• Spain rejects Israeli ’restrictions’ on its consulate
    31 May 2024 09:32 BST | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/spain-rejects-israeli-restrictions-its-consulate

    The Spanish foreign minister, Jose Manuel Albares, said on Friday “we sent a ’note verbale’ to the Israeli government in which we reject any restriction on the normal activity of the Spanish consulate general in Jerusalem, as its status is guaranteed by international law. This status cannot therefore be changed unilaterally by Israel”.

    Israel has attempted to place restrictions on the Spanish consulate in Jerusalem in response to Madrid’s recognition of a Palestinian state earlier this month.

    Israel rejects Spain’s request to lift restrictions on consulate
    31 May 2024 12:06 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/israel-rejects-spains-request-lift-restrictions-consulate?nid=366451&

    Israel Foreign Minister Israel Katz rejected Spain’s request to end restrictions on its consulate in Jerusalem, which were imposed after Madrid recognized Palestinian statehood.

    "The State of Israel will not remain silent in the face of the Spanish government’s unilateral decision to recognize a Hamas-led Palestinian state @sanchezcastejon and the antisemitic statements by @Yolanda_Diaz_ to destroy Israel and replace it with a Palestinian state from the river to the sea,” Katz wrote X.

    “Any connection between the Spanish consulate in Jerusalem and individuals in the Palestinian Authority poses a threat to Israel’s national security and will be completely prohibited. We will strictly enforce these guidelines — if violations occur, additional measures will be taken, up to the closure of the Spanish consulate in Jerusalem,” Katz warns.

    #IsraelEspagne

  • A Lacq, l’injection d’eaux usées industrielles identifiée comme principale responsable des séismes | CNRS
    https://www.cnrs.fr/fr/presse/lacq-linjection-deaux-usees-industrielles-identifiee-comme-principale-responsab

    Chaque année de nombreux séismes sont détectés dans la région de Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, sans que la cause exacte soit clairement identifiée. Une étude internationale menée par Jean Letort, enseignant-chercheur à l’université Toulouse III – Paul Sabatier au sein de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP/OMP – CNES/CNRS/UT3), vient confirmer une hypothèse récente. Les injections d’eaux usées industrielles sont à l’origine de la sismicité de la région. Les résultats ont été publiés le 23 mai dans Geophysical Journal International.

  • Hanegbi : Israël ne mettra pas fin à la guerre pour conclure un accord sur les otages - média - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/hanebi-israel-ne-mettra-pas-fin-a-la-guerre-pour-conclure-un-accor

    Le conseiller à la sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, aurait déclaré jeudi que le gouvernement ne mettrait pas fin à la guerre contre le Hamas en échange de la libération des otages encore aux mains du groupe terroriste.

    C’est probablement la première fois qu’un haut responsable israélien se livre à un tel aveu, particulièrement lors d’une réunion houleuse au cours de laquelle Hanegbi aurait eu des mots durs et même insulté les proches de certains otages. Il est revenu sur l’impasse des négociations sur les otages, le Hamas exigeant un cessez-le-feu permanent là où Israël n’est prêt qu’à un arrêt des combats provisoire.

    Selon la transcription de cette rencontre à laquelle la Douzième chaine a eu accès, Hanegbi a indiqué que le gouvernement serait sans doute en mesure de conclure ce qui constitue la première phase de l’accord examiné en ce moment, à savoir la libération des femmes, des personnes âgées et des blessés, qui représentent vraisemblablement 33 otages sur les 121 encore à Gaza.

    Dans les deuxième et troisième phases de l’accord, le Hamas libèrerait les derniers otages – c’est-à-dire les hommes et les soldats – puis les corps des otages tués en captivité, dont l’armée israélienne estime le nombre à 37. Selon les médiateurs, ces deux dernières phases devraient s’accompagner de l’accord d’Israël pour envisager la fin définitive des combats – ce qu’Israël ne fera pas, sauf à avoir obtenu la défaite du Hamas.

    Les propos tenus par Hanegbi laissent penser que le gouvernement israélien estime que le Hamas refusera de libérer la totalité des otages sans cessez-le-feu définitif.

    L’organisation terroriste a durci ses prétentions, jeudi, en annonçant avoir informé les médiateurs qu’il ne reprendrait les négociations sur les otages que si Israël cessait toute opération dans la bande de Gaza. Elle a d’ailleurs déclaré par voie de communiqué être prête à conclure « un accord complet » avec Israël, assorti de la libération de tous les otages en échange de prisonniers palestiniens de sécurité, sous réserve qu’Israël « arrête sa guerre et son agression envers le peuple de Gaza ».

    Lors de cette rencontre avec les proches d’otages, Hanegbi a affirmé qu’Israël assurerait la mise en œuvre de la première phase de cet accord dans les prochains mois. « Cela ne prendra pas des mois et des années », aurait-il dit, selon la transcription à laquelle a eu accès la Douzième chaîne.

    Toutefois, aurait-il ajouté, « je ne crois pas que ce gouvernement réussira à conclure l’accord dans son ensemble. Ce gouvernement ne prendra pas la décision de stopper la guerre en échange de la libération des otages ».

    « Il nous faut continuer à nous battre pour qu’il n’y ait pas un autre 7 octobre en octobre 2027 », aurait dit Hanegbi.

    « Si les otages ne sont pas libérés dans les semaines ou les mois à peine, nous n’avons pas d’autre plan », a-t-il admis. « Nous continuerons à nous battre à Gaza et dans le nord, puis nous réexaminerons la situation. »

    L’un des participants aurait réagi en disant : « Eh bien, alors nous sommes perdus. » Ce à quoi Hanegbi aurait répondu : « En effet. »

    Une autre participante aurait évoqué de récentes informations faisant état de fonds publics alloués à la rénovation de la piscine de la résidence privée de Netanyahu, disant que de telles dépenses étaient inappropriées en temps de guerre.

    Hanegbi aurait vivement réagi à cette remarque. « Il peut se faire construire 10 piscines avec son argent si ça lui chante. C’est odieux de dire une chose pareille », aurait-il rétorqué, ajoutant que ce n’était pas le bon endroit pour parler de cela et accusant la femme en question d’être pleine de haine.

    Elle aurait alors répondu : « J’ai parfaitement le droit de ressentir de la douleur et de la haine parce que je suis restée dans la pièce sécurisée [de ma maison] pendant 15 heures [pendant l’attaque du Hamas]. J’ai réussi à échapper aux terroristes en marchant sur des cadavres. Pas vous. »

    Ce à quoi Hanegbi aurait répondu : « D’accord, faites. Maudissez-moi. »

    Selon la Douzième chaîne, la femme aurait alors quitté les lieux, en larmes. Une autre participante l’aurait suivie, ce que Hanegbi a commenté en disant : « Toi aussi, tu vas faire une scène et claquer la porte ? »

    La Douzième chaîne a précisé avoir recoupé le contenu de la transcription avec des membres de cinq familles, ajoutant que Hanegbi n’avait pas nié les propos qui lui sont attribués.

    Hanegbi a déclaré à la Douzième chaîne avoir « rencontré les familles de tous les otages qui le souhaitaient depuis le début de la guerre. Sans enregistrer les conversations ni en diffuser le contenu. C’est ainsi que l’on maintient le dialogue entre l’échelon politique et les familles qui souffrent. »

  • Two more US officials resign over Biden administration’s position on #Gaza war | Biden administration | The Guardian
    https://www.theguardian.com/us-news/article/2024/may/30/two-more-us-officials-resign-over-biden-administrations-position-on-gaz

    Alexander Smith, a contractor for the US Agency for International Development (USAID), said he was given a choice between resignation and dismissal after preparing a presentation on maternal and child mortality among Palestinians, which was cancelled at the last minute by #USAID #leadership last week.

    #états-unis

  • Analyse : « Les médias israéliens dissimulent les données et les images insoutenables de la guerre de Gaza »
    Par Amira Hass | Haaretz le 28 mai 2024| traduction rédaction A l’Encontre
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/analyse-les-medias-israeliens-dissimulent-les-donnees-et-les-images-inso

    Morgue de Rafah : lundi 27 mai 2024, des Palestiniens pleurent leurs proches tués lors de la frappe du 26 mai sur le campement de tentes à l’ouest de Rafah.

    Il a été rapporté lundi après-midi 27 mai [dans les médias israéliens] que les Forces de défense israéliennes (FDI) ne s’attendaient pas ou n’estimaient pas que que des civils soient touchés lors de la frappe sur Rafah. Une déclaration aussi fallacieuse ne peut être faite qu’aux consommateurs des mêmes médias qui, depuis sept mois, cachent les chiffres insupportablement élevés et les photos terrifiantes de bambins tués ou blessés lors de chaque frappe israélienne sur la bande de Gaza. Une telle déclaration [des FDI] ne peut que persuader les Israéliens que, cette fois encore, les cibles des frappes et le type de munitions choisies ont été scrupuleusement sélectionnés par le Shin Bet (service du renseignement intérieur), les services de renseignement militaire et les FDI.

    Il est très possible que les Israéliens qui ne soutiennent pas le Premier ministre Benyamin Netanyahou veuillent également croire que, cette fois-ci, il était totalement sincère lorsqu’il a déclaré qu’il s’agissait d’une « erreur tragique ». Il est également très possible qu’ils ne soupçonnent pas qu’il utilisa cette formule parce que la Cour internationale de justice de La Haye a récemment ordonné d’arrêter les opérations militaires à Rafah et que cette décision plane au-dessus de sa tête et de celle des décideurs israéliens.

    Selon l’Unité du porte-parole des FDI, cette frappe visait deux cibles : Yassin Abu Rabia et Khaled Al-Najjar. Abu Rabia serait le commandant de l’état-major du Hamas en Cisjordanie et Al-Najjar serait un officier supérieur de l’état-major du Hamas. Les deux hommes auraient perpétré des attentats au début des années 2000 et transféré des fonds pour le terrorisme. Les attaques d’Abu Rabia auraient tué des soldats et celles d’Al-Najjar auraient assassiné des civils israéliens et blessé des soldats. D’ailleurs, c’est l’Unité du porte-parole des FDI qui a fait la distinction entre « tuer des soldats » et « assassiner des civils ».

    Le communiqué n’a pas indiqué que les deux hommes avaient été libérés en échange de la libération du soldat kidnappé Gilad Shalit en 2011 et qu’ils étaient tous deux des résidents de Cisjordanie – Abu Rabia du village de Mazra’a al-Qibliya, à l’ouest de Ramallah, et Al-Najjar du village de Silwad, à l’est de Ramallah – qui avaient été déportés à Gaza. L’annonce n’a pas non plus précisé qu’un autre homme libéré dans le cadre du même accord et déporté à Gaza, Khuwaylid Ramadan, du village de Tel, au sud de Naplouse, avait été tué, comme l’ont rapporté les médias palestiniens. Etait-il également désigné comme une cible, ou se trouvait-il simplement dans le même campement de tentes à l’ouest de Rafah ? Nous n’en savons rien. (...)

    #Rafah

  • La « #porte_des_enfers » continue de s’agrandir et dévoile notre futur

    Des chercheurs ont quantifié, pour la première fois, le phénomène de fonte du #pergélisol en #Sibérie. Un drame qui libère chaque année des milliers de tonnes de #CO2 dans l’#atmosphère et contribue à faire grandir un immense gouffre au surnom prémonitoire de « porte des enfers ».

    Le #cratère_de_Batagaï, situé dans les hautes terres de #Yana en Sibérie du Nord-Est, progresse dangereusement, alertent les scientifiques dans une étude parue dans la revue Geomorphology (https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0169555X24001338?via%3Dihub). D’après eux, cet énorme cratère, que certains surnomment la « porte des enfers », s’agrandit d’un million de mètres cubes chaque année à cause de la fonte du pergélisol sibérien.

    Une croissance infernale

    Aux dernières nouvelles, en 2023, ce gigantesque gouffre couvrait 87,6 hectares et mesurait 990 mètres de long, en augmentation de 200 mètres par rapport à 2014. Sa croissance, infernale, est mesurée à environ 12 mètres par an. Chaque année, environ un million de mètres cubes de pergélisol sont déplacés, composés d’un tiers de sédiments et de deux tiers de #glace fondue. Un phénomène inquiétant qui libère annuellement 4 000 à 5 000 tonnes de carbone organique auparavant piégé, estiment pour la première fois les scientifiques.

    Depuis sa formation dans les années 1970, le gouffre de #Batagaï s’est agrandi d’environ 34,7 millions de mètres cubes. Au total, ce sont 169 500 tonnes de #carbone_organique qui ont été libérées dans l’atmosphère.

    La porte des enfers, un site majeur d’étude du réchauffement climatique

    Les images satellitaires à haute résolution, les relevés par drones, les modèles géologiques et les mesures de terrain ont permis aux chercheurs de cartographier l’évolution du cratère et de quantifier les volumes de matériaux mobilisés. L’augmentation des températures au niveau du cratère de Batagaï illustre les impacts directs du réchauffement climatique sur les régions arctiques et subarctiques, et contribue à accélérer le réchauffement climatique.

    Autant d’éléments qui font de la porte des enfers un site clé pour étudier les mécanismes de dégradation rapide du pergélisol et en évaluer les impacts environnementaux à long terme. Si la dangereuse progression de ce gouffre n’est pas une nouvelle pour les scientifiques, c’est la première fois qu’ils sont en mesure de quantifier cette expansion. Une expansion également responsable de découvertes plus insolites puisque, tous les ans, le cratère de Batagaï recrache, pour le plus grand bonheur des paléontologues, des ossements préhistoriques en excellent état.

    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/permafrost-porte-enfers-continue-agrandir-devoile-notre-futur-113723/#xtor%3DRSS-8
    #climat #changement_climatique

  • En #Bretagne, une #mine d’#Imerys accapare et pollue la ressource en #eau

    La multinationale française Imerys souhaite ouvrir une nouvelle fosse d’extraction dans sa mine à ciel ouvert, située à #Glomel, en Bretagne. Plusieurs associations dénoncent des conséquences majeures sur l’eau.

    « Regardez ce qu’Imerys a fait du périmètre de protection de notre captage d’#eau_potable », commente Jean-Yves Jégo, conseiller municipal de Glomel et membre de l’association #Douar_Bev (« Terre vivante »). Il faut dire que la vue est spectaculaire. Au milieu des champs, nous contemplons la « fosse n°3 », un trou large comme 30 terrains de football et profond comme 5 immeubles haussmanniens superposés. On y extrait de l’andalousite, un minéral résistant aux très hautes températures utilisé pour produire des fours, des têtes de missiles ou des blocs moteurs de camions. Imerys prévoit de creuser bientôt une nouvelle fosse, la quatrième, comme celle-ci : « Incompatible avec la préservation de l’eau ! » dénoncent une partie des riverains et les associations.

    « Nous sommes ici sur le château d’eau de la région, en tête de deux bassins versants, indique Dominique Williams, de l’association Eau et Rivières, celui de l’Ellé, qui se jette dans l’océan à Quimperlé, et celui du Blavet, qui coule jusqu’à Lorient. » Ces têtes de bassins sont formées de ce que les hydrologues appellent un « chevelu », à l’image des innombrables petits traits qui les représentent sur une carte : les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Ce sont les sites à préserver en priorité pour protéger les nappes phréatiques et les captages d’eau en aval. Cette sensibilité est plus forte encore en Bretagne, qui « dispose de très peu de ressources en eau souterraine et dépend des eaux de surface pour son alimentation », ajoute Dominique Williams.

    « Imerys ne maîtrise pas les impacts de cette mine »

    Exploitée depuis les années 1970, la mine de Glomel, 1 300 habitants, est longtemps passée inaperçue — peut-être parce qu’elle n’est, du point de vue de l’administration, qu’une carrière [1]. Pourtant, son fonctionnement est celui d’une mine : le minerai contenant 15 % d’andalousite est acheminé vers l’usine toute proche où il est concassé, broyé et concentré dans des bains d’acide sulfurique et autres réactifs. Sa transformation produit chaque année plus de 1 million de tonnes de déchets boueux ou solides, ces derniers formant, tout autour de nous, ces collines grises de 300 mètres de haut.

    Pour creuser il y a trente ans cette troisième fosse dans la zone de protection d’un captage d’eau, Imerys avait bénéficié d’un miracle : une dérogation de la préfecture. Et ce, malgré un risque de pollution connu, puisque la roche excavée ici contient de la pyrite : au contact de l’eau, elle génère un jus acide qui draine des polluants métalliques. En 2004, la cour d’appel de Nantes saisie par un agriculteur a annulé cette dérogation : le périmètre de protection devait être remis en état. Mais quand ? Contacté par Reporterre, Thomas Louvet, responsable projets miniers chez Imerys Glomel, indique que la réhabilitation est bien prévue, mais « en fin d’exploitation, entre 2040 et 2045 ».

    « Force est de constater qu’Imerys ne maîtrise pas les impacts de cette mine, affirme Armelle Renault, ingénieure agronome vivant à moins de 1 kilomètre du site qui participe depuis deux ans à un groupe de veille citoyenne sur la mine. On a découvert par hasard que l’un des piézomètres, appareil qui mesure les niveaux d’eau et leur composition, avait détecté des concentrations de métaux très anormales dans les eaux souterraines. » Sur la plaquette imprimée en couleurs qui justifie l’ouverture de la fosse n°4, Imerys assure n’avoir « aucun impact sur les eaux souterraines et superficielles ».

    Pourtant, interrogée par Reporterre, l’entreprise a admis l’existence de ce problème de concentration de métaux. Elle y répondra « par la pose de quatre nouveaux piézomètres », mais « n’en connaît pas la cause ». L’appareil de mesure se trouve au pied d’une montagne de déchets miniers (la « verse Roscoat »), juste à côté du précédent site d’extraction (la fosse n°2) désormais utilisé par Imerys pour déverser ses déchets liquides. Sous ses allures de lac de montagne, il reçoit en continu les boues de traitement de l’usine d’andalousite, contenant des taux très élevés de métaux cancérigènes comme le cadmium et le cobalt. Résultat : la fosse n°2 est un lac d’eau acide et de déchets toxiques qui peuvent s’infiltrer dans les eaux souterraines.

    Des volumes d’eau immenses

    Derrière le conflit autour de la mine de Glomel, se cache l’eau nécessaire à son activité. La consommation est dissimulée et minimisée par Imerys depuis des décennies. « À cette question, on obtient toujours des réponses partielles et embrouillées, raconte Armelle Renault. En réunion de comité de suivi, le représentant de l’entreprise a expliqué que la mine ne consommait que 6 000 m3 d’eau pris sur le réseau. » En réalité, c’est le volume nécessaire pour les usages sanitaires et le réfectoire pour la centaine d’employés du site. Dans ses études d’impact, Imerys écrit qu’« il n’est pas effectué de prélèvement d’eau dans le milieu naturel pour alimenter les installations du site » et que son usine « fonctionne en circuit fermé ».

    Pour y voir plus clair, Reporterre a demandé par écrit à Imerys quelle était la consommation d’eau annuelle du site de Glomel. La réponse fut tout autre, et encore plus mystérieuse : « La consommation du site correspond aux pertes par évaporation estimées à environ 100 000 m3/an. »

    Il faut éplucher les 2 900 pages du dossier d’enquête publique pour comprendre les véritables besoins en eau du site. L’usine nécessite à elle seule 1,9 million de m³ par an, ce qui équivaut à la consommation d’une ville de 35 000 habitants. Et comme son « circuit fermé » ne recycle que 57 % de l’eau, il faut y injecter chaque année au moins 800 000 m³. Pour ce faire, Imerys pompe directement dans la nappe phréatique (l’exhaure) et collecte toutes les eaux de ruissellement sur plus de 250 hectares. Chaque année, elle dispose ainsi gratuitement d’une gigantesque réserve de plus de 3 millions de m³, l’équivalent de plusieurs mégabassines prélevées au détriment des zones humides, des tourbières et des nappes souterraines.
    « On est en contentieux quasi-permanent avec Imerys depuis quinze ans »

    « Le comble, c’est qu’Imerys se vante en disant que c’est grâce à la mine qu’il y a assez d’eau en été dans les rivières, s’insurge Jean-Yves Jégo. C’est le monde à l’envers ! » En effet, le site rejette chaque année plus de 1 million de m³ d’eaux industrielles. De ce fait, l’entreprise se flatte d’avoir un « impact positif puisque les volumes rejetés constituent une bonne partie du débit et de la qualité de ce cours d’eau et un important soutien en période d’étiage ». Selon Jean-Yves Jégo, « si Imerys adapte ses rejets d’eau au niveau des rivières en été, c’est avant tout pour diluer ses propres pollutions et les maintenir sous un seuil acceptable ».

    En aval de la mine se trouvent deux stations de pompage d’eau potable gérées par Eau du Morbihan, et Imerys a les plus grandes difficultés à transformer ses eaux industrielles acides et chargées en métaux en eau brute destinée à la consommation humaine. Elles passent dans deux stations de traitement, puis dans une nouvelle usine mise en service en avril dernier par Imerys, « moyennant 6 millions d’euros d’investissement » pour réduire la pollution au manganèse, mais leur teneur en sulfates reste sept fois supérieure aux valeurs seuil.

    « On est en contentieux quasi-permanent avec Imerys depuis quinze ans, résume Dominique Williams, de l’association Eau et Rivières de Bretagne. Imerys bénéficie d’une bienveillance effarante de la part des services de l’État, qui lui délivrent des arrêtés préfectoraux manifestement contraires à l’intérêt général. » En 2015, le tribunal administratif de Rennes a annulé un arrêté, jugeant qu’Imerys avait minoré les conséquences de son activité sur les zones humides et Natura 2000 situées à proximité en produisant « une étude d’impact entachée d’une insuffisance qui a nui à l’information tant de l’autorité administrative que du public ». En 2018, Imerys a été condamnée par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc pour un déversement sauvage d’eaux chargées de métaux dans un affluent de l’Ellé, constaté en 2013 par des inspecteurs de l’environnement.

    L’Autorité environnementale dira avant l’été si elle autorise l’ouverture d’une quatrième fosse. Le 15 avril dernier, dans la salle des fêtes de Glomel, 150 personnes étaient présentes à l’occasion du lancement de la coalition contre le projet ; elle réunit huit associations. « Année après année, les gens ont vu la mine s’étendre, analyse Camille, la trentaine, membre du collectif Bascule Argoat. Le fait qu’elle passe désormais de l’autre côté de la route a été un choc. On n’imaginait pas les répercussions que ça aurait sur l’environnement. Imerys présente tellement bien ! Ceux qui se font avoir, maintenant, ce sont les habitants de l’Allier, avec le projet de mine de #lithium. Notre expérience doit servir d’exemple. »

    https://reporterre.net/En-Bretagne-une-mine-d-Imerys-accapare-et-pollue-la-ressource-en-eau
    #extractivisme #France #pollution #résistance

  • Loi Cazeneuve : don’t touch my coconuts | Libé (mais pas trop) | 29.05.24

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/usage-des-armes-lors-de-refus-dobtemperer-chez-les-policiers-cest-le-prin

    Le député socialiste Roger Vicot, corapporteur, en a tiré une proposition de loi qui sera présentée dans la foulée, afin de modifier partiellement l’article 435-1 du code de la sécurité intérieure (CSI) qui a assoupli, depuis 2017, le cadre légal d’usage de leur arme par les policiers.

    Libé : Au terme de cette mission d’information, vous proposez seulement une réécriture partielle de l’article 435-1 du CSI. Pourquoi ?

    Le socialo : Cet article rappelle en préambule le cadre général global d’ouverture du feu avec des conditions communes à la légitime défense : stricte proportionnalité et absolue nécessité. Il définit ensuite, en cinq alinéas, les différents cas possibles d’ouverture du feu. Quatre cas ne posent pas problème. Mais l’alinéa sur les refus d’obtempérer décrit un cas de figure assez large, et permet de tirer si le contrevenant est « susceptible de » commettre des atteintes aux personnes dans sa fuite. Cela veut dire qu’on laisse au policier l’appréciation de ce que le contrevenant est « susceptible de » faire plus tard. Je propose d’écrire que l’agent peut tirer si le contrevenant met en danger la vie d’autrui de manière « manifeste » et « imminente ». Ces deux termes sont beaucoup plus contraignants que « susceptible de ». Thomas Rudigoz [rapporteur de la mission, Renaissance, ndlr], avec qui j’ai très bien travaillé, dit que modifier la loi enverrait un mauvais message à la police… mais ce que je propose n’est pas un bouleversement considérable.

    [ouf, nous voilà rassuré-es]

    [...]

    Pourquoi avoir tenu cette mission d’information à huis clos ?

    Je suis un jeune député, élu depuis deux ans, et très sincèrement je n’en sais rien. Etait-ce un choix du président de la commission des lois, Sacha Houlié (Renaissance) ? Est-ce que c’est la sensibilité du sujet ?… Notez que ce n’était pas un huis clos pour les députés, puisqu’un député Rassemblement national est venu soutenir [le syndicat de police, ndlr] Alliance pendant son audition. J’aurais été plutôt ouvert à ce que nos travaux soient publics, retransmis. On n’a rien à cacher ni dans nos questions ni sur la manière dont les auditions se sont déroulées.

    • Chez Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/290524/refus-d-obtemperer-et-tirs-policiers-un-rapport-parlementaire-menage-la-ch

      Après avoir auditionné 90 personnes – policiers et gendarmes, magistrats, chercheurs, avocats, associatifs –, les députés Thomas Rudigoz (Renaissance) et Roger Vicot (PS), corapporteurs de la mission d’information parlementaire sur « la hausse du nombre de refus d’obtempérer et les conditions d’usage de leurs armes par les forces de l’ordre » rendent ce mercredi 29 mai des conclusions prudentes, voire frileuses.

      Ils n’ont en particulier surtout pas auditionné de [proches des] victimes - les victimes étant mortes, en général.

      A noter que ce qui a augmenté et que le titre du rapport tait, bien entendu, c’est le nombre de tirs, et de morts ; et ces augmentations ne sont pas corellées à celle du nombre de cas de refus d’obtempérer, mais à la date de passage de la loi Cazeneuve.

      Chargés « d’évaluer l’impact éventuel » du nouvel article L435-1, les rapporteurs rejettent les conclusions de la seule étude disponible, prépubliée en septembre 2022 dans la revue Esprit. Les universitaires Sebastian Roché, Paul Le Derff et Simon Varane y écrivent, sans ambiguïté, que « la loi de 2017 a eu pour effet de plus fréquentes atteintes à la vie des citoyens par la police » avec « cinq fois plus de personnes tuées » depuis son entrée en vigueur par rapport aux années précédentes. Mais les parlementaires appellent à « relativiser » cette étude, dont ils dénoncent les « biais ».

      Ah, voilà, c’était un rapport pour enterrer officiellement la seule étude scientifique sur le sujet.

      Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Amen.

    • @arno de moins en moins de survivants, donc de moins en moins de biais. Nous sommes sauvés !

      En ce qui concerne les tirs mortels, les corapporteurs citent des données parcellaires, débutant en 2020, alors que la réforme date de 2017. Questionné sur ce point, Roger Vicot indique que ce sont les seules qui ont été transmises à la mission d’information. Deux personnes auraient donc été tuées dans le cadre d’un refus d’obtempérer en 2020 (l’une par un policier, l’autre par un gendarme), quatre en 2021 (deux par des policiers, deux par des gendarmes) et treize en 2022, toutes tuées par des policiers, comme les trois victimes de 2023.
      [...]
      Les corapporteurs refusent surtout de se prononcer sur l’éventuelle « causalité » entre la réforme Cazeneuve et l’augmentation du nombre de tirs, actant même « l’impossibilité de trancher le débat ». S’ils reconnaissent que certaines affaires impliquant des policiers « contribuent à la dégradation de l’image des forces de l’ordre » et alimentent la « suspicion médiatique », ils soutiennent avec force contorsions que l’article 435-1 « n’a pas assoupli directement les conditions de l’usage de l’arme », mais a « pu le laisser penser ».

      En conséquence, s’ils recommandent tous deux de renforcer la formation des policiers et de clarifier les instructions qui leur sont données, leurs propositions sur l’article 435-1 divergent.

      Superbe.

    • et pour terminer en beauté :

      Pour mener leurs travaux, les deux députés ont dû composer avec des données rares, voire contradictoires. Ainsi, en s’appuyant sur des chiffres communiqués par le ministère de l’intérieur, ils observent une « hausse tendancielle incontestable des refus d’obtempérer » constatés par les forces de l’ordre ces dix dernières années, malgré « une relative attrition » depuis 2021. Une note publiée en avril par le même ministère, qui ne leur a pas été transmise et qui donne d’autres totaux annuels, conclut à une « légère baisse » (de 5 %) des refus d’obtempérer entre 2016 (24 400 refus d’obtempérer) et 2023 (23 100).

      une enquête de qualitay

    • Compilations d’articles de presse concernant les décès liés à des interventions de police (à partir du 02/04/2022) :
      https://antidotmedia.noblogs.org/post/category/violences-detat/la-police-tue

      Un recensement des décès suite à une intervention policière qui remonte à 1961 :
      https://desarmons.net/listes-des-victimes/personnes-tuees-par-les-forces-de-lordre

      Dans “personnes mortes aux mains des forces de l’ordre” nous incluons toute personne étant décédée au cours ou à la suite d’une opération de police, sans préjuger du caractére intentionnel de l’acte mais nous appuyant sur les seules conséquences de cet acte, à savoir le décès brutal d’une personne qui ne serait pas morte s’il n’y avait pas eu d’intervention de police.

      Nous avons fait le choix de ne pas inclure les personnes tuées au cours d’un affrontement armé avec les forces de l’ordre dans lequel on pourrait estimer qu’il y a un usage symétrique de la force ou une situation difficilement contestable de “légitime défense”. Pour autant, nous ne considérons pas le port d’un couteau, de ciseaux ou la conduite d’un véhicule comme une attaque armée. Dans cette liste peuvent apparaître des faits au cours desquels la victime était en possession d’une arme à feu, mais pour lesquels les circonstances ne sont pas formellement établies. Nous considérons que la victime bénéficie également de la présomption d’innocence, d’autant plus qu’elle n’est plus présente pour témoigner.

      Nous n’avons pas non plus inclu les personnes tuées par des policiers en dehors de leur service, ainsi que les policiers tués par d’autres policiers.

  • Impunité d’Israël, complicités de la France
    Orint XXI - Alain Gresh - Sarra Grira
    https://orientxxi.info/magazine/impunite-d-israel-complicites-de-la-france,7377

    Trop peu, trop tard. On ne peut qualifier autrement la pudibonderie des mots d’Emmanuel Macron face à la guerre génocidaire qui se poursuit dans la bande de Gaza. Il ânonne d’abord un vœu pieux, qui sonne bien trop faux : « Il faut que les opérations israéliennes cessent à Rafah. » Mais contrairement à ce que le président français affirme laconiquement, ce n’est pas aujourd’hui mais depuis plusieurs mois qu’il n’y a plus de zone sûre pour les Palestiniens.

    Qui se souvient que le président Emmanuel Macron avait déclaré que Rafah constituait « une ligne rouge » ?

    Ce dernier a fait mine, depuis l’Allemagne, de tenir ses positions, sur lesquels pourtant il n’a cessé de reculer à chaque nouvelle violation de la part d’Israël. Droit dans ses bottes, il a rappelé « le droit d’Israël à se défendre » — comme si le droit international pouvait concevoir que l’on puisse se défendre contre ceux qu’on occupe — ; mais, surtout, il désigne un seul coupable : « Le Hamas est responsable de cette situation ». La chutzpah israélienne s’exporte aussi en Hexagone. (...)

  • Le Conseil constitutionnel valide l’accès à l’aide juridictionnelle pour les sans-papiers
    Les « sages » ont estimé que l’exclusion des personnes en situation irrégulière du bénéfice de l’aide juridictionnelle créait une rupture d’égalité et était ainsi contraire à la Constitution.
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290524/le-conseil-constitutionnel-valide-l-acces-l-aide-juridictionnelle-pour-les

    #aide_juridictionnelle_sans_papiers

  • Méfiance : brouillage GPS
    https://www.aerovfr.com/2024/05/mefiance-brouillage-gps

    On résume : d’importantes perturbations des signaux GPS sont à prévoir durant 8 jours. L’information est perdue dans les Notam de FIR avec publication à J-2. Aucun SUP-AIP n’est diffusé à l’avance, on suppose que Black Crow 24 a dû être préparé seulement le veille… La Direction de la sécurité de l’aviation civile (DSAC) n’a prévenu personne par le système Meteor. Les autres fédérations n’ont émis aucune information sur le sujet, peut-être ont-elles été non prévenues…

    […]

    Donc on en déduit que le brouillage GPS jusqu’à 4.000 ft dans un rayon de 100 nautiques ou 170 nautiques jusqu’au FL150 sur au moins 60% du territoire de métropole n’a absolument rien à voir avec la sécurité des vols.

  • Native American children endured years of sexual abuse at boarding schools - ‘In the name of God’
    https://www.washingtonpost.com/investigations/interactive/2024/sexual-abuse-native-american-boarding-schools/?itid=hp-top-table-main_p001_f001

    These firsthand accounts and other evidence documented by The Washington Post reveal the brutality and sexual abuse inflicted upon children who were taken from their families under a systematic effort by the federal government to destroy Native American culture, assimilate children into White society and seize tribal lands.

    From 1819 to 1969, tens of thousands of children were sent to more than 500 boarding schools across the country, the majority run or funded by the U.S. government. Children were stripped of their names, their long hair was cut, and they were beaten for speaking their languages, leaving deep emotional scars on Native American families and communities. By 1900, 1 out of 5 Native American school-age children attended a boarding school. At least 80 of the schools were operated by the Catholic Church or its religious affiliates.

    The Post investigation reveals a portrait of pervasive sexual abuse endured by Native American children at Catholic-run schools in remote regions of the Midwest and Pacific Northwest, including Alaska.

    At least 122 priests, sisters and brothers assigned to 22 boarding schools since the 1890s were later accused of sexually abusing Native American children under their care, The Post found. Most of the documented abuse occurred in the 1950s and 1960s and involved more than 1,000 children.

  • Aymeric Caron sur X :
    https://x.com/CaronAymericoff/status/1796062236353421320

    Hier seuls 17 députés et députées sur 576 se sont déplacés pour regarder le documentaire « Gaza depuis le 7 octobre », que nous avons projeté à l’Assemblée pour montrer le quotidien des Gazaouis sous les bombes et les balles de l’armée israélienne.

    Ce film a été délibérément boycotté par une assemblée indigne, engluée dans son soutien au gouvernement fasciste et génocidaire de Netanyahou.

    Pour rappel, lors de la diffusion du film sur les atrocités du Hamas le 7 octobre, et alors que seuls les députés du groupe d’amitié France Israël avaient été conviés, la salle était pleine.

    Le film sera bientôt mis en ligne pour que les Françaises et les Français puissent le voir. Ils et elles ont plus de cœur que leurs élus nationaux.

    • Et il se prend pas une sanction d’exclusion de 15 jours et 2 mois à demi-salaire, lui ? C’est une insulte caractérisée à l’Assemblée ! Que diantre - et que fait la police !!

      #nos_valeurs

  • « Si j’étais un riche industriel et que je voulais utiliser mon argent à des fins politiques, je n’irais pas vers l’extrême droite (il y a déjà Bolloré), les macronistes (ils sont pourvus) ou LR (des losers). Je financerais la fausse gauche et j’essaierai de torpiller les projets de gauche radicale en encourageant les initiatives personnelles ou scissionnistes. » Bruno Amable

    Olivier Legrain, le millionnaire dans l’ombre de François Ruffin et de la gauche

    Ancien industriel, Olivier Legrain a fait fortune avant de devenir psychothérapeute sur le tard et désormais millionnaire au service de la [fausse] gauche.

    Politique. Ses dîners secrets avec les frondeurs de LFI et quelques huiles socialistes, écolos ou communistes, ses dons, son réseau… L’ancien industriel devenu psy veut sauver la gauche avant 2027. Enquête.

    Un quartier parisien anonyme. Une rue d’un calme alcyonien. Un restaurant comme un autre, pas vraiment cossu ni marmiteux non plus. Une arrière-salle fermée d’un rideau épais, loin des regards curieux et des oreilles qui traînent. Une table, dix convives. Les « frondeurs » insoumis François Ruffin, Clémentine Autain et Alexis Corbière, les socialistes Boris Vallaud et Johanna Rolland, les écologistes Eric Piolle et Cyrielle Chatelain, et les communistes Elsa Faucillon et Sébastien Jumel. Entre deux coups de fourchette, la bande litote « du chemin de la gauche vers 2027 ». Tous ont fait vœu de silence au sujet de ces agapes secrètes qui se tiennent depuis un peu moins d’un an. Assis au bout, il y a l’hôte de ces dîners où chacun paie sa part de l’addition. Olivier Legrain, amphitryon longiligne et grisonnant, souriant et 71 ans. A cet âge, on a eu « plusieurs vies », raconte cet ancien industriel qui a fait fortune avant de devenir psychothérapeute sur le tard et désormais millionnaire au service de la gauche.

    Sa première vie fut communiste. Son polytechnicien de père le pensait gaulliste, comme lui, mais les discours révolutionnaires qui retentissent dans la cour du lycée Buffon dans le XVe arrondissement parisien en 1968 le captivent. Sa deuxième vie de patron a occupé les trois quarts de son existence, d’abord chez le chimiste Rhône-Poulenc, puis Lafarge et sa filiale Materis, spécialiste des matériaux de construction et de peinture qu’il extirpe du giron du cimentier français en 2000. « C’est comme cela qu’il est devenu riche », retrace un de ses compagnons de route. « Multimillionnaire », corrige-t-il aussitôt, sourire un peu honteux : « Je n’aime pas trop parler de mon argent » Si Olivier Legrain fait si bien son beurre, c’est qu’il est devenu maître ès LBO (leverage buy-out). Une opération financière aussi juteuse que risquée où l’on fait appel à un fonds d’investissement pour racheter l’entreprise à grands coups de dettes. Une pratique que la gauche conspue mais qui fait la renommée de Legrain qui préside même un lobby pro LBO, le Trèfle...

    https://www.lexpress.fr/politique/olivier-legrain-le-millionnaire-dans-lombre-de-francois-ruffin-et-de-la-gau

    • “Il fait partie de ces gens qui s’inquiètent de l’avenir politique”

      Materis en sort d’abord grandi avec ses 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires et ses 10 000 salariés, avant de prendre de plein fouet la crise de 2007. Les dettes s’envolent, incontrôlables, et la boîte est vendue à la découpe huit ans plus tard. Legrain a alors 62 ans, bien assez jeune pour entamer une troisième vie en tant que psy, et assez riche pour une quatrième comme mécène. Il donne vie à Riace en 2020, un fonds de dotation qui vient en aide aux réfugiés dans lequel il injecte 3 millions d’euros sonnants et trébuchants, au secours de l’hebdomadaire de gauche antilibéral et écologiste Politis, propose quelques écus à Regards, autre journal de gauche, et se bat encore aujourd’hui pour une "maison des médias libres" à Paris et que s’y installent ces journaux-là mais aussi Mediapart, Basta, Alternatives économiques et la revue Esprit. En 2022, il signe un chèque de 400 000 euros à la Primaire populaire, ce processus de militants de gauche censé désigner un candidat commun lors la dernière élection présidentielle et qui a viré au fiasco.

      "Si vous voulez que ça fonctionne, évitez de les appeler primaires"
      Mille vies, c’est autant de contradictions, sauf chez Olivier Legrain. Dans l’univers aussi feutré que féroce du patronat, où l’on ne bavarde pas de politiques, de gauche ou de droite, on le qualifie "d’atypique", sinon parfois "d’hétérodoxe". "Olivier a des convictions politiques et philosophiques ancrées à gauche et qu’il n’a jamais cachées", croque son ami de trente ans Jean-Pierre Clamadieu, le président du conseil d’administration d’Engie. Un autre de ses compères, grand industriel, encore : "Il fait partie de ces gens qui s’inquiètent de l’avenir politique. C’est sincère, mais il se fait beaucoup d’illusions." La politique, Legrain la regarde avec autant d’espoir que de désolation. "Il n’a aucune ambition politique mais il est un infatigable militant de l’union des gauches. Il essaie de faire en sorte que les gens se parlent, et c’est déjà beaucoup", le défend l’ancien président du Conseil national du numérique Benoît Thieulin qui fut de l’aventure Ségolène Royal 2007 et François Hollande 2012.

      Dans les dîners clandestins qu’il organise avec la "bande des neuf", Olivier Legrain parle peu, écoute et interroge à la manière d’un maïeuticien. François Ruffin et son copain Sébastien Jumel, Boris Vallaud et Johanna Rolland, Éric Piolle et Cyrielle Chatelain, Elsa Faucillon, Clémentine Autain et Alexis Corbière, ces députés ou maires de grandes villes, personnalités de gauches élus, qu’ont-ils de si spécial à ses yeux ? "Chacun sait que personne ne peut gagner seul, chacun est animé par ce désir d’union", se contente d’avouer un invité. La tablée compte trois aspirants candidats - Autain, Ruffin et Vallaud - qui participeraient volontiers à une primaire de la gauche. On gamberge sur les conditions de réussite d’un tel processus alors que Jean-Luc Mélenchon et sa France insoumise s’y refusent catégoriquement. Le sujet a été évoqué un soir avec le professeur de science politique Rémi Lefebvre, spécialiste des primaires. "Si vous voulez que ça fonctionne, il faut déjà commencer par éviter de les appeler primaires", a recommandé l’universitaire.

      Une compétition, mais avec quels moyens ? Combien de votants ? Quelques centaines de milliers ou des millions comme celle du PS en 2011 ? François Ruffin et Clémentine Autain ont prévenu qu’ils ne se lanceront pas dans un petit bain avec seulement 400 000 inscrits comme lors de la primaire populaire en 2022. Le mode de désignation doit être une rampe de lancement pour celui qui en sort vainqueur. Est-ce pour cela que François Ruffin n’est guère emballé par l’idée d’un conseil des sages évoqué par les socialistes ? Les sondages, dont il est en tête à gauche, lui vont bien. Les frondeurs insoumis doutent. Ont-ils fait tout ce chemin avec Mélenchon et aujourd’hui contre lui pour se retrouver derrière un socialiste ?

      "J’ai besoin de vos sous"
      Les neuf bavardent du programme commun de la gauche. Un moment où les discussions frottent le plus. Legrain ose s’immiscer un peu plus avec sa casquette d’ancien patron. "Il faut un programme sérieux, qui boucle financièrement", répète-t-il, faisant se lever les sourcils communistes et insoumis. Devant L’Express, l’intéressé se modère : "On doit imaginer un projet crédible mais qui doit être quelque chose de plus radical que le quinquennat de François Hollande." Mélenchon, au centre des conversations aussi. Personne autour de la table n’est dupe sur la volonté du chef insoumis de rempiler pour une quatrième candidature à la présidentielle. Legrain considère qu’il faut lui trouver une alternative, d’autres disent qu’il faut le mettre sur la touche, et l’édile de Grenoble Eric Piolle s’agace, réclame que l’on arrête de dire "qu’il faut faire sans Mélenchon". "Il sera là d’une manière ou d’une autre."

      “La gauche doit aussi avoir des puissants qui portent son programme”

      Il y en a un qui a été plus étonné que les autres de se retrouver à la table d’Olivier Legrain. François Ruffin, célèbre pour sa critique acerbe du patronat, a d’abord hésité, s’interrogeant sur les motivations du multimillionnaire. Les deux hommes ont d’abord dû s’apprivoiser, l’argent a fait le reste. Quand le député insoumis de la Somme a lancé un appel aux dons sur sa chaîne Youtube en mars 2023, clamant "J’ai besoin de vous, j’ai besoin de vos sous […] pour franchir une étape", Legrain n’hésite pas. "J’ai, à un moment donné, aidé François Ruffin, Clémentine Autain et Éric Piolle", confirme-t-il sans en dire plus sur le montant d’un chèque qui n’a pas excédé les 7 500 euros, plafond fixé par la loi. "On n’est pas aux Etats-Unis… Ce n’est pas l’argent que je vais donner qui va aider les candidats", relativise le Crésus de gauche. Ruffin et Autain n’en diraient pas tant. Ils savent qu’à La France insoumise, le coffre-fort est bien gardé, et que Jean-Luc Mélenchon - cet écureuil "qui ne paie jamais un café", disent ses amis - ne donnera pas si facilement les 8 millions d’euros de financement public récoltés annuellement depuis les dernières législatives. L’argent ne fait pas le bonheur mais en politique, il aide à s’émanciper. "François cherche son trésor de guerre, une liberté financière pour ne pas être trop dépendant des formations politiques", explique un ancien de Fakir, le journal fondé par Ruffin.

      Un riche carnet d’adresses
      Si Olivier Legrain ne règle jamais l’addition, c’est qu’il a bien d’autres choses à offrir que son portefeuille. "La gauche doit aussi avoir des puissants qui portent son programme", a-t-il confié à un visiteur. Il se permet quelques conseils sur la manière de parler aux dirigeants sans effrayer ni se renier. François Ruffin a bien appris la leçon et a tenté de la mettre en application le 7 septembre 2023, dans un hôtel particulier du chic VIIIe arrondissement de Paris mis à disposition d’Ethic, l’organisation patronale dirigée par Sophie de Menthon. Face à lui, une quarantaine d’entrepreneurs qu’il bouscule autant qu’il tente d’appâter : "Demain nous aurons à faire le pays ensemble, je suis curieux de voir ce qui se passe dans la France d’en haut." Legrain met à disposition son riche carnet d’adresses. On y retrouve foule de dirigeants, des gloires de l’industrie française d’hier et d’aujourd’hui, ses amis Jean-Pierre Clamadieu, Henri Seydoux (Parrot) et Benoît Bazin (Saint-Gobain). A l’un d’eux, il a murmuré en début d’année : "Ce serait bien que tu rencontres François Ruffin mais c’est encore trop tôt. Il n’a pas encore mûri son discours."

      Dans le troquet de Neuilly-sur-Seine où il nous reçoit, à deux pas de chez lui, Olivier Legrain, tantôt sourit, tantôt grimace. Le prochain dîner prévu avec les neuf huiles de la gauche a été annulé. Certains se sont fâchés en apprenant l’enquête de L’Express, et craignent les représailles de Jean-Luc Mélenchon et de ses gardes rouges, toujours plus brutales dans les mots contre ses frondeurs. La violence de la politique, le psy millionnaire ne l’a jamais comprise, démuni devant les banderilles que s’envoient sans cesse insoumis, socialistes, écologistes et communistes. Le fondateur de Mediapart Edwy Plenel, qui compte parmi ses amis, l’avait pourtant prévenu : "Arrête de vouloir sauver toute la misère du monde, tu ne peux pas."

    • apparemment, il ne vient pas à l’esprit d’un Bruno Amable qu’un riche industriel essaie d’éviter un énième duel Macron vs_Le Pen, pardon Attal _vs Bardella avec, pour la gauche radicale - l’unique, la vraie, estampillée par lui, un quatrième échec de l’ancien ministre de Jospin à parvenir au deuxième tour qui verrouille toute émergence à gauche.

  • Maine to Research Floating Offshore Wind Turbines in Gulf
    https://gcaptain.com/maine-to-research-floating-offshore-wind-turbines-in-gulf-of-maine/?subscriber=true&goal=0_f50174ef03-9ad98aaf86-169611349&mc_cid=9ad98aaf86&

    The U.S. Department of the Interior’s Bureau of Ocean Energy Management (BOEM) has made available its Final Environmental Assessment (Final EA) for a research lease in the Gulf of Maine. The lease was requested by the state of Maine in October 2021 for researching floating offshore wind energy technology.

    The research site, located approximately 28 nautical miles off the coast of Maine, near Portland, could host up to 12 floating offshore wind turbines. This could generate up to 144 megawatts of renewable energy.

    The Biden Administration has set a target of deploying 30 gigawatts (GW) of offshore wind by 2030, as well as 15 GW specifically of floating offshore wind by 2035.

    “Floating wind technology can make offshore wind a reality in the Gulf of Maine,” said BOEM Director Elizabeth Klein. “BOEM will continue to work in partnership with the state of Maine as we move forward to facilitate the responsible development of offshore wind in this region, as well as the deployment of floating offshore wind technology nationwide.”

    The “Notice of Availability of a Final Environmental Assessment for a Wind Energy Research Lease on the Atlantic Outer Continental Shelf Offshore Maine” will be published by BOEM on May 29, 2024. After evaluation of the Final EA and public feedback, BOEM concluded that the issuance of a wind energy research lease in the proposed area would have no significant environmental impact. Therefore, no Environmental Impact Statement is needed.

    The Final EA was completed, and a research lease was offered to the State of Maine by BOEM on May 24, 2024. The state has 30 days to accept, reject, or request modifications to the lease.

    The move aligns with the Biden administration’s efforts to promote offshore wind energy. The Department of the Interior has already approved eight commercial-scale offshore wind energy projects since the administration’s inception. BOEM has conducted four offshore wind lease auctions, including the first-ever sales offshore the Pacific and Gulf of Mexico coasts. The agency is also seeking further opportunities for offshore wind energy development in various regions, including the Gulf of Maine and the U.S. Central Atlantic coast.

    #éoliennes_flottantes

  • Estonia says China has not responded to subsea cables probe request | Reuters
    https://www.reuters.com/world/estonia-says-china-has-not-responded-subsea-cables-probe-request-2024-05-28
    https://www.reuters.com/resizer/v2/BYXYUOC3MFNEPPVN66YJ34SFZA.jpg?auth=fb4ce3224925629cf6af70d529e5cc88c9870b4
    The damaged part of a Finland-Estonia telecom cable, is seen in this undated handout picture obtained by Reuters October 27, 2023. Estonian Internal Security Service/Handout via REUTERS/File Photo

    Estonia’s state prosecutor said China has not responded to a six-month-old request for help with an investigation into a Chinese ship which Estonia suspects cut two of its subsea telecoms cables.
    The two cables connecting Estonia to Finland and Sweden were damaged on Oct. 7-8, and an Estonia-Finland gas pipeline was broken in what Finnish investigators believe may have been sabotage, harming energy security and raising alarm bells in the wider region.

    Both Estonia, which is investigating the cables damage, and Finland, looking into the Balticconnector gas pipeline, have named the Hong Kong-registered container ship NewNew Polar Bear as the prime suspect.

    “The Chinese authorities have not provided a response on executing the legal aid request as of yet”, Estonian state prosecutor Triinu Olev said in a statement on Tuesday.
    “We need to collect additional evidence to determine whether the damage was caused intentionally or by accident,” she said.

    China’s foreign ministry said Chinese authorities were investigating and handling the cases.

    “We will actively study requests for judicial assistance according to domestic laws and relevant treaties,” ministry spokesperson Mao Ning said at a regular news briefing on Wednesday.
    The request was sent on Nov. 10, Olev’s spokesperson told Reuters in December, while a separate legal assistance request was sent to China by the Finnish investigation.

    Reuters has reported that the Chinese vessel was present at all three sites around the time of their damage, on its way to a port near St Petersburg, Russia, according to data from MarineTraffic, a ship-tracking and maritime analytics provider.

    A large anchor, believed to belong to the Chinese vessel, was found near the pipeline, and investigators said the pipe and telecoms cables were likely broken as the anchor was dragged across the sea bed.

    Finland’s National Bureau of Investigation told Reuters last month it had “cooperated with Chinese authorities in solving” the damage to the pipeline and there was progress in the probe.

    Russia has dismissed as “rubbish” the idea that it was involved.
    NewNew Polar Bear has been anchored in China’s Tianjin port since returning from Russia in December, according to MarineTraffic data.
    NATO stepped up its patrols in the Baltic Sea last year after the incidents, and the Norwegian Navy shadowed the NewNew Polar Bear as it sailed over the country’s key gas pipelines.

    https://www.reuters.com/resizer/v2/https%3A%2F%2Fcloudfront-us-east-2.images.arcpublishing.com%2Freuters%2FA6H
    A damaged Balticconnector gas pipeline that connects Finland and Estonia is pictured in this undated handout picture in the Baltic Sea. Finnish Border Guard/Handout via REUTERS/File Photo

  • Trade Strains Boost Cargo Rates at Pace Recalling Covid ‘Chaos’ - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2024-05-27/trade-strains-boost-cargo-rates-at-pace-recalling-covid-chaos

    - Container rates on key routes have more than tripled this year
    – On top of capacity constraints come signs of stronger demand

    Global goods trade is showing signs of accelerating after last year’s slump, pushing up shipping rates and giving some supply-chain managers flashbacks to the demand spike that disrupted international commerce three years ago.

    “This situation will bring back memories of the chaos and sky-rocketing ocean freight rates during the pandemic,” said Emily Stausbøll, a senior shipping analyst with Xeneta, an Oslo-based freight analytics platform. “Shippers have learned lessons from Covid-19 and some are bringing their imports forward, ahead of the peak season and the potential for a capacity squeeze.”

    Some of the catalysts for the monthlong advance in seaborne freight rates stem more from worry than optimism. They include concerns about port congestion in Asia, labor strikes in North America that threaten to hobble ports or rail services, and heightened trade tensions between the US and China.

    Ocean shipping began the year already stretched by Red Sea attacks that forced carriers to send their vessels the longer way around southern Africa rather than through the Suez Canal. A.P. Moller-Maersk A/S, the world’s No. 2 container line, has estimated the industry’s capacity loss at 15%-20% this quarter on routes to northern Europe from Asia.

    Importers and exporters across Asia, the US and Europe typically see shipments increase from July to September as retailers look to restock before back-to-school, Halloween and year-end holiday sales seasons. That spurt of orders looks to be happening now, analysts said, at a time when spare container capacity is limited.

    “This early peak season is packing a major punch,” Stephanie Loomis, head of ocean freight for the Americas at Rhenus Logistics, wrote in a LinkedIn post heading into the US Memorial Day weekend. “In speaking with many carriers this week, the comments were all the same: Vessels are all completely full.”

    Spot rates for containers reflect the tightness. The cost for a 40-foot container to the US West Coast from Asia jumped 13.4% to $4,915 in the week ended Sunday, according to Freightos data, the fifth straight weekly advance. That’s triple what it was in late December, but still well below the September 2021 peak of $20,586.

    The spot rate for containers to northern Europe from Asia is also climbing, fetching $4,882 last week, more than three times higher than a year ago, according to Freightos.

    In a research note last week, Judah Levine, head of research at Freightos, said some carriers have announced more increases for June, meaning “they do not expect conditions to ease in the short term.”

    Some of the snarls originate in China, according to an operational note last week from Hapag-Lloyd AG, the world’s fifth-largest container carrier. In the ports of Qingdao, Shanghai and Ningbo, ships are waiting one to four days for a berthing slot because of “vessel bunching” and harsh weather. Wait times are also elevated in Singapore and Malaysia, it said.

    Those kinds of delays are making it difficult to keep up with the demand across the Pacific.

    Container imports through the top 10 ports in the US rose for a seventh straight month in April from a year earlier, pushing the three-month trailing average gain to 19.1%, according to veteran shipping analyst John McCown. That was the strongest showing since July 2021 — near the peak of the demand surge during the pandemic.

    “Underlying economic activity would seem to be the driver of these strong gains,” McCown wrote in a report released on Saturday.

    Fear and long memories might also be at play. To prevent shortages during the pandemic, companies ordered more products and parts than demand warranted, boosting inventories that have since come down.

    In the midst of the latest surge in container rates, the US government announced more tariffs on Chinese imports — potentially adding to the urgency for companies to stock up now, analysts said.

    That’s what happened in 2018 and 2019 when the Trump administration imposed tariffs on China. American importers’ complaints about the new import taxes were catalogued in the Federal Reserve’s beige book report on regional business activity.

    “Companies worried about new US tariffs are pulling forward their imports to get them into the country before those take hold,” according to a post on X by Ryan Petersen, the founder and CEO of Flexport Inc., a digital freight forwarder in San Francisco. “Probably a big factor.”

    He also said that threats of a Canadian rail strike and contract talks for dockworkers in the eastern and southern US are worrying companies that don’t want to get caught short-handed heading in the second half of the year.

    “Strike or not, shippers are nervous,” Petersen wrote last week in a separate post on X, the social media site formerly know as Twitter. “Companies fear they may miss Christmas if cargo doesn’t get into East Coast ports before Sept. 30.”

    That’s the expiry date for a labor contract covering US East and Gulf coast dockworkers.

  • US military pier temporarily removed from Gaza coast for repairs | Reuters
    https://www.reuters.com/world/middle-east/us-military-pier-operations-suspended-after-piece-breaks-off-2024-05-28

    A U.S. military-built pier off Gaza’s coast is being temporarily removed after a part of the structure broke off, the Pentagon said on Tuesday, in the latest blow to efforts to deliver humanitarian aid to Palestinians.
    The pier was announced by U.S. President Joe Biden in March and involved the military assembling the floating structure off the coast. Estimated to cost $320 million for the first 90 days and involve about 1,000 U.S. service members, it went into operation two weeks ago.

    Pentagon spokesperson Sabrina Singh said a portion of the pier had separated and that the pier would be towed over the next 48 hours to Ashdod port in Israel for repairs.

    Singh added the pier would take over a week to repair and then returned to its place off the coast of Gaza.

    U.S. officials, who spoke on condition of anonymity, told Reuters earlier on Tuesday that bad weather was believed to be the reason that the part of the pier had broken off.

    Since the pier began operations, the United Nations has transported 137 trucks of aid from the pier - the equivalent of 900 metric tons - said a U.N. World Food Programme spokesperson.

  • Bulker damaged near Yemen by two missile attacks, security sources say | Reuters
    https://www.reuters.com/world/middle-east/vessel-tilts-off-yemens-coast-after-attack-by-missiles-ambrey-says-2024-05-

    A bulk carrier already taking on water after a Houthi missile attack off the coast of Yemen on Tuesday has reported further damage from a second strike, the United Kingdom Maritime Trade Operations said on Tuesday.
    Maritime security and shipping sources earlier in day identified vessel as the Marshall Islands-flagged Laax.

  • Another senior State official resigns over Gaza, taking aim at aid - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/national-security/2024/05/28/state-department-official-resigns-gilbert

    A career State Department official involved in the Biden administration’s contentious debates over Israel’s conduct in Gaza resigned this week, citing disagreements with a recently published U.S. government report that claimed that Israel was not impeding humanitarian assistance to Gaza, two officials told The Washington Post.
    Sign up for Fact Checker, our weekly review of what’s true, false or in-between in politics.

    The outgoing official, Stacy Gilbert, served in the State Department’s Bureau of Population, Refugees and Migration. Gilbert sent an email to staff Tuesday explaining her view that the State Department was wrong to conclude that Israel had not obstructed humanitarian assistance to Gaza, officials who read the letter said.

  • CNIL – Le Sénat adopte un amendement pour rendre non communicables les documents produits ou reçus par la CNIL lors de ses prestations d’accompagnement des entreprises - eWatchers.org
    https://ewatchers.org/info/2024-05-29-cnil-le-senat-adopte-un-amendement-pour-rendre-non-communicabl

    L’avis d’eWatchers (par Morgan Schmiedt)

    La CNIL fait tout ce qu’elle peut pour rendre confidentiels ses travaux. Elle a, dans un premier temps, refuser de communiquer les documents de travail puis, constatant probablement qu’elle n’aura pas gain de cause devant le juge, tente de faire modifier la loi.

    La Commission veut simplement pouvoir aider les entreprises de son choix, sans devoir rendre de comptes, soux prétexte de « simplifier la vie économique ». Cet amendement et le lobbying de la CNIL sont scandaleux et contraires à l’intérêt général.

  • Emory University awarded two students $10,000 for their AI study tool, then suspended them
    https://ca.finance.yahoo.com/news/emory-university-awarded-two-students-10000-for-their-ai-study-too
    https://s.yimg.com/ny/api/res/1.2/uljPvl3FtbnP3j0Y2mxjTg--/YXBwaWQ9aGlnaGxhbmRlcjt3PTEyMDA7aD02NzU7Y2Y9d2VicA--/https://s.yimg.com/os/creatr-uploaded-images/2023-06/ddfc9cf0-1042-11ee-bb4f-bf843ef6cbc5

    Trop fun !!!
    L’université Emory offre une bourse pour un système d’IA... puis radie les étudiants qui l’ont mis au point.

    Individuals and organizations are still struggling with how and how much to integrate AI into daily life. Rarely has that been more clear than a case out of Emory University in which the school went from awarding students with an entrepreneurship prize worth $10,000 for their AI-powered studying tool to suspending them for it, 404 Media reports. No, the students didn’t suddenly misuse the tool, known as Eightball, in any way; they did just as they said they would, and all the while, Emory promoted them — until they didn’t.

    Eightball allowed students to turn any coursework or readings into practice tests or flashcards for studying. It also connected to Canvas — the platform professors at Emory use to share course documents with their students. A demo video for Eightball called it similar to ChatGPT but trained on Canvas courses, looking at everything from lectures to slides, rather than students having to upload each PDF individually to the tool.

    Emory’s Honor Council accused Eightball’s creators of cheating, plagiarizing and helping other students violate the Honor Code in November 2023 and the duo shut the tool down. The Council also claimed Eightball attached to Canvas without permission, despite it being stated during the awards competition in Spring 2023. The body launched an investigation into the students, which found that Eightball hadn’t assisted with cheating and that the student creators had never lied about its capabilities.

    Yet, the Honor Council recommended a year suspension for one of the students, Benjamin Craver, and expulsion for the other (who ideated Eightball). The Council’s director called the situation “unprecedented” due to the harm it could cause at Emory. Craver was eventually suspended for the summer and fall 2024 semesters — after which he would need to apply for readmission. He was also given a mark on his permanent record and required to complete an educational program. His co-creator received a one-year suspension.

    Craver filed a lawsuit on May 20 against Emory detailing how Eightball came to be, teachers’ support and use, articles promoting it in the university’s newspaper and that the students had always been transparent in its use. Among other evidence, the lawsuit also shares words of support from the associate dean of Emory’s business school about Eightball following the award and her choice to connect the students with an outside entrepreneur, an Emory Alumnus. “While nothing about Eightball changed, Emory’s view of Eightball changed dramatically,” Craver’s lawsuit states. “Emory concedes that there is no evidence that anyone has ever used Eightball to cheat. And to this day Emory advertises Eightball as an example of student innovation and entrepreneurship.”

    #Intelligence_artificielle #Université #Fun #

  • Navigating the Rising Tide of AI-Generated Publications : Insights from ACSE Advisory Cabinet
    https://editorscafe.org/details.php?id=25

    Upon closer examination of the paper (accessible here: Link), it appears that the entire editorial process, including the reviewing team, may have overlooked the fact that an AI language model generated the paper.

    A propos de l’IA rédactrice de rapport, on n’a pas fini de voir des trucs bizarres...

    Ici, la toute première phrase de l’article a, semble-t-il, échappé tant aux auteurs qu’aux réviseurs ; ce n’est que lors du retrait de l’article que ça a percuté !

  • US state, local governments bankroll Israeli genocide in Gaza
    https://thecradle.co/articles-id/25110

    State and local governments in the US are investing large amounts in Israel bonds, effectively helping to fund Israel’s ongoing genocide in Gaza.

    The Financial Times (FT) reports that Israel Bonds, the official underwriter for the debt, has sold more than $3 billion of bonds since the war began on 7 October, three times the previous annual average.

    Local governments in the US, including Florida, Indiana, and Ohio, have been significant buyers.

    FT reports that Florida’s Palm Beach County holds $700 million of its $4.6 billion overall portfolio in Israel bonds.

    “I’m ecstatic that we have these bonds in our portfolio,” Joseph Abruzzo, the overseer of the county’s investments, told FT. He cited “the great returns, the safety, and the benefit to the taxpayers of Palm Beach County” of debt that is crucial in financing a long-term war on Gaza that is nearing its ninth month and has killed over 14,000 children.

    Money raised through the bonds has helped Israel finance the military spending that has caused its budget deficit to reach 7 percent of GDP.

    (...) Because Israel bonds are difficult to sell and designed to be held to maturity, questions arise about whether they are appropriate investments for state and local governments investing taxpayer funds.

    However, in recent years, special laws have been passed to allow local and state governments to add Israel bonds to their portfolios alongside US treasuries and other US government-issued debt. These US-issued bonds are viewed as safer and easier to sell if needed. No bonds from other foreign countries are allowed.

    Pro-Palestine activists, including from Jewish Voice for Peace, have launched street protests against Israel bonds, saying they help fund genocide in Gaza.

    “The reality is that it’s horrifying that our states, our counties, our other community institutions are investing directly with no restrictions and no conditions to ensure human rights are upheld,” said Dani Noble, a campaign organizer at Jewish Voice for Peace. “Israel bonds directly provide unrestricted and unaccountable financial support,” she added.

    Activists in Palm Beach announced they would bring a lawsuit over the county’s Israel bond holdings.

    “I think we are going to see much more intense pressure on divestment,” Marlowe said. “I have gotten a lot more questions in recent weeks about how local government investment pools work, because there are a lot of people who are preparing pressure campaigns. I fully expect that there is going to be litigation over this.”