• Enfin le gouvernement prend une mesure forte en direction des quartiers :

    Émeutes après la mort de Nahel : les soldes prolongées d’une semaine - lindependant.fr
    https://www.lindependant.fr/2023/07/05/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-les-soldes-prolongees-dune-semaine-11322

    La ministre déléguée aux PME et au Commerce annonce ce mercredi la prolongation de la durée des soldes d’été.

    « À la demande des commerçants, nous allons prolonger d’une semaine les soldes, jusqu’au 1er août », indique Olivia Grégoire, ce mercredi

    La ministre déléguée aux PME et au Commerce entend ainsi soutenir les commerçants touchés par les émeutes des derniers jours qui n’ont pu ouvrir leurs magasins et qui ont subi de sérieux dégâts.

    Le gouvernement va également « permettre aux commerçants qui le souhaitent d’ouvrir ce dimanche », ajoute-t-elle.

  • Comme un appel après Nahel
    https://blogs.mediapart.fr/nadia-mokaddem/blog/050723/comme-un-appel-apres-nahel

    Sans doute parce que désormais il va de soi que nous habitons des quartiers insensibles où de magnifiques terrasses de café et des parcs proprets et une consommation proprette noie et interdit l’accès à cette humanité sensible car rappelez vous on n’est pas là pour s’aimer et vivre en hommes et en femmes et en êtres de chair et de désirs et de rêves.

    On est là pour adorer le bleu : celui de nos cartes et de nos uniformes et des coups que nous infligeons avec grâce et empressement à nos humanités en acceptant de poser un genou à terre chaque jour en hommage au capitalisme triomphant.

  • « Il n’y a pas de justice pour nous » : à Pontoise, l’écrasement judiciaire de la révolte se poursuit
    https://www.revolutionpermanente.fr/Il-n-y-a-pas-de-justice-pour-nous-a-Pontoise-l-ecrasement-judic

    Quand vient le moment des délibérés, des policiers envahissent les petites salles d’audience du Tribunal de Pontoise et enserrent de façon anxiogène les rangs du public. Un homme noir, installé dans le public, regarde un instant son téléphone, un policer le menace immédiatement de le poursuivre pour outrage. Du côté des détenus aussi, derrière les vitres, le nombre de policiers est doublé, faisant pressentir à tout le monde la lourdeur des peines à venir et la colère que l’institution judiciaire est consciente qu’elle va déclencher.

    Le couperet tombe enfin et comme partout, les peines sont insoutenables. Pourtant la plupart sont sans casier, les dossiers vides, les preuves très faibles, comme le répètent les avocats, mais la plupart prennent des peines de prison ferme. Le groupe d’adolescents de 18 ans, poursuivis pour « groupement… », obtient une peine de 8 mois d’emprisonnement à domicile avec bracelet électronique. « On est soulagés qu’ils ne retournent pas en prison ce soir même si une peine de 8 mois d’emprisonnement à domicile, c’est énorme pour des gens sans casier et pour des faits comme ceux-là. Ils écopent aussi d’une interdiction de paraître à Argenteuil, alors qu’ils y vivent… » conclut Louisa.

    Partout les familles et les amis sont brisés par les condamnations. Un lycéen de 18 ans, sans casier prend 12 mois de prison ferme avec mandat de dépôt (départ en prison depuis l’audience). Il est accusé d’avoir fourni le briquet qui aurait servi à l’incendie d’une voiture. A la lecture du délibéré, sa mère s’effondre. Dans une autre salle, on annonce qu’un chauffeur de bus, père de famille, part en prison lui aussi pour 12 mois ferme. On lui reproche d’avoir transporté des feux d’artifice et d’avoir été interpellé avec du cannabis sur lui.

    Dans la foulée, un jeune homme est condamné lui aussi à 12 mois ferme avec mandat de dépôt pour conduite sans permis et refus d’obtempérer, sans participation aux émeutes. A la nouvelle, sa compagne, enceinte, s’effondre par terre et fait une crise d’épilepsie. Derrière la vitre, son mari la voit, paniqué, et est violemment immobilisé par les policiers autour de lui. Pendant ce temps la juge s’époumone en hurlant sur la famille de quitter la salle, alors même que la jeune femme est inanimée par terre face à elle. Une femme de la famille, est en pleurs : « On a moins quand on est un violeur aujourd’hui en France ».

  • Communiqué de la FNCS : L’AME n’est pas un instrument de politique migratoire

    https://syndicat-smg.fr/communique-de-la-fncs-l-ame-n-est-pas-un-instrument-de-politique-migrat

    Publié le mardi 4 juillet 2023, par Fédération nationale des centres de santé FNCS

    Le SMG s’associe complètement aux propos de la FNCS tenus dans ce communiqué de presse. L’accès aux soins doit être garanti pour chacun·e, quelle que soit sa situation personnelle, administrative ou économique.

    Fédération Nationale des Centres de Santé : L’AME n’est pas un instrument de politique migratoire

    Restreindre l’AME : un non-sens en termes de santé publique et économique

    Un projet de loi sur l’immigration est actuellement discuté. Il pourrait faire disparaitre l’AME (Aide médicale d’état) au profit uniquement d’une prise en charge des « soins urgents ». Cela permettrait, soi-disant, une économie de 350 millions d’euros.

    L’accès aux soins et à la prévention sont des droits pour toutes et tous quel que soit son statut.
    Soumis à des polémiques récurrentes, l’aide médicale d’Etat répond à cet objectif public et sanitaire comme l’indique le rapport Igas [1]. Elle assure aux étrangers en situation irrégulière le droit fondamental d’être soignés et de rester en bonne santé. Elle permet aussi de protéger toute la population contre les maladies transmissibles non repérées à temps. (…)

    #AME #soins

  • « La Déferlante » : l’inceste commis par des mineurs, un impensé majeur
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/30/la-deferlante-l-inceste-commis-par-des-mineurs-un-impense-majeur_6179880_323

    Bien qu’il n’existe pas de statistiques fiables, la journaliste estime, en croisant les rares données disponibles, que les violences commises par des mineurs (à 92 % des garçons, estime la sociologue Marie Romero) représenteraient entre un quart et un tiers des cas d’inceste, soit environ deux millions de personnes en France. Or, « l’indifférence, la minimisation et le déni conduisent à une silenciation écrasante de ce phénomène », estime Sarah Boucault, qui s’attache à démontrer qu’il s’agit là d’un « fait social majeur ».

    Tabou massif

    Elle dépeint la manière dont le voile du déni recouvre tout ou presque et les formes qu’il emprunte. En particulier dans l’imaginaire collectif, au travers de formules telles que « jeux d’enfants », « touche-pipi » ou la notion d’« inceste heureux », qui permettent d’esquiver la violence et, avec elle, la question du consentement. Au sein des familles incestueuses, l’inceste se propage par la « contamination du silence sur la pratique », comme l’explique l’anthropologue Dorothée Dussy : « Les enfants viennent au monde avec des parents, des oncles, des tantes socialisés avec l’inceste. » Cette « contamination » touche aussi la littérature scientifique, peu bavarde sur ce sujet, et la justice, quasi muette : « La loi ne dit rien ou presque des agressions sexuelles commises par des mineurs, constate Sarah Boucault. Encore moins lorsqu’elles sont intrafamiliales. »

    #femmes #enfance #inceste #agressions_sexuelles #viols #violences_intrafamiliales

  • Le film « Les algues vertes » de Pierre Jolivet d’après la BD d’Inès Léraud sur le phénomène en Bretagne
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-du-jeudi-29-juin-2023-9333268

    Le film « Les Algues vertes » a été tourné dans les Côtes d’Armor, caméra à l’épaule de Pierre Jolivet. Le réalisateur raconte : « J’ai dû tourner comme ça, car j’ai quand même fait pas mal de films, mais c’est la première fois qu’on m’interdit de tourner, en me disant : « On ne veut plus qu’on parle des algues vertes ». Je leur disais, mais je vais faire ce film. On est remonté jusqu’à la préfecture qui m’a conseillé le droit d’usage que je connaissais : le droit de tourner caméra à l’épaule où vous voulez, à condition de ne pas poser votre pied de caméra, à condition de ne pas installer de travelling. Il n’y avait pas de places réservées pour les voitures… Comme j’étais avec des jeunes techniciens bretons très motivés, ces interdictions nous ont galvanisés… On ne pouvait pas tourner dans la déchetterie où est mort Thierry Morfoisse en 2009, mais suite à des manifestations, cela a été possible ! »

  • « zéro-un-zéro-un » : un devoir de mémoire « digitale »

    Aujourd’hui, où des banlieues brûlent à nouveau, je voudrais parler des "Zéro-Un".

    Même si c’est vieux, et pourtant très actuel à Mantes ou Vénissieux ; même si cela me fait toujours un peu mal.

    C’était dans les années 60 – 70. La croissance économique battait🧵⤵️
    son plein. L’industrie avait besoin de bras. Et les salaires flambaient.

    Le patronat avait alors exigé une politique d’immigration massive, à inscrire dans la Planification. Et le VIe et le VIIe Plan ont opté pour cette solution, afin⤵️
    de réduire la flambée des salaires. C’était inscrit ainsi.
    Renault, Peugeot, Citroën, Talbot : tous les grands groupes automobiles ont alors écumé le Maghreb, pour embaucher directement sur place.

    Lorsque, tout jeune débutant en journalisme, je suivais les grandes grèves,⤵️
    de l’automobile en 1982-1983 ils me l’ont tous raconté de façon identique, la nuit dans les usines occupées.

    Le groupe automobile arrivait dans le village. Il installait des préfabriqués dans un coin, plantait du gazon devant, traversé par une allée en graviers. Et les jeunes ⤵️
    s’y ruaient. Ils avaient 18 à 20 ans, ils rêvaient de sortir de leur trou ; ils rêvaient de Salut les copains, de musique, de filles. Et d’un autre avenir que celui des champs de rocaille, dans un bled étouffant.

    Quand ils entraient, on les mesurait, on les pesait. On leur⤵️
    regardait les dents, en écartant leurs lèvres du pouce et de l’index, comme on le fait aux chevaux.
    Ils connaissaient les chevaux. Ils n’aimaient pas. Mais ils voulaient partir.
    Ils me l’ont tous raconté : on regardait aussi leurs mains.
    Si elles étaient trop propres, ou lisses⤵️
    on les refusait. Alors, en sortant, ils passaient le mot au suivant. Pour que celui-ci se meurtrisse les mains avec le gravier de l’allée, jusqu’à saigner. Ils l’ont fait.

    Et finalement, on leur demandait leur date de naissance.

    Bien souvent, il n’y avait pas d’état civil,⤵️
    au bled. Ils ne connaissaient que l’année. Ils l’indiquaient, penauds.
    – "Mais quel jour ?" insistait le médecin.
    Ils répétaient l’année. Alors le toubib, blasé, disait au secrétaire :

    – Bon, marque : "Zéro Un / Zéro Un". Le 1 er janvier de l’année indiquée.

    Et leurs papiers, ⤵️
    pour toujours, portent cette date de naissance.

    Si l’on cherche à savoir où les banlieues brûlent, aujourd’hui, il suffit de savoir le nombre de « Zéro-Un », parmi les grands-parents.

    Quand ils étaient retenus par le groupe automobile, les jeunes s’en allaient du bled. On les⤵️
    installait dans des bidonvilles, où les enfants se faisaient pipi dessus la nuit – car aller aux toilettes, c’était sortir dans la boue, avec les rats.
    Puis, quand les bidonvilles furent rasés, dans des foyers Sonacotra, créés à l’époque, et installés loin du centre ville – car⤵️
    suite à la guerre d’Algérie, ces populations étaient considérées comme "à risque". Puis dans les cités, également loin de tt.

    Ils me l’ont tous raconté. On les faisait travailler à Flins, à Mantes, chez Berliet, à Vénissieux. La situation, chez Renault, était meilleure.⤵️
    Chez Peugeot, chez Citroën, à Talbot, le racisme était institutionnalisé.

    Ils me l’ont ts raconté : ils devaient rapporter des cadeaux au contremaître, lorsqu’ils revenaient de vacances au pays. Et l’humiliation était la règle.

    Akka Ghazi, le leader CGT de Citroën Aulnay, ⤵️
    me l’a raconté en 1983 : il était colonel de l’armée, il avait fui le Maroc, pour raisons politiques. Il n’était pas un « Zéro-Un ».
    Mais comme on savait qu’il était un intellectuel, la maîtrise l’obligeait à monter sur une machine, devant tout le monde, pour leur jouer⤵️
    de la flûte à cloche-pied.

    En 1982, ils se sont mis en grève. Souvent en dépit de la CGT "blanche". On a appelé cela le « printemps de la dignité ».

    Et en 1984, on les a licenciés, avec des plans sociaux de milliers de personnes. Au nom de la "modernisation" vantée par⤵️
    le gvt Fabius.

    Les « Zéro Un » n’ont généralement pas retrouvé de travail. Ils sont restés dans leur HLM, perdant face à leurs enfants leur stature sociale.

    Je me souviens : en 1994, lors des grèves contre le CIP, des « bandes de casseurs » détruisaient tout, Place Bellecour,⤵️
    à Lyon. TF1 ouvrait ts les jours le 20 h, avec ce leitmotiv : « les bandes de casseurs ». *
    Et grand reporter à Libé, j’avais voulu savoir qui étaient ces "casseurs".

    Il a fallu que je me fasse volontairement matraquer plusieurs fois par les CRS, que je me batte avec⤵️
    des « grands » casseurs, pour que des jeunes m’acceptent. 😉

    Mais finalement, j’avais pu suivre une bande de jeunes, chaque jour ; et jour et nuit.
    *Parfois, j’avais du mal : ils couraient vite, en cassant les vitrines… et j’étais plus vieux.

    Mais la nuit,⤵️
    en haut des cages d’escalier sombres de Vénissieux, en fumant un pétard, ils me parlaient doucement.

    Sauf un, qui se faisait appeler Rachid pour s’intégrer, mais était d’origine normande, se prénommait André et était une teigne, ces 5 garçons et ces 2 filles étaient des mômes.⤵️
    Gentils. Mais ils avaient au ventre une rage qu’ils n’analysaient pas.

    Et l’une des premières choses qu’ils m’ont dit, c’était : "Nous, on est des fils de Zéro Un".

    Ils le disaient avec du mépris pour leurs pères, qui ne savaient même pas leur date de naissance. Bcp⤵️
    de respect, en même temps : le pire des casseurs n’aurait "jamais osé fumer devant son père". Et une envie inconsciente de venger l’exil paternel et ses rêves humiliés.

    Avant de l’envoyer, je leur ai lu mon papier. Ils n’étaient parfois pas d’accord. Mais ils n’ont pas eu⤵️
    le sentiment d’être trahi.
    Alors je l’ai publié.

    Je me souviens, quand je leur ai lu, de 2 choses.

    J’avais remarqué que chacun, quand il brûlait une voiture, s’attaquait à une voiture de la marque pour laquelle son père avait travaillé. Ils n’en avaient pas pris conscience.⤵️
    Et cela les a beaucoup perturbé.

    Sur les 8 de "ma bande", 2 sont morts. 2 sont passés par la prison et ont eu une vie agitée, jusqu’à ce qu’ils se marient. Les 2 filles, peut-être suite à mon reportage, sont devenues journalistes et font de la radio au Maghreb.

    Des autres,⤵️
    je n’ai plus de nouvelles.

    Peut-être ont-ils également des enfants. Qui aujourd’hui, cassent la nuit. Avec une rage qu’ils ne veulent pas analyser.

    Car dans la nuit, peut-être, flotte encore, cette vieille histoire : le préfabriqué du bled, les rêves de musique et⤵️
    de filles, le gravier et le geste du pouce et de l’index pour découvrir les dents.

    Dans mon papier sur mes "casseurs", en 1994, j’avais aussi noté qu’ils étaient "fils de Zéro Un". Et quand je leur ai relu, à ce moment, ils ont eu un peu honte - et m’ont demandé de l’enlever.⤵️
    Puis finalement, ils m’ont dit : « Non, dis-le. C’est important ».

    Alors, je ne sais pas bien pourquoi, aujourd’hui, je le redis.

    (source : https://twitter.com/FrancoisCame/status/1674364535795249154)

  • Une employée d’un centre dentaire low-cost reconnue comme lanceuse d’alerte par le Défenseur des droits - Maison des Lanceurs d’Alerte
    https://mlalerte.org/lanceuse-dalerte-centre-dentaire

    Après les affaires Dentexia et Proxidentaire, Anne a révélé, quant à elle, d’importantes dérives dont elle a été témoin au sein du groupe Dentexelans qui l’employait. L’employée décrit, entre autres, la surfacturation ou la facturation d’actes fictifs pratiquée. Mais ce n’est pas tout : elle évoque l’usurpation d’identité ou encore l’exercice illégal de l’art dentaire par des praticien·ne·s non autorisé·e·s à exercer

  • Communiqué du collectif SMG 44 en lutte contre l’Ordre des médecins : l’après procès - SMG, Syndicat de la Médecine Générale
    https://syndicat-smg.fr/communique-du-collectif-smg-44-en-lutte-contre-l-ordre-des-medecins-l-a

    Nous n’avons pas gagné notre procès, mais, comme celui des médecins ariégeois eux aussi condamnés, celui-ci nous a permis de dénoncer publiquement le fait que l’Ordre ne remplit pas sa mission de service public et que son action va globalement à l’encontre de la santé publique et des droits des habitant.es .

    Nous remercions vivement l’ensemble des personnes, associations et syndicats qui ont soutenu notre lutte et la presse qui l’a relayée.

    Nous allons continuer de lutter collectivement pour la dissolution de l’Ordre des médecins et pour un contrôle plus démocratique et plus juste du pouvoir médical.

  • Annie Ernaux : « Les Soulèvements de la Terre sont un mouvement pour la vie »

    Dans cet entretien, Annie Ernaux, prix Nobel de littérature, affirme soutenir Les Soulèvements de la Terre. Les traiter de terroristes est une « aberration » dit celle qui « espère un mouvement de masse » contre ce gouvernement.

    https://reporterre.net/Annie-Ernaux-Les-Soulevements-de-la-Terre-sont-un-mouvement-pour-la-vie

    Comment définiriez-vous ce mouvement ?

    Il exprime la volonté de vivre autrement, de vivre avec la nature dont on est de plus en plus privés et qui est de plus en plus détruite. C’est une manière différente de vivre, mais aussi un changement du rapport humains, qu’ils ne soient plus dans la domination de ceux qui ont le pouvoir et la richesse sur le reste de la population. C’est cela qui fait peur. Tout ce qu’a fait le gouvernement depuis 2017, c’est de favoriser les grands groupes économiques, la FNSEA, les chasseurs.
    Le mot dissolution est absurde. Est-ce qu’on pouvait dissoudre le Larzac dans les années 70 ? Est- ce qu’on pouvait dissoudre les mouvements de femmes qui demandaient la liberté de la contraception et de l’avortement ? Non.

    Appartenez-vous aux Soulèvements de la Terre ?

    Maintenant, je considère que j’appartiens aux Soulèvements de la Terre.

    Que pensez-vous de l’argument du gouvernement selon lequel Les Soulèvements de la Terre incitent à la violence ?

    C’est la répression qui a été violente, on l’a bien vu au moment [du rassemblement contre les mégabassines] de Sainte-Soline ou lors de la dernière manifestation contre la ligne Lyon-Turin.

    Bien sûr, il y a toujours la tentation de se dire que si l’on n’obtient rien, alors peut-être qu’on obtiendra davantage par la violence. À mon avis, ce n’est pas une bonne méthode. Mais c’est quand même le dernier recours la plupart du temps.

    L’idée du gouvernement est de parler d’“écoterrorisme”, de faire passer les Soulèvements de la Terre pour des terroristes. C’est une aberration totale. On fait passer pour des terroristes tous ceux qui manifestent contre le gouvernement.

    • philippe.duke@instagram (Philippe Mangeot)

      J’ai beau me méfier de la référence (extensive, complaisante, grandiloquente) à la Résistance, je l’emploierai désormais. En interdisant les Soulèvements de la terre, en interpelant certain.e.s de ses militant.e.s sous l’égide de l’anti-terrorisme, le gouvernement m’y incite. Le versant activiste de l’engagement des SLT s’est limité jusqu’à présent à des dégradations matérielles et largement symboliques — contre un méga-cimentier, contre la préemption de l’eau par des particuliers, contre des méthodes d’agriculture intensives —, au prix d’affrontements avec la police. Ce n’est pas ce que j’ai appris à nommer « terrorisme », sauf à tout confondre pour le pire. Ce sont des actes de désobéissance civile assez sages, en regard du péril écologique, de la marche fossile du monde qui l’aggrave et de la perpétuation de pratiques écocidaires. La France et les autres pays signataires des accords de Paris ne sont pas en mesure d’honorer les engagements qu’ils ont pris de réduction de CO2 d’ici 2050. La fonte des glaciers de l’Himalaya, réservoir d’eau stratégique de la planète dont dépendent des millions de personnes, s’accélère à un rythme que même les scientifiques les plus alarmistes n’imaginaient pas. Les enfants qui naissent en Francé aujourd’hui vont subir une hausse continue des températures qui affectera tous les équilibres dont dépend la vie. Il en résultera, on le sait, un accroissement des inégalités, la précarisation de populations entières, une multiplication des conflits dans le monde, la mort de millions de personnes. Mais plutôt que de s’inquiéter des pratiques des avionneurs ou des bétonneurs qui annoncent des profits records au prix de l’habitabilité de la planète, plutôt que de s’en prendre à une agriculture intensive responsable de la disparition de milliers d’espèces, plutôt que... on dissout les Soulèvements de la Terre.

      Dans son dernier livre, co-écrit avec Nikolaj Schultz, Bruno Latour invitait à déclarer, pour faire face à l’urgence écologique où nous sommes et à l’illusion de paix dans laquelle nous nous entretenons, un « état de guerre généralisée ». Nous y voilà.

    • Dissolution des Soulèvements de la Terre : « Le gouvernement s’en prend à ceux qui refusent de demeurer passifs face à la catastrophe » TRIBUNE Collectif

      https://www.nouvelobs.com/opinions/20230624.OBS74918/dissolution-des-soulevements-de-la-terre-le-gouvernement-s-en-prend-a-ceu

      Après le lancement d’une procédure de dissolution visant le collectif écologiste, de très nombreux chercheurs et intellectuels dénoncent dans une tribune à « l’Obs » le tournant autoritaire du gouvernement, et la poursuite d’une politique écocidaire.

    • Des figures de l’activisme climatique mondial et du syndicalisme réagissent à la dissolution du mouvement.

      Vanessa Nakate, Rise Up Climate Movement ;
      Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT ;
      Clémence Dubois, directrice de campagnes, 350.org ;
      Léna Lazare, Youth for Climate, membre des Soulèvements de la Terre.

      Diana Nabiruma, Africa Institute for Energy Governance, défenseuse des droits humains et de l’environnement en Ouganda ;
      Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac ;
      Simon Duteil, co-délegué général du syndicat Solidaires ;
      Benoît Teste, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire ;
      Disha Ravi, Fridays For Future MAPA (Most Affected People and Areas) ;
      Luisa Neubauer, Fridays for Future Allemagne.

      https://twitter.com/i/status/1672275365035929603
      Montage de 6 minutes d’une émission de Mediapart de 2h

    • marioncotillard@instagram

      Ce qui se passe dans notre pays est extrêmement grave et je pense que l’on doit se poser les questions suivantes : Où se situe la véritable violence ? Qui sont les véritables criminels ?

      Des arrestations d’une brutalité sans nom aux gazages lors de manifestations pacifistes blessant parfois grièvement de nombreuses personnes, en passant par des assignations à résidénce de celles et ceux qui se battent pour l’intérêt commun... la liste des violences policières et, de ce fait, gouvernementales contre les mouvements écologistes donne le vertige et la nausée.

      Celles et ceux qui alertent sur la dérive éminemment dangereuse de notre monde et de notre humanité, les activistes qui demandent une action du gouvernement à la hauteur de l’urgence, sont aujourd’hui qualifiés de criminels ou d’écoterroristes.

      Pendant ce temps, de grandes multinationales, de grandes banques, continuent à investir massiveñient dans les énergies fossiles, à construire des infrastructures qui contribuent à réchauffer le climat et à provoquer des morts, des catastrophes à travers le monde, à mettre en péril les conditions de vie sur notre planète. Est-ce que ces actes ne sont pas infiniment plus violents, plus graves, plus criminels ? Pourtant ces entreprises ne sont jamais inquiétées.

      La dérive sécuritaire de ce gouvernement, couplée à son incapacité à nous protéger des conséquences du changement climatique, est effrayante. Mais ces intimidations n’arriveront pas à nous faire taire.

      Aujourd’hui, dans notre pays, la liberté est en danger. Cela provoque naturellement l’indignation.

      Soutien absolu au @soulevements.de.la.terre

  • Dissoudre les Soulèvements de la Terre concrètement : qu’est ce que ça veut dire ?

    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/ce-qui-repousse-partout-ne-peut-etre-dissout

    Alors que le décret officiel vient d’être publié pour enterriner la dissolution, voici quelques clarifications sur ce que ça implique concrètement.

    Sur la communication :

    D’un point de vue administratif, notre site ne sera pas bloqué, ni nos réseaux sociaux. Mais à partir de ce vendredi 23 juin, les utiliser constituerait un délit, comme répondre à un mail ou se réunir. Nous pouvons en revanche continuer de communiquer sur la procédure de dissolution.

    On vous invite donc à vous tenir informé-es via :

    Un blog Mediapart d’ami-es des Soulèvements de la Terre : https://blogs.mediapart.fr/les-ami-es-des-soulevements-de-la-terre/blog

    Un canal telegram inter-orga à rejoindre : https://t.me/infoline_25mars

    Une adresse mail d’ami-es du mouvement qui se sont engagé-es à relayer les suites de la dynamique : lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch

    En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s’engagent à proposer des espaces pour relayer les informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir. Voici les premiers : basta !, Cerveaux Non Disponibles, la Relève et la peste, Contre-attaque, Le Média, Partager c’est sympa, Lundi Matin, Dijoncter.info, Terrestres, Politis, Fakir ...

    Des équipes juridiques en soutien qui continueront à suivre les procédures engagées : antirep-bassines@riseup.net, legal-lutteslocales@riseup.net

  • Crimes sans châtiment – ou comment l’UE transforme la Méditerranée en charnier liquide - CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/crimes-frontex-europe-exil-migrations-morts-grece-naufrages

    Le naufrage du 14 juin en mer Ionienne est venu s’ajouter à la longue série noire de tragédies similaires dont une partie seulement bénéficie de couverture médiatique, ou même d’un quelconque signalement. Avec sans doute plus de 650 morts (104 survivants sur un total de 750 à 800 personnes à bord), ce naufrage est d’ores et déjà le second plus meurtrier jamais enregistré en Méditerranée, après celui du 19 avril 2015 (plus de 900 morts) au large des côtes libyennes mais dépassant la « tragédie de Lampedusa » d’octobre 2013 (366 corps retrouvés).

    Pourtant, aussi terrifiantes soient-elles, ces tragédies ne représentent qu’une fraction des pertes humaines occasionnées par les traversées de la Méditerranée que tentent quotidiennement réfugié·es et migrant·es venant du Sud global à bord d’embarcations de fortune. Les estimations varient mais ce qui est certain c’est qu’elles se comptent par dizaines de milliers rien que pour la dernière décennie : 27000 depuis 2014 selon Missing Migrant Project, entre 17 et 18000 pour la période 1993-2014 selon d’autres estimations, parmi les plus modérées. Il s’agit donc d’une véritable hécatombe, qui s’est produite et se déroule quotidiennement, sans que cela soulève d’émotion particulière en dehors d’événements perçus comme exceptionnels à l’instar des naufrages évoqués ci-dessus.

    Au-delà de la comptabilité macabre, il y a bien sûr la question des responsabilités politiques. Celles des États bien entendu, mais s’agissant de notre continent, celle de l’instance qui définit dans le détail et met en œuvre le cadre d’ensemble, à savoir l’Union européenne (UE). Car, contrairement à ce qui est souvent dit les frontières européennes n’ont pas toujours été létales pour les populations venues du Sud, et, en tout cas, certainement pas à l’échelle à laquelle les opinions publiques se sont habituées depuis des décennies. Le phénomène cesse d’être marginal à partir de 1990, lorsque commencent à se mettre en place les dispositifs de l’espace Schengen, et il ne prend de l’ampleur qu’à partir de 1995, lorsque le dispositif s’applique pleinement.

    C’est donc la politique dite d’ « externalisation des frontières », revers de la « libre circulation » (fort relative) à l’intérieur de celles-ci qui, en réduisant drastiquement (et de façon croissante), les voies d’accès régulières aux Etats-membres de l’UE pour les personnes venant en particulier du Sud global a conduit à des trajets de plus en plus dangereux et mortels. La méthodique construction de ce qu’on appelle couramment l’« Europe forteresse » s’est ainsi traduite par une politique délibérée de « laisser mourir » à une échelle de masse.

    Cette politique est désormais justifiée par la « promotion de notre mode de vie européen » selon la dénomination officiellement adoptée par l’UE pour désigner le domaine au sein duquel prend place la politique d’asile et de migration. Implicitement mais non moins clairement, une vie non-européenne, en particulier si elle est non-blanche et/ou non-chrétienne, peut passer par pertes et profits, au nom de la défense des prétendues « valeurs » qui fondent l’« Europe » telle que les divers traités du néolibéralisme constitutionnalisé l’ont façonnée au fil des décennies.

    À vrai dire, une telle escalade meurtrière ne saurait surprendre de la part d’une construction issue d’un continent d’où est partie l’expansion coloniale et impérialiste, avec le cortège d’horreurs qui l’a accompagnée. C’est de cette Europe que parlait Frantz Fanon quand il écrivait, en conclusion des Damnés de la terre : « Voici des siècles que l’Europe a stoppé la progression des autres hommes et les a asservis à ses desseins et à sa gloire ; des siècles qu’au nom d’une prétendue ‘aventure spirituelle’ elle étouffe la quasi-totalité de l’humanité. Regardez-la aujourd’hui basculer entre la désintégration atomique et la désintégration spirituelle. (…) L’Europe s’est refusée à toute humilité, à toute modestie, mais aussi à toute sollicitude, à toute tendresse. Elle ne s’est montrée parcimonieuse qu’avec l’homme, mesquine, carnassière, homicide qu’avec l’homme. »

    C’est avec cette Europe – et avec cet « Occident »-là – qui aujourd’hui encore osent parader en modèles de morale et de civilisation sur la scène internationale, qu’il nous faut radicalement et définitivement rompre.

    Pour notre commune humanité, il y a urgence.

    Stathis Kouvélakis

  • Comment la FNSEA a eu la peau des Soulèvements de la Terre
    https://reporterre.net/Comment-la-FNSEA-a-eu-la-peau-des-Soulevements-de-la-Terre

    On croyait l’opération enlisée et repoussée aux calendes grecques, mais le lobby agro-industriel a encore une fois eu gain de cause face aux écologistes. À la suite de la pression insistante de la FNSEA — la Fédération nationale des exploitants agricoles, syndicat dominant —, le gouvernement a accéléré brutalement la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. C’est chose faite depuis le mercredi 21 juin. En conseil des ministres, l’exécutif a présenté son décret de dissolution.

    Tout s’est joué en quelques jours la semaine dernière, alors que l’opération était gelée depuis deux mois, du fait de nombreuses difficultés juridiques. Mais après l’action des Soulèvements de la Terre à Saint-Colomban (Loire-Atlantique) le 11 juin et la dégradation de serres de maraîchers industriels, tout a changé. Le syndicat majoritaire est passé à l’offensive et a arraché à ses opposants une première victoire. Il a activé ses réseaux au plus haut sommet de l’État et mené une campagne de dénigrement massive dans les médias dominants. Quitte à dramatiser à l’excès la situation.

    .../...

    « La FNSEA ment, manipule, violente et insulte »

    Depuis les années 1960, la FNSEA multiplie les destructions de biens publics, le saccage de préfectures et les agressions d’élus. « La FNSEA s’estime propriétaire de l’agriculture. Il a toujours existé un pacte de cogestion entre elle et le ministère de l’Agriculture, souligne le journaliste Gilles Luneau, spécialiste des questions agroalimentaires. Pour devenir ministre, il faut être adoubé par la FNSEA. »

    Le gouvernement aurait une nouvelle fois plié devant ses exigences. « Ce qui se passe est très grave, poursuit Gilles Luneau, on assiste à un véritable emballement. La fièvre monte. La FNSEA ment, manipule, violente et insulte. »

    #FNSEA #lobbying #chantage
    (je vous laisse rajouter d’autres hashtags : là, j’ai pas trop les mots)

  • Soulèvements de la Terre : la dissolution est un contresens historique | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/200623/soulevements-de-la-terre-la-dissolution-est-un-contresens-historique

    Le gouvernement doit examiner mercredi la dissolution de ce mouvement écologiste. Il n’est pourtant pas la cause mais la conséquence d’une colère qui atteint son paroxysme. Cette mesure est une erreur démocratique et une absurdité politique.

    #soulèvements_de_la_terre #dissolution #darmanain #écologie #destruction_du_vivant

  • “La plus grande victoire des jésuites fut de persuader les Naskapi de battre leurs enfants” — Silvia Federici décrit l’arrivée de la civilisation française en Amérique du Nord.

    #masculinisme #civilisation #colonialisme #europe #amériques #sauvages #enfance #femmes #punition #religion #histoire #esclavagisme #nos_valeurs

    (Je viens de finir l’introduction de “Caliban et la Sorcière” — l’introduction occupe les deux-tiers du volume ! —, et je m’apprête à entrer enfin dans l’histoire de la chasse aux #sorcières.)

    • Oh oui c’est très très riche ; ce que j’ai aimé dans ces deux pages c’est la concision avec laquelle elle y fait tout converger.

    • Ça donne vraiment le goût de le lire ! :-)
      Quand on peut voir les séquelles chez ces peuples jusqu’à aujourd’hui ! Ce qui les maintient dans une position ambivalente face à ce passé d’autant plus que ces traces écrites sont majeures dans l’histoire (écrite donc légitime !) de ces nations autochtones.

    • Merci @fil, c’est très instructif sur la #colonisation (EDIT pour le tag #colonisation) et sur l’exportation de la violence.

      Notamment sur l’histoire de l’éducation à la française et comment se transmet la violence encore aujourd’hui, en premier sur les femmes et les enfants, deux enfants meurent tous les jours en France de maltraitance physique.
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/14/enfants-maltraites-deux-morts-par-jour_3430128_3224.html

      Il y a un livre (dont je n’ai pas les refs désolée mais il date de 1999 je pense) sur les croisades qui relate l’exportation de la violence chrétienne par les croisés dans les territoires qu’ils asservissent.
      Voici la carte des croisades, édifiant …

    • Pas directement lié mais ça me rappelle ça :

      L’amusement disparut lorsque les relations se précisèrent. Les envahisseurs avaient besoin de main-d’oeuvre sur les territoires qu’ils s’étaient attribués, et si les Indiens étaient prêts à céder une partie de leur terres d’assez bonne grâce, ils refusaient fermement de travailler. Les moines de l’ordre de Saint-Jérôme s’indignèrent : « Ils fuient les Espagnols, refusent de travailler sans rémunération, mais poussent la perversité jusqu’à faire don de leurs biens. Ils n’acceptent pas de rejeter leurs camarades à qui les Espagnols coupent leurs oreilles. […] Il vaut mieux pour les Indiens devenir des hommes esclaves que de rester des animaux libres. »

      (Préface de Terre Sacrée, de Serge Bramly)

    • lecture au risque d’éveiller des remarques désobligeantes sur la situation actuelle de ressortissants de certains pays européens ! cf la description de l’état des indigènes autour de la république des Iroquois dans les notes de voyage de Beaumont (aux cotés de Tocqueville )

    • J’ai beaucoup aimé Caliban et la sorcière, mais il y a quant même un problème qui me semble important et que je voudrais signalé dans l’utilisation d’une illustration. Page 39 de l’édition @entremonde , il y a deux images. Celle du dessous est légendé « Femmes maçon bâtissant un mur d’enceinte. France, XVe siècle ». Cette image interviens après un développement qui explique que les femmes faisaient tout type de profession, y compris maçon. L’image sert un peu de preuve historique pour convaincre à ce moment de la lecture.

      Mais l’image est en fait un recadrage d’une enluminure issu du livre « la cité des dames » de Christine de Pisan. On ne voie que la partie de droite de cette image dans le livre de Federicci :

      Je l’ai reconnu au premier coup d’œil, car je l’ai dessiné plusieurs fois :
      http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/12/3-christine-de-pizan-photo-du-jour.html

      Cette image n’est absolument pas un témoignage historique montrant deux femmes maçon françaises du XVeme siecle construisant un mur de pierre. Il s’agit de Dame Droiture et Christine de Pisan qui bâtissent les murs symboliques de la cité des dames, forteresse de l’esprit, afin de protégé les femmes de la calomnie des hommes.
      La légende ne donne pas la source de l’image. Seulement « France XVe » alors que d’autres images sont correctement sourcées dans le livre et que cette image est bien connu et je ne peu pas croire qu’au vu de la richesse et de la rareté de certaines illustrations, celle ci ne soit pas connu de Federicci.
      Et même si elle ne connais pas la cité des dames de Christine de Pisan, ce qui me semble peu crédible, comment est-ce possible que ses femmes maçon portent couronne et robe de cour et que Federicci n’ai pas remarqué ce « détail » ?

      J’ai beau retourné ca dans tous les sens ca me semble suspect. Est-ce que les illustrations du bouquin sont sortis de livres de contes de fées ? Ca me donne l’impression qu’il faudrais que je vérifie moi même toutes les sources cités par Federicci et il y en a un paquet. En tout cas ça m’a gâché la lecture, car elle dit des choses vraiment étonnantes et qui retournent la vision qu’on a de l’histoire de l’Europe et en particulier sur la période de la Renaissance. Mais comment la croire vraiment si une des premières illustration de son livre est une grossière manipulation d’un document historique pour le tordre à sa théorie. ..

      A moins que ca soit un très gros problème de « biais de confirmation »
      https://seenthis.net/messages/513828

      –-----
      Je croyais avoir deja expliqué cette histoire d’illustration dans Caliban et la sorcière sur seenthis mais je ne retrouve pas mon message alors je le remet ici. Désolé si il y a doublon ou triplon :)

    • Merci pour la référence @aude_v
      Par rapport au travail des femmes, il me semble claire que les femmes n’ont pas été épargné pour les taches physiques contrairement à ce que l’imaginaire moderne le fait croire. Je pense par exemple au discours de Sojourner Truth « Ne suis-je pas une femme ? » qui met bien en avant que la prétendue fragilité et faiblesse physique des femmes n’était valable que pour les femmes blanches de certaines catégories socio-économiques.
      –----
      Autre chose, page 45 Federicci parle du « droit de cuissage » comme si c’était une réalité historique indiscutable de la société médiévale.

      C’est le seigneur qui commandait le travail et les relations sociales des femmes, décidant par exemple si une veuve devait se remarier et qui devait être son époux, revendiquant même dans certaines régions le jus primae noctis, le droit de coucher avec la femme du serf lors de la nuit de noce.

      Mais il semblerais que ce droit en tout cas pour la France soit une invention plus tardive.
      http://www.zetetique.ldh.org/cuissage.html
      Federicci dit juste « dans certaine région » et ne document pas plus à ce sujet. J’imagine qu’il y a eu des seigneurs qui ont commis des viols en profitant de leur pouvoir, comme les hommes le font toujours massivement aujourd’hui, mais de là à parler d’une loi écrite, alors qu’il ne semble pas y avoir de trace de cette loi (sinon Federicci aurais indiqué une source au lieu de rester dans le vague), ca me semble pas bien sérieux. Et ca met à mal encore la crédibilité de Federicci à mes yeux.

      –---
      Je me souviens aussi d’une partie sur le cochon qui m’avait surprise. Federicci dit que la mise à mort du cochon est une forme de violence faite aux femmes (c’est dans une partie sur le mécanisme de Descartes et le traitement des animaux comme de machines). Elle affirme, là aussi sans aucune source documentaire, que les femmes s’occupaient du cochon dans les fermes d’Europe et que la mise à mort du cochon les affectaient particulièrement et était même tourné comme une attaque contre les femmes. Faudra que je retrouve cette partie. Cet hivers j’ai été suivre des conférences sur la viande au musée dit « de l’homme » et j’en ai discuté avec un médiéviste spécialiste de la boucherie qui faisait une de ces conférences ( c’etait : Statut(s) de l’animal de boucherie dans l’occident médiéval par Benoit Descamps (Historien, chargé de cours à l’Université Paris 8) ). Il m’a dit être surpris par cette théorie et n’avoir jamais constaté dans ses sources une spécificité féminine dans l’élevage des porcs. Il m’a dit qu’il se renseignerais mais je ne l’ai jamais revu pour voire si il a trouvé quelque chose. Cet historien ne m’as pas dit que c’était faux, ni impossible, et il n’était pas spécialement sensible à la place des femmes et n’avais manifestement jamais cherché dans cette direction. En plus la conférence était au musée du macho et il y avais peu de conférencières, par contre les organisatrices étaient des femmes et les femmes n’ont pratiquement pas été évoqués dans les conférences auquelle j’ai assisté. Les conférences étaient pour beaucoup assez problématiques, à base de « nous » on mange de la viande et on a trop raison et « eux » les végétariens sont des tarés relous qui nous emmerde. Mais tout de même ca me semble un peu suspect ce que dit Federicci sur la mise à mort du cochon comme violence contre les femmes et surtout sans rien produire comme source pour donner corps à cette idée.

      Tout ca m’embête, je voudrais bien croire ce que dit Federicci. Vu l’aspect révolutionnaire de sa théorie, et le fait qu’elle s’oppose totalement à l’histoire telle que je l’ai appris, je suis frustré de voire les problèmes que je soulève ici.

  • ON NE DISSOUT TOUJOURS PAS UN SOULÈVEMENT - Quand Macron vole au secours de l’agro-chimie et du béton !
    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/on-ne-dissout-pas-un-soulevement-communique-du-15-juin

    Comme à la demande expresse de la FNSEA, Borne a réitèré jeudi 15 juin cette menace en annnonçant la publication d’un décret de dissolution pour mercredi prochain sous l’exigence d’Emmanuel Macron. Dès le lendemain à 22h08, nous recevions une nouvelle notification de dissolution, avec un délai de trois jours en plein week-end, qui ne laisse pas de place au contradictoire, pour présenter nos observations. Nous le redisons aujourd’hui, nous sommes un vaste mouvement, pas un « groupuscule » ni une « nébuleuse d’activistes ». Nous ne sommes pas une association ni une organisation avec de quelconques « dirigeants », mais une constellation de coordinations, d’assemblées et de coalitions qui construisent des actions de terrain au plus près des luttes locales. Nous contestons le fondement juridique comme matériel de cette dissolution et nous engagerons un recours contre cette mesure liberticide si elle était prononcée.

    A l’heure où les nappes du pays sont à vide, où les forêts brûlent, les oiseaux disparaissent et les bocages se rétractent, la prétention à dissoudre un soulèvement pour les terres et l’eau est toujours aussi anachronique que concrètement surréaliste. Si le gouvernement veut rendre effective cette dissolution, ce sont des dizaines de milliers de personnes partout en France qu’il devra arrêter demain pour maintien ou reconstitution de ligue dissoute. Des dizaines de milliers de personnes désormais habituées et résolues à désobéir pour faire obstacle au ravage. Avec ou sans l’étiquette des Soulèvements, le mouvement pour la défense des terres ne s’arrêtera pas. Les occupations, les blocages et les désarmements, entre autre actions collectives directement impactantes, sont devenues une nécessité vitale contre l’écocide en cours. Ils vont continuer de se multiplier et de se banaliser.

    Au fond, si le gouvernement menace aujourd’hui de nous dissoudre, c’est parce que nous sommes parvenus à instaurer un rapport de force populaire face au secteur du BTP et au complexe agro-chimique. S’ils cherchent à nous bailloner c’est parce que nos actions mettent à nu l’association de malfaiteurs que constitue ce gouvernement avec les industries les plus toxiques du pays. C’est parce que nos actions démontrent qu’ils n’ont plus - et qu’ils n’auront plus - le champs libre pour tout ravager impunément.

    Cette dissolution est une reconnaissance de l’impact de nos actions par une autorité ulcérée qui s’entête à nous emmener droit dans le gouffre..

    #SdlT

  • Le Code de la rue, bien plus qu’une histoire de mobilité urbaine - AOC media
    https://aoc.media/analyse/2023/06/14/le-code-de-la-rue-bien-plus-quune-histoire-de-mobilite-urbaine

    Loin d’être seulement un plaidoyer pour le ralentissement, l’idée d’un Code de la rue marque un changement de philosophie crucial dans la gestion de la voie publique : les caractéristiques sociales se retrouvent au cœur du projet urbain, où l’on donne la priorité aux plus faibles et à la connexion non polluante au sein d’un espace public repensé comme tel.

    (avec une magnifique publicité en prime :)))
    #urbanisme #espace_public #circulation #citoyenneté

  • Méditerranée : L’orque Gladis apprend à ses congénères à attaquer les yachts
    https://www.blick.ch/fr/news/monde/deja-500-attaques-depuis-2020-lorque-gladis-apprend-a-ses-congeneres-a-attaque

    Les chercheurs et les plaisanciers sont confrontés à une énigme : pourquoi les orques attaquent-elles les voiliers ? Les orques n’attaquent normalement pas les hommes, mais leur comportement a changé dans la Méditerranée et l’Atlantique. Une nouvelle étude montre qu’une mère orque apprend à d’autres animaux à attaquer les voiliers. Les chercheurs l’appellent White Gladis et supposent que l’animal a vécu une expérience traumatisante avec des navigateurs. C’est ce qu’écrit le magazine scientifique « LifeScience ».

    Les_soulèvements_de_la_mer

  • Dans l’outre-mer, « nous subissons une vie chère en bande organisée » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/090623/dans-l-outre-mer-nous-subissons-une-vie-chere-en-bande-organisee

    Une commission d’enquête de l’Assemblée nationale tente de faire la lumière sur les écarts de prix entre la métropole et les territoires ultramarins. Au fil de ses auditions, elle a mis au jour un système de prédation dont personne ne veut assumer la responsabilité.

    Julien Sartre

    https://justpaste.it/avu3e

  • « Les pays industriels ont “choisi” la croissance et le réchauffement climatique, et s’en sont remis à l’adaptation »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/07/les-pays-industriels-ont-choisi-la-croissance-et-le-rechauffement-climatique

    Dès la fin des années 1970, les gouvernements des pays industriels, constatant l’inéluctabilité du réchauffement, ont délibérément poursuivi leurs activités polluantes quitte à s’adapter à leurs effets sur le climat, rappelle Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.

    L’émoi provoqué par la sortie du ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, qui a annoncé « commencer à construire une trajectoire [de réchauffement] à 4°C » en vue de la fin du siècle, est assez hypocrite. Que l’objectif des 2°C, et a fortiori celui de 1,5°C, soit pour ainsi dire inatteignable est un secret de polichinelle. Il suffit de considérer les diminutions extraordinairement rapides des émissions qu’il faudrait obtenir pendant les années 2020 pour comprendre le problème.
    Mais feindre la surprise donne l’impression d’avoir essayé : l’adaptation serait donc le résultat d’un échec, celui de nos efforts de transition. Or, ce récit moralement réconfortant est une fable. En réalité, l’adaptation a été très tôt choisie comme la stratégie optimale.
    Dès novembre 1976, la Mitre Corporation, un groupe de réflexion d’origine militaire proche de la Maison Blanche, organisait un congrès intitulé « Living with Climate Change : Phase II ». Dans son préambule, le rapport passait rapidement sur le réchauffement, considéré comme inexorable. Restait à en évaluer les conséquences sur l’économie américaine. Mitre souhaitait ouvrir « un dialogue avec les leaders de l’industrie, de la science et du gouvernement ». Le résultat est impressionnant de prescience, et de désinvolture.

    Prescience quand il aborde par exemple le problème de la contraction des sols argileux et de ses effets sur la solidité des bâtiments, une conséquence effectivement coûteuse du réchauffement ; désinvolture, quand rien n’est dit de l’assèchement du Colorado, des incendies de forêt ou des tempêtes en Louisiane. L’agriculture était bien identifiée comme vulnérable mais, à l’échelle des Etats-Unis, ce secteur aurait toujours le moyen de déplacer les zones de production.

    Une bataille perdue d’avance
    En 1983, le rapport « Changing Climate » de l’Académie des sciences américaine – le titre est révélateur – reprenait cette vision rassurante. Le dernier chapitre reconnaissait l’impact du réchauffement sur l’agriculture, mais comme son poids dans l’économie nationale était faible, cela n’avait pas grande importance. Concernant les « zones affectées de manière catastrophique », leur sacrifice était nécessaire pour ne pas entraver la croissance du reste du pays, même s’il faudra probablement les dédommager.

    Au Royaume-Uni, un séminaire gouvernemental d’avril 1989 exprimait également bien ce point de vue. La première ministre Margaret Thatcher (1979-1990) avait demandé à son gouvernement d’identifier les moyens de réduire les émissions. Les réponses vont toutes dans le même sens : inutile de se lancer dans une bataille perdue d’avance. On pourrait certes améliorer l’efficacité des véhicules, mais les gains seraient probablement annihilés par ce que les économistes définissent comme les « effets rebonds ». Selon le ministre de l’agriculture, « pour avoir un effet, les mesures à prendre devraient être si sévères qu’elles auraient des conséquences catastrophiques sur notre compétitivité ».
    Le ministre de l’énergie rappelait que le Royaume-Uni ne représentait que 3 % des émissions et que cette part allait rapidement diminuer avec l’émergence de la Chine et de l’Inde. Des efforts, même héroïques, n’auraient aucun effet perceptible sur le climat. La conclusion s’imposait : « On ne peut pas faire grand-chose à l’échelle nationale, et même internationale, pour empêcher le réchauffement global. On peut seulement espérer en atténuer les effets et nous y adapter. »

    C’est à cette époque que le Royaume-Uni se prononce contre le projet d’écotaxe européenne. La France, sous l’égide de Michel Rocard, avait d’abord promu ce dispositif – qui avantageait son industrie alimentée au nucléaire – avant de faire volte-face juste avant la conférence sur l’environnement de Rio de 1992. C’est aussi à cette époque que l’économiste William Nordhaus démontrait « mathématiquement » le caractère optimal d’un réchauffement de 3,5°C en 2100… Il obtiendra le « prix Nobel d’économie » en 2018 pour ces travaux.
    Sans le dire, sans en débattre, les pays industriels ont « choisi » la croissance et le réchauffement, et s’en sont remis à l’adaptation. Cette résignation n’a jamais été explicitée, les populations n’ont pas été consultées, surtout celles qui en seront et en sont déjà les victimes.

    • Pascal Cussigh, avocat et président de CDP-Enfance, une association d’aide aux victimes de maltraitance, juge que « le premier réflexe de l’autorité judiciaire est de se méfier de la mère et de ficher la paix au père car il est présumé innocent ». « Faut-il servir l’enfant sur un plateau au père ou le protéger malgré la loi ? C’est le dilemme pour ces femmes », estime Christine Cerrada, avocate référente de l’association L’Enfance au cœur, qui raconte l’histoire de quatre d’entre elles dans Placements abusifs d"enfants, une justice sous influences (Michalon, 2023). « Et lorsqu’elles sont au pied du mur, les mamans fuient, ce qui n’est jamais une solution et est très grave sur le plan judiciaire », poursuit l’avocate. Les femmes qui partent avec leur enfant risquent jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison.

      #culture_du_viol #patriarcat

    • Dénigrement du principe de précaution, sur l’autel de la présomption d’innocence. Entre un enfant abusé ou un enfant qui manque d’un père le temps de l’enquête, la priorité, c’est de ne pas risquer d’être injuste avec le père, car être injuste avec l’enfant, ça ne compte pas autant. Le patriarcat, c’est aussi dans ce genre de priorisations qu’on le trouve et c’est moche.

      Je note que les téléfilms où un père innocent se fait maltraiter par une femme perverse dont la justice suit aveuglément les mensonges me choque, et sans connaissance des statistiques qui démontrent que ces cas sont largement minoritaires, on pourrait être tenté d’en faire une généralité. Ces téléfilms font partie du problème. A la façon de l’exploitation quotidienne des faits divers par les crevures qui se prétendent être nos représentants.

    • Voir aussi
      Délégation aux droits des enfants : M. Édouard Durand, co-président de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE)

      https://videos.assemblee-nationale.fr/video.12587236_638f33e637080.delegation-aux-droits-des-en

      J’en ai fait, pour certains passages, la transcription écrite ici

      https://seenthis.net/messages/982581

      Et la CIIVISE le dit depuis sa création à partir des données du ministère de l’intérieur et des grandes enquêtes de victimation chaque année 160.000 enfants sont victimes de violences sexuelles notamment et principalement dans la famille par l’inceste qui représente au moins 2/3 de l’ensemble des violences sexuelles faites aux enfants

    • Je crois que le protocole de référence en France pour interroger les enfants susceptibles d’être victimes, c’est le protocole nichd.

      J’aimerais bien savoir si c’est celui qui est employé par « Flavia Remo, titulaire du diplôme universitaire d’expertise légale en pédopsychiatrie et psychologie de l’enfant de l’université Paris-Descartes. » C’est pas rien, la façon dont on interroge les enfants dans ces histoires.

      Je remarque aussi que les Femen pointent leur nez et j’aimerais rappeller le rôle funeste qu’a joué le féminisme radical dans les terribles paniques morales des années 80 , aux états unis (Dworkin et Mackinon en tête). il y a un très bon livre là dessus « satan’s silence » pas traduit, helas. Des milliers de gens innocents ont été mis en prison au prétexte que, sur ces choses là, « les enfants ne mentent jamais ». Exactement les mêmes mécanismes qu’Outreau, avec une pointe de sel pseudo Sataniste en plus.

      Je sais que c’est dur de naviguer sur cette ligne de crête, mais il me semble crucial d’admettre que rien n’est simple dans ces histoires et qu’on a besoin de beaucoup de prudence.

      Je suis bien d’accord que le SAP est plus qu’une aberration, un outil masculiniste délirant et dangereux a l’intérieur même de nos institutions, mais je ne peux pas m’empêcher de retrouver certains ingrédients d’une soupe qui a déjà causé pas mal de dégâts.

      peut-être que je me trompe...

    • Curieux comment les féministes radicales sont devenues en quelques années l’ennemi public N°1
      Je pense que le changement climatique elles n’y sont pas pour rien, mais ce n’est que mon point de vue, je peux me tromper.