• il n’y a pas de face à sauver et [...] d’une certaine manière, c’est cuit ; je sais que j’ai des angles morts et des investissements inconscients dans la supériorité blanche. Mes investissements sont renforcés chaque jour par la société. Je n’ai pas mis ce système en place, mais il me profite injustement et je suis responsable de l’interrompre. Je dois travailler dur pour le reconnaître moi-même, mais je ne peux pas le faire seule. Cette compréhension me conduit à la gratitude quand les autres m’aident.

      Dans mes ateliers, je demande souvent aux personnes racisées :

      « Combien de fois avez-vous fait à des Blancs des commentaires sur notre racisme inconscient mais inévitable, et est-ce que cela s’est bien passé pour vous ? »

      Ils tournent des yeux, hochent la tête, et s’ensuit un rire pur et simple, accompagné d’un consensus général selon lequel cela ne se produit jamais. Je demande alors :

      « Que se passerait-il si vous pouviez simplement nous donner votre avis, que nous le recevions gracieusement, y réfléchissions, et travaillions à changer de comportement ? »

      Récemment, un homme racisé soupira et dit :

      « Ce serait révolutionnaire ».

      Je demande à mes collègues blancs de considérer la profondeur de cette réponse. Ce serait révolutionnaire que nous recevions, réfléchissions et travaillions à changer de comportement. D’une part, cela souligne combien nous sommes compliqué-e-s et fragiles. Mais d’autre part, à quel point le fait de prendre nos responsabilités pour notre racisme peut être facile.