Sombre

“Only the mob and the elite can be attracted by the momentum of totalitarianism itself. The masses have to be won by propaganda.” (Hannah Arendt) IN GIRUM IMUS NOCTE ECCE ET CONSUMIMUR IGNI

  • « Vous êtes filmé·es » : une sélection de documentaires critiques
    https://ricochets.cc/Vous-etes-filme-es-une-selection-de-documentaires-critiques-7596.html

    La Quadrature du Net propose avec Tënk une sélection de documentaires sur la surveillance, une pratique qui ne cesse de cesse de s’étendre et de monter en puissance à l’aide de technologies de plus en plus intrusives (voir vidéosurveillance biométrique lancée au prétexte des JO). Vidéo de présentation du programme : voir notamment la bande annonce de « Prédire les crimes » - Minority report c’est déjà maintenant ! : Dans de nombreux pays, le film d’anticipation de Spielberg, Minority (...) #Les_Articles

    / #Fichage,_contrôle_et_surveillance, Autoritarisme, régime policier, démocrature...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://www.on-tenk.com/fr/documentaires/vous-etes-filmees/predire-les-crimes
    https://www.on-tenk.com/fr/documentaires/vous-etes-filmees/supervision
    https://www.on-tenk.com/fr/documentaires/vous-etes-filmees/all-light-everywhere
    https://www.laquadrature.net/2024/05/31/vous-etes-filmees-une-critique-documentaire-de-la-surveillance
    https://www.on-tenk.com/fr/escale/vous-etes-filmees

  • Autoroute A69 : la manifestation prévue ce week-end dans le Tarn est interdite annonce Gérald Darmanin - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2024/06/04/autoroute-a69-la-manifestation-prevue-ce-week-end-dans-le-tarn-est-interdi


    Des nouvelles de la #démocratie.

    « Voici une nouvelle manifestation qui s’annonce extrême », a poursuivi Gérald Darmanin qui anticipe la venue dans le département de « 5 000 personnes dont 600 black blocs » entre vendredi et dimanche et rappelle que les précédentes mobilisations ont donné lieu « nombreux policiers et gendarmes blessés » et à la saisie d’armes par destination. « Douze unités de forces mobiles sont en route vers le département et les contrôles de zone ont déjà commencé », a affirmé le ministre.

  • Christian Porta soumis à un « interrogatoire politique » à la gendarmerie : une intimidation grave
    https://www.revolutionpermanente.fr/christian-porta-soumis-a-un-interrogatoire-politique-a-la-genda

    Une criminalisation de l’activité syndicale telle que le procureur de la République a même dû intervenir pour empêcher la garde à vue prévue pour le syndicaliste, transformée en audition libre pendant deux heures dans les locaux des forces de répression. Une répression délirante qui vient prolonger l’offensive subie depuis février par Christian Porta. Si la direction était déjà coutumière des mesures policières, n’hésitait pas à intimider les travailleurs au sein de l’entreprise, appelant dans un tract les travailleurs solidaires de Christian Porta à « se manifester pour discuter de leur sortie hors de l’entreprise dans les meilleurs délais », et avait déjà fait appel à la gendarmerie pour empêcher le syndicaliste, en février, d’accéder au site de l’usine pour remplir ses devoirs syndicaux, elle semble prête à tout pour en finir avec le syndicaliste et sa section syndicale.

    Face à cette atteinte grave aux libertés syndicales, le syndicaliste dénonce, à la sortie de l’entretien, l’implication de la gendarmerie dans la campagne d’intimidation orchestrée par la direction d’InVivo et son DRH, Sébastien Graff : « Aujourd’hui, la gendarmerie m’a dit qu’elle était neutre. Mais c’est moi qui ait dû donner mes empreintes, pas mon patron alors qu’il a été signalé par la justice. C’est à ma porte que vient la gendarmerie le matin pour me menacer de garde-à-vue alors qu’il n’y a aucun élément matériel qui justifie cela. C’est ça la neutralité de la gendarmerie : alors même que la justice dit que je dois être réintégré, la gendarmerie est à chaque fois derrière la barrière avec ma direction, elle prenait la carte d’identité des élus du personnels qui rentraient dans l’usine et bloquait les grévistes alors qu’elle ne l’a jamais fait avec la direction ».

    En rapport avec : https://seenthis.net/messages/1056346

  • Une police du vêtement contre la cause palestinienne - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/06/04/une-police-du-vetement-contre-la-cause-palestinienne

    Vous avez aimé la traque aux “robes longues” dans les lycées au nom d’une fausse “laïcité ? Vous allez adorer les amendes pour un pin’s en forme de pastèque !

    À Lyon, le 31 mai, des policiers ont mis en place une traque aux symboles évoquant la Palestine. Des agents ont d’abord verbalisé une femme pour “participation à une manifestation interdite” alors qu’elle était seule mais qu’elle portait un keffieh sur les épaules. Aucun rassemblement ou manifestation n’était alors en cours.

    Encore plus lunaire : dans la foulée, les agents ont isolé une femme à proximité, qui portait un pin’s en forme de pastèque. Les policiers ont considéré cela comme “un signe distinctif de participation à une manifestation interdite”. Les deux femmes ont reçu des amendes de 135 €. Pour avoir porté un pins et un keffieh dans la rue donc.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1797903341818650624/pu/vid/avc1/600x800/zehamZQtujXLVZK6.mp4?tag=12

  • Les grèves se portent bien et marchent fort
    https://www.frustrationmagazine.fr/greves

    On entend souvent dire que la grève est un mode d’action dépassé, réservé à un temps ancien. Pourtant, ces dernières années, leur nombre a augmenté en France. Ailleurs dans le monde, elles restent le moyen qui permet le mieux d’obtenir du progrès social. Outil majeur de la lutte des classes, la grève fonctionne : ce […]

    • Et à raison, car les chiffres sont là : une étude du ministère du travail basée sur l’année 2020 nous informe que 62,8 % des entreprises ayant connu une grève dans l’année ont connu des négociations fructueuses pour les salariés, contre seulement 12,7 % des entreprises qui n’ont pas connu de conflit social. L’année suivante, en 2021, c’est encore davantage : 79,0 % des entreprises déclarant au moins une grève ont mis en place des accords favorables aux salariés, contre seulement 16,6 % des entreprises n’ayant connu ni grève ni une quelconque forme de conflit. Ces accords ont porté principalement sur les salaires mais aussi sur les conditions de travail.

  • Pourquoi le patronat persécute de plus en plus les syndicalistes
    https://www.frustrationmagazine.fr/syndicalistes-discrimination

    On s’étonne souvent de la faiblesse du taux de syndicalisation en France – environ de 8 % dans le secteur privé et 18 % dans le public – en mettant ce faible engagement sur le compte du « repli individualiste » ou de « l’atomisation des collectifs de travail ». Ces deux idées reçues ne […]

    • (...) il y a une explication qui est nettement moins mise en avant, et qui dit pourtant beaucoup de l’époque autoritaire dans laquelle nous vivons : les discriminations, violences et intimidations judiciaires dont sont victimes les syndicalistes dans ce pays. Loin d’être un phénomène isolé, ces comportements anti-syndicaux sont devenus, de la part des directions d’entreprise, de véritables stratégies, avec la bénédiction de l’Etat, comme en témoigne le succès du hashtag StopDictaturePatronale sur les réseaux sociaux.

  • Surveillance et ingérence : la guerre secrète d’Israël contre la CPI révélée au grand jour
    +972 le 28 mai 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre
    http://alencontre.org/laune/surveillance-et-ingerence-la-guerre-secrete-disrael-contre-la-cpi-revele
    Par Yuval Abraham et Meron Rapoport
    https://www.972mag.com/icc-israel-surveillance-investigation
    Harry Davies et Bethan McKernan du Guardian ont contribué à cette enquête.

    Pendant près d’une décennie, Israël a surveillé de hauts responsables de la Cour pénale internationale (CPI) et des défenseurs palestiniens des droits de l’homme dans le cadre d’une opération secrète visant à contrecarrer l’enquête de la CPI sur des crimes de guerre présumés, révèle une enquête conjointe menée par +972 Magazine, Local Call et le Guardian.

    L’opération multi-agences, qui remonte à 2015, a vu la communauté du renseignement israélien surveiller régulièrement l’actuel procureur en chef de la Cour, Karim Khan, sa prédécesseure Fatou Bensouda [en fonction de juin 2012 à juin 2021], et des dizaines d’autres fonctionnaires de la CPI et de l’ONU. Les services de renseignement israéliens ont également surveillé les documents que l’Autorité palestinienne a soumis au bureau du procureur, ainsi que les employés de quatre organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme dont les documents sont au cœur de l’enquête.

    Selon certaines sources, l’opération secrète a mobilisé les plus hautes instances du gouvernement israélien, la communauté du renseignement et les appareils juridiques civil et militaire afin de faire dérailler l’enquête.

    Les renseignements obtenus par la surveillance ont été transmis à une équipe secrète de juristes et de diplomates israéliens de haut niveau, qui se sont rendus à La Haye pour des réunions confidentielles avec des fonctionnaires de la CPI dans le but de « fournir [au procureur général] des informations qui lui feraient douter du bien-fondé de son droit à s’occuper de cette question ». Les renseignements ont également été utilisés par l’armée israélienne pour ouvrir rétroactivement des enquêtes sur des incidents qui intéressaient la CPI, afin d’essayer de prouver que le système juridique israélien est capable de faire rendre des comptes à ses propres citoyens.

    En outre, comme le Guardian(1) l’a rapporté plus tôt dans la journée, le Mossad, l’agence israélienne de renseignement extérieur, a mené sa propre opération parallèle en cherchant à obtenir des informations compromettantes sur Fatou Bensouda et les membres de sa famille proche, dans une tentative apparente de saboter l’enquête de la CPI. L’ancien chef de l’agence, Yossi Cohen, a personnellement tenté d’« enrôler » Bensouda et de la manipuler pour qu’elle se conforme aux souhaits d’Israël, selon des sources bien informées sur ces activités, ce qui a amené la procureure de l’époque à craindre pour sa sécurité personnelle. (...)

    (1) https://seenthis.net/messages/1055502
    #Israel_maître-chanteur #état_mafieux

  • L’hypothèse Gaïa, itinéraire d’un regard sur la Terre
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/17/l-hypothese-gaia-itineraire-d-un-regard-sur-la-terre_6233885_3232.html

    Enquête En 1974, le sulfureux chimiste James Lovelock formulait, avec la biologiste Lynn Margulis, une théorie comparant la Terre à un super-organisme capable de s’autoréguler. Disqualifiée dans les milieux scientifiques, cette approche imprègne en profondeur la pensée philosophique et écologique actuelle.

    Notre XXe siècle compte un Galilée oublié. Oui, vous avez bien lu. Et l’affirmation ne vient pas d’un obscur disciple, mais d’une sommité de la pensée écologique : le philosophe Bruno Latour en personne. Ce Galilée contemporain se nomme James Lovelock, chimiste britannique disparu en 2022, à 103 ans. « A la Terre qui se meut de Galilée, pour être complet, il fallait ajouter la Terre qui s’émeut de Lovelock », s’émerveillait Bruno Latour, non pas dans un post de réseau social, mais dans son grand livre de réflexion écologique Face à Gaïa (La Découverte, 2015).

    Dispo en version archivée ici : https://archive.ph/RD4cM

    Ne pas hésiter à ouvrir les liens présents sur la page pour approfondir le sujet.

    #hypothèse_Gaïa #James_Lovelock #Bruno_Latour

    Cependant,

    Pour le philosophe des sciences Bruno Latour, « la proposition théorique de Lovelock a la même importance dans l’histoire de la connaissance humaine que celle de Galilée ». Ce qui n’a pas empêche Lovelock de défendre les CFC, l’insecticide DDT, le gaz de schiste ou l’énergie nucléaire — ses liens professionnels avec les industriels expliquent largement ses positions publiques. Il n’en reste pas moins que l’hypothèse Gaïa reste fondatrice et stimulante.

    https://reporterre.net/James-Lovelock-l-inventeur-de-la-revolutionnaire-hypothese-Gaia-est-mort

    « Hypothèse stimulante » pour les séides de la #géo-ingénierie et des gros délires technos sûrement ...

    Quoi qu’il en soit, pas de quoi fouetter un capitaliste puisque James Lovelock expert en thermodynamique et en science des « systèmes-terres » ne pense un seul instant remettre en cause l’orgie énergétique plébiscitée par les économies de marché globalisées.
    http://archives.lesechos.fr/archives/2007/Enjeux/00235-055-ENJ.htm#
    (cet article repêché sur « les Échos » rendu quasiment illisible par une mauvaise interprétation du navigateur Firefox concernant les caractères spéciaux)
    Quant à son « optimisme », il a en effet de quoi séduire les échos-suprémacistes qui ont pris la précaution de se bunkériser en attendant que le darwinisme fasse son œuvre.

  • Traversées de la Manche : « On meurt plus au moment de l’embarcation qu’en pleine mer » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57455/traversees-de-la-manche--on-meurt-plus-au-moment-de-lembarcation-quen-

    Traversées de la Manche : « On meurt plus au moment de l’embarcation qu’en pleine mer »
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 31/05/2024
    Confrontés à une pression policière toujours plus forte, à une surcharge des canots plus importante et à des départs de plus en plus loin de Calais, les migrants risquent davantage leur vie lors des tentatives de traversées de la Manche. Dans la nuit de samedi 13 janvier à dimanche 14 janvier 2024, un groupe de Syriens, dont un bébé d’un mois, rejoint un canot déjà en mer. Il est 2 heures du matin. La houle, la nuit et les vagues font paniquer le groupe au moment de monter dans l’embarcation. Le bateau se retourne. Les migrants tombent à l’eau. Dans la confusion, deux adolescents syriens de 14 et 16 ans se noient, à quelques mètres seulement de la plage. Trois autres personnes mourront aussi cette nuit-là. L’eau était à 9 degrés.
    Depuis plusieurs mois, les traversées de la Manche ont « changé... en pire », estime Salomé Bahri, coordinatrice de l’association Utopia 56 à Grande-Synthe, présente depuis des années sur le littoral français. « On a remarqué que les décès [de migrants] se produisent désormais près des côtes. On meurt plus au moment de l’embarcation, et moins en pleine mer », résume-t-elle. « On peut aussi mourir avant même d’avoir atteint la Manche. Prenez l’exemple de cette fillette de sept ans [morte par noyade, le 3 mars 2024]. Elle est décédée dans le canal de l’Aa, le canot n’avait même pas atteint la mer ».Seize migrants, dont dix enfants âgés de sept à treize ans, se trouvaient à bord de ce bateau. Celui-ci « n’était pas dimensionné pour supporter autant de personnes », avait affirmé la préfecture du Nord dans un communiqué.
    Pour Utopia 56, « les traversées ne sont plus celles d’il y a un an ou deux ans ». D’abord, parce que les départs sont plus « dangereux ». De plus en plus d’embarquements se font en amont de la Manche, sur les canaux, les rivières qui se jettent dans la Manche. Le but : éviter les policiers qui patrouillent sur les plages. « On pense être à l’abri, être discret, mais les gens tombent des canots et meurent aussi », résume Fabien Touchard, un autre coordinateur d’Utopia 56.
    D’autres passeurs envisagent aussi de faire monter leurs passagers quand l’embarcation est déjà en mer, forçant les femmes et les enfants à s’enfoncer dans l’eau sur plusieurs dizaines de mètres avant de les hisser à bord. Pourquoi une telle prise de risques ? Parce que les trafiquants savent que les policiers n’ont pas le droit d’intercepter les migrants une fois qu’ils sont en mer. Cette compétence relève du droit maritime. Pour Fabien Touchard, les trafiquants agissent donc par souci de rentabilité. « Il y a un an et demi, deux ans, on était sur des canots de 30, 40 personnes, aujourd’hui on est sur des bateaux de 60, 70 personnes voire plus dans des cas exceptionnels. Les passeurs se disent que le taux d’empêchement [des traversées] est élevé, il faut donc charger davantage les bateaux. »
    Or la qualité des canots, elle, ne s’est pas améliorée. « Dans la précipitation et la peur de se faire repérer par les forces de l’ordre, les migrants ne prennent plus le temps de correctement gonfler les pneumatiques que certains passeurs fournissent », explique encore Salomé Bahri d’Utopia 56. « Par exemple, on constate que des migrants n’installent plus le sol rigide au fond des bateaux, or ce sol permet de maintenir le canot à flot. Sans, le bateau s’affaisse rapidement, il prend l’eau… On voit de plus en plus de personnes rentrer à la nage sur les plages ». Pour Fabien Touchard et Salomé Bahri, les trafiquants s’adaptent aussi face à l’important dispositif policier déployé sur les plages du nord du pays. Un arsenal militaire qui s’inscrit dans des accords passés entre le Royaume-Uni et la France pour tenter d’endiguer l’immigration clandestine. En mars dernier, les Britanniques ont annoncé verser plus de 500 millions d’euros sur quatre ans à la France pour militariser davantage la frontière maritime.
    « Les rapports de forces entre exilés et policiers se durcissent inévitablement. Il y a des surveillances au drones, des patrouilles partout... », explique Salomé Bahri. « On assiste à des gazages sur les plages, des bateaux lacérés au couteau… Des migrants nous racontent que les policiers jettent maintenant des gaz lacrymogènes dans les canots sur le départ alors même que des enfants se trouvent à l’intérieur. Résultat, les mises à l’eau [de bateaux] sont plus chaotiques qu’avant ». Ces rapports de force ont aussi une influence sur le timing des départs. « Pour éviter au maximum ces confrontations violentes, les migrants prennent désormais des risques au niveau de la météo. Par exemple, ils vont prendre la mer quand le temps est instable, quand les vagues sont très hautes. Ils pensent que les plages sont moins surveillées par temps de pluie », explique Fabien Touchard.
    Et ils partent de plus en plus loin. « Avant, les canots partaient depuis le Calaisis ou le Dunkerquois. Maintenant, on reçoit des appels à l‘aide des personnes qui se trouvent à Boulogne-sur-Mer, au Touquet, à Berck », développe Salomé. Soit des villes plus au sud, très éloignées des côtes anglaises. « Si avant, les migrants mettaient six ou huit heures pour aller de Calais à Douvres [port de débarquement des migrants en Angleterre, ndlr], désormais ils doivent doubler voire tripler ce temps de trajet en mer ». Enfin, les montées à bord aussi se complexifient, notamment à cause d’un nouveau phénomène de « montées sauvages ». Les exilés qui vivent depuis plusieurs semaines voire mois dans le nord de la France n’ont parfois plus les moyens de payer les passeurs. « Ils ont épuisé leurs économies dans différentes tentatives », explique encore Salomé Bahri. « Ils ont tenté la traversée deux trois, quatre fois, 10 fois... Quand ils n’ont plus rien, ils essaient alors de monter à la dernière minute à bord d’une embarcation, gratuitement, avec les problèmes que cela peut créer : surnombre, altercations avec les autres passagers… » Malgré tous ces dangers, les traversées de la Manche sont loin d’être enrayées. Depuis le début de l’année, plus de 10 000 migrants sont arrivés sur le sol anglais, contre 7 600 l’année dernière à la même période. Et les morts ne cessent d’augmenter. Au moins 16 exilés sont morts en tentant de traverser la Manche depuis le début de l’année 2024. Ils étaient 12 pour l’ensemble de l’année 2023, et un en 2022, selon la préfecture de la Manche et de la mer du Nord.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#routemigratoire#manche#traversee#trafic#mortalite#sante

  • Comment les Vietnamiens sont devenus parmi les principaux migrants sur les « small-boats » vers l’Angleterre - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57420/comment-les-vietnamiens-sont-devenus-parmi--les-principaux-migrants-su

    Comment les Vietnamiens sont devenus parmi les principaux migrants sur les « small-boats » vers l’Angleterre
    Par Louis Chahuneau Publié le : 30/05/2024
    Depuis le début de l’année, les migrants vietnamiens sont de plus en plus nombreux à traverser la Manche en direction du Royaume-Uni. Depuis le drame du camion charnier en 2019 où 39 Vietnamiens avaient trouvé la mort par asphyxie en se rendant de manière irrégulière au Royaume-Uni, les exilés originaires du Vietnam continuent de tenter d’atteindre les côtes britanniques, mais par voie maritime.
    Au Royaume-Uni, 10 Downing street tremble. À cinq semaines des élections législatives britanniques, le Premier ministre conservateur Rishi Sunak ne parvient pas à limiter le nombre de migrants arrivant par bateau au Royaume-Uni : elles ont atteint un record sur les premiers mois de l’année 2024 avec 10 000 passages.Récemment, le ministère de l’Intérieur britannique a constaté un autre phénomène inquiétant. Depuis le début de l’année, la part de migrants vietnamiens sur les « small-boats » a considérablement augmenté. Entre janvier et mars 2024, 1 060 personnes originaires du Vietnam ont débarqué au Royaume-Uni par bateau, soit 14% du total des arrivées. Selon les médias britanniques, ils représentent désormais la plus large communauté qui traverse la Manche.
    « Une théorie sur l’augmentation récente des traversées en bateau est que l’autre itinéraire irrégulier, à l’arrière d’un camion à travers le tunnel sous la Manche, est devenu plus difficile en raison des réglementations récemment mises en œuvre dans le cadre du Brexit. Cela a poussé les migrants vietnamiens à emprunter les petites embarcations », explique à InfoMigrants Seb Rubsy, sociologue britannique à l’Université de Birmingham et spécialiste de cette communauté. « Avec le Brexit, les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Europe continentale ont été réduits, ce qui a entraîné une diminution du nombre de camions transportant des marchandises entre les deux régions », complète Mimi Vu, experte indépendante sur le trafic d’êtres humains.
    En 2019, la Grande-Bretagne a par ailleurs été marquée par la tragédie du camion charnier retrouvé dans l’Essex, dans lequel 39 migrants vietnamiens avaient trouvé la mort par asphyxie. Un drame qui a également participé au changement de méthode. Chez les bénévoles français qui maraudent sur les plages du nord, c’est un peu la sidération. « À notre grande surprise, on a constaté depuis le début de l’année beaucoup de Vietnamiens sur la côte. C’est incroyable, c’est une population qu’on ne croisait pas du tout avant », raconte à InfoMigrants Olivier Ternisien d’Osmose 62 qui patrouille sur les plages dans le Boulonnais et le Montreuillois.
    « On croise autant de femmes que d’hommes, des personnes plutôt jeunes mais je n’ai pas vu de familles avec enfants », ajoute Sophie Roux, de la même association, qui se souvient d’une communauté un peu plus argentée que d’autres : « Quand ils échouent à traverser, ils ne cherchent même pas à négocier le prix des taxis pour rentrer vers Dunkerque », se souvient-elle. Même écho chez les bénévoles d’Utopia 56. « Depuis l’été dernier, on voit de plus en plus de Vietnamiens sur le littoral nord, surtout à Grande-Synthe et Dunkerque », commente Angèle Vettorello, coordinatrice de l’association à Grande-Synthe.
    Dans les années 2010, les Vietnamiens se regroupaient essentiellement vers Angres (Pas-de-Calais), à une centaine de kilomètres des côtes françaises. Les médias avaient même surnommé cette ville « Vietnam city » en raison de l’entraide qui régnait entre l’ex-municipalité communiste et cette communauté asiatique à qui elle avait mis un local à disposition. Mais les temps ont changé et le hangar a fermé en 2018. Désormais, les Vietnamiens se mélangent d’avantage aux autres communautés (kurde, bangladaise ou encore soudanaise). « Il y a de plus en plus de Vietnamiens qui viennent sur les points de distribution, ce qui nous a poussé à traduire nos textes de prévention en vietnamien », explique encore Salomé Bahri d’Utopia 56. « Parfois on voit des Kurdes et des Vietnamiens prendre un bateau ensemble. Je pense que les communautés se mélangent de plus en plus car le nombre de passagers par ’small-boat’ est de plus en plus élevé ». (...)
    Les migrants vietnamiens peuvent aussi compter sur l’appui d’une communauté historiquement établie en France. Fin mai, une opération de police conjointe menée par les services de l’Office central de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) et la police anglaise ont permis de démanteler une filière de passeurs de migrants entre la France et le Royaume-Uni. Douze personnes, soupçonnées d’être des logeurs ou des convoyeurs, ont été arrêtées en banlieue parisienne, tandis que quatre autres ont été interpellées en Angleterre. Parmi eux, un jeune homme de 25 ans, surnommé
    Cette opération de police a permis de comprendre comment fonctionne les réseaux de passeurs vietnamiens. « Pour diminuer leurs frais de passages clandestins, les migrants transportaient de la métamphétamine, afin d’alimenter les trafiquants asiatiques du Val-de-Marne », expliquent les enquêteurs français dans un document consulté par InfoMigrants. Lors d’une perquisition, les policiers ont notamment découvert chez l’un des suspects 218 grammes de kétamine, 102 grammes de méthamphétamine et 36 grammes d’ecstasy, des drogues de synthèse.
    "Depuis la tragédie de l’Essex, les trafiquants demandent dorénavant 50 000 dollars [environ 46 000 euros, ndlr], voire plus, et prétendent garantir la sûreté du voyage jusqu’au Royaume-Uni avec un emploi à la clé, expliquaient dans une étude parue en 2020 les expertes indépendantes Nadia Sebatoui et Mimi Vu. « Les familles empruntent au moins la moitié de la somme totale pour payer la première partie du voyage du Vietnam jusqu’à un pays européen (…) Les trafiquants et les groupes criminels utilisent cette situation d’endettement pour exercer un contrôle sur le migrant tout au long du voyage, ce qui l’oblige à se soumettre en route à des situations d’exploitation, par exemple en étant forcé de travailler dans un atelier clandestin ou de vendre des médicaments contrefaits. »
    Le réseau franco-britannique logeait des migrants dans plusieurs communes du Val-de-Marne, à Thiais, Choisy-le-Roi ou encore Ivry-sur-Seine. « L’un des interpellés a confié aux policiers que le coût de la traversée était d’environ 20 000 euros par migrant. Son rôle était de réceptionner des migrants vietnamiens fraîchement arrivés en France avec des visas hongrois de deux ans. Il devait ensuite leur trouver des hébergements et un emploi dans des ongleries. »
    D’après les études publiées ces dernières années, il apparaît que les migrants vietnamiens profitent des relations diplomatiques entre leur pays et les anciens États du bloc communiste (Hongrie, Roumanie, Slovaquie, Pologne...) pour atteindre l’Europe. « Entre 1981 et 1990, 217 183 Vietnamiens ont été employés sous contrat dans ces pays », expliquent notamment deux chercheurs dans une enquête de terrain publiée en 2017."La majorité des nouveaux arrivants sont originaires de quelques provinces du centre du Vietnam, comme Nghệ An et Hà Tĩnh, qui ont été négligées sur le plan économique et présentent des taux de chômage élevés. Ils sont généralement issus de milieux pauvres, ruraux ou urbains, et n’ont probablement pas de diplôme universitaire", analyse le chercheur britannique Seb Rusby. Actuellement, il semblerait que la Hongrie tienne la corde pour attirer les migrants vietnamiens.
    Il y a quelques années, des passeurs ont ainsi profité d’un partenariat entre le Vietnam et Malte pour inscrire de jeunes Vietnamiens au Malta College of Arts, Science and Technology. Selon le quotidien britannique The Guardian, sur les 265 étudiants vietnamiens qui ont obtenu ce visa, seuls deux sont depuis rentrés au Vietnam."Ces enfants, à la merci des réseaux de passeurs, ont été retrouvés par la police dans des pays comme la Belgique, l’Allemagne et la Suisse, réduits en esclavage dans des salons de manucure et exploités", explique l’experte indépendante Mimi Vu. Depuis, l’université a fermé son visa.
    Lorsqu’ils arrivent au Royaume-Uni, les Vietnamiens sont employés dans des bars à ongles, ou plus rarement dans des fermes à cannabis, que la police britannique ferme régulièrement. Au début des années 2000, la diaspora vietnamienne a importé au Royaume-Uni le concept des bars à ongles très populaire aux États-Unis. « Depuis, ils représenteraient plus de 60% des commerces montés par la communauté vietnamienne », constatent des chercheurs.
    Les réseaux de passeurs vietnamiens récupèrent directement leurs clients à la sortie des « small-boats ». « Ce qu’on comprend c’est qu’il y a une grosse organisation côté anglais, ils savent où ils vont. Tout est organisé de l’autre côté », explique Olivier Ternisien de l’association Osmose 62. Pour tenter de décourager les Vietnamiens de monter sur les frêles embarcations, le gouvernement britannique a lancé il y a quelques semaines une campagne de communication sur les réseaux sociaux pour les sensibiliser aux dangers de la traversée de la Manche. De quoi remédier au phénomène ? Au moins 16 migrants sont morts en tentant de traverser la Manche depuis le début de l’année 2024.

    #Covid-19#migrant#migration#vietnam#royaumeuni#routemmigratoire#mineur#famille#traversee#manche#reseau#sante#trafic

  • Climat : Que reste-t-il des saisons ? | Tribune de Genève
    https://www.tdg.ch/climat-que-reste-t-il-des-saisons-380282963891

    *

    En images et en graphiques*
    Que reste-t-il des saisons ?
    Le développement de la végétation n’a jamais été aussi précoce que cette année. L’expression « y’a plus de saisons » est-elle devenue réalité ?

    très jolie étude avec animation du marronnier et des stats

    #changement_climatique
    #arrivée_du_printemps

    via @JeanAbbiateci

  • Quand les mods, sapés comme jamais, donnaient un coup de fouet la pop anglaise.

    « Angleterre, début des sixties, la jeunesse britannique cherche à s’émanciper de la pesante tutelle parentale, arborant de nouvelles tenues vestimentaires, se déplaçant sur des scooters customisés et carburant aux amphétamines. Ils se délectent des musiques noires américaines, avant, pour certains d’entre eux, de former leurs propres groupes. Ce sont les mods, dont Peter Meaden, manager des Who, définit l’état d’esprit comme "un mode de vie propre dans des circonstances difficiles." »

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2024/05/quand-les-mods-sapes-comme-jamais.html

  • A Lacq, l’injection d’eaux usées industrielles identifiée comme principale responsable des séismes | CNRS
    https://www.cnrs.fr/fr/presse/lacq-linjection-deaux-usees-industrielles-identifiee-comme-principale-responsab

    Chaque année de nombreux séismes sont détectés dans la région de Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, sans que la cause exacte soit clairement identifiée. Une étude internationale menée par Jean Letort, enseignant-chercheur à l’université Toulouse III – Paul Sabatier au sein de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP/OMP – CNES/CNRS/UT3), vient confirmer une hypothèse récente. Les injections d’eaux usées industrielles sont à l’origine de la sismicité de la région. Les résultats ont été publiés le 23 mai dans Geophysical Journal International.

  • Analysing 50 yr of the Lacq induced seismicity (Southwestern, France) highlights the role of fluid injection | Geophysical Journal International | Oxford Academic
    https://academic.oup.com/gji/article/238/1/214/7637801
    https://oup.silverchair-cdn.com/oup/backfile/Content_public/Journal/gji/238/1/10.1093_gji_ggae119/1/m_ggae119fig1.jpeg?Expires=1780068485&Signature=RFG-iytdvqxYFY4

    The Lacq area in southwest France has been associated with continuous moderate induced seismic activity since 1969. However, the mechanisms driving this induced seismicity are not fully understood: reservoir depletion has been proposed as the main factor, and more recently wastewater injection has been suggested to play a more important role. The interpretation of these mechanisms relies heavily on the quality of earthquake locations, which we prove to be weak due to a lack of local instrumentation for several years. In order to provide the most complete and reliable induced event catalogue for the studies of the Lacq induced seismicity mechanisms and seismic hazard, we made an exhaustive compilation, analysis and improvement of all available catalogues. We also provided new earthquake detections and relocations in a 3-D velocity model from past and present temporary deployments never used for studying the Lacq area. Important remaining location uncertainties lead us to also carefully sort the events according to their location confidence, defining 3 classes of events (unconstrained location, location constrained within 2–3 km and 1–2 km, respectively). This new harmonized catalogue and the identification of well-constrained events, covering 50 yr of induced seismicity, allow us to propose that wastewater injection is almost certainly the main mechanism driving the seismicity, with (i) most of the constrained events located within the reservoir boundaries and (ii) the released seismic energy variations following variations in injection operations at different scales. In particular, we have also highlighted a change in the injection–seismicity relationship around 2010–2013. From 2013, despite lower injection volumes, seismicity remained persistent and some clusters of earthquakes were detected predominantly in spring, summer and early autumn, except in winter periods. From 2016, we observed a strong temporal relationship between days with higher rate/volume injections (approximately above 400 m3 d−1) and both clustered events and higher magnitude earthquakes (greater than 2.4).

  • Flamme olympique : « Quatre Robocops me sont immédiatement tombés dessus », plaqué au sol pour avoir brandi un drapeau palestinien sur le passage du flambeau
    Écrit par Dorian Naryjenkoff | Publié le 30/05/2024
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/mayenne/laval/flamme-olympique-quatre-robocops-me-sont-immediatement-

    Le directeur de théâtre Jean-Luc Bansard, a été verbalisé jeudi 29 mai à Laval, en Mayenne, à l’occasion du passage de la flamme olympique pour « participation à une manifestation interdite ». Le mis en cause a reçu plusieurs soutiens, tandis que de nombreux militants associatifs dénoncent un climat de plus en plus liberticide à l’approche des JO 2024.

    Alors que la flamme olympique poursuit son trajet jusqu’à Paris et faisait étape à Laval (Mayenne) ce jeudi 29 mai, Jean-Luc Bansard, le directeur du théâtre du Tiroir, a voulu profiter de la visibilité de l’événement pour brandir un drapeau palestinien, cause à laquelle il est très attaché.

    Il entend ainsi alerter sur le drame humanitaire qui s’y joue, depuis qu’Israël a lancé une offensive en réponse à l’attaque terroriste du Hamas sur son sol le 7 octobre dernier.

    « J’ai trois amis dans le domaine du théâtre qui sont actuellement à Gaza dans des camps de réfugiés et qui risquent les bombardements chaque jour », explique le directeur de théâtre, qui a fait plusieurs voyages dans l’enclave depuis 1999.

    « Tout ça m’horrifie, on laisse les athlètes israéliens participer sous les couleurs de leur drapeau alors qu’on l’a refusé à la Russie après l’invasion de l’Ukraine, ça sonne vraiment comme un deux poids, deux mesures pour moi. » Ses plans ont néanmoins très rapidement été contrariés par l’intervention des gendarmes.
    Verbalisé pour un drapeau

    Alors qu’il se rend à l’événement, le drapeau dissimulé dans son parapluie, en compagnie de quelques amis pour immortaliser en photo son geste, Jean-Luc Bansard raconte avoir immédiatement été approché par des gendarmes aux abords du parcours.

    « Ils ont prétendu que c’était un contrôle aléatoire, puis qu’ils auraient besoin de m’emmener au poste pour vérifier que ma carte d’identité est bien une vraie. »

    Des explications auxquelles ne croit pas l’intéressé, qui voit surtout dans cette démarche un moyen de lui faire rater le passage de la flamme.

    « Je suis retourné sur le parcours en courant aussitôt après qu’ils m’ont relâché, mais j’ai à peine eu le temps de sortir mon drapeau que quatre Robocops (nom donné au robot policier du film éponyme ultra-violent de l’Américain Paul Verhoeven, ndlr) me sont tombés dessus. Là, j’ai eu le droit au visage collé par terre pendant cinq minutes, à une fouille jusqu’aux parties intimes et une menace de garde à vue. »

    Le militant s’est finalement vu infliger une amende de 135 € pour violation de l’arrêté préfectoral du 24 mai 2024, qui interdit toute manifestation ou rassemblement revendicatif non déclarée au préalable et « de nature à troubler l’ordre public » ou « susceptible d’affecter le respect de la dignité de la personne humaine ». (...)

    #JO. #Violences_policières

  • Women are 14 times more likely to die in a climate disaster than men. It’s just one way climate change is gendered
    https://theconversation.com/women-are-14-times-more-likely-to-die-in-a-climate-disaster-than-me

    When we think of climate and environmental issues such as climate-linked disasters or biodiversity loss, we don’t tend to think about gender. At first glance, it may seem irrelevant.

    But a growing body of evidence demonstrates women and gender-diverse people are disproportionately vulnerable to the changing climate and the consequences it brings.

    Women are 14 times more likely to die in a climate change-related disaster than men. Women represent 80% of people displaced by extreme weather.

  • Native American children endured years of sexual abuse at boarding schools - ‘In the name of God’
    https://www.washingtonpost.com/investigations/interactive/2024/sexual-abuse-native-american-boarding-schools/?itid=hp-top-table-main_p001_f001

    These firsthand accounts and other evidence documented by The Washington Post reveal the brutality and sexual abuse inflicted upon children who were taken from their families under a systematic effort by the federal government to destroy Native American culture, assimilate children into White society and seize tribal lands.

    From 1819 to 1969, tens of thousands of children were sent to more than 500 boarding schools across the country, the majority run or funded by the U.S. government. Children were stripped of their names, their long hair was cut, and they were beaten for speaking their languages, leaving deep emotional scars on Native American families and communities. By 1900, 1 out of 5 Native American school-age children attended a boarding school. At least 80 of the schools were operated by the Catholic Church or its religious affiliates.

    The Post investigation reveals a portrait of pervasive sexual abuse endured by Native American children at Catholic-run schools in remote regions of the Midwest and Pacific Northwest, including Alaska.

    At least 122 priests, sisters and brothers assigned to 22 boarding schools since the 1890s were later accused of sexually abusing Native American children under their care, The Post found. Most of the documented abuse occurred in the 1950s and 1960s and involved more than 1,000 children.

  • Loi Cazeneuve : don’t touch my coconuts | Libé (mais pas trop) | 29.05.24

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/usage-des-armes-lors-de-refus-dobtemperer-chez-les-policiers-cest-le-prin

    Le député socialiste Roger Vicot, corapporteur, en a tiré une proposition de loi qui sera présentée dans la foulée, afin de modifier partiellement l’article 435-1 du code de la sécurité intérieure (CSI) qui a assoupli, depuis 2017, le cadre légal d’usage de leur arme par les policiers.

    Libé : Au terme de cette mission d’information, vous proposez seulement une réécriture partielle de l’article 435-1 du CSI. Pourquoi ?

    Le socialo : Cet article rappelle en préambule le cadre général global d’ouverture du feu avec des conditions communes à la légitime défense : stricte proportionnalité et absolue nécessité. Il définit ensuite, en cinq alinéas, les différents cas possibles d’ouverture du feu. Quatre cas ne posent pas problème. Mais l’alinéa sur les refus d’obtempérer décrit un cas de figure assez large, et permet de tirer si le contrevenant est « susceptible de » commettre des atteintes aux personnes dans sa fuite. Cela veut dire qu’on laisse au policier l’appréciation de ce que le contrevenant est « susceptible de » faire plus tard. Je propose d’écrire que l’agent peut tirer si le contrevenant met en danger la vie d’autrui de manière « manifeste » et « imminente ». Ces deux termes sont beaucoup plus contraignants que « susceptible de ». Thomas Rudigoz [rapporteur de la mission, Renaissance, ndlr], avec qui j’ai très bien travaillé, dit que modifier la loi enverrait un mauvais message à la police… mais ce que je propose n’est pas un bouleversement considérable.

    [ouf, nous voilà rassuré-es]

    [...]

    Pourquoi avoir tenu cette mission d’information à huis clos ?

    Je suis un jeune député, élu depuis deux ans, et très sincèrement je n’en sais rien. Etait-ce un choix du président de la commission des lois, Sacha Houlié (Renaissance) ? Est-ce que c’est la sensibilité du sujet ?… Notez que ce n’était pas un huis clos pour les députés, puisqu’un député Rassemblement national est venu soutenir [le syndicat de police, ndlr] Alliance pendant son audition. J’aurais été plutôt ouvert à ce que nos travaux soient publics, retransmis. On n’a rien à cacher ni dans nos questions ni sur la manière dont les auditions se sont déroulées.

    • Chez Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/290524/refus-d-obtemperer-et-tirs-policiers-un-rapport-parlementaire-menage-la-ch

      Après avoir auditionné 90 personnes – policiers et gendarmes, magistrats, chercheurs, avocats, associatifs –, les députés Thomas Rudigoz (Renaissance) et Roger Vicot (PS), corapporteurs de la mission d’information parlementaire sur « la hausse du nombre de refus d’obtempérer et les conditions d’usage de leurs armes par les forces de l’ordre » rendent ce mercredi 29 mai des conclusions prudentes, voire frileuses.

      Ils n’ont en particulier surtout pas auditionné de [proches des] victimes - les victimes étant mortes, en général.

      A noter que ce qui a augmenté et que le titre du rapport tait, bien entendu, c’est le nombre de tirs, et de morts ; et ces augmentations ne sont pas corellées à celle du nombre de cas de refus d’obtempérer, mais à la date de passage de la loi Cazeneuve.

      Chargés « d’évaluer l’impact éventuel » du nouvel article L435-1, les rapporteurs rejettent les conclusions de la seule étude disponible, prépubliée en septembre 2022 dans la revue Esprit. Les universitaires Sebastian Roché, Paul Le Derff et Simon Varane y écrivent, sans ambiguïté, que « la loi de 2017 a eu pour effet de plus fréquentes atteintes à la vie des citoyens par la police » avec « cinq fois plus de personnes tuées » depuis son entrée en vigueur par rapport aux années précédentes. Mais les parlementaires appellent à « relativiser » cette étude, dont ils dénoncent les « biais ».

      Ah, voilà, c’était un rapport pour enterrer officiellement la seule étude scientifique sur le sujet.

      Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Amen.

    • @arno de moins en moins de survivants, donc de moins en moins de biais. Nous sommes sauvés !

      En ce qui concerne les tirs mortels, les corapporteurs citent des données parcellaires, débutant en 2020, alors que la réforme date de 2017. Questionné sur ce point, Roger Vicot indique que ce sont les seules qui ont été transmises à la mission d’information. Deux personnes auraient donc été tuées dans le cadre d’un refus d’obtempérer en 2020 (l’une par un policier, l’autre par un gendarme), quatre en 2021 (deux par des policiers, deux par des gendarmes) et treize en 2022, toutes tuées par des policiers, comme les trois victimes de 2023.
      [...]
      Les corapporteurs refusent surtout de se prononcer sur l’éventuelle « causalité » entre la réforme Cazeneuve et l’augmentation du nombre de tirs, actant même « l’impossibilité de trancher le débat ». S’ils reconnaissent que certaines affaires impliquant des policiers « contribuent à la dégradation de l’image des forces de l’ordre » et alimentent la « suspicion médiatique », ils soutiennent avec force contorsions que l’article 435-1 « n’a pas assoupli directement les conditions de l’usage de l’arme », mais a « pu le laisser penser ».

      En conséquence, s’ils recommandent tous deux de renforcer la formation des policiers et de clarifier les instructions qui leur sont données, leurs propositions sur l’article 435-1 divergent.

      Superbe.

    • et pour terminer en beauté :

      Pour mener leurs travaux, les deux députés ont dû composer avec des données rares, voire contradictoires. Ainsi, en s’appuyant sur des chiffres communiqués par le ministère de l’intérieur, ils observent une « hausse tendancielle incontestable des refus d’obtempérer » constatés par les forces de l’ordre ces dix dernières années, malgré « une relative attrition » depuis 2021. Une note publiée en avril par le même ministère, qui ne leur a pas été transmise et qui donne d’autres totaux annuels, conclut à une « légère baisse » (de 5 %) des refus d’obtempérer entre 2016 (24 400 refus d’obtempérer) et 2023 (23 100).

      une enquête de qualitay

    • Compilations d’articles de presse concernant les décès liés à des interventions de police (à partir du 02/04/2022) :
      https://antidotmedia.noblogs.org/post/category/violences-detat/la-police-tue

      Un recensement des décès suite à une intervention policière qui remonte à 1961 :
      https://desarmons.net/listes-des-victimes/personnes-tuees-par-les-forces-de-lordre

      Dans “personnes mortes aux mains des forces de l’ordre” nous incluons toute personne étant décédée au cours ou à la suite d’une opération de police, sans préjuger du caractére intentionnel de l’acte mais nous appuyant sur les seules conséquences de cet acte, à savoir le décès brutal d’une personne qui ne serait pas morte s’il n’y avait pas eu d’intervention de police.

      Nous avons fait le choix de ne pas inclure les personnes tuées au cours d’un affrontement armé avec les forces de l’ordre dans lequel on pourrait estimer qu’il y a un usage symétrique de la force ou une situation difficilement contestable de “légitime défense”. Pour autant, nous ne considérons pas le port d’un couteau, de ciseaux ou la conduite d’un véhicule comme une attaque armée. Dans cette liste peuvent apparaître des faits au cours desquels la victime était en possession d’une arme à feu, mais pour lesquels les circonstances ne sont pas formellement établies. Nous considérons que la victime bénéficie également de la présomption d’innocence, d’autant plus qu’elle n’est plus présente pour témoigner.

      Nous n’avons pas non plus inclu les personnes tuées par des policiers en dehors de leur service, ainsi que les policiers tués par d’autres policiers.

  • L’autre menace pour Gaza : sols et air pollués, eau contaminée
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/01/sols-pollues-armes-au-phosphore-eau-contaminee-a-gaza-la-crise-sanitaire-pou

    L’autre menace pour Gaza : sols et air pollués, eau contaminée
    Si les attaques israéliennes ont déjà provoqué plus de 25 000 morts dans la bande de Gaza, leurs conséquences sur l’environnement des habitants les exposent à des risques tout aussi fatals.
    [...]

    Les bombardements israéliens sur Gaza, menés en représailles de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, tuent des centaines de Palestiniens chaque jour. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), plus de 25 000 personnes ont été tuées par les offensives successives d’Israël depuis quatre mois, et 85 % des 2,1 millions d’habitants de l’enclave palestinienne ont été déplacés. Mais ces attaques pourraient avoir d’autres conséquences fatales pour les Gazaouis.

    « Les opérations militaires israéliennes à Gaza ont des conséquences désastreuses, notamment à cause d’une pollution carbone énorme, que ce soit dans l’air, l’eau, les sols, exposant les Palestiniens à un large panel de substances toxiques », explique au Monde le Canadien David R. Boyd, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains et l’environnement. En octobre 2023, l’organisation Human Rights Watch avait révélé que du phosphore blanc, une substance toxique inflammable à l’apparence jaunâtre, pouvant brûler jusqu’à une température de 800 °C, avait été utilisé par Israël à Gaza et dans le sud du Liban.

    L’ONG a analysé des séries d’images, concluant à l’emploi de « projectiles d’artillerie au phosphore blanc de 155 mm ». Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne rentrant directement en contact avec du phosphore blanc risque des nausées, des vomissements et des diarrhées, des douleurs abdominales sévères, des sensations de brûlure. « La mort peut advenir sous vingt-quatre à quarante-huit heures à cause d’un collapsus cardiovasculaire », complète l’agence fédérale américaine de santé publique. L’utilisation de cette substance par Israël sur Gaza est « une grave violation du droit international », ajoute M. Boyd.

    En 2009, Israël avait admis avoir « utilisé des munitions contenant du phosphore blanc » pendant son offensive militaire contre Gaza, entre décembre 2008 et janvier 2009, précisant qu’elles « ne visaient pas directement les zones civiles ».

    Destruction de terrains agricoles
    Plus de 25 000 tonnes de bombes auraient été larguées sur la bande de Gaza entre le 7 octobre et le début du mois de novembre 2023, estime l’ONG Euromed Droits, qui accuse l’armée israélienne d’avoir utilisé des « armes à sous-munitions ». Selon le service de lutte contre les mines des Nations unies, ce sont des « munitions classiques conçues pour disperser ou libérer des sous-munitions explosives dont chacune pèse moins de 20 kilos ». L’usage de ce type d’artillerie a été déclaré illégal, car particulièrement meurtrier, par 119 Etats signataires de la convention d’Oslo de 2008, dont l’Etat hébreu n’est pas partie prenante. De plus, selon la Croix-Rouge internationale, « un grand nombre de ces sous-munitions n’éclatent pas comme prévu, leur présence rend l’agriculture dangereuse et entrave les reconstructions ». Israël a déjà utilisé ce type d’armes, notamment au Liban en 2006.

    La dégradation, voire la destruction, des terres représente un autre enjeu. « Des images satellites montrent que des terres agricoles sont détruites de manière délibérée », affirme Omar Shakir, directeur Israël-Palestine de Human Rights Watch. Il fait notamment référence à la zone de Beit Hanoun, dans le Nord, tapissée par les bombes pour, selon l’armée israélienne, atteindre des tunnels et des cibles du Hamas et où des bulldozers frayent de nouvelles routes aux véhicules militaires. « Nous avons pu constater qu’approximativement 30 % des terres agricoles ont été endommagées », explique He Yin, chercheur en géographie à l’université d’Etat de Kent (Ohio), qui a contribué à concevoir des cartes satellites permettant d’observer les destructions de terres à Gaza.

    Créé par deux universitaires américains, Jamon Van Den Hoek (université de l’Oregon) et Corey Scher (université de New York), pour visualiser, grâce à des images satellites, les dégâts provoqués par le conflit, l’outil Conflict Damage révèle que, au 17 janvier, « 49,7 % à 61,5 % des bâtiments de Gaza ont probablement été endommagés ou détruits ». Or, lorsque les édifices, infrastructures ou résidences explosent, d’énormes quantités de poussières et de débris sont rejetées dans l’environnement. En 2021, un rapport de la Banque mondiale portant sur la campagne militaire israélienne cette année-là à Gaza estimait que « 30 000 tonnes de déchets dangereux, y compris amiante, pesticides, engrais, (…) tuyaux en amiante-ciment » avaient contaminé le territoire.

    Un scénario aujourd’hui décuplé par l’ampleur de l’offensive israélienne. « Nous souffrons d’un air pollué à cause des bombes. De plus en plus de gens tombent malades », témoigne par message Adam, un jeune homme originaire de Jabaliya, dans le nord de la bande, et actuellement réfugié à Rafah, dans le Sud.

    Accès à l’eau potable préoccupant
    Auteur d’un rapport pour l’ONG néerlandaise Pax for Peace portant sur les risques environnementaux et sanitaires de la guerre à Gaza, l’expert en désarmement Wim Zwijnenburg explique que les substances contenues dans ce type de débris ont été analysées dans des conflits précédents, comme en Syrie, ou lors de catastrophes naturelles, comme le séisme de février 2023 dans le sud de la Turquie, et « peuvent provoquer de graves maladies ».

    A cet air difficilement respirable vient s’ajouter un accès à l’eau potable devenu extrêmement rare. Cette difficulté n’est pas nouvelle. Dès 2012, un rapport des Nations unies estimait que 90 % du volume disponible était impropre à la consommation. Dix jours après le début de l’offensive israélienne d’octobre 2023, les capacités de pompage des nappes phréatiques étaient tombées à 5 % par rapport à leur niveau habituel, selon l’Unicef.

    D’après le Wall Street Journal, Israël aurait commencé début décembre à inonder des tunnels de Gaza d’eau de mer afin d’en déloger le Hamas. L’armée israélienne a confirmé mardi 30 janvier avoir procédé à l’inondation de certains tunnels. « Des rapports, non corroborés, affirment que des hydrocarbures et autres substances sont présentes dans ces tunnels. Si c’est le cas, elles pourront donc affecter le sol et s’infiltrer dans l’aquifère », souligne Wim Zwijnenburg.

    L’OCHA ajoute qu’une vingtaine d’infrastructures liées à l’eau, à l’assainissement ou à l’hygiène auraient été détruites par des attaques. « Les gens passent la plus grande partie de leur journée à essayer de trouver de l’eau pour boire », affirme Omar Shakir, de Human Rights Watch.

    Zones inhabitables
    Les eaux usées se déversent dans les lieux de vie. Le 4 janvier, une vidéo diffusée sur WhatsApp et consultée par Le Monde montrait un journaliste palestinien se filmant en train d’avancer au milieu d’une inondation d’eaux usées dans l’école servant de camp de réfugiés à Jabaliya. Ces déchets liquides peuvent également être déversés dans la mer, constituant un danger pour la santé humaine et la biodiversité. Un rapport du Programme pour l’environnement de l’ONU en 2020 affirmait avoir « trouvé des preuves substantielles de changements environnementaux et d’une dégradation du territoire palestinien ». Sur les soixante-cinq stations d’épuration d’eau que compte Gaza, la plupart seraient actuellement hors service, selon l’ONG Oxfam.

    La présence de certaines bactéries dans l’eau accroît de plus la résistance aux antibiotiques. Une étude publiée dans The Lancet, le 25 novembre 2023, rappelle l’urgence de la situation. « Sans une action rapide, cette guerre menace de redéfinir l’épidémiologie de la résistance aux antimicrobiens à Gaza et au-delà », peut-on lire. Selon un rapport de l’ONU du 2 janvier 2024, on comptait à Gaza 179 000 cas d’infections respiratoires aiguës, 136 400 cas de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans, 55 400 cas de gale et de poux et 4 600 cas de jaunisse.

    « Nous verrons plus de gens mourir de maladies que nous n’en voyons tués par les bombardements si nous ne pouvons pas remettre en place un système de santé », alertait Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, à Genève, le 28 novembre 2023. Pour Wim Zwijnenburg, certaines parties de la bande de Gaza peuvent déjà être considérées comme inhabitables. « Les gens ne pourront pas retourner dans ces endroits. Il n’y a rien pour espérer rebâtir une société humaine », conclut-il.

    #gaza #sols #eau #pollution #risques #maladies

  • Comment les déchets ont envahi tous les milieux : la folle histoire du « poubellocène »

    Alors qu’ils n’existaient pas jusqu’à la fin du XIXᵉ siècle, les déchets ont colonisé le vivant. Au-delà des défis techniques qu’ils soulèvent, ils sont devenus un terrain d’enquête pour les sciences humaines, qui s’attachent à éclairer les systèmes et les mythes à la source de leur production.

    Ils sont devenus les compagnons familiers de nos destinées modernes. Abandonnés sur les plages, prisonniers des glaciers ou concentrés en gigantesques vortex dans les océans, les déchets ont envahi tous les milieux, colonisé jusqu’au vivant. Microscopiques ou encombrants, à l’état solide, liquide ou gazeux, ils tracent sur les mers de nouveaux chemins mondialisés, saturent les airs et les sols, investissent désormais l’espace. Parfois qualifiés d’« ultimes » ou de « polluants éternels », ils s’imposent dans nos assiettes, notre #eau_potable, et jusqu’à la pointe de nos cheveux.

    Les chiffres donnent le vertige. La production annuelle de déchets solides a dépassé les 2 milliards de tonnes dans le monde et devrait atteindre 3,4 milliards en 2050, alerte la Banque mondiale. Celle des #plastiques a doublé en vingt ans, estime l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont les deux tiers sont « mis en décharge, incinérés ou rejetés dans l’environnement ».

    Si cette omniprésence affecte directement la #santé humaine et celle des #écosystèmes, elle marque aussi l’empreinte indélébile des activités humaines sur la Terre. Depuis les premiers amas laissés à l’entrée des grottes, témoins de sa sédentarisation, les détritus racontent l’histoire d’Homo sapiens.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/02/le-poubellocene-ou-la-folle-histoire-de-l-ere-des-dechets_6214466_3232.html

    https://justpaste.it/fwezu

    #capitalocène #poubellocène #déchets #polluants_éternels #écologie_capitaliste

  • La « porte des enfers » continue de s’agrandir et dévoile notre futur
    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/permafrost-porte-enfers-continue-agrandir-devoile-notre-futur-11372

    Le cratère de Batagaï, situé dans les hautes terres de Yana en Sibérie du Nord-Est, progresse dangereusement, alertent les scientifiques dans une étude parue dans la revue Geomorphology. D’après eux, cet énorme cratère, que certains surnomment la « porte des enfers », s’agrandit d’un million de mètres cubes chaque année à cause de la fonte du pergélisol sibérien.
    Une croissance infernale

    Aux dernières nouvelles, en 2023, ce gigantesque gouffre couvrait 87,6 hectares et mesurait 990 mètres de long, en augmentation de 200 mètres par rapport à 2014. Sa croissance, infernale, est mesurée à environ 12 mètres par an. Chaque année, environ un million de mètres cubes de pergélisol sont déplacés, composés d’un tiers de sédiments et de deux tiers de glace fondue. Un phénomène inquiétant qui libère annuellement 4 000 à 5 000 tonnes de carbone organique auparavant piégé, estiment pour la première fois les scientifiques.

    Depuis sa formation dans les années 1970, le gouffre de Batagaï s’est agrandi d’environ 34,7 millions de mètres cubes. Au total, ce sont 169 500 tonnes de carbone organique qui ont été libérées dans l’atmosphère.
    La porte des enfers, un site majeur d’étude du réchauffement climatique

    Les images satellitaires à haute résolution, les relevés par drones, les modèles géologiques et les mesures de terrain ont permis aux chercheurs de cartographier l’évolution du cratère et de quantifier les volumes de matériaux mobilisés. L’augmentation des températures au niveau du cratère de Batagaï illustre les impacts directs du réchauffement climatique sur les régions arctiques et subarctiques, et contribue à accélérer le réchauffement climatique.

    Autant d’éléments qui font de la porte des enfers un site clé pour étudier les mécanismes de dégradation rapide du pergélisol et en évaluer les impacts environnementaux à long terme. Si la dangereuse progression de ce gouffre n’est pas une nouvelle pour les scientifiques, c’est la première fois qu’ils sont en mesure de quantifier cette expansion. Une expansion également responsable de découvertes plus insolites puisque, tous les ans, le cratère de Batagaï recrache, pour le plus grand bonheur des paléontologues, des ossements préhistoriques en excellent état.

  • Le groupe agroalimentaire sarthois LDC continue son expansion en s’apprêtant à racheter le groupe Martinet
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/sarthe/sable-sur-sarthe/le-groupe-agroalimentaire-sarthois-ldc-continue-son-exp

    Le numéro 1 de la volaille en France continue sa diversification. Le groupe familial LDC vient d’annoncer être en négociation exclusive pour racheter 100 % du capital du groupe Martinet, un des chefs de file du marché des salades traiteur.

    Après avoir racheté l’usine Les Délices de Saint-Léonard de Theix dans le Morbihan, le groupe LDC, un des leaders européens du marché de la volaille, annonce être en phase de rachat du groupe Martinet, « le traiteur intraitable ».

    Dans un communiqué, l’entreprise sarthoise décrit le groupe Pierre Martinet comme une société qui « produit et commercialise des salades traiteur sous la marque Pierre Martinet et qui dispose d’une activité de salades de produits de la mer avec sa marque La Belle Henriette (acquise en 2010 en Vendée), de produits charcutiers et de pâtisserie salée avec Maison Randy (acquise en 1997 à Lyon). »

    Cette opération devrait permettre aux activités traiteur de LDC d’être présentes sur 70 % des familles produits du rayon Traiteur en GMS (grandes et moyennes surfaces) et ainsi renforcer sa présence aux côtés de la marque Marie.
    Groupe LDC

    Communiqué de presse

    Martinet, c’est aussi le numéro un des ventes de taboulé en salade traiteur : cinq sites de production en France et plus de 700 salariés. L’an passé, l’entreprise avait généré un chiffre d’affaires de près de 230 millions d’euros.

    De son côté, avec 5,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés en 2023, LDC confirme ses ambitions de développement. La finalisation de cet achat pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’année et « s’inscrirait parfaitement dans la feuille de route stratégique 2026-2027, dans laquelle LDC présentait ses ambitions en matière de développement de ses marques, d’élargissement de ses réseaux de commercialisation et de renforcement de son offre sur les salades traiteur. »

    Le plan stratégique du groupe prévoit aussi d’atteindre 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires d’ici cinq ans.
    Le groupe LDC en bref

    LDC (Lambert Dodard Chancereul) est une entreprise agroalimentaire française familiale spécialisée dans la transformation et la commercialisation de volailles ainsi que dans l’élaboration de produits traiteurs frais et surgelés.

    Avec 102 sites, 23 400 collaborateurs et un chiffre d’affaires 2022-2023 de 5,8 milliards d’euros, le groupe LDC est l’un des leaders européens de la volaille, avec une présence en France, Pologne, Hongrie, Belgique et au Royaume-Uni.

    Il commercialise ses produits sous les marques Loué, Le Gaulois, Maître Coq, Doux, Marie, Traditions d’Asie, Drosed (en Pologne), ainsi que Nature et Respect.

  • Confrontation - Melenchon.fr
    https://melenchon.fr/2024/05/28/confrontation

    (...)
    « Il y aura confrontation », le mot est dit. Pas « il y aura discussion ». Il y aura « confrontation ». Certes ce choix était fait depuis le refus de l’union aux sénatoriales puis aux européennes. Et pour mieux dire, c’était fait depuis le moratoire sur l’entente avec LFI décidé par le PS sans cause formulée et sans délai fixé. C’était à l’occasion des révoltes urbaines. Le choix de Glucksmann comme tête de liste confirmait cette ligne. Car il a toujours affirmé son opposition à la NUPES. Le PS l’a choisi comme tête de liste pour cela même. À présent, la stratégie a été annoncée : la confrontation avec LFI. Un seuil est franchi et assumé.
    (...)

    J’ai des échanges avec des amis, IRL ou sur les réseaux. Ils me font part de leurs analyses politiques. Leur rejet de LFI, parce que LFI serait violent et médiocre, bête et méchant. Que sais-je encore. Ce sont des gens en général qui votent plutôt à gauche. Mais en fait, aujourd’hui, ils n’imaginent plus voter pour quiconque. Et à part dire qu’il n’y a personne à gauche qui tienne des propos au niveau de l’époque, ce qui est déjà pas mal comme jugement, finalement, ils te citent les potins sur le passé de dealer de tel LFI, et que c’est grave, ou le rejet de la façon de s’exprimer de telle autre LFI. Et qu’après, ça te parle de renouvellement avec l’arrivée de Gluksmann dans le paysage... Ces changements de castings fonctionnent à chaque fois apparemment.

    Bref, ça faisait (très) longtemps que je n’étais pas allé lire Mélenchon. Et encore une fois, je dois confirmer qu’il n’y en a pas beaucoup d’autres avec une écriture et un discours qui ne tiennent aussi droits, àmtha.

    (j’ai pris une citation au pif)

    • Oui, pareil chez nous : les médias de masses & les membres du gouvernements s’emploient maintenant depuis des années à salir et dézinguer le seul parti de gauche un peu dangereux pour la bourgeoisie accrochée à ses privilèges comme une moule à son rocher.

      Et voir des gens qui se disent gauchistes reproduire stupidement les éléments de langages dictés par les bourgeois, ça me désole au-delà de toute expression.

      Il y a des choses à reprocher aux LFI, comme leur gestion à chier du covid ou des problèmes féministes (Gestion de Quatennens = nous chier dessus), mais ça reste la formation la plus cohérente du point de vue de son attachement à la démocratie, à un projet politique de GAUCHE, à une vision du monde consistante (surtout grâce à la puissance d’analyse de Mélenchon).

      Ceux qui chient sur Mélenchon ne l’ont jamais lu, jamais écouté. Faut dire que ça prend du temps, parce que le gars sait dérouler une pensée et ça ne se fait par en 3 slogans d’école de commerce.

    • A Lyon, ce sont les écolos qui tiennent la mairie et la métropole (équivalent du conseil général, mais pour Lyon).

      Autant te dire que les bourgeois qui se disent plutôt progressistes l’ont mauvaise.

      Le ramassage des restes de cuisine ? C’est comme faire pipi sous la douche, ça ne sert à rien, ça prend de la place n’importe où dans les rues (les boites prévues à cet effet), et ça pue c’est horrible, y sont nuls.

      La construction des voies vélo, et la réduction de la place de la voiture ? C’est horrible, ça crée des bouchons horribles, ça empêche de rouler, ça oblige à faire des détours, c’est fait sans concertation, y sont nuls.

      En fait, à Lyon, les bourgeois en ont marre de ces lubies des écolo-fascistes. Y sont nuls.

      Et je suis bien d’accord. Vivement Wauquiez, sa surveillance vidéo généralisée, son retour de la voiture partout, ses aphorismes crétins et fascisants quotidiens et évidemment, les banquets sur fonds publics pour les plus méritants d’entre nous. On mérite tous un clone de Ciotti au pouvoir.

    • Désormais la division est une ligne politique pour le PS. Elle s’enracine dans des options opposées prises par chacun. Raphaël Glucksmann les a assumées frontalement. Mais elles se sont aussi aggravées du fait de ses engagements sur la scène internationale. Ainsi le PS de Glucksmann est-il devenu plus que jamais aligné sur les États-Unis. Il est désormais partisan de la guerre sans fin en Ukraine, incluant l’envoi de troupes au sol comme le propose Macron. Et même soutenant l’idée de tirs ukrainiens avec le matériel français vers l’intérieur du territoire russe. Il soutient également l’affrontement avec la Chine voulu par les USA. Et surtout, il a pris l’option d’une forme d’accompagnement de la propagande de Netanyahu. Il n’a jamais quitté la ligne des argumentaires de ce gouvernement dans les médias français. Il s’est calé, mot par mot, comme sur autant de lignes de crêtes successives, à tenir contre la réalité et les crimes que cela visait à invisibiliser. Certes, progressivement, c’est devenu à présent plus circonspect. Les hésitants devant les massacres ont commencé à quitter le navire. Mais c’est toujours aussi complaisant, du fait de la durée et de l’intensité du massacre à Gaza. Et Glucksmann refuse toujours de nommer le génocide par son nom ou bien d’assumer les décisions de la Cour internationale de Justice et de la Cour pénale internationale.

      LFI, à l’occasion de son Assemblée représentative, au mois de décembre dernier, avait voulu tirer la conclusion de la situation qui se mettait en place. Mais il fallait aussi prévoir un retour possible du PS dans l’union, si ses adhérents avaient pu rejeter la nouvelle ligne. Il ne peut plus en être question. Désormais, la « confrontation » est assumée ouvertement. Cela a le mérite de la clarté. Inutile donc de se bercer d’illusions. Car le propos de Glucksmann vise bien le programme autant que ma personne, qu’il cite sans cesse pour me stigmatiser. Laurent Joffrin, le mentor à vie de Libération et son ancien patron a prévenu : ne seront acceptés que les insoumis qui abjurent le combat de leur raison d’être. Il déclare que même les insoumis « à visage humain » (sic) n’ont rien à faire dans le nouvel attelage sans qu’ils se repentent et me dénoncent. Ruth Elkrief ne cachait pas sa satisfaction en citant ces lignes dégoutantes de sectarisme dans l’émission de LCI. Mais c’est bien de cette rupture sur le fond dont Glucksmann se porte « garant ». C’est donc l’union populaire comme alliance d’organisations politiques autour du programme de la NUPES que Glucksmann enterre dans cette campagne.

      Pour autant, on ne peut renoncer à l’unité du peuple. Elle est la condition de la formation d’une nouvelle majorité. Sa cohésion se confond avec celle de la nation elle-même. Mais il est évident qu’il faut en réaliser les conditions. Disons que, désormais, compte tenu des positions annoncées par Glucksmann, l’union politique avec un PS revenu à ses démons droitiers serait un obstacle à l’unité populaire. En effet, cette unité est impossible sur un programme en recul face aux questions essentielles de la vie sociale du grand nombre. Comme sur les retraites par exemple. Elle est tout aussi impossible sans combattre clairement l’islamophobie qui est le principal vecteur du racisme de masse diffusé par l’extrême droite pour diviser le peuple.

      L’union et l’unité ce n’est pas pareil. L’une peut conduire à l’autre. Mais elles peuvent aussi se bloquer mutuellement. Mais, faute d’union politique, comment construire l’unité ? Par le programme d’abord. C’est-à-dire en proposant la satisfaction des revendications de la vie courante en premier lieu. Cela sans concessions. Exemple : la retraite à 60 ans. La sortie du marché européen de l’électricité. Ensuite, en donnant au programme un point d’appui unitaire fort et entraînant. En tous cas, puisque Glucksmann ne veut pas, il faut de toute façon ouvrir un autre chemin. Le plus simple. Le plus direct. Le plus immédiat : unir tous ceux qui le veulent, séance tenante. Qu’il s’agisse de personnes ou d’organisations. Tout de suite. L’union par la base, sur le programme déjà convenu comme « programme partagé » de la NUPES. Le faire, c’est lui donner aussitôt un point d’appui essentiel et dynamisant. Pendant les fanfaronnades du PS ressuscité de cette façon : avancer, construire. Rassembler à la base les catégories en souffrance de vie, de dignité, de futur différent.

  • La France face aux crises : entre dérive autoritaire et risques géopolitiques. (Partie I) - Forbes France
    https://www.forbes.fr/politique/la-france-face-aux-crises-entre-derive-autoritaire-et-risques-geopolitiques-p


    Pour lire ce genre d’analyse en France, il faut lire un prof de management dans un magasine financier ! 🤷‍♀️

    J’ai pu évoquer dans un précédent article la #censure par invisibilisation des « démocraties » et le phénomène du « Shadow Banning » : une pratique algorithmique obscure qui invisibilise certains utilisateurs sur les réseaux sociaux, en raison de leurs discours – aussi argumentés et factuels soient-ils – afin de mettre concomitamment en avant les discours dominants ceux qui ne vont pas à l’encontre de la doxa actuelle qui sévit en France – et au niveau de l’UE – notamment le narratif « raccourci » des origines de la guerre actuelle (cf. Guerre du Donbass) soutien indéfectible et financier du gouvernement Ukrainien qui ne souffre pas contestation, et dans une « disposition » à être « prêt » à aller jusqu’à la guerre avec la Russie. Il faut adhérer, cela ne souffre pas le débat. Il n’a pas lieu d’être, à moins d’être – qualifié de « pro Poutine » ce qui est une caricature pour le moins simpliste.

    Dans la situation de tension internationale majeure que nous traversons, liée à la guerre en Ukraine, il est de fait « de bon ton » d’adhérer à cette #doxa pour « faire Nation » quoi qu’il en coute, ce qui peut « apparaitre » normal « pour certains », tout comme cela est « pour d’autres » une grave source d’inquiétude pour ce qui concerne le bon fonctionnement démocratique ! (Cf. Cette invisibilisation de discours dissonants exclue, comme elle ostracise, in fine des experts crédibles et paradoxalement indispensables à un véritable « Débat démocratique » !

    Les crises qui perturbent notre fonctionnement démocratique se sont multipliées. Il est bon d’en rappeler les origines. Avant la crise du covid ou l’absurde s’est souvent invité comme la norme (cf. personne seule en forêt verbalisée, autorisation de sorties que vous pouviez multiplier à l’envi, citoyen-barman devenant des « auxiliaires-policiers » et auscultant les QR code etc. et initiant un inédit contrôle du citoyen par le citoyen) avant la guerre du Donbass, avant le mouvement européen de nos agriculteurs, la crise de notre démocratie remonte aux premières manifestations des Gilets jaunes. Ce soulèvement populaire a révélé un profond mécontentement social et une méfiance à l’égard du gouvernement. Depuis, les crises se succédant, la tentation autoritaire, dont le contrôle de l’information et le contrôle des masses se sont largement développés. « Gouverner c’est prévoir », toutefois « Gouverner l’imprévisible » au corps défendant du pouvoir est autrement plus complexe. Cette volonté de contrôle qui ne cesse de s’accroître est un sujet délicat qui en englobe plusieurs autres :

    La liberté de la presse.
    La régulation des médias.
    La censure, les débats sur la désinformation et les « fakes news ».
    La répression des contestataires (cf. manifestations.)