Face au féminisme radical, quatre positions-type chez les hommes (Léo Thiers-Vidal)

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  • Face au #féminisme radical, quatre positions-type chez les hommes (Léo Thiers-Vidal) | Singulier masculin
    https://singuliermasculin.wordpress.com/2017/02/19/face-au-feminisme-radical-quatre-positions-type-chez-le

    « L’#analyse matérialiste des rapports de genre révèle que les hommes exploitent la force de travail des femmes (Delphy), s’approprient le corps des femmes (Guillaumin), monopolisent les armes et les outils au détriment des femmes (Tabet), domestiquent la sexualité des femmes et exploitent les capacités reproductives des femmes (Tabet), hétéro-sexualisent les femmes (Wittig)… ainsi qu’ils contrôlent la production du savoir (Le Doeuff, Mathieu). Ces pratiques masculines inter-reliées créent et maintiennent deux « classes de sexe ». Ces « classes de sexe », les hommes et les femmes, (dont les principes organisateurs respectifs sont la masculinité et la féminité) sont des groupes sociaux opposés et mutuellement constitués : l’un ne peut exister sans l’autre et le lien fondateur de ces classes est celui de l’#oppression d’un groupe social par l’autre. (…) Certains agents humains ont donc progressivement pris le pouvoir sur d’autres agents humains ; ils se sont octroyés le droit – et l’ont inscrit dans les lois régulant les pratiques humaines – de contrôler d’autre agents humains afin d’augmenter leur bien-être matériel et mental. Il en ressort logiquement que « la position des femmes est structurellement différente de celle des hommes et les réalités des vies des femmes sont profondément différentes de celles des hommes » (Hartstock, 1987, p.158). »

    #domination #masculinisme

    • « les hommes savent qu’ils dominent les femmes »

      [...]

      Il y a d’abord les masculinistes heureux, qu’il appelle les tenants du « masculinisme explicite ».

      [...]

      Il y a ensuite les masculinistes de la différence, qu’il appelle tenants d’un « masculiniste implicite ».

      [...]

      En troisième lieu, vient le type de l’anti-masculiniste abstrait, tenant de l’ « anti-masculinisme désincarné ».

      [...]

      Les anti-masculinistes concrets, tenants [de l’anti-]masculinisme incarné, constituent le dernier type.

      [...]

      le positionnement anti-masculiniste incarné propose d’abolir la ressource identitaire masculine – « de mettre fin au genre tel que nous le connaissons » – à travers une transformation des pratiques, en particulier hétérosexuelles, des hommes vis-à-vis des membres du groupe social opprimé. Cela exige des hommes qu’ils fassent le deuil d’une perception positive de soi et de leurs pairs, qu’ils reconnaissent le caractère épistémologiquement limité et biaisé de la position vécue masculine et qu’ils acceptent de se vivre sur un mode dissocié, contradictoire, décentré et structurellement illégitime.