• La demande historique de mandats d’arrêt par le procureur de la CPI
    Par Mohammed Qawasma, doctorant en droit international, Université Paris-Saclay | 26 mai 2024
    https://www.yaani.fr/post/la-demande-historique-de-mandats-d-arr%C3%AAt-par-le-procureur-de-la-cpi

    (...) Le dossier palestinien devant la CPI depuis 2009

    Basée à La Haye et établie par le Statut de Rome de 1998, la Cour pénale internationale est une organisation comprenant 124 États parties, qui est chargée d’enquêter sur des individus soupçonnés d’avoir commis des crimes internationaux : crime de guerre, crime contre l’humanité, crime d’agression et crime de génocide

    Ce n’est pas la première fois que le dossier israélo-palestinien se retrouve devant la CPI.

    Dans le contexte de la guerre menée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza (opération Plomb durci) en 2008-2009, l’Autorité palestinienne demande au procureur Moreno Ocampo (2003-2012), d’ouvrir une enquête pour des allégations de crimes de guerre. Mais, à cette époque, la Palestine ne dispose pas d’un statut étatique clair, ce qui contraint le procureur à ne pas donner suite à la demande palestinienne. Ce dernier suggère alors aux Palestiniens de se tourner vers l’Assemblée générale des Nations unies pour clarifier leur statut.

    Le 29 novembre 2012, l’Assemblée générale attribue le statut d’État non membre à la Palestine, ce qui lui permet d’adhérer à tous les traités qui ont pour dépositaire le Secrétaire général de l’ONU. C’est le cas du Statut de Rome. Le 1er avril 2015, la Palestine devient le 123ᵉ État partie à la CPI.

    Après l’adhésion de la Palestine, la procureure Fatou Bensouda (2012-2021) ouvre un examen préliminaire. En 2019, elle se dit convaincue qu’il existe « une base raisonnable justifiant l’ouverture d’une enquête » et que des crimes de guerre « ont été commis ou sont en train d’être commis » en Palestine, comprenant la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza. Cependant, face aux pressions, elle demande aux juges de confirmer la compétence territoriale de la juridiction. En février 2021, la Chambre préliminaire I confirme que la juridiction de la CPI s’étend à tout le territoire palestinien. L’enquête démarre officiellement en mars 2021.

    Au cours des deux années et demie suivantes, l’enquête n’a que peu avancé. Jusqu’à ce que les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et la riposte israélienne contraignent le nouveau procureur, Karim Khan, à réinvestir ce dossier. (...)

  • « Révélations sur Rima Hassan »
    https://contre-attaque.net/2024/05/24/revelations-sur-rima-hassan

    La chaine Lex Imperii a réalisé cette vidéo parodiant à la perfection le complotisme des médias et des puissants, qui tentent de salir par tous les moyens la juriste et candidate franco-palestinienne Rima Hassan.

    #Rima_Hassan > LFI > Mélenchon > 666 > la fille de la bête
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1792999868622897153/pu/vid/avc1/640x360/ruyhUylFRqB5v6FO.mp4?tag=12


    https://x.com/lex_imperii
    mais oui, bien sur. Rima descend direct de Belzébuth et elle est la reine des mouches.

  • S’il y a quelque chose dont je suis déjà certain : dans une quinzaine d’années, on subira un flot de films israéliens réalisés par d’anciens soldats, expliquant à quel point ils souffrent intérieurement d’avoir dû génocider des familles entières à Gaza et, de Télérama à Télé 7 Jours, du festival de Cannes aux cinéclubs pour vieux gauchistes, on applaudira à ces films si émouvants, si vrais, si…

    (Ainsi va notre monde de peigne-culs.)

  • Une ex-salariée d’un laboratoire homéopathique déballe tout : « Arrêtons d’appeler ça des médicaments ! » – L’Express
    https://www.lexpress.fr/sciences-sante/une-ex-salariee-dun-laboratoire-homeopathique-deballe-tout-arretons-dappele
    https://www.lexpress.fr/resizer/eKTqIZoX-XI6NqnMnJiE659AXB0=/1200x630/filters:focal(3058x1638:3068x1648)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/lexpress/UXNWOYAZ2JDPHPEIV6OQXVGJFQ.jpg

    Si vous regardez les campagnes de pub de ces laboratoires, ils essaient de surfer sur la vague du naturel et de promouvoir les plantes avec lesquelles ils travaillent pour constituer leurs produits. Là encore, cela berne le patient. Il faut savoir que les souches peuvent être également d’origine animale, chimique, minérale ou même humaine. Par exemple des poumons de cobaye, du foie de canard, ou encore de l’arsenic. Mais le pire de tout, c’est medorrhinum, préparé à partir de sécrétions purulentes de blennorragie (une infection sexuellement transmissible) et qui est indiqué pour les irritations fessières, les otites et l’asthme du nourrisson. Heureusement les hautes dilutions font qu’il n’en reste rien (ou presque rien comme ils le laissent entendre).

    • Pour être crédible il aurait fallu citer des endroits où Boiron (c’est bien de lui dont il s’agit ?) ait écrit qu’il n’y avait que des végétaux !
      Ça n’a jamais été écrit, ni dit, si les gens se font des histoires tout seuls, c’est leur problème.
      Les rejeter sur les autres, et sortir de telles affirmations c’est ne pas assumer ses propres responsabilités et prendre les gens pour des crétins !

  • Tous les ans on signe ces conneries de règlements du collège, ces conneries de charte de la laïcité, les gamins signent des trucs, on signe des trucs… Et puis on nous prévient que la gamine a raté un cours ou qu’elle est arrivé en retard, alors il faut qu’on justifie et qu’on signe encore des trucs. Et il faut qu’on signe si on veut qu’elle fasse la sortie scolaire, il faut qu’on signe si on veut ou si on ne veut pas qu’elle soit prise en photo, il faut qu’on signe pour la piscine, il faut qu’on photographie le carnet de santé pour les vaccins, il faut qu’on ait un compte là pour la cantine, un compte ici pour les notes. Les choix d’orientation pour l’entrée en première, il faut d’abord remplir les voeux au second trimestre, et pour les vœux définitifs il faut que la gamine signe et donne un papier à son prof principal et que nous on remplisse encore des formulaires en ligne à deux endroits différents. J’oubliais : on signe aussi la paperasse pour le stage d’observation en 3e, maintenant le stage d’observation en 2e.

    M’enfin merde, ça doit quand même être super-difficile d’être un parent d’élève irresponsable, parce qu’est-ce qu’on signe comme trucs à la con tout le temps pour tout et n’importe quoi.

    Et l’autre con qui tient à te faire savoir c’est fini la fête du slip des parents d’élève qui s’occupent de rien : maintenant on va te me responsabiliser et tu vas devoir signer des trucs nouveaux super-obligatoires.

    • Sans oublier évidemment qu’à la base, c’est encore une connerie qui a traversé le cerveau de Présipotent, voulant instituer un « devoir de visite » des pères absents, et comme c’est inapplicable et dangereux, le Premier Biencoiffé te sort qu’il en a marre que ce soit seulement les mamans qui signent, et qu’il faudrait maintenant aussi que la papa absent il signe aussi.

      Donc juste une connerie qui fait chier les gens et qui coûte rien à la Macronie, juste parce que Macron énonce ses fulgurances géniales dès qu’elle lui passe par la tête.

      [edit] Et je ne perds pas de vue que prétendre obliger les pères à s’impliquer, ça va uniquement faire chier (et potentiellement mettre en danger) les femmes qui vont devoir courir après le père pour faire signer des trucs.

    • Et tu omets de souligner la ségrégation induite par tous ces charmants petits formulaires qui ne sont jamais traduits en aucune langue, et excluent d’office les personnes qui ne lisent pas bien le français. En primaire, le directeur de l’école de ma progéniture avait donné obligation aux enfants en retard d’avoir un mot d’excuse rédigé par les parentes. Jusqu’à ce qu’il se rende compte ( par l’intervention de quelques écrivaines publiques … ) que la petite foule qui se massait à 8h05 devant le cerbère de service ne savait pas écrire le français.


      Tu le veux mon mot d’excuse ?

    • Et c’est factuellement faux, historiquement dans les colonies de peuplement qui n’utilisent pas (ou pas fondamentalement) la population locale comme exploitation, alors les colons peuvent éradiquer totalement la population et la remplacer. C’est ce qui est s’est passé pour les États-Unis par ex, où les anciennes populations ont été à peu près entièrement éradiquées et ne reviendront à priori jamais à un niveau plus élevé et ne retrouveront probablement aucun droit sur leurs terres. Ce qui est le cas pour Israël aussi, qui ne s’appuie pas majoritairement sur l’exploitation pour vivre et peut se débrouiller en éradiquant totalement les anciennes populations. Ce qui est différent de l’Algérie par ex où la population n’était pas évincée mais exploitée, et où une fois rebellée ils ont pu récupéré.

      Mais donc historiquement il y a bien des sociétés coloniales qui ont duré et éradiqué totalement les gens d’avant, ça dépend du type de colonie (de peuplement ou d’exploitation).

  • Le réseau Atlas, la France et l’#extrême-droitisation des esprits - Observatoire des multinationales
    https://multinationales.org/fr/enquetes/le-reseau-atlas-la-france-et-l-extreme-droitisation-des-esprits


    Finalement, tous ces fachos qui popent partout dans le monde comme les cèpes après une pluie d’automne, ce n’était pas le fruit du hasard.
    https://multinationales.org/IMG/pdf/atlasfr_v3.pdf

    Notre rapport Le réseau Atlas, la France et l’extrême-droitisation des esprits, qui s’appuie en partie sur des documents internes inédits, est à la fois une présentation de l’Atlas Network, encore inconnu du public français, et une enquête sur ses partenaires dans l’Hexagone, dont certains comme l’Ifrap sont omniprésents dans les médias, tandis que d’autres comme l’IFP jouent un rôle clé dans la formation et la mise en réseau de leaders et porte-parole de droite et d’extrême-droite.

    Lancé dans les années 1980, l’Atlas Network est aujourd’hui l’un des plus importants réseaux de think tanks au monde, financé par des fondations américaines comme celles des frères Koch et par des multinationales. Son objectif avoué est de recouvrir le monde de think tanks et autres organisations libertariennes et souvent ultraconservatrices pour « changer le climat des idées » et s’attaquer à des causes comme l’action climatique, la promotion des droits des femmes et des minorités, la justice fiscale ou encore les services publics.

    Le réseau se prévaut de nombreuses victoires politiques tout autour de la planète, comme le rejet de référendums au Chili et en Australie, le Brexit, le départ forcé de Dilma Rousseff au Brésil ou encore l’élection en Argentine de Javier Milei, très proche du réseau. Aux États-Unis, il se mobilise au côté des Républicains et espère fixer le programme politique de Donald Trump s’il est élu.

  • L’Aide Médicale à Mourir est devenue une dystopie au Canada | David Moscrop
    https://cabrioles.substack.com/p/laide-medicale-a-mourir-est-devenue

    Photo d’une banderole du collectif Not Dead Yet UK. Tout en haut est inscrit “Nous avons besoin de soutien pour vivre, pas d’assistance pour mourir”. Au centre est écrit en gros Not dead Yet (Pas encore morts). En bas une ribambelle de gens en fauteuil ou debout manifestent avec des pancartes, en dessous d’eux est écrit “Les personnes handicapées disent NON au suicide assisté”

    L’euthanasie au Canada représente la victoire cynique de la logique brutale du capitalisme dans sa phase finale sur le système de protection sociale - nous allons vous priver des ressources financières dont vous avez besoin pour vivre une vie digne, et si vous n’aimez pas ça, pourquoi ne pas tout simplement vous suicider ?

    David Moscrop est journaliste, commentateur politique, et anime le podcast Open to Debate.

    · Note de Cabrioles : Alors que le gouvernement Macron entend faire passer, avec le soutien de la gauche eugéniste, le #suicide_assisté dans la loi tout en détruisant les conditions de vie et de soin des personnes malades et handicapées, nous ne pouvons que vous conseiller d’aller lire la dernière tribune du collectif handiféministe Les Dévalideuses « Une ‘mort digne’, mais pour qui ? », de demander à Politis l’accès libre à l’interview d’Elisa Rojas « Notre #mort est toujours considérée comme libératrice par cette société », et de lire notre première publication sur le sujet. Partout dans le monde des personnes handicapées se mobilisent contre ces projets de loi, récemment plusieurs manifestations ont eu lieu en Angleterre, portées par des collectifs comme Not Dead Yet UK ou Disabled People Against Cuts. L’actrice handicapée Liz Carr a réalisé “Better Off Dead ?” (Mieux vaut être mort ?), un film documentaire d’ 1 heure sur le sujet diffusé sur la BBC le 14 mai 2021, et ce depuis le point de vue de personnes handicapées et de militant·es antivalidiste. Pour les anglophones il est visible sur le site de la BBC en passant par un proxy ou un vpn (il est également téléchargeable sur Pirate Bay). Une version sous-titrée en français serait plus que bienvenue. Pour finir, si l’usage inquestionné de la notion de ‘maladie mentale’ dans l’article qui suit nous semble problématique, il nous a tout de même paru utile pour saisir de manière synthétique la réalité désastreuse de l’Aide Médicale à Mourir en régime capitaliste.

    #aide_médicale_à_mourir #euthanasie

    • En effet, l’année dernière, Jeremy Appel a affirmé que l’AMM « commence à ressembler à une solution dystopique pour contourner le coût de l’aide sociale ». D’abord favorable à l’initiative, il a changé d’avis sur l’AMM en considérant que les décisions prises par les gens ne sont pas à proprement parler individuelles, mais plutôt façonnées collectivement et parfois « le produit de circonstances sociales qui échappent à leur contrôle ». Lorsque nous ne prenons pas soin les un·es des autres, à quoi aboutissons-nous ?

      « J’en suis venu à réaliser, écrit-il, que l’euthanasie au Canada représente la victoire cynique de la logique brutale du capitalisme dans sa phase finale sur le système de protection sociale - nous allons vous priver des ressources financières dont vous avez besoin pour vivre une vie digne [...] et si vous n’aimez pas ça, pourquoi ne pas tout simplement vous suicider ? »

    • Donc le problème c’est pas l’aide à mourir mais bien les inégalités et les aides aux personnes handicapées non ? Je comprends le point mais à mon avis si jamais en France le projet de loi sur l’aide à mourir ne passe pas ça ne veut pas dire pour autant que les aides pour les handicapé-e-s vont augmenter, malheureusement... On serait donc doublement perdants...

    • Cela me rappelle quelque chose qui s’est passé dans mon entourage y a quelques années, ça vaut ce que ça vaut (c’est à dire un témoignage personnel) : la sœur d’un ami, moins de 30 ans, qui se retrouve quasi tétraplégique (un bras encore mobile) après un accident de voiture, au bout de quelques mois elle trouve ça insupportable (et pourtant elle avait tout l’accompagnement nécessaire) et se défenestre... mais ne meurt pas sur le coup, donc des semaines d’agonie et de douleurs avant de finalement partir. Et personne dans son entourage ne s’est senti « libéré », croyez moi.

      Mais par contre je pense qu’une aide à mourir lui aurait permis de partir avec moins de souffrances, pour elle et pour les autres.
      Alors bien sûr, vu le contexte fascisant de notre société, je peux comprendre l’opposition à une loi pareille (et à la limite, c’est bien le seul argument que je peux entendre : à la veille de la probable victoire de l’extrême droite dans ce pays, ce n’est peut-être pas le moment de faire ça).


    • Pour la plupart des personnes concernées il faudrait d’abord régler leurs problèmes d’insécurité et de mauvaise situation sociale.
      Ici les dernières nouvelles à te déchirer le cœur parlent de la jeune mère nigérienne qui s’est jetée avec sa gamine de quatre an devant un train dans la gare principale de Berlin.
      https://www.morgenpost.de/berlin/article242397686/berlin-hauptbahnhof-ice-frau-kind-zustand.html
      Après seulement on est en situation de raisonner comme Michael Haneke das « Amour ».

      Otto Beisheim
      https://en.wikipedia.org/wiki/Otto_Beisheim


      Il y en a qui n’ont pas besoin qu’on les assiste dans l’auto-euthanasie qui leur arrive beaucoup trop tard. Il semble qu’il y en ait pas mal d’origine ukrainienne au Canada. Chez nous on en a de moins en moins.

      In October 1942, Otto Besheim voluntarily joined the Waffen-SS. During this time, he temporarily served as Sturmmann (Private) in the SS Division Leibstandarte in an artillery regiment on the Eastern Front. There is no historical indication that he was involved in war crimes during his assignment with the Waffen-SS. In 1943, Beisheim incurred a light injury in July in the Battle of Kursk in July 1943, and a severe injury in December near Berdychiv. In July 1944, following an extensive period of recovery in various military hospitals, Beisheim served as a Private in an administrative unit before he was taken as a British prisoner of war in May 1945. He was released in March 1946.
      ...
      Returning to Germany, he founded Metro, the country’s first cash-and-carry retailer, in 1964 at Mülheim an der Ruhr.

      On 10 January 2004, Beisheim Center was officially opened on the northwest side of Potsdamer Platz in Berlin, built for 463 million euros, and including the Ritz-Carlton and Marriott chains.

      In 2009, he sold 5.2% of the shares of Metro AG to various national and international investors; a further 3.1% could be sold.[8] The WHU – Otto Beisheim School of Management, in Vallendar is named after him.
      ...
      On 18 February 2013, Beisheim committed suicide in his home in Rottach-Egern, Germany. The Beisheim Group issued a statement that Beisheim chose to take his own life after being diagnosed with a terminal illness.

      https://de.m.wikipedia.org/wiki/Otto_Beisheim#Stiftungen

      Ein weiteres Stiftungsangebot in Höhe von 10 Mio. Euro an das Gymnasium Tegernsee vom Sommer 2005 unter der Bedingung der Umbenennung in „Otto-Beisheim-Gymnasium“ zog Beisheim zurück, nachdem das Lehrerkollegium des Gymnasiums am 10. November 2005 eine Art „Unbedenklichkeitsbescheinigung“ hinsichtlich Beisheims Rolle im Zweiten Weltkrieg verlangt hatte. Die Regierung von Oberbayern hob die Stiftung auf, sodass der Schule das Geld jedenfalls nicht zufallen konnte.

      #nazis

  • Des intervenants de deux corps de métiers m’ont fait part de leur utilisation de l’IA dans leurs travaux quotidiens.

    Le premier m’expliquait il y a quelques mois que leurs clients ont besoin de leurs dossiers juridiques pour se conformer à la loi. Le dossier est posé dans une armoire, et il ne ressort que des années plus tard, en cas de conflit juridique. La plupart du temps, le dossier ne ressort pas.

    Le second m’expliquait à peu près la même chose bien qu’il s’agisse d’un domaine plus... moins... enfin, moins juridique, et plus technique. Ce sont des dossiers qui sont étudiés, puis en général, le Préfet dit qu’on peut passer outre telle ou telle règle, tel ou tel seuil, puis le dossier est classé et ne ressort qu’en cas de conflit.

    Dans les deux cas, en fait, aucun sachant ne va relire le dossier dans le détail. L’important est l’apparence de pertinence, plus que la justesse juridique ou technique.

    Dans ces cas là, une production statistiquement crédible est suffisante.

    Et en effet, le travail d’un LLM doit pouvoir être satisfaisant.

    Ces métiers vont pouvoir écrémer les effectifs. Les consultants affectés à ces missions vont pouvoir se concurrencer dans une course à celui qui saura le mieux et le plus rapidement produire des documents à l’apparence conforme.

    Je continuerais plus tard sur les raisons qui font que je continue personnellement de ne pas savoir comment les utiliser.

    • Est-ce que l’artificielle fera mieux que l’ « intelligence » humaine, c’est LA question ? Prenons une situtation voisine de ce que je comprends de ce que tu décris, la désignation des « notaires Macron » - il y aurait d’ailleurs un roman à écrire sur cet épisode où tous les travers de la décision géniale tombée du ciel sont présents, comme ils l’étaient déjà avec les « bus Macron », avant que Jupiter ne soit Jupiter.

      Après divers errements ayant buté sur la réalité, la procédure a prévu un tirage aléatoire pour établir l’ordre des candidats pour l’attribution des charges. Il fallait donc établir un procès-verbal de la réalisation de cette opération.

      Tous ceux que j’ai pu consulter étaient une photocopie du document type distribué aux chambres des notaires, y compris, inchangées, les inscriptions en italique telle que :
      détailler ici le mode opératoire du tirage au sort

    • paraît que le FMI itself annonce dans un rapport récent que 30% des emplois dans le monde vont disparaître d’ici 2 ans, remplacés par des IA ; et que 60% seront « impactés » (impact = destruction pour la moitié de ces 2/3, donc).

      https://www.imf.org/en/Publications/Staff-Discussion-Notes/Issues/2024/01/14/Gen-AI-Artificial-Intelligence-and-the-Future-of-Work-542379?cid=bl-com-SDNEA20

      https://www.imf.org/en/Blogs/Articles/2024/01/14/ai-will-transform-the-global-economy-lets-make-sure-it-benefits-humanity

      La Tribune donnait sa version : https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/l-intelligence-artificielle-impactera-60-des-emplois-des-economies-avancee (article du 15.01.24, cité à l’époque ici : https://seenthis.net/messages/1037216)

      Selon le rapport, l’IA pourrait accélérer les inégalités salariales, avec un effet négatif tout particulièrement sur les classes moyennes, alors que les salariés disposant d’ores et déjà de hauts revenus pourraient voir leur salaire « augmenter plus qu’à proportion » du gain de productivité que l’IA leur permettrait d’assurer.

      « Il est certain qu’il y aura un impact mais il peut être différent, que cela entraîne la disparition de votre emploi ou au contraire son amélioration. Dès lors, que faire de ceux qui seront touchés et comment partager les gains de productivité, que peut-on faire pour être mieux préparés ? » , s’interroge la patronne du FMI.

      Denis Machuel, patron du groupe suisse Adecco, numéro un mondial du travail temporaire, ne disait pas autre chose à l’AFP en fin de semaine dernière : « D’un côté, il y a toute la productivité que cela va apporter à la façon dont les gens travaillent. Plus largement, cette augmentation de la productivité va aussi détruire certaines des tâches exécutées. Et personne ne sait véritablement quel va être l’équilibre entre les postes qui vont être détruits ou perturbés et ceux qui vont être créés. L’expérience par le passé nous indique qu’il y a plus ou moins un équilibre entre les deux. C’est ce que nous avions vu avec l’Internet ou la digitalisation. »

      Selon le rapport, Singapour, les Etats-Unis et le Canada sont les pays qui se sont le mieux préparés : « Nous devons nous concentrer sur les pays à moindre revenus », estime Kristalina Georgieva. « Nous devons aller vite, leur permettre de profiter des opportunités offertes par l’IA. »

      En France, le phénomène de licenciements liés à l’IA reste marginal mais il est bel et bien lancé : la société de veille média Onclusive, qui avait annoncé à l’automne vouloir retravailler son plan prévoyant la suppression de plus de 200 postes en raison de la concurrence et des évolutions technologiques, l’a relancé et pourrait désormais en supprimer 218 [...] [le] directeur France expliquait alors vouloir « améliorer le service » en « introduisant de nouvelles technologies et de nouveaux outils » et en misant notamment sur « l’apport de l’intelligence artificielle » (IA), qui vont engendrer la création de 52 postes et le remplacement de 8 postes vacants, soit une réduction nette de 149 postes.

    • Outre ces échanges que j’ai pu avoir, et qui ne datent pas forcément de la semaine dernière, il y a ces articles issus de la publication du FMI, qui m’ont amené à ces réflexions personnelles.

      J’en arrive à l’idée sous-jacente, à savoir, l’extension du domaine des #bullshit_jobs, l’extension du coup de projecteur sur les boulots indispensables mais inutiles. Indispensables parce que s’ils ne sont pas faits, des activités ne peuvent pas se mettre en place, ne peuvent plus avoir lieu, mais inutiles, parce qu’en définitive, on s’aperçoit que personne n’utilise vraiment ce travail une fois terminé.

      C’est une sorte d’apocalypse, de coup de projecteur, comme déjà dit, sur le fait que ces boulots sont aussi inutiles que les antiques péages, sur les routes du moyen age. Il faut payer, sinon on ne passe pas, mais en fait, si on supprime les péages, on continue de pouvoir passer dans les mêmes conditions. L’analogie a ses limites, évidemment. Mais l’idée est là.

    • https://seenthis.net/messages/1054975

      Je sais que je me répète de chronique en chronique, mais je le rabâcherai jusqu’à ce que la bulle de l’IA explose : la-technique-ne-fonctionne-pas. Selon les critères d’évaluation, le taux d’erreur du meilleur logiciel actuel, GPT-4, se situe entre 2,5% et 25%.

      Quand on prétend qu’on peut se permettre un tel taux d’erreur, c’est qu’on prétend que ce qu’on produit n’est pas utile.

      Imaginez, un calcul de structure, en génie civil, confié à une telle intelligence artificielle, avec un tel taux d’erreur potentiel. « mais si je perds du temps à produire mon tableau avec Excel, je vais perdre mon boulot, alors je fais vite et je copie-colle le résultat de l’IA sans le vérifier... les ordres de grandeur semblent corrects après tout ».

      C’est jusqu’alors ce qui permettait de distinguer un bon d’un mauvais consultant. Le bon consultant est capable d’un coup d’oeil de détecter qu’un résultat est viable ou pas. Mais si les débutants n’ont plus jamais l’opportunité de produire par eux même des résultats, comment pourront-ils jauger la pertinence de la réponse d’un LLM ?

    • A l’issue de ces réflexions.

      Tous ces jobs remplacés, tout ce travail qui était produit.
      Est-ce que cette production comportait un taux d’erreur moindre, en définitive ?

      Autre façon de dire les choses : Dans quels domaines peut-on se satisfaire d’à peu près ? Apparemment, ces domaines sont nombreux.

    • Une autre façon de dire les choses :
      Ce que l’on découvre, c’est que tous les métiers qui produisent du « dossier » vont pouvoir produire ces dossiers à base de contenu fiable de 75 à 97,5%. Et qu’en fait, tout le monde semble d’accord, du FMI aux GAFAM pour dire que somme toute, c’est tout à fait acceptable, voire meilleur que ce qui se fait actuellement, sans l’IA.

    • « ChatGpt, écris un article expliquant pourquoi l’IA va remplacer tous les métiers pour lesquels il faut produire des argumentaires standardisés »

      L’IA et l’avenir des métiers de production d’argumentaires standardisés

      Dans un monde où la technologie progresse à un rythme effréné, l’Intelligence Artificielle (IA) se positionne comme une force motrice capable de transformer de nombreux aspects de notre vie quotidienne et professionnelle. L’un des domaines où l’IA montre un potentiel particulièrement prometteur est celui des métiers nécessitant la production d’argumentaires standardisés. Cet article explore pourquoi l’IA est en passe de remplacer ces métiers et ce que cela signifie pour l’avenir du travail.

      La nature des argumentaires standardisés

      Les argumentaires standardisés se caractérisent par une structure prévisible et répétitive, souvent dictée par des modèles et des templates préexistants. Ces argumentaires sont couramment utilisés dans divers domaines comme le marketing, le service client, les ressources humaines, et même dans le domaine juridique. Leur production implique la collecte et l’organisation d’informations en suivant des règles établies, avec peu de variation créative.

      L’efficacité et la précision de l’IA

      L’IA excelle dans les tâches répétitives et structurées. Les algorithmes d’apprentissage automatique peuvent analyser de vastes quantités de données, identifier des modèles, et générer des textes cohérents et pertinents en un temps record. Par exemple, des modèles de langage avancés, tels que GPT-4, peuvent rédiger des lettres de motivation, des descriptions de produits, ou des réponses à des questions courantes avec une précision étonnante. Cette capacité permet non seulement de gagner du temps, mais aussi d’assurer une uniformité et une qualité constantes dans les argumentaires produits.

      Réduction des coûts et augmentation de la productivité

      L’un des principaux avantages de l’adoption de l’IA est la réduction significative des coûts. L’automatisation des tâches liées à la production d’argumentaires standardisés permet aux entreprises de diminuer leur dépendance à la main-d’œuvre humaine, souvent coûteuse. De plus, l’IA peut fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans besoin de pauses, ce qui augmente la productivité globale. Les économies réalisées peuvent être réinvesties dans des domaines nécessitant une intervention humaine plus créative et stratégique.

      Adaptabilité et personnalisation

      Contrairement à une idée reçue, l’IA ne se contente pas de produire des textes uniformes. Grâce aux avancées en traitement du langage naturel, les systèmes d’IA peuvent personnaliser les argumentaires en fonction du contexte et du public cible. Par exemple, un outil d’IA peut adapter un message marketing en fonction des préférences et du comportement de l’utilisateur, offrant ainsi une expérience plus personnalisée et engageante.

      L’avenir des emplois dans un monde dominé par l’IA

      Si l’IA est en passe de remplacer de nombreux métiers de production d’argumentaires standardisés, cela ne signifie pas pour autant la fin de l’emploi humain. Au contraire, cette transition ouvre la voie à de nouvelles opportunités. Les travailleurs peuvent se concentrer sur des tâches nécessitant de la créativité, de l’empathie, et des compétences interpersonnelles – des domaines où l’IA est encore loin d’égaler l’humain.

      Les entreprises devront également investir dans la formation et le développement des compétences de leurs employés pour les préparer à travailler aux côtés de l’IA. Le rôle des travailleurs évoluera pour inclure la supervision et la gestion des systèmes d’IA, ainsi que l’interprétation et l’application des données générées par ces systèmes.

      Conclusion

      L’IA est bien partie pour transformer les métiers impliquant la production d’argumentaires standardisés. Grâce à son efficacité, sa précision, et sa capacité d’adaptation, l’IA offre des avantages indéniables aux entreprises en termes de réduction des coûts et d’augmentation de la productivité. Cependant, cette évolution technologique ne marque pas la fin de l’emploi humain, mais plutôt une redéfinition des rôles et des compétences nécessaires dans le monde du travail de demain. Les travailleurs devront s’adapter et évoluer pour tirer parti des nouvelles opportunités créées par l’IA, assurant ainsi une coexistence harmonieuse entre l’homme et la machine.

    • Les travailleurs devront s’adapter et évoluer pour tirer parti des nouvelles opportunités créées par l’IA, assurant ainsi une coexistence harmonieuse entre l’homme et la machine.

      Et pourquoi pas le contraire ? Voire les 2 mon capitaine ? Un effort d’adaptation et d’évolution conjointe (et harmonieuxe) ? Pourquoi c’est toujours les travailleurs qui doivent s’adapter ?

      Note que tchatgépété parle bien (et utilise 3 fois le terme) des entreprises.

      Du coup, me semble que les salariés de Bolloré - tous, sauf à la rigueur les quelques acteurs de ses télés - devraient envisager de changer de métier, paske Vince va pas attendre longtemps avant de les remplacer par 3 responsables de publication et un seul accès prémium tchatgépété+ ; rationalisation des coups.

  • Les poubelles de l’histoire se remplissent à vitesse grand V : Joe Biden juge « scandaleux » le mandat d’arrêt requis contre Benyamin Nétanyahou par le procureur de la Cour pénale internationale
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/20/joe-biden-juge-scandaleux-le-mandat-d-arret-requis-contre-benyamin-netanyaho

    Le président américain, Joe Biden, a jugé « scandaleux » le mandat d’arrêt requis contre Benyamin Nétanyahou par le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan. Celui-ci a déclaré, lundi 20 mai, avoir soumis une requête pour la délivrance d’un mandat d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ministre de la défense, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis dans la bande de Gaza.

    « Je vais être clair : quoi qu’insinue le procureur, il n’y a pas d’équivalence entre Israël et le Hamas, il n’y en a aucune », a affirmé Joe Biden. « Nous nous tiendrons toujours aux côtés d’Israël face aux menaces qui pèsent contre sa sécurité », a souligné le président américain. « Nous rejetons l’équivalence établie par le procureur entre Israël et le Hamas. C’est une honte », a appuyé son chef de la diplomatie, Antony Blinken, ajoutant par ailleurs que la CPI n’avait « pas de compétence juridique » sur Israël.

  • HARRY ROSELMACK ACCUSE ! L’AFFAIRE QUI A SECOUÉ LA GUADELOUPE
    https://www.youtube.com/watch?v=_eVFepfokcA

    21 novembre 2020, dans la commune de Deshaies, en Guadeloupe, Claude Jean-Pierre est contrôlé par la gendarmerie. L’interpellation prend d’un coup une étrange tournure. L’homme âgé de 67 ans est violemment sorti de son véhicule et étendu sur le sol sous un soleil de plomb. Transporté à l’hôpital quelques jours plus tard, Claude Jean-Pierre, appelé Klodo par ses intimes et ses proches, décède des suites des blessures survenues lors de ce contrôle routier.
    Depuis, sa fille Fatia Alcabelard et son gendre Christophe Sinnan se battent pour obtenir justice.
    Dans le film documentaire du journaliste Harry Roselmack, l’Etat Républinial on revient sur cette affaire. Les faits, l’enquête, le déni de justice, tout est abordé. Et pour reprendre une expression du moment “ On y dit les termes” Notamment sur la défaillance récurrente dans l’appareil policier et judiciaire français aux Antilles. Car hormis l’affaire Claude Jean-Pierre, le film évoque trois autres cas qui ont secoué la Guadeloupe.

  • HARRY ROSELMACK ACCUSE ! L’AFFAIRE QUI A SECOUÉ LA GUADELOUPE
    https://www.youtube.com/watch?v=_eVFepfokcA

    21 novembre 2020, dans la commune de Deshaies, en Guadeloupe, Claude Jean-Pierre est contrôlé par la gendarmerie. L’interpellation prend d’un coup une étrange tournure. L’homme âgé de 67 ans est violemment sorti de son véhicule et étendu sur le sol sous un soleil de plomb. Transporté à l’hôpital quelques jours plus tard, Claude Jean-Pierre, appelé Klodo par ses intimes et ses proches, décède des suites des blessures survenues lors de ce contrôle routier.
    Depuis, sa fille Fatia Alcabelard et son gendre Christophe Sinnan se battent pour obtenir justice.
    Dans le film documentaire du journaliste Harry Roselmack, l’Etat Républinial on revient sur cette affaire. Les faits, l’enquête, le déni de justice, tout est abordé. Et pour reprendre une expression du moment “ On y dit les termes” Notamment sur la défaillance récurrente dans l’appareil policier et judiciaire français aux Antilles. Car hormis l’affaire Claude Jean-Pierre, le film évoque trois autres cas qui ont secoué la Guadeloupe.

    #Violences_policières

  • Quels droits pour les promeneurs, entre droit d’accès à la nature et propriété privée ?
    https://theconversation.com/quels-droits-pour-les-promeneurs-entre-droit-dacces-a-la-nature-et-

    Se promener dans la nature, cela peut-être, selon le point de vue que l’on adopte, un droit, un loisir, un sport, un bienfait pour la santé, mais aussi, depuis une récente loi passée en février 2023, une infraction pénale. Car une grande majorité des forêts françaises ne sont pas publiques, et que l’accès aux espaces naturels et aux forêts privés est désormais sanctionné par une amende de 135 euros. Comment en est-on arrivé là et quel avenir se dessine pour l’accès à la nature ?

    #propriété_privée

  • Toutankhamon, le trésor redécouvert | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=XCBv8JdsLpU

    Mythiques secrets
    Mêlant reconstitutions en 3D, accès privilégié aux objets exhumés et éclairages d’experts, ce documentaire dresse le panorama des découvertes en cours. Il révèle ainsi qu’une part importante de la panoplie funéraire du pharaon proviendrait de la tombe de sa sœur aînée, la reine Mérytaton, et que son magnifique trône, vestige de l’époque amarnienne, appartiendrait en réalité à son père, Akhenaton. Le film lève également le voile sur les nombreuses zones d’ombre entourant l’exploration de l’hypogée : selon plusieurs spécialistes, Howard Carter et son mécène, lord Carnavon, auraient subtilisé des dizaines de pièces archéologiques, que les scientifiques s’attachent aujourd’hui à rassembler. Une captivante enquête croisée qui éclaire d’un jour nouveau le destin du roi et les circonstances de la découverte de son trésor.

    Documentaire de Frédéric Wilner (France, 2018, 1h32mn)

  • Longtemps que je n’ai pas fait un #SeenthisSaitTout : je me souviens du travail d’un-e artiste qui avait remplacé les corps de personnes noires par des corps de personnes blanches sur des photos de conflits et de massacres, pour mettre en évidence la différence de perception en Occident. Mais je n’arrive pas du tout à retrouver ce travail. Est-ce que quelqu’un le connaîtrait ?

  • 📣Ella Kelian sur X :
    https://x.com/EllaKelian/status/1791827269842825323

    « Oui, je suis antisémite.

    On peut être phobique d’une religion quand elle commence à essayer d’exister par la terreur.

    Il y a des enfants qui sont massacrés.

    Mes copains palestiniens se sont fait assassiner. »

    Imaginez deux secondes, l’indignation cataclysmique, si un type venait balancer une telle déclaration à la une du Figaro ?

    "L’amalgame furibard au service de la haine du musulman", voici l’idéologie immonde des chantres de la liberté d’expression…

    On présume que la @LICRA est déjà partie en pèlerinage pour שבועות, sinon quoi ??

    • https://www.touteleurope.eu/environnement/environnement-qu-est-ce-que-natura-2000

      Chaque État membre est libre d’employer ses propres méthodes de gestion des sites. Certains pays tels que les Pays-Bas ou le Danemark privilégient ainsi une stratégie d’achat de terres dans l’objectif de les protéger, d’autres tels que la Finlande optent plutôt pour la nécessité d’avoir un permis afin de réaliser des activités sur les sites désignés, d’autres encore comme la Belgique imposent des travaux de restauration ou bien réglementent la circulation sur les sites pendant une période donnée. La France, elle, a fait le choix d’une gestion contractuelle des sites désignés, offrant la possibilité à des particuliers de s’investir par la signature de contrats et de chartes Natura 2000.

      La région Nouvelle Aquitaine a dû confondre « s’investir » avec « investir » ...

  • AUTISME et TRANSIDENTITE
    https://www.youtube.com/watch?v=5V2u-gpXE9I

    Le milieu de l’autisme est frappé depuis quelques années par un étrange phénomène : de plus en plus de jeunes femmes diagnostiquées TSA (Trouble du Spectre de l’Autisme) ou à suspicion de l’être, revendiquent une « identité transgenre » et entament une démarche de transition vers le « genre » masculin. Des garçons autistes font le chemin en sens inverse. Les associations dédiées au TSA sont désormais investies par des personnes transidentifiées au comportement extrêmement prosélyte. Selon les études, de 15 à 20% des jeunes en désir de transition seraient dans le spectre de l’autisme. Il étaient inexistants il y dix ans. La vague est telle que ce chiffre pourrait être largement sous estimé, a tel point qu’un certain nombre de professionnels (psychologues et psychiatres) abandonnent le terrain de l’accompagnement de l’autisme pour se consacrer exclusivement au nouveau marché de la transidentité. Sur ce sujet, jusqu’à présent, seules les revendications transidentitaires ont été entendues. Pour la première fois, trois femmes vont s’exprimer avec un discours critique beaucoup plus nuancé : Danielle est TSA et désisteuse, Pamela est psychologue TCCn elle accueille dans sa patientèle des personnes TSA et en parcours de transition, Magali est TSA et co fondatrice de l’association PAARI « Personnes Autistes pour une Autodétermination Responsable et Innovante ». Cette interview croisée a été réalisée, animée et montée par Sophie Robert.

    –---
    Je m’étonne que personne n’y évoque ceci ;
    –---

    Selon l’association francophone des femmes autistes
    9 femmes autistes sur 10 victimes de violences sexuelles : et tout le monde s’en fout ?
    https://femmesautistesfrancophones.com/2022/05/18/femmes-autistes-violences-sexuelles

    Extrait de l’étude française publiée dans la revue scientifique Frontiers in behavioral neuroscience le 27 avril 2022

    Nous déplorons le peu de relais médiatique à la sortie de cette étude française. Certains sites ont repris les grandes lignes de l’étude mais sans creuser le sujet, sans parler des mécanismes des violences, ni des conséquences psychotraumatiques, sans parler de l’urgence d’accompagnement ou de soins, sans remettre en question ni le système institutionnel médico-social, ni les familles, ni l’école, encore moins la société ou son incapacité à inclure et protéger les plus vulnérables.

    Quand même des chiffres démontrent l’ampleur du désastre, il semblerait que cela ne suffise pas…

    –---

    • Evidence That Nine Autistic Women Out of Ten Have Been Victims of Sexual Violence
      https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fnbeh.2022.852203/full

      Background: Research indicates that sexual violence affects about 30% of women in the general population and between two to three times as much for autistic women.

      Materials and Methods: We investigated prevalence of sexual abuse, autistic traits and a range of symptoms, using an online survey addressed to the women of the French autistic community (n = 225). We assessed victimization through an open question and through a specific questionnaire, derived from the Sexual Experiences Survey-Short Form Victimization.

      Results: Both case identification methods yielded high figures: 68.9% victimization (open question) compared to 88.4% (standardized questionnaire). Two thirds of the victims were very young when they were first assaulted: among 199 victims, 135 were aged 18 or below and 112 participants were aged 15 or below. 75% of participants included in our study reported several aggressions. Analyses indicate that primo-victimization was highly correlated to revictimization and that being young increased that risk. Young victims were also at higher risk of developing post-traumatic stress disorder. A third of the victims reported the assault. 25% of those were able to file a complaint (n = 12) and/or receive care (n = 13). For the remainder 75%, reporting did not lead to action.

      Discussion: Those findings indicate a very large proportion of victims of sexual assault among autistic women, consistently with previous research. The World Health Organization states unambiguously that sexual violence is systemic and that vulnerable individuals are preferably targeted by offenders. We therefore postulate that it would be erroneous to consider that victimization of autistic women is mainly due to autism. On the contrary, autism seems to be just a vulnerability factor. Some authors propose that educating potential victims to better protect themselves would help preventing abuse. We reviewed this proposition in the light of our results and found it to be impossible to apply since more than half of the victims were below or at the age of consent. Literature about sexual violence is discussed. Large-scale prevention programs proposed by World Health Organization and the Center for Disease Control aim at cultural changes in order to diminish gender inequality, that they identify as the very root of sexual violence.

  • Naomi Klein : « Nous avons besoin d’un exode du sionisme » - UJFP Analyses, opinions & débats
    https://ujfp.org/naomi-klein-nous-avons-besoin-dun-exode-du-sionisme

    C’est un peu ancien déjà mais je viens de me rendre compte que ce texte important de Naomi Klein n’était pas présent sur Seen This.

    En cette Pâque, nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom.

    J’ai pensé à Moïse et à sa colère lorsqu’il descendit de la montagne pour trouver les Israélites adorant un veau d’or.

    L’écoféministe en moi a toujours été inquiète face à cette histoire : quel genre de Dieu est jaloux des animaux ? Quel genre de Dieu veut s’approprier tout le caractère sacré de la Terre ?

    « Pas comme les autres Pâques » : des centaines de manifestants juifs arrêtés après le Seder de protestation à New York

    Mais il existe une manière moins littérale de comprendre cette histoire. Il s’agit de fausses idoles. De la tendance humaine à vénérer ce qui est profane et brillant, à regarder vers le petit et le matériel plutôt que vers le grand et le transcendant.

    Ce que je veux vous dire ce soir, lors de ce Seder révolutionnaire et historique dans les rues, c’est qu’un trop grand nombre de notre peuple adore une fois de plus une fausse idole. Ils en sont ravis. Ivre de ça. Profané par cela.

    Cette fausse idole s’appelle le sionisme.

    Le sionisme est une fausse idole qui a pris l’idée de la terre promise et l’a transformée en acte de vente pour un ethno-État militariste.

    C’est une fausse idole qui prend nos histoires bibliques les plus profondes de justice et d’émancipation de l’esclavage – l’histoire de la Pâque elle-même – et les transforme en armes brutales de vol de terres coloniales, en feuilles de route pour le nettoyage ethnique et le génocide.

    C’est une fausse idole qui a pris l’idée transcendante de la terre promise – une métaphore de la libération humaine qui a traversé de multiples confessions aux quatre coins du monde – et a osé en faire un acte de vente pour un ethno-État militariste.

    La version de libération du sionisme politique est elle-même profane. Dès le début, cela a nécessité l’expulsion massive des Palestiniens de leurs foyers et de leurs terres ancestrales dans la Nakba.

    Depuis le début, elle est en guerre contre les rêves de libération. Lors d’un Seder, il convient de rappeler que cela inclut les rêves de libération et d’autodétermination du peuple égyptien. Cette fausse idole du sionisme assimile la sécurité israélienne à la dictature égyptienne et aux États clients.

    Dès le début, cela a produit une vilaine forme de liberté qui considérait les enfants palestiniens non pas comme des êtres humains mais comme des menaces démographiques – tout comme le pharaon du Livre de l’Exode craignait la population croissante des Israélites et ordonnait donc la mort de leurs fils.

    Le sionisme nous a amenés à notre moment actuel de cataclysme et il est temps que nous le disions clairement : il nous a toujours conduit là.

    C’est une fausse idole qui a conduit beaucoup trop de nos concitoyens sur une voie profondément immorale et qui les amène désormais à justifier la destruction des commandements fondamentaux : tu ne tueras pas. Tu ne voleras. Tu ne convoiteras pas.

    Nous, dans ces rues depuis des mois et des mois, sommes l’exode. L’exode du sionisme

    C’est une fausse idole qui assimile la liberté juive aux bombes à fragmentation qui tuent et mutilent les enfants palestiniens.

    Le sionisme est une fausse idole qui a trahi toutes les valeurs juives, y compris la valeur que nous accordons au questionnement – ​​une pratique ancrée dans le Seder avec ses quatre questions posées par le plus jeune enfant.

    Y compris l’amour que nous portons en tant que peuple aux textes et à l’éducation.

    Aujourd’hui, cette fausse idole justifie le bombardement de toutes les universités de Gaza ; la destruction d’innombrables écoles, d’archives, d’imprimeries ; le meurtre de centaines d’universitaires, de journalistes, de poètes – c’est ce que les Palestiniens appellent le scolasticide, la destruction des moyens d’éducation.

    Pendant ce temps, dans cette ville, les universités font appel à la police de New York et se barricadent contre la grave menace que représentent leurs propres étudiants qui osent leur poser des questions fondamentales, telles que : comment pouvez-vous prétendre croire en quoi que ce soit, et encore moins en nous, pendant que vous permettez, investissez et collaborez avec ce génocide ?

    La fausse idole du sionisme a pu se développer sans contrôle pendant bien trop longtemps.

    Alors ce soir on dit : ça s’arrête là.

    Notre judaïsme ne peut pas être contenu par un ethno-État, car notre judaïsme est internationaliste par nature.

    Notre judaïsme ne peut pas être protégé par l’armée déchaînée de cet État, car tout ce que fait l’armée, c’est semer le chagrin et récolter la haine – y compris contre nous en tant que Juifs.

    Notre judaïsme n’est pas menacé par des personnes qui élèvent la voix en solidarité avec la Palestine, sans distinction de race, d’origine ethnique, de capacité physique, d’identité de genre et de génération.

    Notre judaïsme est l’une de ces voix et sait que dans ce chœur résident à la fois notre sécurité et notre libération collective.

    Notre judaïsme est le judaïsme du Seder de Pâque : le rassemblement en cérémonie pour partager de la nourriture et du vin avec des êtres chers et des étrangers, le rituel qui est intrinsèquement portable, suffisamment léger pour être porté sur notre dos, n’ayant besoin que les uns des autres : non des murs, pas de temple, pas de rabbin, un rôle pour chacun, même – surtout – pour le plus petit des enfants. Le Seder est une technologie de la diaspora s’il en est, conçue pour le deuil collectif, la contemplation, le questionnement, la mémoire et la renaissance de l’esprit révolutionnaire.

    Alors regardez autour de vous. Voilà notre judaïsme. Alors que les eaux montent et que les forêts brûlent et que rien n’est sûr, nous prions sur l’autel de la solidarité et de l’entraide, quel qu’en soit le prix.

    Nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom. Se libérer d’une idéologie qui n’a pas d’autre plan de paix que celui de s’occuper des pétro-États théocratiques meurtriers d’à côté, tout en vendant au monde les technologies des assassinats robotisés.

    Nous cherchons à libérer le judaïsme d’un ethno-État qui veut que les Juifs aient perpétuellement peur, qui veut que nos enfants aient peur, qui veut nous faire croire que le monde est contre nous afin que nous courions vers sa forteresse et sous son dôme de fer, ou à au moins maintenir les armes et les dons à flot.

    C’est la fausse idole.

    Et ce n’est pas seulement Netanyahu, c’est le monde qu’il a créé et qui l’a fait – c’est le sionisme.

    Que sommes-nous ? Nous, dans ces rues depuis des mois et des mois, sommes l’exode. L’exode du sionisme.

    Et aux Chuck Schumers1 de ce monde, nous ne disons pas : « Laissez partir notre peuple ».

    Nous disons : « Nous sommes déjà partis. Et vos enfants ? Ils sont avec nous maintenant. »

  • La réforme du marché de l’électricité nous expose à une nouvelle crise des prix et de la production
    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/la-reforme-du-marche-de-l-electricite-nous-expose-a-une-nouvelle-crise-des

    C’est dans La Tribune que tu trouves une… tribune, donc sur la renationalisation de l’électricité.

    Le constat est sans appel : la libéralisation du secteur a à la fois augmenté considérablement le prix de l’électricité et a empêché le développement suffisant de capacités de production électrique pour faire face aux enjeux de la transition.

    La volatilité des prix a des conséquences dramatiques sur toute la société, y compris sur les industries françaises. Avec l’électrification des usages, l’électricité représente une part croissante de la compétitivité des entreprises. À titre d’exemple, l’électrification des hauts-fourneaux d’Arcelor Mittal à Dunkerque nécessitera l’électricité produite par l’équivalent d’un réacteur nucléaire. Sans prévisibilité sur de telles dépenses, les investissements dans l’outil de production et l’innovation sont largement entravés.
    (…)
    A la lumière de ces constats, on comprend alors mieux pourquoi en France, dès 1946, l’État instaura un monopole public sur la production et la vente d’électricité : EDF vendait son électricité en fonction de ses coûts moyens de production à l’échelle nationale, assurant ainsi un accès équitable à l’électricité à un coût prévisible. Les bénéfices dégagés étaient directement réinvestis dans de nouveaux moyens de production électriques selon les besoins prévisibles du pays. Il est évident que la seule façon de garantir à la fois un prix stable, prévisible et équitable aux usagers et un financement suffisant des lourds investissements dans le système électrique consiste à mutualiser l’ensemble des coûts très hétérogènes des différentes centrales et à les répartir équitablement entre les usagers en fonction de leur consommation. Cela passe nécessairement par un tarif réglementé pour tous les usagers et par la suppression des fournisseurs alternatifs. La propriété publique des moyens de production est aussi un impératif en termes de sûreté et de limitation des marges d’exploitation, comme en témoigne le dernier rapport de la Cour de comptes qui pointe du doigt les près de 40 milliards de bénéfices nets réalisés par les producteurs français au plus fort de la crise des prix. Des bénéfices qui auraient pu être réinvestis dans la production.

  • LES CONDIMENTS IRREGULIERS - court métrage d’ADRIEN BEAU
    https://vimeo.com/165586426

    La Petite Sirène - court métrage d’Adrien Beau
    https://www.youtube.com/watch?v=wNgGiJp0-9w

    Le vourdalak - bande annonce
    https://www.youtube.com/watch?v=NOltHm9cloY

    Dialectique du mort-vivant | Le Vourdalak, entretien avec Adrien Beau
    https://www.youtube.com/watch?v=Enw3IHFpaWc

    LE VOURDALAK : Vampire à la française
    https://www.youtube.com/watch?v=KUTtkdd9vyE

  • Les dernières vacances, on avait le cousin, alors on n’a pas trop eu le temps, le soir, de regarder des classiques. M’enfin une petite liste depuis la dernière fois…

    – Big Trouble in Big China (1986), parce qu’on se fait les Carpenter accessibles aux enfants (donc pas les films d’horreur). À la longue, je commence à vraiment trouver que Carpenter est surtout bon quand il fait de l’humour, et je pense de plus en plus qu’il n’est vraiment pas bon dans les scènes d’action. Big Trouble, c’est très marrant et je trouve que ça a vraiment bien vieilli. On s’est bidonnés tout le long.

    – Dune (1984), juste avec la grande (les petits sont trop petits, les scènes avec les Harkonnen sont très dérangeantes). Alors je dois dire que j’ai toujours beaucoup aimé le Dune de Lynch, malgré ses défauts. Ou peut-être à cause de ses défauts. Un aspect qui m’avait échappé : tous les personnages pensent en voix off. Une fois qu’on s’en rend compte, c’est assez pénible. Au moins la moitié de l’histoire est avancée par un personnage qui pense en voix off, c’est lourd. À la rigueur, le personnage principal qui pense en voix off, c’est habituel. Mais là, n’importe quel personnage, pop on se met à entendre ce qu’il pense, ça m’a assez gavé.

    – Bowfinger (1999). J’en ai déjà parlé, mais Steve Martin je suis client, et celui-là est vraiment très marrant.

    – Topkapi (1964), de Jules Dassin (avec son fils Joe Dassin dans un petit rôle), gros classique du film de cambriolage. On a trouvé que ça avait pas mal vieilli. En dehors de la scène du cambriolage, à la toute fin du film, tout est un peu poussif. (Mais y’a Melina Mercori et Peter Ustinov.)

    – Wargames (1983), de John Badham. Hé ben c’est vachement pas mal du tout, en fait. Je t’ai déjà dit que les films d’ados des années 80, j’ai jamais trop aimé, mais Wargames, je pense que c’est le niveau du dessus.

    – Rear Window (1954), de Hitchcock, avec James Stewart et Grace Kelly. Ouh là, je me souvenais pas que c’était aussi réjouissant à regarder. Discussion avec les enfants sur le côté très ambivalent du film, qui fait passer (de manière tout à fait explicitée dans le film) un comportement déviant (le voyeurisme) pour l’aspect positif de l’histoire. Avec une phrase géniale du genre : « Est-ce que c’est moralement acceptable si on épie son voisin pour prouver qu’il n’a pas tué sa femme ? »

    – Limelight (1952) de Chaplin. Bon ben c’est Chaplin et c’est très touchant. Par contre, à deux ans d’intervalle avec Rear Window, ce qui est frappant, c’est l’aspect moralement impeccable du vieux héros, qui se sacrifie pour une jeune femme qui croit être amoureuse de lui (parce qu’il s’est occupé d’elle). Là où le Hitchcock joue sur l’ambiguïté de la situation.

    – Some Like It Hot (1959), de Billy Wilder. Je t’apprends pas que c’est très très drôle.

    – The Band Wagon (1953), de Vincente Minnelli. Je me souviens que c’est le film qui m’a fait découvrir, jeune adulte, les comédies musicales classiques (dans un des cinémas de Saint-Michel), et que j’avais été sidéré par autant de bonne humeur.

    • Ayant revu le film il y a quelques mois avant de lire le livre de Pierre Bayard sur le sujet, le héros de Fenêtre sur cour m’est apparu comme un boomer complotiste plus que comme un support à questionnements moraux sur le voyeurisme. Le personnage sensé du film c’est l’ami détective, qui fournit toujours la réponse la plus simple et argumentée, par ailleurs soutenue par son expérience. Le photographe est enfermé dans sa logique et ses biais cognitifs et rien ne l’en sort. Il entraine sa compagne, bien plus terre à terre que lui (bien qu’il s’agace continuellement de sa superficialité de femme du monde), dans son délire. Au moment où les faits les amènent à abandonner leur idée sur la culpabilité du mari, la voisine crie à l’assassinat de son chien et ça les relance dans leur délire… alors que cet événement ne prouve rien du tout.
      Les aveux finaux ne sont pas très convaincants non plus, étant rapportés avec détails par un flic les ayant obtenus hors champs en quelques secondes.

      … le film nous place au point focal de construction du sens où, en agglutinant de prétendus indices pour en faire miroiter les harmonies cachées, le délire prend naissance…

      Je ne sais pas si je suis Bayard à 100% et je n’exclus pas non plus une pointe de snobisme là-dedans, mais c’est assez réjouissant de porter un regard complètement différend sur un film vu plusieurs fois et de s’extirper de sa lecture dominante.

    • C’est marrant, cette idée. Merci.

      Mais on peut aussi considérer que le manque de preuves indubitables (qui permet de prétendre que c’est juste un complotiste), c’est quand même par principe indispensable à avoir un tantinet de suspens et d’incertitude dans le film. Et c’est aussi indispensable au jeu du l’ambiguïté du voyeurisme dans le film.

      D’autant que le film est particulièrement linéaire et se déroule avec très peu de retournements (lesquels sont plutôt des contretemps anecdotiques que de véritables retournements). Alors si en plus on était certain tout au long que le personnage a bien assisté à un meurtre, on n’aurait plus rien : ni suspens, ni ambiguïté.

      Dans le même temps, l’absence de preuve indubitable à l’écran, ça fait que la thèse du délire complotiste est déjà dans le film, et c’est carrément explicité tout le long (la possibilité que le voyeur s’est inventé une histoire de meurtre). Donc ce n’est pas hyper original. Juste le choix, à la fin, de décider que les aveux rapportés par le policier n’ont pas de valeur.

      Mais c’est léger comme choix : il y a aussi des « indices » (les bijoux notamment), le chien assassiné, et surtout la scène dans laquelle Raymond Burr tente d’assassiner James Stewart.

      Amusant : la thèse du délire complotiste parce qu’on n’aurait pas assez de preuves et au motif de vouloir « s’extirper de la lecture dominante », est-ce que ça ne repose pas aussi un peu sur un délire complotiste… (Hé hé.)

  • « Certes, l’on initie à l’école maternelle l’enfant à son rôle d’élève, mais cela ne doit pas se faire en oubliant les visées de socialisation au jugement individuel et critique » | entretien avec #Ghislain_Leroy
    https://publications-prairial.fr/diversite/index.php?id=4344

    Du côté de l’#école #maternelle, j’ai pu montrer à ce titre de profondes évolutions curriculaires. Durant la période allant des années 1970 à nos jours, les objectifs de lire-écrire-compter gagnent très largement du terrain, qu’il s’agisse d’aborder ces apprentissages directement ou indirectement (par exemple, par la phonologie). Cela s’effectue au détriment d’autres objectifs, qui étaient jadis hautement légitimes, tels que le « vivre ensemble » ou encore « l’affectivité » (je reprends des catégories de textes officiels anciens de l’école maternelle). Dans mon ouvrage L’école maternelle de la performance enfantine, je montre que ces évolutions du #curriculum formel ont changé les pratiques effectives. Elles sont parfois plus scolarisantes encore que les pratiques prescrites par le curriculum officiel ; par exemple, quand on insère systématiquement des objectifs d’écriture (comme le graphisme) dans les activités d’arts plastiques, alors même que ce n’est pas demandé par les textes officiels les plus scolarisants, comme ceux de 2008. Les enseignants apparaissent alors, en un sens, plus royalistes que le roi ! C’est qu’ils ont intégré l’importance de la demande de « fondamentaux ».

    Deuxièmement, le curriculum n’est pas lié qu’à une priorisation de certains objectifs en termes de disciplines scolaires. Il valorise aussi certains comportements et en dévalorise d’autres. Cherche-t-on à ce que l’enfant fasse ce que l’adulte veut ? Qu’il soit concentré ? Qu’il obéisse ? Qu’il fasse preuve de créativité ? Qu’il s’affirme ? L’évolution scolarisante de l’école maternelle que j’ai évoquée ci-avant va aussi dans le sens d’attentes disciplinaires [comportementales] plus importantes entre 3 et 6 ans. Dans les années 1970, on cherchait à ce que l’enfant s’individualise par des expérimentations personnelles et propres. On valorisait aussi la figure d’un adulte attentif aux soins affectifs envers l’enfant. Dans les pratiques, les choses furent très variées, et ces objectifs éducatifs furent loin d’être mis en œuvre partout, mais c’est une tendance de l’époque.

    RG : Quels sont les effets ou les conséquences de cette évolution ?

    GL : Parce que l’on attend plus de résultats scolaires de l’école maternelle, on attend des #enfants plus précocement « #élèves » et la relation de #soins affectifs a très largement, du même coup, perdu en légitimité (il faut donner à voir l’image d’une école maternelle « école »). Cela pose parfois la question d’une maternelle contemporaine n’hésitant pas à être brutale dans la relation à l’enfant ; j’ai pu documenter des situations de #maltraitance_éducative, liée au climat de fortes attentes de résultats scolaires. Dans ce contexte, j’analyse dans plusieurs productions récentes le succès actuel de la notion d’#autonomie comme le signe d’une valorisation non plus d’un enfant simplement obéissant, mais d’un enfant appliquant de lui-même, avec zèle et enthousiasme, ce que l’on attend de lui. Il est particulièrement rallié au projet éducatif que l’on a pour lui, et l’idée d’un hiatus entre ce que l’on veut pour lui, et ce qu’il veut, s’évanouit. C’est surtout frappant dans certaines approches #Montessori qui doivent donc être analysées dans leurs dimensions disciplinaires latentes. Nombre d’acteurs éducatifs contemporains (#enseignants, mais aussi parents) n’envisagent plus que l’enfant puisse ne pas adhérer, en tant qu’individu, au projet éducatif que l’on forge pour lui. J’estime qu’il revient au sociologue de l’enfance d’exercer une vigilance critique vis-à-vis de ce type de « définitions sociales de l’enfant » actuellement en croissance, pour reprendre l’expression de Chamboredon.

    [...]

    RG : Vers quoi devrait, selon vous, tendre le curriculum de l’école maternelle dans le contexte actuel ?

    GL : Je reste assez convaincu que l’école maternelle devrait dialoguer davantage avec d’autres institutions préscolaires, dites « holistiques », qui se fixent des objectifs de développement de l’enfant qui ne sont pas que scolaires. Il ne s’agit évidemment pas pour autant de mettre de côté les objectifs de réduction des inégalités socioscolaires, mais de considérer que le suivi d’objectifs préparatoires à la suite de la scolarité et d’objectifs de développement plus globaux (que l’on peut éventuellement nommer socio-émotionnels) sont probablement plus complémentaires qu’opposés. Je ne souscris pas à l’idée selon laquelle la surscolarisation de l’école maternelle serait un remède à la lutte contre les inégalités sociales. Je crois à ce que je nomme une « professionnalité complexe » à l’école maternelle, capable d’être exigeante sur les ambitions d’apprentissages scolaires (en particulier pour les enfants ayant peu de dispositions scolaires), tout en étant capable de saisir également les vertus de moments moins directifs ; d’apprendre, progressivement, aux enfants à devenir des élèves, tout en étant sensible à leur développement socio-émotionnel plus général. Le lien adulte/enfant à l’école maternelle ne saurait se réduire à la relation enseignant/élève ; cela me paraît un appauvrissement considérable de ce que cette relation à l’enfant est, ou peut être, en réalité.

    Enfin, pour ajouter encore une strate à cette « professionnalité complexe » que j’appelle de mes vœux, j’aurais aussi tendance à dire qu’il serait nécessaire d’être à la fois capable de socialiser l’enfant avec les objectifs curriculaires actuels, mais aussi de lui apprendre, en un sens, à endosser de réelles postures critiques et personnelles. Je regrette à ce titre que les activités de « débats » par exemple (prônées notamment dans les programmes de l’école maternelle de 2002) se fassent plus rares. Certes, l’on initie à l’école maternelle l’enfant à son rôle d’élève, mais cela ne doit pas se faire en oubliant les visées de socialisation avec le jugement individuel et critique ; voilà une manière d’atteindre l’« autonomie » qui est probablement différente de l’usage aujourd’hui tout à fait galvaudé de cette notion évoquée plus haut. Mais peut-être que dire cela est de plus en plus subversif politiquement (alors que c’était une vision assez ordinaire il n’y a pas si longtemps), dans un contexte où, en réalité, on attend de plus en plus de normalisation précoce des enfants, c’est-à-dire de #disciplinarisation (projet social qui me semble au demeurant progresser bien au-delà des attentes envers l’enfance). Souhaite-t-on encore réellement que l’enfant soit socialisé à avoir de l’initiative personnelle ?

    #éducation

    • J’ajouterais deux éléments qui expliqueraient cette focalisation sur le « devenir élève » et les « apprentissages fondamentaux » en maternelle, en plus de la source institutionnelle directe du curriculum décrite par Ghislain Leroy (qui est prépondérante).

      Le premier c’est les évaluations nationales. Même si on y est opposé, tout le monde s’y est habitué, et sans qu’on y fasse trop attention l’école se met à tourner autour de ça. Les évaluations de début de CP en particulier sont très violentes pour les enfants, notamment parce qu’on les évalue sur beaucoup de choses, y compris des notions qu’ils n’ont jamais vues (parce qu’à mi-CP et début de CE1 on réévalue pour voir la progression). Les résultats sont compilés, des moyennes d’écoles sont faites à différents niveaux spatiaux, puis l’école élémentaire se réunit avec la maternelle du secteur pour en parler, c’est-à-dire parler des exercices où la note est en-dessous de la moyenne et fait salement ressortir l’école. C’est la maternelle qui est responsable des résultats de début de CP, et ici tu peux être sûr d’être à tous les coups perdants : si les résultats sont bons, on te sucre des moyens ; s’ils sont mauvais, on viendra te donner des leçons parce que ta pédagogie est nulle. Bref, pour ne pas être classé dans les écoles ou les profs nuls, tu as intérêt à ce que tes élèves aient des bons résultats en début de CP, donc à les préparer à la myriade de trucs que les évals demandent. Ce souci de réussir aux évals, c’est aussi bien sûr dans l’intérêt des élèves, parce que tu sais qu’à 15 jours de la rentrée, ils se tapent une semaine d’éval, et que ça ira mieux pour eux s’ils savent faire.

      En plus de ça, bien sûr, ces évaluations mettent en lumière les « attendus de fin de cycle », c’est-à-dire les compétences listées dans les programmes censées être acquises en fin de maternelle. Si les programmes disent bien que chacun apprend à son rythme, tu ne peux pas échapper à la nécessité de ces attendus si dès la rentrée de CP il y a l’éval. Ca sert vraiment à mettre la pression à tout le monde, ça dit : si tu ne travailles pas correctement en maternelle, tu vas le payer (et ça le dit à tout le monde, aux profs, aux enfants et aux parents).

      Le deuxième élément c’est une certaine évolution de notre identité professionnelle en contexte de crise du métier. Notre métier est sur la pente descendante (et ça ne va pas s’arranger), le salaire baisse par rapport à ce qu’il était, les conditions de travail sont plus difficiles, il y a pénurie de candidats, hausse des démissions, concurrence du privé, recours plus important aux contractuels embauchés en quelques minutes, etc. Notre fierté alors, c’est les « apprentissages », « faire entrer les élèves dans les apprentissages ». C’est ça qui nous distingue des autres professionnels de la petite enfance, c’est ça qu’on peut mettre en avant pour montrer notre importance dans le système, c’est ce qui prouve nos compétences tant dénigrées (souvenir d’un directeur en réunion de rentrée disant aux parents de petite section : ici c’est pas la crèche, c’est l’école, il y a des choses à apprendre, un programme, donc pas de doudou, pas de tétine, même pour la sieste - … l’angoisse).

      L’autre jour, on parlait des différences entre maternelle et élémentaire. Je disais qu’en maternelle, on pouvait laisser jouer les enfants librement dans la classe. Une collègue est partie d’un rire méprisant en s’exclament « Qu’est-ce que j’entends ?! ». Pour elle, c’est inconcevable de se mettre en retrait (ou d’admettre qu’elle le fait), de laisser les enfants hors de ses tableaux de progression hebdomadaires/mensuels/annuels des apprentissages. Sinon à quoi elle servirait ? Comment verrait-on ses compétences qui font que, non, son métier n’est pas de la garderie ? Cette fierté revendiquée à avancer à marche forcée dans les apprentissages dès la petite section est une façon de se distinguer alors que l’institution, la société, nos conditions de travail, nous renvoient une image de nous-mêmes peu flatteuse. En plus de l’effet sur les enfants, le risque c’est aussi que ça amène les collègues à se dénigrer mutuellement.

    • Bascule de la mission première de l’école maternelle

      Christophe Joigneaux, chercheur spécialiste de la maternelle, s’est attaché à décrypter les projets de programmes en français. Pour le chercheur, si ces projets sont dans la continuité des programmes précédents, on retrouve les mêmes évolutions, mais plus affirmées. « La scolarisation de l’école maternelle est de plus en plus affirmée. Pour la première fois, on parle de la discipline scolaire de « français ». Avant, on parlait plutôt de langage. On parle aussi de la grammaire pour la première fois ». La première référence aux mathématiques comme discipline dans des programmes de maternelle, c’était en 2021, rappelle-t-il. « Il y a une montée incessante de la mission historique de la maternelle, la mission propédeutique (préparer la réussite des apprentissages) en CP particulièrement, mais après aussi ». Le chercheur explique que ces projets sont centrés sur la préparation de la lecture avec le décodage. « C’est une bascule. Cette mission est première à l’exclusion de l’autre grande mission, le respect du développement et du rythme d’apprentissage de l’enfant ». Il relève aussi le nombre d’occurrences des mots enfants et élèves, 9 occurrences du mot enfant contre 53 du mot élève. « C’est assez significatif ».

      L’école maternelle est de plus en plus positionnée comme la première école du cursus scolaire avec une perte de son identité curriculaire selon Christian Joigneaux qui note la disparition du jeu libre et le fait que les coins jeux ne peuvent plus être fréquentés librement. « En gros, il faut se concentrer sur les compétences fondamentales, prédictives de la réussite en français. Peu de place est laissée à la spontanéité de l’enfant… »

      Le spécialiste relève aussi des « repères temporels très précis dans ces projets ». « Si cela peut répondre à des demandes d’enseignants par rapport aux derniers programmes où il n’y avait que des attendus de fin de cycle, cela laisse beaucoup moins de liberté, surtout celle de s’adapter aux rythmes des élèves – on peut aller trop vite pour certains et accroitre les inégalités ». Du côté des contenus, il les estime « très chargés et très prescriptifs ». « Comment adapter avec tout cet empilement ? Comment s’y prend l’enseignant pour caser tout ça ? Toutes les conditions sont réunies pour que les nouveaux programmes accroissent la défiance des enseignants vis-à-vis de l’institution ».

      « Les fondamentaux, sont-ils vraiment fondamentaux ? », questionne Christophe Joigneaux. « Ces projets montrent que l’on n’a pas appris du passé. En particulier des programmes de 2008 où il y avait un découpage très fort. Ça permet de mieux réussir au début CP mais pas au début du CE2. Ce qui était considéré comme prédicteur de la réussir, ne l’était qu’à court terme ».

      https://www.cafepedagogique.net/2024/05/29/ozp-la-maternelle-en-rep