On reprend sur le thème de l’imposteur et de l’auto-sabotage, avec un poil plus de recul que la dernière fois. Je vais tenter de lister les caractéristiques d’expression de mon syndrome (ce n’est peut-être pas pareil pour tout le monde, je ne sais pas, dites moi).
Symptômes ressentis :
– angoisses, angoisses et angoisses. Toujours.
– un grand sentiment de lucidité et de mépris de soi, sur chaque geste ("j’aurais pu faire comme ci ou comme ça, cette personne là - que j’apprécie - aurait fait comme ça)
– sentiment d’admiration quasi-enfantin pour toutes les personnes que je rencontre
– (va avec éblouissement à la vue de quelqu’un qui aurait un peu de confiance en soi, du moins en apparence)
– fatigue, découragement, flemme (grande flemme, allant jusqu’à la désinvolture)
– sentiment d’être menacée par une critique même moindre ("Ah je suis découverte ! Je vais me faire virer !" déjà arrivé deux fois en un mois)
– grande émotivité
– grande empathie (c’est une bonne chose, c’est certain, mais couplée à l’émotivité, l’empathie est parfois un peu extrême)
note à moi-même : voir si tous ces « sentiments » sont liés au syndrome ou si certains (ex : grande empathie + grande émotivité, ne sont pas juste des traits de personnalité, j’ai toujours pleuré pour la moindre trace de tristesse dans les yeux de qqun d’autre, alors ça ne m’étonnerait pas)
La (ma) conséquence : l’auto-sabotage.
En lisant internet et plusieurs sources différentes, certaines assez... obscures ; on note qu’il peut y avoir soit un burn-out du fait d’un travail supplémentaire pour en arriver au niveau que l’on exige de soi-même
– soit un underdoing, on lâche prise, on se décourage, on en fait plus une. Etant d’un naturel assez contemplatif et passif - Oblomov c’est pas pour rien - je suis dans l’underdoing. Je vais arrêter de travailler, tout lâcher, partir à 17h30, rester la journée dans mon canapé, même avec une échéance proche (c.f. mon dernier post). S’en suivent des jolis reproches auto-envoyés comme « je l’ai bien mérité » (en soi, c’est vrai) qui justifierait (mais je ne suis pas psy) mon imposture.
– Une humeur en dents de scie : je suis parfois ultra-motivée pour faire plein de choses, je fais des listes, je lis des choses que j’avais envie de lire, je ne procrastine pas tout mon planning. Oui MAIS, vient la phase de rédaction de ce travail. Et là arrive le package all-inclusive de l’imposteur auto-saboteur (Oblomov IAS de mon vrai nom)
Voilà un premier recensement plutôt objectif des effets du syndrome de l’IAS (vous en pensez quoi ?) de la matérialisation de ce « syndrome » (ou phénomène dans la littérature, mais rapprocher ce « phénomène » de la pathologie ne me paraît pas aberrant dans les cas comme le mien). Je cherche encore des solutions (mais finalement étant le pire juge de moi-même, je doute que cela me vienne tout seul, je vais encore farfouiller Internet, j’en parle à mon copain maintenant, qui m’a somme toute l’air assez détaché, bien qu’inquiet. Et peut-être faudra-t-il se tourner vers un psy ?
Ca c’est pour le travail personnel. Pour ce qui est de fouiller la litté et les biblio pour sourcer un peu le problème dans un contexte plus sociétal (social, socio-économique..), je vais m’y mettre mais j’ai encore du mal à distinguer les bouquins sérieux des bouquins de développement personnel un peu « mystique ». Je ne rejette pas de fait le bien-fondé de certains courants alternatifs de la psychologie mais ce n’est pas ce que je recherche.
(je crois qu’il faut tagger alors allons-y gaiement : #imposteur voilà.)
N.B. Le nombrilisme fait-il partie des caractéristiques d’un IAS ?