alimielle

Les filles sages finissent au paradis, les autres vont où elles veulent.

  • Le féminisme est-il en perte de vitesse ? Avons-nous perdu de vue l’essentiel ? | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2023/09/06/le-feminisme-est-il-en-perte-de-vitesse-avons-nous-perdu-de-vue-l

    Julia Gillard, ancienne Première ministre travailliste d’Australie, a récemment passé quatre minutes à baragouiner n’importe quoi lorsqu’on lui a posé la question « Qu’est-ce qu’une femme ? » lors d’un événement sur les « progrès des femmes », tenu à Adélaïde. [...]

    Les propos de Mme Gillard m’ont vraiment troublée parce qu’ils représentent une sorte de rétrécissement de la vision, une contraction, un affaiblissement de tout ce que je reconnaîtrais comme étant du « féminisme ».

    À mon sens, l’un des pires aspects de la guerre des sexes a été la transformation du féminisme en un discours du type « Tout plane pour moi » : les bonnes personnes sont du côté des gens qui se disent les plus opprimés et les mauvaises personnes doivent être combattues. Cet univers moral est aussi sombre qu’étroit. Il a impliqué de concentrer nos efforts sur un groupe très restreint et d’exclure ce qui se passe dans le reste du monde. Nous nous retrouvons maintenant avec un genre de féminisme qui convient parfaitement au déclin néolibéral, un discours sur la libération et la liberté de choix (celui de votre sexe) qui est totalement individualiste.

    Tout est mis en œuvre pour protéger des personnes qui, nous dit-on constamment, sont les plus marginalisées de la planète : celles qui souffrent de dysphorie de genre dans les pays les plus riches du monde. La « lutte » consiste à actualiser ses émotions et l’ »ennemi » est toute personne qui nuit à cette démarche. Être un allié trans signifie écouter, apprendre et céder. Les manuels disent que cela signifie interpeller toute personne qui n’utilise pas les néo-pronoms corrects ; en d’autres termes, cela implique tout simplement le maintien de l’ordre dans l’espace intime et privé. Tout ce que la lutte collective exige désormais, c’est de croire en sa propre légitimité. L’atomisation de toute politique radicale est ainsi achevée.

    Mais que perd-on lorsque l’ »activisme » devient une parade de jeux de langage et de démarches d’annulation ?

    Il me semble que cette sorte de vision étriquée nous fait perdre de vue l’existence de tout mouvement féministe mondial ou international. Si le summum de la politique progressiste est désormais considéré comme la position selon laquelle les « sentiments/l’identité de genre » sont plus importants que la biologie, comment parler de la situation des femmes dans les autres parties du monde ?

    #féminisme #transactivisme