L’Iran affronte toujours la première vague épidémique, a assuré mardi le ministère iranien de la Santé, réfutant les soupçons d’une deuxième vague au lendemain de l’annonce du plus haut nombre de décès quotidiens liés au nouveau coronavirus.
« Actuellement, le coronavirus atteint un pic dans les provinces frontalières ou des villes qui ne l’ont pas connu au cours des premiers mois de l’épidémie », a expliqué Sima Sadat Lari, porte-parole du ministère de la Santé, interrogée par l’agence officielle Irna.
« Par conséquent, nous sommes toujours en présence de la première vague dans le pays », a-t-elle ajouté.
Il ne s’agit pas d’une deuxième vague épidémique : ce serait le cas si les provinces ayant déjà enregistré « un important pic » des contaminations, enregistraient de nouveau une hausse des infections, a-t-elle affirmé.
Lundi, Sima Sadat Lari avait annoncé 162 morts en 24 heures, provoquées par la maladie COVID-19 en Iran, pays le plus touché au Proche et Moyen-Orient depuis l’apparition des premiers cas sur son sol en février.
Il s’agit du plus haut bilan quotidien fourni depuis le début de la pandémie par les autorités– dont les chiffres sont mis en cause par des experts étrangers et certains responsables iraniens, qui les soupçonnent d’être largement sous-estimés.
Après avoir enregistré son plus bas bilan journalier début mai, l’Iran est confronté ces dernières semaines à une nouvelle hausse du nombre de morts et contaminations, faisant craindre une deuxième vague épidémique, ce que les autorités ont réfuté à plusieurs reprises.
L’État n’a jamais imposé de confinement obligatoire à sa population mais a annulé tout événement public, interdit tout déplacement entre les 31 provinces et fermé les commerces non essentiels en mars, avant de lever progressivement les restrictions à partir d’avril pour tenter de ranimer son économie.
L’épidémie ne faiblissant pas, les autorités ont donné le feu vert aux provinces les plus touchées– celles classées « rouge » selon l’échelle de risque établie par les autorités– pour rétablir des restrictions à leur population.
Il s’agit des provinces du Khouzestan, Khorassan-é-Razavi, Kurdistan, de Kermanshah, Bouchehr, de l’Azerbaïdjan Occidental et Oriental, et d’Hormozgan, toutes situées le long des frontières de l’Iran.