Se battre jusqu’à la mort… pendu à la branche d’un chêne | actuchômage
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Vous savez quoi Monsieur Macron ? Comme j’ai mis de côté 30.000 euros (en 33 ans de boulot) dans lesquels je pioche pour me tenir à flot, la #CAF défalque de mon #RSA annuel 3% de ce montant (c’est la règle), c’est-à-dire 900 euros par an ou encore 75 euros par mois, sous prétexte que je touche des intérêts de mes « juteux placements ».
En réalité, Monsieur Macron, mes 30.000 euros ne m’en rapportent pas la moitié. Mon RSA est donc amputé injustement de 500 euros par an que je n’ai jamais perçus.
Et quand ce n’est pas le centre d’insertion qui me convoque, c’est chez Pôle Emploi que je dois traîner ma carcasse.
Là encore, passage en revue de mes actes positifs de recherche, de mes candidatures spontanées, de mes investigations, de mes réponses…
Tous les mois, Monsieur Macron, je perds une demi-journée à me justifier, à expliquer encore et toujours que personne ne veut embaucher un vieux de 57 ans. C’est bien simple, je n’ai pas obtenu un seul entretien ces 5 dernières années. Mon CV est invariablement éliminé de la liste des postulants. Pas pour insuffisance de références professionnelles et savoir-faire probants, juste pour une question d’âge.
Monsieur Macron, cela fait 8 ans que je me bats au quotidien pour retrouver un emploi digne de ce nom, que je suis ouvertement discriminé des procédures d’embauche, que je n’en dors plus, que j’en suis malade tellement mes démarches infructueuses me minent le moral, me désespèrent.
Et vous savez quoi Monsieur Macron ? Je suis condamné à double peine car ces années que je passe au RSA ne m’ouvrent aucun droit à la retraite.
J’ai été un travailleur au revenu modeste. Je suis un chômeur enraciné sous le seuil de #pauvreté. Je serai un « retraité » miséreux. Je mourrai indigent. Voilà la perspective des 10, 20 ou 30 ans qu’il me reste à vivre.