Apichat

L’extrême droite stagne depuis les années 80. Regarder ce que font les citoyens au lieu de « qui gagne ».

  • C’est quoi être noir.e ? | Dégenré·e
    http://www.radiorageuses.net/spip.php?article709

    Dans cette émission on vous parle de racisme et de féminisme qu’on aborde à travers deux sujets : en première partie, on vous parle de « déni de la race » et des conséquences politiques de l’antiracisme, à partir d’un article d’Adia Harvey Wingfield, et en deuxième partie, on vous présente le film documentaire « Ouvrir la voix » d’Amandine Gay ! Durée : 1h28. Source : Radio Kaléidoscope via Radiorageuses

    https://degenree.pimienta.org/2017/degenree-2017-01-11-ouvrirlavoix.mp3

  • America’s Source of Immigrants (1850 - Today) - Vivid Maps

    http://www.vividmaps.com/2017/01/americas-source-of-immigrants-1850-today.html

    n 1815 the vast majority of newcomers were from Ireland in Germany.

    In the 1860s the labor shortages during the Civil War created strong demand for immigrant labor.

    1870 saw Mexico become the top country of origin in much of the Southwest while British immigrants preferred the Rocky Mountain territories.

    The 1880s census showed that the Chinese were coming in large numbers many took dangerous jobs in the mines or on railroad building cruise. The next century immigrants from Canada crossing the southern border would be the largest group settling in many of the northernmost American states.

    In 1880 to the Chinese Exclusion Act blocked the arrival of large numbers of asian immigrants for much of the next century.

    #états-unis #histoire #migrations

    • “WhatsApp has the ability to force the generation of new encryption keys for offline users, unbeknown to the sender and recipient of the messages, and to make the sender re-encrypt messages with new keys and send them again for any messages that have not been marked as delivered.

      The recipient is not made aware of this change in encryption, while the sender is only notified if they have opted-in to encryption warnings in settings, and only after the messages have been re-sent. This re-encryption and rebroadcasting effectively allows WhatsApp to intercept and read users’ messages.”

    • Mais surtout:

      “[the researcher] reported the vulnerability to Facebook in April 2016, but was told that Facebook was aware of the issue, that it was “expected behaviour” and wasn’t being actively worked on.”

    • La dénégation de Moxie Marlinspike au nom de son entreprise Open Whisper Systems qui a travaillée sur le logiciel WhatsApp.

      Je ne sais pas trop quoi en penser...

      There is no WhatsApp ’backdoor’
      moxie0 on 13 Jan 2017
      https://whispersystems.org/blog/there-is-no-whatsapp-backdoor

      The WhatsApp clients have been carefully designed so that they will not re-encrypt messages that have already been delivered. Once the sending client displays a “double check mark,” it can no longer be asked to re-send that message. This prevents anyone who compromises the server from being able to selectively target previously delivered messages for re-encryption.

      The fact that WhatsApp handles key changes is not a “backdoor,” it is how cryptography works. Any attempt to intercept messages in transmit by the server is detectable by the sender, just like with Signal, PGP, or any other end-to-end encrypted communication system.

      The only question it might be reasonable to ask is whether these safety number change notifications should be “blocking” or “non-blocking.” In other words, when a contact’s key changes, should WhatsApp require the user to manually verify the new key before continuing, or should WhatsApp display an advisory notification and continue without blocking the user.

      Given the size and scope of WhatsApp’s user base, we feel that their choice to display a non-blocking notification is appropriate. It provides transparent and cryptographically guaranteed confidence in the privacy of a user’s communication, along with a simple user experience. The choice to make these notifications “blocking” would in some ways make things worse. That would leak information to the server about who has enabled safety number change notifications and who hasn’t, effectively telling the server who it could MITM transparently and who it couldn’t; something that WhatsApp considered very carefully.

    • Et une réponses aux réponses :

      WhatsApp vulnerability explained : by the man who discovered it - Tobias Boelter https://www.theguardian.com/technology/2017/jan/16/whatsapp-vulnerability-facebook?CMP=share_btn_tw

      Il pointe notamment une évidence qui semble « échapper » à l’Electronic Frontier Foundation : WhatsApp n’étant pas un logiciel libre et le réseau WhatsApp n’étant pas accessible à des logiciels clients tiers : il n’est pas possible de vérifier le comportement réel de WhatsApp. Bref il n’est pas possible d’affirmer que WhatsApp est sécurisé.

  • Neanderthals Were People, Too - by Jon Mooalem (The New York Times)
    https://www.nytimes.com/2017/01/11/magazine/neanderthals-were-people-too.html

    One of the earliest authorities on Neanderthals was a Frenchman named Marcellin Boule. A lot of what he said was wrong.

    In 1911, Boule began publishing his analysis of the first nearly complete Neanderthal skeleton ever discovered, which he named Old Man of La Chapelle, after the limestone cave where it was found. Laboring to reconstruct the Old Man’s anatomy, he deduced that its head must have been slouched forward, its spine hunched and its toes spread like an ape’s. Then, having reassembled the Neanderthal this way, Boule insulted it. This “brutish” and “clumsy” posture, he wrote, clearly indicated a lack of morals and a lifestyle dominated by “functions of a purely vegetative or bestial kind.” A colleague of Boule’s went further, claiming that Neanderthals usually walked on all fours and never laughed: “Man-ape had no smile.” Boule was part of a movement trying to reconcile natural selection with religion; by portraying Neanderthals as closer to animals than to us, he could protect the ideal of a separate, immaculate human lineage. When he consulted with an artist to make a rendering of the Neanderthal, it came out looking like a furry, mean gorilla.

  • Les arbres partagent en sous-sol leurs ressources alimentaires

    http://www.gurumed.org/2016/04/20/les-arbres-partagent-en-sous-sol-leurs-ressources-alimentaires

    Ils peuvent compter, apprendre et mémoriser, s’avertir mutuellement de danger en envoyant des signaux électriques à travers un réseau fongique connu sous le nom “Wood Wide Web” et, pour des raisons inconnues, gardent les anciennes souches de compagnons abattus, vivantes pendant des siècles en les nourrissant d’une solution de sucre par leurs racines.

    Grâce à un réseau de minuscules poils absorbants et de partenaires (symbiose) fongiques filiformes appelés mycélium, les arbres dans une forêt sont connectés, en échangeant des nutriments et de l’information. Les biologistes le savent depuis des années et une nouvelle recherche suggère également qu’une fraction significative de l’approvisionnement alimentaire d’un arbre peut provenir d’autres arbres.

  • Femmes de la Préhistoire | EHESS
    https://www.ehess.fr/fr/ouvrage/femmes-pr%C3%A9histoire

    Chercher les #femmes, au-delà des idées reçues et des #stéréotypes échevelés qui ont régné des décennies durant : tel est le propos de ce livre. Aujourd’hui, de nouvelles découvertes et de nouveaux questionnements rendent enfin visibles ces femmes qui vécurent aux temps lointains de la #Préhistoire, de l’aube du #Paléolithique jusqu’aux confins de l’âge du fer. Que savons-nous des transformations évolutives de leurs corps et de leur apparence ? Quelles images les Préhistoriques nous en ont-ils laissées ? Comment penser le rôle de ces femmes dans la #reproduction et la #famille ? Quelles preuves pouvons-nous avoir de leurs tâches quotidiennes, de leurs réalisations #techniques, de leurs #talents artistiques ? De quels #savoirs, de quels #pouvoirs disposaient-elles ? Revenant sur les figures magnifiées et mythiques de la #matriarche ou de la #Déesse, Claudine Cohen s’interroge aussi sur les rapports de #domination, de #violence, d’#exploitation que les femmes ont pu endurer dans ces #sociétés du passé. En éclairant sous un angle neuf la vie matérielle, familiale, sociale, religieuse des mondes de la Préhistoire, cet ouvrage vise à ancrer la réflexion actuelle sur la différence des #sexes et le statut social des femmes jusque dans la profondeur des millénaires.

  • Dans les premiers temps de l’humanité, les hommes et les femmes étaient égaux (les inégalités sont une invention tardive) | Le Partage
    http://partage-le.com/2015/05/dans-les-premiers-temps-de-lhumanite-les-hommes-et-les-femmes-etaient-eg

    Une étude montre que les tribus de chasseurs-cueilleurs modernes fonctionnent sur des bases égalitaires, indiquant que l’inégalité ést une aberration qui vit le jour avec l’avènement de l’agriculture.

    Nos ancêtres préhistoriques sont souvent présentés comme des sauvages armés de lances, mais les premières sociétés humaines ont probablement été fondées sur des principes égalitaires éclairés, selon des chercheurs.

    Une étude montre que chez les tribus de chasseurs-cueilleurs contemporains, femmes et hommes ont tendance à avoir une influence égale sur l’endroit où vit leur groupe, et avec qui ils vivent. Ces découvertes remettent en question l’idée selon laquelle l’égalité sexuelle est une invention récente, et suggèrent qu’il s’agissait de la norme pour les humains pendant la majeure partie de notre histoire évolutionnaire.

    #selon_une_étude_récente #inégalités #histoire

  • Aurélien Berlan, Pouvoir et dépendance, 2016
    https://sniadecki.wordpress.com/2017/01/13/berlan-pouvoir
    via @tranbert

    Si la dépendance matérielle fut à toute époque l’un des ressorts du pouvoir, et si elle est au cœur de son exercice aujourd’hui, on peut se demander pourquoi cette question est si peu présente dans le champ de la réflexion politique. Je ne vais pas relire l’intégralité de la pensée politique afin de montrer que, bien que sous-jacente à nombre de réflexions, elle ne joue qu’un rôle secondaire dans les théories du pouvoir – ni tenter d’expliquer cette omerta ou cet impensé en démontant la « posture scolastique » 11 d’intellectuels coupés de la vie matérielle, peu enclins donc à analyser les tenants et aboutissants politiques de la dépendance qui caractérise leur condition.

    Je vais plutôt tenter de combler ce vide en m’appuyant sur les rares textes où cette problématique émerge. Dans un premier temps, j’examinerai avec Simone Weil les fondements matériels de l’oppression sociale pour montrer que, sous sa forme contemporaine, elle passe par la dépendance matérielle de populations dépossédées de tout moyen de subvenir à leurs besoins. Ensuite, nous verrons avec Karl Marx, Max Weber et Silvia Federici que cette dépossession est au principe du système capitaliste et des formes modernes de domination. Enfin, je me tournerai vers l’analyse des nouvelles formes de contrôle social proposée par la Théorie critique pour démonter le mécanisme d’un pouvoir industriel que Weil n’avait pas encore sous les yeux, ou seulement sous forme rudimentaire : un pouvoir nourricier qui ne repose pas uniquement sur l’expropriation des moyens de subvenir aux besoins traditionnels, mais sur la manipulation des besoins, l’inoculation de nouveaux besoins liant les populations au système qui les génère et peut seul les assouvir.

    #politique #liberté #Simone_Weil #Marx #autonomie #conditions_matérielles_d'existence

  • Un viol sur mineur a lieu toutes les heures en France | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2017/01/09/un-viol-sur-mineur-a-lieu-toutes-les-heures-en-france

    De plus en plus de victimes âgées de moins de 18 ans. Le nombre de viols progresse en France, passant de 13.881 cas en 2015 à 15.848 en 2016, soit une hausse de plus de 14%, révèle Le Figaro. Parmi ces victimes d’agressions sexuelles, la part des mineurs a également augmenté, passant de 7.416 en 2015 à 8.184 l’année dernière. Une progression de 10% qui conduit à faire état de quasiment un viol par heure, selon ces statistiques enregistrées par la police et la gendarmerie.

    L’ampleur des viols sur mineurs varie selon les départements. Le nombre de signalements est ainsi particulièrement élevé dans le Nord avec 383 cas, le Pas-de-Calais (233 cas) et la Seine-Maritime (213 cas). Toutefois, rapporté au nombre d’habitants, ce pénible classement évolue. La Guyane, avec cinq faits pour 10.000 habitants, est la plus touchée devant La Réunion (2,4) et l’Orne (2,2). C’est à Paris et dans le département des Hauts-de-Seine que l’on recense le moins de faits.

    Si ces chiffres sont fixé par la police et la gendarmerie ils sont bien en dessous de la réalité.
    D’un coté la police et la gendarmerie refusent les dépots de plaintes :
    https://seenthis.net/messages/557688
    si c’est pas la police ou la gendarmerie qui agresse et viol les femmes : https://seenthis.net/messages/549602
    https://seenthis.net/messages/511816
    https://seenthis.net/messages/433031

    #viol #culture_du_viol #statistiques #femmes #violences_sexuelles #domination_masculine #police

    • J’ai pas d’infos pour sourcer Ca @aude_v mais Ca se voie de temps en temps dans la press « people »
      Tu doit bien lè savoir mais le fait que la bourgeoisie échappe a la surveillance des services sociaux permet d’invisibiliser les violences dans ce milieu. Les enfants de bourges ne vont pas a l’école publique, ils vont dans le privé chez les cathos qui prient sous la conduite de pedovioleurs. Le fait que les bourgeois aient les moyens d’etouffé l’affaire par leur position sociale doit jouer beaucoup. Et le role des flics est de maintenir l’ordre, pas la justice. La police réprime les classes dites dangereuses, pauvres et racisées, Surtout si ces catégories s’en prennent à des femmes de la bourgeoisie. Lorsque ce sont des bourgeois qui violent des femmes pauvres et racisées on appel Ca prostitution et la police criminalise les victimes et non les auteurs (meme avec la loi abolitionniste les flics n’ont pas changé leurs habitude).

      Par rapport à la police et gendarmerie j’ai oublie de mentionner que les flics et gendarmes harcèlent et viol aussi les femmes de leur propre corporations. On peu ajouter à ce chiffre toutes les policières et gentedarmes harceles et agressés par leurs collègues qui ne sont certainement pas visibles dans les statistiques poulailleres.
      http://www.europe1.fr/societe/sexisme-et-harcelement-une-femme-gendarme-brise-le-silence-2730721
      Se fier aux flics pour la lutte contre les violences sexuelles contre les filles et les femmes, c’est comme se fier au Vatican pour la lutte contre le pedoviol.

      Les asso estiment qu’il y aurai 150.000 viols par ans en France au minimum si on inclue les mineurs qui sont plus de la moitié des victimes.

    • En fait, d’après ce que j’ai compris, les signalements de violences sur mineurs détectés par les médecins et autres fonctionnaires doivent passer par les services sociaux du conseil départemental et ce sont seulement eux qui sont habilités à saisir le procureur.
      Les conseils départementaux, si on regarde de près, c’est le fief des bourgeois du coin. Donc, déjà, on ne se balance pas soi-même et ensuite les fonctionnaires concernés sont sous le contrôle des élus… lesquels peuvent choisir d’avoir de bons chiffres de la criminalité à afficher.
      En gros, leur stratégie consiste à organiser en amont des services policiers ou judiciaires des « confrontations » entre les mineurs et les agresseurs (le plus souvent des membres de la famille). Tu imagines à quelle vitesse le mineur se rétracte et explique ensuite à ses potes de quelle manière une dénonciation de violence va être traitée en réalité.

      Du coup, c’est magique : on n’a pas de violence sur mineur chez nous.

      Les seuls cas qui arrivent encore sur la table du procureur, c’est quand un membre majeur de la famille décide de porter plainte par lui-même. Avec un peu de chance, c’est la mère en procédure de divorce. Suffit alors de « démontrer » qu’elle fait du chantage à la garde et re-affaire classée.

    • @monolecte Si ce n’est qu’en cas d’infraction pénale, le signalement au procureur par un fonctionnaire est obligatoire (art. 40, C. procédure pénale). Il n’y a pas de filtre du CRIP dans ce cas :
      -- https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F952
      -- http://www.justice.gouv.fr/art_pix/guide_enfants_victimes.pdf
      -- https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F781
      -- https://cvm-mineurs.org/public/media/uploaded/pdf/guide-val-de-marne.pdf

      @mad_meg Je sais que ces deux corps ne sont pas parfaits malheureusement, mais il y a des policiers et gendarmes qui sont très biens sur ces questions. Ce serait gentil de ne pas généraliser le « tous pourris ». Merci.

    • Le boulot de la police c’est l’ordre pas la justice.
      La police en 2016, elle fait des manifs pour avoir plus d’armes et plus de droit de tuer, pas pour avoir plus de stages et plus de formation pour lutter contre les violences sexuelles qui sont en augmentation. Je ne généralise pas avec le tous pourris, je dit que le corps lui même est une grosse pourriture. Que certains asticots y soient sains ne change rien à la globalité du corps comme d’une vaste charogne.

      La police est un corps patriarcale dont la fonction est le maintiens de l’ordre patriarcale.

      Si il y a des gendarmes et policers qui sont très bien sur ces questions comme tu le dit ca ne rend pas pour autant les statistiques fournis par l’institution fiable sur le sujet. Ca ne change pas le résultat de l’action de masse des flics, c’est à dire le maintiens de la domination patriarcale, coloniale, patronale...

      #notAllCops

    • @af_sobocinski D’où l’intérêt de la « confrontation » où la rétractation du⋅de la mineur⋅e permet de conclure qu’il ne s’est rien passé et qu’on a bien fait de ne pas se précipiter inutilement.
      La primauté du CRIP est même confirmée dans une source que tu cites :

      La loi n°2007‐293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance a profondément modifié les modalités de signalement des situations de mineurs en danger. Cette loi a notamment amélioré l’articulation entre l’intervention administrative et l’intervention judiciaire. Elle a posé le principe, à l’article L 226‐4 du code de l’action sociale et des familles, de la primauté de l’intervention du conseil départemental et, en conséquence, de la subsidiarité de l’intervention judiciaire.
      L’article L 226‐4 du code de l’action sociale et des familles dispose en effet que : « le président du conseil départemental avise sans délai le procureur de la République lorsqu’un mineur est en danger au sens de l’article 375 du code civil et
      1° qu’il a déjà fait l’objet d’une ou plusieurs actions mentionnées aux articles L 222‐3 et L 222‐4‐2 et au 1° de l’article L 222‐5, et que celles‐ci n’ont pas permis de remédier à la situation ;
      2° que, bien que n’ayant fait l’objet d’aucune des actions mentionnées au 1°, celles‐ci ne peuvent être mises en place en raison du refus de la famille d’accepter l’intervention du service de l’aide sociale à l’enfance ou de l’impossibilité dans laquelle elle se trouve de collaborer avec ce service.
      Il avise également sans délai le procureur de la République lorsqu’un mineur est présumé être en situation de danger au sens de l’article 375 du code civil mais qu’il est impossible d’évaluer sa situation. »
      La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance a ainsi confié au président du conseil départemental la charge du recueil et du traitement de l’ensemble des informations préoccupantes, quelle qu’en soit l’origine. L’article L226‐3 du code de l’action sociale et des familles prévoit, pour ce faire, la création de cellules de recueil des informations préoccupantes (CRIP), placées sous l’autorité du président du conseil départemental qui ont vocation à centraliser le recueil de ces informations, afin que les services du conseil départemental puissent ensuite évaluer la situation du mineur concerné et mettre en place les actions relevant de leur compétence ou, le cas échéant, saisir le procureur de la République.

    • J’aurai dû préciser les passages :
      1er lien :

      Toute personne ayant connaissance d’un cas maltraitance sur mineur peut faire un signalement : […] au procureur de la République, dans le cas d’un agent public (enseignant, personnel hospitalier....) ayant eu connaissance d’un tel cas dans le cadre de ses fonctions.

      2e lien (p.8) :

      Si la situation de danger résulte d’une infraction pénale commise à l’encontre du mineur, il est recommandé d’aviser, notamment en cas d’urgence, outre cette cellule, directement les services de police ou de gendarmerie ou le procureur de la République compétent en raison du domicile du mineur, afin qu’une enquête pénale puisse être diligentée sans délai et les mesures de protection du mineur adéquates décidées sans tarder.

      4e lien (p. 19)

      exception à la transmission par la cellule : cas de suspicions d’infractions pénales (agression sexuelle, maltraitances physiques lourdes...) Il est obligatoire de transmettre à l’autorité judiciaire qui détermine l’opportunité d’une enquête pénale. Il appartient à l’enquête pénale de recueillir tous les éléments de preuve nécessaires. Les professionnels qui avisent directement le procureur de la République devront adresser une copie de cette transmission à la cellule.

  • Les identitaires de gauche, généalogie d’une dérive, Germinal Pinalie
    http://blogs.mediapart.fr/blog/germinal-pinalie/150115/les-identitaires-de-gauche-genealogie-dune-derive

    Les identitaires de gauche ont en commun avec la droite et l’extrême-droite ce paradigme qui confère aux réalités que Marx avait désignées comme des constructions historiques le statut de caractéristiques intrinsèques, de véritables #essences des individus. Pour des raisons à chaque fois différentes qu’il faudra analyser, ils prennent pour argent comptant ce dont Marx a expliqué la valeur très relative. Afin d’ancrer cette analyse dans le réel le plus directement accessible, la première approche du paradigme portera sur les discours d’identitaires de gauche hexagonaux et contemporains, la « #Gauche_populaire » et les « Indigènes de la République », deux mouvements nés à Paris dans la deuxième moitié des années 2000 et réunissant des chercheurs et des militants issus de partis de gauche. Ces deux groupes sont à la fois très peu nombreux et particulièrement visibles médiatiquement. S’exprimant essentiellement à travers des livres et des tribunes dans la presse, ils ont développé deux discours en apparence très différents, mais qui, nous allons le montrer, fonctionnent en miroir dans le cadre du paradigme identitaire. #Christophe_Guilluy, géographe issu du chevènementisme et associé à la Gauche Populaire, a développé au cours des années 2000 un argumentaire à l’appui d’un appel au Parti Socialiste à se reconnecter avec les #classes_populaires « blanches » (c’est lui qui parle en termes de race) déclassées par la mondialisation en adoptant un discours et une pratique ferme vis-à-vis de l’#immigration, sous peine de les voir reporter leurs voix sur le Front National. Le #PS devrait donc selon lui s’adresser aux « autochtones » (c’est l’expression qu’il utilise) en tant que tels, et tenter de capter leur vote identitaire. Sadri Khiari, universitaire d’origine tunisienne et ancien militant trotskiste, a conçu autour de la création du mouvement (aujourd’hui « parti ») des Indigènes de la République un tout autre argumentaire qui s’adresse lui aux « non-blancs » en tant qu’ils sont placés en France dans un rapport colonial où ils ont le même statut « d’indigènes » que leurs parents dans les colonies. Le #PIR entend donc organiser ces « indigènes » dans un cadre débarrassé de la tutelle de la « gauche blanche ». Apparemment totalement opposées politiquement, ces deux tendances ont en fait tout un langage commun, des logiques d’assignation de statuts et de rôles exactement semblables qui déterminent leurs prises de position de façon symétrique. Les mots « #autochtones » et « #indigènes », par ailleurs parfaitement synonymes, sont les signes les plus visibles de l’existence du #paradigme_identitaire.

    #identitaires_de_gauche #métissage (refus du)

    • Les dangers des identités fermées de l’air du temps néoconservateur, Philippe Corcuff
      http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-corcuff/270314/les-dangers-des-identites-fermees-de-l-air-du-temps-neoconservateur

      Les pièges de l’#identité_culturelle (Berg International, février 2014, 128 p., 16 euros).
      L’anthropologue Régis Meyran et le sociologue Valéry Rasplus situent leurs analyses au croisement de l’épistémologie des sciences sociales et l’histoire des idées, en envisageant leur portée politique. La première partie du livre est consacrée à un panorama synthétique et international quant à l’histoire de la notion de culture dans les sciences sociales. La seconde partie décrypte certains effets politiques de cette notion en France. La logique principalement scientifique de la première partie vient éclairer la vigilance éthique et politique déployée dans la seconde. C’est là que les auteurs abordent frontalement ces zones troubles particulièrement travaillées aujourd’hui, selon des modalités à la fois différentes et convergentes, par la #lepénisation, la #zemmourisation, la #soralisation des esprits et même parfois…à gauche...

      #De_Benoist #Taguief #Laurent_Bouvet #Valls #Jean-Claude_Kaufmann

    • « Insécurité culturelle » et différentialisme de gauche
      Valéry Rasplus, Régis Meyran, juin 2012
      http://www.liberation.fr/societe/2012/06/04/insecurite-culturelle-et-differentialisme-de-gauche_823553

      Après la Droite populaire, c’est au tour aujourd’hui de la Gauche populaire d’utiliser des concepts socio-anthropologiques qui pourraient s’avérer glissants. La Gauche populaire est un jeune collectif d’intellectuels, initié par le politologue Laurent Bouvet, qui explique la montée du vote pour le Front national dans la récente élection présidentielle non seulement par « l’économique et le social » mais encore, et c’est là sa trouvaille, par des « variables culturelles » telles que « la peur de l’immigration, des transformations du "mode de vie", de l’effacement des frontières nationales ».

    • Je trouve très intéressante les analyses des Indigènes de la République. Pourtant je suis blanche.
      L’Union Française Juive pour la Paix (UFJP) dialogue manifestement aussi très bien avec les Indigènes de la République.

      Alors la « dérive » est peut-être chez Germinal Pinalie ...
      C’est évident qu’il y a des « minorités visibles » qui sont « racialisées » dans notre société. Et elles le sont particulièrement par le milieu politico-médiatique. Le dénoncer c’est faire avancer les choses.

      Bon j’ai lu que le résumé du billet. Pas le temps de lire l’intégrale du billet de Pinalie.

    • Le P.I.R en débat via @paris (luttes infos)
      http://luftmenschen.over-blog.com/article-les-effroyables-imposteurs-du-12-janvier-125634240.h


      Houria Bouteldja, quoi qu’elle en dise est une bonne réprésentante de cette gauche là. La porte-parole des #Indigènes de la République peut toujours prétendre se distinguer de la « gauche française » : mais au quotidien depuis dix ans, elle passe une bonne partie de sa vie politique dans les meetings de cette #gauche dont elle prétend être autonome . Il ne suffit pas d’y jouer le rôle de la « petite voix rebelle » pour faire oublier qu’elle y est à la tribune, applaudie par ses pairs universitaires. Il ne suffit pas de prétendre qu’on est une « bannie » et une « ostracisée » pour tromper celles et ceux qui le sont vraiment : des colloques à l’université de Berkeley aux plateaux de Ce Soir ou Jamais, Houria Bouteldja a la vie ordinaire d’une responsable de gauche radicale, avec ses tribunes médiatiques et politiques régulières ….tant qu’elle reste dans les clous que d’autres ont planté pour elle.

      Aujourd’hui, les Indigènes de la gauche radicale antisémite sont là pour dire tout le mal des Juifs que le militant franco-français ne veut pas exprimer en premier. Aussi bien depuis les attentats, on sent évidemment comme un flottement dans la partie de la gauche qui n’a jamais reconnu l’antisémitisme que du bout des lèvres, pour reprendre aussitôt ses diatribes contre le CRIF et l’ « instrumentalisation d’un antisémitisme résiduel ». Cette gauche qui a soutenu Dieudonné très, très tard, cette gauche qui voit des « sionistes » partout, le clame haut et fort, pour ensuite s’étonner qu’on la prenne au mot et qu’on attaque des synagogues ou des commerces Juifs.

    • J’aimerai bien avoir des exemples précis de l’antisémitisme du PIR. Ce texte défait le 2 poids 2 mesures ce qui me semble un peu léger, la concurrence mémorielle qui a de véritables causes et une littérature, plus une tartine sur le philométisme. Négation du poids de la race. Etc, etc...
      "Je pense aussi au Parti des Indigènes de la République, qui s’efforce de construire une stratégie politique ayant pour but l’accès à l’égalité des droits pour les descendant-e-s d’immigré-e-s, et qui a fait l’objet de ripostes assez violentes lors de sa création en 2005 sur le thème suivant (je résume grossièrement) : « mais pourquoi tou-te-s ces arabes se réunissent entre elleux, enfin, illes ne voient pas que cela dessert leur cause de se présenter de façon aussi sectaire ? »…

      Je pense que ces quelques problèmes qu’ont pu subir les tentatives d’auto-organisation des descendant-e-s d’immigré-e-s sont liés à la façon dont cet antiracisme « respectable » est conçu : vu qu’il ne s’agit que d’avoir la certitude individuelle que l’on est du bon côté, une lutte collective où des descendant-e-s d’immigré-e-s décideraient de se réunir pour lutter contre les oppressions dont illes sont victimes, ne peut être qu’un excès inutile que l’on pourrait légitimement taxer de « communautarisme »…"

      http://www.lecinemaestpolitique.fr/ma-colere-yannick-noah-2014-misere-de-lantiracisme

      Rapport colonial et mémoire de l’immigration
      Saïd Bouamama
      De la Visibilisation à la Suspicion : La fabrique républicaine d’une politisation
      http://www.lesfiguresdeladomination.org/index.php?id=313

    • @unagi, ce n’est pas "mon" texte, mais un extrait de texte que je propose ici dans un fil qui traite essentiellement de l’angle identitaire à gauche. Les questions que tu poses pourraient l’être au blog de luftmench. Et peut-être est il souhaitable à propos du P.I.R de lire le blog Pinalie dont un article ouvre ce fil.

      Je n’ai rien à faire de l’antiracisme de bonne conscience, l’antiracisme » qui m’intéresse est celui qui est de nature à mettre en cause l’ensemble de la société (quitte évidemment à mettre le pied dans la porte de la forteresse par un aspect partiel devenu soudain explicitement intolérable, problématique). C’est comme ça que j’ai plusieurs fois rappelé ici que le gouvernement socialiste à dès 1982/1983 dénoncé les grévistes arabes de l’automobile comme « musulmans » qui sabotaient la production nationale, a en 1988 instauré un RMI qui supposait deux ans de « séjour régulier » pour être obtenu par un étranger. Cette gauche est nationaliste, ex SFIO (Guerre d’Algérie), chauvine (le « produisons français du P« C »F), cette gauche gère le capitalisme français c’est à dire l’exploitation et la relégation des immigrés et des « issus de », quitte à intégrer la mondialisation néolibérale comme elle l’a fait depuis.

      Pour ce que je connais, l’autonomie des "issus de l’immigration" a été brisée durablement et sciemment par l’OPA politique SOS racisme pour le compte de l’état PS et de l’enseMble de la gauche « représentative ». La grille de lecture en terme de « communautarisme vient ensuite dénoncer nombre de reprises sur ces enjeux, ça il me semble que nus en sommes d’accord.

      Le choix de se dire « indigène » peut se lire de deux manières au moins. L’une m’agrée, c’est le « nous sommes d’ici » (quitte à ne pas pratiquer seulement la liberté d’installation, le refus des discriminations mais aussi d’exercer un « droit à la mobilité »), assertion féconde aux conséquences incalculables que je détaillerais pas. L’autre me parait plus problématique puisque de la nécessité de dire le caractère colonial de la société française, on tend à proposer une grille de lecture de celle ci où non seulement le passé n’est pas passé (ce qui est fondamentalement juste) mais où ce passé là serait l’explication centrale de la situation actuelle. Je préfère me souvenir que les interpellés et condamnés après les émeutes de 2005 n’étaient pas tous loin de là des « issus de l’immigration », tout comme ils n’étaient pas tous déjà du gibier à prison, déjà « connus des servies de police », comme le racontait la presse.

      Sinon pour ce qui est du rapport au « juif », je crois que le P.I.R est un bon symptôme d’une régression qui les tient plus qu’ils ne la déterminent. Je n’ai pas de « preuves » à fournir, juste un énorme malaise ressenti depuis longtemps, et aussi la fréquentation intermittente de quelques personnes qui les ont quitté suite à des désaccords idéologiques (essentialisme).
      Depuis les années 70’, c’est au plan mondial qu’un éloignement puis une rupture (dans bien des cas) intervient entre ces minorités (quantitatives et politiques) « ethniques » ou « raciales » (cf exemple des juifs et des noirs étasuniens). Les avatars de la révolution palestinienne, avec l’involution de nombre de forces impliquées vers l’islam (phénomène brillamment entretenu et suscité par la politique israélienne), c’est-à-dire pour partie vers le seul #internationalisme apparu comme praticable dans la conjoncture depuis le début des années 80, n’y sont pas pour rien non plus.

      Rien de bouclé... L’histoire continue. J’arrête là faute de temps et avec la crainte qu’une mienne propension à la maladresse d’expression et aux difficultés à déployer un tant soit peu un argumentaire (ce qui pousse tout lecteur à imaginer ce qui aurait pu être dit là où rien n’e l’est...) ait déjà compromis une suite éventuelle :)

    • Je lirai tout un peu plus tard et désolé pour « ton texte ».
      Les maladresse hors féminisme ^^ sont admises.
      Et je n’avais lu l’intitulé de l’article...
      Mon post car ca plusieurs fois que je lis PIR et anti sémitisme sans autre argument que le texte que tu présentes. La position du PIR vis à de l’homosexualité était autrement plus explicite ; il n’y a pas l’homosexualité dans les quartiers, l’homosexualité reste un trait culturel de la population blanche.

  • Gare à ne pas attiser une fictive guerre des identités
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/02/06/gare-a-ne-pas-attiser-une-fictive-guerre-des-identites_4571607_3232.html

    Après l’ignoble attentat contre la rédaction de #Charlie_Hebdo, l’abominable tuerie de l’hypermarché casher et le lâche assassinat de policiers, et alors que l’#émotion des Français(es) est à son comble, des voix commencent à se faire entendre qui reprennent une litanie bien inquiétante : la presse de tous bords, y compris celle dont ce n’est pas l’habitude, annonce que nous sommes terrassés par un « malaise identitaire », voire par une supposée « névrose de l’islam » (sic), puisqu’un « choc culturel et religieux » créerait une « #insécurité_culturelle » au sein de la nation.

    Voilà qui donne du grain à moudre aux identitaires de tous poils et nous engage dans une voie dangereuse : l’« identité française », chrétienne, « blanche », « de souche », serait menacée dans son essence par l’islam, perçu comme un tout. Cette idéologie a été analysée de longue date par les spécialistes des sciences sociales : elle peut être nommée #essentialiste et différentialiste.

    On s’étonne que quiconque puisse encore y croire, tellement elle est erronée, historiquement et sociologiquement : la population française n’est ni cohésive ni porteuse d’un destin prédéfini, mais traversée de multiples fractures. Il n’existe pas une unique identité française, figée depuis la nuit des temps (une « essence »), qui serait menacée par une culture musulmane homogène et tout aussi figée.

    D’ailleurs, le discours sur l’identité est un fourre-tout qui change de contenu selon l’air du temps. Que la France ait une histoire longue et complexe, faite de nombreux apports étrangers, c’est l’évidence même. Il n’existe aucune tradition figée, aucune culture pure. L’islam ne fait évidemment pas exception : les pratiques et les analyses théologiques de cette religion de par le monde sont d’une grande diversité.

    Discours repris par des auteurs qui se réclament de la gauche

    Deux « identités pures » qui s’affrontent : malgré l’absurdité de cette thèse, nous avons ici « la » nouvelle idéologie « identitariste » française, soft ou hard, qui parcourt les médias et presque tout le spectre politique, du Front national à l’UMP, jusqu’à quelques experts étiquetés à gauche. Cette gangrène est surtout colportée par des journalistes, écrivains et personnages publics comme Eric Zemmour, #Renaud_Camus, sans compter les excès d’Alain Finkielkraut. Et c’est avec complaisance et avec une grande irresponsabilité qu’un nombre toujours plus important de médias, pour qui la peur fait vendre, diffuse cette idée.

    Or, le « #différentialisme » a été modernisé dans les années 1970, notamment par le Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (Grece) et le Club de l’Horloge, deux clubs qui ont cherché à renouveler le discours de l’extrême droite : passant d’une logique raciale – désormais devenue inaudible depuis les abominations de la seconde guerre mondiale – à une logique culturelle, l’idée a germé que chaque peuple doit défendre la pureté de « sa culture » face aux autres – et en particulier l’islam, présenté comme le nouvel ennemi – dans un monde globalisé et traversé par des flux migratoires nombreux.

    Cette théorie d’un « choc des cultures » a été adoptée par le Front national. Elle a ensuite fait tache d’huile quand Nicolas Sarkozy a instauré un ministère de l’identité nationale, alors entouré d’éminences grises venant de l’extrême droite : discours de Dakar sur les Africains non entrés dans l’histoire, discours de Grenoble sur les Roms comme menace, inégalité des civilisations pour Claude Guéant.

    Ces thèmes furent appuyés par l’aile droite de l’UMP, de la « Droite populaire » à Jean-François Copé et son célèbre pain au chocolat. Mais un tel discours, dont les présupposés sont ceux de l’extrême droite, a aussi été repris, certes édulcoré, par des auteurs qui se réclament de la gauche.

    Le géographe #Christophe_Guilluy, dans des publications sur la France périurbaine, et le politiste #Laurent_Bouvet, ancien animateur de la « Gauche populaire », dans un essai récent, truffé de biais sélectifs et partisans, promeuvent les notions de « crise identitaire » et d’« insécurité culturelle » qui frapperaient des autochtones touchés par le sentiment d’être minoritaires dans une société multiculturelle. Les méthodes de ces deux auteurs sont largement contestées au sein de leurs disciplines respectives. Leurs analyses accentuent un brouillage idéologique qui ne peut profiter qu’aux nationaux-populistes.

    Vrais malaises

    Crise identitaire ? Insécurité culturelle ? Mais comment arrivons-nous à de telles inepties ? Faut-il rappeler, a minima, que les Français musulmans ne sont ni plus ni moins français que les autres ? Pour commencer à tirer les leçons de l’attentat abject contre Charlie Hebdo et des prises d’otages subséquentes, la réflexion devrait d’abord porter sur deux thèmes, que le discours identitaire vise à occulter.

    En effet, on ne peut pas rendre compte du phénomène djihadiste sans tenir compte du rôle joué par les puissances occidentales dans la géopolitique du monde arabe, hier et aujourd’hui. On ne peut pas ignorer non plus que, en raison des politiques menées depuis une trentaine d’années, des pans entiers de la population française sont relégués économiquement et socialement, ce qui met structurellement des recrues à disposition pour le djihad – ce phénomène étant probablement accrû par la crise économique et sociale massive qui frappe le pays depuis plusieurs années.

    Les vrais malaises sont là, exacerbés par l’horreur des attentats, mais aussi attisés par ceux qui en appellent à l’affrontement entre des « communautés » illusoires : d’un côté des différentialistes opposant l’islam aux « vrais Français », de l’autre des antisémites, tels Dieudonné et Alain Soral, voyant « les juifs » à l’origine d’un complot mondial. Notons enfin que les trois assassins djihadistes sont allés à l’école en France : et si le gouvernement entendait les propositions des enseignants sur les projets d’une véritable formation dans laquelle la diversité des références culturelles, historiques et politiques pourrait se retrouver ?

    Dans le marasme actuel, il faut certes saluer les mobilisations toutes récentes, qui indiquent l’attachement d’un grand nombre de Français(es) à un combat séculaire sans cesse renouvelé pour la liberté depuis plus de deux siècles. Il reste toutefois urgent de tordre le cou au stéréotype du « malaise identitaire », encore bien trop présent dans les esprits.

    Signataires : Sylvain Bourmeau, journaliste et sociologue ; Martial Cavatz, historien ; Christophe Charle, historien ; Laurence de Cock, historienne ; Arlette Farge, historienne ; Laura-Maï Gaveriaux, philosophe ; Klaus-Gerd Giesen, politologue et philosophe ; Roland Gori, psychanalyste ; Régis Meyran, anthropologue ; Laurent Mucchielli, sociologue ; Gérard Noiriel, historien ; Nicolas Offenstadt, historien ; Alain Policar, sociologue ; Valéry Rasplus, sociologue ; Michèle Riot-Sarcey, historienne ; Nicolas Roméas, directeur de publication ; Frédéric Sawicki, politiste ; Dominique Kalifa, historien ; Frédéric Régent, historien ; Valérie de Saint-Do, journaliste ; Julien Théry, historien ; Louis-Georges Tin, maître de conférences en lettres.

  • La carte de la pauvreté dans le Sud-Ouest : la prise en compte de la rurbanité ?
    http://bearniaiseries.blogspot.fr/2014/06/la-carte-de-la-pauvrete-dans-le-sud.html

    La carte de la #pauvreté, officialisée par le Gouvernement, basée sur des critères économiques objectifs, vient d’être publiée. Le constat est évident : sont désormais prises en compte tout un tas de petites villes et moyennes en complète déliquescence depuis des années, villes profondément acculturées, où le pire de la #mondialisation côtoie souvent les restes aliénés des cultures autochtones populaires. C’est la France où se développe le vote #FN depuis deux décennies.


    Contrairement à ce qu’affirment des sociologues, pour critiquer cette nouvelle carte, il est assez faux de dire qu’elle serait un signe donné aux « petits blancs » des campagnes. Ce n’est pas que ça. L’affirmer, c’est faire montre d’une vraie méconnaissance de la réalité démographique de nombreuses villes petites et moyennes, dont les thématiques rejoignent souvent celles des villes périurbaines des plus grandes agglomérations.

    Le Lot-et-Garonne est un symbole avec l’inclusion de 4 villes qui complètent Agen : Marmande, Sainte-Livrade, Tonneins, Villeneuve-sur-Lot. Tout se cumule en Lot-et-Garonne : une économie en perte de vitesse (fermeture de la manufacture des tabacs de Tonneins, dépendance à la PAC de l’agriculture locale, ...), l’autoritarisme de l’État qui a fixé arbitrairement des populations (depuis les Italiens des années 30 jusqu’aux populations nord-africaines dans la seconde partie du XXème siècle), la vocation de lieu de passage entre métropoles (effet A62, pavillonarisation extrême), ...

    Cependant, le Lot-et-Garonne, parce qu’il a été le jouet de l’État qui y a testé une politique d’aménagement depuis 100 ans sans cohérence, est un peu particulier. Les villes où ce phénomène de #paupérisation s’installe de manière naturelle sont plus intéressantes, comme c’est le cas de Saint-Gaudens ou Pamiers. Les causes sont les mêmes, mais il est impossible de blâmer l’État véritablement : les dynamiques démographiques sont le seul produit du marché #immobilier. Les #classes_moyennes paupérisées de l’agglomération toulousaine ont migré dans de lointaines villes-satellites reliées à la métropole par l’#autoroute, où elles retrouvent une population locale qui a souvent perdu son activité industrielle traditionnelle.

    La prise en compte de la réalité économique de ces villes, loin des clichés sur les pays de cocagne, est une bonne chose, mais elle ne semble pas apporter de nos élites les solutions nécessaires. En effet, la carte de la pauvreté, outre l’aspect « subvention par tête de pipe », n’ouvre au fond qu’à des programmes de réhabilitation urbaine, or le problème de ces nouvelles villes pauvres, c’est moins le délabrement du bâti que l’absence de concertation en matière d’#aménagement_du_territoire avec les métropoles.

    On en vient - toujours - à la question de la #réforme_territoriale : en favorisant la construction de #régions centrées autour de #métropoles, qui auront pour but premier de finaliser la liaison entre ces dernières, nos élites vont accélérer le caractère d’hinterland de ces villes petites et moyennes, et conforter leur vocation de déversoir de tout ce que les métropoles boboïsées ne désirent plus, par les seules règles du marché. Au #RSA, on vit mieux à Pamiers qu’à Toulouse.

    Notre pays fonctionne tout entier pour le bien-être de ses seules grandes villes, dans l’espoir naïf qu’elles sont les uniques vectrices de la croissance économique. D’une certaine manière, le schéma français se généralise : une grande métropole accumule les richesses qu’elle daigne redistribuer sous la forme d’assistanat à ses périphéries moins dynamiques dont elle absorbe les forces vives. Ce fut longtemps Paris et la province. Ce sont désormais nos métropoles et leur région. Il est temps de briser ce modèle.

    écho à ce commentaire de @monolecte http://seenthis.net/messages/264639#message264670 sur la paupérisation
    #urbain_diffus #transports #banlieue_totale #culture_vernaculaire
    #déracinement #extrême-droite #centralisme

    • Voilà, c’est exactement ce que j’observe sur place : notre statut grandissant de colonies pénitentiaires des métropoles. Parce que les campagnes sont effectivement les nouveaux lieux de bannissement de ceux dont les villes n’ont plus besoin, avec l’idée sous-jacente qu’on pourra les forcer à bosser à vil prix dans les secteurs qui s’épanouissent sur la misère humaine : le tourisme, les services aux personnes, les travaux agricoles saisonniers.
      J’ai remarqué aussi que ces dernières années, on revient un peu à quelque chose de très semblable à la nourrice rurale de la période monarchique et de la période bourgeoise. Les enfants à problème des villes sont envoyés au vert, c’est à dire placés dans des familles d’accueil d’agriculteurs ou de ruraux propriétaires en perte de vitesse financière. De complément de revenu, cette activité est en passe de devenir le revenu principal dans beaucoup de familles du coin. Nos écoles rurales accueillent ainsi de plus en plus d’enfants déplacés, au moment même où la logique colonisatrice incite à fermer de plus en plus de postes d’enseignants chez nous pour les transférer dans les zones périurbaines de forte densité où s’entassent les jeunes actifs avec enfants (repoussés des centres-villes quand la naissance d’un enfant fait que la pression immobilière devient insupportable du fait du besoin d’espace supplémentaire !).
      De la même manière, les vieux et les handicapés urbains sont déplacés vers les zones rurales où la main d’œuvre captive et le mètre carré sont moins chers, mais où l’encadrement médical disparait à toute allure.

      En fait, tout se passe comme si la ville n’était plus qu’un immense organisme cannibale qui a le contrôle et absorbe toutes les matières premières que nous produisons à vil prix (parce que les prix sont fixés par les villes !) et rejette vers nous ce qu’elle considère comme des déchets, ce dont elle n’a plus besoin et qui l’encombre. Tout en refusant de plus en plus de jouer le jeu de la péréquation et de la redistribution.
      Ce qui se passe actuellement avec la redéfinition des niveaux de gouvernance et de compétence, c’est bien l’appropriation de toutes nos ressources financières et du pouvoir de décision sur et contre les ruraux, considérés eux-mêmes que comme des ressources primitives à consommer ou à se débarrasser. Des matières premières.

      Mais cela ne s’arrête pas là, parce que dans le même temps, nous héritons des mêmes problèmes que les villes : devant l’afflux de cassos’ des villes, les ruraux modestes, mais néanmoins propriétaires (nous avons énormément de propriétaires pauvres en zone rurale) se transforment en marchands de sommeil, retapant avec trois coups de peinture des granges ou des garages qu’ils peuvent ensuite louer bien confortablement à des gens qui n’ont pas ensuite les moyens de chauffer correctement des habitats qui s’avèrent souvent indignes à l’usage. Tout en leur crachant à la gueule, le cassos’ devenant le nouvel exutoire des frustrations de toute une petite classe populaire rurale qui cumule les sous-boulots pour garder un certain standing... comme une voiture en état de rouler pour aller bosser ou simplement acheter du pain...

      Bref, merci pour ce partage, @koldobika

    • @monolecte

      tout se passe comme si la ville n’était plus qu’un immense organisme cannibale qui a le contrôle et absorbe toutes les matières premières que nous produisons à vil prix (parce que les prix sont fixés par les villes !) et rejette vers nous ce qu’elle considère comme des déchets, ce dont elle n’a plus besoin et qui l’encombre. Tout en refusant de plus en plus de jouer le jeu de la péréquation et de la redistribution.
      Ce qui se passe actuellement avec la redéfinition des niveaux de gouvernance et de compétence, c’est bien l’appropriation de toutes nos ressources financières et du pouvoir de décision sur et contre les ruraux, considérés eux-mêmes que comme des ressources primitives à consommer ou à se débarrasser. Des matières premières.

      écho avec http://seenthis.net/messages/173394

      La ville-métropole n’a pu émerger qu’avec le développement du capitalisme et de l’État : par l’établissement de grands marchés urbains aux nœuds de circulation des flux d’êtres humains et de #marchandises, permettant aussi la centralisation des capitaux, et en parallèle par la centralisation du pouvoir qui était auparavant dispersé dans les innombrables fiefs, seigneuries ou républiques villageoises. Ainsi, de même que la grande économie n’a pu se constituer comme sphère autonome que lorsqu’elle s’est « désencastrée » des autres rapports sociaux, la #ville moderne n’a pu se constituer en tant que monde qu’à partir du moment où elle a rompu avec la #ruralité qui était en elle.

      #métropolisation

    • Campagnes à vendre Le miroir aux illusions
      http://www.infokiosques.net/spip.php?article961

      « Dans le passé, la France a été l’État le plus centralisé d’Europe, dont la grande majorité de la population était composée de paysans parcellaires. Mais, n’en déplaise aux nostalgiques, le capitalisme a depuis longtemps modifié la structure de la société campagnarde. Elle n’a plus grand-chose à voir, sauf parfois dans quelque vallée enclavée de haute montagne, avec les images d’Epinal. Deux guerres mondiales, puis l’accumulation forcenée du capital dès les années 50, sous l’égide de l’Etat et par le biais des plans d’aménagement du territoire national, l’ont labourée en profondeur. »

  • Le périurbain, France du repli ? - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Le-periurbain-France-du-repli.html

    Selon certains géographes, si le vote Front National est plus prononcé dans les territoires périurbains qu’ailleurs, c’est parce que ces espaces favorisent le repli sur soi, contrairement à la ville où domineraient mixité sociale et ouverture d’esprit. Cet article remet ce partage en question, à partir d’une enquête menée en grande banlieue.


    #Société #ville #diversité

  • #Populisme géographique Guilluy #France périphérique
    http://prospectiveurbaine.fr/contre-populisme-geographique-christophe-guilluy
    #géographie

    Contre le populisme géographique de Christophe #Guilluy dans La France périphérique


    "Se soucier de la fragilisation actuelle de certains espaces français périurbains et « ruraux » est indispensable. Mais instrumentaliser ces territoires et leur population pour, sous couvert de scientificité, propager une idéologie identitaire et séditieuse relève d’un populisme géographique dangereux. Non il n’y pas de complot ourdi par les élites métropolitaines et les immigrés contre les « petits blancs » des campagnes. Non La France périphérique, comment on a sacrifié les classes populaires ? de Christophe Guilluy ne dévoile pas des vérités que certains auraient intérêt à tenir cachées. Moins essai que manifeste ou pamphlet, l’ouvrage falsifie la réalité. Il verse dans un radicalisme politique délétère qui écarte toute possibilité de penser et construire collectivement des solutions pour répondre à ces problèmes sociospatiaux et ce de manière conforme à notre idéal républicain et démocratique. Un brûlot malvenu dans une situation sociale, économique, spatiale et politique déjà très difficile".
    Stéphane Cordobes, qui fut responsable scientifique de la démarche Territoires 2040 à la DATAR.

  • Une France contre l’autre ?
    http://www.laviedesidees.fr/Une-France-contre-l-autre.html

    Pour Ch. Guilly, il y a deux France : la France des métropoles, où les opportunités sont grandes et la France périphérique des villages, où les populations ont le sentiment d’être ignorées et délaissées par les politiques publiques. L’opposition a fait couler beaucoup d’encre. Elle est très largement discutable, sans doute plus idéologique que scientifique.

    Livres & études

    / #banlieue, #ville, #inégalités

    #Livres_&_études

    • En réalité, l’intérêt suscité par les thèses de Christophe Guilluy ne résulte que secondairement de la mise en évidence d’une opposition entre la France des métropoles et la France périphérique. L’idée qui retient généralement l’attention est que cette opposition va structurer l’avenir politique de la France. Plus précisément, l’écho rencontré par les thèses de Christophe Guilluy tient à qu’il voit dans la France périphérique le terreau d’une colère qui trouve son exutoire dans le Front national.

      [...] en faisant des caractéristiques de l’espace des clés d’explication du social, la démarche géographique est sous la menace d’une tentation, celle de confondre les corrélations et les causalités, de faire du lieu où se trouve une catégorie sociale une cause en lieu et place de cette catégorie. Une telle dérive est clairement à l’œuvre chez Christophe Guilluy. Il identifie tout d’abord, avec justesse et pertinence, une différence entre la France des périphéries et la France des métropoles. Il constate, là encore avec justesse et pertinence, que la France des périphéries rencontre des problèmes particuliers, qu’en d’autres termes, la localisation périphérique est en elle-même un élément de difficulté pour les populations les plus fragiles qui y résident. Le raisonnement prend un tour problématique lorsque Christophe Guilluy fait de la France périphérique un opérateur du changement social et qu’il voit là une force politique favorable au Front national.

    • Il y a tout de même une hyperconcentration urbaine des métiers à haute valeur ajoutée et une #politique colonialiste des espaces urbains envers les espaces ruraux.
      L’abandon de toute politique d’#aménagement du #territoire fait des ravages que les urbains ne peuvent tout simplement pas percevoir : #mobilités contraintes et coûteuses qui allongent les distances et des dépendances et un développement technique moindre.

      Quant aux avantages mis en avant par l’auteur de l’article, ils dénotent une profonde méconnaissance des contraintes locales : les logements sont moins chers, certes, mais terriblement plus vétustes et en même temps rares. Ce que l’on gagne sur le loyer, on le perd sur le chauffage et les déplacements. Sans compter que les #salaires sont collés au plancher du SMIC, même pour les rares emplois qualifiés alors que l’essentiel de la consommation courante (énergie, télécommunication, vêtements, épicerie, etc.) est exactement au même prix (voire plus cher, comme pour le carburant ou les produits de supermarché, grâce à l’effet « clientèle captive », car il faut faire beaucoup de kilomètres coûteux pour trouver une offre concurrentielle) que dans les métropoles où les salaires sont plus généreux et les services publiques abondants.

  • Guilluy : La collectivité territoriale la plus visible pour les invisibles, c’est le département. Et on veut le faire disparaître !
    http://www.wk-rh.fr/actualites/detail/83158/une-nouvelle-societe-emerge-ou-le-vivre-ensemble-se-vit-separe.html

    Toujours intéressant de lire Guilluy, car même si il y a beaucoup à préciser voire critiquer, il donne l’impression de faire avance un peu le schmilblick.

    On va tranquillement mais sûrement vers une accentuation des clivages, avec une abstention élevée et un FN fort, et des partis traditionnels incapables de parler aux classes populaires.

    Dans la France périphérique, les difficultés tiennent non seulement au faible dynamisme économique, mais aussi au problème de la mobilité. Bouger d’un territoire à l’autre pour chercher du travail coûte cher. ­Parcourir 20 kilomètres par jour en voiture re­présente environ 250 euros par mois, soit un quart de Smic ! Une sédentarisation subie se développe. Depuis vingt ans, cette réalité a été ignorée des politiques publiques. Aujourd’hui, des conseils généraux innovent –avec du covoiturage ou des subventions à l’achat de vélos– mais timidement.

    #géographie #ségrégations_sociospatiale

    • Je vis à la campagne depuis assez longtemps pour voir que les très exclus de notre société sont maintenant rejetés dans les zones rurales et c’est un phénomène pratiquement pas documenté, pas plus le fait que dans la grande ruralité, ces 15 dernières années, les services publics sont systématiquement fermés et les populations abandonnées à elles-mêmes, qu’effectivement, se développent des zones de bas salaires endémiques, y compris pour les postes qualifiés et que dans le même temps, la disparition des transports en commun assignent les gens à résidence tout en les forçant à entretenir des budgets démesurés de bagnoles, sachant que l’essence nous est vendue systématiquement plus chère que dans les villes, tout cela parce que nous sommes une #population_captive.

      Les politiques de métropolisation ont pour objectif de nous rendre démocratiquement inaudibles et de nous transformer en sorte de colonies agricoles et touristiques (ainsi qu’en maisons de retraite à ciel ouvert) entièrement dédiée aux besoins des classes supérieures urbaines.

      Les hôpitaux et les écoles ferment dans la cambrousse (on n’a donc pas besoin d’avoir accès à la santé et à l’éducation) et nous payons collectivement des équipements uniquement destinés à l’accueil des touristes l’été. Lequel #tourisme génère très naturellement surtout des emplois très précaires et très sous-payés pour la plupart des gens.

      Donc, la question n’est pas de dire que le géographe qui parle de ces phénomènes est de la gauche identitaire, mais pourquoi les autres géographes n’intègrent pas ces nouvelles données, comme le business paysan de la #misère importée des villes : location de gourbis pour les #cassos ; compléments de revenus fermiers comme familles d’accueil de gosses placés des villes, de vieux, d’handicapés ; exploitation de la main d’œuvre des cassos dans des conditions indignes sur les exploitations (les bien nommées).

      Je vis dans cette cambrousse traditionnellement socialiste depuis des générations et ces dernières années, surtout depuis l’élection de Sarko, j’assiste à un complet délitement des solidarités locales, à la montée de discours ouvertement racistes et une énorme poussée du FN, porté par la peur et la colère de toute une classe populaire qui se voit sombrer inexorablement dans la pauvreté et l’exclusion sociale.

    • En rapport à la dépêche de Rezo @moderne je dirai que la thèse de Guilluy n’est pas que les membres des classes populaires sont concentrés dans les périphéries (et absents des zones urbaines), mais plutôt qu’ils y sont de plus en plus importants proportionnellement.

      Il y a eu quand même depuis 15-20 ans un renouvellement des populations rurales avec de nouveaux profils sociologiques, ouvriers déclassés, précaires qui sont arrivés là, non plus par choix politique comme dans les décennies précédentes, mais par calcul économique voire nécessité. D’où la question évoquée de la voiture, avec des familles qui s’installent en zone rurale en-dehors des dessertes de transports, alors que les parents n’ont pas le permis de conduire ni les moyens de l’obtenir. Des personnes qui ne sont pas préparées non plus aux exigences de la vie à la campagne (je pourrai donner des exemples mais cela reste des anecdotes qui n’ont pas de valeur scientifique).

      De plus, les représentations qu’il analyse (exclusion des périphéries, absence de reconnaissance) ne peuvent pas vraiment être contredites par des statistiques, ce n’est pas le même terrain.

      Après, ce qu’il en fait au niveau politique, ou ce que l’on lui attribue comme intentions, pour moi c’est autre chose. Géographiquement, il propose une interprétation intéressante, qui s’articule avec la gentryfication.

    • Je ne sais pas où tu vis, @nicolas2, mais j’observe exactement la même chose que toi en Gascogne, avec surtout l’#isolement total des nouveaux arrivants, effectivement démunis dans un environnement sans transports en commun. Souvent, les nouveaux arrivants qui débarquent des fameuses banlieues n’ont même pas le permis de conduire... À la cambrousse, c’est quasiment un arrêt de mort sociale.
      Disons que quand tu ramasses au bord de la route un jeune fraîchement débarqué qui doit aller au taff en pouce, c’est un anecdote. Quand tu en ramasses de plus en plus et qu’ils te racontent tous la même histoire, tu commences à avoir des doutes. Mais au bout d’un moment, tu te rend bien compte qu’il y a là un phénomène émergent.

    • Marrant nous avons répondu la même chose en même temps @monolecte. Moi, je l’ai observé dans la Lorraine agricole, où j’ai passé vingt ans, avant de débarquer dans le 93. D’ailleurs les nouvelles familles du village ressemblent à celles qui étaient envoyées à La Courneuve par l’office HLM de Paris dans les années 80 : beaucoup d’enfants, du chômage, des « problèmes » avec la justice, on n’en veut plus. Les petits villages veulent sauver leur école, rachètent des maisons abandonnées, en font des appartements qui sont loués à ces familles.
      C’est le phénomène de relégation qui sort des banlieues pour aller à la campagne...
      Ah j’oubliais, le FN fait des scores en béton armé depuis vingt ans et il n’y a que deux immigrés dans le village, un maçon italien à la retraite, présent depuis trente ans, comme le harki du bas du village. Le canton est rural, le chef-lieu fait 1500 habitants, la ville est à 25 kilomètres, vous comprendrez que Guilluy je le trouve assez juste dans sa description.

    • Mais non, les campagnes ne sont pas reléguées, ce n’est qu’un #sentiment : http://www.lefigaro.fr/politique/2015/03/13/01002-20150313ARTFIG00002-ruralite-valls-et-onze-ministres-a-laon-pour-en-f

      Oui, @nicolas2, on voit exactement les mêmes choses.
      Je pense que l’invisibilité de ce phénomène vient du fait que les universitaires et journalistes qui pourraient s’en emparer, vivent pratiquement tous dans les très grandes villes et plus particulièrement les quartiers inclus de la capitale...

    • La question n’est pas la pauvreté des campagnes ou de la France "périurbaine", mais celle de la qualité de ses résultats et de l’interprétation politique qu’il en fait et que d’autres en font. Ça fait plusieurs années que ses thèses sont en discussion, si vous trouvez pertinent de dire que les autres géographes ou sociologues qui le critiquent seraient des sortes de "bobos urbains", c’est tout aussi pertinent alors de signaler qu’il est chevènementiste... Je manque un peu de courage pour une une discussion de géographie sociale et électorale, il y a de bons textes signalés sur seenthis ds mon comment + haut (par exple celui mesuré d’Eric Charmes) ; Pour dévpper la critique de Violaine Girard, dès 2012 : Les votes à droite en périurbain : « frustrations sociales » des ménages modestes ou recompositions des classes populaires ?
      http://www.metropolitiques.eu/Les-votes-a-droite-en-periurbain.html.

    • @moderne je ne suis pas dans le périurbain, mais dans la grande ruralité. Quand je cherche des références sur les transports, c’est concentré sur les problématiques urbaines, sur la prostitution, c’est n’est documenté que sur les villes. Les publications sur les fractures sociales et les territoires ne voient que la dichotomie centre-ville/banlieues.

      Le fait que le périurbain s’étende intellectuellement jusque chez moi (à une heure de toute ville, 2 heures de toute métropole) est précisément un problème politique et un signal fort des impensés de la fin de l’aménagement du territoire, cette notion oubliée qui voulait que dans notre république, tout le monde devait être traité de la même manière, avoir accès aux mêmes services publics, où qu’il vive.

      Ceci a été remplacé depuis longtemps par des ratio de population/rentabilité qui nous exclu de facto du corps républicain.

      Autrement dit, les Allemands on créé leur Tiers-Monde intérieur via les politiques de discrimination sociale de Hartz 4 pendant que les Français le font assez bordéliquement par l’abandon puis la colonisation des espaces ruraux, leur assujettissement absolu aux besoins des métropoles.

      D’où le succès des fermes usines, polluantes, destructrices d’emplois, de paysages et de terres arables et productrices de merde à grande échelle pour le compte exclusif des métropoles dont l’emprise territoriale et les besoins ne cessent de s’étendre.

      Pour tout raconter, j’ai interviewé le patron d’une usine locale, une des rares du coin. Je lui demande pourquoi il ne s’est pas installé à la périphérie d’une métropole, comme tout le monde.
      Il m’a répondu que ce n’était pas tant le prix du foncier que le fait d’avoir à sa disposition une main d’œuvre totalement captive et qu’il peut donc payer nettement moins cher que s’il était dans un secteur où il y a plus d’offres...

      Ça avait le mérite d’être clair.

    • http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/BREVILLE/52741

      En définitive, la ligne de démarcation tracée par Guilluy au sein des classes populaires n’est pas tant économique que culturelle. Le géographe associe presque toujours ces deux dimensions : la société française serait « mondialisée et multiculturelle », les électeurs du FN et les abstentionnistes rejetteraient « la mondialisation et la société multiculturelle », etc. Mais si certains habitants choisissent de s’installer dans le périurbain pour « fuir les flux migratoires », comme le répète Guilluy, d’autres le font pour devenir propriétaire, habiter un logement plus grand dans un meilleur cadre de vie ou trouver un meilleur établissement scolaire. L’auteur ne s’attarde pas sur ces raisons sociales, préférant évoquer « l’ insécurité culturelle ». Un thème décidément à la mode.

    • On ne se comprend pas @monolecte : il ne s’agit pas de nier les problèmes d’une France rurale, mais de dire que tu ne te choisis pas le bon porte-parole avec Guilluy (plutôt le genre faux-ami) ; les extraits du texte du Diplo signalé par @baroug (que je n’avais pas encore lu) :

      Ironie du sort, les acteurs de cette controverse n’exerceront guère d’influence sur la campagne de M. François Hollande. Ils auront néanmoins joué un rôle-clé dans le cadrage du débat public, notamment à travers les travaux du géographe Christophe Guilluy, contributeur au Plaidoyer pour une gauche populaire et promoteur d’une grille de lecture puissante : l’effacement du clivage politique droite contre gauche au profit d’une opposition spatiale métropoles contre périurbain.

      « Dieu vivant » du polémiste Eric Zemmour (7), loué par l’essayiste Jacques Julliard car il a « retrouvé la trace du peuple », salué par l’éditorialiste Laurent Joffrin comme l’auteur du « livre que toute la gauche doit lire », Guilluy s’est installé dans le paysage médiatique avec la parution de Fractures françaises en 2010 (Bourin Editeur), puis de La France périphérique en 2014 (Flammarion, vingt et un mille exemplaires vendus). Chacun de ces ouvrages fut accueilli dans un concert de louanges par Marianne, Valeurs actuelles, L’Express, Le Figaro, Le Journal du dimanche, mais aussi France Culture, Paris Première, LCI ou BFM-TV. Le géographe « iconoclaste » a également l’oreille des hommes politiques. Reçu successivement par les présidents Sarkozy et Hollande, il inspire à la fois M. Bruno Gollnisch, enthousiasmé par ses travaux qui « valident le discours du FN », et M. Manuel Valls, qui a exigé qu’on lui fasse « parvenir d’urgence deux exemplaires [de son dernier ouvrage] en pleine rédaction de son discours de politique générale » (Marianne.fr, 17 septembre 2014).
      L’espace des nouvelles radicalités ?

      A première vue, le propos de Guilluy manque d’originalité : « La véritable fracture n’oppose pas les urbains aux ruraux, mais les territoires les plus dynamiques à la France des fragilités sociales. » Depuis Paris et le désert français publié par Jean-François Gravier en 1947 jusqu’à La Crise qui vient. La nouvelle fracture territoriale de Laurent Davezies (Seuil, 2012), en passant par la théorie de la diagonale du vide (des Ardennes aux Pyrénées), enseignée dans les écoles pendant des décennies, les déséquilibres territoriaux ont fait couler beaucoup d’encre.

      Mais la force de l’hypothèse de Guilluy tient à sa mise en cohérence à la fois spatiale, sociale et politique. Le pays se diviserait entre une « France métropolitaine » — les vingt-cinq plus grandes villes et leurs banlieues, soit 10 % des communes, 40 % de la population et deux tiers du produit intérieur brut français — et une « France périphérique » regroupant le reste du territoire : villages ruraux, communes périurbaines, petites et moyennes villes.

      Traversée par les flux matériels, financiers et humains du capitalisme, la France métropolitaine s’intègre à l’économie-monde. Le marché de l’emploi, polarisé entre des postes très et pas qualifiés, engendrerait une sociologie caractéristique des grandes agglomérations. Y coexistent les catégories supérieures (cadres, professions libérales et intellectuelles), surreprésentées mais divisées entre bourgeoisies « bobo-sociétale » et « traditionnelle catholique », et les immigrés pauvres de banlieue, souvent peu qualifiés. Toutefois, ces derniers ne resteraient pas pauvres bien longtemps, explique Guilluy, car la situation métropolitaine permet « une intégration économique et sociale, y compris des classes populaires précaires et immigrées ». Ainsi, les habitants des grandes métropoles sont indistinctement considérés par lui comme des « gagnants de la mondialisation ».

      La France périphérique, celle des « oubliés », se situerait en revanche à l’écart des lieux de création de richesse et des bassins d’emploi. Y résident surtout des Français « natifs » ou « issus des vagues d’immigration ancienne », pour l’essentiel des employés, des ouvriers, des artisans, des commerçants, des fonctionnaires. Négligés par les médias, rejetés des métropoles par les prix de l’immobilier, ils fuient les banlieues, où ils se sentent « minoritaires ». Fragilisées par la crise économique, ces « nouvelles classes populaires » seraient les véritables perdantes de la mondialisation.

      Ce clivage social recoupe enfin une division politique. A en croire les sondages exposés par Guilluy, bourgeois des centres-villes et immigrés de banlieue partageraient certaines valeurs fondamentales, comme l’adhésion au libre-échange, à la mondialisation, au « multiculturalisme ». Ils plébisciteraient les partis de gouvernement (le PS, l’UMP et leurs alliés), qui adhèrent à ces principes. La France périphérique représenterait au contraire l’espace des « nouvelles radicalités » : ses habitants rejettent majoritairement le système dominant et ses valeurs. En proie à une forme d’« insécurité culturelle », ils privilégient l’abstention et, de plus en plus, le vote FN. « Le clivage gauche/droite laisse peu à peu la place à une opposition frontale entre ceux qui bénéficient et/ou sont protégés du modèle économique et sociétal et ceux qui le subissent », écrit Guilluy. La recomposition autour du clivage spatial, en revanche, « permettra l’émergence de deux forces politiques et idéologiques susceptibles de réactiver un véritable débat démocratique. Les libéraux, partisans de la société du libre-échange, de la mobilité sans fin, renforceront leur socle électoral, sur les bases du PS et de la droite modérée. Inversement, les tenants d’un modèle économique alternatif, basé sur le protectionnisme, la relocalisation et le maintien d’un Etat fort, s’appuieront sur les territoires de la France périphérique ».
      Improbables gagnants de la mondialisation

      Ce coup de force géographico-idéologique s’appuie sur une série d’observations pertinentes quant aux dynamiques socio-territoriales et sur des perceptions largement répandues dans la population. Il intervient sur un terrain déjà fertile. Dès les années 1990, le géographe Jacques Lévy élabore sa théorie du « gradient d’urbanité », selon laquelle le vote FN varie en raison inverse de la densité urbaine. Depuis, des chercheurs comme Emmanuel Todd, Hervé Le Bras ou Davezies ont creusé le sillon de l’interprétation territoriale des problèmes sociaux. Le succès de cette approche réside pour une part dans la grande intelligibilité de travaux immédiatement mobilisables non seulement par les médias mais aussi par les dirigeants politiques, lors des élections. Guilluy se définit d’ailleurs comme consultant en socio-géographie pour les collectivités locales.

      Sans nier la nécessité de relier les problèmes des habitants à leur lieu de vie, nombre d’universitaires ont discuté les thèses de Guilluy, leur reprochant un biais culturaliste, des simplifications hasardeuses ou encore une propension à négliger la variété des motivations du vote d’extrême droite (8). Mais ces critiques peinent à discuter de front la dimension politique de ces ouvrages : diviser la France entre métropoles dynamiques et espaces périurbains revient à produire géographiquement une opposition irréductible entre deux composantes des classes populaires, les travailleurs établis de longue date et les nouveaux entrants.

      Au prétexte qu’une politique publique (celle de la ville) leur est spécialement consacrée, le géographe soutient que l’Etat n’a pas, comme on le dit souvent, « abandonné les banlieues ». Les problèmes des cités seraient « d’abord liés à l’émergence d’une société multiculturelle et à la gestion des flux migratoires, mais en aucun cas aux retombées d’une économie mondialisée. Mieux, les banlieues sont des parties prenantes de cette économie », écrit Guilluy. Cette affirmation s’appuie sur le taux de mobilité résidentielle dans les zones urbaines sensibles (ZUS), indicateur des chances de réussite sociale si l’on considère qu’un ménage devenu prospère s’installe rapidement ailleurs. Entre 1990 et 1999, ce taux était de 61 % dans les ZUS, « ce qui en faisait les territoires les plus mobiles de France ». En d’autres termes, les immigrés réussiraient mieux que les « petits Blancs » partis s’établir dans le périurbain précisément pour fuir ce voisinage ; partageant une communauté de destin avec la bourgeoisie métropolitaine, ils ne seraient pas « du peuple » mais contre lui. Extraire les immigrés des classes populaires requiert une certaine hardiesse méthodologique quand on sait que 62 % d’entre eux étaient ouvriers ou employés en 2007 (contre 51 % des actifs en moyenne).

      Pour peu que l’on porte sur les mêmes données un regard moins obsédé par les clivages ethnico-géographiques, c’est l’ensemble des conclusions du géographe qui s’affaissent. Ainsi de la politique de la ville, qualifiée de « performante » par Guilluy : ses moyens s’investissent pour l’essentiel dans des opérations de rénovation urbaine qui n’influent guère sur les trajectoires professionnelles des habitants. En 2014, son budget s’établissait à 500 millions d’euros, soit à peine plus de 100 euros pour chacune des quatre millions quatre cent mille personnes concernées. Une somme dérisoire comparée aux multiples aides d’Etat en faveur de l’accession à la propriété privée (prêt à taux zéro, Pass foncier, dispositifs de Robien, Scellier, Borloo, Pinel, etc.) et qui profitent davantage aux habitants de la France périphérique qu’à ceux des cités.

      De même, la mobilité résidentielle élevée observée dans les ZUS s’explique par d’autres facteurs que la seule ascension sociale des résidents : surreprésentation des jeunes et des locataires, déménagements d’un « quartier sensible » à un autre (environ un tiers des cas), opérations de rénovation urbaine, etc. Bien sûr, une partie des ménages immigrés réussissent et quittent les « quartiers sensibles » — souvent d’ailleurs pour s’installer dans le périurbain. Mais 24 % des habitants des ZUS étaient au chômage en 2013, et 44,3 % d’entre eux (soit deux fois plus que la moyenne nationale) n’avaient aucun diplôme, ce qui limite drastiquement leurs chances de réussite professionnelle. Comment considérer sérieusement cette population assignée à résidence comme « gagnante de la mondialisation » ? D’ailleurs, l’idée qu’elle connaîtrait un sort meilleur que celle vivant loin des centres ne résiste pas aux faits : en 2011, 64 % des personnes pauvres (percevant moins de 60 % du revenu médian) vivaient au cœur des grands pôles urbains, dont plus de la moitié en banlieue, contre 17 % dans des communes périurbaines, 13,4 % dans les petites et moyennes agglomérations et 5,4 % dans le rural isolé (9).

      La représentation enjolivée des cités s’accompagne chez Guilluy d’un tableau monochrome et sombre de la France périphérique. Or cette dernière, comme les grandes villes, s’affiche non pas en gris, mais en noir et blanc. D’abyssales inégalités séparent gros propriétaires terriens et petits agriculteurs, dirigeants d’entreprise et salariés, notables des villes moyennes et plèbe des bas quartiers. Riches et pauvres, enfin : la petite ville périurbaine de Croix (Nord) occupe une meilleure place dans le palmarès des « vingt villes où l’on paye le plus d’impôt de solidarité sur la fortune » que le septième arrondissement de Paris (Latribune.fr, 6 janvier 2014).

      Ces espaces affrontent certes des difficultés spécifiques : un plan social à Châteaulin, dans le Finistère, n’a pas le même impact qu’une fermeture d’usine en Seine-Saint-Denis. Les possibilités d’y retrouver un emploi sont plus rares, et le chômeur devra prospecter dans une zone toujours plus vaste, au risque d’augmenter ses dépenses de transport. Etre propriétaire de son logement, souvent au prix d’importants sacrifices, devient alors une contrainte.

      Mais faut-il pour autant parler de territoires « exclus de la mondialisation » ? Les grands noms du luxe (Louis Vuitton à Beaulieu-sur-Layon et Chemillé), de l’agroalimentaire (Danone à Villecomtal-sur-Arros, Le Mollay-Littry, Bailleul…), de la pharmacie (Sanofi à Lisieux, Ploërmel, Mourenx…) ou du commerce en ligne (Amazon à Lauwin-Planque, Saran…) ont élu domicile dans la « France périphérique ». Industrialisée à partir des années 1960 à la faveur de la déconcentration industrielle et d’une stratégie patronale de contournement des forteresses ouvrières, celle-ci se caractérise par des unités de production de taille réduite, des taux de syndicalisation faibles, un recours massif à la sous-traitance et aux contrats précaires (10). Bref, la mondialisation néolibérale s’y trouve comme un poisson dans l’eau, et ses crises s’y font sentir de manière redoublée.

      En définitive, la ligne de démarcation tracée par Guilluy au sein des classes populaires n’est pas tant économique que culturelle. Le géographe associe presque toujours ces deux dimensions : la société française serait « mondialisée et multiculturelle », les électeurs du FN et les abstentionnistes rejetteraient « la mondialisation et la société multiculturelle », etc. Mais si certains habitants choisissent de s’installer dans le périurbain pour « fuir les flux migratoires », comme le répète Guilluy, d’autres le font pour devenir propriétaire, habiter un logement plus grand dans un meilleur cadre de vie ou trouver un meilleur établissement scolaire. L’auteur ne s’attarde pas sur ces raisons sociales, préférant évoquer « l’ insécurité culturelle ». Un thème décidément à la mode.

      Apparue en France en 2010 dans son ouvrage Fractures françaises, la notion rencontre alors un contexte intellectuel porteur. La même année, dans Le Déni des cultures, le sociologue Hugues Lagrange a fait la part belle aux facteurs culturels dans son interprétation de l’échec scolaire et de la délinquance des migrants africains. Simultanément, la démographe Michèle Tribalat dénonce « l’ idéologie progressiste transnationale » et la sous-estimation du nombre d’immigrés en France dans son livre Les Yeux grands fermés. Cinq ans plus tard, la controverse ne porte plus tant sur l’existence de l’insécurité culturelle que sur sa définition. Le géographe Guilluy y voit « le ressenti des catégories populaires confrontées à l’intensification des flux migratoires dans le contexte nouveau de l’émergence d’une société multiculturelle », tandis que le politologue Bouvet fait de ce sentiment d’angoisse le dénominateur commun des classes populaires confrontées à l’hégémonie de la pensée libérale-libertaire : à la « préoccupation identitaire suscitée par les minorités » chez les « petits Blancs » s’ajouterait l’« insécurité sociétale » des immigrés autour de questions comme le mariage homosexuel ou le prétendu enseignement de la « théorie du genre » à l’école (11). Dit autrement, l’un considère les valeurs populaires incompatibles avec la culture des migrants, ce qui favoriserait le « séparatisme », tandis que l’autre impute aux immigrés et aux « petits Blancs » une commune répulsion vis-à-vis de la liberté des mœurs.

    • Vendredi 20 février, Gérard LARCHER s’est entretenu avec le géographe Christophe GUILLUY.

      http://blogs.senat.fr/engagement-republicain/2015/02/20/entretien-avec-m-christophe-guilluy-geographe

      On me fait passer pour un opposant à la métropolisation. Ce serait absurde : c’est grâce à ses métropoles dynamiques, où se concentrent les deux tiers du PIB, que la France résiste tant bien que mal à la crise.

      pour revenir sur l’absence de relais médiatique et politique sur les régions périphériques

      Quel modèle économique inventer pour ces territoires, modèle complémentaire de celui de la métropolisation ? C’est tout l’enjeu de la réflexion autour des « nouvelles ruralités ».
      Pour les avoir côtoyés, je sais que les élus de ces territoires sont très compétents, très impliqués, et qu’ils ont une connaissance fine du terrain. Mais ils n’ont pas voix au chapitre, car l’idéologie de la métropolisation s’est imposée aux grands partis.

      Bref, à lire pour trier ce que dit Guilluy de ce que l’on lui attribue bien vite.

    • avec un certain @stephane dedans : )

      Quand peut-on dire que le Web arrive en France, selon vous ?

      Valérie Schafer : L’Isoc France (Internet society) considérait 1996 comme l’an I du Web, car on assiste à une croissance des noms de domaines. C’est aussi l’année de lancement de Wanadoo par France Télécom, celle des premiers procès aussi contre les FAI ; 1996 est vraiment une année clé, et c’est celle des premières archives du Web par la Fondation Internet Archive et Brewster Kahle. Mais il y a, bien sûr, une histoire de l’internet en amont en France, et également une histoire du Web. C’est par exemple en 1994 que Stéphane Bortzmeyer, alors au CNAM (Conservatoire national des arts et métiers), crée un site dédié à l’Armada de la liberté, une exposition de bateaux.

    • 1. Refonte du raccourci <img>

      Fondamentalement, c’est une modification complète du fonctionnement du raccourci <img> : l’image est affichée « en grand », et jamais sous forme de vignette. Elle peut être évidemment placée au centre, à gauche ou à droite, mais l’utilisation première est d’afficher l’image sur toute la colonne de texte disponible.

      Une idée vraiment importante est de se débarrasser totalement de la différence entre les images du portfolio et les images hors du portfolio : les images s’affichent de la même façon dans tous les cas, et jamais sous forme de vignette.

      2. Si on a mis un titre, un descriptif et/ou des crédits, ils s’affichent avec <img>. C’est dans la continuation de la logique précédente : si on met un titre, c’est qu’on veut un titre. Donc <img> affiche toujours le titre (quand il est renseigné).

      3. C’est responsive, évidemment.

    • Outre le fait que personne ne comprend vraiment la logique <img>, <doc> ou <emb>, la question qui prime est le fait que les usages qui ont justifié ces différents raccourcis ont disparu.

      – Quand on a conçu SPIP en 2000, la bande passante utilisée par les images restait une question importante : on affichait les images en petit dans les articles, et on proposait de cliquer dessus pour que l’utilisateur puisse les charger uniquement s’il en a envie. Clairement, plus personne ne fait ça… On veut des images en grand et puis c’est tout. C’est aussi pour cela qu’on affiche le type et le poids du fichier dans <doc> (pour que l’utilisateur ait une idée de ce qui l’attend s’il clique sur ce terrifiant fichier de… 160ko) ; mais aujourd’hui, en dehors de fichiers spécifiques, genre gros PDF ou fichier d’image monstrueux, ça n’a pas de sens de continuer à le faire pour des images…

      Bref, le coup d’insérer des petites vignettes cliquables au lieu de grandes images, ça ne se fait plus du tout.

      À l’inverse, insérer de belles grandes images qui occupe toute la largeur de la colonne, c’est la norme désormais.

      – Une habitude (étrange…) qu’on avait était d’insérer des petites images sans légende à l’intérieur des textes. Bon, ça non plus, ça ne se fait plus : quand on met une image, si on a une légende, hé ben on affiche la légende, ça ne coûte pas plus cher…

      – Un usage que j’ai supprimé de mes sites : la différence entre portfolio et hors portfolio. Si une image est associée à un article, c’est qu’on veut l’afficher dans tous les cas (si on veut conserver des images dans le site, mais sans les associer à un article, on a maintenant la médiathèque). Donc une image s’affiche toujours de la même façon avec le raccourci <img>, et si elle n’est pas affichée dans l’article, on la mettra dans le portfolio en dessous, sans se demander si elle est dans le « portfolio » (au sens technique SPIP) de l’article, parce que c’est une notion incompréhensible pour les usagers.

      Je ne l’ai pas encore fait dans ce plugin, mais je pense qu’il faudrait complètement réserver l’utilisation de <doc> à des présentations de documents à télécharger, genre grosses images ou fichiers PDF, et ne plus du tout l’utiliser pour insérer des images dans le texte. Du coup, sur mes sites, j’utilise désormais uniquement <img> pour insérer des images, et plus jamais <emb> ni <doc>.

    • 4. Balisage moderne avec <figure> et <figcaption>.

      5. Une image est cliquable (pour afficher le grand format) automatiquement si elle fait plus de 800 pixels dans une de ses dimensions. Pas de considération de la notion SPIP de « portfolio » ici (voir ci-dessus : c’est une notion qu’on devrait totalement abandonner je pense) : si une image est assez grande, elle est cliquable et puis c’est tout…

      On conserve la possibilité de faire un lien hypertexte « à la main » sur une image, même si je pense que l’usage a également plus ou moins disparu de nos jours (quand on clique sur une image, on s’attend plutôt à la voir en grand, pas à changer de page).

    • 6. Possibilité de forcer la largeur d’une image « à la main » :

      <img23|right|largeur=300>

      Noter que techniquement, dans ce cas on aura grâce au plugin image_responsive une gestion plus avancée du balisage, mieux adaptée au chargement anticipé des images, puisque ça va utiliser le srcset avec les valeurs 1x et 2x (pour le retina).

      7. Une subtilité javascript épatante ici : les images flottantes à droite ou à gauche, c’est très joli sur un grand écran, mais sur un téléphone ça détruit généralement complètement la maquette, parce qu’on met une image « flottante » de 250 pixels dans une colonne de 320 pixels, et qu’il reste du coup 70 pixels pour afficher le texte, et généralement c’est une catastrophe.

      Le plugin inclue donc un mécanisme #javascript qui vérifie la largeur des images flottantes et de la colonne de texte pour supprimer le float quand l’image devient proportionnellement trop large par rapport à sa colonne d’affichage (plus de 60% de la colonne de texte). Dans ce cas l’image est « forcée » en présentation centrée, avec sa légende, et on récupère un affichage optimal même sur petit écran.

      À l’inverse, on peut aussi se prévoir des styles pour les écran très larges (ça c’est pas directement dans le plugin, mais le balisage le permet facilement) :

    • 8. Option de présentation : rond : ça force l’image à s’afficher dans un cercle. Oui, tout rond. Même si l’image est un JPG, ça se fait en CSS, donc ça évite de recourir à un PNG dix fois plus gros.

      <img13|center|rond>

      Ça peut valoir le coup de l’associer à l’option largeur si on veut faire flotter une grande image à droite ou à gauche :

      <img13|left|rond|largeur=200>

      9. Trop mignon avec un navigateur récent : une image arrondie (avec rond) flottante forcera un habillage irrégulier par le texte : c’est-à-dire que le texte habillera le cercle de façon… circulaire, et non en rectangle. Ça se fait directement en CSS avec shape-outside. C’est automatique quand on utilise ˋrond`, pas besoin d’option supplémentaire.

      10. Extrêmement puissant : on peut demander un habillage irrégulier automatiquement sur les images JPG dotées d’un fond uni grâce à l’option shape. Attention, ça n’utilisera pas ma vieille technique de « tranches » (de image_ragged), mais sur la base d’un polygon calculé avec une nouvelle fonction : `image_detourer_polygon. Ça c’est carrément spectaculaire.

    • 11. Une petite animation rigolote : l’option flip permet de faire tourner l’image sur elle-même lorsqu’elle apparaît dans le viewport (en fonction du scroll, donc). Ça donne l’impression d’une pièce de monnaie qui tourne sur elle-même avant de s’arrêter pour s’arrêter :

      <img13|center|flip>

      ça devient encore plus fun si on force l’affichage dans un rond :
      <img13|center|rond|flip>

      ou carrément dans un rond flottant avec le détourage automatique :

      <img13|left|rond|flip|largeur=200>
    • 12. Et enfin l’animation la plus puissante : le zoom sur un détail de l’image (déterminé avec le plugin centre_image) :

      <img13|center|kenburns=1.6>

      Je pense qu’il faudrait renommer l’option simplement zoom, parce que personne n’arrive jamais à mémoriser ça…

      C’est une animation volontairement lente, mais alors : extrêmement spectaculaire… Et pour le coup, ça a généralement un véritable intérêt éditorial.

    • 13. Et enfin, la possibilité d’afficher plusieurs images sur une même ligne, avec adaptation aux différentes tailles d’écran, avec un nouveau raccourci : <ligne> :

      <ligne13>
      <ligne14>
      <ligne15>

      Ça c’est vraiment impressionnant… (en revanche, je n’utilises pas le même code HTML que pour les <img>, alors que je pense que je devrait le faire, pour profiter des raccourcis décrits précédemment).

      Noter qu’ici encore, s’il y a des titres, descriptifs et/ou crédits, ça s’affiche. Sinon, non.

      C’est à la fois très puissant, et assez déstabilisant, parce que la composition est automatique et… responsive. Du coup l’affichage dépend énormément des proportions des images et de la taille de l’écran. Du coup il faut réussir à se faire à l’idée que l’affichage sera variable, semi-automatique, et ne pas chercher à avoir des positionnements absolus qu’on décrète soi-même (ce qui est le « problème » de la mise en page responsive : il faut accepter que ça se recompose).

    • Bon, je dois m’absenter pour la journée, je compléterai avec des copies d’écran plus tard. Mais déjà, j’invite les Spipeurs•ses à jouer avec, parce que c’est un outil que j’installe sur tous mes sites, et qui change radicalement leur fonctionnement. Je suis très très très très preneur de retours à ce sujet.

    • Pas testé, mais sur le principe ça rejoint en partie le plugin Medoc de @tetue, en ajoutant le côté responsive.
      Mais il y a beaucoup de gadgets visuels : ça mériterait deux plugins distincts (un plugin = une fonction).

      Après, la « doc » et la discussion sur seenthis n’engagent pas vraiment la discussions avec la communauté #SPIP.

    • Ma remarque sur le lieu approprié pour le discussion est un peu sèche et pourrait être mal interprétée : pas d’arrière pensée de ma part, juste une remarque pratique sur le fait que tu « invites les Spipeurs•ses à jouer avec ».

    • @nicod_ : yep, attention à ne pas confondre évol d’affichage des modèles et débug ergo.

      1) Medoc n’est qu’un patch (grossier) qui corrige un bug ergo (hyper chiant quand on y confronté, totalement imperceptible pour les autres)
      2) et (plein) d’autres plugins proposent des variantes d’affichage des modèles, responsive ou pas, toussa, toussa…

      En tant que patch correctif, Medoc s’utilise avec n’importe lequel de ces autres plugins (dont il doit rester distinct).
      Il n’aura plus de raison d’être lorsque le « mode » (« image » ou « document ») aura disparu de la table spip_documents ainsi que ses implications (différence entre portfolio et hors portfolio)… chose que je suis infichue de savoir faire, d’où cet affreux petit sparadrap appelé Medoc ;)

      @arno : je suis ravie à l’idée d’essayer ton plugin prochainement :)

    • Merveilleux ! Super boulot, merci de le partager !
      Une remarque sur la notion d’image insérée sans légende, c’est en fait essentiel pour l’accessibilité de pouvoir définir un titre inséré dans le alt de l’image, mais qu’on ne tient pas à afficher en dessous de l’image en légende.

      Actuellement
      <img> insère l’image avec le titre en alt
      <doc> insère l’image avec le titre en légende en dessous

      Donc, dans la logique de ce que tu as fait, un paramètre |legend ou |nolegend serait pertinent, non ?

    • @tetue me suis mal exprimé, et trop vite.

      Je parlais de

      Fondamentalement, c’est une modification complète du fonctionnement du raccourci <img>

      qui est le côté très intéressant du plugin de @arno, et qui rejoint ta réflexion sur medoc.

      Avec l’ajout du paramétrage de largeur et le côté responsive, ça en fait un travail intéressant qui peut alimenter la réflexion sur la refonte de la gestion des docs dans SPIP (d’où ma remarque également sur le lieu pour en discuter).

    • Merci @arno , ce plugin a l’air très bien, et rempli de bonnes idées.

      Une remarque sur <ligneXX> : je vois* que cela crée autant de <ul> que de <ligne>. Est-ce qu’une syntaxe tel que <ligne|XX,YY,ZZ> ne serait pas plus appropriée, ce qui permettrait de n’avoir qu’un conteneur pour les 3 documents ?

      Le terme « ligne » en lui-même aussi est un peu flou, mais je n’ai pas d’idée là comme ça à part avoir une autre notion tel que <images|ligne|XX,YY,ZZ> , <images|cases|XX,YY,ZZ> peut être… ce qui deviendrait un « modèle d’affichage d’une liste de documents sélectionnés »

      * note : le modèle est ainsi fait, mais un pipeline enlève ensuite les ul en trop sur ces lignes…

    • Ah ou… si autant de balises <ligneXX> que de documents à afficher est conservé (plutôt que d’1 pour n documents), pourquoi ne pas utiliser plutôt <imgXX|ligne> ou <docXX|ligne> finalement directement ? ça paraîtrait bien également non ?

    • Sur <ligne>

      D’abord, je voudrais refaire le code de ce modèle pour qu’il utilise le même code que <img> pour l’affichage de l’image et des intitulés ; pour l’instant ce n’est ni le même code ni la même logique de fonctionnement, ce qui pose différentes difficultés :

      – les images de <ligne> s’affichent en background, ce qui fait qu’elles ne sont généralement pas imprimées et/ou difficiles à sauvegarder dans un PDF ; et autres petites difficultés d’utilisation quand les images sont des background…

      – le fait d’avoir deux codes à maintenir, c’est un peu chiant (c’est pas dramatique, parce que j’utilise énormément ce plugin, mais c’est chiant)…

      – j’aimerais bien avoir les mêmes fonctionnalités (notamment le zoom kenburns dans l’image) y compris sur les images en ligne…

      Du coup, utiliser carrément le même modèle avec <imgXX|ligne>, ça semble une bonne piste (surtout que ligne remplace exactement center, left et right dans leur logique de positionnement).

      Difficulté : je pense que certaines fonctionnalités n’ont rien à faire dans ligne (notamment forcer la largeur), et donc ça va commencer à faire du code un peu complexe.

      En revanche, je ne pense pas intéressant de fusionner la déclaration de plusieurs images dans le même modèle :
      – d’abord parce que c’est chiant à manipuler (quand on fait des articles, on déplace beaucoup les images, surtout qu’avec ligne ça demande des réglages parce que certaines associations fonctionnent moins bien que d’autres), et du coup le copier-coller d’une ligne pour une image, c’est plus pratique que d’aller éditer le modèle avec plusieurs images,
      – parce que je voudrais pouvoir passer des fonctionnalités différenciées sur chaque image (comme l’effet de zoom).

    • J’oubliais une option :

      14. Ça prend en compte l’option large :

      <imgXX|center|large>

      qui se contente d’insérer une classe .large. Ça ne sert pas à grand chose pour l’instant, mais c’est extrêmement utile dans un autre de mes plugins (pas diffusé pour l’instant), et chacun pourra de toute façon bidouiller ses feuilles de style soi-même : ça permet d’afficher cette image plus large que la colonne de texte.

    • Hello, :-)
      Je viens de faire un test de ton plug pour voir, j’ai un bug avec un SPIP 3.1.4-dev [23345] (php5.6.25), j’ai deux images dans la médiathèque que j’ajoute à un article, je mets donc <img2|left> <img1|left> avec du texte avant chaque image, si je clique sur l’onglet « voir » du porte plume, les images apparaissent et disparaissent d’un coup, quand à l’onglet « plein écran » du porte plume, je ne vois même pas les images, à savoir qu’il n’y a que ton plug et « image_responsive » dans les plugs. A savoir, il faut que je fasse plus de test, mais la première fois, comme il s’agissait d’un spip tout neuf, j’ai activé ton plug avant d’aller dans /ecrire/ ?exec=configurer_avancees et que le résultat, c’est que cette page plante (page blanche) avec juste le logo « infini » et l’url qui s’écrit /ecrire/ ?exec=configurer_avancees&action=tester_taille&i=1&arg=6000-6000 j’ai aussi pas mal de notice dans l’article, mais ça c’est pas grave, cela vient sans doute que dans mes_options, je demande à les voirs

    • Je pense avoir compris le problème, par contre, je ne sais si c’est un bug de spip ou du plug :-(
      Pour info, pour voir le problème, il est important qu’après l’installation d’un spip neuf, de ne pas faire le choix d’un type d’url dans /ecrire/ ?exec=configurer_urls , donc le laissé comme il est nativement, puis d’aller dans ecrire/ ?exec=depots pour faire l’ajout du dépôt de la zone, enfin, installer le plugin « medias_responsive_mod » en manuel dans le dossier « plugin » et laissé spip installer la dépendance « Filtre image_responsive », télécharger un jpeg dans la médiathèque, activer le plugin « medias_responsive_mod » et faire un article.
      Avec ou sans htaccess, il y n’y a pas de changement de mon côté

    • Salut @arno

      un souci rencontré avec image_responsive (je n’ai pas trouvé le seen dédié, donc je me permet de poster ici) :

      Sur un SPIP 3.0.3 avec uniquement ce plugin installé, j’ai cette erreur dans la console de Firefox :

      Et quand je regarde ce fichier dans local/cache-js, j’ai (ça donne un a circonflexe majuscule dans le source Firefox)

      Si je désactive la compression js dans l’espace privé, plus de problème.

      La ligne en question se trouve dans https://zone.spip.org/trac/spip-zone/browser/_plugins_/image_responsive/javascript/image_responsive.js#L311

      En regardant de plus près, il semble y avoir également un souci là https://zone.spip.org/trac/spip-zone/browser/_plugins_/image_responsive/javascript/image_responsive.js#L388 (carré de couleur rouge matérialisant une erreur ?)

      (Le fil sur spip_zone : https://www.mail-archive.com/spip-zone@rezo.net/msg43360.html )

    • Salut,

      Sur le point n°5 :

      Une image est cliquable (pour afficher le grand format) automatiquement si elle fait plus de 800 pixels dans une de ses dimensions.

      Ligne 37 du modèle img.html, il y a un test sur la taille pour utilise soit un <span>, soit un <a> mais, dans les 2 cas, il y a un href="#FICHIER" ce qui, dans le cas du span, crée une erreur de validation.
      Idem pour le type="#MIME_TYPE" (et pour les class et data-photo ?)

      cf : https://zone.spip.org/trac/spip-zone/browser/_plugins_/medias_responsive_mod/squelettes/modeles/img.html#L37

      Il ne faudrait pas tester si on a un lien ou un span avant de les insérer ?

  • When Maps Shouldn’t Be Maps | Matthew Ericson
    http://www.ericson.net/content/2011/10/when-maps-shouldnt-be-maps

    the reason that the Obama campaign was focusing on those states was not because of their geographic location, which is what a map is most effective at showing, but rather because of their voter demographics. So Alicia and Amanda thought that there should be a better way than a map to show why those states were being targeted.

    The result: a scatterplot that compares the percentage of people in the state with college degrees to the margin of victory for Obama or McCain in the last election.

    #cartographie #méthodologie

  • LES PARTIS POLITIQUES NE SONT PLUS CE QU’ILS N’ONT JAMAIS ÉTÉ

    Les partis politiques actuels servent-ils encore la démocratie ?
    Enregistré le 22 septembre 2015, conférence débat organisée par Les Amis du Monde Diplomatique de Lille, avec Rémi Lefebvre Enregistrement original : 116mn

    – On commence par le brouillage journalistique des élections régionales
    – L’apparition des partis politiques.
    – Une fonction d’intégration sociale.
    – Le #PS, historique.
    – Les #militants, les adhérents, sont toujours encombrants.
    – La production des programmes politiques (par les groupes de pression), leurs vendeurs.
    – Leur désert intellectuel. Des machines à produire des candidats, et rien d’autre.
    – Des partis politiques où il n’y a jamais eu de militants, à une exception près.
    – Le PS, un parti de retraités, de professionnels de la politique, de collaborateurs d’élus, sans lien avec le reste de la société.
    Les Verts, clonage du PS, opportunisme compris.
    #Front_de_gauche : Où sont les ouvriers ?
    Le #FN, un parti entreprise.
    #LR (Ex UMP) Plus de 270 partis politiques en France, pour se financer.
    – Les Primaires , #Podémos, l’Angleterre, ce qui s’est passé avec #Jérémy_Corbyn.
    #Pierre_de_Saintignon : Si vous aviez raté un métro. La Brique N°45 par Harry Cover.
    – Des partis qui ne défendent plus personne sauf eux, bien sur.
    – Des classes populaires qui ne votent pas, et donc qui ne votent pas pour le FN. C’est quoi les milieux populaires ? Rappel.

    Un système politique verrouillé. Comment réinventer la #démocratie ?

    Pour écouter, ou récupérer l’intégralité de l’enregistrement : http://www.campuslille.com/index.php/entry/les-partis-politiques-ne-sont-plus-ce-qu-ils-n-ont-jamais-ete

    C’est pas tous les jours qu’on peut écouter un cours de science politique !
    BCE : Leurs Bons Calculs Electoraux #Radio #Radio_Campus_Lille #Rémi_Lefebvre

  • Note au Premier ministre : que se passera-t-il si Marine Le Pen remporte l’élection présidentielle ?
    http://www.bastamag.net/Note-au-Premier-ministre-que-ce-passera-t-il-si-Marine-Le-Pen-remporte-l

    7 mai 2017, 20h. Marine Le Pen est élue présidente de la République. Quelles seraient les conséquences pour les institutions ? Pourra-t-elle disposer d’une majorité parlementaire ? Quelle résistance opposeraient fonctionnaires, médias et société civile ? Dans une note fictive au chef du gouvernement, un haut fonctionnaire envisage froidement un scénario : « L’arrivée au pouvoir, dans un cadre démocratique, d’un parti légalement reconnu, est somme toute banale. Mais le Front national a été fondé par Ordre (...)

    #Débattre

    / A la une, #Politique, #Droites_extrêmes

    • @philippe_de_jonckheere
      Trump est-il ou non fasciste ?… et fasciste ou non le régime qu’il compte créer ?

      Trump est-il ou non #fasciste ? Question pertinente qui – à juste titre – est en train de préoccuper par les temps – toujours plus barbares – qui courent. Sans vouloir sous-estimer l’importance de traits personnels de D. Trump, il nous serait pourtant plus utile qu’elle soit formulée ainsi : Fasciste ou non le régime que #Trump et ses amis comptent établir aux États Unis ?

      https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/01/09/trump-est-il-ou-non-fasciste-et-fasciste-ou-no

      FN et Ecole : Les 100 propositions du « Collectif Racine »

      Le 22 septembre dernier le collectif enseignant du #Rassemblement_Bleu_Marine, lié au #Front_National, aidé du collectif étudiant Marianne membre du même rassemblement, a organisé sa « convention présidentielle de Marine Le Pen ». Cette dernière y était présente et a pu assister à ses travaux qui visaient à présenter une centaine de propositions du #collectif_Racine au titre de contribution au futur programme présidentiel de la leader frontiste dans le domaine de l’Ecole. L’objet de cet article est de présenter de manière critique le travail du collectif Racine et de poursuivre l’examen de l’évolution de la principale formation politique de l’extrême-droite européenne sur la question scolaire quelques mois avant l’échéance décisive des Présidentielles de 2017, ceci alors que depuis 2011 le vote pour le FN de Marine Le Pen est en constante progression au sein du monde enseignant même s’il reste très minoritaire. Pour mener cette critique, nous nous appuierons sur le texte des 100 propositions mais aussi sur les discours prononcés lors de la Convention par Marine Le Pen, Floriant Philippot, Alain Avello (président du collectif Racine) et les autres animateurs du Collectif que l’on peut retrouver dans la lettre n°11 du Collectif publié fin septembre 2016. Cependant, nous pouvons d’ores et déjà présenter le cœur de cette critique : ayant rompu dans le discours avec une opposition systématique à l’école de la République défendue par le FN de Jean-Marie Le Pen, celui de sa fille reprend à son compte le discours « réac-publicain » (voir l’ouvrage de
      #Grégory_Chambat « L’école des réac-publicains », #Libertalia, 2016), développant une « nostalgie républicaine » (François Dubet) appuyé sur une lecture imaginaire et fantasmé de l’histoire de l’Ecole en France depuis 1945. Mais cette nostalgie fantasmatique lui permet d’avoir enfin prise sur une profession en crise du fait des contradictions non résolues du processus de démocratisation de l’école de la République.

      Les 100 propositions sont ordonnées selon quatre thématiques : les savoirs, la « sérénité », l’administration, la sélection.

      https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/01/11/fn-et-ecole-les-100-propositions-du-collectif-
      https://entreleslignesentrelesmots.files.wordpress.com/2017/01/fn_et_ecole.pdf
      #éducation #scolarité #école #vigilance

    • @aude_v | Je ne partage pas vos critiques. Cette vrai-fausse note administrative pose comme hypothèse que l’Assemblée nationale serait élue à la proportionnelle intégrale après référendum (pilier & principale faiblesse de l’analyse puisqu’il conditionne la suite) et dissolution de l’AN «  cohabitationnaire  » élue selon le régime actuel.

      Dans ce cas, la seule solution pour les autres partis serait de ne présenter qu’une liste de candidats communs pour espérer avoir la majorité…

    • Eh bien, sauf à avoir un poids majeur à l’AN le rendant indispensable sur bon nombre de sujets, lui donnant ainsi une partie du pouvoir, cela n’est pas possible à Constitution constante. Quoique... Sans avoir la totalité du pouvoir, un parti minoritaire peut user — avec difficulté — du 3e alinéa de l’article 11 sur certaines questions.

  • Notification : DNS Failure
    http://cyanogenmod.org

    C’est le résultat de l’histoire banale et hallucinante d’un geek libriste (https://twitter.com/cyanogen) qui fonde un OS basé sur Android et compatible avec les apps « Google-Android » mais en permettant de se passer des outils Google (CyanogenMod - https://fr.wikipedia.org/wiki/CyanogenMod). Cela marche, une communauté se crée puis pour « mieux se développer et offrir un concurrent à Gooogandroid » on crée une startup (http://cyngn.com) et ça engage un CEO et tousskifo (https://cyngn.com/about), Google veut racheter pour étouffer (http://www.phonandroid.com/cyanogenmod-refuse-rachat-google.html), mais la startup se voit belle, commence à faire n’importe quoi (https://www.nikopik.com/pourquoi-il-ne-faut-plus-utiliser-cyanogenmod-ou-les-degats-dun-management-) puis déconne carrément (http://www.frandroid.com/android/rom-custom-2/cyanogenmod/258918_cyanogen-salement-largue-oneplus-dun-simple-email)... Un jour le co-fondateur libriste (devenu Science Officer ^^) se casse et forke et là... La startup éteint le DNS des outils communautaires.

    http://lineageos.org/Yes-this-is-us est né...