Évitons peut-être le piège de l’"explication" étymologique là ou la #clinique et son #histoire en disent davantage sur une notion qui est directement liée à celle de #bisexualité.
L’hystérie
▻http://www.serpsy.org/psy_levons_voile/maladies/hysterie1.html
L’hystérie disparaît à la fin du XX° siècle comme entité nosographique, comme maladie. Les troubles qui étaient regroupés sous le terme d’hystérie sont désormais répartis dans deux cadres : troubles somatoformes ou de conversion et troubles dissociatifs.
Les troubles somatoformes se décomposent en :
– troubles de somatisation (ensemble de plaintes somatiques multiples et récurrentes comprenant notamment des douleurs, des symptômes gastro-intestinaux, sexuels, génitaux)
– troubles de conversion (symptômes ou déficits touchant la motricité volontaire ou les fonctions sensitives ou sensorielles suggérant une pathologie neurologique ou générale)
– troubles douloureux (les éléments psychologiques sont considérés comme jouant un rôle majeur dans le déclenchement, l’importance, la persistance ou l’aggravation du tableau algique).
►https://fr.wikipedia.org/wiki/Hystérie
L’hystérie est en psychanalyse une névrose touchant les femmes et les hommes, aux tableaux cliniques variés, où le conflit psychique s’exprime par des manifestations fonctionnelles (anesthésies, paralysies, cécité, contractures...) sans lésion organique, des crises émotionnelles, éventuellement des phobies. C’est une notion qui fait également partie de l’histoire de la psychiatrie et de la psychologie.
L’hystérie décrit un ou plusieurs excès émotionnels incontrôlables. Le terme donné par Antoine Porot définit « une disposition mentale particulière, tantôt constitutionnelle et permanente, tantôt accidentelle et passagère, qui porte certains sujets à présenter des apparences d’infirmité physiques de maladies somatiques ou d’états psychopathologiques. ». L’association de manifestations permanentes ou récurrentes, fréquemment des paralysies, des troubles de la parole ou de la sensibilité, et d’autres manifestations transitoires, tels que des crises pseudo-épileptiques ou des comas « psychogènes », en constituent certaines des formes les plus courantes. Depuis Freud et Janet notamment, elle est considérée comme une névrose, et en a constitué l’une des premières manifestations étudiées.
Cette affection a disparu des nouvelles classifications du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) et de la Classification internationale des maladies (CIM-10), remplacée par les catégories trouble de la personnalité #histrionique ou trouble #somatoforme. L’étiologie de l’hystérie, pendant un temps indissociable de sa représentation sociale, a beaucoup évolué en fonction des époques et des modes.
De nouvelles expressions de l’hystérie sont notées depuis une trentaine d’années, y compris dans le DSM-IV-TR. Ainsi les diagnostics de « personnalité multiple », de « syndrome dissociatif hystérique » et certaines formes de « syndrome dépressif » notamment ceux qui ne sont pas sensibles à une chimiothérapie comprenant des antidépresseurs évoquent l’hystérie classique.
▻http://www.chantalcazzadori.com/lhysterie
La structure hystérique concerne aussi les hommes. Si l’hystérie féminine prend de plus en plus fréquemment une stratégie virile dans nos sociétés et nos entreprises, l’hystérie masculine s’affiche plus facilement aussi et se remarque. L’homme, dans le désir de l’Autre, cherche à séduire, parfumé, vêtu de couleurs vives, facilement dans le contact, il va cliver sa relation, davantage campé dans une posture féminine. Deux versions se remarquent aujourd’hui : version virile, version efféminée. Très virilisé, on le retrouve en salles de sport, « phallicisé » par une musculature d’envie prêt à s’exhiber sur les scènes de son choix. Plus efféminé, l’homme prendra par ex. le rôle de la femme à la maison, perdant parfois son sens de l’identité, se demandant lui aussi : « qui suis-je ?, un homme ou une femme ?.