• Covid-19 : en Nouvelle-Zélande, les frontières seront complètement ouvertes début août
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/05/11/covid-19-en-nouvelle-zelande-les-frontieres-seront-completement-ouvertes-deb

    Covid-19 : en Nouvelle-Zélande, les frontières seront complètement ouvertes début août
    Avec deux mois d’avance sur le calendrier initialement prévu, les frontières seront ouvertes au monde à compter du 31 juillet, 23 h 59, mettant un terme aux mesures entrées en vigueur en mars 2020 pour lutter contre la pandémie.La Nouvelle-Zélande va entièrement rouvrir ses frontières début août, a annoncé, mercredi 11 mai, la première ministre, Jacinda Ardern, mettant ainsi un terme aux mesures anti-Covid-19 aux frontières parmi les plus strictes au monde.A compter du 31 juillet, 23 h 59, les frontières seront complètement ouvertes au monde, avec deux mois d’avance sur le calendrier initialement prévu, mettant un terme aux mesures entrées en vigueur en mars 2020 pour lutter contre la pandémie. « La Nouvelle-Zélande est désormais totalement ouverte pour le business », a déclaré Mme Ardern.
    Si l’archipel a enregistré l’un des taux de létalité lié au coronavirus parmi les plus bas des pays développés, des voix se sont élevées pour dénoncer des mesures manquant de souplesse et qui ont pesé sur la croissance économique.Pendant une large partie de la pandémie, toutes les personnes arrivant de l’étranger devaient effectuer une quarantaine de deux semaines dans des hôtels gérés par le gouvernement et surveillés par l’armée.
    Jusqu’à présent, seuls les citoyens néo-zélandais et les ressortissants des pays ayant conclu des accords pour bénéficier d’une exemption de visas pouvaient se rendre en Nouvelle-Zélande, le reste du monde devant attendre octobre.« Ce sera une bonne nouvelle pour les familles, les entreprises et les migrants. Cela laisse également du temps aux compagnies aériennes et aux croisiéristes de se préparer à revenir en Nouvelle-Zélande pendant les périodes de pointe que sont le printemps et l’été », selon la cheffe du gouvernement.

    #Covid-19#migrant#migration#nouvellezelande#frontiere#circulation#visas#ressortissants#economie#pandemie

  • Covid-19 : nouveau tour de vis sécuritaire à Shanghaï, sous l’impulsion de Pékin
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/05/09/covid-19-nouveau-tour-de-vis-securitaire-a-shanghai-sous-l-impulsion-de-peki

    Covid-19 : nouveau tour de vis sécuritaire à Shanghaï, sous l’impulsion de Pékin
    A la suite d’une réunion des dirigeants chinois, Shanghaï a encore renforcé les restrictions imposées à ses 25 millions d’habitants depuis plus de six semaines.
    Par Simon Leplâtre(Shanghaï, correspondance)
    Gaël, un Français installé à Shanghaï depuis huit ans, a reçu l’ordre de faire ses valises samedi 7 mai au matin : dans sa résidence du centre ancien de la ville, tous les habitants devaient être envoyés à l’isolement. Ils étaient pourtant testés négatifs au Covid-19, mais les autorités veulent accélérer la sortie de l’épidémie en isolant toujours plus d’habitants dans les résidences touchées par des cas de Covid-19. Quand Gaël, conseillé par le consulat de France, a demandé un document officiel pour justifier ce transfert forcé vers des centres ou des hôtels aux conditions spartiates, la responsable de son comité de résidents lui a envoyé une vidéo en guise de menace. On y voit des policiers en combinaison blanche tentant de justifier l’expulsion de citoyens chinois avant de s’impatienter : « Arrêtez de demander pourquoi ! Il n’y a pas de pourquoi, c’est en vertu des réglementations du pays ! »
    Ces derniers jours à Shanghaï, le renforcement de la politique d’isolement s’est accompagné d’une pluie de nouvelles règles : interdiction de recevoir des livraisons pour une semaine, et sorties interdites, même pour des rendez-vous médicaux. Les résidences épargnées par le Covid-19 depuis des semaines, qui bénéficiaient d’une certaine liberté, se retrouvent, elles aussi, de nouveau soumises aux mesures les plus drastiques pour sept jours. Le nombre de cas baisse pourtant progressivement, alors que Shanghaï commence sa septième semaine de confinement, avec 3 717 cas lundi 9 mai, après une pointe à 27 600 cas mi-avril. Mais pas assez vite pour les autorités.
    Ce tour de vis supplémentaire a une cause claire : une réunion, jeudi 5 mai, du comité permanent du bureau politique du Parti communiste, qui rassemble les sept plus hauts dirigeants chinois. Le comité, largement dominé par le président Xi Jinping, a balayé le moindre doute quant à la stratégie adoptée pour les prochains mois : le zéro Covid sera maintenu, coûte que coûte. « La persévérance, c’est la victoire », proclame le communiqué publié à l’issue de la réunion, réchauffant un slogan révolutionnaire. Il appelle également à « combattre résolument toute parole et tout acte qui déforme, interroge ou remet en question [leur] politique de prévention de l’épidémie » : un avertissement clair aux responsables du parti qui discuteraient les ordres ou, du moins, traîneraient des pieds.
    Dans la foulée, le comité municipal de Shanghaï a tenu une longue session d’étude de l’« esprit de la réunion du comité permanent ». La direction de Shanghaï se trouve sur des charbons ardents puisque la ville fait face au plus grand foyer de Covid-19 qu’ait connu la Chine. Lors de précédents foyers importants à Wuhan, dans le nord-est, ou à Xi’an, des dirigeants locaux ont systématiquement été sanctionnés. Vendredi et samedi, de nombreux quartiers de Shanghaï ont reçu des instructions détaillant des règles encore plus strictes.
    Dans un quartier du district de Xuhui, la note d’information indique : « Afin d’appliquer pleinement l’esprit de la réunion du comité central du bureau politique, du comité municipal et du comité de district, afin de gagner la bataille de Shanghaï et de lever le confinement le plus tôt possible (…), toutes les résidences doivent respecter des “périodes de silence” du 7 au 15 mai. » Le texte préconise d’interdire toute sortie, sauf pour les tests PCR, de réduire les livraisons à l’essentiel, et même d’éviter de se rendre à l’hôpital sauf urgence absolue, parce qu’il s’agit d’un lieu de transmission du virus… Des dizaines de cas de décès faute de soins assez rapides ont pourtant été documentés depuis le début du confinement de Shanghaï.
    Mais le ton martial du comité permanent se heurte à des résistances locales de plus en plus évidentes : « On est obligés de vous envoyer ça. Le secrétaire va bientôt se faire limoger », est le message qui a accompagné l’envoi d’une note similaire dans un autre quartier du centre-ville. Un message qui fait référence au secrétaire général du parti de la municipalité de Shanghaï, Li Qiang, qui pourrait payer la gestion chaotique du confinement de la capitale économique chinoise. Sous pression, les dirigeants de la ville semblent tout mettre en œuvre pour convaincre Pékin de leur détermination. En resserrant un peu plus la vis aux habitants de la métropole : au cours du week-end, des barnums marqués « police » ont fait leur apparition à l’entrée de nombreuses résidences, et des agents sont venus renforcer la pression pour appliquer les règles à la lettre, en plus des gardiens habituels.
    Des milliers de résidents ont dû renoncer à se faire livrer des commandes, alors que les colis alimentaires distribués par les autorités sont insuffisants. « Ce fut un week-end incroyablement compliqué pour nous. Des centaines de commandes n’ont pas pu être livrées, ce qui a causé beaucoup de retards et de problèmes », expliquait lundi matin une responsable d’Epermarket, une épicerie en ligne appréciée des expatriés, précisant que beaucoup de produits frais ont dû être jetés en conséquence.Cette approche toujours plus répressive du contrôle épidémique suscite de plus en plus de résistance. Jeudi, des centaines d’ouvriers d’une usine Quanta, un fournisseur d’Apple, ont brisé un barrage d’hommes en blanc au sein du campus de l’entreprise, apparemment après la découverte de nouveaux cas. Samedi, plusieurs vidéos ont montré une confrontation violente entre des jeunes Chinois et des policiers tentant de bloquer la sortie de leur immeuble, dans le district de Minhang, au sud de Shanghaï. Sur d’autres vidéos, des citoyens tentent de résister à la police qui les emmène en quarantaine, la porte d’une famille est défoncée par la police… « C’est de la folie, le gouvernement change de règles tous les trois jours, cela entretient une anxiété permanente », témoigne une trentenaire shanghaïenne.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#expatrie#zerocovid#politique#violence#quarantaine#

  • Covid-19 : nouveau tour de vis sécuritaire à Shanghaï, sous l’impulsion de Pékin
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/05/09/covid-19-nouveau-tour-de-vis-securitaire-a-shanghai-sous-l-impulsion-de-peki

    Covid-19 : nouveau tour de vis sécuritaire à Shanghaï, sous l’impulsion de Pékin
    A la suite d’une réunion des dirigeants chinois, Shanghaï a encore renforcé les restrictions imposées à ses 25 millions d’habitants depuis plus de six semaines.
    Par Simon Leplâtre(Shanghaï, correspondance)
    Gaël, un Français installé à Shanghaï depuis huit ans, a reçu l’ordre de faire ses valises samedi 7 mai au matin : dans sa résidence du centre ancien de la ville, tous les habitants devaient être envoyés à l’isolement. Ils étaient pourtant testés négatifs au Covid-19, mais les autorités veulent accélérer la sortie de l’épidémie en isolant toujours plus d’habitants dans les résidences touchées par des cas de Covid-19. Quand Gaël, conseillé par le consulat de France, a demandé un document officiel pour justifier ce transfert forcé vers des centres ou des hôtels aux conditions spartiates, la responsable de son comité de résidents lui a envoyé une vidéo en guise de menace. On y voit des policiers en combinaison blanche tentant de justifier l’expulsion de citoyens chinois avant de s’impatienter : « Arrêtez de demander pourquoi ! Il n’y a pas de pourquoi, c’est en vertu des réglementations du pays ! »
    Ces derniers jours à Shanghaï, le renforcement de la politique d’isolement s’est accompagné d’une pluie de nouvelles règles : interdiction de recevoir des livraisons pour une semaine, et sorties interdites, même pour des rendez-vous médicaux. Les résidences épargnées par le Covid-19 depuis des semaines, qui bénéficiaient d’une certaine liberté, se retrouvent, elles aussi, de nouveau soumises aux mesures les plus drastiques pour sept jours. Le nombre de cas baisse pourtant progressivement, alors que Shanghaï commence sa septième semaine de confinement, avec 3 717 cas lundi 9 mai, après une pointe à 27 600 cas mi-avril. Mais pas assez vite pour les autorités.
    Ce tour de vis supplémentaire a une cause claire : une réunion, jeudi 5 mai, du comité permanent du bureau politique du Parti communiste, qui rassemble les sept plus hauts dirigeants chinois. Le comité, largement dominé par le président Xi Jinping, a balayé le moindre doute quant à la stratégie adoptée pour les prochains mois : le zéro Covid sera maintenu, coûte que coûte. « La persévérance, c’est la victoire », proclame le communiqué publié à l’issue de la réunion, réchauffant un slogan révolutionnaire. Il appelle également à « combattre résolument toute parole et tout acte qui déforme, interroge ou remet en question [leur] politique de prévention de l’épidémie » : un avertissement clair aux responsables du parti qui discuteraient les ordres ou, du moins, traîneraient des pieds.
    Dans la foulée, le comité municipal de Shanghaï a tenu une longue session d’étude de l’« esprit de la réunion du comité permanent ». La direction de Shanghaï se trouve sur des charbons ardents puisque la ville fait face au plus grand foyer de Covid-19 qu’ait connu la Chine. Lors de précédents foyers importants à Wuhan, dans le nord-est, ou à Xi’an, des dirigeants locaux ont systématiquement été sanctionnés. Vendredi et samedi, de nombreux quartiers de Shanghaï ont reçu des instructions détaillant des règles encore plus strictes.
    Dans un quartier du district de Xuhui, la note d’information indique : « Afin d’appliquer pleinement l’esprit de la réunion du comité central du bureau politique, du comité municipal et du comité de district, afin de gagner la bataille de Shanghaï et de lever le confinement le plus tôt possible (…), toutes les résidences doivent respecter des “périodes de silence” du 7 au 15 mai. » Le texte préconise d’interdire toute sortie, sauf pour les tests PCR, de réduire les livraisons à l’essentiel, et même d’éviter de se rendre à l’hôpital sauf urgence absolue, parce qu’il s’agit d’un lieu de transmission du virus… Des dizaines de cas de décès faute de soins assez rapides ont pourtant été documentés depuis le début du confinement de Shanghaï.
    Mais le ton martial du comité permanent se heurte à des résistances locales de plus en plus évidentes : « On est obligés de vous envoyer ça. Le secrétaire va bientôt se faire limoger », est le message qui a accompagné l’envoi d’une note similaire dans un autre quartier du centre-ville. Un message qui fait référence au secrétaire général du parti de la municipalité de Shanghaï, Li Qiang, qui pourrait payer la gestion chaotique du confinement de la capitale économique chinoise. Sous pression, les dirigeants de la ville semblent tout mettre en œuvre pour convaincre Pékin de leur détermination. En resserrant un peu plus la vis aux habitants de la métropole : au cours du week-end, des barnums marqués « police » ont fait leur apparition à l’entrée de nombreuses résidences, et des agents sont venus renforcer la pression pour appliquer les règles à la lettre, en plus des gardiens habituels.
    Des milliers de résidents ont dû renoncer à se faire livrer des commandes, alors que les colis alimentaires distribués par les autorités sont insuffisants. « Ce fut un week-end incroyablement compliqué pour nous. Des centaines de commandes n’ont pas pu être livrées, ce qui a causé beaucoup de retards et de problèmes », expliquait lundi matin une responsable d’Epermarket, une épicerie en ligne appréciée des expatriés, précisant que beaucoup de produits frais ont dû être jetés en conséquence.Cette approche toujours plus répressive du contrôle épidémique suscite de plus en plus de résistance. Jeudi, des centaines d’ouvriers d’une usine Quanta, un fournisseur d’Apple, ont brisé un barrage d’hommes en blanc au sein du campus de l’entreprise, apparemment après la découverte de nouveaux cas. Samedi, plusieurs vidéos ont montré une confrontation violente entre des jeunes Chinois et des policiers tentant de bloquer la sortie de leur immeuble, dans le district de Minhang, au sud de Shanghaï. Sur d’autres vidéos, des citoyens tentent de résister à la police qui les emmène en quarantaine, la porte d’une famille est défoncée par la police… « C’est de la folie, le gouvernement change de règles tous les trois jours, cela entretient une anxiété permanente », témoigne une trentenaire shanghaïenne.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#expatrie#zerocovid#politique#violence#quarantaine#

  • Le #Conseil_d'Etat saisi du #contrôle_aux_frontières rétabli par la #France depuis 2015

    Des associations s’appuient sur un arrêt de la #Cour_de_justice de l’Union européenne du 26 avril pour dénoncer le renouvellement illégal de cette #dérogation à la #libre_circulation des personnes.

    Dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015, alors que l’assaut des forces d’intervention n’avait pas encore été donné au Bataclan, François Hollande, alors président de la République, avait annoncé la proclamation de l’#état_d'urgence et la #fermeture_des_frontières pour un mois. Ce #rétablissement_des_contrôles aux #frontières_intérieures par un pays membre de l’#Union_européenne (#UE) est autorisé, mais de façon exceptionnelle et #temporaire. La France le maintient de façon interrompue depuis plus de six ans. Elle a notifié à quinze reprises à la Commission européenne le #renouvellement de cette #dérogation_temporaire au « #code_frontières_Schengen ».

    Quatre associations ont décidé, selon nos informations, de saisir le Conseil d’Etat mardi 10 mai d’une demande de #suspension_en_référé de la dernière prolongation, du 1er mai au 31 octobre 2022, notifiée par Paris. L’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), le Comité inter-mouvement auprès des évacués (Cimade) et la Ligue des droits de l’homme (LDH) n’en sont pas à leur première tentative devant la haute juridiction administrative. Mais elles ont cette fois un atout maître avec une toute récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne.

    Le 26 avril, la cour de Luxembourg a dit, en réponse à une question d’interprétation des textes européens posée par la #justice autrichienne, que la réintroduction des contrôles aux frontières décidée par un Etat en raison de #menaces_graves pour son #ordre_public ou sa #sécurité_intérieure « ne peut pas dépasser une durée totale maximale de six mois » , y compris ses prolongations éventuelles. L’arrêt des juges européens précise que l’apparition d’une nouvelle menace peut autoriser à réintroduire ce contrôle au-delà des six mois initiaux, mais dans ce cas elle doit être « distincte de celle initialement identifiée » . Il s’agit de protéger la libre circulation des personnes, « une des principales réalisations de l’Union européenne » , soulignent les juges.

    Or, selon le relevé de la Commission européenne, les dernières notifications de Paris pour justifier cette entorse au principe de libre circulation listent invariablement les trois mêmes « menaces » : la #menace_terroriste persistante, les #mouvements_secondaires de migrants, l’épidémie de #Covid-19. Rien de très nouveau en effet. Pour Patrice Spinosi, l’avocat des associations, le dernier renouvellement décidé « en dépit de la clarification apportée » par l’arrêt de la cour européenne constitue « une flagrante violation » de l’article 25 du code frontières Schengen.

    Hausse « considérable » des #refus_d'entrée

    Au ministère de l’intérieur, on indique en réaction à l’arrêt du 26 avril que la question du renouvellement répété de cette dérogation « est traitée par la réforme en cours du code des frontières Schengen » . On précise que le sujet sera évoqué les 9 et 10 juin, lors du prochain conseil des ministres « justice et affaires intérieures » de l’UE. Mais, d’une part, ces nouvelles règles ne sont pas encore définies, et d’autre part, la Commission européenne avait précisé en ouvrant ce chantier le 14 décembre 2021 que « l’actualisation des règles vise à faire en sorte que la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures demeure une mesure de dernier recours. »

    Derrière les arguments sur l’ordre public et la sécurité intérieure, les associations dénoncent des pratiques illégales de contrôle migratoire. Elles ont publié le 29 avril, avec d’autres associations comme Médecins du Monde et Amnesty International, un communiqué appelant « les autorités françaises à mettre un terme à la prolongation des contrôles aux frontières intérieures et à cesser ainsi les atteintes quotidiennes aux #droits_fondamentaux des personnes exilées qui s’y présentent (violences, contrôles aux faciès, non-respect du droit d’asile et des droits de l’enfant, enfermement) ».

    Ces contrôles au sein de l’espace Schengen se traduisent par des « refus d’entrée » opposés en nombre, dénoncent les associations qui y voient des pratiques discriminatoires. « Les statistiques révèlent une augmentation considérable des refus d’entrée aux frontières intérieures depuis le 13 novembre 2015 » , de 5 000 en 2015 à 48 000 pour les huit premiers mois de 2020, écrivent-elles dans leur requête au Conseil d’Etat. Il se trouve que ce dernier a adressé le 24 février une question préjudicielle à la Cour de Luxembourg pour vérifier si le fait d’opposer un « refus d’entrée » à un #poste_frontière, même en cas de rétablissement des contrôles aux frontières, est conforme au droit de l’UE.

    Par deux fois, en décembre 2017 et octobre 2017, le Conseil d’Etat avait rejeté des requêtes émanant des mêmes associations contre le renouvellement des contrôles aux frontières, estimant qu’une « #nouvelle_menace » ou une « #menace_renouvelée » pouvait justifier une nouvelle dérogation de six mois à la #libre_circulation_des_personnes. Ce nouveau référé devrait être examiné en audience sous un mois, à moins que la juridiction considère que l’affaire mérite d’être jugée au fond, ce qui pourrait prendre quelques semaines de plus.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/05/10/le-conseil-d-etat-saisi-du-controle-aux-frontieres-retabli-par-la-france-dep
    #justice

    avec un effet clair sur les #frontières_sud-Alpines, dont il est pas mal question sur seenthis ;-)
    #frontière_sud-alpine #Alpes

    ping @isskein @karine4

  • Amid Covid-19 lockdowns, Chinese tourism turns inward, giving rise to camping and suburb tours; or nothing at all | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/people-culture/article/3176852/amid-covid-19-lockdowns-chinese-tourism-turns-inward-giving

    Amid Covid-19 lockdowns, Chinese tourism turns inward, giving rise to camping and suburb tours; Statistics show that Chinese people are still travelling, but they are mostly staying within their city or province And in doing so, spending has fallen off a cliff, with travellers only spending 45 per cent of pre-pandemic levels
    Local tourism made up 40 per cent of all business during the recent Labour Day holiday, marking a “considerable increase” from the same period in both 2021 and 2020, leading online travel agency Ctrip said in a report earlier this week.Depending on regional definitions, local tourism is defined as travel within a city or province.One activity that has grown dramatically in popularity is camping, which has become something of a lifestyle trend for Chinese urbanites. Ctrip searches for the term “camping” surged by 90 per cent on the first day of the holiday, the company said.The spectre of Covid-19 hovers over the changing dynamics, as the potential consequence of getting locked out of China, or their home city, has made international tourism for most Chinese people almost impossible.Lvmama, another e-tourism website, said orders for camping products on its platform grew by 70 per cent compared with the same period last year.Ann Xu, an outdoor enthusiast in Hangzhou, Zhejiang province in eastern China, said: “It seems half of the people in my WeChat contact list went camping this past weekend.”“A few years ago, only outdoor enthusiasts would go camping, but now it has become a leisure and social activity for everybody. I think travel restrictions have catalysed this change,” she said.In Shanghai, which has endured a high-profile lockdown for over a month, some residents have taken camping to an extreme, deciding to take a “holiday” within their complex. Amid the lockdown, many people in Shanghai are only allowed freedom of movement within their building, but they cannot leave the complex.“Spring is so beautiful. We must make full use of it even if we cannot exit our community gate,” said Lily Yang, a woman in Shanghai who had just camped on the ground floor of her building.According to the Ctrip report, other popular options included sightseeing in the suburbs and visiting museums and art exhibits as residents simply cannot travel beyond their city limits.However, despite surges in out-of-the-box trips, the reality is that most people are staying at home.Nationwide, the number of tourist trips over the five-day Labour Day holiday dropped by over 30 per cent from last year, standing at 160 million, according to Ministry of Culture and Tourism data.Tourism revenue dropped by about 43 per cent compared to 2021, standing at 64.68 billion yuan (US$9.7 billion), it showed.Compared to pre-pandemic numbers in 2019, the number of trips dropped by 18 per cent, but Chinese people only spent 44 per cent of what they did before the pandemic.The Ministry attributed the drop to Covid prevention and control policies, which are widely adopted across the country.Dozens of mainland cities have imposed total or partial lockdowns to combat the largest Covid outbreak China has experienced, driven by the Omicron variant.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#tourisme#deplacementinterne#sante#confinement#pandemie#omicron

  • La Chine reporte les Jeux asiatiques en raison du regain de l’épidémie de Covid
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/05/06/la-chine-reporte-les-jeux-asiatiques-en-raison-du-regain-des-cas-de-covid_61

    La Chine reporte les Jeux asiatiques en raison du regain de l’épidémie de Covid. Le Conseil olympique d’Asie a annoncé, vendredi, que les 19es Jeux asiatiques n’auront pas lieu comme prévu en septembre. Aucune nouvelle date n’a été fixée.
    Le regain de cas de Covid-19 en Chine, qui touche à des degrés divers plusieurs provinces, a conduit les autorités chinoises à reporter, à une date non précisée, les Jeux asiatiques, qui devaient se dérouler du 10 au 25 septembre. « Le Conseil olympique d’Asie [COA] a annoncé que les 19es Jeux asiatiques (…) sont reportés », a annoncé vendredi 6 mai la télévision publique chinoise CCTV sur le réseau social Weibo. « Les nouvelles dates seront annoncées à une date ultérieure », a précisé la télévision.Dans un communiqué, le COA a justifié la décision par « la situation sanitaire ». Les compétitions devaient se tenir à Hangzhou (est), à moins de 200 km au sud-ouest de Shanghai, ville la plus touchée par la récente flambée épidémique. Cette dernière a été transformée en une immense prison pour 26 millions de personnes depuis près de six semaines.
    Le Conseil olympique d’Asie a par ailleurs annoncé l’annulation pure et simple des Jeux asiatiques de la jeunesse. Reportés une première fois, ils devaient se dérouler en décembre dans la ville chinoise de Shantou (Sud).
    Pour les Jeux asiatiques, les organisateurs avaient prévu d’appliquer un plan de prévention du coronavirus fondé sur celui des derniers Jeux olympiques et paralympiques d’hiver, en février à Pékin, qui avait constitué un succès sur le plan sanitaire.Mais le récent regain épidémique n’avait pas encore commencé. Or, les autorités chinoises sont soucieuses d’éviter toute contamination au sein de la population et appliquent depuis 2020 une stratégie zéro Covid. Celle-ci consiste en plusieurs mesures : confinements dès l’apparition de quelques cas, séparation des personnes testées positives du reste de la population, quarantaine à l’arrivée sur le territoire ou encore traçage des déplacements.« Le temps est loin où l’on pourra relâcher les efforts pour combattre le virus », soulignait, vendredi, le China Daily, organe du Parti communiste. « La Chine est un pays très peuplé, et avec de nombreuses personnes âgées. Avec un développement économique déséquilibré et un manque de ressources médicales, relâcher les mesures de contrôle provoquerait une vaste épidémie, de nombreux cas de maladies graves et de nombreux décès. Le développement socio-économique, la santé et la sécurité de la population seraient gravement affectés », insistait par ailleurs le comité permanent du bureau politique – les sept hommes qui dirigent le pays –, dans un communiqué publié jeudi.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#pandemie#sport#jeuxasiatiques#frontire#zerocovid#shantou#jeuxolympiques#confinement#quarantaine#tracking

  • REPRENDRE LA TERRE AUX MACHINES en région Grenobloise !
    https://www.latelierpaysan.org/REPRENDRE-LA-TERRE-AUX-MACHINES-en-region-Grenobloise

    RENCONTRE ENTRE PAYSANNES ET PAYSANS, ACTEURS ET ACTRICES SOCIAUX ENGAGÉS les 20 et 21 mai Appel et programme complet ici : Attention réservation obligatoire ! => formulaire d’inscription en cliquant ici Journées à prix libre

    Restauration prévue et possibilité d’hébergement solidaire

    (voir le formulaire d’inscription) Contact

    pepsisere@gmail.com

    06 47 98 45 58 Actualités

    https://framaforms.org/rencontres-reprendre-la-terre-aux-machines-grenoble-20-21-mai-2022-16511

  • Seroprevalence of infection-induced SARS-CoV2 antibodies
    https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/71/wr/mm7117e3.htm

    As of February 2022, approximately 75% of children and adolescents had serologic evidence of previous infection with SARS-CoV-2, with approximately one third becoming newly seropositive since December 2021. The greatest increases in seroprevalence during September 2021–February 2022, occurred in the age groups with the lowest vaccination coverage; the proportion of the U.S. population fully vaccinated by April 2022 increased with age (5–11, 28%; 12–17, 59%; 18–49, 69%; 50–64, 80%; and ≥65 years, 90%). Lower seroprevalence among adults aged ≥65 years, who are at greater risk for severe illness from #COVID-19, might also be related to the increased use of additional precautions with increasing age.

  • Le virus mangeur de cerveau | Nature | oct. 2021

    https://www.nature.com/articles/s41593-021-00926-1

    The SARS-CoV-2 main protease Mpro causes microvascular brain pathology by cleaving NEMO in brain endothelial cells

    Abstract

    Coronavirus disease 2019 (COVID-19) can damage cerebral small vessels and cause neurological symptoms. Here we describe structural changes in cerebral small vessels of patients with COVID-19 and elucidate potential mechanisms underlying the vascular pathology. In brains of severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2)-infected individuals and animal models, we found an increased number of empty basement membrane tubes, so-called string vessels representing remnants of lost capillaries. We obtained evidence that brain endothelial cells are infected and that the main protease of SARS-CoV-2 (Mpro) cleaves NEMO, the essential modulator of nuclear factor-κB. By ablating NEMO, Mpro induces the death of human brain endothelial cells and the occurrence of string vessels in mice. Deletion of receptor-interacting protein kinase (RIPK) 3, a mediator of regulated cell death, blocks the vessel rarefaction and disruption of the blood–brain barrier due to NEMO ablation. Importantly, a pharmacological inhibitor of RIPK signaling prevented the Mpro-induced microvascular pathology. Our data suggest RIPK as a potential therapeutic target to treat the neuropathology of COVID-19.

    • Des preuves d’invasion cérébrale | JEM | janvier 2021

      https://rupress.org/jem/article-standard/218/3/e20202135/211674/Neuroinvasion-of-SARS-CoV-2-in-human-and-mouse

      Neuroinvasion of SARS-CoV-2 in human and mouse brain

      Although COVID-19 is considered to be primarily a respiratory disease, SARS-CoV-2 affects multiple organ systems including the central nervous system (CNS). Yet, there is no consensus on the consequences of CNS infections. Here, we used three independent approaches to probe the capacity of SARS-CoV-2 to infect the brain. First, using human brain organoids, we observed clear evidence of infection with accompanying metabolic changes in infected and neighboring neurons. However, no evidence for type I interferon responses was detected. We demonstrate that neuronal infection can be prevented by blocking ACE2 with antibodies or by administering cerebrospinal fluid from a COVID-19 patient. Second, using mice overexpressing human ACE2, we demonstrate SARS-CoV-2 neuroinvasion in vivo. Finally, in autopsies from patients who died of COVID-19, we detect SARS-CoV-2 in cortical neurons and note pathological features associated with infection with minimal immune cell infiltrates. These results provide evidence for the neuroinvasive capacity of SARS-CoV-2 and an unexpected consequence of direct infection of neurons by SARS-CoV-2.

      via @Dowser

  • Coronavirus: New Zealand reopens, welcomes back tourists – but not from India or China | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/asia/australasia/article/3176243/coronavirus-new-zealand-reopens-welcomes-back-tourists-not

    Coronavirus: New Zealand reopens, welcomes back tourists – but not from India or China. New Zealand reopened on Monday to about 60 visa-waiver countries, including Singapore, Malaysia and Japan. Tourists from elsewhere are still barred from entry More than 90,000 people booked flights to New Zealand in the seven weeks since the reopening was announced, Prime Minister Jacinda Ardern said
    Published: 3:15pm, 2 May, 2022
    New Zealand welcomed tourists from the US, Canada, Britain, Japan and more than 50 other countries for the first time in more than two years on Monday after dropping most of its remaining pandemic border restrictions.
    The country has long been renowned for its breathtaking scenery and adventure tourism offerings such as bungee jumping and skiing. Before the spread of Covid-19, more than 3 million tourists visited each year, accounting for 20 per cent of New Zealand’s foreign income and more than 5 per cent of the overall economy.But international tourism stopped altogether in early 2020 after New Zealand imposed some of the world’s toughest border restrictions.A sunny day on the shore of Lake Wanaka in the South Island. International tourism to New Zealand stopped altogether in early 2020 amid the pandemic. Photo: Dreamstime/TNS
    The border rules remained in place as the government at first pursued an elimination strategy and then tried to tightly control the spread of the virus. The spread of Omicron and vaccinations of more than 80 per cent of New Zealand’s 5 million population prompted the gradual easing of restrictions.
    New Zealand reopened to tourists from Australia three weeks ago and on Monday to about 60 visa-waiver countries, including Singapore, Malaysia and much of Europe. Most tourists from India, China and other non-waiver countries are still not allowed to enter.
    Tourists will need to be vaccinated and to test themselves for the virus before and after arriving.“Today is a day to celebrate, and is a big moment in our reconnection with the world,” said Tourism Minister Stuart Nash.
    At Auckland Airport, flights bringing in tourists began landing from early in the morning, coming in direct from places including Los Angeles, San Francisco, Kuala Lumpur, and Singapore.The border reopening will help boost tourism ahead of New Zealand’s upcoming ski season. But the real test of how much the tourism industry rebounds will come in December, when the peak summer season begins in the Southern Hemisphere nation.
    Prime Minister Jacinda Ardern said more than 90,000 people had booked flights to New Zealand in the seven weeks since the reopening was announced and 21 international flights were scheduled to land Monday in Auckland.“Our tourism industry have felt the effects of the global pandemic acutely, and are working hard to prepare,” she said.Ardern said there were no immediate plans to ease virus testing and vaccination requirements for tourists

    #Covid-19#migrant#migration#nouvellezelande#sante#frontiere#economie#tourisme#vaccination#pandemie

  • Songs, tears and reunions: New Zealand welcomes back visitors as border reopens after two years | New Zealand | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2022/may/02/songs-tears-and-reunions-new-zealand-welcomes-back-tourists-as-border-r
    https://i.guim.co.uk/img/media/9afee430ab09d0e72c4d2519ce6367e877a10d1a/116_58_4741_2845/master/4741.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Songs, tears and reunions: New Zealand welcomes back visitors as border reopens after two years
    Vaccinated people from about 60 visa-waiver countries now able to enter as part of pandemic reopening plan
    Eva Corlett in Wellington
    @evacorlett
    Mon 2 May 2022 01.46 BST
    Last modified on Mon 2 May 2022 04.09 BST
    Māori songs, tearful embraces and a beloved New Zealand chocolate bar awaited international visitors arriving in New Zealand on Monday – the first foreign guests, other than Australians, to set foot in Aotearoa in more than two years.Since March 2020, the arrival terminals at New Zealand’s international airports have been desolate as the country swiftly closed the border to prevent the arrival of Covid-19.On Monday morning, the border reopened to vaccinated visitors from about 60 visa-waiver countries as part of the government’s phased reopening plan.The first travellers and returning New Zealanders touched down just after 6am at Auckland international airport from Los Angeles, with another flight from San Francisco arriving shortly after.
    (...) Vaccinated international visitors can enter New Zealand if they have had a negative pre-departure Covid test. On arrival, they must self-test for coronavirus, and unless it comes back positive there is no requirement quarantine or self-isolate. All other international visitors will be allowed to enter New Zealand from October, unless the government decides it is safe to do so earlier.
    The tourism minister, Stuart Nash, who greeted arrivals at the gate with a Whittaker’s Peanut Slab chocolate bar, told 1News the reunions “almost bring a tear to the eye”.“People haven’t seen each other for a long, long time – family and friends,” he said. “We have also, of course, got international business people [who] are able to reconnect and they are coming back.”Nash said that while the country is not yet quite back to normal, the reopening was another step towards it.“This has been a long time [coming] – this sends a signal we are now open for business … it is fantastic to see,” Nash said.“Today marks a milestone for visitors from our key northern hemisphere markets in the USA, UK, Germany, South Korea, Japan, Singapore, Malaysia, Canada and others, who can now jump on a plane to come here.”More than 30,000 people are arriving into the country each week – an increase on numbers throughout the pandemic, but well below pre-Covid levels, which were close to 25,000 people each day.
    Nash said international flight searches to New Zealand were running 19% higher than in pre-Covid times.Auckland airport’s chief executive Carrie Hurihanganui said 9,000 passengers would be arriving and departing on 43 international flights on Monday – three times the number in March. The airport has boosted its staff by 40 people, and will continue to do so in the coming months, she said.Hurihanganui said the reunions were giving her “goosebump moments”.“It’s been a pleasure to be here today, and the fact we can play a role in welcoming people back to Aotearoa is fantastic,” she told 1News outside the arrivals gate.

    #Covid-19#migrant#migration#nouvellezelande#frontiere#sante#ouverture#pandemie#vaccination#tourisme

  • Migrations : Frontex ne peut s’affranchir des valeurs européennes
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/02/migrations-frontex-ne-peut-s-affranchir-des-valeurs-europeennes_6124425_3232

    Migrations : Frontex ne peut s’affranchir des valeurs européennes
    Éditorial
    La démission du directeur exécutif de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes vient rappeler que celle-ci ne peut passer outre le principe de non-refoulement des personnes risquant d’être persécutées.
    Publié aujourd’hui à 10h19 Temps de Lecture 2 min.
    Tourner la page, sans fragiliser encore un peu plus l’institution. La démission, jeudi 28 avril, du Français Fabrice Leggeri de la direction exécutive de Frontex intervient dans un contexte délicat pour l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Alors que son conseil d’administration examinait les conclusions du rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) mettant en cause le fonctionnement de Frontex, M. Leggeri a préféré en tirer les conséquences avant que d’éventuelles sanctions soient prononcées.
    La position du directeur n’a cessé de se fragiliser ces derniers mois. Les révélations récurrentes des médias et des organisations non gouvernementales sur des refoulements illégaux de migrants aux frontières extérieures de l’Union européenne (UE) et sur les méthodes de management au sein de l’agence rendaient la situation intenable.Le rapport de l’OLAF s’ajoute à un audit très critique de la Cour des comptes européenne de juin 2021 affirmant que Frontex ne soutient toujours pas de manière satisfaisante les Etats membres dans leur gestion des frontières extérieures de l’UE. Sans compter la bronca des eurodéputés de la commission de contrôle budgétaire du Parlement, qui, trois mois plus tôt, avaient refusé de valider les comptes de l’agence en raison des « transgressions des droits fondamentaux ».Depuis sa nomination à ce poste en 2015, Bruxelles et Paris avaient toujours soutenu le haut fonctionnaire issu des rangs du ministère de l’intérieur français. Sa démission s’apparente non seulement à un camouflet pour la Commission et la France, mais aussi à un rappel tardif que la bonne gouvernance des institutions européennes est un enjeu central.Frontex est, de par sa taille, l’agence européenne la plus importante avec un effectif de 700 personnes et un budget de 544 millions d’euros en 2021. Elle devrait bénéficier, à l’horizon 2027, d’un contingent disponible de plus de 10 000 agents opérationnels et de 900 millions de budget. Son développement exponentiel depuis 2015 pour faire face à l’immigration irrégulière – notamment avec des agents armés – doit se poursuivre dans une transparence exemplaire. Celle-ci semble avoir été négligée sous la direction de M. Leggeri. C’est pourtant un préalable incontournable pour s’assurer la confiance des citoyens de l’UE, surtout sur un sujet aussi sensible.
    Dans un courrier adressé à ses équipes, M. Leggeri fait de sa démission et des accusations qui le visent le symptôme d’un débat politique qui ne serait pas tranché. Il reproche à la Commission européenne de vouloir faire de Frontex « une sorte d’organe des droits fondamentaux chargé de surveiller ce que font les Etats membres », alors que lui défend l’idée d’une agence de garde-frontières opérationnelle dans un contexte où de plus en plus d’Etats membres sont tentés d’ériger des clôtures physiques à leurs frontières et que des Etats voisins de l’UE utilisent la pression migratoire comme une arme.Le conseil d’administration de l’agence estime que les deux objectifs ne sont nullement incompatibles. Rendre l’UE la plus étanche possible, sans piétiner le droit fondamental des personnes persécutées de pouvoir y demander une protection et un refuge, reste effectivement une gageure. Le principe de non-refoulement des personnes risquant d’être persécutées fait néanmoins partie intégrante du droit d’asile, consacré par la convention de Genève de 1951 sur les réfugiés et la Convention européenne des droits de l’homme. Il ne revient pas au directeur de Frontex de s’affranchir d’un principe qui est au cœur des valeurs portées par l’UE.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#UE#pandemie#routemigratoire#frontiere#contrôle#politiquemigratoire#droit#pressionmigratoire#asile#refoulement#immiigrationirreguliere

  • Plus de 3 000 migrants sont morts en mer en 2021 en tentant de rejoindre l’Europe, selon l’ONU
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/29/plus-de-3-000-migrants-sont-morts-en-mer-en-2021-en-tentant-de-rejoindre-l-e

    Plus de 3 000 migrants sont morts en mer en 2021 en tentant de rejoindre l’Europe, selon l’ONU
    Ce bilan est en forte augmentation par rapport à 2020, selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés, qui appelle à des « alternatives » pour éviter les périples meurtriers.
    Le Monde avec AFP
    Publié le 29 avril 2022 à 13h35 - Mis à jour le 29 avril 2022 à 14h09
    Plus de 3 000 migrants tentant de rejoindre l’Europe sont morts en mer l’année dernière, deux fois plus qu’en 2020, a annoncé, vendredi 29 avril, l’ONU, qui veut des « alternatives » à ces fuites désespérées et dangereuses.
    « Sur ce total, 1 924 personnes ont été déclarées mortes ou disparues sur les routes de la Méditerranée centrale et occidentale, tandis que 1 153 autres ont péri ou ont été portées disparues sur la route maritime de l’Afrique du Nord-Ouest vers les îles Canaries », a déclaré à Genève une porte-parole de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Shabia Mantoo. En 2020, 1 544 décès avaient été signalés pour les deux routes. « Fait alarmant, depuis le début de l’année, 478 personnes supplémentaires ont péri ou ont été portées disparues en mer », a relevé Mme Mantoo.
    Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, la pandémie de Covid-19 et les fermetures de frontières qui en ont découlé ont eu un impact sur les flux migratoires, de nombreux réfugiés et migrants se tournant vers des passeurs pour tenter de rejoindre malgré tout l’Europe.
    Dans un rapport publié vendredi, le HCR relève notamment que 53 323 personnes sont arrivées par la mer en Italie l’an dernier, soit 83 % de plus qu’en 2020, et 23 042 sont arrivées dans les îles Canaries, presque autant qu’en 2020.Il y a par ailleurs eu une augmentation de 61 % des départs en mer depuis la Tunisie l’an dernier par rapport à 2020, et de 150 % depuis la Libye. Les départs depuis l’Algérie n’ont en revanche que très légèrement augmenté (+ 3 %).La plupart des traversées en mer se font à bord de bateaux gonflables bondés et en mauvais état, souligne le HCR. Nombre de ces embarcations se dégonflent ou chavirent, entraînant la mort des occupants. « Le voyage en mer depuis les Etats côtiers d’Afrique de l’Ouest, tels que le Sénégal et la Mauritanie, et les îles Canaries est long et périlleux et peut durer jusqu’à dix jours, a souligné la porte-parole du HCR, lors d’un point de presse régulier des agences de l’ONU à Genève. De nombreux bateaux ont dévié de leur route ou ont disparu sans laisser de traces dans ces eaux. »La Méditerranée centrale est la route de migration la plus meurtrière au monde, avec plus de 17 000 morts et disparitions enregistrées depuis 2014 par le Projet Migrants Disparus de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).Le HCR assure que les voies terrestres peuvent se révéler également être très dangereuses pour les migrants, et estime qu’un nombre encore plus important qu’en mer de personnes ont pu mourir au cours de leur périple, notamment en traversant le désert du Sahara ou lorsqu’ils sont détenus en captivité par les trafiquants ou des passeurs.La mort n’est pas le seul danger qui menace les réfugiés et migrants, a relevé Mme Mantoo. Ils sont également victimes de nombreuses violations des droits de l’homme : exécutions extrajudiciaires, détentions illégales et arbitraires, violences sexuelles, travail forcé, esclavage, mariage forcé…A l’occasion de la publication de ses statistiques, le HCR a lancé un appel de fonds pour 163,5 millions de dollars pour pouvoir aider et protéger des milliers de réfugiés et d’autres personnes qui tentent de rejoindre l’Europe en passant par les voies maritimes dangereuses de la Méditerranée centrale et occidentale et de l’Atlantique. L’organisation appelle les gouvernements à élaborer des « alternatives » pour que les réfugiés et migrants n’aient pas à se lancer dans des périples qui les mettent à merci des trafiquants ou mettent leur vie en danger.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#pandemie#frontiere#routemigratoire#mediterranee#UE#OIM#HCR#refugie#violence#canaries#afriquedelouest#senegal#mauritanie#libye#algerie

  • 5 Avril :
    #Afrique_du_Sud : fin des restrictions liées à la pandémie de Covid
    https://www.voaafrique.com/a/afrique-du-sud-fin-des-restrictions-li%C3%A9es-%C3%A0-la-pand%C3%A9mie-de-covid/6515597.html

    Le président Cyril Ramaphosa a annoncé lundi que toutes les restrictions légales liées à la #pandémie de #Covid-19 prendraient fin à minuit, soulignant qu’il était temps de relancer la croissance économique.

    27 Avril :
    Covid-19 : l’Afrique du Sud entre dans la 5e vague
    https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/afrique-du-sud/covid-19-l-afrique-du-sud-entre-dans-la-5e-vague_5105383.html

    Les chiffres enregistrés ces derniers jours sont les plus élevés depuis près de trois mois et en nette hausse par rapport à il y a encore deux semaines.

    Trouvé chez « Naked Capitalism » :

  • Pfizer says COVID treatment #Paxlovid fails to prevent infection of household members | Reuters
    https://www.reuters.com/business/healthcare-pharmaceuticals/pfizer-says-covid-treatment-paxlovid-fails-prevent-infection-household-memb

    Le paxlovid est inefficace dans la prévention de l’infection par le #SARS-CoV-2 chez les personnes vivant avec une personne infectée par ce virus.

    The trial enrolled 3,000 adults who were household contacts exposed to an individual who was experiencing symptoms and had recently tested positive for #COVID-19. They were either given Paxlovid for five or 10 days or a placebo.

  • « Docteur, ai-je besoin d’une 4e dose ? »
    https://www.vidal.fr/actualites/28999-docteur-ai-je-besoin-d-une-4e-dose.html

    Le 7 avril 2022, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a annoncé que toutes les personnes de plus de 60 ans qui le souhaitent peuvent désormais recevoir un second rappel de #vaccination au moins 6 mois après le premier rappel.

    [...] il n’existe à ce jour aucune donnée suggérant un bénéfice d’un 2e rappel chez les personnes de moins de 60 ans (à l’exception des personnels soignants dans une optique de réduction de la probabilité qu’ils puissent infecter leurs patients).

    Concernant les personnes de plus de 60 ans, les données de la Drees, comme celles des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains ou de la Health and Security Agency au Royaume-Uni, montrent que la protection accordée par le 1er rappel tend, dans cette population, à diminuer dès 3 mois après l’injection. Associées aux données israéliennes, elles plaident pour l’administration, chez les personnes âgées les plus à risque, d’un 2e rappel au moins 4 mois après le premier.

    Experts fear U.S. may default to annual Covid boosters without sufficient data
    https://www.statnews.com/2022/04/26/experts-fear-us-may-default-to-annual-covid-boosters-without-sufficient-da

    Last week Wherry and several dozens of experts signed a letter urging the FDA to put more emphasis on assessing additional parts of the immune response to Covid vaccines, arguing that measuring T cells is critical to fleshing out our understanding of how long-lasting vaccine protection is. They asked the FDA to revise its guidance to vaccine manufacturers to ask them to make a greater effort to measure T cell responses.

    [...] “If we had a better sort of overall understanding of #Tcell responses and their durability, we might be able to A) make some more rational decisions about when to boost based on what we expect the boost to do — that is, protect from all disease or protect from hospitalization and severe disease? — and B) create public messaging that creates the right expectations,” Wherry said.

    #covid-19

  • Remboursement des consultations de psychologue : une volonté d’« effacer Freud et cette place qu’il avait acquise dans l’histoire de notre temps »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/29/remboursement-des-consultations-de-psychologue-une-volonte-d-effacer-freud-e

    Remboursement des consultations de psychologue : une volonté d’« effacer Freud et cette place qu’il avait acquise dans l’histoire de notre temps »
    Tribune
    Michel Normand Psychologue clinicien, psychanalyste, docteur en psychopathologie, ex-enseignant à la Faculté de psychologie de Nantes
    Les mesures de soutien psychique prévues pour aider les plus fragiles à faire face aux conséquences de la pandémie réduisent le praticien au rôle de technicien paramédical, s’insurge, dans une tribune au « Monde », le psychologue clinicien Michel Normand.
    Lors des Assises de la santé mentale [organisées en septembre 2021], on avait souligné les effets psychiques de la pandémie. Depuis, nous savons que ces bouleversements ont induit une augmentation de sujets anxieux, angoissés et déprimés. Ils ont pour corollaire le besoin de soin psychique, trop souvent restreint aux traitements pharmacologiques.Avec la mise en œuvre du « chèque psy » pour les étudiants, les pouvoirs publics avaient commencé à répondre à cette demande qui va de l’aide psychologique à la psychothérapie, en favorisant l’accès aux psychologues. En clôture de ces journées, le chef de l’Etat avait voulu aller plus loin en annonçant le remboursement par l’Assurance-maladie des consultations de psychologue. Ce qui est désormais effectif pour tous les Français dès l’âge de 3 ans.
    S’il faut saluer cette mesure attendue depuis des décennies, tant par les usagers que par la profession, celle-ci suscite néanmoins la défiance voire l’opposition de la plupart des psychologues. Loin d’être « une forme de paradoxe », pour reprendre la formule prononcée alors par le président Macron, cette opposition a sa justification et sa cohérence.
    En effet, cette prise en charge est prévue sous conditions : les patients seront adressés par prescription médicale dans le cadre d’un forfait de consultations. La première séance étant facturée 40 euros et les suivantes 30 euros chacune, le tout renouvelable l’année suivante, si besoin.
    Cette mesure ne fait que reprendre et étendre celle qui était en expérimentation depuis 2018 dans certains départements et qui avait déjà suscité les critiques des psychologues, qui dénoncent non seulement les conditions financières qui leur sont faites, mais aussi les principes et la méthode d’un tel dispositif.Les psychologues concernés doivent se soumettre d’abord à un cahier des charges, prévu par le ministère de la santé avec la direction générale de la santé, et s’engager ensuite par une convention avec la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM). Ce cahier des charges prévoit l’obligation d’en passer par une formation spécifique – véritable habilitation – et de se conformer strictement à la prescription du médecin (la convention CPAM précise que le psychologue ne doit pas faire la promotion d’un « dispositif qui lui est propre »).Le dispositif prévu est constitué d’une série d’étapes, dont la première est le passage obligé par le médecin, qui, à l’aide de questionnaires, évalue l’état du patient et le classe à partir d’un score obtenu sur des échelles chiffrées : dépression légère, modérée ou sévère. C’est à partir de cette grille de classements que le médecin prescrit au patient une psychothérapie de soutien ou une psychothérapie dite « structurée » et lui indique le psychologue répondant à la forme de psychothérapie qu’il a choisie.La psychothérapie est réduite à un traitement médical comme un autre. Ce qui revient à assujettir le psychologue à la tutelle médicale et à nier la spécificité de sa discipline, qui appartient aux sciences humaines. Chaque psychothérapie est prévue pour un nombre limité de séances et donne lieu à une évaluation réalisée par le psychologue selon les grilles de questions susnommées et transmises au « médecin évaluateur ». Bien que ces données soient confidentielles, elles entrent dans un dossier médical.Ainsi, par ce protocole, le psychologue est assigné à un rôle déterminé : celui d’un technicien paramédical exerçant sous le contrôle d’un médecin (généraliste ou psychiatre) et exécutant sa prescription selon les modalités que la médecine scientifique applique aux maladies organiques, en conformité avec les recommandations de la Haute Autorité de santé, qui prennent la forme d’injonctions. Nous sommes là devant l’aboutissement d’une volonté délibérée qui se manifeste depuis une vingtaine d’années, au gré de la succession des rapports sur la santé mentale et la psychiatrie. Au nom du « parcours de soins coordonnés », la psychothérapie est réduite à un traitement médical comme un autre. Ce qui revient à assujettir le psychologue à la tutelle médicale et à nier la spécificité de sa discipline, qui appartient aux sciences humaines. Il ne s’agit pas ici de la simple défense d’une corporation, mais de saisir la dimension politique et éthique qui est en jeu. Déjà, le passage obligé par le médecin, sa lourdeur administrative et le coût supplémentaire qu’il engendre (ajoutés à la faible rémunération du psychologue) sont autant d’obstacles à l’application de ces mesures.De plus, appliquées dans le domaine de la vie psychique, ces pratiques standardisées non seulement sont controversées, mais elles contreviennent à ses propres méthodes d’intervention. De plus, elles portent gravement atteinte à sa liberté et à la responsabilité de son action, comme à celles de la personne en souffrance, qui ne peut plus s’adresser au psychologue de son choix.Une telle conjoncture, si elle devait persister, sera fatale pour la découverte freudienne qu’est la thérapie par la parole. Celle qui engage autant celui qui parle que celui qui écoute, dans une relation qui ne peut être que particulière, en dehors de tout schéma préétabli. Il aura donc fallu le temps d’une génération pour que les décideurs politiques, administratifs et médicaux en viennent à effacer Freud et cette place qu’il avait pourtant acquise dans l’histoire de notre temps. Ce refoulement ne sera pas sans conséquences pour la population. Dans l’après-coup de la pandémie, attendons-nous à un retour de ce désir refoulé parmi les sujets parlants que nous sommes. Ce qui rend nécessaire plus que jamais la rencontre, l’écoute singulière de leurs souffrances et les retrouvailles avec le lien social dont la psychanalyse a dévoilé les fondements : ceux du rapport à l’autre qui constitue le « parlêtre », selon le beau mot de Jacques Lacan.
    Michel Normand(Psychologue clinicien, psychanalyste, docteur en psychopathologie, ex-enseignant à la Faculté de psychologie de Nantes)

    #Covid-19#migrant#migration#sante#france#santementale#psychologie#pandemie#therapie#accesauxsoins

    • à partir du moment où des prestations sont remboursées par la sécu, donc par les cotisations des gens, c’est totalement normal que les praticiens payées comme ça soient conventionnés selon tel ou tel norme précis (après définir quels critères c’est autre chose, mais le fait même qu’illes doivent être conventionnés c’est normal), sinon n’importe quel charlatan (certains diraient, comme beaucoup de psys) pourraient se faire payer à l’œil comme ça

      tout comme si yavait une sécu sociale de l’alimentation, les producteurices payables avec cette sécu devraient être conventionnés (que du bio, etc, normes à définir collectivement), et non pas n’importe quel aliment

  • L’humeur de la planète sondée grâce aux réseaux sociaux
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2022/04/26/l-humeur-de-la-planete-sondee-grace-aux-reseaux-sociaux_6123724_1650684.html

    L’humeur de la planète sondée grâce aux réseaux sociaux
    Une vaste étude, portant sur l’état affectif de 11 millions de personnes dans 100 pays pendant le premier confinement, illustre l’émergence de sciences sociales dites computationnelles, aux fondements épistémologiques encore fragiles.
    Par Laure Belot
    Publié le 26 avril 2022 à 12h00 - Mis à jour le 26 avril 2022 à 12h00

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    L’intelligence artificielle va-t-elle devenir un outil banal pour sonder de façon massive et en temps réel les citoyens ? De plus en plus de chercheurs s’y attellent. Ainsi, l’exceptionnelle situation pandémique de 2020, pendant laquelle plus de 4 milliards de personnes ont été confinées, a permis à une équipe pluridisciplinaire de scientifiques du MIT (Etats-Unis), de l’Académie des sciences de Pékin et du Max Planck Institute de Berlin de réaliser une étude inédite : suivre, à l’aide des réseaux sociaux Twitter et son équivalent chinois Weibo, l’état affectif de 11 millions de personnes de 100 pays sur cinq mois, du 1er janvier au 31 mai 2020.
    La publication qui en découle, « Preuve globale de l’altération des sentiments exprimés pendant la pandémie du Covid-19 » (Nature Human Behaviour, 17 mars), représente, mappemondes à l’appui, l’évolution du « bien-être » de ces populations, l’hypothèse étant que ce bien-être est corrélé à ce que l’on exprime en ligne : plus on se plaint, moins on se sent bien dans la vie, et vice-versa. Afin d’éviter la pollution de certaines campagnes politiques, les scientifiques se sont limités, pour constituer cette énorme base de données de 650 millions de messages géolocalisés et anonymisés, à ceux qui ne se référaient pas directement au Covid-19.
    Comme on pouvait s’y attendre, la baisse du moral est nette sur la période étudiée, accentuée notamment après le 11 mars, date à laquelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la crise liée au Covid-19 relevait d’une pandémie. En moyenne, cette plongée est presque cinq fois plus importante en amplitude que le passage « d’un dimanche, journée habituellement la plus heureuse de la semaine, à un lundi », précise Nicolas Guetta-Jeanrenaud, un des auteurs, étudiant-chercheur au MIT. Des pays tels l’Australie, l’Espagne, le Royaume-Uni et la Colombie ont été particulièrement affectés, bien plus que la Tunisie et la Grèce, par exemple. La France se situe dans la moyenne.
    Pour mesurer la capacité de récupération des populations face à ce fléau, les chercheurs ont identifié un indicateur fort disparate, le nombre de jours après lequel le moral revient à mi-parcours. Ce délai est d’à peine 1,2 jour pour les messages géolocalisés en Israël contre 14 en France et 29 en Turquie. Au terme des cinq mois étudiés, d’ailleurs, seuls 18 % des pays n’ont pas récupéré leur niveau de moral exprimé en janvier 2020, 35 % y sont tout juste et 46 % l’ont dépassé. « Ces résultats ne doivent pas être interprétés par la seule résilience émotionnelle des populations », commente l’étude. Dans cette période, où la perspective de trouver un vaccin était encore lointaine, « ces indicateurs reflètent tout autant la sévérité de la pandémie que les mesures de santé publique prises localement ».Enfin, ces économistes, sociologues et data scientists (statisticiens de la donnée) ont cherché à qualifier l’impact du premier confinement sur le moral. La forte hétérogénéité des résultats obtenus « a particulièrement surpris l’équipe, reconnaît Nicolas Guetta-Jeanrenaud. Nous n’avons pas trouvé de différences statistiquement significatives ». A l’échelle d’un pays, les citoyens ont donc exprimé des sentiments contradictoires, allant tout autant du gain de sécurité à la perte de liberté ou à la crainte de voir disparaître un emploi. Par contre, une tendance plus précise est apparue : plus un pays avait des citoyens qui se sentaient malheureux avant la période du Covid-19, plus les réactions au confinement étaient exacerbées.
    Les auteurs soulignent d’emblée les limites de l’étude. « Nous savons que tout le monde n’est pas sur Twitter et Weibo et que le bien-être des citoyens est un concept subjectif, qui ne possède pas de mesure standardisée, reconnaissent-ils. Nous savons également que ce type d’analyse, naissante, ne permet pas encore de faire le lien avec la santé mentale. » Pour autant, estiment-ils, de telles recherches peuvent apporter une aide complémentaire à la décision pour les puissances publiques.
    Au-delà même de ces résultats, que préfigure une telle recherche ? « Nous sommes au tout début d’une nouvelle discipline intitulée “computational social sciences”. Les sciences sociales sous stéroïdes, dopées par les données et les algorithmes », commente le pionnier français Guilhem Fouetillou, à la fois professeur-chercheur au Médialab de Sciences Po et fondateur de Linkfluence, une entreprise qui, depuis quinze ans, décrypte les tendances sur le Web et les réseaux sociaux pour des entreprises ou des institutions.
    Tenter d’analyser les données massives pour donner du sens à ce qui se trouve en ligne n’est pas une nouveauté. « Cela a été initié par des physiciens et sociologues tels Albert-Laszlo Barabasi et Duncan Watts, au tournant du XXIe siècle, pour modéliser le Web, se souvient Guilhem Fouetillou. Les sciences sociales ont essayé de s’en emparer pour avoir un discours sur la société, il y a une décennie. C’est maintenant que ce type d’analyse est technologiquement plus accessible. »Ainsi, les paroles en ligne de ces 11 millions de citoyens écrites posément ou sous le coup de l’émotion pendant ces cinq mois ont pu être analysées par une technique de traitement du langage naturel récente et en accès libre, le Bidirectional Encoder Representation from Transformers (BERT). Il s’agit d’« un réseau de neurones profonds, qui prend en compte la syntaxe globale de la phrase et pas seulement les occurrences de mots positifs ou négatifs », explique Nicolas Guetta-Jeanrenaud. Google a entraîné cette intelligence artificielle sur Wikipédia, entre autres, et l’a rendue publique en 2018. D’où la possibilité de travailler sur des messages en 65 langues. »
    Ce n’est pas tout. Outre la mise à disposition par Amazon, Google et Facebook de plates-formes de traitement, pour entraîner les algorithmes d’apprentissage supervisé (appelé aussi machine learning), certains Gafam proposent de stocker les données sur leur cloud et « même d’acheter du temps de calcul comme un service », précise Guilhem Fouetillou. Ces moyens nouveaux posent désormais à tout chercheur une question centrale, quand il veut manipuler des données : faut-il le faire si c’est faisable ? « Le risque est de pencher vers la quantophrénie [le gigantisme pour le gigantisme des données], poursuit Guilhem Fouetillou. Il y a quelques années, beaucoup d’études ont été réalisées par des data scientists qui ont multiplié les corrélations sans que l’interprétation apporte de la valeur ajoutée, faute de causalité. »En France, plusieurs nouveaux projets de recherche multidisciplinaires se dessinent. Ainsi, le mathématicien Pedro Ramaciotti Morales, chercheur au médialab de Sciences Po et au Learning Planet Institute (ex-CRI), s’apprête, explique-t-il, à diriger « une équipe spécialisée en modèles mathématiques, modèles sociaux et informatiques afin de mener des recherches à large échelle sur le comportement en ligne, les dynamiques d’opinion, la polarisation et les algorithmes de recommandation ». Il va aussi codiriger un projet financé par le McCourt Institute (fondé par Sciences Po et l’université de Georgetown à Washington), « destiné à produire de la recherche applicable à la gouvernance des technologies, dont les grandes plates-formes du Web, comme les Gafam, qui regroupent une partie considérable des dynamiques sociales et politiques ».Aujourd’hui encore, ajoute Guilhem Fouetillou, « tel un macroscope », les approches analytiques utilisées peuvent être parfois déformantes ou posséder des angles morts. « Nous savons bien décrire les données du Web social, mais nous ne savons pas encore en quoi elles décrivent ou non le monde, estime-t-il. Il nous faut construire un véritable cadre interprétatif de ces données. L’épistémologie de la donnée sociale n’est pas encore établie. »

    #Covid-19#migrant#migration#sante#epidemiologie#IA#santementale#pluridisciplinarité#recherche#confinement#emotion

  • Coronavirus: eastern Chinese city ramps up zero-Covid strategy with tests every 48 hours | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/china/science/article/3175954/coronavirus-eastern-chinese-city-ramps-zero-covid-strategy-tests

    Coronavirus: eastern Chinese city ramps up zero-Covid strategy with tests every 48 hours. Hangzhou in Zhejiang province has set up around 6,500 testing stations for residents and visitors. Different strategies to handle outbreaks in Shenzhen and Shanghai cited as shaping vigilant approach and routine testing policy
    China’s city of Hangzhou has adopted a frequent Covid-19 testing routine since Thursday to beat the highly transmissible Omicron variant, in line with the country’s “early detection” goal under its dynamic zero-Covid policy.
    The provincial capital of eastern Zhejiang province and home to 12 million people has set up around 6,500 testing stations for residents and visitors to get PCR tested every 48 hours, according to local authorities.
    From Saturday, residents must show their test results to enter their residential areas, offices, public transport, public venues and schools, it added. Those who enter the city should be tested in the 48 hours before arriving.Shanghai fences in residential buildings to combat Covid-19
    Ying Xumin, deputy director of the Hangzhou health commission, said the frequent testing routine was key to detecting infections as early as possible and minimising the risk of spread in public venues.“Hangzhou faces a severe risk of imported cases [from other parts of the country]. The Labour Day [five-day] holiday is around the corner and there will be more movement of people and gatherings.“We launched the routine testing service to secure the hard-won results of Covid-19 control and maintain the normal operations of businesses and life in the city,” he said, adding that 7.4 million people were tested on Thursday.On Friday, the city reported seven new asymptomatic infections. One was an arrival from outside the city identified at the railway station and the rest were detected within local areas already under isolation.Li Bin, vice-minister of the National Health Commission, said on Friday the country aimed to act fast to beat the rapid transmission of Omicron.“The Omicron variant is highly infectious, transmits quickly and often unnoticed, and causes a high proportion of asymptomatic infections,” Li said. “[We] use both rapid antigen and PCR tests to identify infections as early as possible.”He said all local governments should stick to the dynamic zero-Covid policy and control local outbreaks to avoid infections spilling over to other parts of the country.“If certain places do not resolutely adhere to the policy … it might become the ‘transmitter’ and ‘magnifier’ of outbreaks, causing heavy loss of life and property and seriously affecting economic and social development,” he said.“We encourage local governments to improve precision in Covid-19 control to achieve the greatest results with the least cost.”Beijing’s policy is to contain local outbreaks with strict preventive measures, despite much of the rest of the world embracing a live-with-the-virus mentality.There have been calls from foreign businesses to resume international exchanges and ease pressure on the industrial and services sectors, both hit hard by the tough control measures.China’s insistence on zero-Covid has been controversial as people question the high cost of the social and economic disruption.China’s harsh Covid restrictions leave thousands of migrant workers in limbo. Huang Yanzhong, a senior fellow for global health at the New York-based Council on Foreign Relations, said Hangzhou’s frequent testing routine used PCR tests, instead of at-home rapid antigen tests, so authorities could be sure they knew the test results under a centralised system and could follow up with isolation orders.
    “The country is adjusting its zero-Covid policy, drawing on the experience of Shanghai’s outbreak. The megacity did not act fast enough to nip the crisis in the bud, causing huge social and economic costs.
    “Other places are now learning from Shenzhen which launched mass testing once a few cases were identified to stop the spread as early as possible.
    “That also means all places have to be vigilant and on high alert all the time to prepare for the return of the virus and make testing part of their routine, even if there is no local outbreak,” Huang said, adding that the practice might continue over the next six months, and become more widely adopted nationwide. In March, China approved Covid-19 rapid antigen tests for public use and it adopts a dual testing strategy – both PCR and RAT – for “early detection”. PCR test samples are tested for viral genetic material in a laboratory and results usually take between one day and a few days.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#chine#shangai#shenzen#zerocovid#travailleurmigrant#isolement#depistage#economie#globalisation#confinement

  • Mainland Chinese care worker at Covid-19 holding centre found dead in Hong Kong hotel | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/hong-kong/law-and-crime/article/3175860/mainland-chinese-care-worker-covid-19-holding-centre

    Coronavirus Hong Kong
    Mainland Chinese care worker at Covid-19 holding centre found dead in Hong Kong hotel. A woman who came to Hong Kong from mainland China to look after elderly coronavirus patients as a temporary care worker at a holding centre was found dead in her hotel room on Thursday.
    According to police, emergency personnel were called to B P International hotel in Tsim Sha Tsui at about 1.30pm after the woman was found unconscious.A force spokesman said she was certified dead at the scene by paramedics.The Social Welfare Department confirmed on the same day that the woman was one of about 760 care workers temporarily hired from the mainland to look after infected elderly residents in the city’s holding centres. It said she arrived in Hong Kong in March.
    A spokesman for the department said it was saddened to learn of the death and had contacted the woman’s family to help arrange her affairs. He added there were no further details as the case was being investigated by police.
    Actor’s death in quarantine sparks call for review, Hong Kong logs 413
    The Post has learned that the woman was Zhang Xiu, aged 50, who came to Hong Kong from Guangxi province.A source said Zhang had told her colleagues on Thursday morning that she was feeling unwell.He said Zhang’s colleagues had visited her hotel after she failed to report for duty. Staff helped them access the room after they received no answer from her and found the 50-year-old unconscious in the bathroom, the source added.
    She had stayed in the hotel since March 7 and worked at the Choi Wing Road Sports Centre in Kwun Tong, which had been turned into a holding centre for elderly coronavirus patients, according to another source.
    The residential care industry has been considered one of the hardest-hit sectors by the city’s fifth wave of infections, with hundreds of facilities having previously reported outbreaks among staff and residents.
    Welfare sector urges John Lee to better support care homes for elderly
    26 Apr 2022On March 1, the Social Welfare Department announced it planned to hire 1,000 staff from the mainland to fulfil roles for three months at holding centres, community isolation facilities and quarantine camps to care for elderly residents, people with disabilities and other potential or confirmed cases.Secretary for Labour and Welfare Law Chi-kwong revealed at the time that some care homes had seen almost all their staff and residents infected, adding that the industry was facing a manpower shortage as more employees either caught Covid-19 or had to be quarantined.
    The workers can earn as much as HK$31,000 (US$3,970) a month if they are willing to take care of residents in isolation. Staff are expected to provide basic nursing care such as feeding elderly patients who are confined to their beds.Both Chief Executive Carrie Lam Cheng Yuet-ngor and operators of care homes had previously said the recruitment process had faced challenges as candidates were concerned about Hong Kong’s Covid-19 outbreak. The lockdowns across the border also presented complications.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#hongkong#sante#zerocovid#travailleurmigrant#vaccination#isolement#frontiere#confinement

  • #Covid-19 cases that return after #Paxlovid antiviral treatment puzzle doctors - CNN
    https://www.cnn.com/2022/04/27/health/paxlovid-covid-rebound/index.html

    Des rechutes après une cure de paxlovid, clinique et biologique (PCR de nouveau positif quelques jours après sa négativation) sans qu’il ne s’agisse de réinfection (résultat séquençage inchangé)

    The FDA noted these rebound cases in its own analysis of the data from the clinical trials. The phenomenon was found in a small percentage of cases, roughly 10 to 14 days after starting Paxlovid. It’s not clear how common these may be. A clinical trial of the medication is still ongoing.

  • Barbara Stiegler & François Alla, Santé publique année zéro, mars 2022

    https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tracts/Sante-publique-annee-zero

    Petit à petit s’est installée dans les esprits cette idée fausse : si nos #libertés_publiques avaient bien été remises en cause et si notre démocratie avait bien été suspendue, c’était pour notre bien, car c’était pour notre santé. Pour notre santé individuelle bien sûr, mais aussi et surtout pour la santé de tous, pour la #santé_publique. Ainsi s’est progressivement imposé un récit fallacieux, opposant deux camps : celui des défenseurs de la santé publique et celui des partisans des libertés et de la démocratie. Entre les libertés et la santé, chacun était désormais sommé de choisir son camp. Invoquer les libertés et la démocratie, c’était faire le choix de l’égoïsme et grossir les rangs de l’extrême droite. Leur opposer la santé, c’était choisir le camp de la solidarité et du bien public.

    Pour nous qui sommes chercheurs et praticiens en santé publique et qui étudions les politiques publiques de santé depuis des années, pour nous qui depuis le début avons pris le parti de la santé publique, cette opposition entre santé et liberté n’a pourtant rigoureusement aucun sens et ce qui s’est passé pendant deux ans le confirme. Les mesures autoritaires de restriction n’ont pas seulement abîmé nos libertés, notre modèle démocratique et le contrat social qui sous-tend notre République. Elles ont aussi transformé le champ de la santé publique, justement, en un champ de ruines. Ce constat excède évidemment les frontières de la France. Il touche la plupart des pays développés et certains pays en développement, qui ont fait eux aussi le choix de la répression et de la suspension des libertés.

    Sur le front du #Covid-19, les mesures d’enfermement, couplées à la stratégie du tout numérique, ont été délétères pour les populations les plus exposées aux formes graves de la maladie. [...]

    Sur le front des maladies chroniques, les confinements successifs, relayés par les innombrables déprogrammations et autres « plans blancs », ont multiplié les ruptures de soin, aggravant le tableau sanitaire de la population générale. [...]

    Du côté des troubles psychiques et de la santé mentale, le constat s’est rapidement révélé alarmant dans le monde entier. Mais le bilan apparaît aujourd’hui particulièrement inquiétant en France, avec des évolutions d’indicateurs qui semblent les pires d’Europe de l’Ouest. [...]

    Le bilan mondial concernant les enfants est très inquiétant pour l’avenir : près de 150 millions d’enfants ont été plongés dans la pauvreté, et près de 500 millions ont été privés d’enseignement et subiront des retards d’apprentissage. [...]

    Le bilan social de la crise est tout aussi accablant. Dans le monde, les mesures de restriction prises au nom de la santé ont fait basculer 100 millions de personnes dans l’extrême pauvreté. [...]

    Ce constat saisissant par son ampleur, sa gravité et le profil des populations les plus touchées (les plus jeunes, les plus âgées et les plus pauvres, c’est-à-dire au fond les plus vulnérables), interpelle au regard des principes de bienfaisance et de non-malfaisance, principes éthiques auxquels les interventions de santé publique doivent se soumettre impérativement, au même titre que les interventions médicales. Comment a-t-on pu à ce point oublier que les déterminants sociaux de la santé étaient dépendants les uns des autres, que la santé était d’abord un fait social et que par conséquent, à court terme comme sur le temps long, de telles mesures ne pouvaient qu’être destructrices pour la santé publique elle-même ?

    C’est presque comique de voir les auteurs de ce texte traités de #rassurisme par des gens qui ne l’on pas lu...

    Sans parler de calomniateurs qui les qualifient d’#antivax...

    #Barbara_Stiegler #François_Alla

  • Valérie Niquet : « La République populaire de Chine s’est enfoncée dans une inefficacité dangereuse »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/27/valerie-niquet-la-republique-populaire-de-chine-s-est-enfoncee-dans-une-inef

    Valérie Niquet : « La République populaire de Chine s’est enfoncée dans une inefficacité dangereuse »Maîtresse de recherche à la Fondation pour la recherche scientifique
    La politiste juge, dans une tribune au « Monde », que la gestion zéro Covid adoptée par Pékin révèle la fragilité du régime. Cette politique suscite de graves mécontentements et se montre incapable de contenir le virus, faisant apparaître clairement, selon elle, que les dirigeants ne se soucient que de leur image.
    Il y a quelques années, le sinologue François Jullien publiait un Traité de l’efficacité (Grasset, 1996), qui opposait la rigidité occidentale à la faculté d’adaptation, fondée sur la saisie opportune du « bon moment », de la pensée chinoise. Le régime de Pékin a beaucoup vécu de ce type d’illusions, qui servaient aussi à attirer les investisseurs étrangers. Pourtant, dès l’époque maoïste, et à nouveau sous Xi Jinping, c’est un traité de l’inefficacité, une inefficacité dangereuse, qu’il faudrait écrire pour rendre compte des impasses dans lesquelles la République populaire de Chine (RPC) s’est enfoncée. La dernière de ces impasses est celle du traitement de la pandémie de Covid-19. Loin du pragmatisme, le seul facteur qui a présidé aux prises de décision est celui de l’image et du pouvoir du Parti communiste et de son dirigeant Xi Jinping, qui ne pouvait en rien être contesté ; même au prix d’un coût considérable dont on ne mesure sans doute pas encore l’étendue.
    La Chine en effet – si l’on s’en tient aux 4 665 morts officiels depuis le début de la pandémie – a fait bien mieux que le reste du monde. L’économie chinoise a connu en 2021 une croissance de 8 % qui impressionne. Les Jeux olympiques ont pu se tenir, en dépit de la pandémie, de Hongkong et de la répression des Ouïghours dans le Xinjiang.
    Tout cela s’effondre devant la flambée du variant Omicron et de ses dérivés, beaucoup plus contagieux que les précédents. La Chine n’est pas la seule à subir cette vague, et elle la subit semble-t-il moins fortement que d’autres, mais il a suffi d’une augmentation inédite du nombre de cas et de morts – ou peut-être de leur plus grande visibilité – pour que l’inanité du fonctionnement du pouvoir chinois soit soudainement exposée aux yeux du monde. La Chine avait réussi à échapper à une condamnation universelle, après l’irruption à Wuhan de la pandémie de Covid-19, dans des conditions qui ne sont toujours pas éclaircies. On ne parlait plus de ces médecins, lanceurs d’alerte muselés, dont un, le docteur Li Wenliang, sera l’une des premières victimes de la pandémie. Chacun alors s’émerveillait devant la construction en un temps record d’hôpitaux de campagne, véritables vitrines de la supériorité du régime pendant que le reste du monde hésitait.
    A l’extérieur, le pyromane se faisait pompier en distribuant des masques le long des nouvelles « routes de la soie de la santé ». Enfin, la Chine pouvait annoncer, la première après la Russie, la production d’un vaccin qui lui aussi serait largement imposé aux pays proches, sommés – comme le Cambodge – de l’accepter. Omicron révèle les limites de cette stratégie et la responsabilité du Parti communiste dans les échecs actuels. La Chine a acheté la licence de distribution des vaccins Pfizer, tout en refusant de le produire par nationalisme technologique, pour mieux imposer son contrôle à Taïwan, qui ne peut s’approvisionner librement. Les vaccins chinois, selon plusieurs études, sont bien moins efficaces que les vaccins à ARN messager, mais Pékin ne veut pas entendre raison, au nom de la prétendue supériorité de son système, comme le soutient la propagande officielle.
    Surtout, alors qu’on imaginait les campagnes de vaccination parfaitement organisées, on sait aujourd’hui qu’à peine plus de 50 % de la population chinoise serait complètement vaccinée. Et que dans cette proportion, les plus âgés, ceux qui ne se déplacent pas, sont les moins bien couverts. Le blocage des grandes villes, et plus encore de Shanghaï, la vitrine du modèle chinois, a servi de révélateur : non, le régime chinois n’est pas efficace. Il préfère prendre des décisions coûteuses sur le plan économique car le seul objectif est de servir le système politique, plutôt que les intérêts de la Chine et de son développement. Xi Jinping est le père de la stratégie zéro Covid, celle qui lui a permis de proclamer, dès le mois de septembre 2020, sa victoire dans la bataille contre la pandémie. Il n’est pas question de la remettre en cause, tous les experts qui émettent des doutes sont réduits au silence. Et en effet, en raison des mauvais choix effectués en matière de vaccins, lever cette politique serait exposer la Chine à des centaines de milliers de contaminations, des dizaines de milliers de morts, et ce, même si Omicron semble moins létal que les premiers variants. C’est tout l’argumentaire de la supériorité du régime qui s’effondrerait. Ceci d’autant plus que le système de soins révèle aussi ses faiblesses. Derrière les hôpitaux modèles, dont Shanghaï est pourtant bien pourvue, on reconnaît que la chaîne de soins – même en ville, et plus encore à la campagne – ne pourrait pas absorber les malades, au risque de multiplier les décès.
    Face à ces contradictions impossibles à résoudre parce qu’elles font partie du système lui-même, comme la corruption, c’est le choix de la fermeté qui a été fait, en dépit du coût économique, pourtant seule véritable force du « soft power » chinois. Les travailleurs migrants se retrouvent sans filet de protection ni travail. Les chaînes de production et de logistique sont gravement perturbées, pesant sur les exportations qui continuent de tirer les chiffres de la croissance chinoise. Les prévisions s’effondrent sous les 5,5 % officiellement annoncés au mois de mars. Les investisseurs étrangers prennent brutalement conscience, comme ils l’ont fait en Russie, des risques qui se cachent derrière l’apparente solidité d’un régime au service des intérêts d’un homme ou d’un groupe dirigeant. Mais le plus grave, sans doute, est le coup de projecteur braqué sur les habitants de Shanghaï, cette classe moyenne aisée qui a longtemps pu s’accommoder d’un régime dont elle est l’un des principaux bénéficiaires. C’est leur frustration que les habitants laissaient éclater en hurlant de leurs balcons contre un système désorganisé. Loin du Xinjiang et des campagnes souvent méprisées, c’est la base de soutien du parti, celle qui accepte d’échanger libertés politiques contre plaisirs de la consommation, qui est touchée. On peut penser que la situation sanitaire se stabilisera, mais le ver est dans le fruit, et c’est peut-être l’avenir du parti et de son dirigeant qui se joue aujourd’hui.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#zerocovid#sante#politiquesanitaire#vaccination#economie#travailleurmigrant#omicron