Les terminaux numériques personnels des élèves, à supposer qu’on leur permette de les utiliser en classe — car, entendons-nous bien, dans mon esprit, il n’est pas imaginable que cette décision, sous la forme habituelle d’une consigne, ne revienne pas in fine au professeur — renvoient ainsi le maître à sa splendide et immémoriale figure et à sa posture, celle des maîtres des livres qu’on a lus, celle des maîtres qu’on a eus, celle des maîtres dont on a rêvé.
C’est tout ça qui fout le camp, c’est tout ça qui vacille et entraîne les peurs, les vindictes, les oukases et les interdictions.
Hardi, chers collègues, essayons ! Je fais avec vous le pari que vos élèves, à condition de les intéresser autant que de les instruire, vous sauront gré d’avoir ouvert les portes numériques de la classe, d’avoir aussi permis d’accompagner leurs capacités d’accéder à tous les savoirs, de manière construite, critique, méthodique et ordonnée, d’avoir enfin contribué à construire leur citoyenneté.
Chiche !