Coffre fort de la misère

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  • Ce qu’il advient après une expulsion – ici, celle des Francs-Tireurs
    https://paris-luttes.info/ce-qu-il-advient-apres-une-3699
    Témoignage écœurant sur les dessous et les suites ordinaires d’une expulsion en banlieue parisienne.

    Comme dans la nature, les charognards succèdent aux charognards jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les os blanchis de leurs victimes. C’est l’impression que donne cet endroit, où les misérables restes de nos vies passées sont jetés négligemment, avant d’être détruits définitivement après quelques mois.

    Le linge pourrit très rapidement, les matelas se recouvrent de moisi, l’électroménager rouille, les affaires disparaissent mystérieusement et les oiseaux chient dessus. Les déménageurs, qui appellent pudiquement « chantiers » le fait de collaborer à des expulsions, lorgnent sur les affaires que nous ne récupérerions pas, nous pressent de faire le tri.

    À la violence de l’expulsion, qui se traduit pour nous par une fragilisation du collectif, s’ajoute celle de devoir galérer pendant des semaines pour récupérer le strict minimum. Que penser alors des conséquences pour les familles jetées à la rue, sans réseau de solidarité pour stocker leurs affaires, souvent trop pauvres pour louer un véhicule et se rendre dans ces cavernes sinistres ?

    Nous, expulsés, sommes la matière première de toute une tripotée de crapules de la pire espèce, qui s’engraissent sur notre dos autant que possible.

    Les anciens occupant·es de ce squat de Pantin ont également filmé en caméra cachée le lieu, situé à plus d’une heure de Paris, où sont stockées les affaires personnes expulsées de la région
    https://www.youtube.com/watch?v=9ySSwTvAV6E