Un reportage décrié
Dès le lendemain de la diffusion, les contestations se font entendre. Notamment de la part des habitants de Sevran et des habitués de ce bar PMU, qui affirment que leur café n’est pas interdit aux femmes. Dans une lettre ouverte publiée le 13 décembre 2016 sur RMC, le maire de Sevran, Stéphane Gatignon, exprime son mécontentement face à ce reportage et fait remarquer un manque de respect.
Sur le Bondy Blog, un habitant de Sevran s’insurge. Il soutient que "factuellement, ce café est avant tout un bar PMU. Un lieu de paris, un lieu de jeux. Lorsque le reportage nous parle de problème religieux, en mettant l’accent sur des personnes typées arabes, des femmes voilées, on comprend bien que l’on parle d’islam. Or, il me semble que les PMU ne sont pas vraiment des fiefs de radicaux prosélytes musulmans". Selon le Bondy Blog, le propriétaire du bar en question a porté plainte contre France Télévisions pour diffamation et provocation à la haine raciale en juin 2017.
Un responsable de France Télévisions évoque un "bug"
Plus d’un an après la diffusion d’un reportage, Hervé Brusini, directeur en charge du numérique et de la diversité à France Télévisions, a reconnu une erreur et évoqué un "bug" lors d’une audition devant la commission "image des quartiers" au Ministère de la Cohésion des Territoires le 29 janvier dernier. Accompagné de TF1, de BFM-TV et de Radio France, les médias y étaient invités à expliquer comment leurs rédactions représentaient les quartiers populaires.
« Il y a eu un bug, oui, et un problème qui s’est manifestement posé avec ce reportage, a par la suite confirmé Hervé Brusini au Bondy Blog. Comment analyser ce bug ? Ça, je ne sais pas ? Je ne suis pas mandaté pour en parler. »