camille

    L’affirmation selon laquelle « la science est neutre » est en soi une déclaration politique, qui s’aligne sur les intérêts de la classe dominante. Ce qui est qualifié de politique est ce qui remet en question l’idéologie invisible et hégémonique. D’où la nécessité de comprendre les manières dont le capital et le pouvoir influencent la production, les usages, ainsi que la nature de la science et, de manière plus critique, de réinventer les manières dont nous pratiquons la science. Il n’y a pas de héros qui puisse nous donner cela. Le seul moyen d’avancer est l’action collective. Source : Science for the People via (...)

  • Année faste pour les dividendes Gérard Bérubé - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/749799/chronique-l-inflation-et-le-dividende
    . . . . . 
    N’empêche qu’un peu plus tôt cette semaine, la firme de gestion britannique Janus Henderson publiait son indice Global Dividend, https://www.janushenderson.com/fr-fr/investor/jh-global-dividend-index qui pointe un bond de 11,3 % des dividendes mondiaux entre les deuxièmes trimestres de 2021 et de 2022, et ce, au grand soulagement des actionnaires et des investisseurs institutionnels, dont les portefeuilles sont autrement malmenés par la morosité boursière. La croissance dite sous-jacente ressort à 19,1 % une fois pris en compte le jeu des taux de change, la composition de l’indice impliquant une conversion en dollars américains.

    Les dividendes versés ont établi un nouveau record de 544,8 milliards de dollars américains, et 94 % des 1200 entreprises composant l’indice ont augmenté ou maintenu leur dividende. « Il est étonnant de constater que, malgré les énormes perturbations économiques causées par la pandémie, les dividendes mondiaux sont désormais supérieurs au niveau record qu’ils avaient atteint avant la pandémie », remarque Janus Henderson.

    Au Canada, ils ont également atteint un record, en hausse de 12,7 % sur une base sous-jacente, grâce aux producteurs de pétrole et aux banques. Ainsi, 97 % des sociétés américaines et canadiennes ont augmenté ou maintenu leurs dividendes, avec les pétrolières revendiquant 40 % de la croissance. Statistique Canada a calculé https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/71-607-x/71-607-x2021010-fra.htm que les industries non financières ont vu leur bénéfice avant impôt bondir de 30,7 % entre les deuxièmes trimestres de 2021 et de 2022, contre une hausse de 3 % pour les industries financières. Dans le premier camp, les entreprises engagées dans la fabrication de produits pétroliers ont engrangé un bénéfice avant impôt en hausse de 313 % et celles s’activant dans l’extraction pétrolière, de 212 %.

    Il y aura ralentissement, compte tenu de la conjoncture. Le cabinet Janus Henderson relève tout de même sa prévision de versements de dividendes mondiaux à 1560 milliards en 2022, soit une croissance globale de 5,8 % en glissement annuel, ou une croissance sous-jacente de 8,5 %.

    #dividendes #économie #capitalisme #finance #privatisation #multinationales #fiscalité #inégalités #actionnaires #dette #entreprises #records

  • Vendanges sauvages chez Bernard Arnault dans le Var !


    Ce dimanche matin - à l’appel des Soulèvements de la Terre et de la Confédération Paysanne - 300 personnes ont investi dans le Var une parcelle de vignes de #ChateaudEsclans accaparée par le groupe #LVMH dirigé par le milliardaire Bernard Arnault.




    Deux convois différents se sont rejoints au pied des rangs en chantant « Ô Bernard Arnault, espèce de blaireau, on vient vendanger chez toi ! » sur l’air d’avertissement frondeur du mouvement des gilets jaunes ou encore « Bernard si tu savais, ton pinard ce qu’on en fait. Du jus ! Du jus ! Aucune hésitation ! On boit, on boit, à la révolution ! ».



    Après une distribution de 200 sécateurs, nous sommes passés directement des déclarations d’intentions à l’action et avons entrepris de vendanger sans plus attendre les profits des spéculateurs ! Les gendarmes qui avaient suivi le cortège en nous spécifiant en vain l’interdiction de pénétrer sur des terrains privés ainsi que les agents de sécurité « pacific » (sic) de LVMH se sont tenus en retrait.




    Suite à la vendange rapide d’1,5 tonne de raisins, nous avons déambulé parmi les vignes puis sur la départementale jusqu’à la future cave de #lvmh, encore en chantier. Nous y avons alors déployé des pressoirs et foulé le raisins pour en faire plus de 1000 litres de jus redistribué aux participant.es et en soutien à la ZAP de Pertuis , expulsée mais encore en mouvement pour empêcher la bétonisation de dizaines d’hectares de terres maraîchères. Ce raisin était initialement destiné par Bernard Arnault à la production de la cuvée Whispering Angels. C’est sur ce domaine que le milliardaire revendique fièrement de produire le rosé le plus cher du monde. Nous avons ainsi repris notre part des anges et une petite revanche de classe qui en appelle d’autres.





    Cette action était la seconde - en quelques mois- des Soulèvements de la Terre et de la Confédération paysanne sur des vignobles livrés à la spéculation. La première - dans le Jura en mars - avait réuni des centaines de personnes pour reprendre et nettoyer une vigne qu’un obscur fond d’investissement laissait mourir. (https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/dans-le-jura-600-personnes-reprennent-la-terre-aux-aux-spe)



    Le vignoble du Var est lui aussi la proie d’investisseurs qui font flamber le prix du foncier et placent l’avenir du territoire sous la mainmise de grands groupes. Cette nouvelle reprise de terres visait donc à s’en prendre en action à l’accaparement des terres agricoles et la financiarisation qui en découle. Nous invitons à décliner et multiplier à l’envie partout dans le pays ces initiatives de récoltes des fruits de l’accaparement et de ponction directe dans le porte-monnaie des bénéficiaires de jet-privés et de golfs arrosés cet été.

    Cette action inaugurale de la saison 4 des soulèvements de la terre, venue clôturer 2 jours d’assemblées, sera bientôt suivie d’une mobilisation nationale pour stopper le nouveau chantier de méga-bassine qui menace chaque jour de démarrer à Saint-soline dans les Deux-Sèvres malgré un été de sécheresse sans précédent. Guettez les réseaux sociaux des #SoulèvementsdelaTerre, un rendez-vous pour se rejoindre en masse sur le terrain devrait tomber des les jours qui viennent ! #PasUneBassinedePlus #ManifdeFindeChantier - https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/pas-une-bassine-de-plus


    La terre aux paysan.nes et celles et ceux qui en prennent soin ! Accapareurs et spéculateurs, hors de nos vignes et de nos vies !

  • Cet été, des activistes ont choisi le sabotage, ils expliquent leurs actions
    https://ricochets.cc/Cet-ete-des-activistes-ont-choisi-le-sabotage-ils-expliquent-leurs-actions

    Face à l’urgence des désastres climatiques, écologiques (et donc sociaux) en cours et qui s’aggravent, des activistes n’attendent plus de miracles, ils agissent directement en sabotant des infrastructures qui nuisent à l’intérêt collectif. Golfs, SUV... Ils ont saboté, ils racontent - Mégabassines débâchées, pneus dégonflés, golfs rebouchés… Cet été, les activistes ont choisi le sabotage pour se faire entendre. Ils expliquent aujourd’hui leurs actions. Face à la sécheresse, ils dénoncent l’accaparement de (...) #Les_Articles

    https://reporterre.net/Golfs-SUV-Ils-ont-sabote-ils-racontent

  • De la #démocratie en #Pandémie. #Santé, #recherche, #éducation

    La conviction qui nous anime en prenant aujourd’hui la parole, c’est que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l’omerta n’est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l’avenir du vivant.

    https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tracts/De-la-democratie-en-Pandemie

    –-

    Et une citation :

    « La conviction qui nous anime en prenant aujourd’hui la parole, c’est que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des #polémiques à la #confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le #savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l’ _#omerta_ n’est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l’avenir du vivant. »

    #syndémie #désert_médical #zoonose #répression #prévention #confinement #covid-19 #coronavirus #inégalités #autonomie #état_d'urgence #état_d'urgence_sanitaire #exception #régime_d'exception #Etat_de_droit #débat_public #science #conflits #discussion_scientifique #résistance #droit #santé #grève #manifestation #déni #rationalité #peur #panique #colère #confinement #enfermement #défiance #infantilisation #indiscipline #essentiel #responsabilité #improvisation #nudge #attestation_dérogatoire_de_déplacement #libéralisme_autoritaire #autoritarisme #néolibéralisme #colloque_Lippmann (1938) #économie_comportementale #Richard_Thaler #Cass_Sunstein #neuroscience #économie #action_publique #dictature_sanitaire #consentement #acceptabilité_sociale #manufacture_du_consentement #médias #nudging #consulting #conseil_scientifique #comité_analyse_recherche_et_expertise (#CARE) #conseil_de_défense #hôpitaux #hôpital_public #système_sanitaire #éducation #destruction #continuité_pédagogique #e-santé #université #portefeuille_de_compétences #capital_formation #civisme #vie_sociale #déconfinement #austérité #distanciation_sociale #héroïsation #rhétorique_martiale #guerre #médaille_à_l'engagement #primes #management #formations_hybrides #France_Université_Numérique (#FUN) #blended_learning #hybride #Loi_de_programmation_de_la_recherche (#LPR ou #LPPR) #innovation #start-up_nation #couvre-feu #humiliation #vaccin #vaccination
    #livre #livret #Barbara_Stiegler

    • secret @jjalmad
      https://twitter.com/jjalmad/status/1557720167248908288

      Alors. Pour Stiegler je veux bien des ref si tu as ça, j’avais un peu écouté des conf en mode méfiance mais il y a un moment, sans creuser, et je me disais que je devais pousser parce qu’en effet grosse ref à gauche

      @tapyplus

      https://twitter.com/tapyplus/status/1557720905828253698

      Check son entretien avec Desbiolles chez les colibris par ex. T’as aussi ses interventions à ASI, son entretien avec Ruffin, etc. C’est une philosophe médiatique, on la voit bcp. Et elle dit bien de la merde depuis qq tps. Aussi un live de la méthode scientifique avec Delfraissy

      Je suis pas sur le PC mais je peux te lister pas mal de sources. D’autant plus pbtk parce que « réf » à gauche. Mais dans le détail elle dit de la merde en mode minimiser le virus + méconnaissance de l’antivaccinisme. Et du « moi je réfléchit » bien claqué élitiste et méprisant.

      Quelques interventions de B Stiegler (en vrac) :
      Alors la première m’avait interpellée vu qu’elle était partie en HS complet à interpeller Delfraissy sur les effets secondaires des vaccins : https://radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-methode-scientifique/et-maintenant-la-science-d-apres-8387446
      (le pauve N Martin se retrouvait sur un débat complètement HS)

      Il y a d’une part la critique politique (rapport à la démocratie en santé publique), mais pour Stiegler outre la position « le gvt en fait trop, c’est des mesures autoritaires inutiles » elle se positionne par ailleurs sur des choix

      Parler des EI des vaccins sans balancer avec les effets de la maladie. Utilisation de la santé mentale des enfants pour critiquer le port du masque à l’école, lecture de la situation où il n’y aurait que gvt vs libertay, et en omettant complètement toutes les positions développées par l’autodéfense sanitaire et les militants antivalidistes et de collectifs de patients (immunodéprimés, covid long, ...) quand ils ne vont pas dans son narratif.

      Elle met de côté toutes les lectures matérialistes de la situation et sort clairement de son champ de compétence sur certains points, tout en ne donnant que très peu de sources et de points de référence pour étayer ses propos.

      Genre elle critique la pharmacovigilance et les EI mais elle ne donne jamais aucune source ni aucune information sur les outils, méthodes et acteurs qui travaillent ces sujets. Pareil quand elle dit découvrir les critiques des vaccination. Il y a de quoi faire avec les travaux historique sur la #santé_publique et la vaccination. A t elle interrogé des spécialiste de ces sujets, notamment les spécialistes qui ne vont pas que dans le sens de son propos. Elle semble manquer cruellement de référence historique sur le sujet alors qu’elle s’en saisit et qu’elle a une aura d’#intellectuelle_de_gauche, donc plein de monde lui accorde une confiance et trouve qu’elle est très pertinente sur certains sujets. Mais sur le traitement des points techniques elle me semble plutôt à la ramasse et ce qui ne va pas dans son sens est renvoyé à la doxa gouvernementale ou technoscientiste liberale, sans apparemment regarder les contenus eux même. Et Desbiolles c’est pareil. Alla je connais moins et je l’ai entendu dire qq trucs pertinents (sur les profils des non vaccines par exemple) mais le fait qu’il cite Desbiolles devant l’opecst, alors que celle ci racontait des trucs bien limites sur les masques et les enfants, ça me met des warnings.

      Je rajouterai 2 points : 1) il y a des sujets super intéressants à traiter de trouver comment on construit une position collective sur des questions de santé publique, ni individualiste ni subissant l’autorité de l’état. Genre comment penser une réflexions sur les vaccinations (en général, pas spécifiquement covid) dans une perspective émancipatrice et libertaire, comment on fait collectif, comment on mutualise des risques, comment on se donne des contraintes individuelles pour soutenir celles et ceux qui en ont plus besoin.

      Stiegler ne fait que critiquer l’autoritarisme d’état, parle de démocratie, mais ne propose aucune piste concrète ni axe de réflexion pour développer cela. D’autres personnes le font et développent cela, et c’est des sujets non triviaux sur lesquels il est important de délibérer.

      2) Un autre point c’est son discours, comme ceux d’autres intellectuels, est surtout axé sur la partie « choix libre » de la phrase « choix libre et éclairé », et n’évoquent pas vraiment la manière dont on construit collectivement la partie « éclairé »

      Il y a des sujets super importants à traiter sur le rapport aux paroles d’expert, de la place des scientifiques dans un débat public, de la dialectique entre connaissance scientifique et choix politiques et éthiques, bref plein d’enjeux d’éducation populaire

      Ah et aussi dernier point que j’ai déjà évoqué par le passé : l’axe « liberté » sur les questions de vaccination, c’est un argument central des discours antivaccinaux, qui axent sur le fait que les individus peuvent choisir librement etc. C’est assez documenté et c’est par exemple un registre argumentaire historique de la Ligue Nationale Pour la Liberté de Vaccination (LNPLV), qui défend le rapport au choix, défendant les personnes qui ont refusé les vaccinations obligatoires. Mais sous couvert de nuance et de démocratie, ce sont des positions antivaccinales assez claires qui sont défendues. Ce truc de la nuance et de la liberté, tu la retrouves par exemple également chez les anthroposophes (j’en parlais récemment dans un thread).

      j’ai enfin compris pourquoi on dit intellectuel de gauche : c’est pour indiquer avec quel pied leur marcher dessus.

  • Le numéro 33-34 de la revue #Nunatak (version italophone)


    Sommaire :

    La revue est disponible en ligne :
    https://nunatak.noblogs.org/files/2020/05/n.33.34.inv_.prim2014.interni.pdf

    Je mettrai ci-dessous des mots-clés et citations des articles...

    –-----

    métaliste des numéros recensés sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/969908

  • Guerres de l’eau :

    💧 « L’eau c’est fait pour boire » : chronique de la sécheresse 2022 - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2022/08/04/leau-cest-fait-pour-boire-chronique-de-la-secheresse-2022

    Nous traversons une période de sécheresse inédite de mémoire d’Homme. La totalité de la France est en état d’alerte. Les précipitations en Bretagne ont baissé de 95% par rapport à un été normal. Les épisodes caniculaires s’enchaînent alors que les réserves en eau étaient déjà à un niveau critique avant l’été. Comme dans un film dystopique, nous allons manquer d’eau potable en France. Cas d’école à Gérardmer, dans les Vosges.

    voir aussi https://seenthis.net/messages/969030

  • #Simon_Springer : « A un moment donné, il faut juste dire "#fuck !" au #néolibéralisme dont la fonction première est de créer des #inégalités »

    Pour cet activiste du quotidien, lire #Kropotkine et #Reclus, c’est revenir aux sources de la géographie comme de l’#anarchisme. La #géographie_radicale propose de penser toutes les histoires, en s’éloignant du seul point de vue anthropocentrique. Cela inclut l’histoire des animaux, des plantes… Et surtout la prise en compte des #interactions et des #coopérations.

    L’affiche ressemble à s’y méprendre à celle de la tournée d’un groupe de hard rock. Si Simon Springer est bien fan de ce genre musical, les 28 dates du tour d’Europe qu’il a honorées avant l’été ont invité le public non pas à des concerts, mais à des conférences autour de son dernier ouvrage, Pour une géographie anarchiste (Lux éditeur, 2018). Professeur depuis 2012 à l’université de Victoria, au Canada, il rejoindra en septembre l’université de Newcastle, en Australie. Géographe radical, spécialiste de la pensée anarchiste et du Cambodge, Simon Springer se présente comme athée, végan, pacifiste, « straight edge » (sous-culture punk qui bannit la consommation de psychotropes) et « super-papa ». Cet activiste du quotidien revient pour Libération sur la nécessité d’une lutte à petits pas afin d’enrayer toute forme de domination.

    Qu’est-ce qu’est une géographie anarchiste ?

    Les systèmes de hiérarchie et de domination qui structurent nos vies découlent d’un apprentissage. Devenir anarchiste, c’est les désapprendre. J’ai trois enfants, qui détiennent de manière inhérente beaucoup de valeurs anarchistes. Ce sont mes plus grands professeurs. La géographie est un champ très vaste qui va de la géographie physique à la géographie humaine. Si vous revenez à Pierre Kropotkine et Elisée Reclus, aux sources de la géographie comme de l’anarchisme, il n’y a pas de séparation claire. Doreen Massey, une géographe radicale britannique, considère que la géographie raconte l’histoire, les histoires. Il s’agit de penser toutes les histoires collectées, pas uniquement d’un point de vue anthropocentrique. Cela inclut l’histoire des animaux, des plantes, et toutes les interconnexions qui font de la Terre ce qu’elle est.

    On ne conçoit pas l’espace de manière générale, mais de manières particulières, au pluriel. Doreen Massey considère que les lieux forment des constellations, comme un squelette des interconnexions que nous expérimentons. Cet ensemble de relations sociales, politiques et économiques est en évolution permanente. Il y a la grande histoire, et il y a le canevas des petites histoires. Rien n’est figé, accompli.
    En quoi l’anarchisme et ses idées permettent-ils de repenser notre rapport à l’espace et aux histoires des uns et des autres ?

    L’anarchisme est une manière d’être au monde, une question de liberté, d’émancipation. Dès lors qu’il y a une forme de hiérarchie, il y a un positionnement critique à avoir, et pas uniquement au sujet des relations que les humains ont entre eux. La pensée des Lumières a longtemps positionné l’homme au sommet de l’évolution des espèces. Chez Kropotkine et Reclus, dès le XIXe siècle, il s’agit de lui redonner une juste place : non pas supérieur, mais simplement existant aux côtés des autres espèces vivantes. Kropotkine pensait la mutualisation, la collaboration et la réciprocité à l’échelle de l’évolution entière. Afin de s’opposer au darwinisme, interprété comme une nécessaire compétition et la suprématie d’une espèce sur une autre, il souligne qu’un autre pan de la pensée de Darwin met en avant l’interdépendance des êtres vivants. Le processus d’évolution est lié à cela : certaines espèces survivent uniquement en vertu des liens qu’elles ont avec d’autres. Cette perspective permet de réimaginer la notion de survie, en réorientant la lecture de Darwin de la seule compétition à la coopération. L’anarchisme est aussi une question d’association volontaire et d’action directe. La première relève du choix, du libre arbitre, la seconde en découle : nous n’avons pas besoin d’attendre que des leaders élus, qu’une avant-garde, que quelqu’un d’autre nous autorise à repenser nos vies si nous avons envie de le faire. Selon Doreen Massey, il s’agit d’influer sur l’histoire, sur les histoires, pour qu’elles correspondent plus à nos désirs, nos intérêts et nos besoins.
    En quoi cette pensée peut-elle être actuelle ?

    Oppression raciale, violence d’Etat, violence capitalistique : les formes de violence dues aux hiérarchies se multiplient et se perpétuent aujourd’hui. L’anarchisme est beaucoup plus large que le proudhonisme originel. Il ne s’agit pas seulement d’une remise en cause de l’Etat, de la propriété, mais de toutes les formes de domination, en terme de genres, de sexualités, de races, d’espèces. L’anarchisme doit contribuer à forger une autre forme d’imagination, plus large, à mettre en avant les connexions entre les êtres plutôt que de leur assigner des étiquettes.
    Vous avez écrit un pamphlet intitulé « Fuck neoliberalism » (1), littéralement, « emmerdons le néolibéralisme »…

    A un moment donné, il faut juste dire « fuck it ! » [« merde ! », ndlr]. Car on a beau étudier dans le détail le fait que le marché avantage certains et en désavantage d’autres, un grand nombre de gens continueront de ne pas se sentir concernés. Donc il faut dire stop et s’atteler à renverser la tendance. Le capitalisme est fondé sur la domination, sa fonction première est de produire des inégalités. Dans ce système, certains réussissent, les autres restent derrière. En tant qu’universitaires, combien d’articles devrons-nous encore écrire pour dénoncer ses méfaits à tel endroit ou sur telle population ?

    C’est une provocation pour attirer l’attention sur le problème plutôt que de continuer à tourner autour. C’est le texte le plus lu de ma carrière. Il porte un message profondément anarchiste. Or, la réponse à cet article a été massivement positive dans le monde universitaire. Peut-être car le terme d’« anarchisme » n’apparaît jamais. La plupart des gens qui ont intégré des principes anarchistes à leur vie quotidienne ne l’identifient pas nécessairement comme tel. La coopération, la réciprocité, l’aide mutuelle, tout le monde les pratique chaque jour avec ses amis, sa famille. Lancer un jardin partagé, rester critique face à ses professeurs, interroger l’individualisme qui va de pair avec le néolibéralisme, cela fait partie d’une forme d’éthique de la vie en communauté. Nous sommes tous coupables - moi compris - de perpétuer le système. L’un des piliers du néolibéralisme est cette volonté de se focaliser sur l’individu, qui entraîne une forme de darwinisme social, les « tous contre tous », « chacun pour soi ».
    Vous évoquez un activisme de la vie quotidienne. Quel est-il ?

    L’activisme ne se résume pas à être en tête de cortège, prêt à en découdre avec la police. Il passe par des gestes très quotidiens, ce peut être de proposer à vos voisins de s’occuper de leurs enfants un après-midi. A Victoria, il existe un groupe de « mamies radicales » qui tricotent des vêtements pour les sans-abri. Mieux connaître ses voisins, aider quelqu’un à traverser la route, lever les yeux de nos téléphones ou débrancher notre lecteur de musique et avoir une conversation avec les gens dans le bus ou dans la rue : ces choses très simples font peser la balance dans l’autre sens, permettent de court-circuiter l’individualisme exacerbé produit par le néolibéralisme. Si vous vous sentez de manifester contre le G20, très bien, mais il faut également agir au quotidien, de manière collective.

    Une des meilleures façons de faire changer les gens d’avis sur les migrants est de leur faire rencontrer une famille syrienne, d’engager un échange. Frôler leur situation peut être le moyen de réhumaniser les réfugiés. Cela implique d’avoir un espace pour enclencher cette conversation, un lieu inclusif, libre des discours haineux. En s’opposant au nationalisme, l’anarchisme encourage le fait de penser le « non-nationalisme », de regarder au-delà des réactions épidermiques, d’élargir le cercle de nos préoccupations et notre capacité à prendre soin de l’autre, à se préoccuper de l’humanité entière.
    Cet ethos permet-il de lutter contre la violence institutionnelle ?

    Je me considère pacifiste, mais ça ne veut pas dire que les gens ne devraient pas s’opposer, lutter, pratiquer l’autodéfense. Pour moi, l’anarchisme est fondamentalement non-violent - un certain nombre d’anarchistes ne sont pas d’accord avec cela. Un système de règles et de coercition est intrinsèquement violent. L’Etat revendique le monopole de cette violence. Quand des groupes d’activistes, d’anarchistes ou n’importe qui s’opposent à l’Etat, c’est un abus de langage d’appeler cela de la violence. C’est un moyen pour l’autorité de discréditer la dissidence. Si l’Etat revendique le monopole de la violence, acceptons-le en ces termes. La violence est répugnante, vous en voulez le monopole ? Vous pouvez l’avoir. Mais alors n’appelez pas « violence » notre réponse. Le but d’un anarchiste, d’un activiste, ce n’est pas la domination, la coercition, mais la préservation de son intégrité, la création d’une société meilleure, de plus de liberté. L’autodéfense n’est pas de la violence.
    D’une certaine façon, un Black Bloc ne serait pas violent, selon vous ?

    Chaque Black Bloc, dans un contexte donné, peut être motivé par de nombreuses raisons. Mais de manière générale, je ne crois pas que son objectif soit la violence. La première raison pour laquelle le Black Bloc dissimule son visage, c’est parce qu’il ne s’agit pas d’intérêts individuels, mais d’un mouvement collectif. La majorité des médias parle du Black Bloc uniquement en terme de « violence », or c’est d’abord une forme de résistance, d’autodéfense, non pas uniquement pour les individus qui forment à un moment le Black Bloc, mais une autodéfense de la communauté et de la planète sur laquelle nous vivons. Qu’est-ce que va changer, pour une banque, une vitrine brisée, très vite remplacée ? Condamner la violence des Black Blocs, ça permet d’occulter la violence de la police, vouée à la domination, la coercition, la suppression de la liberté de certains individus dans le seul but de préserver la propriété d’une minorité puissante.

    (1) « Fuck le néolibéralisme », revue Acme, 2016, en libre accès sous Creative Commons sur www.acme-journal.org

    https://www.liberation.fr/debats/2018/08/20/simon-springer-a-un-moment-donne-il-faut-juste-dire-fuck-au-neoliberalism

    #géographie_anarchiste #hiérarchie #domination #histoire #histoires #espace #liberté #émancipation #mutualisation #réciprocité #collaboration #darwinisme #compétition #interdépendance #survie #association_volontaire #action_directe #choix #libre_arbitre #violence #imagination #fuck #fuck_it #capitalisme #domination #aide_mutuelle #individualisme #darwinisme_social #chacun_pour_soi #tous_contre_tous #activisme #résistance #non-nationalisme #nationalisme #pacifisme #autodéfense #non-violence #dissidence #monopole_de_la_violence #coercition #Black_Bloc #violence_institutionnelle

    • Pour une géographie anarchiste

      Grâce aux ouvrages de David Harvey, Mike Davis ou même Henri Lefebvre, on connaît aujourd’hui la géographie radicale ou critique née dans le contexte des luttes politiques des années 1960 aux États-Unis et qui a, comme le disait Harvey, donné à Marx « la dimension spatiale qui lui manquait ». Dans ce livre, Simon Springer enjoint aux géographes critiques de se radicaliser davantage et appelle à la création d’une géographie insurrectionnelle qui reconnaisse l’aspect kaléidoscopique des espaces et son potentiel émancipateur, révélé à la fin du XIXe siècle par Élisée Reclus et Pierre Kropotkine, notamment.

      L’histoire de l’humanité est une longue suite d’expériences dans et avec l’espace ; or aujourd’hui, la stase qui est imposée à ces mouvements vitaux, principalement par les frontières, menace notre survie. Face au désastre climatique et humain qui nous guette, il est indispensable de revoir les relations que nous entretenons avec le monde et une géographie rebelle comme celle que défend Springer nous libérerait du carcan de l’attentisme. Il faut se défaire une bonne fois pour toutes des géographies hiérarchiques qui nous enchaînent à l’étatisme, au capitalisme, à la discrimination et à l’impérialisme. « La géographie doit devenir belle, se vouer entièrement à l’émancipation. »

      https://luxediteur.com/catalogue/pour-une-geographie-anarchiste

      #livre

  • L’#UE et le #Niger signent un nouvel accord pour lutter contre les trafiquants d’êtres humains

    Depuis 2015, le Niger a mis en place une politique de #dissuasion, en #coopération avec l’#Union_européenne, pour réduire l’#attractivité de son territoire devenu terre de transit pour les migrants, qui cherchent à rejoindre l’Europe via la Libye. Un nouvel #accord a été signé vendredi pour amplifier la #lutte_contre_l'immigration_clandestine, en protégeant mieux les frontières et en offrant des alternatives à ceux qui vivent de la migration dans le pays.

    D’après la #Commission_européenne, la coopération avec le Niger « passe à la vitesse supérieure » grâce à la signature d’un #partenariat_opérationnel pour combattre le trafic vendredi 15 juillet avec l’Union européenne (UE) doit permettre au Niger d’augmenter l’impact de l’équipe d’enquête conjointe qui a été établie dans le cadre de la #mission_civile_européenne (#EUCAP) #Sahel-Niger.

    Selon #Hamadou_Adamou_Souley, ministre nigérien de l’Intérieur, ce nouvel accord de coopération permettra à la fois de protéger les frontières et les migrants : « Tout ce que ces migrants demandent, c’est de vivre dignement, d’être traité comme des êtres humains. C’est ce que le Niger essaie de leur offrir comme opportunité. C’est pour cela que nous ouvrons nos frontières à ces migrants et nous essayons de les accompagner. »

    Pour Hamadou Adamou Souley, l’important est désormais de concrétiser les nouveaux projets évoqués par la Commissaire européenne aux Affaires intérieures lors de sa visite à Agadez, à savoir des projets de #développement_économique qui permettront de donner de nouvelles activités à ceux qui vivaient autrefois de la migration.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/41962/lue-et-le-niger-signent-un-nouvel-accord-pour-lutter-contre-les-trafiq
    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #frontières #contrôles_frontaliers #Niger #externalisation_des_frontières #EU #Europe #coopération_au_développement #conditionnalité_de_l'aide_au_développement

    ping @rhoumour @karine4

    –-

    ajouté à la #métaliste autour de #migrations et #développement :
    https://seenthis.net/messages/733358

    et notamment sur la conditionnalité de l’aide au développement à la fermeture des frontières :
    https://seenthis.net/messages/733358#message768701

    • Joint press release: Strengthening cooperation in the fight against migrant smuggling: the European Union and Niger launch operational partnership to tackle migrant smuggling

      Today, the European Union and Niger are strengthening their cooperation with the launch of an operational partnership to tackle migrant smuggling. Joint efforts under this partnership will help to save lives, disrupt the business model used by criminal networks, prevent migrants from becoming victims of violence and exploitation and protect their fundamental rights.

      As highlighted in the new EU Pact on Migration and Asylum, combatting migrant smuggling is a shared challenge that requires robust cooperation and coordination with key partner countries along migration routes, in line with the EU’s overarching approach to migration. Located at the heart of the Sahel, Niger has for decades been at the crossroads of migration flows to North and West Africa and to the EU, as well as a destination country for migrants. The country has made considerable efforts to tackle migrant smuggling, helping to evacuate individuals affected from Libya and ensuring a dignified return home for irregular migrants. Niger and the European Union have worked together as trusted partners in the Sahel region and have been involved in several joint initiatives addressing wider migration and security issues, including the challenges of irregular migration, and focusing in particular on efforts to tackle criminal groups operating in the region in the pursuit of profit.

      Now, the constructive cooperation between Niger and the European Union and the strong mutual commitment to stepping up joint efforts to address migration and security risks and the consequences of irregular migration are moving up a gear, from both an operational and a political point of view. The operational partnership to tackle migrant smuggling is a response to shared needs and sets out to achieve common objectives, based on the renewed EU #Action_Plan_against_Migrant_Smuggling (2021-2025).

      Commissioner for Home Affairs, Ylva Johansson, said: ‘We are taking a crucial step in efforts to combat migrant smuggling and are making progress towards achieving the objectives set out in the New Pact on Migration and Asylum. Niger has long been a key partner in terms of addressing security challenges and managing migration and I am delighted that today we are jointly launching an operational partnership to tackle migrant smuggling in order to consolidate and ramp up our efforts. Together, we will do all we can to save migrants’ lives and prevent violations of their rights, strengthen the management and security of borders, dismantle the criminal networks that are responsible for smuggling and offer genuine economic alternatives to people seeking a better life in Niger.’

      Niger’s Minister for the Interior, Hamadou Adamou Souley, said: ‘Implementing this operational partnership to tackle migrant smuggling aligns perfectly with the actions and activities under programmes II and III of the action plan set out in our National Migration Policy. This will allow us to work together to better protect migrants, secure our borders and achieve our ultimate aim, which is to improve living conditions for migrants and their host communities.’

      Content of the operational partnership to tackle migrant smuggling

      Part of the EU’s wider efforts with Niger on migration, the Operational Partnership comprises a number of actions that could be expanded to ensure that the Partnership can adapt as the context surrounding migration and the phenomenon itself evolve.

      This will boost the success of the #Joint_Investigation_Team (#JIT) in Niger, where, with EU funding, officers from services in EU Member States and Niger are working side by side to disrupt the business model of people smugglers and criminal networks. Since 2017, over 700 criminals have been arrested and over 400 judicial proceedings have been launched. The Operational Partnership will maximise the impact of the JIT and strengthen links with other operational activities in the region to address migrant smuggling.

      New information and awareness-raising campaigns will also be launched, explaining the risks of irregular migration and migrant smuggling, as well as setting out possible alternatives. By challenging the narratives put forward by people smugglers, the campaigns set out to inform migrants and influence their decisions to migrate.

      The working arrangement between #Frontex and Niger, currently under discussion, will support the Nigerien authorities with regard to integrated border management by strengthening risk management and assessment capabilities with a view to facilitating legitimate border crossings and tackling irregular migration and cross-border crime.

      The #European_Union_Capacity_Building_Mission (EUCAP) Sahel Niger has been working with partners in Niger for nearly ten years to tackle terrorism, organised crime and criminal people-smuggling networks operating in the region. This work is part of the European Union’s commitment to security and defence efforts in the Sahel region under the responsibility of the High Representative of the EU for Foreign Affairs and Security Policy, #Josep-Borrell. The signing of a working arrangement between Frontex and the EUCAP Sahel Niger will support the joint commitment by the European Union and Niger to improve border-management structures in Niger and crack down on people traffickers and smugglers and those who seek to profit from the distress of migrant men, women and children. The working arrangement will facilitate and enhance efforts to exchange information, offer targeted training activities, share best practices and advise the Nigerien authorities.

      The #Coordination_Platform_on_Migration, which is part of the office of Niger’s Minister for the Interior, working in close cooperation with the EU Delegation to Niger, will operate as a coordination and monitoring mechanism for implementing the Operational Partnership to ensure consistency across activities and coordination of stakeholders, in line with Niger’s National Migration Policy (2020-2035), the European Union’s overarching approach to migration and its work with partner countries under the New Pact on Migration and Asylum.

      The Operational Partnership will work in tandem with the two Team Europe initiatives on the Central Mediterranean route and the Atlantic and Western Mediterranean route. Projects carried out under these two initiatives will help to implement the Operational Partnership and strengthen efforts by the European Union and the Member States to tackle irregular migration and forced displacement. At the same time, EU support under the #NDICI - Global Europe instrument in terms of human development, governance and sustainable and inclusive economic growth, including through EUR 195 million in budget support, will help Niger in its efforts to implement key reforms and address security and socio-economic challenges as well as challenges related to migration management. The Operational Partnership will be complemented by projects seeking to promote economic development and improve the availability of and access to high-quality public social services for communities in Niger, particularly in the #Agadez region.

      https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/ip_22_4536

    • Actions sur les questions migratoires : L’ICMPD annonce la signature d’un accord de coopération avec les autorités nigériennes

      Le #Centre_International_pour_le_Développement_des_Politiques_Migratoires (#ICMPD, en anglais), a organisé, hier mardi 12 juillet 2022 à Niamey, un déjeuner de travail, avec les différents acteurs intervenant sur les questions migratoires. C’était une occasion pour informer les autorités, les organisations internationales et leur présenter ledit centre mais aussi pour annoncer la signature d’un accord de coopération, sur la migration, le jeudi 14 juillet prochain, avec les autorités nigériennes.

      Selon M. Vincent Marchadier, Chef de Projet au Bureau ICMPD pour l’Afrique de l’Ouest, le Niger est un pays clé tant au niveau du Sahel, qu’au niveau de la CEDEAO, confronté aux flux migratoires, qui passe de pays de transit à un pays de destination, avec les migrants irréguliers, qui ont tendance à s’installer, de plus en plus au Niger et cela pour plusieurs raisons. « D’où l’importance de rencontrer les autorités politiques et les autres structures œuvrant dans la lutte contre la migration irrégulière, pour les appuyer dans ce combat et cela à travers plusieurs projets et actions communes », a indiqué M. Marchadier. Le Niger, a-t-il précisé a été retenu, au regard de la volonté et de la disponibilité des autorités à combattre cette migration irrégulière, qui par ailleurs cause de nombreux problèmes (violence, divers trafics, insécurité, etc.). Il a ajouté que sur toutes ces questions l’ICMPD peut apporter son expertise, pour contribuer à les résoudre, que d’autres structures n’ont pas pu apporter. « Cet accord a pour but de définir le cadre de relation entre l’ICMPD et le gouvernement du Niger, afin de travailler à résoudre les difficultés qui sont posées par le phénomène migratoire, au niveau du territoire nigérien », a-t-il déclaré. Quant au Directeur Général de l’ICMPD, M. Mickael Spindelegger, il a indiqué que : « Nous allons rencontrer le Premier ministre du Niger, pour qu’il nous décline quels sont les domaines dans lesquels il veut que nous intervenions dans le domaine de cette coopération ». Selon M. Spindelegger, cet accord de siège permettra au ICMPD d’être reconnu comme organisation internationale intervenant dans le domaine migratoire, et par la même d’être capable de développer ses activités d’aide et de coopération au niveau national. « Cet accord nous permettra de développer des projets importants et porteurs pour la lutte contre la migration irrégulière mais aussi pour le développement de ce vaste pays, qui a une réelle volonté de bien s’impliquer dans le combat contre ce type de migration, en dépit de nombreux défis auxquels il fait face », a-t-il ajouté.

      « Nous allons d’abord nous renseigner sur l’état de la situation sur toutes les questions migratoires concernant le Niger et ensuite en coopération avec les autorités nationales, définir les axes d’interventions, les projets pertinents et adaptés qu’il faut mettre en œuvre en fonction de la situation. Nous comptons travailler sur un projet, qui nous tient à cœur concernant le Niger et le Nigeria, pour que ces deux pays travaillent, le plus étroitement possible sur les questions migratoires. L’ouverture d’esprit des autorités nigériennes et leur esprit coopératif, nous permettront, sans nul doute d’atteindre des bons résultats, suite à la prochaine signature de l’accord de siège », a précisé M. Spindelegger.

      Notons que l’ICMPD est une organisation internationale dont les opérations sont réparties dans 90 pays à travers le monde. Il a été créé par l’Autriche et la Suisse en 1993 et compte 19 États membres en 2022.

      https://www.lesahel.org/actions-sur-les-questions-migratoires-licmpd-annonce-la-signature-dun-accor

  • Partition. Gérald Darmanin : « Nous devons parler aux tripes des Français »

    [Il] estime que les macronistes doivent « corriger » certains « comportements », en n’incarnant plus seulement le camp de la « raison » et de la « technique ».

    (...) En matière d’immigration, il veut que les conditions qui s’appliquent à l’expulsion d’étrangers condamnés soient assouplies. (je propose d’augmenter les effectifs de police (...) Il y aura, l’année prochaine, dans le projet de loi de finances pour 2023, une augmentation de 1,25 milliard d’euros pour le ministère de l’intérieur, en plus du budget alloué aux outre-mer et aux collectivités locales. C’est une avancée absolument considérable, mais, en contrepartie, le ministère doit se moderniser. C’est ce que nous faisons : en deux ans, 4 000 policiers et gendarmes ont été remis sur la voie publique grâce au remplacement par du personnel civil. Nous tiendrons la promesse du président de doubler les forces sur le terrain en dix ans.

    Nous allons aussi créer 200 nouvelles brigades de gendarmerie, onze unités de forces mobiles et 3 500 assistants d’enquête – des personnels civils qui vont accomplir une partie du travail procédural réalisé aujourd’hui par les effectifs de terrain : accueillir un avocat, remplir tel document…

    (...) Nous sommes prêts à reprendre un certain nombre de propositions comme la loi anticasseurs de Bruno Retailleau (LR) ou, en matière d’immigration, à réfléchir aux conclusions de l’excellent rapport Buffet (LR), voté à l’unanimité au Sénat.

    (...) Aujourd’hui, un étranger qui a commis des actes graves n’est pas expulsable dès lors qu’il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l’âge de 13 ans. Je vais être explicite : nous voulons permettre l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national. Je pense que c’est quelque chose qui correspond au programme régalien que le président a présenté aux Français.

    Nous en sommes d’ailleurs à 2 761 étrangers avec un casier judiciaire expulsés depuis que je suis ministre de l’intérieur, dont 60 % sortaient de prison. C’est une multiplication par cinq des chiffres des années précédentes. En six mois, on a augmenté de 27 % les éloignements : nous en sommes à près de 7 000. La fermeté est là.

    Mais pourquoi revenir sur un thème qui n’a pas intéressé les Français au cours de l’élection présidentielle ?

    Parce que je suis chargé de plusieurs politiques publiques dont celle de l’accueil, de l’intégration, de l’accès à la nationalité ou de l’expulsion des étrangers irréguliers. Il faut encore améliorer un certain nombre de choses dans le suivi de l’intégration et de l’accueil, mais, quelle que soit sa couleur de peau, sa religion, son pays d’origine, un étranger qui ne respecte pas la République doit être expulsé. Nous considérons les étrangers pour ce qu’ils font, et pas pour ce qu’ils sont, contrairement au RN. (...)

    Comment regagner en crédibilité avant les Jeux olympiques de 2024 ?

    On a loupé quelque chose, c’est évident. On a sans doute prévu trop d’effectifs en matière de maintien de l’ordre et pas assez pour lutter contre la délinquance. J’en ai tiré personnellement toutes les conséquences et j’ai demandé de tripler les effectifs des BAC [brigades anticriminalité] et de sécurité publique, à Saint-Denis, lors de grands événements [qui se déroulent au Stade de France].

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/07/09/gerald-darmanin-nous-devons-parler-aux-tripes-des-francais_6134057_823448.ht

    https://justpaste.it/8ucbk

    #immigration #expulsions #étrangers #police #maintien_de_l’ordre #BAC #action_française_3.0

    • Colbert at the White House Correspondents’ Dinner 2006
      https://www.liveabout.com/stephen-colbert-white-house-correspondents-dinner-2734728

      Mark Smith, ladies and gentlemen of the press corps, Madame First Lady, Mr. President, my name is Stephen Colbert, and tonight it is my privilege to celebrate this president, ‘cause we’re not so different, he and I. We both get it. Guys like us, we’re not some brainiacs on the nerd patrol. We’re not members of the factinista. We go straight from the gut. Right, sir?

      That’s where the truth lies, right down here in the gut. Do you know you have more nerve endings in your gut than you have in your head? You can look it up. Now, I know some of you are going to say, “I did look it up, and that’s not true.” That’s ’cause you looked it up in a book. Next time, look it up in your gut. I did. My gut tells me that’s how our nervous system works.

      Every night on my show, The Colbert Report, I speak straight from the gut, okay? I give people the truth, unfiltered by rational argument. I call it the “No Fact Zone.” FOX News, I hold a copyright on that term.

    • Le départ du préfet de police de Paris Didier Lallement annoncé pour le 20 juillet

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/07/10/le-depart-du-prefet-de-police-de-paris-didier-lallement-annonce-pour-le-20-j

      Le départ de M. Lallement était considéré comme « imminent » depuis plusieurs semaines, à telle enseigne que le 6 juillet, la présidente du conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, avait estimé nécessaire d’« attendre la nomination du nouveau préfet de police » avant d’aborder les « questions de sécurité » avec les élus franciliens. Feignant d’ignorer que l’information du départ prochain de M. Lallement était encore confidentielle, Mme Pécresse s’était dite « désolée » de l’avoir « enterré trop vite » – une formule malheureuse alors que le haut fonctionnaire venait de traverser, pour la troisième fois, une crise de Covid particulièrement éprouvante.

      Deux jours plus tard, à l’occasion d’un entretien accordé au Monde, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait répondu de façon sibylline à une question sur le sort réservé à M. Lallement : « Monsieur le préfet de police est à son poste, avait-il déclaré. Et il travaille avec toute ma confiance. »

      Record de longévité

      Contre toute attente, l’épisode de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai au Stade de France de Saint-Denis, n’a pas précipité le départ de M. Lallement mais l’a, au contraire, retardé. La polémique qui avait suivi les évènements, marqués par des débordements et de vives critiques sur la gestion sécuritaire de la préfecture de police, avait incité le gouvernement à ne pas donner le sentiment de céder à la fébrilité en limogeant le haut fonctionnaire. Lors de son audition par les sénateurs le 9 juin, M. Lallement avait dit assumer « en totalité la gestion policière » et admis « un échec » dans la prévention des troubles le soir du match aux abords du Stade de France.

      « Plusieurs semaines avant la décision d’organiser le match au Stade de France, il a fait savoir qu’il souhaitait quitter ses fonctions, estimant s’être acquitté de la mission qui lui avait été confiée depuis 2019 », avance un cadre de la Préfecture de police.

      Touché depuis la fin août 2021 par la limite d’âge, fixée à 65 ans dans le corps préfectoral, M. Lallement avait vu son bail prolongé en raison d’une disposition dérogatoire autorisant une prorogation de deux ans à un tel poste, une décision prise notamment « compte tenu des enjeux liés à la tenue des élections présidentielle et législatives en avril et juin 2022 », avance la même source.

      Avec un mandat de trois ans, trois mois et trente jours, ce préfet de choc au style volontiers martial et aux prises de parole souvent cassantes, n’en a pas moins établi un record de longévité depuis 2012 [sic] à un poste crucial dans l’organisation administrative française, une vigie particulièrement exigeante sur le plan technique et, politiquement, très exposée.
      En mars 2019, moins de deux ans après avoir été nommé, son prédécesseur Michel Delpuech avait été remercié par Christophe Castaner, alors ministre de l’intérieur, pour sa gestion du maintien de l’ordre à l’occasion des manifestations de « gilets jaunes » dans la capitale. Le nom du successeur de M. Lallement n’est pas encore connu.

      trois covid ! vu son rôle éminent et son âge, c’est un tantinet irresponsable

      à voir autant d’huiles pas toujours de première fraicheur non masqués en réunion etc. qui persistent à ne pas disparaître je me demande à quel point ces gens sont assurés de disposer de suivi et soins hors classe, par exemple, d’accéder à des anticorps monoclonaux et à des antiviraux sans tenir compte des recommandations et règles en vigueur qui en limitent l’accès.

  • Batailles de la #faim

    La faim est un phénomène construit, inhérent aux sociétés humaines, quels que soient le niveau de #ressources disponibles, les #régimes_politiques ou de #gouvernance. Les relations entre faim et #politique sont étroites : la faim cristallise des #rapports_de_force et de pouvoir, donnant lieu à des batailles plurielles, tant matérielles que symboliques. Dans ce numéro, les textes soulignent les expériences vécues, les pratiques et les normes des acteurs, individuels, collectifs et institutionnels, et leurs multiples conflits et intérêts en jeu. Le double prisme politique et empirique retenu ici apparaît généralement comme un angle mort, voire un impensé, pour de nombreuses institutions (appareils d’État, acteurs de l’aide et du développement, etc.), qui déclinent la lutte contre la faim en objectifs normés, selon un processus souvent présenté comme consensuel. Or, la nature des pouvoirs et des visions antagoniques de la faim contredit les lectures technocratiques : les batailles naissent et se cristallisent du fait de #rapports_de_domination, de logiques et d’intérêts opposables. Le dossier aborde ainsi les controverses autour de la #définition et de la délimitation de la faim ; la faim comme source de revendication de #droits et de ressources, ou comme outil de #protestation et d’#actions_collectives ; l’utilisation de la faim à des fins de #contrôle_social et politique des populations. Ce faisant, nous espérons apporter des connaissances et des pistes de réflexion qui contribueront à faire de la faim un #problème_public et de l’#alimentation un #bien_commun.

    https://journals.openedition.org/traces/12520

    #revue #famine

  • L’#Espagne et le #Maroc renouvellent leur #coopération en matière de #sécurité en liant #crime_organisé et immigration « irrégulière »

    L’accord de coopération en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité, élaboré entre les deux pays en février 2019, entrera en vigueur le 30 avril 2022

    Nouvelle étape dans les relations bilatérales maroco-espagnoles sur le dos des exilé.e.s

    Cet accord, basé sur le #Traité_d’amitié, de #bon_voisinage et de coopération entre le Royaume d’Espagne et le Royaume du Maroc, signé à Rabat le 4 juillet 1991, représente une nouvelle étape dans les relations bilatérales entre les deux pays.

    Après des mois de brouille sur fond de crise diplomatique, [1] les deux pays renouent en renforçant leurs politiques de #sécurisation_des_frontières, dans la lignée des politiques migratoires européennes, qui criminalisent chaque fois davantage le processus migratoire. L’Espagne quant à elle continue d’externaliser sa frontière Sud en étroite collaboration avec son voisin marocain, consolidant ainsi un espace de violation des droits.

    Ce n’est pas la première fois que l’immigration dite irrégulière est associée à la criminalité organisée. L’effet d’aubaine des attentats dans le monde de ces dernières années (2001, 2015, 2016) a permis de légitimer le renforcement de la #lutte_contre_le_terrorisme et la criminalité transfrontalière, et de l’associer aux contrôles aux frontières extérieures de l’UE.

    Un accord à la formulation ambigüe et peu précise

    L’article 1.2 est particulièrement inquiétant, car il assimile les "#actions_criminelles" (point f) à la "traite des êtres humains et à l’#immigration_irrégulière", sans préciser que le séjour irrégulier ne peut valoir, dans les pays européens, une sanction pénale [2].

    De plus, à la différence de la traite des êtres humains [3], la migration ne constitue pas un crime et ces deux notions ne devraient pas être associées dans le texte. Par ailleurs, le fait que le rôle des trafiquants ou de groupes organisés qui tirent profit de la migration « irrégulière » ou qui la favorisent ne soit pas clarifié ouvre la voie à différentes interprétations biaisées, ne permettant pas de garantir le respect des droits humains aux frontières.
    Tout aussi préoccupant est l’article 2 (point a) en ce qu’il intègre l’identification et la recherche des personnes disparues dans un processus de lutte contre la criminalité, alors même que ces dernières ne devraient être mentionnées que dans des conventions de sauvetage.

    Migreurop et Euromed Droits dénoncent le contenu de l’accord entre l’Espagne et le Maroc sur la coopération en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité qui ancre les migrations dans une logique sécuritaire, ne pouvant qu’engendrer d’énièmes violations des droits aux frontières.

    https://migreurop.org/article3099.html?lang_article=fr

    #migrations #asile #réfugiés #frontières #contrôles_frontaliers #accord #accord_bilatéral #externalisation_des_frontières

  • Les 30 ans d’actif-trafiC
    http://carfree.fr/index.php/2022/04/27/les-30-ans-dactif-trafic

    L’association #Suisse « actif-trafiC » fête cette année ses 30 ans d’existence au service d’une politique des transports centrée sur la protection de l’environnement. L’action militante est un pilier central Lire la suite...

    #Uncategorized #actions #activisme #alternatives #association #histoire #mobilité #transport #zurich

  • #Kathleen_Stock : Quand les féministes s’embrouillent, le patriarcat s’en sort bien.
    https://tradfem.wordpress.com/2022/03/10/kathleen-stock-quand-les-feministes-sembrouillent-le-patriarcat-s

    Le féminisme populaire au Royaume-Uni est en plein essor en ce moment, avec la journaliste Julie Bindel qui monte au front en tant que trouble-fête en cheffe. Au cours d’une longue histoire d’activisme qui a commencé dans les années 1980, militant contre la violence masculine à Leeds au moment où Peter Sutcliffe traquait dans les rues, Julie Bindel a toujours été directe, entière et peu intéressée à ménager les sensibilités petites-bourgeoises. Son nouveau livre n’est pas différent. Feminism for Women est un manifeste passionné pour le type de féminisme qu’elle défend – en fait, le seul féminisme qu’elle consent à reconnaître comme digne de ce nom.
    Le féminisme de Bindel s’attache sans honte aux femmes et aux filles du démodé genre féminin, et sur ce qui a tendance à arriver aux plus vulnérables d’entre elles – pauvres, ouvrières, noires, jeunes, vieilles, lesbiennes ou victimes de la traite – aux mains des hommes. Elle balance sur la façon dont les autres féministes (elle utiliserait des guillemets) ont rendu méconnaissable le projet initial de la deuxième vague. Dans une mosaïque d’interviews, d’anecdotes personnelles et d’argumentaires vifs, elle démontre que les femmes font face à une série d’injustices : tout d’abord par les hommes qui les agressent ; puis par un système judiciaire qui les rabaisse et les ignore ; enfin, par une culture imbibée de pornographie qui transforme leur humiliation en plaisir masculin ; et pour finir, par les féministes carriéristes et celles de la « Blue Fringe Queer Brigade », qui ne peuvent ou ne veulent pas intervenir pour changer tout cela, tant elles sont obsédées par le fait d’éviter la violence linguistique par l’utilisation d’un pronom mal placé.
    Le livre file à toute allure, truffé de blagues et de formules mémorables

    Version originale : https://www.spectator.co.uk/article/as-feminists-fall-out-it-s-not-just-the-patriarchy-that-s-under-fire
    Traduction : #Tradfem

  • Les femmes contre-attaquent
    https://www.arteradio.com/son/61671046/les_femmes_contre_attaquent

    La violence peut-elle être pensée comme un outil politique du féminisme ? Quelle serait la définition d’une violence féministe ? Utilisée non pas pour asseoir un pouvoir, mais pour répondre à toutes les violences invisibles et quotidiennes exercées par les hommes ? Une sorte de vengeance, qui aurait plutôt la couleur d’une reprise de pouvoir ? Cette question est loin d’être nouvelle, mais reste taboue dans les milieux féministes français. Nous l’abordons dans cet épisode à travers le récit de Sarah qui a décidé, avec des amies, de se défendre sans la police et la justice, après le viol de l’une d’entre elles, mettant en place une action directe auprès de l’agresseur. À travers aussi des paroles de femmes qui pratiquent l’autodéfense féministe. Pour prévenir les violences, savoir connaître ses limites et (...)

  • #Hambourg (Allemagne) : incendie de la voiture d’une fonctionnaire de police
    https://fr.squat.net/2022/03/05/hambourg-allemagne-incendie-de-la-voiture-dune-fonctionnaire-de-police

    Incendie de la voiture d’une fonctionnaire de police [le 28 février 2022] – On t’a pas oubliée Ça a été un plaisir pour nous de mettre le feu, aujourd’hui, à la voiture d’Astrid Oppermann, près de son appartement, rue Maria-Louisenstieg dans le quartier de Winterhude. En tant qu’agente infiltrée, sous le nom d’« Astrid Schütt », Astrid […]

    #actions_directes #Allemagne #infiltration

  • Services publics : quand dématérialisation rime avec marchandisation La gazette des communes
    https://www.lagazettedescommunes.com/787485/services-publics-quand-dematerialisation-rime-avec-marchandisa

    La dématérialisation des services publics ne pose pas seulement la question de l’exclusion numérique. Elle fait aussi émerger de nouveaux acteurs, privés, qui se posent en intermédiaires entre les usagers et les administrations. « La Gazette » vous propose une enquête en plusieurs volets pour décortiquer l’émergence de ces acteurs qui proposent aux usagers des services payants afin d’accéder aux aides sociales auxquelles ils sont éligibles. Ces pratiques, dont la légalité pourrait être discutée, questionnent la capacité des services publics à se rendre accessibles aux publics qui en ont le plus besoin.

    C’est une rente sur le dos des usagers ! » : l’alarme a été donnée via une volée de courriers envoyés le 9 janvier dernier. L’expéditeur, Joran Le Gall, président de l’Association nationale des assistants de service social (Anas), alerte sur une situation qu’il juge critique : un acteur privé qui propose des services payants pour permettre aux usagers d’accéder aux aides sociales auxquelles ils sont éligibles. Destinataires une ribambelle d’administrations, telles que la Cnaf, la Cnam, la Cnav mais aussi le ministre de la Santé, Olivier Véran, ainsi que Claire Hédon, la Défenseure des droits.

    « La Gazette » a enquêté sur l’apparition de ces intermédiaires d’un nouveau genre, qui s’immiscent au cœur du service public : parmi eux, on retrouve notamment le site « Mes-allocs », « Wizbii », « Toutes mes aides », ou encore l’application Fastoche développée par Payboost, filiale de Veolia, qui ne semble, toutefois, plus en activité.

    Leurs slogans se veulent très engageants et aidants :
    Comme la plupart des gens, vous ne connaissez peut-être pas toutes les aides auxquelles vous avez droit, et les démarches administratives vous découragent. Vous hésitez avant de vous lancer ? » (…)
    Découvrez vite les aides auxquelles vous pouvez prétendre !
    Fini de se perdre dans la jungle administrative, on s’occupe de trouver les aides auxquelles vous êtes éligible.

    « On ne devrait pas pouvoir faire de l’argent sur le dos des personnes pauvres et de la Sécurité sociale », se désole Joran Le Gall, selon qui ces pratiques « viennent pointer l’accès aux services publics et les difficultés que rencontrent les personnes dans l’accès aux droits ».
Un point qui avait aussi été dénoncé par plusieurs chercheurs à l’occasion d’un colloque sur les impacts de la dématérialisation sur les droits des usagers https://www.lagazettedescommunes.com/748478/quels-impacts-de-la-dematerialisation-sur-les-droits-des-usage , organisé par l’université de Lorraine en juin dernier. A ce stade, difficile de connaître le nombre d’usagers utilisant ces intermédiaires, et donc la largeur du trou dans la raquette des services publics.

    Simulateur gratuit, démarches payantes
    Concrètement, le mode opératoire de ces acteurs privés est sensiblement le même et se décline en deux temps : d’abord mettre à disposition un simulateur agrégeant des aides sociales, à l’utilisation gratuite, basé sur le logiciel « Open Fisca », une API mise à disposition par l’Etat depuis 2014 dans une logique d’ouverture des données et des codes sources publics. Elle permet de simuler des prestations sociales, afin de montrer à l’usager qu’il est potentiellement éligible à des aides.
Ensuite, deuxième étape, proposer de réaliser les démarches administratives à la place de l’usager afin de les lui faire percevoir, moyennant rétribution.
    Cette logique en deux temps est celle qu’applique le site « Mes-Allocs », qui s’est lancé en 2018 et propose un simulateur agrégeant 1 200 aides tant nationales, régionales, que locales.
L’utilisation du simulateur est gratuite, mais pour obtenir les aides en passant par l’accompagnement de Mes-Allocs, il en coûtera 29,90 euros de frais d’inscription, auxquels s’ajoute également un forfait de 29,90 euros par trimestre à compter du mois suivant (un forfait résiliable).
L’entreprise apparaît labellisée dans les start-up à impact dans la catégorie « inclusion et lien social », selon le classement de la BPI et France Digitale, lui-même présenté comme rassemblant les « Porte-étendards de la Tech for Good ».
    « Plus d’un million de personnes se renseignent sur notre site chaque mois, et 22 000 personnes sont passées par nos services d’accompagnement », détaille Joseph Terzikhan, fondateur du site, qui assure lutter contre le non-recours puisqu’en moyenne, un utilisateur de Mes-Allocs récupère 3 200 euros d’aides par an. Il précise également que si Mes-Allocs a démarré avec Open Fisca, désormais « au moins 99,5 % des aides sont calculées en interne sur nos serveurs ».
    Viser de nouveaux publics ?
    « L’accès à l’information sur les aides est gratuit. Je comprends que certains puissent avoir du mal à concevoir notre concept, qui est nouveau, mais il est possible de faire payer un service tout en ayant un impact concret sur la vie des utilisateurs. Sans nous, ils ne feraient rien. Ces publics ont des revenus, ils sont en situation intermédiaire et oubliés des aides sociales. Ce ne sont pas les mêmes que ceux qui viennent voir des assistantes sociales et qui sont en situation de grande précarité », assure-t-il, considérant que l’initiative est « complémentaire » des services publics. Ainsi, il indique à « La Gazette » que les aides les plus demandées par son intermédiaire sont celles liées au logement, au soutien familial, à la prime d’activité, et pas forcément le RSA.

    Un autre acteur privé fait lui aussi appel à cette stratégie en deux temps, mais a décidé de se spécialiser sur un segment bien spécifique : la jeunesse. Il s’agit de #Wizbii, entreprise grenobloise qui offre plusieurs services à destination des jeunes, dont Wizbii Money, lancé fin 2019, qui accompagne les jeunes dans leurs recherches d’aides financières.

    Depuis le lancement, 2 millions de jeunes ont utilisé le simulateur, qui se base lui aussi sur Open Fisca et recense près de 500 aides nationales, régionales et locales. 3 000 jeunes ont décidé de confier à Wizbii le soin de réaliser les démarches pour obtenir leurs aides, nous indique Roman Gentil, cofondateur de la société. Dans ce cas, ils doivent débourser un pourcentage fixe : 4 % des aides sociales perçues sont prélevées par Wizbii tous les mois, durant toute la durée de l’octroi de l’aide, « avec un plafonnement à 9 euros par mois maximum », précise Romain Gentil.

    « Dans 90 % des cas, on est en capacité de proposer au moins une aide. Et la moyenne des simulations s’établit entre 2 400 à 2 600 euros d’aides par an », détaille-t-il. « Les aides du #Crous, la prime d’activité, les #APL, ainsi que beaucoup d’aides régionales, départementales ou locales », sont celles qui reviennent le plus.

    « Je peux comprendre que cela questionne, mais le sujet devrait être pris dans l’autre sens : nous apportons une expertise pour toucher un maximum de jeunes sur le territoire, et notre job est de leur faciliter le recours à ces aides. Ils ont le choix de faire appel à nous pour un accompagnement poussé, comme ils peuvent les réaliser eux-mêmes. Il doit y avoir de la place pour tout le monde, on devrait tous avoir une logique collaborative », estime Romain Gentil.

    Des contrats en cours avec l’Etat et les collectivités
    L’entreprise mise déjà sur le #collaboratif puisqu’elle travaille pour le compte d’acteurs publics : elle a ainsi remporté à l’automne 2020 l’appel d’offres du gouvernement pour créer la plateforme vitrine du programme « 1 jeune, 1 solution ».
    
Elle souhaite également multiplier les partenariats auprès des collectivités, pour lesquelles elle propose, sous marque blanche, des plateformes recensant les services proposés à destination des jeunes. C’est chose faite avec Pau depuis mi-2021, ainsi que pour Garges-lès-Gonnesses depuis fin2021. « Dans ce cas, c’est la collectivité qui prend en charge toutes les dépenses d’accès aux services, et les usagers ont y accès gratuitement », indique Romain Gentil, qui espère multiplier ce type de partenariats.

    Autre acteur privé qui voulait également se rapprocher des collectivités : Fastoche, initiative lancée par la filiale de #Veolia, #Payboost. Cette initiative consistait en un « #coach budgétaire et social » qui indiquait notamment les aides sociales auxquelles l’utilisateur pouvait prétendre, pour un coût mensuel de 0,99 euro TTC/mois, à l’exception du premier mois gratuit. Malgré nos multiples sollicitations, il a été impossible d’obtenir un échange. L’application n’est aujourd’hui plus disponible sur les stores, et le site web n’est plus fonctionnel.

    Une « complémentarité » avec les services publics ?
    Mais l’histoire reste éclairante : eux aussi vantaient la collaboration et la complémentarité avec les services publics, et notamment avec les missions des travailleurs sociaux, comme l’indiquait Frédéric Dittmar, président de Payboost, dans un publicommuniqué de Fastoche https://www.unccas.org/fastoche-fr-une-appli-pour-gerer-son-budget-et-ses-droits paru sur le site de l’Union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale (Unccas) en septembre 2018 : « Fastoche est un outil de prévention pour toucher des publics qui ne viennent pas voir le CCAS, ou bien qui viennent le voir quand il est déjà trop tard et que la situation s’est détériorée. Et #Fastoche permet aussi de démultiplier l’action du travailleur social. On peut déléguer au numérique l’accompagnement quotidien des bénéficiaires, en complément des rencontres humaines avec le travailleur social qui ont lieu sur des temps plus espacés », expliquait-il.
    
Contactée, l’#Unccas n’a pas donné suite à nos propositions d’interview.

    La trajectoire d’une autre initiative, baptisée « Toutes mes aides », est, elle, un peu particulière : projet phare de la première saison de 21, l’accélérateur d’innovation de la #Croix-Rouge française, elle est aussi née d’une volonté de lutter contre le non-recours, mais a fait pivoter son modèle économique, comme toute #start_up qui se respecte, « afin que le coût de l’application ne repose que sur les établissements et les professionnels, et non pas sur les bénéficiaires », comme le précisait https://21-croix-rouge.fr/l-ia-une-solution-pour-r-duire-le-non-recours-aux-aides-de-l-etat-75f le fondateur Cyprien Geze, en avril 2020.

    Aujourd’hui, le site internet s’adresse aux entreprises et mentionne être employé par 43 000 utilisateurs : « chaque employé découvre en moyenne 110 euros d’aides par mois qu’il ne réclamait pas », précise le site, qui vante un moyen de « booster leur pouvoir d’achat » et de leur offrir un « complément de revenus », le tout au prix de 2 euros par mois par collaborateur, avec des tarifs dégressifs pour les structures de plus de 200 collaborateurs.

    « Une taxe sur l’accès aux droits »
    « Comment on en arrive là ? A un système social si complexe, si illisible, avec de moins en moins d’accompagnement et d’accueil des usagers, au point que des usagers abdiquent volontairement une partie de leurs droits sociaux pour y avoir accès ? », interroge Arnaud Bontemps, fonctionnaire et l’un des porte-parole du collectif Nos Services Publics, qui avait publié en avril dernier un rapport sur l’externalisation des services publics. https://www.lagazettedescommunes.com/742967/services-publics-un-collectif-dagents-publics-sonne-lalarme « En faisant payer ces services aux usagers, ces acteurs privés font de l’optimisation fiscale à l’envers : il ne s’agit pas d’aider les gens à échapper à la solidarité nationale, mais de prélever une taxe sur leur accès aux droits », dénonce-t-il.

    Le sujet est brûlant, puisque l’Etat a adopté depuis plusieurs années une stratégie de dématérialisation massive, dénoncée régulièrement par le Défenseur des droits comme étant source d’inégalités dans l’accès aux services publics https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/rapport-demat-num-21.12.18.pdf .

    Aujourd’hui, le gouvernement traduit cette volonté par la dématérialisation d’ici fin 2022 des 250 démarches administratives les plus utilisées par les Français, même s’il se défend d’une stratégie « tout numérique ». https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/rapport-demat-num-21.12.18.pdf Face aux 13 millions de personnes considérées aujourd’hui éloignées du numérique et qui peuvent être perdues dans leurs démarches administratives numérisées, il consacre 250 millions d’euros du plan de relance à l’inclusion, déploie 4 000 conseillers https://www.lagazettedescommunes.com/775257/inclusion-numerique-les-elus-locaux-reclament-la-perennisation et développe le maillage territorial en « France Services », héritières des Maisons de services au public. https://www.lagazettedescommunes.com/779918/que-vont-devenir-les-maisons-de-services-au-public-non-labelli Sollicités, ni les ministères de la Transformation et de la fonction publiques, ni celui de la Cohésion des territoires, n’ont donné suite à nos demandes d’entretiens.

    #Service_Public #Dématérialisation #droits #marchandisation #Numérique #Administration #Aides #usagers #services_publics #Travailleurs sociaux #Action_Sociale #Revenus #accès_aux_Droits #Système_Social #solidarité #externalisation #privatisation #Solidarité confisquée

  • Les retraité.e.s canadien.e.s principaux actionnaires d’orpéa + Un récapitulatif depuis 2015 Ne dites pas que personne n’était au courant !

    C’est en 2013 que l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada OIRPC, une société de la Couronne qui place de l’argent de la caisse du Régime de pensions du Canada pour obtenir “le meilleur rendement possible ”, est devenu l’actionnaire principal du groupe Orpéa, à hauteur de 15 %.

    L’investissement initial de l’Office dans Orpéa était de 320 millions d’euros (plus de 450 millions de dollars actuels). Mais depuis la sortie de l’enquête journalistique qui cible Orpéa, son placement a perdu plus de 600 millions de dollars canadiens en une semaine.

    Malgré les pertes importantes encaissées suite aux révélations, l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada OIRPC, opéré par Investissements RPC (Régime de pensions du Canada), ne souhaite pas pour l’instant réagir publiquement.

    Dans la charte d’Investissements Régime de pensions du Canada RPC, il est inscrit : “Nous respectons en tout temps, et même dépassons, les normes éthiques rigoureuses que les 20 millions de cotisants et bénéficiaires du RPC et le RPC lui-même attendent de notre organisme. ”

    En septembre dernier, Investissements Régime de pensions du Canada RPC gérait plus de 540 milliards d’actifs et enregistrait un rendement net annualisé sur 10 ans de plus de 11 %.
    Comme le fonds contribue à pérenniser les pensions des Canadiens par ses placements, il dit rendre “des comptes au Parlement et aux ministres de finances fédéraux et provinciaux, qui sont les gérants du Régime des Pensions du Canada ”.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1858352/orpea-scandale-france-bourse-office-investissement-regime-pension-c

    Sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Orpea# : Actionnariat et expansion

    En 2006, la famille #Peugeot devient actionnaire d’Orpea, dont les marges de rentabilité sont jugées excellentes.

    En 2015, Orpea acquiert #Senecura en #Autriche qui a développé, dans une vingtaine de ses établissements, des synergies avec des écoles maternelles et des salons de coiffure qui lui versent un loyer. Ce modèle est ensuite développé en Suisse et en #Allemagne.

    En 2017, Orpea acquiert le groupe #Anavita en #tchéquie spécialisé dans les maisons de retraite médicalisées. Orpea poursuit son internationalisation avec la création de 1 000 lits au #Portugal et 2 000 lits au #Brésil en partenariat avec le groupe SIS.

    En 2018, le groupe acquiert quatre sociétés aux #Pays-Bas.

    En 2019, Orpea investit en Amérique latine avec l’achat de 50 % de Senior Suites au #Chili, de 20 % de Brasil Senior Living au #Brésil et d’un établissement en #Uruguay.

    En 2020, après le rachat du groupe Sinoué, Orpea poursuit le renforcement de son offre de soin en santé mentale en France et acquiert le groupe #Clinipsy.
    En 2020, le groupe s’implante également en #Irlande avec l’acquisition du groupe TLC, acteur dans les maisons de retraite, et devient ainsi le deuxième acteur en Irlande.

    Espionnage de salariés
    Fin 2014, la CGT porte plainte contre Orpea, dénonçant « un système visant à infiltrer le syndicat » : trois comédiens avaient été embauchés en 2010 dans le cadre d’un contrat passé avec la société de renseignements privée GSG, afin d’espionner les salariés.

    2015, accusation de maltraitance
    En 2015, vingt-huit familles de pensionnaires de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) « Le Village », à #Boissise-le-Roi, écrivent à #Marisol_Touraine, la ministre française de la Santé, au préfet de Seine-et-Marne, au directeur départemental de la concurrence et de la répression des fraudes ainsi qu’au procureur de la République pour émettre un « signalement pour maltraitance par négligence active et passive », estimant que la qualité de la prise en charge des résidents « s’est détériorée » depuis le rachat de l’établissement par Orpea en 2013.

    2016 et 2017, maltraitance et conditions de travail
    Au Mans, en novembre 2016, des salariés de l’établissement « Les Sablons » pointent des conditions de travail « exécrables » débouchant sur une dégradation de la qualité de service, depuis l’arrivée d’une nouvelle direction en mai 2015.

    En décembre 2016, France 3 Alsace fait état de soupçons de maltraitance dans la maison de retraite de l’Aar, située à #Schiltigheim .

    À #Niort, en 2016 et 2017, l’ehpad de Sevret est l’objet de critiques de salariés et de familles, qui dénoncent un turn-over important (licenciement, démissions, etc.), un manque de personnel chronique et la maltraitance de résidents.

    À #Échillais (Charente-Maritime), une partie du personnel de l’ehpad se met en grève en juillet 2017 et pointe, de concert avec des résidents et familles de résidents, des cas de maltraitance et une dégradation des conditions de prise en charge des personnes âgées, conséquence d’un manque de personnel ; des salariés évoquent aussi des faits de harcèlement moral à leur égard.

    En janvier 2018, le site Mediapart pointe de nombreux dysfonctionnements dans l’Ehpad « Les Bords de Seine » à Neuilly-sur-Seine

    En septembre 2018, le magazine Envoyé spécial (magazine hebdomadaire de la rédaction de France 2 ) diffuse un reportage réalisé par Julie Pichot [archive] dédié aux conditions d’hébergement et de prise en charge des personnes âgées dépendantes dans les Ehpad privés à but lucratif, en particulier des groupes Korian et Orpea. Le reportage dénonce, témoignages de familles de résidents et d’employés à l’appui, un manque régulier de personnel (d’aide-soignants notamment), une prise en charge médicale insuffisante et une chasse aux coûts notamment dans le budget par résident alloué aux repas, tandis que le groupe Orpea dégage 89 millions d’euros de bénéfice en 2017

    Selon le magazine Télérama, le groupe Orpea a tenté d’empêcher, en 2018, la diffusion du reportage de Julie Pichot [archive] dans Envoyé spécial en introduisant un référé, qui est rejeté par le tribunal de grande instance de Nanterre le jour même de sa diffusion

    En octobre 2021, #Orpea fait l’objet d’une enquête préliminaire de la part du parquet national financier et une perquisition de son siège social est ordonnée. Les soupçons portent sur la cession d’une maison de retraite ayant eu lieu en 2008.

    #maltraitance #violence #pensions #retraite_par_capitalisation #canadiens #canadiennes #maisons_de_retraite #actionnaires #capitaux #retraites #investissements #France #espionnage #rentabilité #management

    • Félicitations à l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada qui a vu venir le scandale et la chute en bourse de ses 320 millions d’euros, sans rien faire.
      Il est vrai que ce n’était que l’argent des retraité.e.s.

  • #Chili : la lutte #Mapuche continue sous état d’urgence
    https://fr.squat.net/2022/01/27/chili-la-lutte-mapuche-continue-sous-etat-durgence

    Dans une partie des zones mapuche, soit les quatre provinces de Bío Bío, #Arauco, #Malleco et #Cautín, l’Etat chilien a décrété l’état d’urgence le 12 octobre dernier suite à l’offensive des groupes de lutte qui multiplient les attaques d’intérêts forestiers et les occupations de terres. Cela signifie notamment une augmentation de barrages policiers sur les […]

    #actions_directes #Amériques #arbres #Biobío #militaires