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    Cosmopolis de Don Delillo

    Une adaptation cinématographique par le réalisateur David Cronenberg sortira en salle le 23 mai de cette année 2012. C’est ce qui m’a poussé, certainement ne suis-je pas le seul, à acheter et lire ce livre Cosmopolis de l’auteur américain, Don Delillo. Il peut m’arriver aussi le contraire, c’est-à-dire, d’un film vu, je peux avoir l’envie de lire le livre du départ. Je ne suis donc pas un puriste qui plaiderait qu’avant toute chose il conviendrait de s’informer du produit culturel qui se trouve en début de chaîne. Si je me trouve dans le cas d’avoir acheté le livre avant que son adaptation ne sorte, c’est simplement parce que les libraires sont de bons marchands. Mais si vous de votre côté, vous désirez découvrir le film de Cronenberg sans rien savoir du sujet, alors il vaudrait mieux ne pas lire cette critique.

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    Douleurs du monde / Pensées et fragments, délivre la pensée d’un monde telle que son titre le laisse paraître. Autrement dit, on ne s’extasiera pas avec Schopenhauer du charme et de la joie que l’on peut éprouver à la vue de ce monde, et comme il le dit très bien lui-même sur le ton d’un questionnement rhétorique : « Le monde n’est-il donc qu’une lanterne magique ? » Autrement dit, la beauté du monde ne rachète pas sa misère. Dès lors, que nous faut-il en conclure de ce monde ?

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    Mais dans la foulée de vouloir lier les deux ouvrages, nous devons prêter attention au statut un peu particulier de ce livre qu’est L’art de l’insulte. Car en effet, il n’est pas à proprement parler une œuvre de Schopenhauer, mais plutôt un ouvrage monté de toute pièce par le spécialiste de la philosophie de Schopenhauer qu’était Franco Volpi (philosophe Italien mort en 2009). Celui-ci connaissait bien la propension vigoureuse de Schopenhauer à insulter, dédaigner et outrager tout un tas de personnes, d’institutions, de peuples, vilipendant jusqu’à sa pauvre mère ; propension que l’on trouve distillée dans l’ensemble de ses écrits. L’art de l’insulte correspond donc au travail de Franco Volpi qui réunit ici un ensemble d’insultes pour en faire un ouvrage.

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    Ils sont assez rares, ces livres philosophiques, qui mangent peu de pages et qui sont autant abordables qu’importants. Alors qu’en nous en croisons un, c’est avec une certaine joie que nous nous empressons d’en croquer l’intelligence. L’art d’avoir toujours raison est un livre qu’il faut lire plusieurs fois ; une première, pour montrer à tous que nous avons lu du Schopenhauer, cela fait toujours bien dans nos relations mondaines, mais il est aussi un livre à conserver près de soi et à reprendre de temps à autre tant son propos peut nous être utile à affronter les pièges que nous tendent les discours, ou encore, à nous-mêmes poser des pièges pour dominer notre adversaire, après tout il s’agit du but de Schopenhauer.

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    Après Le jour avant le bonheur, et après Le contraire de un, voici le moment de clore ce triptyque sur l’auteur Italien Erri de Luca en parlant de son livre Acide, Arc-en-ciel. Décidément, j’avoue avoir de la difficulté avec l’auteur, mais pourquoi diable Acide, Arc-en-ciel est-il si difficile à lire ? Le propos est intéressant et donne envie d’en savoir plus, certains passages sont magnifiques, empreints d’une poésie minérale, solaire, terrestre, une poésie de la matière qui donne corps aux personnages ; mais alors, nous nous perdons totalement dans cette lecture, tant et si bien qu’il peut être difficile de rouvrir le livre pour le continuer

  • Erri De Luca, Le contraire de un - Le blog de Baptiste Moussette
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    Pour mon second article sur l’auteur Erri De Luca, j’ai choisi un livre assez différent du premier puisqu’il n’est pas un roman mais un recueil de nouvelles intitulé Le contraire de un. Mon premier article, sur le roman Le jour avant le bonheur, mettait en avant la difficulté de lecture que j’avais ressenti. J’avais alors cherché ce qui dans le texte me paraissait difficile, et j’avais notamment montré en quoi cette difficulté était volontairement recherchée. Avec ce recueil de nouvelles, ce n’est pas de difficulté dont je vais parler, car l’ensemble m’est apparu plus facile à lire.

  • Erri De Luca, Le jour avant le bonheur - Le blog de Baptiste Moussette
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    Le jour avant le bonheur, magnifique titre prospectif, marque la structure générale du roman. Nous avons ainsi : les jours avant le bonheur ; le jour avant le bonheur ; le jour du bonheur ; le jour après le bonheur ; les jours après le bonheur. L’ensemble est lié par des parties de Scopa (jeu de cartes italien) entre les deux protagonistes de l’histoire que sont Don Gaetano, vieux concierge qui sait lire dans les pensées, et le jeune orphelin sous sa protection, dont le livre raconte son devenir adulte. Quant au nœud de l’histoire, celui-ci tourne autour d’Anna, présence féminine entraperçue enfant par le jeune orphelin et ne le quittant plus depuis. Anna, c’est la sublime tempête, grondante dans un silence lointain, fulgurante quand elle se concrétise, elle emporte en son sein notre narrateur bien qu’il sache de Don Gaetano qu’elle n’est pas pour lui. À la fois présence fugitive et image persistante, le livre raconte l’appui chaleureux que témoigne Don Gaetano afin d’aider le jeune homme au prise avec cette tempête.