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(mastodon.iriseden.eu/@soler solertoyo.bsky.social https://twitter.com/SolerToyo) أنثوان

  • Accord européen pour interdire l’importation de produits issus de la déforestation
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/12/06/l-union-europeenne-interdit-l-importation-de-produits-qui-contribuent-a-la-d

    De nombreux produits alimentaires sont concernés tels que la viande bovine, le cacao, le café, l’huile de palme ou le soja. Leur importation sera interdite si ces produits sont issus de terres déboisées après décembre 2020.

    #forêt #déforestation #agroalimentaire

  • Le procès de TotalEnergies pour non-respect du devoir de vigilance en Ouganda et en Tanzanie reporté
    Texte par Christina Okello | Publié le : 12/10/2022
    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221012-totalenergies-en-proc%C3%A8s-%C3%A0-paris-pour-non-respect-du-devoir-de

    Le procès de TotalEnergies, initié par une plainte d’organisations françaises et ougandaises, pour non-respect du devoir de vigilance en Ouganda a débuté ce mercredi à Paris. L ’audience a finalement été reportée au 7 décembre.

    Après trois ans de bataille procédurale menée par deux ONG françaises et quatre associations ougandaises, TotalEnergies avait rendez-vous devant le tribunal judiciaire de Paris ce 12 octobre mais l’audience a été reportée. Les associations opposées aux projets pétroliers du groupe français en Ouganda et en Tanzanie ont demandé le report du procès. Elles ont déclaré avoir reçu tard lundi soir de nouveaux documents du géant pétrolier et qu’elles ne disposaient donc pas de suffisamment de temps pour étudier « convenablement » la centaine de pages qui leur ont été remises. Les deux parties plaideront donc le 7 décembre au tribunal judiciaire de Paris. « On ne peut pas prendre un dossier aussi sérieux avec des écritures (conclusions) aussi volumineuses 36 heures avant l’audience, ce n’est pas sérieux de considérer qu’on puisse plaider sur un dossier aux enjeux aussi forts », a déclaré maitre Louis Cofflard, l’avocat des associations.

    L’audience pour ce premier procès pour violation du devoir de vigilance sera donc en référé et non plus sur le fond. Le dossier sera donc traité en urgence. Adopté en 2017 en France, le texte législatif a été conçu pour prévenir les atteintes aux droits humains et à l’environnement. (...)

    #FranceAfrique #Total

  • N’oubliez pas de baisser le chauffage et de trier vos pots de yaourts vides . . . Grand Bornand : pour le biathlon la neige arrive en camions Sandra Stavo-Debauge - Alpinemag
    https://alpinemag.fr/grand-bornand-pour-le-biathlon-la-neige-arrive-en-camions

    Dix jours avant la coupe du monde de biathlon qui se déroulera au Grand-Bornand du 12 au 18 décembre 2022, la neige arrive… par camions !

    Mercredi 30 novembre, nous sommes allés constater de visu cet étrange ballet, entre le Grand-Bornand Village et Le Chinaillon. Nous avons discuté avec un habitant résidant en face de l’opération, la directrice de l’office du tourisme, Isabelle Pochat Cotillot, et Yannick Aujouannet, secrétaire général du comité d’organisation de la coupe du monde de biathlon Annecy-le Grand-Bornand, une organisation tiraillée entre le côté fédérateur du biathlon et ces contradictions peu en accord avec les valeurs environnementales prônées par le Grand-Bornand.


    Ballet de camions pour le biathlon ©Sandra Stavo-Debauge

    À quelques jours de la coupe du monde de biathlon, il serait peut-être plus judicieux d’organiser une compétition de ski roues sur le stade de biathlon du Grand-Bornand situé à un peu moins de 1000 m d’altitude. Hormis les tas de neige (artificielle) déposés par camion sur le stade, puis étalés par les ratracks tel un serpent, car autour du village les champs sont verts. La limite de la neige se trouve vers 1400 mètres d’altitude, et c’est encore timide, à peine 5 cm au sol.


    Alors depuis le 28 novembre, ce ne sont pas les coureurs qui font la course, ce sont des semi-remorques à bennes et autres monstres de 5 et 6 essieux ! A 7h du matin, ce lundi, un habitant du Chinaillon (qui souhaite rester anonyme) a eu la surprise de voir la gendarmerie monter avec les premiers camions, . . . . . .
    La suite payante, mais est ce nécéssaire ?

    #pollution #gaspillage #camions #environnement #transport #sport #ski #biathlon #neige #neige_artificielle #gendarmerie #sport

  • Le travail gratuit dans l’#enseignement_supérieur : cela suffit | Academia
    https://academia.hypotheses.org/41600

    Le texte ci-dessous a été préparé sur le Discord des précaires de l’#ESR (que tout précaire de l’ESR, membre ou non d’un #collectif de #précaires, peut rejoindre). Vous pouvez signer individuellement ce texte. Les collectifs, syndicats ou associations souhaitant signer ou soutenir ce texte peuvent écrire à l’adresse precairESR@protonmail.com.
    Le travail gratuit dans l’enseignement supérieur : cela suffit.

  • Lanceurs d’alerte dans la police : « Je ne connais aucun agent qui est épanoui dans son travail »

    Pour la première fois, six fonctionnaires témoignent des dysfonctionnements de leur institution dans « Police, la loi de l’#omerta ». Les deux auteurs de cet ouvrage alarmant et salutaire, une capitaine et un ancien gardien de la paix, espèrent ainsi libérer la parole de leurs collègues et remédier aux maux qui les rongent.

    « #Violences_policières, #sexisme et #racisme ordinaires, #dissimulation_de_délits, abondance de #faux_en_écriture_publique, #corruption, #tyrannie_hiérarchique, #radicalisation médiatisée des syndicats ou encore politique du chiffre… » Voilà une liste (non exhaustive) des #maux_policiers que dénoncent #Agnès_Naudin et #Fabien_Bilheran dans le livre Police, la loi de l’omerta (éditions Le Cherche Midi), qui paraît ce jeudi. Elle est capitaine, passée par la police aux frontières et la brigade des mineurs, autrice de plusieurs livres et porte-parole de la FSU Intérieur. Avant de quitter « la boîte », lui était gardien de la paix, ayant officié jusqu’à la brigade des stups du 36, quai des Orfèvres, l’ancien siège de la prestigieuse police judiciaire parisienne.

    Dans cet ouvrage, leurs deux témoignages sont assortis de ceux de quatre autres policiers. Il y a #Serge_Supersac, #CRS en bagarre avec les syndicats et la compromission de collègues, qui vit mal les audits de l’Inspection générale de la police nationale sur son commandement, et se tourne vers la recherche autour du lien police-population. Il y a #Jean-Marc_Cantais, confronté au suicide d’un collègue, puis catapulté à la tête d’unités dont il dénonce les indigences et les violences, et qui se liguent contre lui jusque devant les tribunaux. Il y a #Stéphane_Lemercier, officier confronté, de la Somme à l’Hérault, à des hiérarchies erratiques et à l’inanité de la politique du chiffre, qui finit par se réfugier dans les études et l’écriture de livres sur la police. Ou encore #Christophe_Annunziata, lâché deux fois par son administration et les syndicats, d’abord quand il a souffert de #harcèlement_moral (après qu’un collègue a mimé sur lui deux égorgements), puis quand il a cherché à dénoncer un membre de sa brigade des mineurs, qu’il soupçonne… de corruption de mineurs (ce dernier est actuellement mis en examen).

    Ce livre dense ne résout pas les problèmes qu’il pose (ni, a fortiori, ceux qu’il élude). Mais ces six cas particuliers, mis bout à bout, montrent de l’intérieur une institution policière dysfonctionnelle, tiraillée entre un pouvoir politique passionné de chiffres, des syndicats omnipotents, une direction recroquevillée sur des principes éloignés de l’intérêt général, des individus aux comportements délétères qui ne sont pas sanctionnés et d’autres qui sont placardisés pour avoir alerté sur les dérives de leurs collègues. L’ouvrage résonne comme un coup de semonce. Assez pour ébranler la chappe de plomb recouvrant la police nationale ? Agnès Naudin, interviewée par Libé avec son coauteur Fabien Bilheran, ne se pose (presque) pas la question : « De toute façon, tant qu’on ne va pas dans les médias, on ne les fait pas chier. Et tant qu’on ne les fait pas chier, il n’y a rien qui change. »

    Quelle a été la genèse de ce livre ?

    Fabien Bilheran : A la fin de l’année 2021, alors que je demandais depuis un an la rupture conventionnelle [il l’a obtenue en juin 2022, ndlr], j’ai appris qu’Agnès s’intéressait au sujet, en tant que porte-parole de la Fédération syndicale unitaire [0,2 % des suffrages aux élections professionnelles du ministère de l’Intérieur en 2018]. On est entrés en contact, et après quelques heures de discussion on en est arrivés à parler de ce livre. Depuis mon engagement auprès des Policiers en colère en 2016, je gardais dans un coin de la tête la possibilité de porter ce genre de témoignages. Entre le réseau d’Agnès et le fait que je suis membre de l’association de prévention du suicide des policiers Peps-SOS, c’est presque les témoins qui venaient à nous. On a même dû faire un tri.

    Agnès Naudin : Ensuite, il a fallu franchir les barrières de la méfiance, répondre à la question que les témoins se posaient : « A quoi ça sert de parler publiquement, après tout ce que j’ai déjà fait pour dénoncer ce qui ne va pas ? » On s’est aussi interrogés sur la légalité, la loyauté, le devoir de réserve. On a fait un gros travail de collecte de preuves. On a écarté des témoignages qui risquaient d’être remis en question. Enfin, toutes les personnes qui parlent dans ce livre sont déléguées de la FSU. Ça faisait partie des conditions sine qua non, pour moi, dès le départ, afin qu’elles soient un minimum protégées de l’administration.

    Les élections professionnelles au ministère de l’Intérieur se tiennent du 1er au 8 décembre. Ce n’est pas un hasard de sortir le livre maintenant ?

    A.N. : Je botte en touche, et vous pouvez l’écrire.

    F.B. : Je n’ai pas d’engagements syndicaux, et je ne suis pas soumis à la réserve électorale. J’estime que les syndicats majoritaires font partie du problème. Ils exercent un électoralisme de court terme, car ils participent à l’obtention des grades et des mutations pour les agents. Quand on n’est pas dans un syndicat, il est beaucoup plus difficile d’obtenir son avancement, même si on le mérite ou qu’on a de l’ancienneté. Publier ce livre maintenant permet de faire réfléchir les policiers au syndicalisme dont ils ont envie. Est-ce qu’ils veulent un syndicalisme de clientèle, qui va juste surfer sur les faits divers ou la dernière polémique ? Ou, au contraire, est-ce qu’ils veulent un syndicalisme qui ait une vision à long terme, qui ait une vision du collectif, au-delà des intérêts particuliers ?
    Guerre des images
    Les syndicats, bras armé de la police pour la communication de crise
    Police / Justice
    26 sept. 2022abonnés

    Les syndicats ou les associations de policiers n’ont, selon vous, pas le pouvoir de faire bouger les lignes ?

    F.B. : J’ai été dans un syndicat, j’ai été dans les Policiers en colère. Si aujourd’hui j’ai quitté la police, c’est parce que j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, mais que ça n’a pas suffi pour changer les choses, notamment sur la question du suicide, qui me tient particulièrement à cœur. C’est la plus grande cause de mortalité des gardiens de la paix. Contrairement aux discours politiques, et des syndicats majoritaires, qui s’offusquent des refus d’obtempérer toutes les je ne sais pas combien de secondes, le principal danger pour un policier, quand il entre en école de police, c’est le suicide. Quand le ministre en parle, c’est pour dire que le suicide est dû à des problèmes personnels. En réalité, quand on est policier, on est soumis à des interventions qui peuvent être traumatisantes, à des accidents de la route, à la mort, à la violence…

    A.N. : … et à l’ambiance dans les services.

    F.B. : Oui, voilà, aussi à l’ambiance dans les services, à la hiérarchie… On ne peut pas dire que le suicide n’est pas lié au travail. Le travail joue forcément un rôle dans le suicide, et rien n’est fait à ce sujet. C’est pour cela qu’on en arrive à cette extrémité : écrire un bouquin, avec des policiers à visage découvert, c’est parce qu’on est démunis. On a grand espoir, avec ce livre, de porter une autre parole que ce qu’on peut entendre médiatiquement. De faire réfléchir à ce qu’on peut faire de la police, pour qu’elle fonctionne mieux, pour accompagner les agents vers une sérénité au travail. Cette sérénité est la condition essentielle d’une bonne relation avec la population.

    A lire votre livre, on a l’impression que tous les policiers ont l’air de vouloir changer de service, ou de ne pas être heureux là où ils sont…

    A.N. : Je ne dirais pas ça. J’ai croisé plein de fonctionnaires dans les mêmes services depuis des années, qui n’en bougeront plus jusqu’à la retraite. C’est d’ailleurs parfois une difficulté pour la hiérarchie de gérer ces dynamiques-là. C’est surtout vrai ailleurs qu’à Paris, où au contraire on trouve des jeunes en début de carrière, sortis d’école, donc ça bouge vite…

    F.B. : Je suis un peu plus dur. Je ne connais aucun policier qui soit épanoui dans son travail. Quel que soit le lieu, l’endroit, le service, son prestige, qu’il y ait ou non des moyens… Il y a toujours un problème qui vient le contraindre ou qui rend son quotidien compliqué. Que ce soit de manière structurelle ou à cause de difficultés interpersonnelles.

    A.N. : Ce n’est pas que tous les policiers sont malheureux dans ce qu’ils font. Mais il est vrai que je ne connais pas de policier qui trouve du sens à ce qu’il fait. Parce que la sanction administrative n’a pas de sens, la politique pénale n’a pas de sens… Et puis il y a une instrumentalisation des statistiques policières à des fins politiques. Il y a un vrai décalage entre les chiffres affichés et le quotidien vécu des agents. Par exemple, si on veut voir plus de policiers qui s’occupent du stup, on va demander à tous les policiers de faire des infractions à la législation sur les stupéfiants. En conséquence, on va davantage détecter cette délinquance, et donc demander plus de moyens. C’est une boucle infinie.

    Si pas grand-chose ne fonctionne dans la police, qu’espérez-vous de votre livre ?

    A.N. : Soyons fous : qu’il permette de changer la police ! Il faudrait que chaque fonctionnaire qui, à un moment, a la capacité de faire le choix de couvrir un collègue ou pas, se souvienne de ces témoignages, qu’il se souvienne que chaque action a une répercussion. Et c’est à la portée de tout le monde. Je ne sais pas combien de policiers doivent se mobiliser pour que les choses changent, mais ce nombre existe. Pas besoin que les 150 000 agents fassent la révolution. Mais si 500 ou 600 lisent le bouquin, se disent « j’ai déjà été dans ces situations-là, je ne m’en suis pas rendu compte », qu’ils ouvrent les yeux sur leur propre situation… rien que ça, ce serait énorme. Quant à ceux qui s’y retrouveront à l’avenir, même s’ils ne sont pas victimes, mais plutôt comme des moutons à suivre le troupeau, il faut qu’ils disent « non, je suivrai pas ». Peut-être que, dans un groupe de dix, il suffit que deux moutons arrêtent de suivre le troupeau pour que les choses s’améliorent.

    F.B. : Le bouquin révèle une multitude de témoignages, l’idée est qu’il libère la parole. Et ensuite qu’on s’entraide et qu’on s’accompagne face aux représailles de l’administration que l’on peut subir quand on dénonce les dysfonctionnements. On envisage de constituer un collectif structuré pour soutenir les lanceurs d’alerte [de la police] dans leurs démarches. Plus largement, et c’est sûrement utopiste, il faut arriver à toucher un public large. La solution ne viendra pas uniquement de la police, mais aussi de la mobilisation de la société, qui va permettre l’émergence d’une meilleure police. On veut enclencher la dynamique. La réflexion est sociétale, et elle se pose ainsi : qu’est-ce qu’on fait de la police ?

    A.N. : Oui et, quelle police veut-on ? C’est une question qu’on pourrait poser aux citoyens.

    F.B. : Et ce n’est pas à un ministre de l’Intérieur de répondre à ces questions.

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/lanceurs-dalerte-dans-la-police-je-ne-connais-aucun-agent-qui-est-epanoui

    #police #témoignage

    –—

    ajouté à la #métaliste de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier. Pour dénoncer ce qu’ils/elles font et leurs collègues font, ou pas :
    https://seenthis.net/messages/723573

  • Plus de 3 millions de bénéficiaires de l’aide alimentaire en France – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/plus-de-3-millions-de-beneficiaires-de-laide-alimentaire-en-france-202211

    Alors que la France connaît une vague inflationniste, l’Insee a rendu publiques ses données sur les personnes ayant recours aux réseaux associatifs de distribution de nourriture. Quatre bénéficiaires sur cinq souffrent de « privations alimentaires ».

    C’est un « portrait social » dressé ce mercredi par l’Insee qui tombe à point nommé. Alors que le sujet de la précarité alimentaire est brûlant, face à la flambée vertigineuse du prix des denrées, l’institut vient de rendre public ses travaux annuels sur les évolutions économiques et sociales en France. Avec cette fois-ci un éclairage particulier sur les bénéficiaires de l’aide alimentaire. Entre novembre et décembre 2021, les statisticiens de l’Insee ont ainsi enquêté auprès de ces personnes, en grande difficulté financière, qui se rendent dans un ou des centres associatifs de distribution d’aide afin de recevoir ou acheter des produits alimentaires. En intégrant tous les individus composant le ménage de ces bénéficiaires, l’Insee estime qu’entre 3,2 et 3,5 millions de personnes ont reçu en 2021 des aides alimentaires (colis, achats en épiceries solidaires ou distribution de repas prêts à consommer) par le réseau associatif.

    #aide_alimentaire #pauvreté #caritatif

    • L’embrouille des millions, quelle honte.

      Si tu calcules bien, réduit à 3 personnes qui ont faim toute l’année, et avec un fond de 60€, ça fait 20€ par personne, sur 365 jours ça fait à peine 6 cents par jour par personne si tout l’argent leur est bein reversé. Bon appétit les amis, vous reprendrez bien un peu de papier journal trempé dans l’eau pour le midi mais seulement l’année prochaine hein.

      En intégrant tous les individus composant le ménage de ces bénéficiaires, l’Insee estime qu’ entre 3,2 et 3,5 millions de personnes ont reçu en 2021 des aides alimentaires (colis, achats en épiceries solidaires ou distribution de repas prêts à consommer) par le réseau associatif.

      Certes, les données datent de l’année dernière, mais elles se révèlent éclairantes à l’aune du contexte inflationniste de 2022. Contexte qui a convaincu le Conseil national de l’alimentation (CNA) de recommander, en octobre dernier, d’inscrire le droit à l’alimentation dans la législation française pour en « garantir l’accès à tous et toutes ». Contexte qui a également valu à la première ministre, Elisabeth Borne, d’annoncer en début de mois la création d’un « fonds pour une aide alimentaire durable »de 60 millions d’euros en 2023

      #Borne_lahonte

    • on se souvient qu’une loi contre le gaspillage alimentaire (2016) avait fini par imposer qu’une partie des commerces cèdent leurs invendus alimentaires en voie de péremption ou périmés à des assos lorsqu’elles en font la demande, sous certaines conditions, elles ont supposées être habilitées https://solidarites-sante.gouv.fr/affaires-sociales/lutte-contre-l-exclusion/lutte-contre-la-precarite-alimentaire/article/habilitations-a-l-aide-alimentaire?TSPD_101_R0=087dc22938ab20

      dès 2018, des start-up de la récup se sont monté pour monétiser les invendus de manière plus dividualisée et flexible que ce que permettent les entrepôts de la grande distribution déjà sur le créneau (introuvables en centre-villes). leurs clients passent d’abord, et pour le meilleur.

      Chaque jour, des aliments frais sont gaspillés dans des commerces, simplement parce qu’ils n’ont pas été vendus à temps. L’application Too Good To Go permet aux utilisateurs d’acheter des Paniers Surprise [sic] composés de produits invendus à petits prix.

      Tu peux sauver un repas [sic] en quelques clics, et ainsi contribuer à réduire un peu la quantité de gaspillage alimentaire ! Alors, es-tu un vrai Waste Warrior.

      Réveille l’aventurier qui est en toi, parce que le panier peut être composé de plein de produits différents !

      https://toogoodtogo.be/fr-be/blog/mon-premier-toogoodtogo

      #marchandisation

  • « La #forêt des #Landes a joué le rôle exactement inverse d’un #puits_de_carbone »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/31/la-foret-des-landes-a-joue-le-role-exactement-inverse-d-un-puits-de-carbone_

    « La forêt des Landes a joué le rôle exactement inverse d’un #puits de #carbone »
    L’historien Jean-Baptiste Fressoz s’interroge, dans sa chronique, sur la croyance dans une forêt forcément vertueuse parce que « verte ».

    Les statistiques ont un effet réducteur. Elles aplatissent une réalité complexe sur un chiffre, une courbe, une dimension. Les incendies de forêt de cet été en fournissent un bon exemple. Jour après jour, les médias ont fait l’angoissant décompte des milliers d’hectares de forêt partis en fumée à travers la France. Mais de quelle forêt parle-t-on ? Qu’ont en commun la forêt de Brocéliande, en Bretagne, berceau de la légende arthurienne, et la « forêt » des Landes, une plantation industrielle remontant au Second Empire ? La première abrite des milieux humides et une riche biodiversité, la seconde n’a de forêt que le nom.

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, après une loi privatisant des terres communales, l’immense zone humide située entre la Gironde et l’Adour se transforme en une plantation de pins maritimes. Certains font fortune dans les pignadas (« pinèdes ») ; les bergers doivent se reconvertir au gemmage des arbres exploités pour leur résine. En 1911, l’écrivain Joseph-Honoré Ricard, pourtant admiratif du succès commercial, reconnaissait, dans son livre Au pays landais, que les Landes n’avaient rien à voir avec une forêt : « L’oreille ne perçoit aucun son, nul chant d’oiseau, nul frémissement d’allégresse, le vent ne soulève qu’un long vagissement plaintif et lugubre. Parfois, une lande rase : le vestige d’un incendie. »

    Maintenant victimes du #changement_climatique, les Landes ont aussi joué un rôle important et méconnu dans l’histoire de ce dernier. Au début du XXe siècle, c’est grâce à leur #bois que l’Angleterre a pu extraire des quantités record de #charbon. Les mines, comptant des centaines de kilomètres de galerie, étaient en effet d’énormes consommatrices de bois. Soumis à la pression des roches environnantes, les étais devaient être régulièrement remplacés. La Grande-Bretagne, presque dépourvue de forêt, importait la quasi-totalité de son #bois_d’œuvre. Les navires britanniques déchargeaient le charbon à Bordeaux et repartaient de Bayonne les cales remplies d’étais. Ce commerce était suffisamment stratégique pour que le Royaume-Uni cherche à le sécuriser en signant un accord de troc « poteaux contre charbon » avec la France en 1934.

    Du bois au charbon
    Cet exemple historique illustre deux points importants. Premièrement, le passage à une « nouvelle » énergie, dans le cas d’espèce le charbon, a nécessité d’énormes quantités d’une #matière_première, le bois, qui était censée être substituée. Paradoxalement, au début du XXe siècle, les mines britanniques engloutissaient davantage de bois que l’Angleterre n’en brûlait cent cinquante ans auparavant, et il faudra attendre les années 1960 pour que les #mines de charbon s’affranchissent de cette dépendance complète vis-à-vis du bois. Il nous reste à espérer que les #énergies #renouvelables s’autonomiseront bien plus vite de l’#économie_fossile qui les a vu naître.

    Deuxièmement, dans la crise climatique, les forêts ont en général le beau rôle en tant que puits de carbone. Pourtant, celle des Landes a joué un rôle exactement inverse : chaque tonne de bois permettait en effet d’extraire de vingt à trente fois son poids de charbon. De même, actuellement, la moitié du bois des Landes est destinée à être transformée en #cartons_d’emballage dans des papeteries polluantes, cartons dont la production accompagne celle de marchandises transportées par des énergies fossiles. Grâce aux Landes et à d’autres plantations industrielles du même type, le #carton règne en maître sur nos poubelles et Amazon sur les chaînes de distribution.

    Après les incendies, Emmanuel Macron a immédiatement lancé l’idée d’un « grand plan de reboisement national ». Si l’argent public devait subventionner des forêts privées – 90 % des Landes sont privées –, il faudra s’interroger au préalable sur la valeur écologique des forêts et sur les usages réels du bois dans la « transition écologique ».

  • GRAIN | S’offrir des terres du Niger pour des crédits carbone : le nouveau greenwashing qui prend de l’ampleur en Afrique
    https://grain.org/fr/article/6906-s-offrir-des-terres-du-niger-pour-des-credits-carbone-le-nouveau-greenwa

    En effet, une nouvelle entreprise basée aux États-Unis et répondant au doux nom d’African Agriculture Inc vient de signer une série d’accords lui donnant accès à plus de deux millions d’hectares de #terres au #Niger pour la production et la vente de #crédits_carbone. L’idée consiste à planter des arbres qui fixeront du carbone atmosphérique dans le sol, et de vendre ensuite ces crédits positifs à des #entreprises_polluantes, pour qu’elles aient un bilan soi-disant moins catastrophique. En théorie ! Cela s’appelle l’ « #agriculture_carbone ». Et elle s’ajoute à la longue liste de fausses solutions comme l’ « agriculture intelligente face au climat » et les « solutions basées sur la nature », autant de beaux noms pour tromper l’opinion. Il s’agit en réalité pour de nombreuses entreprises de créer de nouvelles sources de #profit, en utilisant la crise climatique comme tremplin.

  • 95 000 hectares de terres communautaires octroyées à une société camerounaise peu connue - Nouvelles de l’environnement
    https://fr.mongabay.com/2022/11/95-000-hectares-de-terres-communautaires-octroyees-a-une-societe-camero

    Pour son projet du complexe agro-industriel de Tibati, Tawfiq prévoit d’investir $153 millions (100 milliards de Francs CFA) sur une durée de 10 ans, lequel devra générer au passage 7 500 emplois directs et 15 000 emplois indirects. L’objectif à terme pour Tawfiq est de contribuer au développement de l’industrie locale et de s’arrimer à la politique d’import-substitution mise en œuvre par le gouvernement camerounais en 2021, et qui consiste à réduire considérablement les importations des denrées produites localement.

    Si c’était vraiment le cas, les pouvoirs auraient procédé à une redistribution des #terres en faveur des populations locales, organisé des formations aux pratiques agroécologiques, aidé les femmes à s’installer, etc.

  • Perenco en RDC : deux ONG assignent le pétrolier en justice pour « préjudices écologiques »
    https://disclose.ngo/fr/article/deux-ong-assignent-perenco-justice-prejudices-ecologiques-rdc

    Les Amis de la Terre France et Sherpa intentent une action en justice contre la multinationale française du pétrole Perenco. Objectif : faire reconnaître la responsabilité de la société et obtenir réparation pour les atteintes à l’environnement en République démocratique du Congo, révélées notamment par Disclose. Lire l’article

  • Tony Rinaudo, l’agronome qui fait repousser les arbres du Sahel
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/11/16/tony-rinaudo-l-agronome-qui-fait-repousser-les-arbres-du-sahel_6150155_3212.

    .... équipé, pour seul outil, d’une machette, Tony Rinaudo a été à l’initiative d’un mouvement de reforestation massive des terres arides du Niger entamé il y a quarante ans et qui a permis de restaurer plus de 5 millions d’hectares de terres et faire pousser 200 millions d’arbres, le tout sans planter le moindre spécimen, en permettant simplement aux souches de se régénérer.
    Ce combat est au cœur d’un documentaire du cinéaste allemand Volker Schlöndorff, programmé sur Arte jeudi 17 novembre : The Forest Maker. L’homme qui ressuscite les arbres. Dans ce long-métrage, le réalisateur octogénaire, oscarisé pour son film Le Tambour (1979), part à la rencontre des communautés, qui, grâce aux principes de la régénération, ont reboisé leur environnement avec simplement quelques tailles précises et en valorisant la présence des arbres. Un principe bien moins coûteux que les programmes de plantation, et bien plus efficace....

    Un jour qu’il conduit sa camionnette à travers la savane, il doit s’arrêter pour vérifier la pression de ses pneus. « A 10 ou 15 mètres de moi, j’aperçois ce que je croyais être un buisson. En me rapprochant, j’observe ses feuilles : ce n’était pas un buisson, mais un arbre qui s’était couché, balayé par le sable. En apercevant sa souche, cela a fait tilt : tous ces buissons dans la savane, c’étaient les restes d’une forêt. Il n’y avait pas besoin de planter des arbres, ils étaient là, souterrains, il fallait simplement les faire repartir. »

    Dès lors, le travail de l’Autralien change radicalement. Il ne s’agit plus d’arriver sur un territoire pour planter des arbres [qui meurent] , mais de convaincre les communautés de la nécessité de protéger et restaurer la végétation existante. « Au lieu de traiter la désertification comme un sujet technique, nous la traitons comme un enjeu social. Cela prend du temps, mais je suis têtu. »

    #desert #film #arbres #régénération #écologie #agroécologie

  • Nos vieux habits font des milliers de kilomètres pour finir dans des décharges Rts - Mise au point - Une enquête de François Ruchti, Dimitri Zufferey et de Drissa Bamba
    https://www.rts.ch/info/suisse/13535036-nos-vieux-habits-font-des-milliers-de-kilometres-pour-finir-dans-des-de

    Grâce à des systèmes de géolocalisation cachés, Mise au Point a remonté la route des habits déposés dans les bennes de récupération. Les résultats sont édifiants  : 250 jours après leur dépôt, des habits suisses parcourent plus de 17’000 km pour être vendus dans des marchés en Moldavie ou en Afghanistan, alors que d’autres finissent dans des décharges à ciel ouvert.


    L’équipe de Mise au Point a soigneusement caché 16 systèmes de géolocalisation, des AirTag, dans des habits et des souliers. Ces affaires ont été déposées dans des bennes de récupération en Suisse romande. Pendant 250 jours, leur localisation a été enregistrée quotidiennement. Ces puces transmettent leur position non pas sur des données satellite mais se servent du réseau bluetooth.

    Les AirTag, systèmes de géolocalisation, placés dans les vieux habits transmettent leur position via le réseau bluetooth des téléphones mobiles. [RTS]
    L’objectif de l’enquête est de comprendre le destin des habits usagés, démodés ou déchirés que les Suisses jettent chaque année. La Croix-Rouge, Solidar, mais aussi des enseignes de mode comme H&M, C&A ou Zara mettent à disposition en Suisse des bennes de récolte. Ils ont une promesse : ces habits et ces souliers seront triés, recyclés pour protéger l’environnement.

    H&M en fait même un argument marketing  : « Une mode de qualité, au meilleur prix et de manière responsable, l’ambition de H&M est de travailler à un changement dans la manière dont la mode est faite aujourd’hui. (…) et de mener des actions en matière développement durable afin d’économiser les ressources naturelles et de ne plus avoir de vêtements dans les décharges.  »

    17’000 km pour être recyclés, revendus ou jetés
    Les résultats sont à des milliers de kilomètres de ces promesses, plus précisément à 17’000 km. C’est la distance maximale que vont parcourir certains habits et souliers déposés dans des bennes en Suisse. En moyenne, ce sont 6200 km effectués en camion ou en bateau pour chaque habit ou souliers recyclés.

    C’est en janvier 2022 que démarre le projet. L’équipe de Mise au Point dépose les pièces munies des puces. Le parcours de près de la moitié des vêtements se termine en Europe de l’Est (Moldavie, Biélorussie ou Ukraine). Les résultats de l’autre moitié sont tout aussi intéressants. Des puces de localisation signalent leur position en Asie ou en Amérique du Sud, notamment en Afghanistan et au Venezuela. Un peu plus de 20% de l’échantillon finit son parcours en Afrique (Côte d’Ivoire, Malawi, Mali). Seul un habit est resté en Suisse pour être revendu dans une boutique de seconde main, ainsi qu’un second dans la région de Naples en Italie.

    Les systèmes de localisation montrent que les habits font régulièrement des aller-retours entre des entrepôts en Afrique et en Europe. Ces entrepôts appartiennent à des intermédiaires spécialisés dans le tri des habits de seconde main. Un pull est par exemple parti en camion vers la Belgique, puis en bateau pour un entrepôt en Tunisie, avant de revenir quelques semaines plus tard dans le port de Rotterdam aux Pays-Bas pour repartir en Afrique.

    Un marché qui vaut des millions
    Un autre vêtement a lui voyagé d’entrepôt en entrepôt à travers l’Europe de l’Est jusqu’en Hongrie, avant de rejoindre la Belgique. De là, la puce arrête de transmettre la géolocalisation pendant plusieurs semaines. Un mois plus tard, il réapparaît au Togo. Il traverse encore plusieurs pays africains pour terminer dans un village au cœur de la Côte d’Ivoire.

    Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, les habits déposés dans les bennes de récupération ne sont pas donnés aux plus démunis. Ces affaires sont en réalité revendues à différents grossistes de la fripe. Pour la Croix-Rouge et les autres organisations humanitaires, l’argent de ces ventes est une source de financement de leurs activités caritatives.

    Un tri peu efficace
    Peu importe les filières de récupération d’habits, tous passent par des grossistes. SOEX en Allemagne, SEATEX en Belgique ou SOLTEX en Pologne sont les leaders du marché. Dans d’énormes entrepôts, les habits sont triés manuellement.

    En théorie, les vêtements considérés comme trop usés sont détruits ou recyclés, les autres exportés pour être revendus. Aucun des 16 habits et souliers munis d’un traceur n’a été recyclé, tous ont quitté les centres de tri. Un résultat étonnant car nous avions endommagé volontairement plusieurs vêtements et souliers avec des trous et des dégâts irréparables.

    Une paire de souliers hors d’usage a ainsi terminé en Afghanistan alors qu’elle était bonne à la poubelle. Sollicité, SOEX n’a pas souhaité répondre à nos questions. Sur son site internet, il est précisé  : « Nous trions de manière méticuleuse. Nous priorisons la réutilisation des vêtements plutôt que le recyclage. Tous les vêtements et souliers sont inspectés manuellement. (…) Nous avons une philosophie de zéro déchet. Notre objectif est d’éviter un maximum que des habits finissent dans des décharges ou soient brûlés ».

    Exportation de déchets
    Selon Greenpeace, 80% des fripes exportées d’Europe finissent dans des décharges à ciel ouvert. L’enquête de Mise au Point confirme le problème, mais dans une proportion moindre.

    Première bonne nouvelle, aucun habit n’a terminé dans un pays interdit. Le Rwanda a par exemple banni l’importation d’habits usagés afin de protéger les producteurs locaux.

    Autre bonne nouvelle, sur les 16 habits et souliers, deux seront même revendus dans des boutiques de seconde main en Suisse et en Italie. Cinq semblent toujours en transit dans des entrepôts. Plus de 30% des puces de localisation indiquent des zones à risque : terrain vague, bord de route ou marché à ciel ouvert sans système de traitement des déchets.

    Décharges à ciel ouvert
    L’équipe de Mise au Point s’est rendue en Côte d’Ivoire et en Moldavie pour retrouver les habits munis de puces de localisation. En Côte d’Ivoire, un pantalon a terminé dans un marché de fripes à Bouaké. Un lieu où des centaines de petits magasins revendent une partie des habits, alors que les invendus sont brûlés ou abandonnés sur le site même. La dernière position de la puce indiquait que le vêtement était parti dans un petit village aux alentours. Le traceur a depuis cessé d’émettre.

    En Moldavie, des souliers avec puces de localisation ont passé également dans un marché à ciel ouvert. Une des vendeuses du marché explique acheter ces vêtements à crédit par lot de 25-50 kilos. Elle regrette d’être obligée de trier à nouveau les habits, beaucoup étant trop usés ou démodés pour sa clientèle.

    Près de 50% sont jetés à la poubelle. Une des paires de baskets a été jetée, l’équipe de Mise au Point a pu récupérer la puce. En Moldavie, ce type de déchets termine dans des décharges, notamment à Tintareni. Cette dernière est considérée comme la plus grande du pays, elle est inondée de vêtements de seconde main.

    #recyclage #escroquerie #pollution #textile #environnement #fripes #géolocalisation #AirTag

  • Perenco, la brute du pétrole
    https://disclose.ngo/fr/article/perenco-la-brute-du-petrole

    Inconnu du grand public, le groupe Perenco, deuxième producteur français de pétrole après Total, est accusé d’atteintes à l’environnement, de violations des droits humains et de dissimulation de ses avoirs dans des paradis fiscaux. Lire l’article

  • Perenco, la brute du pétrole - Actualités - Disclose.ngo
    https://disclose.ngo/fr/article/perenco-la-brute-du-petrole

    En #République_démocratique_du_Congo, la société #Perenco, qui exploite une dizaine de #gisements de #pétrole, est accusée de nombreuses atteintes à l’environnement. #Disclose, EIF et Investigate Europe ont recensé pas moins de 167 affaires de #pollution dans le pays.

    Perenco files - Enquêtes - Disclose.ngo
    https://disclose.ngo/fr/investigations/perenco-files

  • Laminé par les marées noires, le delta du Niger est menacé de famine | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/studio/portfolios/lamine-par-les-marees-noires-le-delta-du-niger-est-menace-de-famine

    Laminé par les marées noires, le delta du Niger est menacé de famine
    20 photos

    Au Nigeria, dans la principale région pétrolifère d’Afrique, les fuites d’hydrocarbures se multiplient et ruinent des milliers de pêcheurs et d’agriculteurs. Le pétrole assure 10 % du PIB du pays, le plus peuplé d’Afrique avec 219 millions d’habitants. Sur place, certains ont assigné en justice des entreprises pétrolières, mais les indemnités et le nettoyage n’ont pas permis de retrouver la prospérité perdue. Au point que la famine menace.
    Sadak Souici (photos) et Théophile Simon (texte)

    2 novembre 2022

    © Sadak Souici
    Nigeria, janvier 2022. Vue aérienne de Bolo, un village de pêcheurs sur les bords d’un bras du delta du Niger, l’un des plus longs fleuves d’Afrique. Autrefois prospère, le village est aujourd’hui fantomatique, ruiné par la pollution. Le Nigeria est le principal pays producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, et injecte chaque jour près de 2 millions de barils dans les veines de l’économie mondiale.


  • Les #espions #russes recrutent sur #Leboncoin
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/21/les-espions-russes-recrutent-sur-leboncoin_6146733_3210.html

    Cette affaire vient, à son tour, appuyer le recours à une nouvelle pratique de l’#espionnage russe en France. Selon une source du ministère de l’intérieur, « une douzaine d’approches de ressortissants français sur des sites type Leboncoin.fr par des officiers traitants du SVR » ont été recensées ces dernières années, jusqu’en 2022. Les espions de Moscou ont ciblé, à chaque fois, des « profils tendres mais à haut potentiel », des étudiants, des diplômés de grandes écoles ou de jeunes professionnels. Tous étant susceptibles d’occuper, à l’avenir, des postes à responsabilité dans des entreprises de pointe ou des fonctions importantes au sein de l’administration française. Leur curiosité s’est portée, en priorité, sur la politique intérieure, la #recherche_scientifique et les #innovations_technologiques.

    Augmenter sa #rémunération
    Après quelques cours de mathématiques, Zakharov, le faux consultant tchèque, a proposé au jeune ingénieur d’augmenter sa rémunération contre des rapports et des documents sur des recherches scientifiques dans certains domaines technologiques de pointe. Dans un premier temps, ce jeune débutant plein d’avenir dans l’univers militaro-industriel français n’a pas vu malice aux questions qualifiées d’« anodines et légitimes », car liées à des prospections faites en France par le cabinet de conseil de son « élève ». Elles étaient destinées, en fait, à tester sa réceptivité à des sollicitations sortant du strict cadre des cours. Des doutes seraient apparus lorsque Valentin Zakharov a insisté pour obtenir des informations sensibles directement liées à son travail.

    Le profil de Zakharov fait écho à ceux des membres de la nomenklatura du renseignement russe, qui mêle business et espionnage. En parallèle de ses activités dans le monde du renseignement économique, il figure au sein d’un conseil d’administration d’une société privée de métallurgie installée à Saint-Pétersbourg. Le 26 février 2021, la représentation commerciale de la Russie en France et le ministère du développement économique de la Fédération de Russie organisaient le premier forum franco-russe sur… l’intelligence artificielle. D’après les éléments recueillis par Le Monde, les autorités françaises estiment à près de 75 le nombre d’agents secrets russes agissant sous fausse qualité diplomatique, qui leur permet de bénéficier de l’immunité s’ils se font arrêter.

    Pour le SVR, choisir de jeunes cibles est un investissement à long terme qui revêt de nombreux avantages. Leur naïveté, leur faible expérience et leur ignorance des méthodes d’espionnage russes en font des recrues faciles à pressurer pour des officiers expérimentés. L’objectif est double. Il s’agit de soutirer à la source des informations confidentielles et
    sensibles, liées au domaine d’expertise du « professeur », et sur son employeur, mais également d’accéder à son cercle professionnel et personnel. Dans les deux cas, l’officier traitant parie sur la future carrière de son contact.

    Des notes payées entre 200 et 300 euros
    Parmi la douzaine de cas découverts par la DGSI, un autre officier du SVR, chargé des questions politiques, travaillant à l’ambassade de Russie à Paris, a approché un jeune diplômé de grande école en répondant à l’une de ses annonces pour des cours de français postée sur Internet. Cette fois-ci, il n’a pas fait mystère de sa qualité de diplomate russe avant de donner à ces rencontres bimensuelles un tour de plus en plus confidentiel, en évitant toute trace électronique. Justifiant ses questions par « son isolement, en tant que russe, sur la scène diplomatique française », l’officier a, peu à peu, sollicité la rédaction de notes payées entre 200 et 300 euros sur des sujets variés de politique intérieure et étrangère, ainsi que sur des enjeux énergétiques tels que le projet de gazoduc Nord Stream 2.

  • Faut-il sauver les #dividendes ? (non) | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/191022/faut-il-sauver-les-dividendes-non

    C’est finalement de bonne guerre. Dans la lutte économique et sociale qui se développe désormais sur fond de hausse des prix, les classes détentrices du pouvoir économique déploient des trésors d’ingéniosité pour prouver que l’ordre social existant est bon et juste. Un des points centraux de ce combat concerne les dividendes, qui cristallisent souvent les critiques. Alors que les raffineurs des majors pétrolières étaient en grève, des litres d’encre ont été utilisés pour prouver que le problème ne tenait pas aux dividendes versés par ces mêmes entreprises.

    Parfois, ces défenses prennent des tours assez pathétiques. Comme cette chronique de l’humoriste et actionnaire de Total Gaspard Proust dans Le Journal du dimanche du 16 octobre qui, voulant faire pleurnicher le lectorat sur le « pouvoir d’achat des actionnaires de Total », rongé par l’avidité des salariés, tente de prouver la supériorité du dividende sur le salaire et qualifie celui-ci, avec une poésie toute masculiniste, de « dividende des sans-couilles ». Car, pour ce poète dominical, l’actionnaire prend des risques considérables, tandis que le salarié se contente passivement d’attendre que tombe chaque mois la certitude de son salaire.

    « Le dividende, chante avec lyrisme notre vengeur du Capital, est le salaire de celui qui a osé prendre le risque d’éventuellement tout perdre en investissant dans une boîte. » Mais l’Homère de l’actionnariat devra revoir quelques évidences. D’abord parce que « prendre le risque de tout perdre » en achetant des actions Total, un géant du pétrole, dans le premier quart du XXIe siècle, est assez risible.

    #actionnaires
    Depuis un certain 15 septembre 2008, les autorités publiques de l’ensemble des pays avancés garantissent la pérennité de ces entreprises géantes. Sans compter que, depuis trente ans, grâce à un habile chantage à l’emploi, ces mêmes entreprises bénéficient de ristournes fiscales, d’aides publiques diverses et d’#optimisations_fiscales. Tout cela va directement dans la poche des actionnaires et non des #salariés_et_salariées.

    Au reste, notre malheureux chroniqueur oublie trois points pourtant évidents, tant son amour de l’actionnaire l’aveugle. D’abord, si l’actionnaire perd « tout », le salarié perd aussi tout, notamment son seul moyen de subsistance, ce qui est autrement gênant que de perdre son épargne.

    Deuxième point : il arrive, à vrai dire souvent, depuis trois décennies, que, pour assurer la « valeur actionnariale » de l’entreprise, autrement dit pour satisfaire nos héros avides de risques que sont les actionnaires, on sacrifie par tonneaux entiers des salariés. Ce Proust des temps modernes a oublié de jeter un œil à l’état du salariat depuis trente ans (mais il est vrai que cela ne semble pas l’intéresser) : alors que les cours de la Bourse s’envolaient pour le plaisir des actionnaires, la précarité et le chômage de masse s’installaient. Car il faut bien trouver quelque part les moyens de « récompenser le risque ».

    Car, enfin, et c’est le troisième point, d’où nos valeureux Achille de la #Bourse tirent-ils leurs « récompenses » ? Ils se sont contentés d’acheter des actions, acte sans doute digne d’une épopée, mais qui n’explique guère la source de la #valeur qu’ils captent. Et s’il s’agissait du travail des salariés ? Eh oui, l’actionnaire touche bien un dividende et non un #salaire, pour une raison simple : il ne travaille pas dans cette entreprise et ce n’est pas lui qui participe à la transformation de son argent, matière morte sans le #travail qui lui permet de toucher sa « récompense ». Mettre ces deux éléments à égalité est une aberration.