Les soulèvements de la terre

https://lessoulevementsdelaterre.org

  • Autoroute A69 : la manifestation prévue ce week-end dans le Tarn est interdite annonce Gérald Darmanin - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2024/06/04/autoroute-a69-la-manifestation-prevue-ce-week-end-dans-le-tarn-est-interdi


    Des nouvelles de la #démocratie.

    « Voici une nouvelle manifestation qui s’annonce extrême », a poursuivi Gérald Darmanin qui anticipe la venue dans le département de « 5 000 personnes dont 600 black blocs » entre vendredi et dimanche et rappelle que les précédentes mobilisations ont donné lieu « nombreux policiers et gendarmes blessés » et à la saisie d’armes par destination. « Douze unités de forces mobiles sont en route vers le département et les contrôles de zone ont déjà commencé », a affirmé le ministre.

  • Panique dans la logistique : le cas Greendock
    https://souriez.info/Panique-dans-la-logistique-le-cas-Greendock

    Émission du 25 mai 2024 / RL 89.4 // Samedi 25 mai, au nord de Paris, plusieurs cortèges sont partis rendre visite à un chantier de méga entrepôt au bord de la Seine, situé entre Genevilliers (92) et l’Île Saint Denis (93), un nième projet de transport logistique qui a donc choisi le nom rutilant de « Greendock ». Dans les plaquettes en papier glacé du promoteur (Goodman), il est question d’un centre « multimodal » qui va faire la part belle au au trafic fluvial, forcément moins méchant (...) #Les_Amis_d'Orwell

    https://www.lechiffon.fr/greendock-transport-fluvial-contre-vie-terrestre-n12
    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/samedi-25-mai---manifestation-de-2000-personnes-co
    https://www.la-seine-iles-rives.fr/GreenDock/?PagePrincipale

  • Retour sur la grosse manif-action contre les gigabassines liées à l’empire Limagrain
    https://ricochets.cc/Retour-sur-la-grosse-manif-action-contre-les-gigabassines-liees-a-l-empire

    Avant même le démarrage officiel du projet nuisible de gigabassines, cette énorme mobilisation montre la détermination à défendre l’eau et les terres contre l’extension de la prédation des multinationales qui détruisent notre avenir et ruinent le vivant. Le capitalisme alimente partout l’écocide, mais heureusement nous n’avons pas besoin du capitalisme (et de sa fausse, frelaté et destructrice « souveraineté alimentaire ») pour nous alimenter. 🌊PUY-DE-DÔME : FORTE MOBILISATION CONTRE (...) #Les_Articles

    / #Agriculture, #Ecologie

    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/plus-de-6000-personnes-marchent-contre-deux-projet

  • Appel à la saison 7 des Soulèvements de la terre
    https://lessoulevementsdelaterre.org/en-eu/blog/appel-a-la-saison-7-des-soulevements-de-la-terre-

    Cela fait maintenant 3 ans que les Soulèvements de la terre bataillent sans relâche contre ceux qui planifient le ravage. En mars dernier, suite à la manifestation de Sainte-Soline, l’État a voulu nous écraser par une répression mêlant l’arsenal anti-terroriste et la dissolution administrative. Notre réponse a été de maintenir un rythme soutenu d’actions déterminées durant la saison 5, de Saint-Colomban à la Maurienne en passant par Rouen. La saison 6 s’est ensuite ouverte par une ZAD alpine au sommet de la Girose pour interrompre le chantier du 3e tronçon du téléphérique de la SATA. En octobre, une grande manif-action avec 6 cortèges coordonnés contre l’A69 a débordé le dispositif policier. En décembre, la saison s’est conclue par une vaste campagne d’actions décentralisées contre Lafarge et le monde du béton appelée par une large coalition d’organisations et appuyée par les comités locaux des Soulèvements.

    Quelques semaines auparavant, au terme d’une audience ubuesque, la dissolution avait fini par faire pschiiiit. Bien que la menace répressive continue de planer au-dessus de nos têtes, nous sommes encore là, prêt·es pour une septième saison de blocages, d’occupations et de désarmements.

    Nous continuons de creuser notre sillon : quitter le registre des petits gestes pour embrasser celui de l’action collective résolue, convertir les espoirs sans cesse déçus de transition écologique en foyers de résistances territoriales. Nous ouvrons aussi de nouvelles pistes pour arrimer davantage l’écologie aux luttes sociales et construire pas à pas des actions avec les travailleur·euses du BTP et du complexe agro-industriel.

    Alors que s’ouvre la campagne pour les élections européennes, partout sur le continent l’extrême-droite monte en puissance, et s’inscrit dans une exaltation nationaliste de la terre. Au rebours de ce repli réactionnaire comme de la campagne anti-écolo du gouvernement, nos actions visent à défendre et reprendre les terres dans une perspective écologiste, anti-capitaliste, anti-patriarcale et anti-coloniale. Nous croyons dans nos capacités à agir pour une vie désirable dans un monde habitable où tous.tes puissent avoir accès à la terre, au logement et à l’alimentation.

    #Soulèvements_de_la_terre #slt #écologie

    • 1 – Méga-bassines : remonter la filière maïs pour faire sauter un maillon de la chaîne agro-industrielle

      Impossible de comprendre pourquoi le gouvernement et la FNSEA s’accrochent à ce point aux chantiers de méga-bassines sans saisir leur fonction éminemment stratégique pour la céréaliculture industrielle, et en particulier la filière maïs. Celle-ci représente 18 % de l’eau consommée en France. Elle se situe au croisement de plusieurs enjeux majeurs : les OGM anciens et « nouveaux », l’approvisionnement des élevages hors-sol concentrés dans les fermes-usines, la place démesurée de l’export dans la production agricole française, la méthanisation, l’usage effréné d’herbicides et de fongicides, et bien sûr l’eau et son partage.

      […]

      2 – S’organiser pour enrayer la logistique du désastre

      Chaque année, plus de 2 millions de mètres carrés d’entrepôts sont construits en France, dans une dynamique d’artificialisation dont la courbe de croissance est exponentielle. Pour alimenter ces entrepôts, il faut des routes, des autoroutes, des camions à n’en plus finir, des avions-cargos, des porte-conteneurs et des ouvrier·es qui y laissent leur santé. À travers ces infrastructures et leurs multiples ramifications, l’empire logistique broie le vivant, grignote les terres fertiles, rase les forêts, nous étouffe sous le bitume et le CO2 et s’accapare les fruits de notre travail. Ce secteur est stratégique. Il soumet tous les territoires à la tyrannie du marché global. En transportant tout et n’importe quoi à bas coût, l’empire logistique produit de la délocalisation, du dumping social, de la sous-traitance et des boulots pourris.

  • Emmanuel Macron annule le débat prévu pour l’ouverture du Salon de l’agriculture après le refus de la FNSEA d’y participer
    Le Monde avec AFP - Publié aujourd’hui à 18h35, modifié à 18h41
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/23/emmanuel-macron-annule-le-debat-prevu-pour-l-ouverture-du-salon-de-l-agricul

    Le syndicat agricole critiquait la présence des Soulèvements de la Terre à cet échange souhaité par l’Elysée – l’invitation du collectif avait ensuite été démentie par la présidence de la République. Le chef de l’Etat a dit, vendredi soir, compter rencontrer les organisations professionnelles « avant le début du Salon ».

  • Le béton de Lafarge et des autres ne sera jamais vert ni désirable
    https://ricochets.cc/Le-beton-de-Lafarge-et-des-autres-ne-sera-jamais-vert-ni-desirable.html

    Le système du béton, comme la civilisation industrielle dont il est un des piliers indispensable, ne sera jamais vert ni propre : Un an après le sabotage de l’usine Lafarge, deuxième round contre le béton - Le béton du cimentier Lafarge sera au centre d’actions menées par une coalition de 150 luttes dès le 9 décembre. Un matériau qui menace dangereusement nos ressources. Explications. Pour plus d’infos sur le monde du béton et l’actuelle campagne d’actions : Actions organisées du 9 au 12 décembre par une (...) #Les_Articles

    / #Ecologie, #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, #Technologie

    https://reporterre.net/Un-an-apres-le-sabotage-de-l-usine-Lafarge-deuxieme-round-contre-le-beto
    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/appel-international-a-des-journees-d-actions-contre-lafarg
    https://mars-infos.org/revendication-action-de-sabotage-7294
    https://www.placegrenet.fr/2023/12/05/saint-egreve-un-collectif-revendique-une-action-de-sabotage-contre-la-cimenterie-vicat-qui-dement-les-faits/619303
    https://ricochets.cc/IMG/distant/html/xhlAfoFDrPg-557e-dc14877.html

  • Le conseil d’État annule la dissolution des Soulèvements de la Terre :
    https://www.conseil-etat.fr/actualites/soulevements-de-la-terre-gale-alvarium-cri-le-conseil-d-etat-precise-le

    Cependant, il estime que la dissolution des Soulèvements de la Terre ne constituait pas une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public au vu des effets réels qu’ont pu avoir leurs provocations à la violence contre des biens, à la date à laquelle a été pris le décret attaqué.

    Pour ces raisons, le Conseil d’État annule le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre et rejette les demandes de la GALE, de l’Alvarium et du CRI.

  • Communiqué du vendredi 27 octobre
    Dissolution - Audience à risque pour les libertés publiques au Conseil d’Etat ! Rassemblement avec les Soulèvements de la terre
    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/dissolution-audience-a-risque-pour-les-libertes-publiques-

    Cette audience prend une dimension préoccupante puisqu’a contrario des décisions prises par ses pairs en leur qualité de juges des référés pour suspendre la dissolution de la GALE et des Soulèvements de la terre, le rapporteur public a annoncé qu’il se prononcerait vendredi, quant à lui, en faveur de leur dissolution, ainsi que de celle des deux autres groupes visés (1). En ce qui concerne les Soulèvements de la Terre, rien ne justifierait matériellement une décision qui irait à rebours de celle prise en août. Aucun fait tangible nouveau n’a pu être apporté par le ministère de l’Intérieur dans ses écrits (2). Il est donc à craindre que le rapporteur public propose une nouvelle interprétation, visant à faire jurisprudence quant au champ d’application de la dissolution, avec une vision extensive et liberticide de la notion de « provocation », dont la définition même a justifié la saisine de la formation solennelle de jugement du Conseil d’Etat pour se prononcer sur ces affaires. Dans ce contexte de « tir groupé », le rapporteur public semble vouloir mettre sur un même pied des mouvements on ne peut plus différents, voire clairement antagonistes, pour l’intérêt public que sont l’écologie et l’antiracisme face à un groupement à visées ouvertement néofasciste et xénophobe. On doit craindre enfin le risque de surveillance massive qu’aggraverait une telle jurisprudence dans un contexte où la représentante du ministère de l’intérieur n’avait déjà pas hésité à asséner en référé que « les personnes [154 884 à ce jour] qui ont choisi d’adhérer aux soulèvements de la terre entrent ipso facto dans le scope des services de renseignements ».

    Nous attendons pour notre part évidemment, à l’issue du délibéré de cette nouvelle audience, que les juges du Conseil d’État confirment les arguments de fond et sans ambiguïtés qui les ont amenés à suspendre la dissolution en août (3). C’est-à-dire, entre autres :

    que « le doute sérieux » quant à la légalité du décret de dissolution soit confirmé ;
    que « ni les pièces versées au dossier, ni les échanges lors de l’audience, ne permettent de considérer que le collectif cautionne d’une quelconque façon des agissements violents envers des personnes » ;
    que nos actions « ne peuvent pas être qualifiées de provocation à des agissements troublant gravement l’ordre public de nature à justifier l’application des dispositions précitées du 1° de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure » permettant une mesure de dissolution en Conseil des ministres. (4)

    Gageons que les membres du Conseil d’État continueront à condamner l’inaction gouvernementale face à l’urgence climatique et à l’effondrement de la biodiversité plutôt que de prohiber les mouvements qui assument la nécessité d’agir en conséquence.

    #SLT

  • PREMIÈRE VICTOIRE : Une journée d’occupation d’un chantier des JO, des dizaines de sans papiers régularisés

    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/premiere-victoire-une-journee-d-occupation-d-un-chantier-d

    Très rapidement, des négociations sont acceptées avec le donneur d’ordre Bouygues (via un représentant) et la mairie de Paris. Une délégation représentant les grévistes, les collectifs de sans-papiers et le syndicat CNT-SO partent donc négocier la régularisation de tous les travailleurs sans papier sur le chantier.

    Lorsque l’on apprend que la victoire est à portée de main et que les revendications de régularisation des grévistes étaient en voie d’être acceptées, une vague d’enthousiasme déterminé gagne l’assemblée qui propose d’étendre l’accord à tous les sans-papiers quel que soit leur secteur d’activité. S’ensuit de vives discussions entre la délégation et les travailleurs, dont une majorité envisage de rester occuper le chantier toute la nuit. Les propositions qui étaient fait aux grévistes dépassent désormais la teneur de leur revendications initiales : la réintégration des travailleurs sans papiers qui ont été licenciés par les sous-traitants, la régularisation des grévistes et de tout les travailleurs sans papiers qui ont été employés par ces sous-traitants dans les 3 mois passés et les trois mois après. Il ne leur reste plus qu’à négocier d’être reçus par le ministère du travail pour faire valoir l’opposition à la loi Darmanin et obtenir la régularisation de tout les sans papiers de tout secteur d’activité !

    Lorsque la confirmation arrive qu’une trentaine de piquets de grève de sans papiers tient au même moment en Île-de-France à l’initiative de la CGT, l’idée de rester sur ce chantier des plus symboliques pour obtenir la régularisation de tous se fait de plus en plus tentante.

  • Appel à constituer des greniers des Soulèvements
    https://lessoulevementsdelaterre.org/comites/appel-a-constituer-des-greniers-des-soulevements

    C’est en lisant le texte du comité caennais des Soulèvements de la Terre "Reprendre, Démanteler, Communiser" que nous, membres du Réseau de ravitaillement des luttes du pays rennais et du comité rennais des SDT, avons eu envie de poursuivre les propositions sur la #subsistance qui semblent traverser les comités des SDT nouvellement créés.

    Comme le soulignent les camarades de Caen, la structuration de l’économie capitaliste coupe une majorité de la population de tout moyen d’autosubsistance et son fonctionnement sous sa forme actuelle pousse 8 millions de personnes à dépendre de l’aide alimentaire. Nous pensons qu’il faut continuer à dire et à défendre que l’idéologie bourgeoise repose sur une #dépossession. Les populations ont été dépossédées avec le temps des moyens et des savoir-faire qui leur permettaient d’assurer des formes d’#autonomie_matérielle. C’est cette idéologie qui les oblige, pour survivre, à vendre leur temps et leur énergie sur le marché du travail. Plus cette dépendance au marché est grande et les moyens d’autonomie des populations sont faibles, plus les conditions de l’accumulation capitaliste et le désir de contrôle des classes dirigeantes et possédantes sont satisfaits.

    Or, notre attachement aux biens matériels produits par l’économie capitaliste rend difficile la construction d’une opposition sérieuse à cette perte d’autonomie. Cette situation complexe est résumée par Aurélien Berlan, dans son livre Terre et Liberté :

    "l’impasse socio-écologique dans laquelle nous nous enfonçons tient au fait que nous sommes devenus vitalement dépendants d’un système qui sape à terme les conditions de vie de la plupart des êtres vivants [...] nous en sommes prisonniers, matériellement et mentalement, individuellement et collectivement."

    Dans le même sens, nous pensons qu’il faut aussi questionner la désirabilité du travail de la subsistance. En effet, ce "piège idéologique" de la culture bourgeoise "classe dans le même ensemble le travail servile, le travail paysan et le travail domestique des femmes au foyer modernes et repose sur le mépris envers les processus naturels liés à la vie".

    Nous avons alors ressenti l’importance de nous demander comment se réapproprier et construire collectivement nos conditions d’existence.
    Mais, nous faisons face à un deuxième constat, partagé par le comité de Caen :

    "un isolement des différentes initiatives de résistance, leur morcellement, qui les vouent à l’impuissance : les luttes syndicales paysannes empêtrées dans une forme de corporatisme sectoriel ; les marches pour le climat confrontées à l’impuissance sans horizon des manifestations, même massives, réduites à interpeller les gouvernant.e.s pour qu’ils agissent contre leurs intérêts ; l’inconséquence libérale-libertaire des modes d’action « autonomes » égarés par leur propre dispersion et leur absence de stratégie coordonnée ; les collectifs d’habitant·e·s de territoires en lutte qui mènent des batailles locales contre des projets industriels écocidaires, sans avoir — trop souvent — les moyens de vaincre."

    Face à ce morcellement de nos résistances, il serait merveilleux que la formule médiatique "l’inaction climatique du gouvernement" se vérifie. Or, l’expression est en partie malheureuse : inactifs, ils nous laisseraient la possibilité de nous organiser, de déployer des alternatives. Mais ils attaquent sans répit et de tous les côtés, celui des retraites comme celui des méga-bassines. Les classes dirigeantes et possédantes œuvrent à renforcer les structures qui assurent leur domination, avec d’autant plus d’entrain qu’elles espèrent ainsi échapper aux conséquences les plus dramatiques de la #crise_écologique un peu plus longtemps que les autres. La stratégie est immorale, mais relativement rationnelle, du moins à court terme.
    Face à ce niveau de conflictualité, les alternatives seules sont inoffensives. Mais s’opposer seulement n’est pas non plus suffisant. Il est essentiel que chaque geste d’opposition soit organiquement mêlé à une proposition positive, à l’ébauche du monde que l’on aspire à voir émerger à la place du leur. Il est essentiel stratégiquement mais aussi pour nous, pour que la lutte soit désirable, habitée par des affects joyeux.

    La tentative de construction mutualiste rennaise

    Au sortir de la lutte contre la loi travail en 2016, une partie du milieu #autonome rennais a engagé un travail de réflexion autour des questions d’autonomie, que ce soit le logement, la formation ou l’alimentation. Cette dernière dimension a amené à la création du Cartel des #cantines, qui deviendra par la suite le Réseau de ravitaillement des Luttes (R2R). L’objectif du réseau était alors de répondre pratiquement à la question : "Comment nourrir efficacement les luttes sociales ?" 

    Dès 2016, on veut se donner les moyens de réaliser notre "plan quinquennal" : nourrir 200 personnes deux fois par jour, tout en continuant à faire des cantines pour les événements militants importants (pendant les expulsions de la ZAD, lors de festivals militants, etc.). S’inscrivant dans la dynamique du réseau mutualiste à Rennes le R2R est un outil de la base arrière du mouvement social, qui essaye de construire des bases matérielles solides pour soutenir les fronts de conflictualité du mouvement social.
    On pense, ainsi, dès l’origine, la subsistance de nos luttes. En effet, il nous appartient de ne pas recréer "la contradiction primaire de l’autonomie" (Julien Allavena).
    L’alimentation étant souvent une condition pour qu’une lutte dure, voire qu’elle existe, il nous fallait nous doter d’outils et de réseaux capables d’assurer une collecte ou une production de denrées alimentaires, ainsi que de moyens de les transformer, en quantité importante. Très vite, on se procure le matériel pour organiser des cantines pour plusieurs milliers de personnes ; on prend contact avec des maraîcher·es du coin pour organiser des réseaux de solidarité entre grévistes et producteur.ices ; on remplit chaque semaine un 18m3 avec de la nourriture de recup’ issue de la grande distribution ; on se fait prêter des bouts de champs sur lesquels on cultive de quoi alimenter nos cantines. L’idée est toujours de faire durer ou rendre possible les luttes par l’autonomie alimentaire. L’histoire du mouvement ouvrier montre en effet que c’est une condition pour arracher de grandes victoires.

    #autonomie

  • 21-22 octobre - STOP A69 - Les Soulèvements de la Terre appellent à rejoindre la mobilisation nationale pour bloquer les chantiers en cours

    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/stop-a69-mobilisation-nationale-pour-bloquer-les-chantiers

    La bataille de l’A69 sera décisive pour les terres du Tarn et pour toutes celles que le bitume menace. Elle appelle une mobilisation massive les 21 et 22 octobre.

    Le 22-23 avril dernier, nous étions des milliers à confluer dans la région Toulousaine pour « Sortie de route », la première mobilisation hexagonale d’ampleur contre l’A69. A l’appel des Soulèvements de la terre, du collectif local « La voie est libre » et de nombreuses organisations, nous avions muré la 4 voies pour marquer notre détermination à empêcher les travaux et enterrer ce projet d’un autre âge.

    Cette autoroute inutile est en passe de ravager irrémédiablement plus de 400 hectares de terres. Malgré les recours juridiques encore en cours d’examen, l’État refuse d’attendre et donne encore et toujours la priorité aux intérêts privés de NGE, Vinci et de Pierre Fabre. Il a décidé de s’asseoir sur l’avis négatif du Conseil pour la Protection de la Nature, sur les 90 % d’avis négatifs sur 6 266 déposés à l’enquête publique environnementale, sur celui plus de 200 scientifiques dont des membres du Giec, et de déclencher les hostilités.

    Depuis plusieurs semaines, les travaux ont ainsi commencés. 120 paysan.nes refusant de partir sont expropriées. Les pelleteuses ravagent terres arables, collines et zones humides. Les machines détruisent le paysage et l’habitat d’une multitude d’espèces animales et végétales. Elles abattent en quelques secondes des arbres centenaires. Mais il est encore temps d’agir ! Il est urgent de confluer de toute la France pour rejoindre et appuyer de toutes nos forces celles et ceux qui – sur place – s’organisent pour stopper immédiatement ces destructions irréversibles

    Sur place la résistance s’organise. Diverses actions de blocage et de désarmement d’engins ont eu lieu ces derniers mois sur les chantiers. Certain·es campent dans les arbres pour ralentir les abattages. D’autres préparent d’arrache-pied la mobilisation des 21 et 22 octobre prochains, dans le cadre d’une suite d’actions de la « déroute des route » au niveau national et à l’appel d’un ensemble de collectifs engagés de longue date dans le combat (lien). D’autres encore font la grève de la faim depuis plusieurs semaines, sont pour ceratines dans une situation physique déjà critique et trois d’entre elle ont annoncé le 4 octobre entrer dans une grève de la soif lundi si les chantiers n’étaient pas suspendus.

    Clément Beaune a récemment annoncé l’abandon imminent de certains projets routiers – sans dire lesquels – tout en maintenant l’un des plus gros : l’A69. Après avoir reçu le 3 octobre des représentant·es de La Voie Est Libre et du GNSA, la présidente de région Carole Delga a affirmé quant à elle qu’il n’ y avait aucune autre alternative que la poursuite des chantiers. Une fois de plus, l’État fonce dans le mur coûte que coûte..

    Mettons leur la pression. La bataille de l’A69 sera décisive pour les terres du Tarn et pour toutes celles que le bitume menace. Elle appelle une mobilisation massive les 21 et 22 octobre. Depuis l’interlude et l’intercomité des Soulèvements de la Terre du 30 septembre, nous avons décidé de la rejoindre et de démarrer ainsi la saison 6 des Soulèvements de la Terre. Ensemble, faisons de ce week-end là le point culminant de la campagne pour « la déroute des routes ».

    Nous le savons, ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de plus de routes, c’est de protéger les terres agricoles, les espaces naturels menacés, et de mettre fin à l’expansion continue du traffic de marchandises. Le bouleversement climatique et l’effondrement de la biodiversité exigent, a minima, un moratoire sur l’ensemble des projets routiers en France et de réfléchir en profondeur à nos besoins réels. Si l’État refuse de nous entendre, nous l’appliquerons nous-mêmes en nous opposant partout physiquement aux chantiers.

    Alors, retrouvons nous tous et toutes dans la région de Castres-Toulouse le 21 et 22 octobre prochain. Ramenez de quoi camper sur place, résister aux travaux, grimper dans les arbres... Imaginons ensemble de multiples stratégies pour défendre les terres en bloquant les travaux. Soyons nombreux·ses et déterminé·es pour leur barrer la route !

    #slt

  • 🛑 15 mégabassines annulées : une grande victoire pour les opposants...

    Après des mois de lutte, une nouvelle victoire. Mardi 3 octobre, le tribunal administratif de Poitiers a annulé deux arrêtés préfectoraux autorisant la création de quinze mégabassines en Nouvelle-Aquitaine.
    Ces réserves, d’une capacité totale d’environ 3 millions de mètres cubes, devaient être construites en Charente, Charente-Maritime, dans les Deux-Sèvres ainsi qu’en Vienne. Leur principe : prélever de l’eau dans les nappes superficielles en hiver pour la mettre à disposition d’agriculteurs irrigants en été quand la pluie se fait rare. Le tribunal a jugé que ces projets n’étaient « pas associés à de réelles mesures d’économie d’eau » et n’étaient pas adaptés aux effets du changement climatique (...)

    💧💦🌍 #écologie #environnement #eau #bassines #mégabassines #climat #déforestation #pollution #productivisme #consumérisme #croissancisme #dérèglementclimatique #canicule...

    #Anticapitalisme #antiproductivisme #décroissance

    https://reporterre.net/Quinze-megabassines-annulees-une-grande-victoire-pour-les-opposants

  • Procès anti-bassines de Niort, revivez les temps forts de cette première audience
    Le Courrier de l’Ouest LE COURRIER DE L’OUEST. Modifié le 08/09/2023 à 21h55 Publié le 08/09/2023 à 10h02

    https://www.ouest-france.fr/environnement/eau/direct-a-niort-toute-la-ville-les-yeux-rives-vers-son-tribunal-et-le-pr
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA5ZjFjOGFkMmFjYzhjZjU2ZTcxNDQ3MWM2ODAwZTU1MGU?width=1260&he

    Il était attendu de longue date et notamment depuis fin juin 2023 quand le porte-parole de Bassines non merci, Julien Le Guet, des responsables des Soulèvements de la Terre, Joan Monga alias Benoît Dutertre et Nicolas Garrigues alias Benoît Feuillu, des représentants de la Confédération paysanne, David Girod et Benoit Jaunet, le secrétaire départemental de la CCGT79, David Bodin, et Hervé Auguin de Solidaires avaient été placés en garde à vue dans différentes gendarmeries des Deux-Sèvres et même dans le Jura pour Benoît Feuillu : le procès dit « des militants anti-bassines » a lieu ce vendredi 8 septembre à Niort.

    Au final, ils sont neuf à comparaître ce vendredi 8 septembre devant le Tribunal judiciaire de Niort présidé par Eric Durafour. Aux noms précédemment cités, il faut ajouter ceux de Nicolas Girod, Sébastien Wyon et Nicolas Beauvillain.

    Les prévenus ne sont pas tous poursuivis pour les mêmes infractions et pour les mêmes dates.

    (...)

    Il était attendu de longue date et notamment depuis fin juin 2023 quand le porte-parole de Bassines non merci, Julien Le Guet, des responsables des Soulèvements de la Terre, Joan Monga alias Benoît Dutertre et Nicolas Garrigues alias Benoît Feuillu, des représentants de la Confédération paysanne, David Girod et Benoit Jaunet, le secrétaire départemental de la CCGT79, David Bodin, et Hervé Auguin de Solidaires avaient été placés en garde à vue dans différentes gendarmeries des Deux-Sèvres et même dans le Jura pour Benoît Feuillu : le procès dit « des militants anti-bassines » a lieu ce vendredi 8 septembre à Niort.

    Au final, ils sont neuf à comparaître ce vendredi 8 septembre devant le Tribunal judiciaire de Niort présidé par Eric Durafour. Aux noms précédemment cités, il faut ajouter ceux de Nicolas Girod, Sébastien Wyon et Nicolas Beauvillain.

    Les prévenus ne sont pas tous poursuivis pour les mêmes infractions et pour les mêmes dates.

    Il est reproché à la plupart des prévenus d’avoir organisé ou participé à des manifestations interdites par la préfecture des Deux-Sèvres, notamment celle du 25 mars 2023 au cours de laquelle des heurts violents avaient éclaté entre opposants aux bassines et forces de l’ordre. Le début du procès est prévu à 13 h 30. Compte tenu des enjeux de ce procès, plusieurs personnalités ont annoncé leur présence aujourd’hui à Niort : Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT et Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Ecologie – Les Verts. Le rassemblement est prévu ce vendredi matin à 10 h 30, place de la Brèche.
    (...)

    Suivez le direct de l’événement

    vendredi 8 septembre 2023
    21h55
    Ainsi se termine notre direct sur le début du procès des anti-bassines. Nous espérons que vous avez passé un bon moment et que vous nous rejoindrez à l’occasion d’un prochain direct.
    21h47
    Après en avoir délibéré, le tribunal a décidé de reporter la deuxième journée d’audience au mardi 28 novembre à 9 heures.
    21h09
    Au nom des avocats de la défense, Me Huriet vient de demander au tribunal d’envisager une seconde journée d’audience. " Si nous poursuivons, dans une projection optimiste, nous serions encore là à 5 heures du matin. Cela me semble tout à fait déraisonnable ", a-t-il fait savoir. L’audience est suspendue.

    #mégabassines #bassines
    #Sainte_Soline #eau. #Niort

    • Procès du 8 septembre - Déclaration de Benoit Feuillu au tribunal de Niort
      8 septembre 2023
      https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/declaration-benoit-feuillu

      J’ai eu ces trois dernières années la joie de participer au mouvement anti-bassines, de contribuer à bâtir ses mobilisations, et de me lier ainsi aux terres et marais des deux-sèvres et à leur habitant.es.

      C’est important dans ce tribunal de dire quelque chose de cette joie :
      parce des manifestations comme celles que l’on a vécu ces trois dernières années sont de très belles œuvres collectives.

      parce que les centaines de personnes qui ont participé à organiser ces manifestations étaient animées par un sens profond de l’utilité de leur tâche et par la nécessité d’agir ici et maintenant

      parce que ce qui s’est produit dans les deux-sèvres a redonné a beaucoup le goût de manifester et l’espoir que cela puisse réellement changer les choses.

      C’est important de commencer par la joie parce que cette joie a été profondément détériorée par les blessures et mutilations qu’a choisi de causer ce gouvernement sur des centaines de manifestant.es pour semer la terreur. (...)

    • Procès du 8 septembre - Déclaration de Basile Dutertre au tribunal
      https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/declaration-de-basile-dutertre

      Je prend dès à présent la parole pour répondre des accusations à mon encontre. Je me cantonnerai à cette déclaration préliminaire. Je m’adresse ici non seulement à vous Monsieur le juge, mais également aux personnes présentes dans la salle, à toutes celles et ceux qui sont parvenus à franchir les contrôles ahurissants mis en place par la préfecture et qui portent manifestement atteinte à la publicité des débats.

      Il s’agit en premier lieu de répondre de ce dont on m’accuse. Je sais que vous jugerez aussi de ma personnalité, vous appuyant sur les notes blanches des renseignements et sur les clichés médiatiques sur les « zadistes ». Ma vie c’est choyer depuis 12 ans un bocage menacé de destruction, y élever des bêtes, y fonder avec d’autres une coopérative, y élaborer d’autres manières de vivre ensemble de partager la terre et le quotidien. Je suis certes sans emploi, mais loin d’être sans travail et sans métier.

      C’est donc des faits, des gestes et des actes que vous jugerez aujourd’hui. Qu’il me soit donné de réfuter les fantasmagories policières et les élucubrations gendarmesques dont je suis, avec mes camarades, l’objet.

      Prenons-les dans l’ordre : (...)

  • Niort 8 septembre : méga-bassines et maxi-procès !

    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/niort-8-septembre-mega-bassines-et-maxi-proces

    Ce vendredi 8 septembre prochain, se tiendra à Niort un procès fleuve contre le mouvement d’opposition aux méga-bassines. Alors que 7 porte-paroles de la CGT, Solidaires, Bassines Non Merci, Confédération Paysanne, des Soulèvements de la Terre et 2 militant.es seront jugés, se tiendra un rassemblement d’ampleur pour la liberté de manifester et pour la poursuite des mobilisations contre les méga Bassines. Ce vendredi, un tribunal dont le parti-pris décomplexé est désormais établi sera appelé par le parquet à continuer d’étouffer le mouvement populaire pour la défense de l’eau, à condamner lourdement entre autre pour le fait d’avoir organiser des manifestations, et à dédouaner l’Etat de la répression physique inouïe qu’il a exercé à l’encontre des manifestant.es le 25 mars dernier. Au dehors, ce sont les violences policières, les processus d’accaparement de l’eau et le passage en force irresponsable de l’Etat et de la coop de l’eau avec le démarrage d’un nouveau chantier de mega-bassines à Priaires qui seront dénoncés et mis à nu.

    Ce procès n’est pas le premier. Ces derniers mois, le tribunal de Niort a déjà condamné de nombreux camarades à de lourdes peines de sursis assorties d’interdictions de territoire parfois pour de simples présences lors de manifestation. Cet été - le 27 juillet - le dernier procès en date avait des airs de mascarade parodique. Il y avait notamment trois accusés : le présumé « moine de lutz », un « lapin rose » et un militaire. Trois manifestants costumés accusés d’avoir ramassé, le 25 mars dernier, des képis et autres gilets de gendarmes négligemment abandonnés par ces derniers. Le supposé « moine » avait alors fait de la prison préventive dans l’attente du jugement. Il a été condamné à une peine de bracelet électronique. Tout ça pour un graffiti et une vague histoire de récupération de fripes ! Les autres camarades ont écopé de peines de sursis.

  • #Bassines / Occupation de l’agence de l’eau à Orléans : plouf plouf | AFP | 26.08.23

    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/260823/fin-d-occupation-orleans-le-convoi-de-l-eau-en-route-pour-paris

    Le Convoi de l’eau qui s’était établi depuis jeudi devant le siège de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne à Orléans, a levé le camp samedi matin pour prendre la direction de Paris, a constaté un journaliste de l’AFP.

    « On lève le siège », a lancé Julien Le Guet, le chef de file de Bassine non merci, une des organisations opposées aux bassines, ces réserves controversées d’irrigation agricole.

    Une délégation du Convoi de l’eau avait été reçue la veille, pendant plus de cinq heures, par Sophie Brocas, la préfète de la région Centre-Val de Loire et coordinatrice de bassin, pour réclamer sans succès un moratoire sur les projets de bassines en cours.

    Le dialogue a notamment échoué sur le chantier de Priaires (Deux-Sèvres), où des grilles ont été installées, signalant, d’après la délégation, le début imminent des travaux.
    [...]

    « On a proposé le dialogue, ils l’ont refusé. (...) La bataille, on ne va pas la mener ici. On va la mener comme on sait la mener depuis des années, sur nos territoires, là où on est les plus forts », a insisté Julien Le Guet, sous les acclamations du public présent.

    Membre elle aussi de la délégation, la porte-parole de la Confédération paysanne, Laurence Marandola, a reconnu « une forme d’échec » des négociations avec les autorités. « On a le sentiment que le dialogue a été nié par l’Etat. (...) Le sens de ce convoi, c’était de ne plus revivre un Sainte-Soline. (...) Mais s’il y avait des violences à l’avenir, l’Etat en porterait la responsabilité », a-t-elle ajouté.

    « Puisque ce gouvernement refuse de mettre en oeuvre un moratoire nous devrons le faire nous-même par de prochaines actions massives pour arrêter directement les chantiers », promettent les Soulèvements de la terre dans un communiqué.

  • « Gigantesque revers pour la politique répressive de G.Darmanin et E.Macron contre les mouvements écologistes !

    Le Conseil d’État suspend en référé la dissolution des Soulèvements de la Terre et dénonce l’atteinte à la liberté d’association ! »


    Une belle victoire pour les libertés publiques et l’écologie !
    https://conseil-etat.fr/actualites/le-conseil-d-etat-suspend-en-refere-la-dissolution-des-soulevements-de-

    Le juge des référés du Conseil d’État, statuant dans une formation composée de trois conseillers d’État, suspend aujourd’hui la dissolution des Soulèvements de la Terre prononcée par un décret en conseil des ministres du 21 juin dernier. Saisis par ce collectif et par plusieurs associations, partis politiques et particuliers, les juges des référés estiment qu’il existe un doute sérieux quant à la qualification de provocation à des agissements violents à l’encontre des personnes et des biens retenue par le décret de dissolution.

    Le 21 juin 2023, le Gouvernement a prononcé la dissolution du collectif « Les Soulèvements de la Terre » constitué fin janvier 20211. Ce décret a été attaqué par ce collectif et par plusieurs associations, partis politiques et particuliers qui ont également demandé au Conseil d’État de suspendre en référé cette dissolution.

    Pour qu’il soit fait droit à la demande de suspension en référé, deux conditions doivent être remplies : que la mesure en cause caractérise une situation d’urgence et qu’il y ait un doute sérieux sur sa légalité. Les juges des référés du Conseil d’État estiment que ces deux conditions sont remplies.

    Les juges des référés du Conseil d’État observent tout d’abord que la dissolution des Soulèvements de la Terre porte atteinte à la liberté d’association et crée pour les requérants une situation d’urgence. Ils estiment donc que la première condition nécessaire pour ordonner la suspension est remplie.

    Les juges des référés du Conseil d’État relèvent ensuite que, au stade du référé, les éléments apportés par le ministre de l’intérieur et des outre-mer pour justifier la légalité du décret de dissolution des Soulèvements de la Terre n’apparaissent pas suffisants au regard des conditions posées par l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure2. En effet, ni les pièces versées au dossier, ni les échanges lors de l’audience, ne permettent de considérer que le collectif cautionne d’une quelconque façon des agissements violents envers des personnes. Par ailleurs, les actions promues par les Soulèvements de la Terre ayant conduit à des atteintes à des biens, qui se sont inscrites dans les prises de position de ce collectif en faveur d’initiatives de désobéissance civile, dont il revendique le caractère symbolique, ont été en nombre limité. Eu égard au caractère circonscrit, à la nature et à l’importance des dommages résultant de ces atteintes, les juges des référés considèrent que la qualification de ces actions comme des agissements troublant gravement l’ordre public au sens du 1° de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure soulève un doute sérieux.

    Pour ces raisons, le Conseil d’État, statuant en référé, suspend la dissolution des Soulèvements de la Terre. Après cette décision provisoire, le Conseil d’État rendra une décision définitive ultérieurement (jugement « au fond »), dont l’ordonnance rendue ce jour précise qu’elle devrait pouvoir intervenir rapidement, vraisemblablement à l’automne.

    • https://reporterre.net/Le-Conseil-d-Etat-suspend-en-refere-la-dissolution-des-Soulevements-de-l

      Doute sérieux

      Ainsi, les juges des référés considèrent que la qualification de ces actions comme des agissements troublant gravement l’ordre public au sens du 1° de l’article L. 212-1 du Code de la sécurité intérieure soulève un doute sérieux.

      Pour ces raisons, le Conseil d’État, statuant en référé, suspend la dissolution des Soulèvements de la Terre.

      Après cette décision provisoire, le Conseil d’État rendra une décision définitive ultérieurement (jugement « au fond »), dont l’ordonnance rendue ce jour précise qu’elle devrait pouvoir intervenir rapidement, vraisemblablement à l’automne.

      VICTOIRE 🏆 Le Conseil d’Etat suspend le décret de #dissolution des Soulèvements de la Terre !

      Bravo à nous tout•es, individus et organisations, qui nous sommes opposé•es à cette dissolution injuste ✊ Ensemble, nous sommes une force tellurique !

      #OnNeDissoutPasUnSoulevement

      https://twitter.com/lessoulevements/status/1689990527775571968

    • La dissolution des Soulèvements de la Terre est suspendue !
      https://contre-attaque.net/2023/08/11/la-dissolution-des-soulevements-de-la-terre-est-suspendue

      Riposte collective au Conseil d’État et nouvelle gifle pour Darmanin

      Une bonne nouvelle dans la morosité ambiante. Le 21 juin dernier, après avoir réprimé dans le sang la mobilisation de Sainte-Soline, le gouvernement enfonçait le clou en prononçant la dissolution des Soulèvements de la Terre. C’était une offensive inédite : pour la première fois, les autorités utilisaient cette procédure d’exception contre une immense coalition écologiste réunissant des centaines de collectifs et des dizaines de milliers de membres.

      La riposte s’est organisée au Conseil d’État. Les Soulèvements de la Terre ont déposé un recours, invitant leurs soutiens à faire de même. Plus de 4000 personnes ont ainsi déposé des requêtes. L’audience avait lieu le 8 août dernier.

      Ce vendredi 11 août, le Conseil d’État suspend la dissolution des Soulèvements de la Terre. Pour les magistrats, il existe des « doutes sérieux » quant à la légalité de la procédure. Il faut dire que le dossier de dissolution utilisait le livre du chercheur Suédois Andreas Malm « Comment saboter un Pipeline » ou encore les articles de Contre Attaque comme éléments à charge censés justifier la procédure. Un peu léger.

      « Ni les pièces versées au dossier, ni les échanges lors de l’audience, ne permettent de considérer que le collectif cautionne d’une quelconque façon des agissements violents envers des personnes » écrivent les juges du Conseil d’État, ou encore que qualifier les actions comme « troublant gravement l’ordre public soulève un doute sérieux »… Lors de l’audience Pascale Léglise, la patronne du service juridique du Ministère, avait bien du mal à justifier l’accusation « d’éco-terrorisme » lancée par Darmanin.

      C’est une nouvelle gifle pour Darmanin et le gouvernement… Mais attention, cette suspension n’est pas définitive. Le Conseil d’État doit statuer sur le fond « vraisemblablement à l’automne ». Mais la décision rendue aujourd’hui donne toute les clés aux écologistes pour se défendre, le Ministère devra impérativement revoir sa copie pour justifier cette dissolution que nous dénonçons avec force depuis des semaines.

      En attendant, les Soulèvements de la Terre peuvent faire leur grand retour, avec d’autres actions pour l’eau dès la fin août !

    • Les Soulèvements de la Terre

      Et toc Darmanin et Macron ! 😇

      📣 Communiqué sur la suspension du décret de dissolution : une première victoire pour les Soulèvements de la Terre !

      🔗 À lire sur le site web : https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/suspension-du-decret-de-dissolution-par-le-conseil

      Suite à l’audience en référé du 8 août 2023 et après délibération, le Conseil d’État suspend le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre pris par décret en conseil des ministres le 21 juin.

      Cette première décision du Conseil d’État confirme le caractère profondément inadapté, injustifiable et présomptueux de la procédure de dissolution à notre encontre. Le ministère de l’intérieur a bel et bien voulu tordre - une fois de plus ! - les droits et libertés fondamentales censées être garanties par la constitution et il n’a pas été suivi. Bien que cette décision soit de bonne augure, elle sera rejouée lors d’une audience pour le recours au fond, qui devrait survenir à l’automne selon le Conseil d’État.

      Ce gouvernement, minoritaire à l’Assemblée Nationale, conspué par l’opinion, sourd aux mises en garde syndicales et associatives, ne tient plus que par la répression policière. Du mouvement des retraites aux révoltes pour Nahel, de Sainte-Soline au soulèvement de Nanterre, la séquence politique de ces derniers mois a démontré ce dont il était capable pour défendre les intérêts privés, l’ordre raciste et les lobbys qui ravagent la planète. Le régime macronien est résolument autoritaire. En témoigne l’autonomisation d’un appareil policier qui réprime impunément et se place au dessus de toute justice. En témoigne la doctrine française du maintien de l’ordre qui consiste à tirer à vue sur la foule, en assumant de mutiler et de tuer.

      Dans ce régime qui écrase tout ce qui se soulève, nous avons le droit et le devoir de désobéir. Les Soulèvements de la Terre incarnent cette possibilité face au bouleversement climatique, à l’effondrement de la biodiversité, à l’artificialisation des sols et l’accaparement de ce qui devrait être commun. En partant de la terre et en s’alliant pour la défendre par une suite d’actions concrètes, les Soulèvements contribuent à un basculement du rapport de force dans le champ de l’écologie politique.

      La décision du conseil d’État est un camouflet pour le ministère de l’Intérieur et plus largement pour Macron, qui a hâté la publication du décret. Il nous appartient de leur infliger d’autres défaites, de renouer avec la capacité des mouvements populaires à peser dans le rapport de force. Ne pas baisser les bras, marcher sur la tête des rois ! Impossible de laisser Macron poursuivre pendant quatre ans son entreprise de destruction écologique et sociale sans entrave.

      Nous ne les laisserons pas instaurer un dangereux précédent pour l’ensemble de celles et ceux qui luttent contre la politique du gouvernement.

      Nous remercions avec force et émotion tout.es les personnes, comités, organisations, luttes locales, juristes qui se sont battues sur tous les plans aux côtés des soulèvements ces derniers mois. L’aventure continue !

      ➡️ Prochaines étapes :

      Pour les Soulèvements de la terre, la prochain étape est le départ du convoi de l’eau contre les méga-bassines à sainte-soline à 12h vendredi 18 août prochain avec 900 vélos et 20 tracteurs. Nous y tiendrons un point presse sur la suite du mouvement pour la défense des terres et de l’eau aux côtés des différentes organisations qui ont lancé cette nouvelle mobilisation avec en ligne de mire l’obtention d’un moratoire sur les projets de bassines.

      Nous appelerons aussi à un rassemblement massif devant le conseil d’État lors de l’audience au fond pour réaffirmer : « ce qui repousse partout ne peut être dissout. On ne dissout pas un soulèvement ! », ensemble nous sommes une force tellurique !

      #OnNeDissoutPasUnSoulevement

    • https://seenthis.net/messages/1013127

      La situation ressemble de plus en plus aux Etats-Unis : ce sont souvent les cours, le Conseil d’Etat ou même parfois la Cour de cassation – les juges – qui vont éclairer une décision politique. Ce sont eux, désormais, qui sont des sortes de derniers garants de la démocratie ou des principes de droit.

  • Drôme 28 juin : Rassemblements contre la répression des mouvements écologistes et sociaux
    https://ricochets.cc/Drome-28-juin-Rassemblements-contre-la-repression-des-mouvements-ecologist

    Après le 21 juin, de nouveaux rassemblements un peu partout mercredi 28 juin, et aussi en #Drôme. Valence, 19h30, préfecture Rassemblement unitaire contre la répression des mouvements écologistes et sociaux NON à la dissolution des Soulèvements de la Terre ! Le mercredi 21 juin, le gouvernement a annoncé la dissolution des Soulèvements de la Terre. Ne les laissons pas faire ! La Confédération paysanne nationale vous propose de rejoindre les rassemblements de soutien aux Soulèvements de la Terre qui (...) #Les_Articles

    / Drôme

    http://confederationpaysanne.fr/actu.php?id=13527
    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/la-carte-des-rassemblements-de-soutien-aux-inculpe.es-et-c

  • Dissoudre les Soulèvements de la Terre concrètement : qu’est ce que ça veut dire ?

    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/ce-qui-repousse-partout-ne-peut-etre-dissout

    Alors que le décret officiel vient d’être publié pour enterriner la dissolution, voici quelques clarifications sur ce que ça implique concrètement.

    Sur la communication :

    D’un point de vue administratif, notre site ne sera pas bloqué, ni nos réseaux sociaux. Mais à partir de ce vendredi 23 juin, les utiliser constituerait un délit, comme répondre à un mail ou se réunir. Nous pouvons en revanche continuer de communiquer sur la procédure de dissolution.

    On vous invite donc à vous tenir informé-es via :

    Un blog Mediapart d’ami-es des Soulèvements de la Terre : https://blogs.mediapart.fr/les-ami-es-des-soulevements-de-la-terre/blog

    Un canal telegram inter-orga à rejoindre : https://t.me/infoline_25mars

    Une adresse mail d’ami-es du mouvement qui se sont engagé-es à relayer les suites de la dynamique : lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch

    En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s’engagent à proposer des espaces pour relayer les informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir. Voici les premiers : basta !, Cerveaux Non Disponibles, la Relève et la peste, Contre-attaque, Le Média, Partager c’est sympa, Lundi Matin, Dijoncter.info, Terrestres, Politis, Fakir ...

    Des équipes juridiques en soutien qui continueront à suivre les procédures engagées : antirep-bassines@riseup.net, legal-lutteslocales@riseup.net

  • Soulèvements de la Terre : la police procède à une série d’interpellations de militants
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/20/soulevements-de-la-terre-la-police-procede-a-une-serie-d-interpellations-de-

    Ces arrestations, menées par la sous-direction antiterroriste dans des milieux militants, notamment en Loire-Atlantique, seraient en lien avec l’envahissement d’une usine du cimentier Lafarge, près de Marseille, en décembre 2022.

    Par Samuel Laurent
    Publié aujourd’hui à 11h11, modifié à 11h24

    #Soulèvements_de_la_Terre

    • Selon nos informations, confirmées de source policière, une série d’interpellations ont eu lieu mardi 20 juin au matin dans les milieux #militants radicaux et écologistes, proches du mouvement des Soulèvements de la Terre (SLT). L’opération, menée par la sous-direction antiterroriste (#SDAT) concernerait notamment le département de Loire-Atlantique et la zone à défendre (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes.

      Sept personnes auraient été interpellées.

      Ces interpellations seraient en lien avec une action menée par SLT le 10 décembre 2022 dans l’usine Lafarge de La Malle, à Bouc-Bel-Air, dans la banlieue de Marseille (Bouches-du-Rhône). Elles font suite à une première vague d’interpellations menée le 5 juin au cours de laquelle une quinzaine de personnes soupçonnées d’avoir participé à l’action contre Lafarge avaient été arrêtées.

      Soulèvements de la Terre : plusieurs militants interpellés par la police
      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/soulevements-de-la-terre-plusieurs-militants-interpelles-par-la-police-20

      Selon les informations de Libération, une maison a également été visée à Marseille dans laquelle une #perquisition a eu lieu et où deux personnes ont été interpellées. Quatorze personnes ont été placées en garde à vue le même jour, dans le cadre de la même enquête, a indiqué mardi le parquet d’Aix-en-Provence. Elles sont soupçonnées de « dégradation en bande organisée par moyen dangereux », « dégradation en réunion » et « association de malfaiteurs ».

      #écologie #police

    • 15 PERSONNES ARRÊTÉES CE MATIN : LES SOULÈVEMENTS DE LA TERRE DÉNONCENT UNE NOUVELLE OPÉRATION DE COMMUNICATION POUR TENTER DE FAIRE TAIRE UN MOUVEMENT POPULAIRE
      https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/plus-de-15-personnes-arretees-ce-matin-les-soulevements-de

      Tôt ce matin, au moins 18 personnes ont été arrêtées et mises en garde à vue dans une dizaine de lieux différents à travers la France, notamment à Notre-Dame-des-Landes. Cette opération policière de grande envergure - à la veille de la dissolution annoncée des Soulèvements de la terre - est avant tout une opération de #communication et d’intimidation contre le mouvement social dans son ensemble.

      Les motifs ne nous sont pas encore entièrement connus, mais ont été mentionnés par les forces de l’ordre durant leurs interventions notamment l’action contre l’usine Lafarge à Bouc-bel-air en décembre dernier et l’action de Ste Soline. Rien ne permet d’affirmer à ce stade sur quels éléments matériels se fonde la procédure.

      Ces arrestations interviennent alors que Olivier Veran a annoncé la #dissolution programmée des Soulèvements de la terre par décret en conseil des ministres ce mercredi 21 juin : une dissolution très politique et particulièrement inquiétante réclamée directement au chef de l’Etat par l’agro-industrie et la FNSEA. Car le gouvernement se plie ainsi aux pressions du syndicat qui menaçait, en l’absence de dissolution, de s’en prendre violemment aux individus de la Confédération Paysanne et des Soulèvements de la terre.

      [...] Nous le savons, la véritable association de malfaiteurs, c’est celle entre le gouvernement, le lobby agro-industriel et le secteur du BTP qui est en passe de détruire la terre de manière irréversible.

      [...] Nous dénonçons notamment l’arrestation d’un des portes paroles des Soulèvements de la terre invité au même moment dans plusieurs médias. Cette arrestation vise directement à l’empêcher de s’exprimer publiquement sur la dissolution : une tentative inacceptable de museler la liberté d’expression.

      Nous appelons à maintenir et amplifier les rassemblements prévus partout en France devant les préfectures dès demain soir, le 21 juin à 19h

    • Cette arrestation [d’un des portes paroles] vise directement à l’empêcher de s’exprimer publiquement sur la dissolution

      Pourquoi ils écrivent ça comme ça ? En théorie, c’est un détail, qui ne pose donc aucun problème aux #SLT puisqu’ils ont plusieurs portes paroles capables de faire le boulot ; c’est donc, dores et déjà, non pas un échec du système répressif, mais une tentative qui n’a pas marché :-) - et donc, symétriquement, une démonstration éclatante qu’on ne dissout pas un mouvement multi-tout sans leader et sans tête [qu’ils disent].

    • Instagram
      @la_fabrique_editions
      21 juin 2023

      À la fabrique, ça fait 25 ans que nous publions des essais, et nous avons été pour le moins surpris d’apprendre que l’un d’eux, publié il y a plus de 3 ans en 2020, était cité comme élément à charge dans le décret de dissolutions des Soulèvements de la terre.

      Si ce livre, Comment saboter un pipeline, écrit par le géographe et universitaire suédois Andreas Malm, traduit en une dizaine de langues, qui puise dans l’héritage de Martin Luther King et des suffragettes et qui est accessoirement un succès de librairie, si ce livre présentait le moindre problème au regard des lois (et non des obsessions de Gérald Darmanin), il aurait été poursuivi. Ça n’a pas été le cas. C’est donc là une attaque détournée contre les libertés d’expression, de la presse et de l’édition et contre les lois qui les régissent. Ce n’est pas la première fois qu’un livre du catalogue qui n’a fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire est mobilisé à des fins de répression. Ce fut le cas lors de l’affaire Tarnac, lorsque l’intégralité du texte de l’Insurrection qui vient a été reversée au dossier d’une procédure antiterroriste comme élément à charge, et ça s’est soldé par un camouflet pour le pouvoir et une relaxe collective.

      Voilà donc les nouvelles formes de censure, d’atteintes aux libertés et de mesures d’intimidation qui pèsent sur les maisons d’éditions.

      Les Soulèvements de la terre suscitent un débat d’intérêt général qu’il appartient aux éditeurs et à la presse de faire vivre. C’est à cette tâche qu’on s’attelle en menant avec eux un projet de livre. Ce qu’on va faire dans les années et décennies qui viennent de l’eau, de la terre et de l’énergie n’est pas une question qu’on peut abandonner aux technocrates ou à une minorité irresponsable. C’est un enjeu démocratique de choix de société et bientôt de survie. Un jour nous serons tous et toutes Les soulèvements de la terre.

      La fabrique éditions

      –—

      le décret :
      https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047709318?init=true&page=1&query=soulevements&searchField
      *

      Considérant en premier lieu que sous couvert de défendre la préservation de l’environnement et de se présenter comme un mouvement militant, ce groupement incite à la commission de sabotages et dégradations matérielles, y compris par la violence, en se fondant sur les idées véhiculées par des théoriciens (1), prônant l’action directe et justifiant les actions extrêmes allant jusqu’à la confrontation avec les forces de l’ordre ;

      (1) Auteur de l’ouvrage « Comment saboter un pipeline ? » La Fabrique Editions, 2020.

      –—
      Philippe Vion-Dury @PhilGood_Inc
      https://twitter.com/PhilGood_Inc/status/1671824798752681985

      Le décret de dissolution des Soulèvements de la terre a été publié au Journal Officiel. En lisant un peu le détail, on peut repérer des éléments extrêmement dangereux pour les libertés publiques, qui viennent confirmer la toxicité de ce gouvernement et de @GDarmanin

      Thread

    • Si un certain nombre d’excellences d’ultra-gauche, confortablement planquées derrière leurs ordis n’avaient pas prôné à tout va le « sabotage » (Reporterre sur Sainte-Soline) nous n’en serions pas là.

      Reste à créer une cagnotte que ne manqueront pas d’alimenter Cyrille Dion et Camille Neveux, dont l’agence d’événementiel qui les représente facture les conférences auprès des stars du CAC 40 5000 euros pièce...

    • il est ciselé ce décret ; un travail d’orfèvre :

      des théoriciens (1), prônant l’action directe et justifiant les actions extrêmes allant jusqu’à la confrontation avec les forces de l’ordre

      Ciel ! La confrontation avec les forces de l’ordre est une ACTION DIRECTE et EXTRÊME ?

      Comme quand le cortège de tête se retrouve naturellement confronté aux forces de l’ordre en manif sans rien prôner ni théoriser (1) ?

    • @marclaime ok boomer. :p
      Les SLT c’est un sacré paquet de gens qui viennent des luttes sociales directes, de plein de milieux, zadistes, la conf paysanne, et mille autres orgas, certaines d’actions, certaines théoriques, ou les deux. Bref, avec ou sans Reporterre ou autre journaliste, ça n’aurait rien changé du tout : le cœur même de la conception du mouvement SLT c’est que l’institutionnel et le dialogue ne sert pas/plus à rien depuis des années et qu’il faut aussi (sans que ce soit que ça, c’est toujours la pluralité) des actions très directes et plus radicales, et régulières. C’est vraiment ne rien comprendre à ce mouvement que de dire que ce serait « à cause » d’intellos derrière leurs ordis… (ça c’est plutôt les râleurs qui disent que ça sert à rien et qu’il aurait fallu faire ci ou ça derrière leur ordi).

    • Il faut aussi reconnaître que les gens qui transcrivent leurs analyses, leurs expériences sur le web sont aussi celles et ceux qui vont transpirer sur le terrain « à gros bouillons lacrymales ». Donc dénigrer « l’interface fauteuil-clavier » en la taxant d’ultra-gauchisme, c’est quand même un peu court ...

    • Sabotage de l’usine Lafarge : toutes les gardes à vues ont été levées - de source judiciaire
      https://www.leparisien.fr/faits-divers/sabotage-de-lusine-lafarge-toutes-les-gardes-a-vues-ont-ete-levees-23-06-

      Au total, 17 personnes avaient été placées en garde à vue lundi et mardi et toutes ont été relâchées sans poursuites, a indiqué à l’AFP Jean-Luc Blanchon, procureur de la République d’Aix-en-Provence. Deux seront convoquées ultérieurement devant un juge d’instruction, a-t-il précisé.

      Huit gardes à vue avaient déjà été levées jeudi matin, suite aux interpellations, qui avaient notamment visé des personnes installées dans l’ancienne ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), où le collectif des soulèvements de la terre (SLT) s’était constitué en janvier 2021.

      3 jours et demi de GàV

    • @sombre

      https://legadroit.com/juridique/avocat-droit-penal/avocat-criminaliste-paris/comment-se-deroule-une-garde-a-vue

      PLUSIEURS EXCEPTIONS DÉROGENT À CETTE RÈGLE

      La garde à vue peut durer jusqu’à 96h (24+24+24+24 ou 24+24+48) pour les infractions réalisées en bande organisée ou relevant du domaine des stupéfiants.

      Dans ces hypothèses, la garde à vue peut faire l’objet de deux prolongations supplémentaires de 24 heures chacune. Elle peut alors atteindre une durée maximale de 96 heures.

      Par ailleurs, en cas d’infractions terroristes, la garde à vue peut faire l’objet de prolongations supplémentaires, la garde à vue pouvant durer jusqu’à 144h, soit 6 jours, lorsqu’il y a un risque.

  • Vous avez perdu la TELT | Communiqué commun de la coordination des opposant.es au Lyon-Turin
    17 juin 2023
    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/vous-avez-perdu-la-telt-communique-commun-de-la-coordinati

    Plus de 5000 personnes se sont rassemblées aujourd’hui pour manifester contre la ligne grande vitesse et les 260 km de tunnels du Lyon-Turin, malgré les interdictions injustifiées de la préfecture en amont, les contrôles de police et l’avalanche de répression contre nos camarades italien.nes à la frontière : les bus transportant 300 personnes venues du Val Susa ont été arrêtés avant le tunnel de Fréjus. De plus, 50 militant.es No Tav se sont vu.es remettre des refus d’entrée sur le territoire. En comparaison, les « pro Lyon-Turin » étaient seulement 150 à manifester leur soutien au projet cette semaine.

    Le cortège intergénérationnel s’est élancé vers midi, guidé par un oiseau géant. Très rapidement, il a été bloqué au niveau d’un pont sur la rivière de l’Arc dans une zone sans interdiction, ne respectant donc pas les arrêtés déposés par la préfecture elle-même. Celle-ci a refusé toutes les propositions alternatives lors des multiples négociations, en amont et pendant la manifestation, ponctuant leur mépris du dialogue de tirs de lacrymo et de grenades désencerclantes. Environ 2000 gendarmes étaient mobilisé.e.s, et le bilan actuel fait état d’une cinquantaine de blessé.es graves, 6 hospitalisations dont 2 pronostics fonctionnels engagés.

    Nous déplorons une fois de plus la réponse du gouvernement par la force à une journée de contestation joyeuse et déterminée, qui s’inscrit dans 30 ans de lutte contre un projet inutile et destructeur. (...)

    https://twitter.com/lessoulevements/status/1670176676590878721

    Les sites MUTU tienne un live sur le week-end de mobilisation en Maurienne contre la LGV Lyon-Turin. Nous le relayons sur le site !
    https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/manifestation-no-tav-live

    • Petit jeu du décompte de bataille rangée :

      – 5000+ manifestants (4000+ selon Mediapart)
      – 2000 gendarmes
      – 50 blessé.es graves

      comparé à la dernière fois où Darmanin a sorti les chiens :

      – 30 000 manifestants
      – 3000 gendarmes
      – 200 blessé.es graves

      l’efficacité de la répression augmente : ratio blessés / manifestants supérieur (1% contre 0.6%)

      l’efficience en revanche diminue : le ratio gendarmes / manifestants augmente (40% contre 10%)


      ceci-dit, y avait p’tet bien moins de 30k eco-terroristes dans les champs devant la bassine