Sébastien Robeet

Syndicaliste prônant radicalement la réduction du temps de travail et citoyen curieux de tout... et du reste.

  • #OGM - Mensonges et vérités
    Réalisation : Frédéric Castaignède
    Année : 2015
    Origine : ARTE F
    Documentaire - 101 min - 41473 vues
    Replay : Plus que 4 jours

    La controverse entre pro-OGM (organismes génétiquement modifiés) et anti-OGM rend le débat passionnel et parfois incompréhensible. Ce tour d’horizon mondial démêle le vrai du faux, preuves scientifiques à l’appui.

    Tourné dans onze pays et sur quatre continents, ce documentaire s’emploie ainsi avec succès à explorer l’ensemble des enjeux liés aux plantes et #animaux transgéniques, tant dans le champ de la santé que dans celui de l’environnement et de la biodiversité. Véritable thriller politico-scientifique, captivant de bout en bout, il rencontre les acteurs et les témoins de l’avancée des cultures génétiquement modifiées, interrogeant ceux qui en étudient les effets dans les laboratoires, ainsi que les fabricants d’OGM, dont les portes restent le plus souvent closes.

    http://www.arte.tv/guide/fr/057483-000-A/ogm-mensonges-et-verites

    @odilon #AGM #Rosita #saumon

  • A l’encontre » Débat. La #gratuité, une tension vers l’émancipation
    http://alencontre.org/societe/debat-la-gratuite-une-tension-vers-lemancipation.html

    On se souvient peu que dans les vieux slogans fondateurs du mouvement communiste et du mouvement anarchiste, il y avait l’abolition du salariat – qui a d’ailleurs été très récemment supprimé des statuts de la CGT. Derrière l’idée d’abolition du salariat, il y avait que les êtres humains ne sont pas faits pour travailler moyennant finances et sous ordre, qu’ils sont faits pour travailler et pour agir comme des adultes, qui savent que l’on a besoin de l’activité humaine pour produire ce qui permet de vivre, et pour innover, développer tout ce que les progrès de la technique apportent.

    Mais obnubilé par le travail salarié (l’activité humaine ne serait sérieuse que pour autant qu’on peut mettre derrière un coût réel), le mouvement, qui aurait pu s’inspirer de cette idée de l’abolition du salariat, a toujours agi pour la diminution du temps de travail.

    On aurait pu formuler cela tout autrement en disant que nous agissons pour l’augmentation du temps de libre activité. C’est-à-dire s’occuper de ses enfants, faire la cour à la personne que l’on aime, construire sa maison, ramasser des champignons, ou inventer un logiciel… Des activités extrêmement multiples, pour lesquelles on ne demande à personne de payer, que l’on fait parce que cela produit un bien pour soi-même et pour la collectivité. On entend très souvent des retraités, par exemple, dire n’avoir jamais été aussi actifs que depuis qu’ils sont à la retraite. Cette activité-là produit du bien, mais un bien qui est hors marché.

  • #Seafile, un service de #stockage personnel à auto-héberger | Angristan
    https://angristan.fr/seafile-un-service-de-stockage-personnel-a-auto-heberger

    Depuis mes débuts dans l’#auto-hébergement, j’ai toujours utilisé ownCloud. Mais j’ai eu pas mal de problème avec, notamment avec l’installation, et je n’étais donc pas totalement satisfait de ce logiciel.

    Du coup quand je suis tombé sur Seafile, j’ai sauté sur l’occasion.

    Côté serveur, Seafile ne ressemble pas beaucoup à ownCloud ou Nextcloud. En effet, ce n’est pas du PHP qui fait tourner le tout, mais du Python et du C.

  • Exploitation 2.0 : quand des patrons font passer leurs employés pour des travailleurs indépendants
    https://rebellyon.info/Exploitation-2-0-quand-des-patrons-font-16945

    À l’image d’Uber, de Deliveroo ou de Take Eat Easy, les entreprises qui n’emploient plus leurs personnels mais les font travailler comme auto-entrepreneurs se multiplient. Alors qu’elles entretiennent avec ces travailleurs des liens de subordination, elles les précarisent en se débarrassant de leurs devoirs d’employeur (cotisations, congés payés, chômage, couverture maladie, etc.).

    Après l’enquête sur la start-up lyonnaise Shoops et ses démarcheurs et démarcheuses sous statut d’auto-entrepreneur, des membres du collectif d’entraide à la rédaction ont voulu cerner un peu mieux les enjeux de ces situations nouvelles avec la sociologue #Sarah_Abdelnour, l’une des rares à avoir étudié ce sujet.

    Le salariat déguisé tel que vous le décrivez apparaît-il avec le statut d’auto-entrepreneurs ?

    L’auto-entrepreneuriat n’a pas créé les très petites activités informelles, à la marge du travail salarié. Mais toutes les personnes devenues auto-entrepreneurs que j’ai rencontrées étaient auparavant salariées ou au chômage. Ce ne sont pas des gens qui sont passés de bricolages informels vers l’auto-entrepreneuriat et qui auraient mis en forme quelque chose qui existait déjà. Il y a aussi des personnes qui sont en sortie d’études, qui commencent par là. Mais les personnes qu’elles remplacent étaient en CDD.

    La création du statut d’auto-entrepreneur a clairement entraîné quelque chose de nouveau. Les entreprises qui font aujourd’hui travailler des personnes sous ce statut utilisaient auparavant des contrats en CDD ou CDI. Le plus flou qu’elles pouvaient faire, c’était le stage, ou alors le travail au noir. L’auto-entreprenariat a créé une nouvelle manière de se désengager pour les employeurs. Pour eux, c’est un outil économique et assez pratique pour faire bosser les gens sans gérer l’emploi, sans embaucher, sans payer de cotisations.

    #salariat_déguisé #uberisation

  • « Scandal » ou le progressisme bunkérisé - La méridienne
    http://www.la-meridienne.info/Scandal-ou-le-progressisme-bunkerise

    Spectatrice avide de Grey’s Anatomy depuis la saison 1 (la saison 13 commence cette semaine), j’ai récemment voulu rattraper mon retard et j’ai regardé Scandal. Ou du moins les trois premières saisons, parce qu’ensuite, mes forces m’ont abandonnée. Je dois bien l’avouer : je ne m’y attendais pas, mais je déteste Scandal. Je trouve cette série abjecte. Cela fait un peu le même effet que lorsqu’on croit s’entendre à merveille avec quelqu’un et qu’on se découvre soudain, à un détour de la conversation, un désaccord majeur.

    #séries #politique #storytelling #féminisme #racisme

  • Fins du monde | Par Ouï-dire
    https://www.rtbf.be/auvio/detail_par-oui-dire?id=2136378

    Pendant quelques minutes, on plonge dans une histoire qui a déjà commencé. Comme si on arrivait en retard au cinéma. Comme si on entendait un dialogue par la porte entrouverte. Ces héros du quotidien, parfois englués dans un mauvais rêve, sont eux-mêmes en proie à une fin, grain de sable, obstacle, anomalie, méprise, remémoration. Une écriture efficace et un monde sonore passionnant, une réalisation de Christophe Deleu et Marine Angé. Source : RTBF - La Première

    http://podaudio.rtbf.be/pod/lp-pod_par_ouc3af-dire_25916489.mp3

  • À quoi peut bien servir la #chaîne_de_blocs ?

    Tous les jours, plusieurs articles apparaissent dans les médias pour expliquer que la chaîne de blocs (#blockchain dans la langue de Satoshi Nakamoto) va résoudre encore un nouveau problème. Pour le non-spécialiste, il n’est pas évident de faire la part du réel et du fantasme dans toutes ces applications de la chaîne de blocs. C’est en pensant à ce non-spécialiste que j’ai écrit cet article : peu ou pas de technique, juste une exploration des choses où la chaîne de blocs est vraiment utile, par rapport à celles où elle n’a pas d’intérêt.

    http://www.bortzmeyer.org/a-quoi-sert-blockchain.html

    [Non, je ne propose pas de remplacer SeenThis par une chaîne de blocs.]

    • Ce serait long, mais #Bernard_Friot, c’est du #pipo, une mystique du #salariat (qui libère) et un fétichisme de la cotisation.

      Sa définition du #salaire_social est bornée et fautive. Elle souffre d’un formalisme juridique intenable. Il exclue de son financement tout ce qui n’est pas cotisation sociale (dite « révolutionnaire » pour en vanter les mérites), c’est-à-dire tout ce qui n’est pas gagé sur le volume horaire d’#emploi, sur le #travail tel qu’il n’est que partiellement mesuré par l’emploi dans l’entreprise.

      Il prétend que le salaire social repose sur la cotisation, or ni le RSA, ni l’Aspa (ex minimum viellesse), ni l’AAH, ni l’ASS, ni l’école, ni les hôpitaux ne reposent sur les cotisations salariales.

      Sa définition du #salaire_social est donc discutable, elle est en tout cas extrêmement restrictive. Et elle fait la part belle aux formes de représentation instituées du travail (syndicats).

      – voir P. Rolle
      http://seenthis.net/messages/327286

      Par salaire social, on entend un revenu qui est détaché du travailleur particulier et qui est distribué à l’ensemble des tra- vailleurs sous la forme de dépenses pour les écoles, les hôpitaux, pour les prix aux logements, pour des subventions diverses, etc. Le terme de salaire indirect concerne plus strictement les assurances sociales. La notion de salaire social peut aussi inclure les assurances sociales. Voir à ce propos Pierre Rolle, Travail et salariat, Presses Universitaires de Grenoble, 1988, t. 1, pp. 136-138. [n.d.e.]

      – voir Conseil gratuit, CASH, journal de l’association des chômeurs et précaires de Paris, n° 1, décembre 1985
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5569

      ou encore À gauche poubelle, précaires rebelles, Collectif d’Agitation pour un Revenu Garanti Optimal (CARGO), mai 1998
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374

      Oui, ce n’est pas « nouveau ». Ce qui n’est pas nouveau non plus, c’est le #socialisme_de_la_chaire, son tropisme industriel et son étatisme.

      Foin d’angélisation : les syndicats sont une institution à la double fonction : « représenter » les travailleurs / organiser le travail de ces derniers, c’est-à-dire être des organes du capitaliste collectif, des organes d’#état.

      Le succès des théories de Friot doit beaucoup au reflux des mouvement de chômeurs et précaires, à partir de 1998.

      .

    • Yo, l’Uni Pop de Bx avait invité Friot samedi dernier. J’étais pas censé y aller, mais j’ai pu au dernier moment me libérer (en arrivant en retard). Mais du coup comme c’était pas prévu j’avais rien préparé : ni questions, ni notes, etc. Donc comme je suis un peu lent du cerveau en économie/philosophie, j’ai dû juste écouter. Il y aura une trace vidéo bientôt normalement. Il n’y a malheureusement eu aucune question critique, un peu informée du sujet.

      Ce qui est amusant, c’est que les gens qui préconisent le revenu garanti disent que les thèses de Réseau Salariat (faut pas tout personnaliser, c’est pas que Friot évidemment) sont pas anti-capitalistes. Et Friot et ses amis disent exactement la même chose à propos du revenu garanti, que ce n’est pas du tout anti-capitaliste.

      Bon perso, vu que je suis plus attiré par la critique de la valeur et des autres catégories de base du capitalisme (marchandise, travail, argent), j’ai plutôt tendance à penser que ni l’un ni l’autre ne sont anti-capitalistes. :D

      cc @aude_v et @ktche :)

    • @rastapopoulos, tout dépend si on considère le #revenu_garanti comme une réforme modèle (à l’instar du salaire à vie, du revenu de base), éventuellement « indolore », ou comme un point d’appui, une revendication utilisable par les précaires pour mettre en crise l’#économie, c’est à dire la #politique du capital. Ce qui est reposé, fort peu distinctement je l’admet, c’est la question de l’antagonisme.
      Les principes de 1969. La force d’une thèse honnie : le salaire variable indépendante, Paolo Virno, novembre 1998.
      Le Salaire, Nanni Ballestrini (Nous voulons tout).
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5301

  • RTT : Jean Tirole devrait travailler moins pour que l’on gagne plus ! – La tortue gracile
    https://latortuesite.wordpress.com/2016/05/13/rtt-jean-tirole-devrait-travailler-moins-pour-que-lon-gagne-

    Voilà pourquoi j’ai mis coucher les gosses sans manger ce soir. Parce qu’il existe bien une preuve empirique que la réduction du temps de travail a permis de partager le travail, en faisant profiter de ce partage plus de 800 000 nouveaux salariés. Ne voulant pas élever ma progéniture dans l’idée que le mensonge peut être « payant », j’ai voulu la préserver du spectacle offert par ce monde déjà là, dans lequel un soit-disant Prix Nobel d’économie peut affirmer sans rougir (avez-vous remarqué la pâleur de Jean Tirole ?) qu’il n’y a aucune évidence empirique à ce sujet.

  • 35 heures : ce que dit le rapport secret de l’IGAS

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/07/18/35-heures-ce-que-dit-le-rapport-secret-de-l-igas_4970978_823448.html

    Le chef de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), Pierre Boissier, ne voulait pas qu’un rapport, réalisé par deux de ses pairs, soit diffusé. C’est raté. Le Monde a pu prendre connaissance de ce document d’une centaine de pages (sans les annexes), qui évalue les « politiques d’aménagement [et de] réduction du temps de travail dans la lutte contre le chômage ».

    Une étude fouillée et prudente, qui parvient au constat que des dispositifs tels que les 35 heures, instaurées par les « lois Aubry » de 1998 et 2000, peuvent, sous certaines conditions, contribuer à réduire le nombre de demandeurs d’emplois. Est-ce à cause de cette conclusion, sur un sujet sensible politiquement et source de controverses acharnées, que le rapport avait été bloqué ? Certains membres de l’IGAS le pensent. Quoi qu’il en soit, l’affaire plonge ce service de hauts fonctionnaires dans un climat pesant.

    En se lançant dans cette mission d’expertise, les deux inspecteurs des affaires sociales poursuivaient un objectif : soupeser « le potentiel » de création d’emplois des divers outils « relatifs au temps de travail ». Conscients que le sujet est, « depuis une quinzaine d’années », matière à « polémique », ils se sont efforcés « de reposer les termes du débat (…) de manière dépassionnée ». Durant leurs travaux, ils ont auditionné une quarantaine de personnalités qualifiées et passé au tamis la littérature disponible sur cette thématique, en scrutant les actions à l’œuvre dans d’autres pays européens. Plusieurs dizaines d’accords d’entreprises et de branches ont également été étudiés.

    « Vive bataille idéologique »

    De cette masse d’informations, plusieurs enseignements se dégagent. D’abord, la France n’est pas la seule nation à avoir réduit la durée du travail. Cette tendance, engagée depuis des décennies, a touché les autres Etats européens : entre 1998 et 2013, la baisse a oscillé entre – 9,2 % et – 13,3 % en Allemagne, en Espagne, dans l’Hexagone, en Italie et aux Pays-Bas ; seul le Royaume-Uni se distingue avec un recul beaucoup plus faible (– 2,8 %).

    Dès lors, écrivent les auteurs du rapport, « la question n’est pas tant de se prononcer pour ou contre la réduction du temps de travail, mais plutôt d’identifier quelles sont les modalités d’une réduction la plus efficace possible ». Plusieurs leviers peuvent être actionnés, l’un d’eux consistant à proposer aux employeurs de baisser la durée du travail de 10 %, tout en allégeant les cotisations sociales. Deux curseurs sur lesquels les « lois Aubry » ont joué.

    Or, celles-ci ont permis de créer 350 000 postes « sur la période 1998-2002 », d’après les deux inspecteurs des affaires sociales, qui se prévalent de plusieurs études considérées comme « robustes » – l’une de la direction des statistiques du ministère du travail (Dares), l’autre de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). « Ce chiffre n’est aujourd’hui plus tellement remis en question », affirment les signataires du rapport, même si la mesure de l’impact des « lois Aubry » constitue « l’enjeu d’une vive bataille idéologique ».

    Au passage, ils contestent l’idée selon laquelle les 35 heures auraient eu un effet négatif sur la compétitivité de notre économie. Selon eux, « la France est l’un des pays qui a le mieux maîtrisé l’évolution de ses coûts [salariaux] ». De plus, ajoutent-ils, le prix des produits n’est pas le seul paramètre qui influe sur les performances des entreprises à l’exportation. Et si la France a subi des « pertes de parts de marché, (…) elles n’ont rien d’exceptionnel par rapport aux autres pays européens », abstraction faite de l’Allemagne, « et dans une moindre mesure », de l’Espagne.

    Au fil des pages sont démontées les positions de plusieurs économistes connus – Pierre Cahuc, Francis Kramarz, Stéphane Carcillo, entre autres – qui ont mis en doute les effets sur l’emploi des 35 heures. Laurent Bigorgne, le directeur de l’Institut Montaigne – un think tank libéral – en prend pour son grade pour avoir soutenu que « les Français ne travaillent pas assez » : « Conclusions erronées », estiment les deux auteurs du rapport. A leurs yeux, « les politiques du temps de travail » peuvent ouvrir « des pistes d’amélioration (…) qui ne doivent pas être négligées », même si elles sont « loin de fournir » à elles seules des solutions au chômage de masse.

    Danger

    Fait extrêmement rare, ce rapport, bouclé au mois de mai, n’a pas été communiqué au gouvernement. Pourquoi ? Sollicitée par Le Monde, la direction de l’IGAS n’avait pas souhaité livrer les raisons qui avaient joué, en l’espèce. Elle s’était bornée à rappeler, d’une manière générale, que « des travaux insuffisamment achevés ou présentant des faiblesses méthodologiques ne sont pas transmis par le chef de l’IGAS ». Elle avait ajouté, s’agissant de cette mission d’évaluation sur le temps de travail dans les entreprises, qu’un relecteur, un comité des pairs et une commission ad hoc, récemment mise en place au sein de l’Inspection, s’étaient tous prononcés dans le même sens, « celui de la non-transmission ».

    C’est faux, objecte le Syndicat des membres de l’IGAS (Smigas), dans son dernier bulletin d’information : « L’avis du relecteur, dont nous disposons, ne demande pas la non-transmission du rapport au gouvernement. » Même chose pour l’avis du comité des pairs, mais celui-ci, présidé par Louis-Charles Viossat, comporte « une formulation très atypique et particulièrement contestable », juge le Smigas, sans plus de précision.

    Quant à l’avis de la commission ad hoc, il « est peu étayé » et « pose en lui-même » la question du « bien-fondé » de cette instance, créée il y a quelques semaines. Le Smigas et la CFDT ont d’ailleurs réclamé le retrait de l’arrêté fondant cette commission, car elle n’offre, selon eux, aucune « garantie » (absence de critères sur la non-transmission au gouvernement, pas d’indication sur la motivation des avis…). Le Smigas y voit même un danger, car la procédure nouvellement instaurée tend « vers une instrumentalisation dans le sens du jugement en opportunité politique sur ce que les membres de l’inspection auraient ou non le droit d’écrire ». Sale ambiance.

  • La #Suède expérimente la semaine de 30 heures
    http://fr.myeurop.info/2016/08/09/la-su-de-exp-rimente-la-semaine-de-30-heures-14699

    P margin-bottom : 0.21cm ; Si la semaine de 30 heures n’est encore généralisable en Suède, certaines expérimentations locales démontrent les bénéfices sur la qualité du travail et la productivité des salariés.

    P margin-bottom : 0.21cm ; lire la suite

    #Social #durée_du_temps_de_travail

  • Nostalgie de la magie - La méridienne
    http://www.la-meridienne.info/Nostalgie-de-la-magie

    J’ai un nouveau blog :)

    Grâce à @baroug

    Je tâtonne en attendant l’illumination (« Je sais ! Je veux écrire sur la culture des patates ! »). Différentes pistes se présentent. Je les suis, au cas où elles mèneraient quelque part, mais, la plupart du temps, je les abandonne assez vite. Parfois, j’y crois sincèrement. C’est la période où mon entourage me traite avec la diplomatie et la patience gentille qu’on témoigne aux grands mythomanes (« La culture des patates ? Mais oui, pourquoi pas ? Oh, tu as déjà écrit quatre pages et demie ? C’est très impressionnant, Mona »). Alors je lis des livres sur l’écriture, comme je feuilletterais des guides de voyage sur un pays que j’aurais adoré visiter mais où je serais dans l’impossibilité de retourner pour le moment. Un peu par hasard, je suis tombée sur ceux de deux auteurs dont on pourrait croire qu’ils n’ont pas grand-chose en commun, à part peut-être qu’ils appartiennent tous deux à des sous-genres méprisés (quoique à des degrés divers), respectivement le roman à l’eau de rose et le roman d’épouvante : Comme par magie d’Elizabeth Gilbert (2015) et Écriture de Stephen King (2000) [1].

    #écriture #travail #shameless_autopromo

  • Tailspin - Pour mes élèves de Seine Saint-Denis
    http://tailspin.fr/post/107696839163/pour-mes-eleves-de-seine-saint-denis

    Je regrette vraiment qu’aujourd’hui les élèves du 93 soient stigmatisés, au lendemain de l’attentat terroriste, et je ne comprends pas pourquoi les médias choisissent de titrer, dans un geste racoleur qui me fout sérieusement la gerbe, « Les élèves de Seine Saint-Denis ne sont pas tous Charlie ».
    Les élèves de Seine Saint-Denis n’ont surtout rien demandé. Ils aimeraient bien qu’on leur foute la paix, pour une fois, qu’on arrête de braquer les projecteurs sur eux dès qu’un bas du front islamiste vient dire ou commettre quelque chose d’effroyable.
    Pas d’amalgame, dit-on.
    Sauf qu’on regarde toujours du même côté quand quelque chose ne va pas. On dresse l’inconscient des lecteurs, même les plus intelligents, à créer une association d’idées entre un attentat terroriste et des gamins de Seine Saint-Denis qui ne représentent pas la majorité et qui sont conditionnés par le milieu qui les a vus naître.
    Oui, il y a des connards en Seine Saint-Denis. Oui, il y en a qui sont bien contents que Charb se soit pris une balle dans la tête.
    Non, tous les enfants de Seine Saint-Denis ne sont pas pour ces attentats. Non, tous les enfants de Seine Saint-Denis ne sont pas d’accord avec l’intégrisme islamiste. C’est même le contraire. Certains ont écrit spontanément des plaidoyers pour la liberté d’expression. D’autres ont eu des remarques plus intelligentes que certains adultes. D’autres ont lu « Liberté » de Paul Eluard en sanglotant.
    En braquant les caméras et les dictaphones sur une poignée de crétins, on oublie l’intelligence des autres et la sienne.
    Pendant ce temps-là, des Musulmans et des Musulmanes se font agresser. Des mosquées sont incendiées, taguées, injuriées.

  • Des économistes proposent la semaine de 30 heures
    http://2ccr.unblog.fr/2013/11/23/des-economistes-proposent-la-semaine-de-30-heures

    Surprise au pays du « modèle allemand » : dans une lettre ouverte aux syndicats et aux partis politiques, des économistes allemands demandent une réduction du temps de #travail à 30 heures par semaine. Il n’y aura « jamais plus de plein #emploi sans réduction du temps de travail », défendent les auteurs de l’appel déjà signé par plus de cent économistes, chercheurs, responsables syndicaux et quelques personnalités politiques de gauche ou indépendantes (Die Linke, SPD et Pirates). L’initiative a été discutée dans des grands journaux nationaux, de gauche comme de droite.

  • Sourde bataille pour le temps : des sociétés malades de la vitesse, par @mona
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/12/CHOLLET/48504
    Marrant, j’ai bataillé ce week-end à table pour exprimer mon sentiment sur le hold up du temps, mais je n’arrivais pas à ordonner ma pensée de manière suffisamment efficace pour ne serait-ce qu’amorcer l’idée de débat : « mais le temps, ce n’est pas un truc qui l’on décide, c’est comme ça et c’est tout. Tu te pose des questions sur le temps parce que tu as du temps à perdre »

    Si les milieux progressistes n’identifient pas toujours clairement le temps comme l’enjeu d’une bataille stratégique, on peut néanmoins constater qu’il est devenu une ressource très disputée, et très inégalement répartie. En France, les lois Aubry sur la réduction du temps de travail, en 1998 et 2000, ont offert des congés supplémentaires aux cadres, mais ont déstructuré les rythmes des salariés peu qualifiés, qui se sont vu imposer une flexibilité accrue. Les agences de « services à la personne », dont l’une s’appelle, tout simplement, Du Temps pour moi, permettent aux classes aisées de se décharger du ménage ou de la garde des enfants en fournissant à une main-d’œuvre le plus souvent féminine, pauvre et /ou immigrée des emplois aussi ingrats que mal payés (4). Le temps de ces « petites mains » est traité avec un mépris souverain, de même que celui des bénéficiaires de prestations sociales, condamnés à faire la queue au guichet (5) : « Revenez demain. » Même inégalité dans le « droit à la déconnexion » : « Comme c’est lui le chef, le responsable de l’entretien des bâtiments s’autorise à débrancher son téléphone quand ça l’arrange, témoigne un salarié. Par contre, les gens qui sont sous ses ordres, les ouvriers, se font engueuler lorsqu’ils éteignent leur appareil (6). »

    Les femmes dans leur ensemble sont soumises à une pression particulière. En juillet 2012, le mouvement féministe belge Vie féminine a consacré à ce problème sa semaine d’étude annuelle. Sous le titre « Reprenons du pouvoir sur le temps ! » (www.viefeminine.be), la note d’intention remarquait que, en plus d’assumer l’essentiel des tâches domestiques, elles jouent le rôle d’« amortisseurs temporels », à la fois dans l’entreprise, où elles travaillent souvent à temps partiel (lire « Contes et mécomptes de l’emploi des femmes »), et dans la sphère privée, où elles portent la « charge mentale de l’organisation des différents temps de vie de la famille ». Elles sont également victimes « des mentalités toujours sexistes qui associent féminité et dévouement aux autres ». Une infirmière confie en écho : « J’ai toujours l’impression quand je fais quelque chose pour moi d’avoir délaissé quelqu’un (7). »

  • Bernard Friot « Le salariat, c’est la classe révolutionnaire en train de se construire » | Humanite
    http://www.humanite.fr/social-eco/bernard-friot-le-salariat-c-est-la-classe-revoluti-547252

    Le salaire implique bien davantage qu’un lien de subordination et du pouvoir d’achat. S’en tenir là nous empêche de lire les dimensions anticapitalistes conquises dans le salaire entre les années 1930 et 1970, à savoir la qualification de la personne dans la fonction publique et la cotisation qui socialise déjà 45 % du salaire. Ces conquêtes, gagnées sous l’impulsion de la CGT et des communistes, sont des tremplins considérables pour une autre définition de la valeur économique et donc du travail. 40 % du PIB sont déjà produits dans le cadre des services publics et de la Sécurité sociale par les fonctionnaires, les retraités, les soignants, les parents et les chômeurs. Autant de personnes qui ne relèvent ni du marché du travail ni de la valorisation de la propriété lucrative par la production de marchandises. Cela ouvre un possible pour sortir du capitalisme. Le salariat, c’est la classe révolutionnaire en train de se construire en assumant ses conquêtes, en poussant plus loin l’affirmation de cette alternative. Une alternative au marché du travail par la généralisation du salaire à vie des fonctionnaires et des retraités. Mais aussi une alternative à la propriété lucrative et au crédit par la généralisation de la cotisation, pour financer l’investissement, et de la copropriété d’usage de tous les outils de travail. Enfin, une alternative à la mesure de la valeur par le temps de travail, par la généralisation de sa mesure, par la qualification des producteurs, comme c’est déjà le cas pour l’administration et la Sécurité sociale.

  • Périphéries - « Oui mais quand même, la religion, c’est mal »
    http://www.peripheries.net/article335.html

    Relayer l’information de la énième agression d’une femme voilée, ou les propos haineux tenus sur l’islam par la représentante d’une organisation pseudo-féministe, revient immanquablement à emboucher l’appeau à trolls religiophobes. Que des femmes soient insultées et tabassées, que le féminisme serve de leurre pour répandre et banaliser le racisme le plus crasse, tout cela, le/la religiophobe s’en moque : dans un pays où médias et politiques, de façon plus ou moins insidieuse, désignent à longueur de temps les musulmans comme la cause de tous les maux de la société, son seul sujet d’anxiété est que son droit à « critiquer la religion » soit garanti. Pour l’exprimer, il usera de subtiles gradations dans la virulence, de la simple protestation à l’éructation scatologique probablement censée traduire la hauteur à laquelle il plane dans l’éther philosophique inaccessible aux benêts qui voient du racisme partout : « Moi, je chie sur toutes les religions. »

    Notez bien la perle argumentative que recèle cet étron déclaratif : il a dit « toutes les religions ». Ha, ha ! Vas-y, accuse-le de racisme maintenant ! Quand il défend les Femen ou les dessinateurs de Charlie Hebdo, le religiophobe fait valoir qu’ils ne peuvent pas être racistes, puisqu’ils s’en prennent autant aux cathos ou aux orthodoxes qu’aux musulmans : CQFD. Inutile d’aller lui expliquer que les religions ne sont pas de simples systèmes métaphysiques flottant dans la stratosphère, et qu’elles sont indissociables des populations qui s’en réclament ou qu’on y associe, de la culture, de la politique, de l’histoire, des rapports de domination entre groupes sociaux. Inutile de lui expliquer que s’en prendre à l’islam, religion pratiquée par des gens qu’il connaît mal, dont les ancêtres ont été colonisés par ses propres ancêtres, et qui sont discriminés dans la société française, ce n’est pas exactement la même chose que de critiquer la religion catholique, depuis toujours liée au pouvoir en France, et dont il a pu expérimenter à ce titre la nocivité dans sa propre histoire (idem pour la religion orthodoxe en Ukraine, patrie des Femen).

    (...)

    #laïcité #islamophobie #racisme #religion #féminisme #liberté_d'expression #shameless_autopromo

    • @mona

      Peut-être serait-il judicieux de regarder enfin ce malaise en face, de l’explorer honnêtement, et de réfléchir à un horizon et à un projet de société, au lieu de s’acharner à gommer du paysage ceux dont on veut croire qu’ils sont le seul obstacle à la réactivation d’un passé mythifié.

      ouais !

    • Un texte long, utilisant insultes et mots valises.
      Pas de débat ici, pas d’opinion exprimée, pas d’argumentation,
      mais simplement une dénonciation, sur le ton de l’évidence.

      Qui dénonce t-on ? Et bien des gens connus, (on est courageux).
      Mais l’effet est étrange, on se sent happé par un grand
      vent glacé : moi qui voudrait bien passer dans votre camp,
      il va me falloir abandonner, excusez du peu,
      Caroline Fourest, Charlie Hebdo, les Femen, Isabelle Adjani,
      sans parler du ministre de l’Intérieur Socialiste, tous accusés
      de folie raciste...

      Il y a donc ici, désolé de vous le dire,
      quelquechose de déraisonnable.

      A certains moments, l’ire se tempère, et on sort les citations.
      Hélas elle se manifeste tout de de même, parfois tout à fait hors de propos : franchement, aller jusqu’à accuser l’Abbé Grégoire de participer
      à une manoeuvre qui ne serait pas nouvelle !

      Pourriez vous accepter quelquechose de plus mesuré, par
      exemple pour commencer qu’il Y A effectivement un problème,
      et que le partage des opinions concerne TOUTE la société,
      (notamment la gauche)
      et pas simplement la simple démarcation (évidente selon vous) entre bons et méchants ?

    • Ces dernières années, la notion de laïcité a été dévoyée : alors qu’à l’origine elle garantissait la neutralité de l’Etat et la libre expression religieuse des citoyens, désormais, elle est devenue une arme pour réprimer la foi musulmane. « Il ne s’agit plus de respecter la neutralité à l’égard des identités, mais de permettre la neutralisation de certaines d’entre elles », résume Raphaël Liogier (5). Revient sans cesse l’allégation fantaisiste selon laquelle la religion devrait rester une « affaire privée ». Or, comme l’écrit Christine Delphy, « la liberté de conscience, garantie par la loi française de 1905, est re-garantie par chaque Constitution, et par toutes les conventions internationales — dont la Déclaration universelle des droits humains votée par l’ONU en 1948 et ratifiée par la France. Elle serait sans effets pratiques si elle ne s’accompagnait pas de la liberté d’expression. (...) C’est pourquoi la liberté de pratiquer son culte, et de le pratiquer publiquement, de même qu’on diffuse publiquement ses opinions politiques, philosophiques, esthétiques, est garantie par les conventions internationales. Et la liberté de toutes les religions d’exister dans l’espace public est un des fondements de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 en France » (6).

      J’ai passé un concours, il y a quelques années, où la dissertation s’appuyait sur un texte qui expliquait doctement que le voile menaçait la laïcité... un concours de la fonction publique territoriale, donc.

      J’ai dégainé ma plus belle plume pour rappeler ce qu’est le principe de la laïcité, qui est effectivement la liberté de culte dans l’espace public, parce que dans l’espace privé, ça devient assez moyen comme liberté de culte, en appuyant mon propos sur la loi de 1905 et en soulignant que cette idée de visibilité ostensible était manifestement un dévoiement total de la loi. Et c’est d’autant plus vrai que personne ne trouve ostensibles les fêtes religieuses catholiques de notre calendrier, les volées de cloches hebdomadaires, le poisson de la cantoche du vendredi ou les calvaires à chaque coin de route de cambrousse.

      Bien sûr, j’ai été recalée.

    • Bon et bien moi aussi je prends ma plus belle plume ;
      au sujet d’une soi disant laicité dévoyée...
      Je sens que je vais me faire recaler, mais j’aimerai savoir pourquoi.

      Etymologiquement, est laic celui qui n’est pas clerc ou religieux.
      Par conséquent un citoyen qui n’appartient pas à un
      ordre religieux, ou qui ne pratique pas son culte
      dans l’espace public dans le cadre de la loi,
      n’est pas censé manifester sa piété de manière ostentatoire,
      sauf à pratiquer, ce qui est aussi son droit, une propagande
      explicite en faveur de son système.

      Alors que les signes ostensibles d’appartenance aux religions
      traditionellement pratiquées en Europe sont exclusivement
      réservés aux membres du clergé,
      les laics étant indiscernables entre eux,
      il se trouve que pour selon certaines personnes de religion
      musulmane (mais pas toutes) il existerait une injonction
      à l’égard des laics pratiquant cette religion de manifester
      publiquement en permanence leur appartenance à la
      religion en question, ceci hors de la pratique effective d’un
      culte dans l’espace public.

      L’exemple typique est le port ostentatoire du voile
      dit islamique, qui même si il a plusieurs formes, se distingue
      nettement d’un vêtement régi par la mode ordinaire, ou par la
      tradition folklorique.
      Même si elle reste possible, et protégée par la loi,
      cette pratique pose
      des problèmes quand les personnes en question se trouvent en
      position de représenter une institution publique (par exemple
      un service public, ou considéré tel, d’éducation ou
      de garde d’enfants). Dans un cadre professionel, donc hors
      de la situation de pratiquer librement et publiquement
      un culte dans le cadre de la loi, le signe
      ostentatoire ne peut être interprété que comme
      une volonté prosélyte, ce qui contredit le principe de laicité,
      qui impose que les institutions publiques et donc leurs représentants soient symboliquement
      neutres pour ce qui concerne les religions.

      Il n’y a là aucune espèce de dévoiement des contraintes de la
      laicité, simplement plutot
      l’inadaptation d’une certaine
      forme de pratique religieuse
      avec l’état des principes en vigueur.

      On pourrait arguer que le port du signe ostentatoire est
      en fait une pratique cultuelle, certaines religions (ou pratiques
      spécifiques d’icelles ) imposant ainsi un culte permanent dans
      l’espace public que la laicité devrait respecter.
      C’est sans doute ce que voulez dire...

      L’idée d’un culte permanent semble cependant
      radicalement incompatible avec
      l’idée même de laicité, qui pose comme principe que le culte
      ne peut peut concerner qu’une partie de la vie publique, la
      vie privée étant bien sur laissée totalement libre.

      Le culte permanent ne peut ainsi se pratiquer que dans des
      espaces privés, par exemple des couvents.

      Il n’y a donc strictement rien de fantaisiste à la volonté de réserver
      strictement le religieux explicite permanent à l’espace privé : l’expression publique du culte protégée par la loi est tout simplement limitée, dans le temps et dans l’espace.

    • @intempestive Chirac avait raison, mais il ne se rendait probablement pas compte qu’il parlait de manière universelle et intemporelle. En ce moment, je me flagelle chaque soir en regardant un épisode de World without end qui décrit avec une extrême précision la manière dont les femmes ont été niées à la fin du temps des cathédrales, comment l’esprit de guerre et de destruction des hommes a pris le dessus et comment notre civilisation a plongé dans l’obscurantisme à travers le grand #féminicide qu’était la chasse aux sorcières et comment cette #inquisition sexiste a détruit des siècles de connaissances en médecines et plantes, tout en décourageant formellement les femmes d’être autonome, puissantes, savantes et indépendantes (dès que tu étais comme ça, hop, à la potence, puis au bûcher !).

      Notre propre époque est terriblement réactionnaire envers les femmes, nous parlons assez de la manière dont on contourne les lois favorables aux femmes en rendant ces droits inapplicables (ferme les centres d’IVG sans supprimer le droit à l’avortement...).

    • @intempestive
      Malgré l’ambiguité de la signification de la citation qui un instant m’a saisi, l’expression au sujet de Chirac « qui visait cette fois les musulmans... » est bien une dénonciation de ce que vous considérez comme une « mauvaise » attitude de la part de Chirac, soit, et de l’abbé Grégoire, donc.

      Tout en comprenant (un peu, c’est dur) ce qui a pu vous amener là, je reste
      incrédule (comme toujours) et un peu gêné par ce qui peut amener des gens à se ridiculiser à ce point : dénoncer l’Abbé Grégoire, qu’est ce qu’il faut pas entendre. A moins que...

      Au fait vous savez qui c’est l’Abbé Grégoire ?
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Gr%C3%A9goire

    • @bigGrizzly : vous vouliez dire quoi ? (un bug Seenthis a tout de même publié les premiers mots d’un message effacé).

      @mona :
      1) les "#religiophobes" (terme revendiqué par les #femen) s’en prennent à une forme particulière de la religion musulmane,
      l’#islampolitique,
      responsable direct des souffrances interminables que s’infligent en ce moment même les peuples du Moyen Orient et du Maghreb.

      2) L’islam politique se manifeste à différentes intensités depuis le hidjab d’une brave adolescente Française en crise jusqu’à ...(je vous laisse le choix). Il se caractérise par la volonté de marquer l’espace public par les symboles de ce qui n’est pas une religion mais un idéologie, qui plus est proprement tyrannique.

      Il n’a strictement rien à voir en lui même avec la pratique libre et respectable d’une religion dans le cadre d’un état laïque.

      3) L’islam politique est une lèpre qui affecte les sociétés de culture musulmane, lèpre comparable au fascisme qui a détruit l’Europe au XXème siècle. Le cautionner en quoique ce soit en reprenant les arguments qu’il rode en Occident pour imposer sa tyrannie là où il le peut est une erreur. #islamofascisme

      4) Une manière de le cautionner est dénoncer toute critique à son égard comme raciste.
      Ce que vous faites, en refusant au non d’un antiracisme dévoyé de faire la différence, justement entre critique de la religion, critique des idéologies politiques religieuses et xénophobie.
      Ainsi l’amalgame, c’est vous, il me semble bien, qui le propagez !
      Je citerais une référence (R.Logier)"
      http://www.telerama.fr/idees/media-politique-la-paranoia-anti-islam,89778.php
      A qui profite cet amalgame ?
      Aux mouvements populistes européens, d’abord, autant à gauche qu’à droite. Mais aussi aux mouvements islamistes : ils ont intérêt à ce que les musulmans européens se sentent rejetés pour reconstituer une solidarité islamiste. Enfin, aux pays arabes : ils veulent préserver la solidarité économique des enfants des enfants de leurs anciens ressortissants, qui envoient de moins en moins d’argent au pays. Ils leur rabâchent : « Vous voyez, vous n’êtes pas si français que ça... »

      5) Dire qu’il a fallu qu’une bande d’occidentales qui plus est racistes selon vous (je veux dire les #femen) dévoilent leur seins à Tunis pour qu’on libère enfin une autre sorte d’adolescente en crise qui de plus se teint en blonde (peut être pour remercier Caroline Fourest) montre bien que oui, ceux que vous qualifiez de racistes se battent pour la liberté des femmes qui plus est là où c’est particulièrement difficile !

      http://www.20minutes.fr/monde/tunisie/1197309-20130801-tunisie-amina-femen-emprisonnee-depuis-mai-libre

    • Cela fait quelques siècles que les religions sont toutes politiques. Le(la) gus(gusse) qui a causé le premier dans cette liste est un crétin de première bourre.

    • J’ai un peu traîner pour aller le lire. Merci @mona pour ton texte très claire et qui m’a mis pas mal de points sur les i (comme souvent avec toi) et permie d’organiser un peu mieu le magma chaotique que j’ai entre les oreilles. Le mot « femonationalsme » viens de faire son entrée dans mon vocabulaire et il va m’être bien utile car il me manquait cruellement. Ton texte va bien me servir aussi dans le contexte du site lecinemaestpolitique car tu t’en doute bien, il y a pas mal de femonationalisme qui y passent.
      Et voici un nouveau hashtag #femonationalisme qui malheureusement je le crain n’a pas fini de servir.

    • @jean_no

      ps : la déclaration des droits humains de l’ONU n’a pas force de loi en France et les seuls pays qu’on ne peut pas qualifier de signataires hypocrites sont ceux qui ne l’ont pas signée.

      Ah ben oui c’est vrai, dans ce cas, pourquoi s’emmerder avec les droits de l’homme ?

      (Je croyais que la France était « la patrie des », mais on dirait qu’elle est en train de changer d’ambition)

      il est normal aussi qu’on soit libre des ses incroyances, et même de revendiquer son incroyance

      Je pense qu’on a le droit d’être allergique à la religion en tant qu’outil de domination.

      Où tu vois qu’"on n’a pas le droit" ou qu’"on n’est pas libre" ?

      En revanche j’aimerais bien que la même magnifique lucidité s’applique à d’autres systèmes de domination ou d’aliénation, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. Le complexe de supériorité de certains athées (dupes de rien, aliénés en rien) a tendance à me fatiguer.

      J’ai aussi un peu de mal avec les formulations généralisantes du type « les religions ». ça n’existe pas, « les religions », elles sont ce que les gens en font. Mais pas de panique, tu restes tout à fait « libre » de penser ce que tu penses.

      @mad_meg Merci. Je ne savais pas que tu participais à Le cinéma est politique !

    • J’ai beaucoup aimé ce texte, qui donne de l’air, et qui met en mots et clarifie bien toute la gangue ambiante qui prend les musulman-e-s comme objet de rejet.
      Le dernier paragraphe est en particulier très bien vu et fait un constat trop peu souvent formulé. J’y entends un lien avec plein de choses qu’un #rationalisme excessif a lourdement abîmées.
      (j’en profite aussi pour te remercier pour peripheries, c’est une perle ce site)

    • Au sujet du dernier paragraphe qui semble réconforter certains.
      Il cite un passage de Raphael Liogier au sujet du « musulman métaphysique » :

      A travers les corps multiples des musulmans, écrit-il, à travers les moindres signes de leur foi, forcément ostentatoires et insultants, les Européens semblent lire leur propre manque de foi et l’angoisse qui en résulte, qu’ils convertissent aussitôt en haine du musulman essentiel, source de tous leurs déboires mais avant tout de leur frustration existentielle

      Existentiel ? Disons plutot « essentiel » : « les » Européens, « les » musulmans, « le » musuman « essentiel », « leur » manque de foi, « leur » frustration.
      On a bien une caractérisation généraliste et essentialiste, typiquement celle du colonialisme, avec la soigneuse distinction européen/musulman basée sur l’amalgame arabe/musulman.
      L’ensemble est parfaitement raciste et qui plus est dans les deux directions :
      – en activant musulman/arabe, on transforme le discrédit de l’islam en discrédit de l’homme arabe
      – en plaignant la perte d’espoir européenne, on active la supériorité morale de la foi
      musulmane, élément du marqueur identitaire arabe/musulman, raciste lui aussi.
      Quand on vit du racisme, on le génère, on le nourrit, on l’exhorte : bravo !

      Ma manière de voir pourra sembler paradoxale et bizarre à ceux qui ne voient dans le texte que
      générosité et humanisme (on le voit aux larmoyants remerciements émis).
      Qu’ils s’interrogent pourtant : et si on n’avait là qu’un élément de propagande en faveur
      d’un islam politique communautariste Français, relais et support de l’islam politique en général, à la peine en Tunisie et en Egypte ?

      #islampolitique #islamofascisme

    • Histoire de mentionner une critique qui pourrait peut être donner à penser.

      https://collectiflieuxcommuns.fr/spip/spip.php?article689

      Bien pire, en défendant l’intégrisme rampant au nom de la défense des pauvres immigrés, les islamo-gauchistes font son lit en accréditant la chaîne de signification islamisme=islam=arabe=immigré. Stratégie transparente des « Indigènes de la République », par exemple, qui ne peut que nourrir à pleine gorgée l’extrême-droite nationale, on dirait que c’est l’effet recherché et c’est bien possible dans une stratégie victimaire. Tout cela est absolument catastrophique et suicidaire, et c’est ce que nous vivons.

      Tout est dit : la stratégie, son contenu, ses auteurs. ses effets.

      J’attire votre attention sur la question de l’amalgame :

      Pour finir, c’est un peu plus accessible, il faudrait aussi passer à l’action directe. C’est-à-dire des interventions qui travailleraient concrètement contre l’amalgame entre l’islamisme et la communauté arabe ou musulmane. Autrement dit, cela implique que les Arabes et/ou les musulmans en général soient capables de se s’opposer par des faits, par des actes politiques, par des engagements collectifs clairs et durables, un travail militant de terrain, vis-à-vis de l’islamisme qui se réclame d’eux, voire vis-à-vis de l’islam. Et ce n’est pas le cas du tout. On entend sans cesse après chaque offensive intégriste « Non à l’amalgame, non à l’amalgame, non à l’amalgame ! », après chaque violence ou attentat c’est la même rengaine, mais il n’existe aucune force réelle collective et consistante qui montre un refus clair et rende inepte les accusations d’amalgame, alors que de telles mobilisations pullulent pour dénoncer « l’islamophobie ».

      Alors ? On a un doute ? Toujours pas ?

  • Blog de Paul Jorion » Le Travail : un modèle à repenser ?, par FOD
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=33164

    Un constat s’impose donc : plus la productivité augmente, plus le temps de travail se réduit. Processus apparemment normal dans la mesure où sous l’effet conjugué des progrès techniques et numériques et à niveau de demande identique, un bien ou un service peut être produit plus rapidement. Il est bon de rappeler à ce propos que selon un document officiel du ministère de l’Economie et des Finances, La désindustrialisation en France (1), 65 % des destructions d’emplois entre 2000 et 2007 sont liées directement à des gains de productivité.

    Mais alors pourquoi persister à vouloir augmenter la durée de travail alors même que nous avons déjà atteint des records en termes de productivité horaire ?

    Plein de beaux chiffres et de belles corrélations intéressantes et une conclusion qui mérite d’être relayée...

    Quoi qu’il en soit, la réduction du temps de travail s’est amorcée depuis 30 ans. Certes, nous sommes encore loin de la société libérée du travail rêvée par Marx et Keynes, et franchement, je ne sais pas si une telle société serait vraiment désirable. Mais une chose est certaine : si les gains de productivité continuent à détruire autant d’emplois, et faute d’innovations entraînant un « déversement », nous serons dans l’obligation tôt ou tard, de façon à permettre à tous une vie décente, de repenser, à l’instar de Dominique Méda et de Pierre Larrouturou, le partage du travail et/ou la relation entre revenus et emplois.

    #rtt #chômage #emploi #statistiques #travail #travail_partagé #encoreuneffort

  • Le blog de Gérard Filoche – Mon intervention au BN du PS mardi 25 juin : pas de réduction du chômage de masse sans réduction du temps de travail
    http://www.filoche.net/2013/06/25/2473

    Les libéraux disent qu’on ne peut pas partager le travail. Mais c’est une grosse bêtise. Bien sur que le travail est partagé, partout, dans toutes les sociétés, tout le temps, forcément. Soit il est partagé, férocement, violemment entre surtravail sous travail et sans travail, soit il est partagé démocratiquement, socialement par le code du travail, les durées légales, les durées maxima, et cela doit être notre choix.

    #RTT #Emploi #travail #travail_partagé #filoche #PS #France

  • Du grain à moudre dans l’attaque contre la politique économique dominante.

    Réduire la dette publique, une priorité ? - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Reduire-la-dette-publique-une.html

    La priorité est, nous dit-on, de réduire les dettes publiques, pour rétablir la confiance, faire baisser les impôts, relancer la croissance. Selon H. Sterdyniak, une politique générale de restriction budgétaire se traduirait au contraire par une chute de la production, une baisse des recettes fiscales, une dégradation du ratio d’endettement, sans pour autant rassurer les marchés. La crise n’en serait que prolongée.

    #économie #austérité

  • RTT : Einstein avait raison !
    http://blogs.mediapart.fr/blog/roosevelt2012/100613/rtt-einstein-avait-raison

    En 1933, Albert Einstein expliquait que la cause fondamentale de la crise de 1929 venait d’un mauvais partage des gains de productivité réalisés grâce aux nouvelles organisations du travail mises en place par Taylor et Ford. Que dirait-il aujourd’hui alors que, depuis 40 ans, grâce aux robots, aux ordinateurs et à la formation, nous avons réalisés des gains de productivité colossaux ?

    Le partage du travail actuel (d’un côté des millions de salariés à temps plein dont la durée réelle du travail reste supérieure à 39 heures par semaine et, de l’autre, des millions de chômeurs à 0 heure) est-il le seul possible ? Non. Evidemment.

    #rtt #emploi #roosevelt2012 #chômage

  • L’an 1 de François Hollande
    http://www.alternatives-economiques.fr/l-an-1-de-francois-hollande-_fr_art_633_63962.html

    Reste enfin la réduction du temps de travail que nul dans ce gouvernement n’ose mettre en avant, sauf sous la forme du chômage partiel, afin de limiter les dégâts liés à la panne de l’activité. Pourtant, que ce soit à travers le temps partiel choisi ou le droit à prendre des années sabbatiques, pour se former ou faire autre chose, elle possède un vrai potentiel qu’il faudrait mobiliser et sans en avoir honte. Réduire le temps de travail est tout sauf malthusien si cela permet à tous de travailler. C’est au contraire une composante majeure du modèle économique, et même du modèle de société respectueux des contraintes écologiques qu’il nous faut construire, soutenable et désirable et moins inégalitaire, à l’instar de ce que propose l’économiste américain Robert Costanza et, avec lui, tout un collectif d’économistes dans Vivement 2050 ! un ouvrage qui viennent de coéditer les éditions Les Petits matins et l’Institut Veblen.

    #rtt #France #Chômage_temporaire #emploi #écologie #alternatives_économiques