• Les Jeux olympiques ouvrent la voie aux technologies sécuritaires
    https://reporterre.net/Les-Jeux-olympiques-ouvrent-la-voie-aux-technologies-securitaires

    Les Jeux olympiques de Paris 2024 ont prévu l’usage d’une débauche de technologies sécuritaires. Mais qui ont besoin d’être légalisées. C’est ce que commence à faire la proposition de loi sécurité globale, examinée par les sénateurs à partir de ce mardi 16 mars. Autant de mesures susceptibles de porter atteinte aux libertés publiques et à la vie privée, dénoncent ses détracteurs. Accéder à un lieu sécurisé après un simple scan de votre visage. Filmer avec des drones le moindre recoin d’espace public. Anticiper (...)

    #RATP #SNCF #algorithme #CCTV #drone #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #mouvement #sport #surveillance #CNIL #LDH-France (...)

    ##Technopolice

  • Matthieu Amiech : « La gestion de la crise sanitaire nous entraîne vers une société-machine »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130321/matthieu-amiech-la-gestion-de-la-crise-sanitaire-nous-entraine-vers-une-so

    Pour l’éditeur Matthieu Amiech, penseur du développement des technologies, la crise liée au Covid constitue « un effet d’aubaine pour les géants du numérique ». Face à « l’informatisation de toute la vie sociale », face à la mise « à l’arrêt » ou presque de la vie démocratique, les citoyens se retrouvent aujourd’hui « sans défense morale et politique ». Sa réponse : une « désobéissance concertée ».

    Voilà un an que nous vivons sous le « régime Covid ». Un nouveau régime de relations sociales fait de perte du toucher, de disparition du festif, d’assèchement culturel et de reculs démocratiques. Un régime où le numérique s’impose à tous les niveaux, sans que l’impact écologique de cette mutation ne soit jamais interrogé.

    Pour Matthieu Amiech, penseur de longue date du développement des technologies, celle-ci est pourtant profonde. En 2013, déjà, il alertait, dans un ouvrage collectif signé du groupe Marcuse (Mouvement autonome de réflexion critique à l’usage des survivants de l’économie), La Liberté dans le coma – Essai sur l’identification électronique et les motifs de s’y opposer, sur les menaces que fait peser la société numérique sur l’égalité et les libertés. Aujourd’hui, il s’alarme de la gestion technocratique et autoritaire de la pandémie.

    Coordinateur et cofondateur des éditions La Lenteur, petite maison créée dans le Tarn en 2007, Matthieu Amiech a publié de nombreux textes critiques des évolutions technologiques, de la sphère internet au monde agricole, en passant par le nucléaire, ainsi que des ouvrages traitant d’anarchisme ou d’écologie politique. Entretien.

    Télétravail, téléconsultations, visioconférences, click and collect, plateformes VOD… Le Covid et l’isolement auquel nous avons été contraints ont démultiplié depuis un an la place du numérique dans nos vies. Quelles traces cela va-t-il laisser ?

    Matthieu Amiech : Non seulement les traces vont être profondes, mais la question est carrément de savoir si l’on assiste (ou pas) à une mutation de la vie sociale. Face à un bouleversement si rapide et considérable, on est tenté de regarder l’événement Covid de manière hégélienne : des forces historiques travaillaient de longue date à cette évolution vers une vie « sans contact », largement informatisée, et il a suffi d’un choc – un mouvement de panique – pour que des parents soient prêts à ne plus embrasser leurs enfants, pour que des gens pensent protéger leurs aînés en les laissant seuls à Noël, pour qu’on trouve possible que des enfants masqués apprennent à lire et s’exprimer avec des instits masqués…

    Il ne s’agit pas seulement du numérique, c’est tout un rapport au monde. L’historien américain Christopher Lasch avait bien analysé dès 1980 l’évolution des dispositions émotionnelles dans nos sociétés urbanisées et consuméristes. Il parlait de narcissisme, de « moi assiégé », de la généralisation d’une mentalité de survie face à la multiplication des alertes écologiques, des risques de guerre et d’effondrements divers. Le numérique est devenu le support privilégié de ces évolutions psycho-comportementales.

    On peut d’ailleurs se demander comment se serait déroulée une telle crise sanitaire à une époque où Internet n’existait pas – mettons en 1980. Il est certain que le scénario aurait été différent. À notre époque, cette crise a constitué un effet d’aubaine pour les géants du numérique. Une « divine surprise », comme l’avait été la défaite française face aux nazis en juin 1940 pour la bourgeoisie anticommuniste et antisémite.

    Les traces risquent d’être profondes aussi sur le plan politique. Au nouveau régime de relations sociales correspond un nouveau recul de la démocratie. En Occident, nous vivions déjà dans des oligarchies plus ou moins libérales, où restait la possibilité de protester, de faire reculer ou négocier les pouvoirs en place. Depuis mars 2020, ce qui subsistait de vie démocratique est presque entièrement à l’arrêt : les manifestations, et plus encore les réunions publiques, les procédures d’information et de consultation de la population (aussi insatisfaisantes soient-elles), sont empêchées. La gestion de la crise sanitaire a un effet centrifuge, elle éloigne les citoyens les uns des autres, elle leur enlève toute prise sur la marche du monde. Elle nous entraîne vers une société-machine à tendance totalitaire.

    Qu’entendez-vous par « société-machine » ?

    Je me réfère aux travaux du groupe Pièces et Main-d’œuvre [« site de bricolage pour la construction d’un esprit critique grenoblois », ainsi que le précise la une du site, né en 2000 – ndlr], qui a introduit ce terme pour dénoncer le projet de smart planet d’IBM – couvrir la société et le milieu naturel de capteurs électroniques pour en rationaliser le fonctionnement grâce à l’intelligence artificielle.

    Quand on voit la façon dont l’épidémie est traquée en Chine et en Corée du Sud par des applications de smartphone et des caméras de vidéosurveillance qui permettent de retracer toutes les interactions sociales d’une personne testée positive, cela fait penser au fonctionnement d’une machine. Les projets scandaleux de « pass sanitaire » et autre passeport vaccinal relèvent aussi de la société-machine. En un sens un peu différent, penser que des enfants et même des étudiants puissent s’instruire avec un enseignement assuré par informatique relève de la société-machine.

    Le problème est que face à cette mutation menée tambour battant par un certain nombre d’industriels et de technocrates, la population est sans défense morale et politique. La numérisation de nos existences est encore rarement perçue comme un problème politique majeur. Les élus ne songent, dans le meilleur des cas, qu’à encadrer ce qu’ils considèrent comme des dérives. Les mouvements sociaux n’ont jamais dénoncé cette numérisation comme un vecteur crucial de précarisation économique, d’augmentation des inégalités et d’affaiblissement des capacités de contestation populaire – sur ce dernier point, c’est même plutôt le contraire.

    Pourtant, depuis 70 ans, des penseurs majeurs nous ont donné les outils pour politiser la question de la technique : les écrits de George Orwell, Hannah Arendt, Günther Anders, Jacques Ellul et Bernard Charbonneau ou encore Lewis Mumford permettent de saisir la centralisation et la perte de liberté induites par l’informatique, y compris l’ordinateur personnel. Mais la gauche refoule cette critique fondamentale. Elle refuse de réfléchir au fait dramatique qu’une grande partie de ce qui est produit depuis plusieurs décennies est nocif pour la liberté, l’égalité et l’environnement.

    « Un despotisme hybridant Silicon Valley et Chine post-maoïste ? »

    Le problème avait pourtant affleuré dans les années 1970. La dénonciation de l’aliénation au travail et du taylorisme était au centre de la révolte de Mai 68. Les premiers mouvements écologistes (le journal La Gueule ouverte, le groupe de scientifiques dissidents Survivre et vivre…) avaient posé clairement le problème du contenu de la production industrielle et du rôle de la science dans la domination capitaliste, ainsi que dans la catastrophe écologique. Mais assez vite, la montée du chômage a donné un prétexte parfait pour recouvrir ces questionnements vitaux. Le problème écologique a été éludé pendant 30 ans, et quand il est (re)venu au premier plan, dans les années 2000-2010, l’industrie et la technoscience n’en étaient plus vues comme responsables mais comme porteuses de solutions.

    Aujourd’hui, les dirigeants politiques ne sont là que pour accompagner et stimuler le développement technologique. Nous vivons dans une technocratie. La gestion de la pandémie par le pouvoir des experts et la fuite en avant technologique illustrent ce renoncement à la démocratie.

    Cette place accrue de la technologie et du numérique avec le Covid ouvre-t-elle un boulevard à la 5G ? Ce déploiement ne pose-t-il pas de nombreux problèmes ?

    La détermination de l’État à déployer la 5G est très compréhensible. L’objectif est de démultiplier le débit d’Internet pour radicaliser l’addiction d’un grand nombre de gens au numérique et pour mettre en relation des milliards d’objets connectés. Seulement, il y a un imprévu : une partie de la population se méfie de ce projet, à tel point que certains politiciens se prononcent contre – fait exceptionnel. Même des personnes qui n’avaient jusqu’ici aucun problème avec l’usage intensif des technologies trouvent que cela va trop loin, à l’image du mouvement des « gilets jaunes », largement tributaires des réseaux sociaux mais au sein desquels des mots d’ordre anti-5G étaient apparus.

    Et c’est vrai, la 5G marque un seuil important. Je ne pense pas tant à la baisse des temps de téléchargement des vidéos, mais surtout à l’automatisation accrue des process de production et de circulation des marchandises. La 5G est d’abord un projet industriel et logistique. Mais elle a aussi une dimension politique : la surveillance de la population risque de s’affiner à travers la prolifération des petites antennes-relais dans les rues et des caméras de vidéosurveillance avec système de reconnaissance faciale.

    La 5G pose donc la question du type de société que l’on souhaite : société humaine ou société-machine ? Mise en chantier d’un projet démocratique ou despotisme hybridant Silicon Valley et Chine post-maoïste ? Est-il souhaitable d’éliminer au maximum le travail et les décisions humaines ? La 5G sera par exemple au service d’une agriculture dite 4.0, ou « de précision », c’est-à-dire tendanciellement sans intervention humaine : gestion automatisée des cheptels d’animaux, surveillance par drones et satellites des besoins des cultures en engrais et pesticides, robots de désherbage ou de pulvérisation…

    Alors qu’il faudrait produire moins, mais avec plus de travail humain, en préservant et réinventant des savoir-faire manuels et des techniques conviviales (au sens d’Ivan Illich), nous nous dirigeons vers des niveaux de chômage technologique très élevés. Ce ne sont pas les projets de décroissance qui mettent de plus en plus de gens des classes moyennes et populaires sur la touche ; ce sont les promoteurs de la quatrième révolution industrielle.

    Enfin, se pose la question fondamentale de la puissance. Si la France ne passe pas à la 5G (puis à la 6G…), elle risque de se retrouver en position de faiblesse, y compris militaire, par rapport à d’autres pays. Aujourd’hui, il faut assumer le choix politique, profondément éthique, d’arrêter cette course à la puissance. Seul un tel choix permettrait peut-être de freiner le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources. Dans son essai L’Aigle, le Dragon et la crise planétaire, Jean-Michel Valantin montre a contrario comment la rivalité géopolitique entre la Chine et les États-Unis verrouille la trajectoire de l’humanité vers la destruction de la biosphère.

    Est-il encore possible de s’opposer au déploiement de la 5G ?

    Il faudrait pour cela un vaste mouvement populaire, au moins équivalent à celui des gilets jaunes, qui mette en son cœur la remise en cause de notre dépendance chaque jour croissante au numérique. Autant dire qu’on en est loin ! Quelque chose aurait peut-être pu émerger dans un contexte non confiné. De ce point de vue aussi, le Covid-19 et sa gestion politique ont ouvert, ou élargi, un boulevard pour la 5G.

    Actuellement, il n’y a presque pas de possibilité de réunions publiques. Il y a par contre des antennes qui brûlent régulièrement. Et il y a des prises de position d’élus locaux, de conseils municipaux. Pourtant, tout a été fait pour que ces élus de base ne puissent plus s’opposer à la construction d’antennes de téléphonie mobile. Aujourd’hui, un maire ne peut pas faire valoir le principe de précaution contre la 5G. Il ne lui reste que des arguments urbanistiques ou patrimoniaux.

    Dans ce contexte, l’arrêté de Fontenay-sous-Bois [commune du Val-de-Marne dont la majorité municipale est issue de la liste de rassemblement de la gauche Vivre Fontenay – ndlr] est intéressant. Il ordonne la suspension du déploiement des antennes-relais jusqu’à la publication du rapport de l’Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, sous tutelle de différents ministères – ndlr] sur les conséquences sanitaires de la 5G. Il annonce l’organisation de débats contradictoires sur la commune. Et il donne beaucoup de place à l’impact écologique énorme du numérique (émissions de gaz à effet de serre, pollutions par les déchets) qui ne peut que s’aggraver avec la 5G.

    Le coût écologique est d’ailleurs un impensé de la gestion de la crise Covid…

    C’est un grand mensonge du XXIe siècle. Les technologies de pointe, l’informatique, l’intelligence artificielle sont présentées par les décideurs comme des moyens de freiner la catastrophe écologique. Le déploiement de la 5G contribuerait à ce qu’ils appellent la transition énergétique : cette technologie plus sophistiquée et puissante ferait moins de dégâts que les étapes antérieures de l’industrialisation.

    « S’opposer par la désobéissance concertée »

    Or, c’est impossible. Avec l’explosion du trafic que la 5G appelle, on consommera beaucoup plus d’électricité ; on produira plus de puces RFID, de smartphones, d’écrans tactiles, d’antennes, de serveurs informatiques dans des data centers encore plus grands. Et donc, on aura besoin de plus de métaux rares ; on ouvrira de nouvelles mines où on creusera plus profondément, en dépensant plus d’énergie et en polluant davantage autour des sites d’extraction.

    Dans une tribune publiée l’an dernier, l’historien des techniques François Jarrige expliquait qu’il n’y a pas de transition énergétique. Ce terme fait écran devant la seule question qui importe : va-t-on continuer de produire plus, en prétendant que la technologie nous permettra de maîtriser les dégâts ? Ou va-t-on procéder à un inventaire collectif de nos besoins et y répondre par des moyens moins destructeurs, en laissant s’affirmer d’autres conceptions de la vie ?

    Quelle est votre réponse personnelle à tout cela ? Dans l’ouvrage collectif auquel vous avez contribué, La Liberté dans le coma – Essai sur l’identification électronique et les motifs de s’y opposer, paru en 2013 et réédité en 2019 aux éditions La Lenteur, vous écriviez : « Nous considérons qu’une vie sans Internet, sans appareils photos numériques, sans baladeurs musicaux, sans centrales nucléaires et sans TGV vaut plus la peine d’être vécue que celle que les humains endurent actuellement, et que tous ces artefacts sont incompatibles avec la liberté et la démocratie. […] Avoir un monde en partage implique que les gens aient encore du plaisir à se fréquenter directement, à s’aimer ou à entrer en conflit les yeux dans les yeux. Or tout est fait aujourd’hui pour nous éviter cette épreuve du face-à-face. » Avez-vous la même analyse en ce début 2021 ? Est-ce encore possible de se passer d’Internet ?

    Avec mes collègues du groupe Marcuse, nous pensons toujours ainsi. Par contre, nous sommes comme tout le monde réduits à prendre le TGV ou à passer plus de temps sur Internet, quand la société ne laisse pratiquement plus aucun choix.

    La possibilité d’échapper un tant soit peu à l’emprise numérique dépend beaucoup du métier qu’on exerce. Mais rien ne sert de chercher à s’en prémunir seul, il n’y a que des réponses collectives qui peuvent arrêter ce rouleau compresseur.

    Ma réponse personnelle, c’est donc de m’impliquer dans des groupes qui tentent de s’opposer à l’informatisation de toute la vie sociale par la désobéissance concertée. Ainsi, le collectif Écran Total fédère depuis 2013 des résistances et des réticences au numérique dans différents mondes professionnels : des profs qui refusent l’école numérique, des assistantes sociales qui s’opposent à la taylorisation de leur travail par les statistiques et les ordinateurs, des éleveurs hostiles au puçage électronique des animaux, etc. Des gens de toute la France s’y retrouvent pour échanger sur ce qui leur est insupportable dans leur boulot, dans le management et les normes qu’ils subissent, et on s’épaule mutuellement dans nos refus. C’est une expérience humaine très forte, mais ce n’est pas du tout miraculeux politiquement : nous sommes tous sur la défensive, il nous faudrait être plus nombreux et inventifs pour tenir face à la déferlante.

    Jusqu’ici, la seule résistance à la numérisation qui a pris de l’ampleur et perturbé quelque peu la technocratie, c’est le rejet des compteurs Linky. Cela donne des pistes. Surtout, ne pas rester seul avec la peur de passer pour un blaireau rétrograde : il y en a toujours d’autres près de chez nous !

    Pourquoi l’impact écologique de ce système numérique ne fait-il pas plus débat ?

    La fable de la dématérialisation est extrêmement puissante. De nombreux écologistes ont cru ou croient encore que les technologies de pointe peuvent aider à la création d’un système productif moins destructeur. Même André Gorz, critique souvent acéré de la division du travail industriel, s’est fourvoyé dans cette illusion informatique à la fin de sa vie.

    Ces technologies ont quelque chose d’ensorcelant. Elles paraissent sublimer la pesanteur de la vie matérielle. Elles donnent l’impression de nous délivrer des contraintes du temps et de l’espace, des efforts physiques pour nous nourrir, des efforts moraux pour vivre avec les autres. On ne veut pas voir ce qu’il y a derrière l’écran, ni les dégâts sur la nature, ni les rapports de domesticité et d’exploitation abominables qui perdurent ou resurgissent. Commander sur Amazon, par exemple, c’est s’éviter un déplacement dans un magasin. Mais c’est aussi commander au sens propre : donner des injonctions. C’est de la néo-domesticité.

    Puis, la propagande est tellement massive ! Pensons à la façon dont les voitures électriques ou à l’hydrogène nous sont présentées comme des solutions miracles par les grands médias et la pub… Que pèsent les voix dissonantes ? Dans dix ans, il sera évident que ces innovations déplacent et aggravent la catastrophe écologique, mais ce sera trop tard parce qu’elles se seront imposées dans les usages.

    Cet hiver, il y a eu une autre épidémie : celle de la grippe aviaire, qui a conduit à l’abattage de près de 3 millions de canards dans le Sud-Ouest. Ces dernières décennies, les pandémies se sont multipliées à l’échelle de la planète. Observez-vous un parallèle entre la gestion du Covid et ces différentes épidémies ?

    Il y a des parallèles à faire, c’est sûr. Je renvoie aux enquêtes de Lucile Leclerc qui parlent de production industrielle des pandémies à propos des élevages géants. Pour la FAO [Food and Agriculture Organisation ou, en français, Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture – ndlr], la réponse est de mettre en cause et menacer les petits élevages paysans et domestiques au nom de la « biosécurité ». Le renversement idéologique est total : il est clair que ce sont les grands élevages industriels qui sont des nids à virus et affaiblissent l’efficacité des antibiotiques dont ils utilisent des quantités astronomiques.

    Mais en France, cet hiver, les préfectures ont demandé aux maires de recenser toutes les petites basses-cours et de diffuser des mesures d’hygiène extrêmes, typiques des fermes-usines, dans les poulaillers familiaux. Ce credo de la biosécurité, ce soutien inconditionnel à la grande industrie, est-ce un effet de l’ignorance ? Du cynisme ? De la corruption ? Ou d’une folie bureaucratique ?

    Effectivement, on peut se poser les mêmes questions à propos du Covid-19. Comment expliquer la focalisation obsessionnelle sur une vaccination improvisée, biotechnologique et aux effets radicalement incertains, alors qu’il y a tant à faire socialement pour améliorer l’immunité de la population et lutter contre les comorbidités chroniques que sont le cancer, le diabète, l’obésité, les maladies cardio-vasculaires et rénales ?

    Dans leur ouvrage de 2008, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, René Riesel et Jaime Semprun anticipaient cette façon dont la société de masse traite ses catastrophes industrielles : elle paralyse la réflexion critique par la peur et renforce les facteurs qui sont les causes profondes du problème.

    C’est ainsi qu’à un coronavirus de dangerosité modérée, on répond par des mesures qui accentuent l’extractivisme et la déstabilisation des écosystèmes qui aggravent l’état de santé général de la population et son incapacité à se soigner sans moyens technologiques extravagants. L’idéologie hygiéniste, gestionnaire et solutionniste nous enferme dans un cercle vicieux, apparemment durable.

    #IBM #algorithme #CCTV #smartphone #5G #écologie #technologisme #vidéo-surveillance #COVID-19 #GAFAM #santé (...)

    ##santé ##surveillance

  • Tesla (TSLA), Cloudfare (NET) Breached in Verkada Security Camera Hack
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-03-09/hackers-expose-tesla-jails-in-breach-of-150-000-security-cams?sref=ylv224

    A group of hackers say they breached a massive trove of security-camera data collected by Silicon Valley startup Verkada Inc., gaining access to live feeds of 150,000 surveillance cameras inside hospitals, companies, police departments, prisons and schools. Companies whose footage was exposed include carmaker Tesla Inc. and software provider Cloudflare Inc. In addition, hackers were able to view video from inside women’s health clinics, psychiatric hospitals and the offices of Verkada (...)

    #Tesla #CCTV #données #vidéo-surveillance #hacking #surveillance

  • Une vidéosurveillance peut en cacher une autre
    https://www.laquadrature.net/2021/03/12/une-videosurveillance-peut-en-cacher-une-autre

    Ce serait enfoncer une porte ouverte que de dire que la vidéosurveillance est partout. Alors que la Cour des comptes critique l’absence totale d’efficacité de ces dispositifs, celle-ci est sans cesse promue comme une solution magique à des problèmes que l’on ne veut pas regarder en face. Pourtant, derrière l’effrayante banalité de la vidéosurveillance peut se cacher l’effarante illégalité de la vidéosurveillance automatisée, ou algorithmique. C’est l’histoire d’une banale histoire de vidéosurveillance (...)

    #Briefcam #Spie #algorithme #CCTV #vidéo-surveillance #surveillance #LaQuadratureduNet

  • Scholars Under Surveillance : How Campus Police Use High Tech to Spy on Students
    https://www.eff.org/deeplinks/2021/03/scholars-under-surveillance-how-campus-police-use-high-tech-spy-students

    It may be many months before college campuses across the U.S. fully reopen, but when they do, many students will be returning to a learning environment that is under near constant scrutiny by law enforcement. A fear of school shootings, and other campus crimes, have led administrators and campus police to install sophisticated surveillance systems that go far beyond run-of-the-mill security camera networks to include drones, gunshot detection sensors, and much more. Campuses have also (...)

    #algorithme #CCTV #drone #biométrie #immatriculation #vidéo-surveillance #arme #enseignement #surveillance (...)

    ##EFF

  • Technopolice : les bailleurs sociaux en première ligne
    https://www.laquadrature.net/2021/03/10/technopolice-les-bailleurs-sociaux-en-premiere-ligne

    On sait que les quartiers les plus défavorisés sont des lieux privilégiés d’expérimentation de la technopolice et de la répression policière. Caméras-piétons, LBD, drones : autant d’exemples de techniques largement déployées sur les populations les plus précaires avant d’être généralisées. Le rapport annuel 2021 de l’Association Nationale de la Vidéoprotection, le grand lobby national de la vidéosurveillance, apporte de nouveaux éléments sur les rapports entretenus entre la Technopolice et les quartiers (...)

    #CCTV #migration #vidéo-surveillance #pauvreté #surveillance #urbanisme #Technopolice (...)

    ##pauvreté ##LaQuadratureduNet

  • Officials in Baltimore and St. Louis Put the Brakes on Persistent Surveillance Systems Spy Planes
    https://www.eff.org/deeplinks/2021/03/officials-baltimore-and-st-louis-put-brakes-persistent-surveillance-systems-spy

    Baltimore, MD and St. Louis, MO, have a lot in common. Both cities suffer from declining populations and high crime rates. In recent years, the predominantly Black population in each city has engaged in collective action opposing police violence. In recent weeks, officials in both cities voted unanimously to spare their respective residents from further invasions on their privacy and essential liberties by a panoptic aerial surveillance system designed to protect soldiers on the (...)

    #CCTV #criminalité #vidéo-surveillance #aérien #panopticon #surveillance #ACLU #EFF

    ##criminalité

  • CADATHON
    https://technopolice.fr/blog/cadathon

    Les dispositifs de surveillance sont nombreux et déployés de manière très opaque. La demande CADA est un outil permettant – théoriquement – d’avoir accès à des informations les concernant. Sauf que régulièrement, les administrations ne répondent pas ou à moitié, sous prétexte de « secret commercial ». Afin de lutter contre la technopolice, on voudrait d’abord savoir contre quoi on lutte. On vous demande de l’aide pour faire : Des CADA en masse Des demandes cada aux villes de Toulouse, Dijon et Vannes : on (...)

    #Briefcam #algorithme #CCTV #drone #biométrie #aérien #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance #LaQuadratureduNet (...)

    ##Technopolice

  • Verizon’s NFL Covid-19 Screening Cameras Are Based on Bad Science
    https://theintercept.com/2021/03/03/covid-verizon-nfl-fever-thermal-imaging

    Verizon’s 5G-powered fever-detecting cameras appear to be sourced from a company under State Department sanctions and probably don’t work. Technology companies have spent the past year in a manic sprint to reimagine (or at least re-market) their wares as coronavirus response tools, with often less than stellar results. Next up is telecom mammoth Verizon, whose latest initiative cashes in on 5G hype and Covid-19 fears and is not only technologically pointless, according to experts, but based (...)

    #Verizon #FDA #algorithme #CCTV #température #vidéo-surveillance #COVID-19 #santé #surveillance (...)

    ##santé ##Zyter

  • La police en hélicoptère, ou la surveillance militaire des citoyens.
    https://technopolice.fr/blog/la-police-en-helicoptere-ou-la-surveillance-militaire-des-citoyens

    Depuis plusieurs années, les hélicoptères de la gendarmerie sont régulièrement déployés pour des missions de surveillance de l’espace public, et ce en toute illégalité. Dotés d’un matériel d’abord développé dans un contexte militaire, la police se vante de leur capacité d’espionnage bien supérieure à celles des drones : caméras thermiques avec zoom ultra-puissant, suivi automatisé des suspects, transmission en temps-réel des images à des postes de commandement… Leur usage n’a pourtant jamais été sanctionné – ni (...)

    #CCTV #drone #température #aérien #vidéo-surveillance #surveillance #Technopolice #LaQuadratureduNet (...)

    ##militaire

  • China’s ‘Sharp Eyes’ Program Aims to Surveil 100% of Public Space
    https://onezero.medium.com/chinas-sharp-eyes-program-aims-to-surveil-100-of-public-space-ddc22d

    The program turns neighbors into agents of the surveillance state One of China’s largest and most pervasive surveillance networks got its start in a small county about seven hours north of Shanghai. In 2013, the local government in Pingyi County began installing tens of thousands of security cameras across urban and rural areas — more than 28,500 in total by 2016. Even the smallest villages had at least six security cameras installed, according to state media. Those cameras weren’t just (...)

    #Dahua #Hikvision #Megvii #SenseTime #algorithme #CCTV #biométrie #facial #prédiction #reconnaissance #vidéo-surveillance #délation (...)

    ##surveillance

  • Spot is a Cop
    https://www.vice.com/en/article/d3amew/boston-dynamics-spot-robot-police

    A new report shows that Boston Dynamics loaned its Spot robot to the Massachusetts State Police, and civil liberties groups are concerned. Cops are already using Boston Dynamics’ creepy Spot robot, and they’re not being very transparent about what the four-legged mechanical hellhound is getting up to while it’s in their care. According to a report by Boston news station WBUR, documents obtained by the American Civil Liberties Union of Massachusetts show that the state’s bomb squad had Spot on (...)

    #BostonDynamics #robotique #police #vidéo-surveillance #surveillance #ACLU

  • Origen étnico, sexo o vestimenta : el polémico sistema de Renfe para vigilar a sus viajeros
    https://www.elconfidencial.com/tecnologia/2021-02-17/renfe-videovigilancia-pliego-condiciones-tecnicos_2953824

    La compañía publica un anuncio de licitación para el desarrollo de un ’software’ de análisis de vídeo que pretende implementar en 25 estaciones de Madrid, Cataluña, Valencia, País Vasco y Málaga Mientras usted deambula por el andén esperando el próximo tren, esa cámara de seguridad a la que nunca presta atención ha podido reconocer ya si es hombre o mujer, identificar si va bien vestido, si está alegre o triste e incluso clasificarle por su origen étnico. Al menos, eso es lo que pretende Renfe en 25 (...)

    #algorithme #CCTV #racisme #sexisme #vidéo-surveillance #surveillance #

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  • « Il nous faut retrouver une forme d’hygiène numérique »
    https://le1hebdo.fr/journal/silence-on-vous-surveille/298/article/il-nous-faut-retrouver-une-forme-d-hygine-numrique-3865.html

    Quelles traces numériques laissons-nous au quotidien ? Elles sont de plus en plus nombreuses. L’image d’Épinal de ces « traces » renvoie surtout au profil que l’on se construit sur un réseau social. On y renseigne son nom, son état civil, son âge, sa profession, ses goûts… Mais ces données personnelles ne constituent que la face la plus visible, la plus évidente du traçage numérique. Ce que l’on saisit peut-être moins, c’est la transformation de toutes nos petites actions quotidiennes en signaux (...)

    #Airbus #Clearview #Datakalab #DGSI #Google #In-Q-Tel #Microsoft #Palantir #Ring #CIA #FBI #Amazon #Facebook #Gmail #ProtonMail #algorithme #Alexa #CCTV #domotique #InternetOfThings #Navigo #Siri #technologisme #vidéo-surveillance #COVID-19 #écoutes (...)

    ##santé ##surveillance ##CNIL ##LaQuadratureduNet

  • Le ministère de l’intérieur a choisi ses drones
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020321/le-ministere-de-l-interieur-choisi-ses-drones

    D’après nos informations, Beauvau a décidé de se fournir auprès de sociétés françaises. Mais les aéronefs pourraient être ceux de la marque chinoise DJI, interdits dans plusieurs pays après des soupçons d’espionnage. Mercredi, justement, les sénateurs examinent en commission la proposition de loi « Sécurité globale » qui généralise l’usage des drones par les forces de l’ordre.

    Beauvau a tranché. D’après nos informations, le ministère de l’intérieur, qui avait lancé en avril dernier un marché pour l’achat d’environ 600 drones, a prévu d’attribuer les deux lots principaux à un groupement constitué du vendeur d’armes de chasse Rivolier et de l’entreprise de sécurité-défense Milton-Innovation.

    Les deux sociétés françaises devraient se partager l’essentiel d’un contrat à 4 millions d’euros de fonds publics sur quatre ans. L’objet : la fourniture de 565 « micro-drones du quotidien » et 66 « drones de capacité nationale » à la police et à la gendarmerie nationales. Soit un doublement du nombre d’aéronefs détenus par les forces de l’ordre – 490 à ce jour, d’après le « Livre blanc de la sécurité intérieure ».

    Si les autres entreprises candidates ne déposent aucun recours devant la juridiction administrative, cet accord-cadre pourra être signé dès le 10 mars.

    L’attribution de ce marché intervient alors même que la proposition de loi « Sécurité globale », qui s’apprête à légaliser et généraliser la surveillance par drone, n’a pas été définitivement adoptée. Votée par l’Assemblée nationale à l’automne dernier, elle doit être examinée ce mercredi au Sénat en commission des lois, puis en séance le 16 mars.

    Décrié de toutes parts pour ses atteintes aux libertés individuelles, le texte permet aux forces de l’ordre, dans son article 22, de faire usage de ces aéronefs dans le cadre d’opérations de maintien de l’ordre comme de police judiciaire, alors que le cadre juridique restait très flou jusqu’ici, s’agissant de la collecte de données personnelles notamment.

    En mai 2020, puis en décembre, le Conseil d’État a en effet interdit à la préfecture de police de Paris l’utilisation de ses drones, qu’il s’agisse de faire respecter le confinement ou de surveiller les manifestations.

    Puis, dans la foulée, le 12 janvier, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (le gendarme français des données personnelles) a même sanctionné le ministère de l’intérieur, estimant que ce dernier avait « utilisé de manière illicite des drones équipés de caméras, notamment pour surveiller le respect des mesures de confinement ». La Cnil a enjoint, du même coup, à Beauvau de cesser tout vol jusqu’à ce qu’un cadre normatif l’autorise. Depuis, les aéronefs des forces de l’ordre françaises sont censés être rangés au placard.

    Le choix des fournisseurs retenus par le ministère de l’intérieur interroge par ailleurs la concurrence. Basée dans la Loire, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Saint-Étienne, la société Rivolier commercialise principalement des armes et munitions à destination des chasseurs, ainsi que des tonfas, flash-balls et menottes pour les forces de sécurité. En 2003, elle s’est vu attribuer un contrat pour fournir 250 000 pistolets de marque allemande SIG Sauer à la police et à la gendarmerie. Fin 2019, l’entreprise française a remporté un autre contrat du ministère de l’intérieur pour la fourniture de 180 lanceurs de balles de défense.

    « Le grand scoop, c’est la rencontre du drone de surveillance avec un vendeur d’armes, s’insurge un spécialiste du secteur, sous couvert d’anonymat. À quand des drones équipés de grenades lacrymo ? Des drones armés de lanceurs de balles de défense ? Voire des drones armés à balles réelles ? Il n’y a plus qu’un pas à franchir. Et le choix du ministère de l’intérieur en dit long sur ses intentions. »

    L’autre société, Milton-Innovation, fondée en 2017 près de Bordeaux par d’anciens membres des forces spéciales de l’armée française, n’est pas un constructeur de drones mais un distributeur. Peu active sur Internet, l’entreprise a publié plusieurs vidéos sur sa page Facebook faisant la promotion de drones de la marque chinoise DJI (Da-Jiang Innovations). Or ce fabricant, leader mondial du marché, a été blacklisté par les États-Unis ou le Japon, par crainte d’espionnage.

    En juillet 2020, le New York Times indiquait que des chercheurs en cybersécurité avaient identifié une vulnérabilité dans l’application qui contrôle les drones civils DJI. Cette faille permettait de collecter de nombreuses données personnelles, qui pourraient être utilisées par Pékin. Dès janvier 2020, le Département de l’intérieur américain avait annoncé ne plus utiliser les 1 000 drones civils qu’il avait achetés à DJI, craignant que des données sensibles ne soient aspirées. Comme le révélait Mediapart il y a quelques mois, ces modèles équipent déjà la préfecture de police de Paris.

    La France s’apprêterait-elle à acquérir 630 drones chinois ? Questionné par Mediapart, le ministère de l’intérieur n’a pas répondu à cette question, pas plus qu’il n’a souhaité confirmer ou démentir nos informations sur les futurs gagnants du marché public. Également sollicités, ni Rivolier ni Milton-Innovation n’ont retourné nos demandes.

    Certains spécialistes du secteur sont en tout cas persuadés que DJI sera de la partie. C’est le cas de Safe Cluster, association sous tutelle de l’État et de la Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont la mission est le développement économique des acteurs français de la sécurité.

    Dans un courrier adressé au ministère de l’intérieur le 22 mai dernier, que Mediapart a pu consulter, le groupement d’entreprises pointait les critères du marché public, qui ne pouvaient conduire, selon lui, qu’à l’achat de drones chinois. « La majorité des remarques portent sur les lots 1 et 2, s’inquiétait l’association dans son analyse de l’appel d’offres, où il ressort que les seules solutions répondant à l’ensemble des spécifications seraient chinoises. »

    Poids inférieur à 1 kg avec batterie, présence de capteurs d’obstacles, installation d’une caméra technique… Pour les industriels signataires du document, dont les Français Parrot ou Delta Drone, les « exigences impératives » du lot 1 de l’appel d’offres auraient avantagé l’entreprise chinoise.

    « Sur le marché, il n’y a que le modèle DJI Mavic Enterprise qui réunit ces trois critères, pointe un salarié de l’une des entreprises signataires de la lettre, sous couvert d’anonymat. Malgré nos demandes, les questions de cybersécurité et de souveraineté nationale ou européenne n’ont pas été prises en compte. » De quoi alimenter encore les discussions parlementaires sur la loi « Sécurité globale ».

    #DJI #drone #militaire #aérien #vidéo-surveillance #surveillance

  • Sécurité Globale : la droite appelle à la reconnaissance faciale
    https://www.laquadrature.net/2021/03/02/securite-globale-la-droite-appelle-a-la-reconnaissance-faciale

    Demain 3 mars, la commission des lois du Sénat examinera la loi Sécurité Globale, déjà adoptée en novembre par l’Assemblée nationale (relire notre réaction). Alors que le texte était déjà largement contraire à la Constitution et au droit européen (relire notre analyse), les sénateurs et sénatrices de droite et du centre souhaitent s’enfoncer encore plus loin dans l’autoritarisme en officialisant un système jusqu’alors implicite dans la loi : instaurer un vaste régime de reconnaissance faciale. Dans le cadre (...)

    #drone #CCTV #anti-terrorisme #biométrie #facial #législation #reconnaissance #vidéo-surveillance #LoiSécuritéGlobale #surveillance (...)

    ##LaQuadratureduNet

  • MaDada : exigeons les documents de la Technopolice
    https://technopolice.fr/blog/madada-exigeons-les-documents-de-la-technopolice

    MaDada.fr est une plateforme web citoyenne, ouverte à tous, qui facilite et permet à tout un chacun de faire des demandes d’accès aux documents administratifs. Demandons les documents de la Technopolice partout autour de nous, exigeons la transparence, afin de mieux lutter contre ces dispositifs. La campagne Technopolice vise à analyser et documenter les dispositifs de surveillance policière qui se propagent dans nos villes et nos vies, afin de mieux les contrer. Ce travail de veille et de (...)

    #consentement #données #vidéo-surveillance #surveillance #LaQuadratureduNet #Technopolice

  • Facial recognition tech stories and rights harms from around the world
    https://www.inclo.net/pdf/in-focus-facial-recognition-tech-stories.pdf

    From Delhi to Detroit, Budapest to Bogota, Facial Recognition Technology (FRT) is being rapidly deployed in public and private spaces across the world. As of 2019, 64 out of 176 countries were using facial recognition surveillance systems. In the US alone, more than 50 percent of all American adults were in a police recognition database, as of 2016. Law enforcement agencies say they use FRT for law enforcement purposes. For example, the FBI in the US has testified that FRT “produces a (...)

    #algorithme #CCTV #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #COVID-19 #santé #surveillance (...)

    ##santé ##Hikvision

  • Police Drones Are Starting to Think for Themselves
    https://www.nytimes.com/2020/12/05/technology/police-drones.html?action=click&module=RelatedLinks&pgtype=Article

    In one Southern California city, flying drones with artificial intelligence are aiding investigations while presenting new civil rights questions. CHULA VISTA, Calif. — When the Chula Vista police receive a 911 call, they can dispatch a flying drone with the press of a button. On a recent afternoon, from a launchpad on the roof of the Chula Vista Police Department, they sent a drone across the city to a crowded parking lot where a young man was asleep in the front seat of a stolen car with (...)

    #algorithme #drone #criminalité #aérien #vidéo-surveillance #discrimination #surveillance (...)

    ##criminalité ##ACLU

  • „Face control” : Russian police go digital against protesters
    https://www.reuters.com/article/us-russia-politics-navalny-tech-idUSKBN2AB1U2

    MOSCOW (Reuters) - Georgy Malets didn’t make it to an anti-Kremlin rally last month. He was detained on his way there by police using facial recognition technology in the Moscow metro. The 30-year-old Russian photo blogger said the police told him he had been identified by a “Face-ID” camera system and must accompany them to a police station for checks. “I could see they had some kind of photographs, but they weren’t from cameras - it was definitely a photograph from my profile on social (...)

    #algorithme #CCTV #activisme #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance

    https://static.reuters.com/resources/r

  • Technopolice - Mise à jour de la Technocarte
    https://technopolice.fr/blog/mise-a-jour-de-la-technocarte

    Ce mois de février, on lance la saison 2 de la campagne Technopolice. Depuis un an et demi que la campagne est lancée, le déploiement de la technopolice sur les territoires gagne toujours plus en intensité et la crise sanitaire n’a fait qu’aggraver les choses. La semaine dernière, nous avons publié notre argumentaire juridique contre la proposition de loi « Sécurité globale ». En intensifiant la vidéosurveillance fixe, en permettant le déploiement des drones, des « caméras embarquées » et des caméras (...)

    #algorithme #CCTV #drone #cartographie #température #vidéo-surveillance #surveillance #LaQuadratureduNet (...)

    ##Technopolice

  • La technopolice aux frontières
    https://www.laquadrature.net/2021/02/22/la-technopolice-aux-frontieres

    Comment le business de la sécurité et de la surveillance au sein de l’Union européenne, en plus de bafouer des droits fondamentaux, utilise les personnes exilées comme laboratoire de recherche, et ce sur des fonds publics européens. On a beaucoup parlé ici ces derniers mois de surveillance des manifestations ou de surveillance de l’espace public dans nos villes, mais la technopolice est avant tout déployée aux frontières – et notamment chez nous, aux frontières de la « forteresse Europe ». Ces (...)

    #drone #migration #frontières #surveillance #vidéo-surveillance #aérien #LaQuadratureduNet (...)

    ##iBorderCtrl

  • Balade décentralisée : « Cartographions la surveillance » - Saint-Gilles
    https://agenda.collectifs.net/events/1b1a0086-454a-4e5c-bac9-62ce4c26d975

    Le dimanche 28 février, venez cartographier la surveillance à Bruxelles lors de notre balade mensuelle. Cette fois-ci, nous nous rendrons à Saint-Gilles Inscription via —> https://cryptpad.fr/sheet/#/2/sheet/edit/JwaAJ8nL7J4cu8w5ExAVqDWb/embed Nous nous baladerons en petit groupe de 4 personnes à travers les rues de Saint-Gilles pour identifier les caméras de surveillance. Ce sera aussi l’occasion de localiser les panneaux publicitaires et le mobilier anti-SDF. Toutes les informations récoltées (...)

    #CCTV #cartographie #vidéo-surveillance #surveillance #Technopolice

  • The Shoddy Science Behind Emotional Recognition Tech
    https://onezero.medium.com/the-shoddy-science-behind-emotional-recognition-tech-2e847fc526a0

    People’s facial expressions line up with their emotions less than half the time Facial recognition isn’t just for verifying a person’s identity. In recent years, researchers and startups have focused on other ways to apply the technology, like emotion recognition, which tries to read facial expressions to understand what a person is feeling. For instance, Find Solution AI, a company based in Hong Kong that was recently featured in CNN Business, is selling its technology to schools and (...)

    #algorithme #CCTV #biométrie #émotions #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #enseignement #surveillance (...)

    ##ACLU

  • Reclaim Your Face
    https://reclaimyourface.eu/fr

    C’est à nous de façonner le futur. La reconnaissance faciale peut être et sera utilisée par les gouvernements et les entreprises contre chacun et chacunes d’entre nous - en fonction de ce que nous sommes et de ce à quoi nous ressemblons. Reprenons le contrôle de nos espaces publics. Interdisons la surveillance biométrique de masse !

    #algorithme #CCTV #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #surveillance