lundimatin

lundimatin paraît toutes les semaines.

    • Dans l’ancien monde donc, lorsque le journalisme constituait une occupation rémunérée, des personnes passaient leur temps à chercher des informations et les livrer aux autres, en appliquant des techniques (de collecte, de vérification, d’écriture) qu’elles avaient apprises. Peut-être qu’on peut s’en passer, qu’au sein d’une collectivité des informations peuvent être trouvées et relayées bénévolement par des gens qui font autre chose en parallèle et qui ont un don naturel pour l’information. C’est l’hypothèse la plus optimiste.

      Maintenant regardons ce qui existe à ce jour en dehors du journalisme, dans les médias dits “alternatifs”, “libres” ou toute autre appellation. Certains publient des articles très intéressants, du contexte sur un événement local mal traité ou sous-traité par la presse classique, des analyses riches sur une situation, des textes de réflexion critique, des rendez-vous militants, etc. Il manque tout de même quelque chose d’important : ces médias apportent très rarement des informations inédites, par méconnaissance ou rejet des techniques dites “journalistiques” telles que passer un coup de fil, faire une interview, aller en reportage là où il se passe quelque chose.

      A mes yeux, ces techniques ne sont pourtant pas réservées aux journalistes. Elles ont souvent été inventées par d’autres et peuvent servir à tous ceux qui au-delà du commentaire, ont envie ou besoin de faire de l’information. Elles n’empêchent ni le regard critique, ni l’empathie lors d’un entretien ou d’un reportage et les formes consacrées peuvent être réappropriées, améliorées. Toute expérimentation dans ce domaine est bonne à prendre.

      #journalisme #medias #medias_alternatifs cc @rezo @moderne