• #Chrono-cartographie du #massacre du #17_octobre_1961

    Aux cartes minutieuses des lieux où se sont produites violences et massacres le 17 octobre 1961, Léopold Lambert, architecte, essayiste et directeur de la publication de la revue The Funambulist joint une analyse de la temporalité de cette guerre coloniale d’abord dénommée « opération de police ».

    Dans la recherche que je mène sur la structure des cinq épisodes d’#état_d’urgence déclarés par la #France depuis 1955, un événement-clé est le massacre du 17 octobre 1961 à #Paris, peu avant la fin de la révolution algérienne. Ce qui frappe dans la commémoration annuelle (bien timide au regard de l’importance de l’événement) : l’unicité supposée de lieu et de temps. Selon le récit communément admis, les scènes les plus violentes, des policiers jetant des Algérien.ne.s dans la Seine, se produisirent autour de la #place Saint_Michel, au centre de Paris, et advinrent à un moment d’exaspération où les manifestations de masse étaient interdites. Ce que révèlent au contraire les recherches, c’est la multiplicité des lieux et des moments du massacre. C’est ce qu’essaie d’illustrer cette série de cartes, qui utilise des images aériennes (à plus ou moins 3 ans de la date en question) ; j’ai suivi la méthode précédemment utilisée pour montrer la relation entre l’organisation de la ville et la sanglante répression de la Commune de Paris (voir les cartes)

    Pour comprendre l’événement, il faut le replacer dans son contexte historique : en #1961, la révolution menée par le #Front_de_Libération_Nationale (#FLN), qui vise à décoloniser l’#Algérie, entre dans sa septième année. Née dans la Casbah d’Alger, le mouvement décolonial s’étend au reste de l’Algérie, ainsi qu’aux grandes villes françaises, où vivent de nombreux Algérien.ne.s (350.000 en 1962). Bien que plusieurs administrations s’occupant des Nord-Africains vivant et travaillant en France aient déjà été créées par l’État français – pour les années 1920 et 1930 voir Policing Paris : The Origins of Modern Immigration Control Between the Wars de Clifford Rosenberg (Cornell, 2006) — les Algérien.ne.s en France ne sont pas, du point de vue administratif, considéré.e.s comme des sujets coloniaux, et avaient théoriquement les mêmes droits que tout citoyen français, l’Algérie étant considérée comme faisant partie de la France. En réalité, la ségrégation est évidente en ce qui concerne l’emploi et le logement, et la police, en particulier à Paris, pratique quotidiennement le #profilage_racial. La #Brigade_Nord-Africaine (#BNA) qui ciblait explicitement les Nord-Africains et avait été un auxiliaire de la Gestapo durant l’Occupation (1940-1944), fut dissoute en 1945 mais en 1953 est créée une nouvelle branche de la police parisienne qui fonctionne sur le même mode : la #Brigade_des_Agressions_et_Violences (#BAV). Le profilage racial comme tactique coloniale et contre-insurrectionnelle atteint son apogée lorsque le 5 octobre 1961 un #couvre-feu est déclaré par la Préfecture de Police de la Seine (zone métropolitaine de Paris) : il ne vise que les Algérien.ne.s.

    Un personnage est central, pas uniquement pour le massacre du 17 octobre 1961 mais plus généralement pour la tradition de #violence de l’État français des années 40 aux années 80 : #Maurice_Papon. Sous l’Occupation nazie (1940-1944), en tant que Secrétaire général de la préfecture de Bordeaux, il organise la déportation de 1.600 juif/ve.s du Sud de la France avers le camp de Drancy, dans la banlieue parisienne ; ils seront déportés à Auschwitz. Son procès pour sa participation à l’Holocauste n’eut lieu qu’en 1998 et, après la Libération, il occupa de nombreuses responsabilités officielles, toutes en rapport avec le colonialisme français et la contre-insurrection — ce qui en fait une sorte d’alter ego historique de Robert Bugeaud (souvent cité dans les textes de The Funambulist), très actif dans la contre-insurrection et sur le front colonial, tant en France qu’en Algérie, dans les années 1830 et 1840 :
    – 1945 : chargé de la sous-direction de l’Algérie au ministère de l’Intérieur.
    – 1946 : participe à la Commission interministérielle sur les Antilles françaises.
    – 1949 : première nomination comme préfet de Constantine (Algérie).
    – 1951 : Secrétaire général de la Préfecture de police de Paris.
    – 1954 : nommé Secrétaire général du Protectorat du Maroc.
    – 1956 : revient à Constantine en tant qu’IGAME (préfet avec des pouvoirs extraordinaires) pour mener la contre-insurrection contre les mouvements décoloniaux du Nord-Est de l’Algérie. En 1956 et 1957, des rapports font état de 18.316 “rebelles” [sic] tués par la police et l’armée coloniales françaises, et de 117.000 personnes “regroupées” dans des camps — voir le livre de Samia Henni, Architecture of Counterrevolution : The French Army in Northern Algeria (gta, 2017)

    En 1958, le FLN à Paris est particulièrement actif dans son organisation politique clandestine, levant et transférant des fonds tout en exécutant ses opposant.e.s, des Algérien.ne.s considérés comme “traîtres.ses” et des officiers de police français. Le 13 mars 1958, des policiers manifestent devant l’Assemblée nationale pour exiger plus de latitude et plus d’impunité dans l’exercice de leurs fonctions. Le lendemain Papon, fort de son expérience tactique et stratégique en matière de contre-insurrection, est nommé Préfet de la Seine et est chargé d’anéantir le FLN dans la zone métropolitaine de Paris. Comme le montrent les cartes 3 et 4, le 28 août 1958 Papon organise des rafles massives d’Algérien.ne.s, dont 5.000 sont détenus dans le tristement célèbre “Vel d’Hiv,” le vélodrome où le 17 juillet 1942 12.884 juif/ve.s furent parqués avant d’être déportés à Auschwitz. En janvier 1959, Papon crée le Centre d’Identification de Vincennes (CIV) où les Algérie.ne.s peuvent être légalement “assignés à résidence” [sic] sans procès (voir la carte 18). En mars 1961, il crée une nouvelle branche de la police placée directement sous ses ordres : la Force de Police Auxiliaire, composée de harkis (des volontaires algériens de l’armée et de la police française, en France et en Algérie). On laisse à ces policiers la plus grande latitude pour anéantir le FLN et les nombreux Algérien.ne.s soupçonnés d’avoir des liens avec l’organisation décoloniale — dans la mesure où le FLN menaçait les Algérien.ne.s réticent.e.s à payer l’impôt révolutionnaire, cela voulait dire pratiquement tous les Algérien.ne.s — sont arbitrairement arrêté.e.s et torturé.e.s dans les commissariats et dans les caves d’autres bâtiments (cf cartes 5, 6, 7). Certain.e.s des torturé.e.s sont ensuite jeté.e.s à la Seine, plusieurs mois avant le massacre du 17 octobre 61, associé à cette atroce pratique.

    Les références que j’ai utilisées pour cet article (voir plus bas) sont très précises et complètes dans la description du massacre du 17 octobre 61 et de son contexte historique, mais, de façon très surprenante, elles omettent un élément important de ce contexte : le 21 avril 1961, quatre généraux de l’armée coloniale française en Algérie, Maurice Challe, Edmond Jouhaud, Raoul Salan et André Zeller tentent un coup d’État contre le président, Charles De Gaulle, qui est alors en train de négocier l’indépendance algérienne avec le Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA). Le 23 avril l’état d’urgence est déclaré en France, et le 26 avril les généraux sont arrêtés : le coup d’État échoue. L’état d’urgence reste néanmoins en vigueur pour prévenir d’autres tentatives, ou des actions terroristes de l’Organisation Armée Secrète (OAS) en faveur de l’Algérie française. L’état d’urgence dura jusqu’au 9 octobre 1962 (un mois après l’indépendance de l’Algérie) et n’était pas à l’origine dirigé contre les Algériens – à la différence de ceux de 1955 et de 1958 –, mais il ne fait aucun doute que les pouvoirs extra-exécutifs qu’il accordait ont influé grandement sur la conduite de Papon à la fin de l’année 1961.

    Comme on l’a mentionné, l’une des mesures prises par Papon est le couvre-feu du 5 octobre 61 visant les Algériens. Cette mesure motive la Fédération française du FLN à organiser des manifestations de masse le 17 octobre. Tous les hommes algériens doivent rejoindre le cortège, sans arme — toute personne trouvée en possession d’un couteau sera sévèrement châtiée par le FLN — dans le centre de Paris dans la soirée pour former trois cortèges et protester contre le couvre-feu en particulier, et le colonialisme français en général. Ce que les cartes ci-dessous essaient de montrer est la difficulté pour les Algérien.ne.s vivant et travaillant en banlieue d’arriver en centre-ville pour rejoindre les manifestations. On peut ici insister, comme nous le faisons souvent sur The Funambulist , sur la centralité ségrégative de Paris, toujours opérationnelle aujourd’hui. Ponts et stations de métro sont des lieux de grande violence, dans la mesure où leur étroitesse permet un contrôle sévère et systématique par la police (voir les cartes 8, 9, 10, 11 et 12). Dans nombre de ces lieux, les Algérien.ne.s sont arrêtés, systématiquement tabassé.e.s avec des bâtons, parfois abattu.e.s par balles et jeté.e.s à la Seine (voir les cartes ci-dessous pour plus de détails). Bien qu’on sache que Papon n’a pas donné d’ordres directs pour le massacre, il était présent dans la salle de commandement de la Préfecture de Police, à quelques mètres du bain de sang de Saint-Michel (voir carte 12), et l’absence de tout ordre pour empêcher violences et tueries, ainsi que les fausses rumeurs, sur la radio de la police, que les Algérien.ne.s avaient tué des policiers, en fait l’officiel responsable effectif du massacre — pour lequel il ne sera jamais poursuivi.

    C’est encore plus vrai si on regarde au-delà des meurtres « de sang chaud » commis lors de la manifestation. Plus tard dans la nuit, et les jours suivants, les tabassages systématiques et même les meurtres continuent dans les centres de détention improvisés, de taille variée — les plus grands étant le State de Coubertin (1.800 détenus, voir carte 16), le Parc des Expositions (6.600 détenus, voir carte 17), et le CIV (860 détenus, voir carte 18) —, dans les opérations de police menées sur les ponts et aux portes de Paris (voir carte 19), et contre les manifestations de femmes et enfants algériens organisées par le FLN le 20 octobre (voir carte 21).

    Le nombre d’Algérien.ne.s tué.e.s ou blessé.e.s dans cette semaine sanglante d’octobre 61 demeure inconnu, entre autres du fait dont le archives de la police ont été organisées de telles façon à montrer un nombre de mort.e.s bien inférieur à la réalité — certains des mort.e.s figurent sur la liste des expulsé.e.s vers l’Algérie — mais on estime que 200 à 300 Algérien.ne.s, et que 70 à 84 autres furent tué.e.s après avoir été jeté.e.s à la Seine. Il a fallu des années pour reconnaître ces mort.e.s, contrairement aux neuf victimes du massacre du 8 février 1962, tuées par la police de Papon au métro Charonne lors de la grande manifestation contre les attentats de l’OAS. Ces neuf Français.es étaient membres du Parti Communiste et de la CGT. Leur mémoire fut saluée quatre jours plus tard dans les rues de Paris par un cortège de plus de 500.000 personnes ; aucun rassemblement de masse n’avait protesté le massacre des Algérien.ne.s. En 2001, une plaque fut apposée sur le pont Saint-Michel « À la mémoire des nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 ». Comme c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit de la mémoire des crimes coloniaux en France, les responsables ne sont pas nommés : c’est un crime sans criminels et, comme on l’a noté plus haut, ce mode de narration rétrécit considérablement la portée du massacre dans le temps et l’espace. C’est pourquoi l’on peut préférer une autre plaque, apposée en 2007 à Saint-Denis, en banlieue : « Le 17 octobre 1961, pendant la guerre d’Algérie, trente mille Algériennes et Algériens de la région parisienne manifestèrent pacifiquement contre le couvre-feu qui leur était imposé. Cette manifestation fut brutalement réprimée sur ordre du préfet de police de Paris. Des manifestants furent tués par balles, des centaines d’hommes et de femmes furent jetées dans la Seine et des milliers furent battus et emprisonnés. On retrouvera des cadavres dans le canal de Saint-Denis. Contre le racisme et l’oubli, pour la démocratie et les droits humains, cette plaque a été dévoilée par Didier Paillard, maire de Saint-Denis, le 21 mars 2007. » Mais néanmoins le contexte du colonialisme reste ignoré, illustrant une fois de plus que la France ne s’est jamais confrontée avec la violence de son passé, structurellement raciste et coloniale. La même ignorance prévaut pour la violence actuelle, qui en est directement issue

    Plus de 27% de la population française actuelle était en vie en 1961, et de nombreux acteurs du massacre du 17 octobre, manifestant.e.s algérien.ne.s et policiers français, en portent encore le souvenir, les blessures traumatiques (pour les premier.e.s) et la responsabilité impunie (pour les seconds). L’histoire oublie souvent de mentionner comment bourreaux et victimes ont à cohabiter dans une société indifférente à la violence de la relation qui les a liés, voire qui nie cette violence. À cet égard, la généalogie de cette violence n’est pas uniquement perpétuée au fil des générations, mais aussi par la racialisation de la société française, dirigée et contrôlée par une classe et une police en très grande majorité blanches — l’exemple le plus frappant en est la Brigade Anti-Criminalité (BAC) créée en 1971 selon la logique coloniale de la BNA et de la BAV, et particulièrement active dans les banlieues. À l’autre bout du spectre, des sujets racisés dont les vies sont souvent géographiquement, socialement et économiquement discriminées. Paris n’ayant pas structurellement évolué depuis la seconde moitié du 19e siècle, la spatialité militarisée à l’œuvre dans les cartes ci-dessous reste aujourd’hui prégnante.


    https://vacarme.org/article3082.html
    #cartographie #visualisation #police #violences_policières #colonisation #décolonisation
    cc @reka @albertocampiphoto

  • Gisti+-+Notre+fraternité+n’a+pas+de+frontières
    https://www.gisti.org/spip.php?article5952

    Mardi+17+juillet,+4+personnes+sont+convoquées+pour+une+garde-à-vue+à+la+gendarmerie+de+Briançon.+Le+motif :+avoir+« aidé+à+l’entrée+d’étrangers+en+situation+irrégulière+sur+le+territoire+français,+en+bande+organisée »,+à+l’occasion+de+la+marche+de+solidarité+du+22+avril+dernier.+Rappelons+que+cette+manifestation+pacifique+s’est+déroulée+spontanément+en+réponse+aux+provocations+haineuses+et+dangereuses+d’un+groupuscule+suprémaciste+ayant+bloqué+depuis+la+veille+le+col+de+l’Echelle.+

    Cette+convocation+groupée (...)

  • Emmanuel Barthe : La recherche par les bases
    http://www.precisement.org/blog/Emmanuel-Barthe-La-recherche-par-les-bases.html

    La web radio Ekipio, animée par deux juristes, m’a interviewé en février. Au menu : recherche juridique plaisir d’écrire ou pourquoi je blogue importance du « personal branding » pour les métiers du droit et bien d’autres sujets. Pour écouter le podcast : Soundcloud : https://buff.ly/2J8RIoO Itunes : https://buff.ly/2DVNOID D’autres émissions récentes d’Ekipio (sélection personnelle) : #17 - Marc-Antoine Ledieu - Le droit par l’image #16 - (...)

  • BALLAST | Saïd Bouamama : « Des Noirs, des Arabes et des musulmans sont partie prenante de la classe ouvrière »
    https://www.revue-ballast.fr/said-bouamama
    #fuiqp

    dans mon livre La France : autopsie d’un #mythe_national, j’ai analysé la séquence 1789-1799. Il n’y a pas seulement la prise de la #Bastille mais les serfs qui s’emparent des terres et se les partagent : c’est une #réforme_agraire imposée par la base et personne n’en parle. Il y a, de #1789 à 1793, le droit de #vote accordé aux #résidents_étrangers — et on se bat encore pour ça aujourd’hui !

    • Dans une période où grandissent les mouvements antiautoritaires, Bouamama prône un retour à un marxisme plus classique :

      Il ne suffit pas de résister : on sait le faire. La ZAD résiste, oui, de même que les autonomes ou les quartiers populaires. Mais la question que l’on doit résoudre, c’est celle du pouvoir. Si on ne touche pas au pouvoir, on ne change pas la société. La transformation des rapports sociaux suppose une victoire sur le pouvoir — ce qui n’empêche pas de travailler avec toutes les formes de résistance. Il n’y a pas un modèle : historiquement, les partisans de la prise du pouvoir s’opposent à ceux du contre-pouvoir ; des troisièmes ou des quatrièmes voies peuvent émerger. Laissons ouverts les champs de l’Histoire. Les peuples inventent. Le passé nous apprend que nous n’avons pas la solution en la matière : la dynamique de refus du pouvoir n’a jamais abouti à des transformations sociales globales ; la dynamique partidaire, malgré des succès indéniables, a également conduit à de nombreux échecs… Soyons humbles. On sait qu’il faut détruire le pouvoir de domination ; par quoi le remplacer ? C’est aux mouvements de masse de l’inventer demain, non aux petits groupes militants. Ce qui reste certain, c’est qu’on n’abat pas durablement un système sans organisation.

    • Déclaration intéressante aussi (même s’il n’est pas le seul à le dire) sur le sens du mot #Islamophobie :

      Un mot devient légitime dès lors que les victimes d’une domination le reprennent à leur compte. Prenons « islamophobie ». Si je le travaille en tant qu’universitaire, je ne le choisirais pas : il renvoie à une « phobie », donc une « peur », or il s’agit d’un racisme — il n’est donc pas correct et j’aime mieux « racisme anti-musulman ». Mais les musulmans, de par le monde et en France, se sont reconnus dans ce terme pour exprimer leur expérience de la domination. Il a donc gagné sa légitimité. Quelle arrogance de venir, de l’extérieur, dire à une population dominée que l’on sait mieux qu’elle comment s’exprimer !

  • في يوم الأسير الفلسطيني .. تحية للأحرار القابعين في سجون الاحتلال .. والذين دفعوا حياتهم ثمناً من أجلنا ومن أجل #فلسطين .. ألبوم “مرايا الروح” المرفوع إلى الأسرى والمعتقلين الفلسطينيين والعرب في سجون الكيان الإرهابي .. أهديهم هذه الأغنية .. تحية لهم .. / شعر: زهيرة صباغ / من ألبوم “مرايا الروح” /
    “أيا انفلات الحنين في الخبايا .. خُذني إليه..
    فأنا الرمق الأخير يشتعل .. في صمت الحنايا ..
    ويمتد مني إليه .. إليّ ..”

    https://www.youtube.com/watch?v=4QxBpmPkAxI


    #17_نيسان_يوم_الأسير_الفلسطيني

  • [Le 102] Cinéma - Magazine #17
    https://grenoble.indymedia.org/2018-03-11-Cinema-MAGAZINE-17

    4/5€ au choix Magazine est l’occasion de réunir une programmation de cinéma, complètement hétéroclite et en toute subjectivité : des films courts que l’on aime, des films récents ou vieux, qu’on a vu ou pas. Le principe de cette soirée est simple : chaque membre d’Artoung ! choisit un film – son film – sans le dire aux autres. Ce n’est que le soir même que nous découvrons avec vous ce que chacun a précieusement sélectionné. Cinéma expérimental et pop corn ! Le 102 est un espace autogéré, fonctionnant (...)

    #Agenda

    https://le102.net

  • "Une peinture de bœuf musqué à Niaux ? Nouvelle proposition de lecture d’une figure du Salon noir de la Grotte de Niaux (Ariège)"

    Le nouveau « Préhistoire, Art et Sociétés » (revue de la Société Préhistorique Ariège-Pyrénées) est paru.

    Préhistoire, Art et Sociétés - Eric Le Brun - PALEOS BLOG
    http://elebrun.canalblog.com/archives/2017/12/13/35951112.html


    La représentation pariétale (dans le cercle rouge) et les représentations magdaléniennes de bœufs musqués

    #Préhistoire #Grotte_de_Niaux #Ariège #Art_pariétal #Magadalénien #Paléolithique_supérieur #17000_12000BP

  • Découverte du plus ancien fossile d’humain moderne hors d’Afrique.

    https://www.sciencedaily.com/releases/2018/01/180125140923.htm

    Une large équipe internationale dirigée par Israel Hershkovitz de l’Université de Tel Aviv et incluant Rolf Quam de l’Université de Binghamton University, N-Y, ont découvert le plus ancien fossile d’humain moderne hors d’Afrique : Homo Sapiens aurait quitté l’Afrique au moins 50 000 ans plus tôt que prévu (-220 000). J’ai du manquer un épisode car j’en étais encore resté à -100 000.

    Le résumé sur Sciences :
    http://science.sciencemag.org/content/359/6374/456

    https://www.la-croix.com/Debats/Forum-et-debats/Decouvrir-nouveaux-Homo-sapiens-permet-mieux-comprendre-lhumanisation-2017

    Reste maintenant à savoir ce qu’ont fait les Homo sapiens africains entre – 300 000 et – 100 000.

    #préhistoire #homo sapiens #out_of_Africa
    #Misliya_Cave #Israel #175000-200000BP

  • Extrait de « Mémoire d’une jeune-fille engagée » de Anita Fernandez, paru dans la revue « Etoiles d’encre » numéro 51/52 (2012) « Algérie 50 ans »
    https://www.chevre-feuille.fr/component/virtuemart/revue-etoiles-d-encre/algerie-50-ans-n-51-52-detail?Itemid=101597

    Le mardi 17 octobre. Il est quatre heures de l’après-midi, je vais sur les grands boulevards voir un film franco-italien : Le Puits aux trois vérités. Ça m’intéresse bien une histoire où personne ne ment, mais où la même histoire est racontée différemment par les trois protagonistes.
    Je ne verrais pas le film. A la sortie du métro Poissonnière je suis brutalement poussée avec d’autres gens vers des « paniers à salade », des « paniers à salade » qui stationnent nombreux le long du trottoir.
    Bousculade. Je me trouve projetée dans un car de CRS avec des hommes et des femmes, visiblement des Arabes. Cris, injures, coups de matraque.
    Papiers ! j’arrive à extirper mon permis de conduire.
    – Celle-là c’est une Française ! Foutez le camp !
    Ils me poussent dehors. Je reste sur le trottoir, abasourdie, les larmes aux yeux. Je m’aperçois alors que le boulevard est vide de circulation, que les magasins et les cafés ont fermé leurs devantures, que la façade du journal l’Humanité s’est barricadée derrière ses grilles.
    J’apprends le lendemain que j’ai croisé sur les boulevards le début d’une manifestation d’Algériens contre le couvre-feu. Elle a eu lieu dans tout Paris. On parle de millier d’arrestations, de centaines de blessés, même de corps jetés dans la Seine. Le ton monte dans la presse.
    L’Humanité, Libération, France-Soir, Témoignage Chrétien, France Observateur, l’Express, le Monde, font paraître des témoignages accablants. Silence dans les milieux officiels.

    #17octobre1961 #immigration #bidonvilles #colonialisme #police #pogrom_policier #massacre #Paris #France #algériens #Algérie #massacre #histoire #violences_policières #Papon #impunité #torture #Anita_Fernandez

  • Chrono-cartographie du massacre du 17 octobre 1961, par Léopold Lambert (traduction : @isskein)
    http://www.vacarme.org/article3082.html

    Aux cartes minutieuses des lieux où se sont produites violences et massacres le 17 octobre 61, Léopold Lambert, architecte, essayiste et directeur de la publication de la revue The Funambulist joint une analyse de la temporalité de cette guerre coloniale d’abord dénommée « opération de police ».

  • #17_octobre_1961 : le silence bruyant de l’Elysée
    https://www.mediapart.fr/journal/france/171017/17-octobre-1961-le-silence-bruyant-de-l-elysee

    Cinq ans après la reconnaissance officielle par François Hollande de la répression de la manifestation pacifique d’Algériens à Paris, le 17 octobre 1961, #Emmanuel_Macron, qui avait promis des « actes forts » durant sa campagne, n’a pas profité de cette date pour réaffirmer la position de la #France. L’Elysée se dit prêt à travailler sur le sujet, « mais pas dans la précipitation ».

    #Algérie #France #guerre_d'Algérie #massacre #mémoire

  • #17_octobre_1961 : pour l’Élysée, silence ne vaut pas oubli
    https://www.mediapart.fr/journal/france/171017/17-octobre-1961-pour-l-elysee-silence-ne-vaut-pas-oubli

    Cinq ans après la reconnaissance officielle par François Hollande de la répression de la manifestation pacifique d’Algériens à Paris, le 17 octobre 1961, #Emmanuel_Macron, qui avait promis des « actes forts » durant sa campagne, n’a pas profité de cette date pour réaffirmer la position de la #France. L’Élysée se dit favorable à travailler sur le sujet, « mais pas dans la précipitation ».

    #Algérie #France #guerre_d'Algérie #massacre #mémoire

  • 17 octobre 1961 - un webdocumentairede Raspouteam
    http://raspou.team/1961/home
    Lectures de témoignages, entretiens avec militants et historiens, #archives

    Avec Simon Abkarian, Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Jean-Francois Guerlach, Hammou Graïa, Lyes Salem, Robinson Stevenin & Sabrina Ouazani. Et la par­ti­ci­pa­tion de Mohammed Harbi, Neil McMaster, Jean-Luc Einaudi, Raphaëlle Branche, Mathieu Rigouste, Emmanuel Blanchard, Linda Amiri et Tramor Quemeneur.

    #webdocumentaire #17octobre1961 #immigration #bidonvilles #colonialisme #police #pogrom_policier #massacre #Paris #audio #vidéo #histoire

  • LE 17 OCTOBRE 1961 ET LES MÉDIAS
    DE LA COUVERTURE DE L’HISTOIRE IMMÉDIATE AU “TRAVAIL DE MÉMOIRE

    http://www.hommes-et-migrations.fr/docannexe/file/1228/1228_14.pdf

    Si dans les jours qui suivent le massacre d’octobre 1961, une bonne partie de la grande presse évoque disparitions, violences et internements, la censure est un épouvantail trop présent pour que vérité et protestations éclatent. Des intellectuels et la presse d’opinion prennent le relais, mais la mémoire de l’événement sombrera peu à peu dans la confusion. Elle refait surface dans les années quatre-vingt, et la diversification des médias permet alors de restituer l’émotion. La question du bilan réel sera à nouveau d’actualité avec le procès Papon en 1997, question qui demeure à ce jour sans réponse précise

    Il y a 56 ans, les médias et le massacre du 17 octobre 1961
    http://www.acrimed.org/Il-y-a-56-ans-les-medias-et-le-massacre-du-17#nb2

  • FREQ #17: Ann Leckie Imagines A World Without Gender
    https://feministfrequency.com/2017/09/26/freq-17-ann-leckie-imagines-a-world-without-gender

     Our latest issue of the FREQ newsletter features an interview with the fascinating Ann Leckie, who wrote her critically-acclaimed and best-selling debut novel, Ancillary Justice, when she was a stay-at-home mom well into her 40s without any published work to her name. The novel explores a fantastical universe through the eyes of a sentient AI ship called Justice of Toren, and it went on to win the hat trick […]

    http://1.gravatar.com/avatar/7b9b699a1ebe8eae1245ca601b04007a?s=96&d=identicon&r=G

  • Bonaparte en révolutionnaire | L’histoire par l’image

    Le souper de Beaucaire. Jean Jules Antoine LECOMTE DU NOUY (1842 - 1923)

    « Ce tableau fait référence à un événement survenu au début de la carrière de Bonaparte, alors qu’il n’était encore que jeune capitaine.

    Il était chargé de convoyer de la poudre destinée aux soldats de l’armée d’Italie, au milieu de l’insurrection fédéraliste du Midi. Le 28 juillet 1793, il descendait à Beaucaire dans la maison de M. Renaudet, pharmacien, et le soir il dînait dans une auberge avec quatre marchands venus pour la foire. C’est à la suite de ce repas qu’il écrivit un texte dialogué intitulé Le Souper de Beaucaire, dans lequel il faisait profession de foi républicaine, tentant de convaincre ses interlocuteurs de la nécessité de la Révolution. (...) »

    https://www.histoire-image.org/etudes/bonaparte-revolutionnaire

    #art #culture #peinture #politique #révolution #république #changement #histoire #Lecomte du Nouÿ #luminisme #Beaucaire #1793 #29juillet

  • ASDN #17 avec Olivier Ertzscheid pour « L’appétit des géants » par Le Tank
    https://soundcloud.com/letankparis/asdn-17-avec-olivier-ertzscheid-pour-lappetit-des-geants


    Lors de la 17e édition du cycle « Aux sources du numérique », Renaissance Numérique et l’Agence Spintank recevaient Olivier Ertzscheid , auteur de l’ouvrage « L’appétit des géants. Pouvoir des algorithmes, ambitions des plateformes »(Editions C&F, 2017).

    Enregistrement sonore de la présentation d’Olivier Ertzscheid au Tank
    Très belle introduction sur le passage du blog au livre.

    #Olivier_Ertzscheid #Appétit_géants #C&Féditions

  • APRÈS LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES EN FRANCE, QUELLE SIGNIFICATION ET QUEL LES IMPLICATIONS POUR LE PROLÉTARIAT FRANÇAIS ET INTERNATIONAL

    Le deuxième tour des élections législatives françaises vient marquer la fin d’une année entière de campagne électorale dont peu de personnes pouvait imaginer l’issue et le degré de transformation, de bouleversement pour dire le vrai, de l’appareil politique qui s’est produit. Cette “révolution”, titre du livre programme du nouveau président français, Emmanuel Macron, est la dernière surprise électorale en date que les principales puissances impérialistes aient connu depuis juin 2016 avec le référendum britannique pour le Brexit et l’élection de Trump en novembre. Sauf à croire au pur “hasard”, ces chocs politiques obligent à une réflexion afin d’en déterminer les causes et le lien qui les relient et d’en tirer les implications pour le prolétariat et son combat de classe. De toute évidence, la situation historique n’est plus la même avec la prolongation des effets de la crise économique de 2008 et l’aiguisement des rivalités et guerres impérialistes qui en ont découlé, en Syrie en particulier, et dont les attentats terroristes venant frapper au cœur de l’Europe, en France et à Paris en premier lieu dès janvier 2015, sont une composante et un marqueur essentiels.

    La réflexion que nous soumettons ci-après s’inscrit dans le même cadre d’analyse de la situation que nous avions déjà mis en avant dans notre communiqué Élection présidentielle française : Mélenchon et la gauche radicale se préparent à paralyser les réactions ouvrières face aux attaques du futur gouvernement (http://igcl.org/Election-presidentielle-francaise). On peut aussi se référer à la prise de position du PCI - Programme communiste, Le Prolétaire #524, avec laquelle nous partageons le rejet de l’idée selon laquelle la bourgeoisie tendrait à perdre le contrôle de son jeu politique avec les votes soi-disant “ populistes ” d’extrême-droite(1). Cette thèse que les médias bourgeois ont asséné durant la campagne électorale française a aussi servie, et continue à servir, pour expliquer le Brexit et l’élection de Trump. Elle est non seulement erronée mais dangereuse du point de vue du prolétariat en laissant croire à un affaiblissement politique de la bourgeoisie alors que les changements politiques en cours au sein des classes dominantes sont au contraire des expressions et des moments d’adaptation et de renforcement de son appareil politique étatique en particulier contre le prolétariat.

    Mélenchon : une gauche radicale pour contrôler et saboter les réactions ouvrières à l’attaque massive annoncée par le gouvernement Macron

    L’élection de 308 députés pro-Macron et l’éclatement de l’opposition en une multitude de groupes parlementaires à l’assemblée nationale française sont venus éteindre définitivement le dispositif politique traditionnel de la bourgeoisie française qui prévalait depuis… 1958. Cette organisation alternait au pouvoir le parti de droite classique issu du gaullisme (appelé aujourd’hui Les Républicains) et le parti socialiste. Mais surtout, c’est-à-dire du point de vue ouvrier de classe, l’important est l’intention du nouveau président et de son gouvernement d’aller encore plus loin dans les attaques contre le prolétariat en France en poursuivant la “libéralisation du marché du travail” que la loi “El Khomri” de 2016 a déjà entamée. Et cela dès cet été, au plus vite. Pour ce faire, la mise en place d’une majorité parlementaire s’accompagne de l’émergence d’une opposition de gauche radicale avec l’élection de 17 députés de La France Insoumise (LFI) de Mélenchon – plus dix du PCF – auxquels certains députés du PS risquent fort de s’allier. Dans les faits, une machine de guerre politique le prenant en tenaille se met en place pour attaquer frontalement encore plus le prolétariat dans ses conditions de vie et travail. D’un côté un gouvernement frappant fort et vite. Et de l’autre une opposition politique de gauche au langage radical qui vise à relayer et compléter, au niveau politique, l’encadrement et le sabotage syndicaux des inévitables réactions ouvrières. Les tractations entre gouvernement et syndicats ont déjà commencé. Dès le lendemain, 9 mai, de la victoire de Macron, mais aussi le 19 juin au lendemain du second tour des législatives, le Front Social nouvellement formé et regroupant principalement des sections syndicales radicales CGT, SUD-Solidaires et quelques autres, appelait déjà à des manifestations de rue. De son côté, Mélenchon n’a tardé qu’une heure et demi le soir des élections pour jouer sa partition de 1er opposant politique radical au pouvoir en s’appropriant les 61,5% du corps électoral (2) qui se sont soit abstenus, soit ont voté blancs ou nuls, au deuxième tour des élections législatives, pour “offrir” un débouché politique, le référendum, aux futures mobilisations :

    « L’abstention écrasante qui s’est exprimée aujourd’hui a une signification politique offensive. Notre peuple est entré dans une forme de grève générale civique dans cette élection. Je vois dans cette abstention une énergie disponible pour peu que nous sachions l’appeler au combat avec les formes et les mots qui conviendront aux possibilités de chacun. C’est lui [le groupe de LFI à l’Assemblée, Ndlr] qui appellera le pays le moment venu à une résistance sociale, et j’informe le nouveau pouvoir que pas un mètre du terrain du droit social ne lui sera cédé sans lutte. La majorité boursouflée [du parti d’Emmanuel Macron] n’a pas la légitimité pour perpétrer le coup d’État social qui était en prévision, c’est-à-dire la destruction de tout l’ordre public social par l’abrogation du Code du travail. C’est au contraire la résistance la plus totale qui est légitime, et c’est pour ça que je dis que, le nouveau pouvoir, s’il juge que c’est vraiment la nécessité pour le pays et que cela est conforme à son intérêt, alors il faut qu’il procède par la voie la plus démocratique qui est en son pouvoir, c’est-à-dire que le peuple français soit consulté par référendum pour s’il veut oui ou non de ce que cette minorité prétend lui imposer. » Déclaration de Mélenchon le soir des élections, La Tribune, 19 juin 2017 (3).

    S’appropriant le niveau inédit d’abstention et le retournant à son usage en le proclamant comme étant une “ grève civique ”, le mot d’ordre et la revendication d’un référendum lancés par Mélenchon annoncent déjà la volonté manifeste d’accompagner au plan politique la tactique syndicale de journées d’action impuissantes. Il s’agit ainsi de détourner la mobilisation de classe contre l’État et le capitalisme sur le terrain démocratique et étatique, via le mot d’ordre de référendum, véritable piège et assurance de défaite cuisante si les ouvriers y cédaient. En passant, il convient de relever qu’il réussit à reprendre à son compte, pour en dénaturer le sens de classe, les termes de “grève” et “d’abstention”. Inutile de préciser ici que seule la gauche radicale bourgeoise peut se permettre un tel détournement de langage alors que l’extrême-droite en est totalement incapable, ou du moins ne pourrait être crédible sur ce terrain. Voilà une autre raison pour laquelle, dans la période présente, le danger pour le prolétariat ne situe pas dans le soi-disant “populisme” d’extrême-droite (même si un certain nombre d’ouvriers parmi les moins conscients et les moins combatifs, mais parmi les plus racistes et chauvins, votent en partie pour lui) mais bel et bien dans la capacité de l’extrême gauche dite radicale à occuper le terrain et le langage des mobilisations ouvrières là où s’expriment les forces vives et les fractions les plus conscientes du prolétariat – celles-là même qui entraîneront les autres.

    La bourgeoisie abat donc déjà ses cartes, sans attendre la rentrée, afin de baliser et cadenasser au plus vite, encore plus vite que l’adoption des ordonnances sur le code du travail, le terrain politique de l’affrontement de classe et de la probable future mobilisation ouvrière. Voilà le prolétariat et les révolutionnaires authentiques prévenus.

    Adaptation et maîtrise de son système politique par la bourgeoisie française

    Pour nous, les élections législatives sont donc venues confirmer et amplifier la signification politique de l’élection présidentielle. Le bouleversement de l’appareil politique de la bourgeoisie française répond aux nécessités de celle-ci face à un personnel et des partis politiques qui ne correspondaient plus aux nécessités de l’heure. C’est vrai face au prolétariat et à la nécessité de renouer avec une compétitivité et un renouveau de l’appareil productif du capital français qui passe essentiellement par une plus grande exploitation et une dévalorisation de la force de travail.

    C’est aussi vrai au niveau international. En attendant les élections allemandes de septembre prochain, l’élection du plus pro-européen des candidats présidentiels ouvre de fait la possibilité d’une relance de l’alliance franco-allemande (4) visant à entraîner l’Union Européenne dans son sillage. L’élection de Macron est donc une des premières réponses politiques de la part d’une des principales classes dominantes européennes, dans la foulée des résultats des dernières élections nationales aux Pays-Bas et en Autriche, au Brexit britannique et aux déclarations hostiles anti-européennes et anti-allemandes de Trump. L’exacerbation de l’impasse économique du capitalisme et de ses contradictions aiguisent la concurrence économique et commerciale et, par conséquent, les rivalités impérialistes : une polarisation croissante entre les deux rives de l’Atlantique appelée à devenir centrale sur la scène internationale est en cours. La récente adoption par l’UE d’un Fonds européen de défense doté de 500 millions d’euros permettant « à l’Union de s’équiper des armements les plus modernes sans plus avoir à dépendre des États-Unis ou de quiconque. A moyen terme, c’est vers une industrie d’armements commune, sur le modèle d’Airbus, que les Européens marchent ainsi et les retombées de cet effort seront multiples » Bernard Guetta, radio France Inter (5), n’en est que la dernière expression pratique.

    Face à ces nécessités historiques objectives, la bourgeoisie française a réussi son coup faisant preuve d’une grande maîtrise politique (ce qui n’est pas toujours son cas), et a donné ainsi un exemple pour l’ensemble des classes dominantes, tout particulièrement européennes. Voilà ce qui explique l’impact international de la venue au pouvoir de Macron. Loin des discours précédant les élections sur le danger incontrôlé du soi-disant populisme d’extrême-droite – comme si le fait qu’un pourcentage important d’ouvriers “cols bleus” vote pour une droite autoritaire était quelque chose de nouveau et d’irrationnel (6) qui illustrerait une perte de contrôle de la bourgeoisie –, la classe capitaliste (surtout des pays centraux du capitalisme) sait très bien s’appuyer sur les expressions des contradictions de son système, crise économique en particulier, pour les utiliser et les retourner contre le prolétariat tant au plan économique que politique.

    Il ne s’agit pas pour autant de croire à un état-major réuni dans les palais gouvernementaux ou appartenant à un ou des “think-tank” qui régirait et dicterait sa volonté à partir d’un plan machiavélique, voire d’un complot. La théorie marxiste, c’est-à-dire la théorie révolutionnaire du prolétariat, la méthode du matérialisme historique, permet de comprendre comment les nécessités objectives dues à l’aggravation des contradictions du capitalisme contraignent chaque capital national à prendre telle ou telle décision pour survivre sur la scène impérialiste et imposer au prolétariat révolutionnaire une exploitation du travail chaque fois plus dure. Encore lui faut-il trouver aussi un personnel politique qui soit en capacité de mettre en œuvre l’adaptation des politiques et des appareils étatiques aux nouvelles situations ; c’est-à-dire aux nouvelles contradictions de tout ordre et importance qui en découlent. Comme tout processus contradictoire, le choix des équipes politiques ou des décisions peut s’avérer ne pas être le meilleur possible – on peut en discuter dans le cas du choix de Trump et de la décision du Brexit – mais c’est justement le propre des bourgeoisies les plus expérimentées et les plus puissantes de “faire avec” et de retourner les effets de faiblesse que certains choix peuvent présenter en une nouvelle force.

    Face à Trump, la relance de l’Union Européen ne passe par l’affrontement avec le prolétariat en France

    Pour défendre sa place comme puissance au niveau international, c’est-à-dire impérialiste, la France ne peut le faire qu’en alliance avec l’Allemagne dans le cadre de l’Union européenne – voire autour d’un “noyau dur” de celle-ci. La gravité de l’impasse économique depuis la crise de 2008 et les impératifs impérialistes qui en découlent (Trump, Brexit, etc.) l’y contraignent. Qu’elle en soit totalement consciente ou non ; que des fractions en sein en soient conscientes ou non. Les nécessités du capital dictent leur loi et s’imposent, directement ou bien plus souvent indirectement. Pour pouvoir assumer le développement d’une alliance solide et entreprenante avec l’Allemagne et l’Europe, la bourgeoisie française ne peut faire l’économie d’une confrontation et d’une “mise à niveau” des conditions d’exploitation de son prolétariat national à celui requis pour la concurrence commerciale internationale (7). Aussi détériorées sont-elles déjà par rapport au passé, la réduction drastique des conditions de vie et de travail des prolétaires français – la soi-disant “ libéralisation du marché du travail ” –, au niveau du prolétariat européen, allemand en particulier, est aujourd’hui un impératif non seulement pour faire face à la crise économique mais aussi pour les nécessités impérialistes : c’est-à-dire pour l’émergence d’un pôle impérialiste européen autour de l’Allemagne en capacité de rivaliser sur la scène impérialiste, en particulier au plan militaire et diplomatique. De son côté, la bourgeoisie allemande sait très bien qu’une France affaiblie diminuerait d’autant l’expression de ses intérêts impérialistes, indépendamment du fait que le capital français puisse mieux rivaliser avec elle sur le plan commercial, en limitant l’émergence et le dynamisme d’un pôle européen autour d’elle.

    Voilà aussi pourquoi elle attache tant d’importance à ce que la classe dominante française accomplisse “les réformes structurelles” de son marché du travail. C’est le prolétariat européen qui paiera pour les premiers 500 millions d’euros pour le Fonds européen de défense et les centaines de millions d’autres qui suivront pour développer l’industrie d’armement prévue. Voilà pourquoi il convient que le prolétariat français paie à hauteur des autres prolétariats européens.

    Aujourd’hui, crise économique et guerre impérialiste (en tant que perspective et dynamique vers la guerre impérialiste généralisée) viennent directement impacter les conditions de vie du prolétariat international dans tous les pays. La situation politique française issue des élections qui est un succès pour la bourgeoisie n’en est pas moins une illustration concrète, pratique, de la contradiction de classe historique entre capital et travail, entre bourgeoisie et prolétariat, telle qu’elle s’exprime dans la situation historique actuelle.

    Trump et le Brexit n’expriment pas une crise des bourgeoisies américaine et britannique

    S’il est aujourd’hui clair depuis l’élection de Macron que la bourgeoisie française ne passe pas par une crise de son système politique, il en va en apparence autrement pour les cas britannique et américain. Du moins à en croire les médias de tous pays : la bourgeoisie anglaise serait complètement perdue devant le Brexit et l’américaine ne saurait comment se débarrasser du dangereux clown Trump. Or quel que soit le degré de division de la classe dominante américaine face au choix de Trump, son langage guerrier et provoquant correspond sur le fond à la situation d’affaiblissement historique des États-Unis aux plans économique et impérialiste et qui les mènent tout droit à être le principal acteur de la marche à la guerre impérialiste généralisée.

    « Certes, les personnalités et le background politique peuvent jouer un rôle dans le cadre politique stratégique d’un gouvernement. Ils peuvent prendre des décisions sur des questions de politique étrangère et économique diverses suivant les situations intérieure et extérieure, mais aussi selon les inclinaisons personnelles résultant de positionnements politiques antérieurs. Mais c’est la pression des conditions économiques de vie du capital qui dicte les choix de fond, les stratégies à suivre, les recettes les plus opportunes pour faire face à ses crises et soutenir à tout prix ses nécessités de valorisation, que ce soit sur le front intérieur (...) ou bien sur l’international (...). Il est tout aussi certain qu’on peut se tromper en interprétant les nécessités du capital et en mettant en place des politiques économiques erronées et des stratégies internationales contre-productives. Mais il n’en reste pas moins que personne, pas même un président ou un gouvernement dignes de ce nom (...) ne peut s’abstraire des lois de vie et de survie du capital. Et à bien y regarder, la différence entre le mandat d’Obama et la nouvelle administration Trump, au- delà des différences évidentes de style et de capacité de communication, n’est pas si profonde : dans les deux cas, les deux administrations se sont mises au service de l’impérialisme américain en fonction des deux phases historiques que, pour simplifier le discours, nous définissons comme “avant et après la crise des subprimes” » Guerra in Siria e riposizionamenti imperialistici, Prometeo #17, revue theorique du PCint-Battaglia Comunista, le groupe italien de la Tendance Communiste Internationaliste (8), traduit par nous.

    La décision du Brexit, sur lequel la bourgeoisie britannique pourrait facilement, par un nouveau référendum par exemple, revenir comme la France et les Pays-Bas l’avaient fait après la victoire du “ Non ” au référendum de 2005 sur le traité de Rome, est au contraire assumée par les principaux partis politiques malgré les difficultés immédiates de tout ordre. Sur le fond, du point de vue des intérêts impérialistes historiques du capitalisme britannique, il correspond à son opposition de toujours à une puissance européenne continentale et à son alliance de toujours depuis la 1ère guerre mondiale, et encore plus depuis la 2e, à l’impérialisme nord-américain. À ce titre, le Brexit exprime l’exacerbation de la contradiction propre à la bourgeoisie britannique partagée aujourd’hui entre l’Europe continentale et les États-Unis, et maintenant le choix du “ grand large ”, du fait même de l’exacerbation actuelle de l’antagonisme impérialiste historique entre l’Europe et l’Amérique du Nord ré-ouvert depuis la disparition de l’URSS. Et, à son tour, processus contradictoire lui-aussi, il vient exacerber encore plus cet antagonisme entre les deux rives de l’Atlantique. En dernière analyse, c’est bien sûr l’incapacité du capitalisme à dépasser la crise de 2008 et ses conséquences, la “stagnation” qui prévaut toujours et l’endettement généralisé sans cesse croissant, expressions immédiates des contradictions économiques insurmontables du capitalisme, qui, de manière indirecte, impose sa loi et exacerbe les contradictions de classe et d’ordre impérialiste.

    Loin d’être politiquement affaiblie face au prolétariat, les principales bourgeoisies mondiales se préparent toutes à affronter encore plus violemment leurs propres prolétaires afin, dans un premier temps, d’assurer leur rang économique, politique et militaire au plan international, c’est-à-dire au plan des rivalités impérialistes ; et dans un second temps d’engager un combat à mort, massif et frontal, contre le prolétariat afin de lui infliger des défaites sanglantes ce qui lui ouvrirait la porte à la guerre impérialiste généralisée. Pour ce faire, elles se dotent, plus ou moins facilement car cela remet en cause les intérêts particuliers de certaines fractions économiques et politiques, d’outils et dispositifs politiques adaptés au mieux.

    Pour le prolétariat et les révolutionnaires, croire que les bourgeoisies les plus expérimentées et les plus puissantes au monde seraient en crise politique représenterait un certain danger : s’illusionner sur les potentialités du prolétariat et la facilité du combat de classe, voire l’inéluctabilité de sa victoire. L’expérience historique, en particulier en 1918-1919 en Allemagne, nous enseigne que cette illusion peut vite se transformer en tragédie et catastrophe. Le fil conducteur pour la compréhension de l’évolution des situations ne se trouve pas dans le suivi immédiat de la crise économique, dans ses hauts et ses bas, dans la récession ouverte ou la reprise par exemple, mais dans le processus guidant l’évolution du rapport de forces entre les classes qui, en dernière instance (et non pas de manière directe ou mécanique), est déterminée par la crise. Croire par exemple que l’incapacité de la bourgeoisie à sortir et à dépasser les effets de la crise de 2008 provoquerait mécaniquement une crise politique des systèmes politiques des principales bourgeoisies mondiales, en particulier avec l’émergence incontrôlée d’une extrême droite fascisante, nous semble une voie erronée et dangereuse.

    Les enjeux sont clairs, du moins pour les prolétaires les plus combatifs et conscients et les révolutionnaires. Il leur revient d’assumer ces affrontements inévitables en s’y préparant dès aujourd’hui. Les premiers en se regroupant en comité de lutte ou de mobilisation, en particulier lors des luttes, pour pouvoir combattre de manière organisée et collective les sabotages syndicaux et les pièges politiques que les gauches radicales, tel Mélenchon, ne manqueront pas de leur opposer. Les seconds en cherchant à se regrouper, non pas formellement en soi, mais en assumant les débats et les confrontations politiques autour des groupes révolutionnaires en général, et communistes en particulier et en participant aux interventions de ces derniers dans les luttes ouvrières, y compris dans les luttes et le comités de lutte ou de mobilisation. Aux deux en se retrouvant dans les luttes pour pouvoir se rejoindre et unir leur efforts. Sans regroupement et organisation des différentes minorités – minorités constituant de fait une “avant-garde politique” – à la fois pour assumer les combats immédiats dans les luttes et à la fois pour assumer les combats politiques et même théoriques en vue de la préparation du parti politique de classe indispensable à la confrontation historique unie contre les États capitalistes, le prolétariat international se laissera entraîner et tromper par les Mélenchon et autres qui vont fleurir un peu partout avec le développement universel des confrontations massives entre les classes.

    Telle est aussi la signification internationale du résultat des élections françaises.

    Le GIGC, le 30 juin 2017
    Groupe International de la Gauche Communiste
    http://igcl.org/-Revolution-ou-Guerre-

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    1 . « La poussée électorale puis la victoire de Macron ne peuvent pas être mises sur le compte des médias, comme s’il s’agissait d’un effet de mode, d’une sorte d’engouement passager envers un jeune premier. Au-delà des contingences et des péripéties diverses, elles s’expliquent par l’usure, la perte d’efficacité, en un mot l’incapacité croissante de la « vieille politique », comme disent les Macronistes, à répondre aux besoins généraux du capitalisme français » (Bilan des élections présidentielles : recomposition du théâtre politique bourgeois pour mieux défendre le capitalisme, Le Prolétaire #524, www.pcint.org).

    2 . On peut relever en passant que la majorité parlementaire de Macron de 308 sièges sur 577, soit 53% des députés, a été élue avec 16,5% du corps électoral, c’est-à-dire sans compter les 10% estimés de “ citoyens ” français pouvant voter mais n’étant pas inscrits sur les listes électorales et, donc, ne faisant pas partie de ce “ corps électoral ”.

    3 . http://www.latribune.fr/economie/legislatives-2017/melenchon-elu-pour-la-premiere-fois-a-l-assemblee-se-pose-en-chef-de-la- resistance-sociale-740648.html

    4 . « Sur le Commerce comme sur la Défense, l’Union évolue. C’est aussi bien dû aux incertitudes internationales crées par Donald Trump, le Proche-Orient et Vladimir Poutine qu’à une volonté des dirigeants nationaux de combler le fossé qui s’est élargi entre les Européens et l’Europe. L’Union est, oui, sur une nouvelle ligne de départ et cela est si net que Mme Merkel vient de se dire ouverte aux idées françaises de renforcement de la zone euro avec instauration d’un ministère des Finances et d’un Budget communs permettant d’envisager ensemble des investissements structurels. Elle ne s’est pas montrée plus précise mais elle devrait l’être après les élections allemandes du mois de septembre. » (Bernard Guetta, radio France Inter, https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-21-juin-2017). Même si cet éditorialiste éminent et reconnu des médias français, ancien trotskiste de la LCR au demeurant, est depuis longtemps un des plus fervents partisans de l’Union européenne, il n’en reste pas moins que ses analyses reflètent assez fidèlement les débats et réflexions au sein de la bourgeoisie.

    5 . https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-21-juin-2017

    6 . Dans les années 1960 et les décennies qui les ont suivi, il y avait déjà autour de 30% d’ouvriers qui votait pour De Gaulle et la droite nationaliste et autoritaire qu’il représentait. Le vote des “ cols bleus ” en faveur de Marine Le Pen est de ce point de vue moins important que celui pour De Gaulle dans les années 1960… juste avant et après la grève massive de mai 1968. Aux États- Unis, « dans les élections de 1980 et 1984, Reagan avait rassemblé 61% des votes de la classe ouvrière blanche comparé aux 35% pour ses opposants démocrates, Jimmy Carter and Walter Mondale » (The Decline of the White Working Class and the Rise of a Mass Upper Middle Class, Ruy Teixeira, Brookings Working Paper, April 2008, traduit par nous, https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2016/06/04_demographics_teixeira.pdf). Rien de nouveau donc, ni de qualitativement différent, dans le vote “ blue collar ” pro-Trump contrairement aux campagnes médiatiques sur le sujet.

    7 . « La France n’aura aucune capacité motrice si elle ne porte pas un discours clair et un regard lucide sur le monde. Mais elle ne l’aura pas non plus si elle ne renforce pas son économie et sa société. C’est pourquoi j’ai demandé au gouvernement d’enclencher les réformes fondamentales qui sont indispensables pour la France. Notre crédibilité, notre efficacité, notre force sont en jeu. Mais la force de quelques-uns ne peut pas se nourrir longtemps de la faiblesse des autres. L’Allemagne, qui s’est réformée il y a une quinzaine d’années, constate aujourd’hui que cette situation n’est pas viable. Mon souhait est donc que nous puissions construire une force commune. Ma méthode pour le couple franco-allemand est celle d’une alliance de confiance. (…) Mais l’Allemagne est lucide sur les limites d’une action qui ne soit pas pleinement européenne, notamment en matière d’intervention militaire. Elle sait que notre destin est redevenu tragique. Elle a besoin de la France pour se protéger, pour protéger l’Europe et assurer notre sécurité commune. » (Interview d’Emmanuel Macron à plusieurs journaux européens du 21 juin, nous soulignons, https://www.letemps.ch/monde/2017/06/21/emmanuel-macron-leurope-nest-un-supermarche-leurope-un- destin-commun).

    8 . Nous invitons nos lecteurs à prendre connaissance de cet article, malheureusement seulement en italien à l’heure où nous écrivons, qui rejette l’idée que l’élection du clown Trump représenterait une perte de contrôle, voire une crise, de la bourgeoisie américaine, mais correspondrait plutôt à une adaptation à la situation ouverte “ avant et après la crise ” de 2008. Même si cet article n’utilise pas exactement les mêmes arguments que nous, en particulier il met plus d’insistance que nous sur le lien direct entre nécessité d’ordre “ “ économique ” et décisions politiques, la méthode d’analyse utilisée rejoint la nôtre ce qui n’est pas pour nous surprendre, chacun cherchant à appliquer le matérialisme historique pour l’analyse et le suivi des situations : http://www.leftcom.org/it/articles/2017-05-30/guerra-in-siria-e-riposizionamenti-imperialistici

  • P.R.O.U.G. #29
    http://www.radiopanik.org/emissions/p-r-o-u-g-/p-r-o-u-g-29

    Ce 29ème Psychedelic Radioshow Obviously UnderGround sera consacré à l’association Karma KuSaLa !

    Ils sont chauds bouillant à l’idée de participer à l’émission et nous aussi car on a énormément de questions à leur poser !!

    Passé la traditionnelle présentation de l’asso, ils nous parleront du Karma Atma Festival #2 qu’ils organisent dans le sud de la France le 1er weekend de juillet.

    On vous fera également découvrir Pülsars (dont on vous avait déjà parlé lors de l’émssion #17, après que Mécou Yenski les ai découvert au Bikini où il avait pris une grosse claque) : un projet psytrance éthnique mélangeant MAO et percus électronique qui cartouche !!

    Enfin, nous leur poserons des questions sur leurs projets annexes et + particulièrement sur le karmaMapper et le karmaSoundAnalyser, 2 projets (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/p-r-o-u-g-/p-r-o-u-g-29_03745__1.mp3

  • Presse Purée #17 > Violence & sans papiers
    http://www.radiopanik.org/emissions/presse-puree/presse-puree-17-violence-sans-papiers

    La brigade Presse Purée file le théme des sans-papiers,

    des exilés,

    des migrants,

    non pas des illégaux, car personne n’est illégal, n’en déplaise à Théo Francken & consorts,

    en compagnie de Serge, de la Coordination des sans-papiers,

    avec les témoignages de Asmik, Ben, Souleymane, Yahya, M. Jabreen

    (pour écouter l’intégralité de l’émission Alter Médialab Exil dont sont extraits certains témoignages, rendez-vous ici)

    le témoignage d’Evelyne, du collectif Getting the Voice Out

    une capsule de la campagne du Ciré : Défense de nourrir les préjugés

    Et de la musique évidemment.

    La Brigade : Florence & (...)

    ##SansPapiers ##Info ##SansPapiers,#Info
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/presse-puree/presse-puree-17-violence-sans-papiers_03731__1.mp3

  • Micro-trottoir de Rémi sur l’alimentation - #17
    http://www.radiopanik.org/emissions/bruxelles-m-habite/-17

    Appétit immobilier, culturel, rénovateur, innovateur, mais aussi appétit alimentaire, gustatif, frais et accessible ; appétit pour des emplois peu qualifiés, d’un quartier d’accueil et d’opportunités que saisissent les plus discriminés de notre ville.

    La gourmande équipe de Bruxelles M’Habite se déplace aux Abattoirs d’Anderlecht pour une émission in situ. Et puis, on se déplacera vers la Chaussée de Mons et ses nombreux commerces d’alimentation, puis on finir sur l’Avenue de Stalingrad pour parler du risque de transformation de cette rue en rambla.

    Mise en bouche : Le dernier numéro de la revue du CESEP sur les Abattoirs

    Illustration : http://abattoir.be

    #carnivore #abattoir #viande #alimentation2017
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/bruxelles-m-habite/-17_03649__0.mp3

  • Le véritable crime de Robespierre : avoir défié la toute-puissance des riches
    http://lvsl.fr/veritable-crime-robespierre-puissance-riches

    La question du droit de propriété devient bientôt un enjeu crucial. Les députés défendent dans leur écrasante majorité le droit illimité de propriété. Robespierre dénonce ce droit comme étant « le droit de dépouiller et d’assassiner ses semblables » : « nul homme n’a le droit d’entasser des monceaux de blé à côté de son semblable qui meurt de faim ». Selon lui, le droit de propriété doit nécessairement être limité ; sinon il mène tout droit à une justification de l’esclavage : « demandez à ce marchand de chair humaine ce que c’est que la propriété ; il vous dira, en vous montrant ce long navire où il a encaissé et serré des hommes qui paraissent vivants : voilà mes propriétés, je les ai achetées tant par tête ». Il réclame la limitation du droit de propriété au nom de la dignité humaine, de la redistribution des richesses et de l’abolition de l’esclavage. Robespierre résume sa philosophie sociale à travers cette phrase : « la première loi sociale est celle qui permet à tout être humain d’exister ; toutes les autres lois sont subordonnées à celle-là ». Aux yeux de Robespierre la question de la répartition des richesses n’est pas dissociable de la question de la répartition du pouvoir. C’est pourquoi il prône la mise en place d’une démocratie semi-directe qui permettrait au peuple de contrôler et de révoquer ses élus, ou de voter lui-même directement ses lois sans passer systématiquement par ses représentants.