Comment on assassine le #syndicalisme revendicatif...
Voilà, à nouveau, des faits et chiffres incontestables que cette note confirme : « En parallèle, les salaires ont ralenti en lien avec la baisse de l’activité et la montée du chômage. Le ralentissement du #salaire moyen par tête (+1,3 % en 2009, après+2,6 % en 2008) a été plus prononcé que celui du salaire mensuel de base (respectivement +2,2 %, après +3,0 %). Au total, la masse salariale dans les branches principalement marchandes non agricoles a reculé en 2009 (–1,2 %), la baisse de l’emploi salarié (–2,4 %) ayant été plus forte que la hausse du salaire horaire (+1,3 %) ».
Enfin pour compléter ce tableau précisons que le revenu moyen des 0,01 % des ménages les plus aisés a augmenté de 40 % entre 2004 et 2007, contre 10 % pour le reste de la population. La part des prestations sociales dans le revenu des 10 % des ménages les plus modestes atteint près de 40 %, ce qui indique l’extrême faiblesse du revenu de leur travail !
Ce constat implacable a une conséquence majeure : affaiblir les syndicats et leur capacité d’intervention. Ajoutons que cette baisse de masse salariale est la première depuis la libération. Ce phénomène exceptionnel a amplifié la pression sur les travailleurs et donc sur leurs syndicats.
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Miroir Social -
"Leur nouveau modèle d’entreprise se compose de trois volets : un #management important au revenu démesuré (1) (ainsi, il sera plus près des actionnaires que des salariés-producteurs !), de grands centres composés essentiellement d’ingénieurs et cadres et une chaîne de sous-traitants locaux ou délocalisés (productions et services) rassemblant majoritairement des ouvriers et des employés.
Dans les grands centres, comme le montre les statistiques de l’INSEE et l’enquête de la Dares, la présence syndicale est souvent multiple et des accords de droit syndical ou de dialogue social y sont en application. Il y a même d’« intenses » relations direction/organisations syndicales, le plus souvent par DRH et instances représentatives du personnel interposées. La multiplication de réunions (en tout genre) occupe la majorité du temps des élus du personnel et des délégués syndicaux. Ils sont, en conséquence et souvent à leurs corps défendant, extraits de leurs services et du contact permanent avec leurs collègues. Tous ces ingrédients conduisent à la création d’un climat favorable à l’établissement d’un accord tacite sur la nécessité de la compétitivité de l’entreprise. La probabilité pour la direction générale de multinationales d’arriver à ses fins est facilitée par le niveau salarial, l’individualisation et la faible syndicalisation des ingénieurs et cadres. Les directions des fédérations syndicales, désignant les délégués syndicaux centraux dans ces groupes, traditionnellement plus consensuels que les syndicats de base, alimentent ce phénomène conciliateur appelé dialogue social. Mais l’expulsion des couches ouvrières, socle du syndicalisme traditionnel et de classe, vers la sous-traitance est le premier facteur de fragilisation des syndicats."