A lire : un extrait de « #Pax_neoliberalia » de #Jules_Falquet
Jules Falquet 4 mars 2017
Jules Falquet, Pax neoliberalia : perspectives féministes sur la réorganisation de la violence, Paris, #Éditions_iXe, 2016, 192 p., 15 euros.
▻http://www.contretemps.eu/extrait-jules-falquet-pax-neoliberalia
la violence assassine contre les femmes est intimement rattachée à d’autres violences sociales, politiques et économiques, et que loin d’en être un regrettable effet collatéral elle en constitue véritablement l’amorce et, si l’on ose dire, le premier modèle.
Enfin, il faut le souligner, cette violence qui a tant frappé les esprits n’a pas pour origine un machisme atavique, elle n’est pas le fait de la cruauté qui caractériserait les jeunes miséreux des pays du Sud. Au contraire, elle s’inscrit dans une continuité historique et dans un processus collectif de transmission de techniques répressives par des représentants des autorités . Des jeunes délinquants ont appris ces techniques d’anciens militaires, policiers et paramilitaires, eux-mêmes formés sur ordre du gouvernement mexicain pour mater les tentatives révolutionnaires – communistes d’abord, dans les années 1970, puis zapatistes à partir de 1994. Ce faisant, le gouvernement protégeait autant ses propres intérêts que ceux de son puissant voisin du nord – qui formait, entraînait et équipait les troupes mexicaines avec l’appui de la France, d’Israël ou encore de l’Allemagne et pour qui le marché de la répression et du contrôle, autrement dit le marché de la violence, est aussi un important débouché commercial.