person:claude hermant

  • L’affaire des noyés de la Deûle refait surface Laurie Moniez et Marie Tranchant - 11 Mai 2018 - mediacites
    https://www.mediacites.fr/lille/enquete-lille/2018/05/11/laffaire-des-noyes-de-la-deule-refait-surface

    Yohan Mutte, le principal suspect dans l’affaire du décès d’Hervé Rybarczyk, a été libéré de prison le 20 avril. Il a pourtant bien croisé la route du cinquième noyé de la Deûle, avec deux acolytes, le soir du drame. A l’occasion de la publication de ces nouvelles révélations, Mediacités refait le point sur cette ténébreuse affaire.

    Après un an de détention provisoire, Yohan Mutte, principal suspect dans le dossier d’Hervé Rybarczyk, retrouvé dans les eaux froides de la Deûle le 23 novembre 2011, a été libéré le 20 avril dernier par le juge des libertés et de la détention du TGI de Lille. Ce colosse aux bras et cou tatoués, proche des milieux d’extrême-droite, a été placé sous contrôle judiciaire. Il a quitté le Nord Pas-de-Calais dans le cadre d’une mesure d’éloignement décidée par le tribunal. L’ancien membre des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) attend désormais d’être fixé sur son sort à l’air libre. Et pourtant ! Il a bel et bien croisé le chemin d’Hervé Rybarczyk lors de la nuit funeste du 11 au 12 novembre 2011, dans des circonstances que Mediacités est en mesure de dévoiler.
     
    Ce soir là, le guitariste du groupe rock-punk Ashtones quitte La Chimère, boulevard Montebello à Lille, après le concert qu’il vient de donner. Il annonce à ses amis qu’il rentre rejoindre sa compagne Dorothée, à quelques centaines de mètres de là. C’est alors qu’il disparaît sans laisser de traces. Selon nos informations, il est avéré qu’Hervé Rybarczyk, 42 ans, croise en chemin, à 800 mètres de la Deûle, un groupe de trois hommes âgés de 24 à 28 ans : Yohan Mutte, Jeffrey D. et Aymeric V. Une dispute éclate. Les suspects ont expliqué aux enquêteurs s’être moqué d’Hervé Rybarczyk, qui était dans un état second. D’où l’altercation. Yohan Mutte affirme qu’il a récupéré la bombe lacrymogène que le guitariste venait de sortir de sa poche pour l’asperger. Mais tous nient catégoriquement avoir tué ou même poussé Hervé Rybarczyk dans la Deûle.

    Faute de preuve matérielle dans le dossier d’accusation, pouvant attester d’une responsabilité directe dans le décès d’Hervé Rybarczyk, Yohan Mutte a donc bénéficié à son tour d’une libération . . . . .
    Suite de l’article payante

    #Lille #extrême_droite et #justice

    #Hervé_Rybarczyk #Canal_de_la_Deûle #Serge_Ayou #JNR #Yohan_Mutte et #Jérémy_Mourain #France #Jean-Michel_Gentil #skinheads #Troisième_voie #identitaires

    https://seenthis.net/recherche?recherche=Rybarczyk

    @rezo @mad_meg
    https://seenthis.net/messages/612558

  • Fichés S : comment les surveiller ?
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14675-fiches-s-comment-les-surveiller

    Vachement rassurant.... Pourquoi ne pas les faires pointer tout les jours au commisairiat ?, Et si ils loupent un rendez vous on leur donne le choix on les emprisonne ou ils quittent le pays...

    Le système actuel est de la pure rigolade, même un déliquant routier est plus surveillé que cela... Personellement (comme d’autres preuves à l’appuis) je pense plutôt que le gouvernement utilise ces gens la pour terorriser les Français(es) et permettre au gouvernement d’imposer ses réformes impopulaires, Ça c’est déjà vue par le passé avec les armées secrète de l’OTAN..... Et pour la période actuelle les preuves de la complicité des gouvernements succésifs depuis 1982 avec les mouvement terroristes ne manquent pas.... (informations complémentaires)

    Mais la pluspart des Français(es) sont (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Le procureur de Lille fait appel dans l’affaire Hermant LVDN - Lakhdar Belaïd - 19 Octobre 2017

    Après les débats en septembre puis le délibéré rendu le 9 octobre dernier, le procureur de Lille fait appel dans l’affaire Hermant.

    Le 9 octobre dernier, le tribunal de Lille condamnait Claude Hermant, 54 ans, à sept ans de prison. Sa femme, Aurore Joly, écopait de cinq années, dont trois avec sursis. Le premier est une ancienne figure de l’ultra-droite identitaire régionale. Il est resté incarcéré. Son épouse a conservé la liberté. Avec huit autres prévenus, ils avaient comparu pour des achats ou des ventes d’armes de guerre importées de Slovaquie.


    Condamné à sept ans de prison
    Contre Hermant, le parquet avait réclamé dix ans de détention et une très forte amende. L’homme avait finalement été puni de sept années et de 30.000 € d’amende. Gestionnaire d’un snack à Lille, sa femme avait reçu une peine aménageable hors détention. Les deux procureurs de l’audience avaient réclamé six ans «  secs ».

    Soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire entre le réseau Hermant et le tueur de l’Hyper Cacher Amedy Coulibaly, le Roubaisien Samir Ladjali a lui été condamné à cinq ans de détention. Le ministère public en avait réclamé six. Enfin, il y a Sébastien L. Ce douanier était jugé pour un achat d’arme à titre personnel. Tablant sur une relaxe, il avait finalement été condamné à huit mois avec sursis. Pour lui aussi, le procureur de la République réclame un retour dans le prétoire. Dans ce dossier, Hermant a toujours assuré avoir agi en infiltré de la gendarmerie.

    http://www.lavoixdunord.fr/249333/article/2017-10-19/le-procureur-de-lille-fait-appel-dans-l-affaire-hermant

    A propos de cette affaire, sur SeenThis
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    #claude_hermant #extréme_droite #armes #Amedy_Coulibaly #Hyper_Cacher #attentats #police #douane #gendarmerie #indicateurs #balance #ultradroite_lilloise #Trevidic #identitaires #Lille #troisième_voie #Hervé_Rybarczyk #Ashtones #gendarmes #douaniers #La_citadelle #collusion #etat_d’urgence #charlie_hebdo #Facholand

  • La défense torpille les certitudes de l’accusation et plaide la relaxe envers l’« indic » Claude Hermant
    http://www.lavoixdunord.fr/219140/article/2017-09-16/la-defense-torpille-les-certitudes-de-l-accusation-et-plaide-la-relaxe-

    Pour l’avocat de Claude Hermant, un « indic » des douanes puis des gendarmes poursuivi pour trafic d’armes en bande organisée, dont six ont servi à Amedy Coulibaly dans l’attentat de l’Hyper Cacher, a plaidé samedi à Lille la relaxe de son client. Le jugement a logiquement été mis en délibéré. Décision dans trois semaines.

    Claude Hermant, 54 ans, figure de l’extrême droite identitaire lilloise, en détention provisoire depuis janvier 2015, est le principal mis en cause dans cette méandreuse affaire comptant dix prévenus et portant sur quelque 500 armes , jugée en correctionnelle après deux ans et demi d’instruction.

    Sept heures de plaidoirie sans pause déjeuner : le dernier jour du procès de Claude Hermant et de ses présumés complices a connu un épilogue étonnant. Ce n’est pas la seule raison pour laquelle les conseils de la défense ont avoué être restés sur leur faim. Non.

    « C’était le bal des faux culs »

    C’est plutôt sur la qualité des débats et, notamment, de la déposition des gendarmes entendus à huis clos. « C’était le bal des faux culs, ils nous ont pris pour des truffes » , a ainsi résumé en termes colorés Me Maxime Moulin, l’avocat de Claude Hermant, lequel a toujours affirmé avoir travaillé pour la gendarmerie à infiltrer le milieu. « Quand on ment sous serment, ça s’appelle un parjure », a grondé Me Chérifa Benmouffok, avocat de Samir Ladjali, accusé d’être le maillon entre Hermant et Coulibaly, l’auteur de l’attentat de l’Hyper Casher.

    Me Muriel Cuadrado pouvait bien sourire. « C’est la première fois dans ma carrière, qui est pourtant longue, que je vois la police téléphoner à un présumé gros trafiquant d’armes de guerre pour qu’il se présente le lendemain de lui-même dans leur service ! En fait, il s’agissait surtout de prévenir Claude Hermant pour qu’il s’enfuit le plus loin possible. Au Congo, par exemple. C’est clair qu’on a voulu protéger l’institution après la tuerie. »

    « Qu’on m’apporte une preuve »
    Sinon, l’accusation en a pris pour son grade dans des proportions aussi larges que celles des épaules de Claude Hermant. « Cette affaire, a torpillé Me Benmouffok, est une insulte à notre démocratie, à notre constitution, à notre code et à nos valeurs. » C’était dit. Dès l’heure du petit-déjeuner, Me Pascal Leroy avait planté le décor : « Qu’on m’apporte une preuve, une seule preuve, il n’y a rien, que des estimations. » Ce à quoi Chérifa Benmouffok ajoutait : « je n’ai vu et entendu que des sous-entendus, c’était truffé de contradictions, absurbe et ubuesque. » Conseil d’Aurore Joly, la compagne d’Hermant, Me Guillaume Ghestem s’interrogeait lui-aussi : « j’aurais aimé qu’on me démontre où se trouve l’association de malfaiteur ? »

    Premier avocat à être entré dans ce dossier il y a près de trois ans et dernier à plaider ce samedi, Maxime Moulin a, comme ses confrères, entraîné le tribunal sur le terrain du doute. Et principalement sur celui des armes de son client qu’il qualifiait « d’objets juridiques non identifiés. »

    Ce très long plongeon dans les abysses du droit communautaire aura-t-il été efficace ? Marc Trévidic et ses assesseurs le diront lundi 9 octobre à 14 h.
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    Dix ans de prison requis contre Claude Hermant
    http://www.lavoixdunord.fr/218486/article/2017-09-15/dix-ans-de-prison-requis-contre-claude-hermant

    « Manipulation, immense escroquerie, mensonges… » Il s’agit d’un procès pour trafic d’armes. Claude Hermant, ancien animateur du lieu de vie identitaire la Maison Flamande, est soupçonné d’en avoir importé au moins 250 armes entre 2013 et 2015.
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    Le Lillois a, dit-il, été un indicateur de la gendarmerie. Fort de ce statut, le prévenu a fourni des armes à des membres de la pègre afin de mieux infiltrer celle-ci. « Il y aurait donc déni de la collaboration de Claude Hermant à l’œuvre de justice », ironise le magistrat.
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    près de soixante vidéos de rencontres avec des enquêteurs auraient été réalisées. « Au final, il n’y en a qu’une » , rappelle le procureur. Celle-ci représente un douanier filmé à son insu, également poursuivi pour avoir acquis une arme à « titre personnel », ayant utilisé Hermant comme informateur.
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    « Hermant a été aviseur des douanes de 2010 à 2012, rappelle Jean-Philippe Navarre. Pour combien d’affaires ? Zéro. »
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    il a été indicateur très actif de la gendarmerie, laquelle l’aura finalement lâché par peur des ricochets des attentats de Paris de janvier 2015. Au moins cinq armes passées par le système nordiste ont, estiment les enquêteurs, atterri dans les mains d’Amedy Coulibaly.
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    Selon Hermant, les gendarmes lui ont donné un accord pour « travailler sur Samir L. », également dans le box. « Dans les rapports de contact (rédigés par les militaires), dans les mails (échangés par les enquêteurs et leur indicateur), le nom de Samir L. n’est pas cité une seule fois »
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    Hermant, un infiltré ? « De la poudre de perlimpinpin !
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    dix ans de prison demandées contre Claude Hermant.
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    Claude Hermant, au fil des audiences
    http://www.lavoixdunord.fr/218720/article/2017-09-15/claude-hermant-au-fil-des-audiences
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    À 54 ans, Claude Hermant présente un CV aussi impressionnant que sa carrure d’Hercule. Le patron de la Frite rit, rue Solférino, assure avoir été mercenaire. Pour avoir guerroyé en Croatie dans les années 1990 ou encore au Zaïre (actuel République démocratique du Congo). Le Lillois se présente également comme un ancien du DPS, le service d’ordre du Front national. Enfin, cet ancien animateur du lieu de vie identitaire la Maison Flamande est fiché S
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    Incarcéré depuis début 2015, cet étrange prévenu au casier judiciaire vierge assure avoir été lâché par la section de recherche de la gendarmerie. Hermant jure avoir travaillé avec ses enquêteurs. Mission : faire venir de Slovaquie des armes de guerre démilitarisées pour les revendre à des truands.
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    Une partie de cet arsenal atterrira entre les mains d’Amedy Coulibaly. Et là, grosse panique chez les gendarmes qui lâchent Hermant. Voilà la version hurlée par ce dernier depuis son interpellation.

    Quand il prend enfin la parole face à un enquêteur ayant été son officier traitant, c’est (surprise !) pour défendre un douanier (également poursuivi) qu’il aura filmé (à son insu) manipulant une arme de guerre. « À une époque, je me méfiais de lui, lance le prévenu aux juges. Ce n’est plus le cas. Je m’aperçois qu’il était malmené par sa hiérarchie. » Douanier ou gendarmes, ses ex-agents traitants sortent secoués de leur interrogatoire.
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    « Je suis un spécialiste de l’infiltration », insiste Hermant. Et de donner l’exemple d’un trafic d’armes qu’il aurait aidé à démanteler il y a quinze ans. D’extrême droite, Hermant ? « J’ai infiltré des réseaux nazis pour les casser, assure le Lillois. L’idéologie nazie, je la vomis. L’idéologie d’extrême droite, je la vomis. L’idéologie d’extrême gauche, je la vomis ! » On passe de la nébuleuse au brouillard.

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    #claude_hermant #extréme_droite #armes #Amedy_Coulibaly #Hyper_Cacher #attentats #police #douane #indicateurs #balance #ultradroite_lilloise #Trevidic #identitaires #Lille #troisième_voie #Hervé_Rybarczyk #Ashtones #gendarmes #douaniers #La_citadelle #collusion #etat_d’urgence #charlie_hebdo #Facholand

  • Procés claude hermant à Lille, 13 & 14 Septembre.

    Un colonel de gendarmerie décrypte la gestion des « indics » devant le tribunal de Lille 13 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/217326/article/2017-09-13/un-colonel-de-gendarmerie-decrypte-la-gestion-des-indics-devant-le-trib

    Soupçonné d’avoir importé des centaines d’armes de guerre, Claude Hermant, ancien animateur du lieu de vie identitaire La Maison flamande, face à ses juges depuis lundi, assure avoir agi en tant qu’informateur de la gendarmerie. Celle-ci jure que non. Devant le tribunal, un colonel de la section de recherche de Lille s’est acharné, ce mercredi matin, à dynamiter sa version.

    L’homme est raide dans son costume gris. Le cheveu coupé en brosse et le ton martial, le colonel X. rappelle l’histoire des indics. Soulignant que Vidocq, grand flic originaire du Nord, en était friand. Puis la loi, toute la loi, rien que la loi. La loi Perben II du 13 mars 2004 autorise et encadre l’utilisation des « aviseurs » par les services d’enquête. Sur le plan plus local, le colonel X. est formel. La section de recherche (SR) du Nord-Pas-de-Calais, qu’il dirige depuis 2014, a toujours respecté ce cadre, y compris les circulaires affinant son application. Interpellé pour avoir importé des armes de Slovaquie, soupçonné d’en avoir fourni de grandes quantités à un Roubaisien censé alimenter des réseaux de gangsters, Claude Hermant, 54 ans, assure avoir agi en concertation avec des gendarmes de la SR de Lille.

    Le chef de ce service est, lui, formel. Les directives gendarmerie interdisent de nombreuses actions. Comme l’infiltration, la provocation à la commission d’infractions ou la non-dénonciation de délits et de crimes. « La SR de Lille applique scrupuleusement les directives de la direction centrale, martèle le colonel X. J’ai déjà personnellement lancé des procédures judiciaires contre des sources, y compris de mes propres services, car elles avaient commis des infractions. »

    Le cas spécifique Claude Hermant ? L’officier admet que la figure de l’ultradroite lilloise a été recrutée par son service en mars 2013. Le patron du snack lillois la Frite Rit sera finalement définitivement radié le 3 avril 2015. « J’ai fait le choix de le désinscrire de la liste des sources et de le blacklister, complète le colonel X. J’ai également personnellement appuyé la demande de déclassification des rapports concernant Hermant. » Et d’insister sur le cadre réglementaire : chaque rencontre avec un « indic » est suivie d’un rapport. « M. Hermant a fait l’objet de douze échanges, suivis de douze compte rendus, martèle l’officier. Ils ont tous été déclassifiés. » Si Claude Hermant, fiché S, a trafiqué des armes, ce n’est pas avec l’aval, y compris occulte, de gendarmes espérant ainsi faire tomber des groupes mafieux. Certainement pas.

    Deux bémols cependant soulevés par le président Marc Trevidic. Les rapports déclassifiés comportent souvent des parties largement noircies avant livraison aux juges d’instruction. Il existe visiblement un fichier national des sources blacklistées. Et ce afin d’éviter qu’un service d’enquête récupère un aviseur considéré comme peu fiable par un autre. Selon les débats, la douane est censée avoir blacklisté Claude Hermant en 2012. Cela n’a pas empêché la gendarmerie de le recruter un an plus tard. Emmanuel Riglaire, avocat d’un douanier poursuivi dans ce dossier, rappelle que Claude Hermant n’a pas été blacklisté par la douane.

    Trois enquêteurs de la SR de Lille doivent être entendus ce mercredi par le tribunal. À huis clos.

    Des gendarmes sérieusement malmenés à l’audience 13 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/217675/article/2017-09-13/des-gendarmes-serieusement-malmenes-l-audience

    En ce troisième jour du procès Hermant, trois gendarmes étaient invités à témoigner. Les enquêteurs ont été les agents traitants de la figure de l’ultra-droite régionale recrutée comme indicateur. Au même moment, Hermant importait des d’armes de guerre. Un très mauvais moment face aux juges…

    Ancien animateur du lieu de vie identitaire La Maison flamande, Claude Hermant assure avoir importé des armes de guerre démilitarisées entre 2013 et 2015. L’arsenal provient des stocks d’AFG, une société slovaque. Depuis son interpellation, en janvier 2015, Hermant revendique une couverture offerte par la gendarmerie. Mis en cause dès l’arrestation d’Hermant, les gendarmes jurent n’avoir jamais autorisé une telle activité à « Claude », comme l’appelle l’un des trois militaires convoqués à la barre.

    Hermant a été recruté comme indicateur de gendarmerie en 2013. En 2014, la section de recherche démantèle un trafic d’armes. Nom de code du dossier : « Armes 62 ». Le patron du snack lillois la Frite rit les aide également à faire tomber un trafic de cannabis indoor.

    Une bonne recrue, Hermant ? Fait troublant, à la barre, deux militaires se souviennent avoir entendu le suspect citer le nom d’AFG en février 2014. Le colosse leur expliquera également que des « gens des quartiers cherchent comment s’approvisionner en armes ». Enfin, les militaires rapportent un épisode où Hermant leur a exhibé une arme présentée comme « démilitarisée », mais facile à remettre en état. Pour le premier militaire, il s’agit d’un « pistolet ». Pour l’autre, d’un « petit pistolet-mitrailleur ». Tout ça un an avant que n’éclate l’affaire Hermant.

    Les avocats de la défense peuvent se mettre à hurler. « Et à ce moment-là, vous ne vous dites pas, au moins, qu’Hermant peut être l’organisateur ? », s’emporte Cherifa Benmouffok. « Nous travaillons alors sur le dossier Armes 62 », riposte l’enquêteur. Hasard du calendrier, dans cette affaire, quatre personnes ont été condamnées mardi à Lille.

    Défenseur de Claude Hermant, Maxime Moulin pose, lui aussi, le doigt partout où ça fait mal. Les contradictions, les oublis, les erreurs, les mélanges de détails, les incohérences. Et, avec ces trois militaires, il y en a beaucoup. Dans le box, Hermant peut ricaner. Lui qui assure avoir été lâché après les attentats de Paris en 2015.

    L’un des trois gendarmes a connu Hermant par l’intermédiaire d’un douanier. Poursuivi lui aussi, ce fonctionnaire est assis juste derrière le militaire. Ce dernier lance un œil dans le prétoire et annonce : « Je ne vois pas, ici, l’homme qui m’a présenté Hermant. » L’arme que le principal suspect a un jour montré aux enquêteurs ? « Je pensais qu’Hermant voulait la recycler pour le paintball », explique le témoin. Stupeur dans la salle… Et quelques beaux moments de malaise.

    Après les gendarmes « fusillés », le douanier « crucifié » 14 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/218153/article/2017-09-14/apres-les-gendarmes-fusilles-le-douanier-crucifie

    Ce mercredi, trois gendarmes venus témoigner au procès Hermant sont repartis secoués. Leur gestion d’une « source » nommée Hermant, a été décriée par plus d’un avocat. Ce jeudi, le douanier ayant présenté le leader de l’ultra-droite aux militaires a subi un sort analogue. Le peloton d’exécution étant fourni par le parquet.

    La scène est un classique des séries TV américaines. Le FBI planque une caméra pour confondre des gangsters récupérant des matières illégales. Dans la vraie vie, ici : la cible du piège est un douanier. Le cinéaste amateur ? Un « aviseur ». En clair, un indic nommé Claude Hermant. En 2013, cet ex-animateur du lieu de vie identitaire Maison flamande invite l’officier de renseignement. « Je m’en méfiais, assure aujourd’hui Hermant. Il me demandait de prendre de plus en plus de risques. »

    Le leader de l’ultra-droite lilloise planque alors une caméra dans une boîte estampillée Dora l’exploratrice et, à l’arrivée de S. L., 42 ans aujourd’hui, pose une Kalachnikov sur la table. La vidéo dépeint le douanier manipulant largement le joujou.

    Aujourd’hui, S. L. est poursuivi pour avoir acquis une Kalachnikov « à titre personnel ». Il s’est même rendu chez les enquêteurs de la PJ de Lille pour l’admettre. Au président Marc Trevidic, cet homme, maintenant en arrêt maladie pour « burn-out », explique n’avoir jamais acheté d’armes, mais avoir subi des pressions de la part de sa hiérarchie pour passer aux aveux. Pas le choix, la PJ aurait en main une vidéo présentant cet achat.

    Dorénavant, et sans image crédible au dossier, rétropédalage à la barre. Comme le glissait lundi l’avocate Cherifa Benmouffok, un parfum de barbouzerie flotte sur le prétoire. En 2012, la douane écarte Claude Hermant de sa liste d’aviseurs. S. L. le présente alors à la gendarmerie. Tout en continuant de travailler avec lui. Hermant, « source » chez les militaires, « correspondant » pour un douanier désormais défendu par Emmanuel Riglaire.

    Sur leur perchoir, les procureurs Cyndra Celino et Jean-Philippe Navarre remontent leurs manches. S’ils ont été compréhensifs avec les gendarmes, ces deux-là seront sans pitié avec S. L. Il veut se reconvertir dans la formation de douaniers ? Les magistrats l’interrogent sur… la déontologie. Seuls les douaniers professionnels sont autorisés à pratiquer des infiltrations.

    Et, à la barre, S. L. décrit comment il a noyauté un trafic de tabac à chicha à Anvers. Dans le rôle du cheval de Troie : Claude Hermant, maintenant soupçonné d’avoir importé des armes par centaines. Le président Trevidic part alors dans une longue mise en garde sur les dérapages, s’attardant lourdement sur les récentes affaires de douaniers ripoux. Malaise… Sauf pour un acteur majeur. Claude Hermant semble le seul à tenir debout sur cette toile d’araignée où plus d’un paraît s’engluer.

    Christophe, l’homme parti lui-même acheter ses armes de guerre 14 Septembre
    http://www.lavoixdunord.fr/218188/article/2017-09-14/christophe-l-homme-parti-lui-meme-acheter-ses-armes-de-guerre

    Christophe D. a, un temps, travaillé à la Frite rit de Claude Hermant. Finalement en froid avec la grande gueule de l’ultra-droite régionale, cette armoire à glace a pris sa voiture pour, lui-même, acheter des armes de guerre en Slovaquie. Quelques semaines à peine après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher.

    Quand il croise les mains dans le dos, le public peut se poser une question très simple. Comment la police parvient-elle à menotter ce prévenu dans le dos ? Entre des bras ultra-musculeux et des trapèzes hypertrophiés, la manœuvre semble impossible. Avec Claude Hermant, cinquante-quatre ans, et Samir L., un Roubaisien de trente-deux ans, Christophe D. est le troisième prévenu du dossier Hermant à être en détention provisoire. Sept autres comparaissent libres. Cet ancien videur de cinquante et un ans a été interpellé le 10 juin 2016 à sa descente d’avion. Le Lillois arrivait de République Tchèque, où il venait de passer quatorze mois… en prison.

    Comme d’autres acteurs de ce dossier tentaculaire, Christophe D. a, un temps, travaillé à la Frite rit, rue Solferino. Ce snack où Claude Hermant est soupçonné d’avoir stocké des armes de guerre venues d’Europe de l’Est. L’ancien responsable du lieu de vie identitaire la Maison flamande est suspecté d’avoir inondé la pègre sous un arsenal allant de 150 à 250 armes. Christophe D., crâne rasé à la barre, fricote avec une tête de l’extrême droite qu’il accusera finalement de l’avoir « exploité ». Dans le prétoire, il donne le sentiment d’avoir été le parfait « go between » entre les marchands lillois de pistolets mitrailleurs et quelques caïds du boulevard de Metz. Pas vraiment la même couleur (politique). « Mon client a connu des personnes de ce quartier par le biais de son métier de videur », élude Faustine Broulin, l’avocate du suspect. Christophe D. serait donc un (très solide) pilier de la vie nocturne lilloise. La légende veut qu’il a empêché le kidnapping d’un patron de boîte de nuit, l’arrachant du coffre de voiture où ce commerçant avait été jeté.

    « Avez-vous mis Claude Hermant en relation avec Samir L. ? », interroge le président Trevidic. La question n’est pas anodine. Le trafic reproché au patron de la Frite rit est censé « exploser » avec l’arrivée du Roubaisien dans le circuit. Certaines de ces armes atterrissant, semble-t-il, entre les mains d’Amedy Coulibaly, le tueur de l’Hyper Cacher, à Paris, en janvier 2015. Pataud, confus, Christophe D. répond par des bougonnements. On peut prendre cela pour des dénégations. À la barre, le prévenu consacre du temps à se plaindre de Claude Hermant.

    Sous le regard noir de son ex-employeur, Christophe D. évoque également la police à plusieurs reprises, chez qui il va largement s’épancher. Au point d’agacer le président. « Bon, votre commissaire-psychiatre P… », le mouche le magistrat.

    Reste ce voyage en Slovaquie. En 2015, Christophe D. déboule chez AFG, l’entreprise qui, un temps, envoyait des armes par colis en France. Elle s’y refuse désormais. Le Lillois débarque en Slovaquie. À la frontière tchèque, contrôle. « Ils n’ont pas cru que j’étais français », s’offusque le contrevenant. L’homme part en prison. Selon la police tchèque, Christophe D. a reconnu vouloir revendre ses emplettes une fois rentré. Face aux juges lillois, il proteste et soulève « une erreur de traduction ». « C’était pour moi », martèle dorénavant le prévenu.

    Au tour de Murielle Cuadrado de se lever. « Vous avez expliqué avoir une technique, relève l’avocate. Vous dites : « Je me fais passer pour un babache »… » Son vis-à-vis approuve. « Ici aussi, vous jouez au babache ? », assène l’une des défenseures de Samir L.

    #claude_hermant #extréme_droite #armes #Amedy_Coulibaly #Hyper_Cacher #attentats #police #douane #indicateurs #ultradroite_lilloise #Trevidic

  • Claude Hermant, « indic » ou trafiquant d’armes utilisées par Amedy Coulibaly ?
    Modifié le 11/09/2017 à 21:25
    http://www.ouest-france.fr/hauts-de-france/lille-59000/claude-hermant-indic-ou-trafiquant-d-armes-utilisees-par-amedy-coulibal

    Le procès de dix personnes pour trafic d’armes en bande organisée s’ouvrait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Lille. Parmi les prévenus : Claude Hermant, jugé pour trafic d’armes, dont six ont servi à Amedy Coulibaly dans l’attentat de l’Hyper Cacher et le meurtre d’une policière à Montrouge en 2015.

    Claude Hermant, soupçonné d’être au cœur d’un trafic d’armes dont six ont servi à Amedy Coulibaly dans l’attentat de l’Hyper Cacher et le meurtre d’une policière à Montrouge en 2015, a tenté de convaincre qu’il était un « indic », lundi au premier jour du procès devant le tribunal correctionnel de Lille.

    Crâne rasé, carrure solide et vêtu de noir, Claude Hermant a répondu souvent approximativement aux questions du président du tribunal Marc Trevidic concernant des messages ou des courriels envoyés aux « services ».

    « Je ne sais pas… », « je ne suis pas directeur d’enquête », a-t-il souvent répondu aux questions du président. « Mais qui sont ces clients ? » acheteurs des armes, s’est emporté le procureur Jean-Philippe Navarre. Hermant refuse de répondre précisément.

    Un peu plus tard, il répond sèchement au parquet : « Qu’on me condamne parce que les situations étaient + borderline + je comprends, mais pas au-delà. Je ne suis pas un voyou », dit-il, ajoutant que les attentats de 2015 « ont pollué cette enquête ».

    #Claude_Hermant

    • Mardi 12 Septembre 2017

      Avocate d’un jeune Roubaisien soupçonné de trafic d’armes et de stupéfiants, Muriel Cuadrado dévoile un courriel de cet ancien collaborateur de la Frite Rit, le snack lillois d’Hermant. Anthony D. s’y décrit en « gros facho passant son temps à se battre » . Et Me Cuadrado d’insister sur les fréquentations d’un homme qui finira par débarquer dans les locaux de la police judiciaire pour dénoncer un trafic d’armes orchestré par son ancien mentor : Claude Hermant. « Vos amis sont skinheads, ou membres de Troisième Voie ou de la Jeunesse nationaliste révolutionnaire, non ? », insiste Cuadrado, désireuse de « visiter Facholand » et évoquant des mouvements réputés d’extrême droite.

      Défenseure de Samir L., jeune Roubaisien censé s’être largement approvisionné chez Hermant, Cherifa Benmouffok prend le relais. « Hermant a visiblement une réputation de trafiquant e longue date. Pourquoi ne dénonce-t-il pas ses autres clients ? » « Ce sont ses amis » , explique Anthony D. Samir L. ? « Lui, c’est le bon client », reprend le prévenu. « Parce qu’il est arabe et de Roubaix ? », insiste Me Benmouffok. « C’est un peu ça, oui »,

      http://www.lavoixdunord.fr/217161/article/2017-09-12/au-deuxieme-jour-du-proces-hermant-petite-escapade-facholand

  • Affaire Hermant : Trafic d’armes, un procès sous très haute surveillance à Lille 11 septembre 2017 - Lakhdar Belaïd
    http://www.lavoixdunord.fr/216128/article/2017-09-11/trafic-d-armes-un-proces-sous-tres-haute-surveillance-lille

    À partir de ce lundi, et toute la semaine, le tribunal correctionnel de Lille se penche sur l’affaire Hermant. Cette figure de l’ultra-droite identitaire est soupçonnée d’avoir alimenté le marché parallèle en armes de guerre. Lui assure avoir travaillé pour des services de sécurité qui l’auraient finalement « lâché ». Dans un dossier où plane le fantôme d’Amedy Coulibaly, Hermant annonce des révélations fracassantes à l’audience. Info ou intox ?

    Claude Hermant passe difficilement inaperçu. Géant au crâne rasé, cet ancien militaire est également doté d’une voix qui porte. Avec Maxime Moulin et Guillaume Ghestem, ses avocats, Hermant, 53 ans, a fait convoquer cinq gendarmes, dont un colonel, pour une explication publique face au président Marc Trévidic. Quelques policiers devaient visiblement également faire partie de la liste. Ils ont finalement été écartés.

    Déclarations « évolutives »
    Le 20 janvier 2015, la douane interpelle une jeune femme. Elle a réceptionné un colis expédié de Slovaquie et contenant des pistolets-mitrailleurs CZ neutralisés. L’affaire Hermant débute. Avec sa femme, ce responsable d’une friterie rue Solférino à Lille, la Frite rit, s’occupe également de la société Seth Outdoors. Celle-ci est en lien avec une compagnie slovaque, AFG, spécialisée dans le négoce d’armes de guerre d’Europe de l’Est démilitarisées.

    Claude Hermant est soupçonné d’en avoir importé pour ensuite les remettre en état avant de les proposer sur un marché occulte, celui des truands. Entre son interpellation et son procès, Hermant, qui rappelle volontiers avoir été membre du DPS, le service d’ordre du Front national, évolue dans ses déclarations. Selon nos informations, quand le suspect admet des remilitarisations, avant de se rétracter, c’est, dit-il, pour aider les autorités à infiltrer le milieu.

    Un ajournement ?
    Assurée par la police judiciaire de Lille, l’enquête est d’autant plus sensible que le fantôme d’Amedy Coulibaly planera sur le prétoire lillois. Cinq armes passées par le Nord ont été retrouvées auprès du tueur de l’Hyper Cacher à Paris (9 janvier 2015). C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les avocats de Claude Hermant entendent réclamer un ajournement du procès.

    Deux enquêtes en cours, dont l’une implique deux femmes interpellées à Roubaix, creusent la piste des fournitures au terroriste parisien. Mes Moulin et Ghestem ne comprennent pas pourquoi le cas de leur client est traité à part.

    À compter de ce lundi, le palais de justice de Lille sera bunkerisé, avec double portique, etc. Le contenu des débats sera, lui aussi, scruté à la loupe.

    Où sont donc passées les armes ?
    En décembre 2013, la Sûreté urbaine de Lille investit un appartement de la rue Jules-Guesde, dans le quartier lillois de Wazemmes. Les policiers récupéreront des stupéfiants, un pistolet-mitrailleur Skorpio et deux chargeurs. Selon nos informations, l’ADN de Claude Hermant aurait été trouvé sur l’arme.

    En décembre 2014, la police judiciaire intercepte un véhicule sur le parking du supermarché Match de Tourcoing et met la main sur quatre fusils-mitrailleurs et des munitions. Selon nos informations, le numéro de téléphone d’Hermant aurait été trouvé dans le répertoire de l’un des interpellés et les armes auraient été commandées en novembre 2014 par Seth Outdoor.

    L’une des questions du procès sera : jusqu’où les armes importées se sont-elles propagées ? Soupçonné d’avoir notamment préparé l’attaque d’un centre fort (qui détient des espèces), Samir L., défendu par Cherifa Benmouffok, rétorquerait avoir simplement envisagé le rachat de la Frite rit, snack désormais célèbre de la rue Solférino.

    #Claude Hermant #Amedy_Coulibaly #attentats #Lille #ultra-droite #extrême-droite #identitaire #gendarmes #douaniers #La_citadelle #collusion #etat_d’urgence #charlie_hebdo

    • Agents de l’ombre ou ombre sur les agents ? de police 10 Septembre 2017
      http://www.lavoixdunord.fr/216124/article/2017-09-10/agents-de-l-ombre-ou-ombre-sur-les-agents

      Les échanges dans la grande salle du palais de justice devraient tourner sur le trafic d’au moins 150 armes, peut-être 250, du pistolet au fusil d’assaut. Un tel négoce clandestin (entamé en décembre 2013) a-t-il été couvert par les services de sécurité ?

      Des échanges de mails démontreraient que Claude Hermant a bien travaillé pour des enquêteurs de la gendarmerie, étant même enregistré comme tel en 2013. L’un de ses anciens correspondants aurait farouchement nié avoir donné l’ordre à Hermant d’acheter des armes et très fermement certifié n’avoir jamais été informé de ces opérations. L’ex-responsable du lieu de vie identitaire la Maison flamande (aujourd’hui fermé) assurerait, lui, le contraire. Cette semaine, il sera question des relations entre Hermant et Samir L. Ce Roubaisien de 32 ans est soupçonné d’avoir livré des armes à Amedy Coulibaly. Hermant a-t-il « traité » Samir L. pour le compte des gendarmes ? Sur cette question, le face-à-face gendarmes-prévenu risque d’être animé.

      Claude Hermant aurait aussi été indic des douanes. Dix personnes sont convoquées devant les magistrats. Parmi elles, la femme de Claude Hermant. Ou encore un douanier, défendu par Emmanuel Riglaire. Le fonctionnaire serait un adepte du survivalisme, pratique chère à Claude Hermant. Durant les débats, le douanier rétorquera visiblement avoir rejoint cette doctrine pour… infiltrer le cercle d’un Hermant jugé au final peu fiable, par ses services, en tant que « collaborateur ». L’agent poursuivi se retrouve aujourd’hui soupçonné d’acquisition et de détention d’armes de guerre. Enfin, au moins un autre prévenu dans ce dossier aurait été informateur de la police avant d’être radié. Pour sa part, Claude Hermant assurerait avoir réalisé des vidéos de ses rencontres. Ces films auraient aujourd’hui disparu.

    • Lille : Les identitaires  : Le « beau bar » de Génération identitaire La Brique

      Chaque vendredi soir, à partir de 19 h, les client.es-membres du bar La Citadelle sirotent des bières dans un décor rustique : feuilles de houblon suspendues au-dessus du comptoir, drapeaux flamands, tables en bois et statue de Jeanne d’Arc. Sept mois après l’ouverture officielle de ce local affilié extrême droite, petit retour sur quelques uns des agissements sur lesquels le bar construit son réseau via la figure centrale de son boss, Aurélien Verhassel.
       

      Officiellement, le patron du 8 rue des Arts, Aurélien Verhassel, prétend qu’il est consultant en com’ politique pour « des élus à l’aile droite des Républicains » et qu’il fait copain-copain avec des « jeunes UMP ».
      . . . . . . .

      http://labrique.net/index.php/thematiques/droit-a-la-ville/894-le-beau-bar-de-generation-identitaire

    • Premier jour du procès Claude Hermant Par Lakhdar Belaïd - 11/09/2017

      http://www.lavoixdunord.fr/216369/article/2017-09-11/premier-jour-du-proces-claude-hermant-sous-un-feu-roulant

      Le procès s’annonçait riche en surprises. Certaines ont vraiment pris les observateurs… par surprise. Claude Hermant, ancien animateur du lieu de vie identitaire La Maison Flamande, homme qui se présente volontiers comme ex-membre du DPS, service d’ordre du FN, comparait pour la vente de (au minimum) 246 armes de guerre entre 2013 et 2015.

      Depuis plus de deux ans, ce colosse de cinquante-quatre ans assure avoir travaillé en tant qu’agent infiltré au profit de la gendarmerie, avant d’être lâché. Visiblement, jure Hermant, après que les attentats de Paris ont provoqué une panique générale parmi les services de sécurité.

      Tout le miel des échanges est là
      Voici donc un Claude Hermant et ses avocats faisant convoquer des gendarmes (présentés comme d’ex-officiers traitants). À la barre, le colonel des mêmes militaires réclame une audition à huis clos pour ses hommes. Question de « sécurité ». Et, au lieu de protester, de tempêter, Guillaume Ghestem, l’un des défenseurs d’un suspect jurant pourtant vouloir confondre ces ex-contacts, se lève et annonce, laconique : « Nous ne nous y opposons pas… » Finalement, le tribunal présidé par Marc Trevidic, optera pour un huis clos partiel. Seule la presse sera admise lors de ces interrogatoires. La « vérité » annoncée par Hermant aura quelques témoins sans robe noire.
      . . . . . .
      La deuxième défend Samir L., un Roubaisien à qui le leader de l’ultradroite est censé avoir fourni des armes par colis entiers. « C’est la première fois que vous évoquez une fourniture d’explosifs à mon client », relève Me Benmouffok face aux juges, sourire sarcastique aux lèvres. Fureur de son adversaire.
      . . . . .
      Avec son client privilégié, le Roubaisien Samir L., Hermant était censé prendre des rendez-vous sur le parking du Decathlon Campus de Villeneuve-d’Ascq.

      « Les gendarmes m’ont dit qu’ils s’étaient mis d’accord avec la sécurité du magasin pour récupérer les bandes de la vidéosurveillance  », annonce le patron de la Frite rit, rue Solferino à Lille. Stupeur du président Marc Trevidic, ex-juge antiterroriste. « Ça paraît léger, grimace le magistrat. On parle de 146 armes. » On imagine mal des enquêteurs sous-traiter ce genre de dispositif.

      Au moment de l’enquête, Claude Hermant a assuré avoir visité un atelier de remilitarisation d’armes à la Madeleine. À la barre, il explique finalement avoir repris à son compte le récit de l’un de ses proches. Motif : protéger ce « témoin » . Les deux procureurs de l’audience n’hésitent pas non plus à titiller le principal prévenu sur un point crucial. Pourquoi, au moment des attentats de Paris de 2015, a-t-il spontanément soupçonné Samir L. d’avoir apporté des armes à Amedy Coulibaly ? Là, le ton monte. Suite des débats ce mardi.

      #Decathlon #Marc_Trevidic

    • Mardi 12 Septembre 2017

      Avocate d’un jeune Roubaisien soupçonné de trafic d’armes et de stupéfiants, Muriel Cuadrado dévoile un courriel de cet ancien collaborateur de la Frite Rit, le snack lillois d’Hermant. Anthony D. s’y décrit en « gros facho passant son temps à se battre » . Et Me Cuadrado d’insister sur les fréquentations d’un homme qui finira par débarquer dans les locaux de la police judiciaire pour dénoncer un trafic d’armes orchestré par son ancien mentor : Claude Hermant. « Vos amis sont skinheads, ou membres de Troisième Voie ou de la Jeunesse nationaliste révolutionnaire, non ? », insiste Cuadrado, désireuse de « visiter Facholand » et évoquant des mouvements réputés d’extrême droite.

      Défenseure de Samir L., jeune Roubaisien censé s’être largement approvisionné chez Hermant, Cherifa Benmouffok prend le relais. « Hermant a visiblement une réputation de trafiquant e longue date. Pourquoi ne dénonce-t-il pas ses autres clients ? » « Ce sont ses amis » , explique Anthony D. Samir L. ? « Lui, c’est le bon client », reprend le prévenu. « Parce qu’il est arabe et de Roubaix ? », insiste Me Benmouffok. « C’est un peu ça, oui »,

      http://www.lavoixdunord.fr/217161/article/2017-09-12/au-deuxieme-jour-du-proces-hermant-petite-escapade-facholand

      #Facholand #balance #lacunes dans l’enquête, il manque les clients amis

  • https://expansive.info/Dans-la-rue-contre-le-fascisme-samedi-10-juin-a-Guingamp-497

    Nous partageons le communiqué du Collectif de
    #vigilance_antifasciste des Côtes-d’Armor (CVA 22), qui organise une manifestation antifasciste à Guingamp, place du Vally, samedi 10 juin, à 14 h 30.

    Nous ajoutons en avant-propos que cette action se déroulera dans un contexte local marqué par l’ouverture à Guingamp d’un bar par le militant d’extrême-droite Jerom Ar Banner et son frère Anton Ar Banner. Le premier affiche publiquement ses accointances avec le néonazi Boris Le Lay, comme l’a relevé la page Facebook Veille Extrême fin mai. Un commerçant qui a bénéficié d’un article promotionnel dans Le Télégramme.

    La presse locale n’était pas davantage émue par la candidature de Catherine Blein aux législatives pour le FN. L’ex-attachée de presse du #Bloc_identitaire, établie à Moustéru, répendait pourtant sa prose raciste et homophobe à jets continus sur les réseaux sociaux, jusqu’à un article de Buzzfeed qui a entraîné son retrait.

    C’est aussi à Guingamp, à la Fondation Yann Fouéré (propagandiste antisémite et collaborateur notoire), que le directeur du site d’extrême-droite #Breizh_Info Yann Vallerie avait reçu les journalistes de Canal + pour un reportage diffusé en janvier intitulé « Stratégie : Quand les identitaires infiltrent l’info locale ».

    Les Côtes-d’Armor ne sont pas déconnectées du reste du pays, où la xénophobie prospère sur le terreau de la pauvreté et l’acquisition des médias par les plus grandes puissances. Pas de quartier pour les facsistes, solidarité et vigilance !

    Radio Debout Lannion

    L

    e fascisme tue, le capitalisme en est le marchepied

    Il y a quatre ans déjà, le 5 juin 2013, notre camarade, Clément Méric, syndicaliste et antifasciste était assassiné à 18 ans par des militants d’extrême-droite.

    A l’heure où le Front National améliore une fois de plus son score aux élections présidentielles en pourcentage et en nombre de voix, à l’heure où les discours racistes et xénophobes se propagent, il est de notre devoir de ne pas leur laisser l’espace public et de nous opposer avec force à toute infiltration de ses idées dans la société.

    Nous manifesterons pour rendre hommage à notre camarade, ainsi qu’aux victimes des agressions récentes dont nous avons connaissance :

    => Hervé Rybarczyk infatigable militant révolutionnaire et antifasciste, dont le meutre probablement commis par des membres du réseau Hermant-Denevi, vient d’être mis à jour à Lille 5 ans après les faits. Ce réseau a, semble-t-il, procuré au djihadiste Amedy Coulibaly le fusil d’assaut et les pistolets Tokarev qui lui ont servi à massacrer des juifs à l’Hyper Cacher, près de la porte de Vincennes à Paris comme le révèle l’enquête effectuée par médiapart. Claude Hermant, militaire puis mercenaire au compte du Front National en Afrique, révèle, à visage découvert, l’existence d’un groupe paramilitaire secret au sein du FN. Selon Hermant, "infiltrer les « ennemis » (Ras l’Front ou SOS Racisme) et des bandes de jeunes susceptibles d’accentuer le climat d’insécurité dans certains quartiers, non acquis au Front national" permet de faire grimper ses scores aux élections.

    => A Marseille dans la nuit du lundi 20 au mardi 21 mars, l’agression spectaculaire d’un militant antifasciste est relatée sur la page facebook de « l’action antifasciste Marseille ». Il était attendu dans son bâtiment par deux individus. Ceux-ci se sont ensuite introduits chez lui et l’ont attaqué avec un couteau, et ce qui semble être une matraque. Le camarade s’est vu asséner cinq coups de couteau et une dizaine de coups de matraque.
    Pendant l’agression, il a été traité de « sale rouge », ce qui laisse peu de doutes quant à la motivation politique de l’acte. D’ailleurs, plusieurs sites, blogs et forum d’extrême-droite publient des articles et/ou des vidéos en ciblant particulièrement H. Sa photo accompagnée de son adresse ainsi que son lieu de travail y sont mis à disposition, agrémentés d’encouragements à passer à l’action.

    =>À Nantes, le soir du 7 mai, deux jeunes ont eu le tort de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, croisant le chemin de militants néonazis. Ils ont été agressés à coup de bouteille de verre et de barre de fer au niveau du visage par 4-5 individus à une centaine de mètres d’intervalle. L’un a été laissé pour mort, est défiguré à vie et devrait avoir 1 an d’ITT, l’autre a dû son salut à un passager d’une voiture qui s’est arrêtée. Avant de les ratonner les assaillants leur ont demander s’ils étaient Antifa.

    => A Rennes, le 27 janvier, une quarantaine d’ultras des bancs nationalistes nantais ont fait régner la terreur rue saint Michel à coup de tables et de saluts nazi sans réaction des policiers (BAC et police municipale) présents.

    La lutte contre l’extrême droite est une urgence. Mais ce combat ne se limite pas à notre présence dans la rue, il prend corps quotidiennement dans les luttes que nous menons.

    En portant un projet de transformation sociale, en se battant pour une éducation critique et ouverte à toutes et tous, pour un travail émancipateur, nous ferons reculer l’extrême droite.

    => En luttant contre la précarisation, la flexibilité, les temps partiels imposés, les licenciements, les fermetures d’entreprises, et pour les droits des salarié-e-s, nous ferons reculer l’extrême-droite.

    => En développant la solidarité internationale avec les peuples qui luttent pour leur auto-détermination et contre le colonialisme, nous ferons reculer l’extrême-droite.

    Actuellement les Kurdes sont, en Syrie, les seuls à véritablement se battre contre l’état islamique, avec un projet de société émancipateur qui seul peut faire reculer le fascisme politique ou religieux.

    => En combattant encore et toujours le sexisme, le racisme, toutes les discriminations et système d’oppression, nous ferons reculer l’extrême-droite.

    => En nous organisant pour faire vivre notre arme la plus puissante, la solidarité, nous ferons reculer l’extrême-droite.

    http://www.cva22.lautre.net/agenda/rassemblement-le-fascisme-tue-le-capitalisme-en

    • (@bce_106_6 il fallait que je sois sur mon ordi qui a les clés de chiffrement)

      Voici l’article revenant sur ces évènements, et les zones d’ombres de l’affaire publié par l’AFA NP2C (Action anti fasciste Nord Pas de Calais) :

      La police couvrait-elle les assassins identitaires lillois qui ont également armé le terroriste de l’Hyper Cacher Amedy Coulibaly ?

      Edit : Libération révèle que la police était au courant depuis au moins l’automne 2015 mais n’avait pas donné suite.

      3 fascistes nordistes connus pour leurs nombreux méfaits viennent d’être emprisonnés [1] [2]. Ils sont accusés d’avoir assassiné Hervé Rybarczyk, guitariste du célèbre groupe de rock’n’roll « Ashtones » mais surtout infatigable militant révolutionnaire et antifasciste.

      Hervé a mystérieusement disparu dans la nuit du 11 au 12 novembre 2011 après un concert à La Chimère (Boulevard Montebello à Lille). A l’époque le parquet de Lille n’envisageait pas « l’hypothèse d’un crime » [3] (nous y reviendrons).
      Pourtant, suite au récent procès du tortionnaire néo-nazi Jérémy Mourain [4], l’enquête sur la disparition de Hervé et des 4 autres victimes dites « du pousseur de la Deûle » fut réouverte. En effet, Mourain, alors en prison, déclare « Pourvu que le juge n’aille pas chercher trop loin dans ma période lilloise. » [5] ou encore « À ma période lilloise, j’ai tué un homme, là-bas. ». La Voix du Nord abonde : « [Cette] bagarre se serait terminée dans la Deûle » [6].

      Hier, 3 membres de la mouvance identitaire lilloise ont été placés en détention à la suite de ces révélations.

      Pour bien comprendre le sens de ces informations, il s’agit de les replacer dans leur contexte de l’époque.

      Mourain était alors un membre important de Troisième Voie. Ce groupuscule néo-nazi fut dissout après que l’un de ses nervis, Esteban Morillo, a assassiné Clément Méric, un jeune membre de l’AFA Paris Banlieue et du syndicat SUD étudiant-es. Morillo comme Mourain étaient originaires de Picardie.

      Mourain était le bras droit de Serge Ayoub en Picardie (le chef de Troisième Voie et de son service Action, les « Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires »).
      A son arrivée dans le groupuscule, il fut « parrainé » par le lillois Yohan Mutte [7], un membre de Troisième Voie et des JNR déjà condamné pour avoir attaqué le bar gay « Le Vice Versa » en marge d’une « Manif pour tous » [8]. Il a également participé à de nombreuses actions violentes dans la métropole comme les attaques du bar « le Resto Soleil » [9] (au cours d’une desquelles était présent… Jérémy Mourain) ou encore celle ayant visé le local du syndicat CNT (opérations toujours mises en échec par les antifascistes présents).

      Yohan Mutte est l’un des 3 interpellés d’hier… Il semble qu’au moins l’une de ces ratonnades a entrainé la mort d’un homme, celle d’Hervé.

      Mais ce n’est pas tout. A l’époque, Troisième Voie travaillait en étroite collaboration avec la Maison de l’Identité Flamande (Vlaams Huis), l’ancêtre de La Citadelle, au sein du « Front Populaire Solidariste ».

      La Maison de l’Identité, comme le mouvement identitaire lillois, furent fondés par le tristement célèbre Claude Hermant, un indic et barbouze formé au service Action du Front National [10]. La Vlaams Huis servait de point de rendez-vous aux néo-nazis de Troisième Voie, aux identitaires d’Opstaan (l’ancêtre de « Génération Identitaire »), aux autres groupuscules de l’extrême-droite nordiste… mais aussi aux forces de sécurité.
      Le lieu pouvait compter parmi ses adhérents le chef de la police municipale de Lambersart et des policiers y fêtaient même leurs anniversaires. [11]
      Les flics sympathisants n’hésitaient pas non plus à renseigner les néo-nazis sur les militants de gauche (on verra que le trafic d’armes a dû créer des liens étroits entre fascistes et flics) ; ainsi la Maison Flamande publia à plusieurs reprises des noms et adresses de militants libertaires collectés suite à des interpellations [12]. Une plainte collective fut déposée mais cette affaire fut – bien entendu – classée sans suite.
      Est-ce par ce biais que les assassins d’Hervé ont ciblé leur victime ? Nous ne le saurons probablement jamais… Ce qui est certain c’est qu’Hervé avait été identifié par les fascistes comme « antifa ».

      Au sein de ce panier de crabes on retrouvait bien sûr Mourain et Mutte, mais aussi Aurélien Verhassel (qui participait fréquemment aux activités – dont les tournois de boxe – organisées par « la Vlaams ») et Antoine Denevi.

      Verhassel est l’actuel chef de Génération Identitaire Lille et de « La Citadelle ». Il a lui aussi un casier judiciaire chargé : « violences aggravées, violation de domicile, violences avec préméditation et usage d’une arme… Et même une peine de 80 jours/amende en Allemagne pour « détention et importation de substance explosive » et « utilisation de caractéristiques d’organisations anticonstitutionnelles » » (Libération [13]). Sa proximité avec Troisième Voie, Mutte et Mourain n’est pas récente. Déjà en 2014, Verhassel avait été épinglé pour sa proximité avec les ex du groupuscule dissous. Les mêmes aujourd’hui accusés d’avoir assassiné Hervé [14].
      Depuis, les choses ne se sont pas arrangées. Leur nouveau local « La Citadelle » héberge fréquemment des membres de cette bande néo-nazie. Il sert également de base arrière pour leurs ratonnades, comme celle ayant ciblé des étudiants des Jeunes Communistes en novembre dernier [15].

      Abordons maintenant le cas de Denevi et découvrons pourquoi la police avait tant intérêt à étouffer l’affaire « du pousseur de la Deûle » : Denevi était le chef de Troisième Voie dans le Nord de La France. Mourain et Mutte (tous deux membres de l’organisation dans le Nord) étaient donc sous son autorité. Mais Denevi ne se contentait pas de ratonner : comme l’a révélé il y a quelques semaines Mediapart, il participait à un important trafic d’armes de guerre dont était à la tête… Claude Hermant [16]. Le réseau Hermant-Denevi (c’est à dire le groupe de personnes également accusé d’avoir assassiné Hervé) a, semble-t-il, procuré au djihadiste Amedy Coulibaly le fusil d’assaut et les pistolets Tokarev qui lui ont servi à massacrer des juifs à l’Hyper Cacher, près de la porte de Vincennes à Paris.

      L’histoire ne s’arrête pas là : Hermant était en fait un indic de la police et dit avoir livré ces armes sur demande des forces de sécurité. Comme l’ont révélé Mediapart et la Voix du Nord, rien de moins que la police, la DCRI, la gendarmerie et la douane étaient impliquées dans ce trafic [17]. L’enquête de Mediapart est surréaliste, extrait :

      « À Mediapart, le commissaire divisionnaire Patisson, chef du SDIG du Nord de 2008 à 2011, avant de diriger le CCPD de Tournai, confirme que Christophe Dubroeuq, alias « Monstro », a été l’un de ses informateurs sur l’extrême droite radicale lilloise, et qu’il a communiqué des informations sensibles, avant de devenir « un bon copain ». « Je m’inquiétais de ne pas avoir de nouvelles de “Tof”, dit-il. Puis j’ai appris par mes collègues qu’il avait été interpellé en République tchèque. Je lui avais dit clairement quelques jours avant : “Tu ne mets pas ton nez là-dedans.” On savait que ces armes slovaques avaient été retrouvées dans la filière Kouachi. »

      Quelques années plus tôt, l’ancien chef des RG du Nord avait réussi, par le truchement de « Tof », à approcher Claude Hermant, ancien militaire, figure de l’extrême droite identitaire locale et lui-même informateur de la gendarmerie et des douanes, identifié comme l’un des acheteurs officiels d’une partie des armes slovaques retrouvées entre les mains d’Amedy Coulibaly, en janvier 2015. »

      Résumons, Hervé Rybarczyk (et peut-être d’autres victimes) a probablement été assassiné par un groupe de néo-nazis également trafiquants d’armes. Ces néo-nazis trafiquants d’armes étaient aussi des indics, et ils ont armé Daesh avec l’aval des forces de police.
      Bien qu’il soit invraisemblable que 5 personnes soient accidentellement mortes noyées dans la Deûle en quelques mois alors que cela n’était jamais arrivé (et n’est plus arrivé depuis) ; malgré le vent de panique qui avait alors parcouru la ville ; le parquet n’envisageait pas à l’époque « l’hypothèse d’un crime » et évoquait « la loi des séries ». Or dans le même temps, les services de sécurité couvraient le groupe dans le cadre de son trafic d’armes…

      Encore aujourd’hui, des membres de ce groupe se réunissent toutes les semaines dans le bar raciste qu’ils ont ouvert à l’automne, « La Citadelle », situé 8 rue des Arts à Lille. Malgré les nombreuses manifestations et protestations de la population, ni Martine Aubry ni la police n’a jugé opportun de fermer ce lieu.
      Est-ce que la révélation du meurtre d’Hervé suffira à faire fermer La Citadelle [18] (mais aussi « la Friterie » [19], commerce appartenant à Claude Hermant, rue Solférino à Lille) ou faudra-t-il que les fascistes pro-FN tuent encore ?

      Rendez-vous vendredi 12 mai à 19h sur la Grand Place de Lille afin de rendre hommage à notre camarade Hervé et rappeler aux assassins fascistes que nous leur rendrons coups pour coups.

      Ce texte est ouvert à signature.

      Action Antifasciste NP2C

      [1] http://www.liberation.fr/direct/element/trois-jeunes-hommes-proches-de-lextreme-droite-mis-en-examen-dans-laffair
      [2] http://www.lavoixdunord.fr/157289/article/2017-05-03/l-affaire-des-noyes-de-la-deule-relancee-arrestations-au-sein-de-l-ultr
      [3] http://musique.jeuxactu.com/news-ashtones-mysterieuse-disparition-du-guitariste-herve-rybarczy
      [4] http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/picardie/somme/amiens/proces-wwk-amiens-neuf-ans-prison-jeremy-mourain-relaxe
      [5] http://www.lavoixdunord.fr/139941/article/2017-03-28/le-leader-du-groupe-d-ultra-droite-est-il-l-auteur-d-un-meurtre-impuni-
      [6] http://www.lavoixdunord.fr/139572/article/2017-03-28/quand-est-dans-cette-ideologie-de-haine-peut-devenir-tres-violent
      [7] https://www.streetpress.com/sujet/1485772451-le-white-wolf-klan-groupe-neonazi
      [8] http://www.liberation.fr/societe/2013/09/04/lille-j-ai-entendu-fils-de-pute-encule-pede_929519
      [9] https://luttennord.wordpress.com/2012/12/10/le-resto-soleil-une-nouvelle-fois-attaque-par-les-nazillons-li
      [10] http://lahorde.samizdat.net/2013/04/23/portraits-et-relations-des-neo-nazis-ayant-attaque-le-bar-gay-du-v
      [11] https://lille.indymedia.org/spip.php?article17732&lang=fr
      [12] http://cettesemaine.info/spip/article.php3_id_article=2505.html
      [13] http://www.liberation.fr/apps/2017/04/generation-identitaire-a-decouvert
      [14] https://luttennord.wordpress.com/2014/05/25/tribann-identitaires-nazi-et-fiers
      [15] http://www.lavoixdunord.fr/75067/article/2016-11-16/des-jeunes-communistes-agresses-dans-un-bar-samedi-
      [16] https://www.mediapart.fr/journal/france/070516/quatre-services-de-securite-connaissaient-les-fournisseurs-d-armes-de-coul
      [17] https://www.mediapart.fr/journal/france/120317/informee-la-police-n-rien-fait
      [18] https://www.facebook.com/fermonslacitadelle
      [19] https://www.facebook.com/FermetureLaFriteRitLille

    • Il semble qu’a Bordeaux et à Nantes il y ai eu le même type de noyades près des clubs et lieux fréquentés par les homos.
      Pour Bordeaux j’ai trouvé la mention de l’ouverture d’un local de néo-nazis le 28/01/12 et la même année on retrouve beaucoup de noyés dans le coin :
      "Maxime Le Bot 24 ans - disparu le 21/02/12 - corps retrouvé le 28/04/12. (Il est mentionné que Maxime aurait disparu quai Paludate et sur ce Quai Gogol m’indique au moins 3 clubs gays et lesbien.
      Vincent Zecca 19 ans, disparu le 04/03/12, corps retrouvé le 29/03/12 - la mère de Vincent est ancienne policière et semble avoir fait le lien entre l’homophobie et le racisme de ces « accidents »
      Julien Teyssier 25 ans, disparu le 27/04/12, corps retrouvé le 09/05/12
      Nicolas Barre 29 ans disparu le 21/06/12, corps retrouvé le 25/06/12"

      à Bordeaux proche de cette période il y a aussi le décès par noyade de Valentin Bernabeu 19ans, disparu le 02/12/11, son corps est retrouvé le 05/12/11
      et Cédric Briant 21ans disparu le 19/05/13- corps retrouvé le 01/06/13.

      à Nantes le 4 décembre 2010 il y avait peut être aussi une fête nazie vu le taux de mortalité chez les gay ce soir là :
      « Rémy Calmejane 19ans - disparu le 04/12/10, son corps est retrouvé le 21/02/11 – Remy sortait d’une boite gay le Calysto
      Grégoire Rigault 24 ans disparu le 04/12/10 son corps est retrouvé le 02/05/11. Il se rendait à la boite gay, Claysto »
      Un double accident la même nuit, au même endroit...

      En cherchant sur google je trouve aussi que le seul à être incriminé dans ces noyades est le patron du bar le Préstige
      « le patron d’un bar, le Privilège, sera renvoyé devant un tribunal correctionnel, suspecté d’avoir servi de l’alcool à la victime déjà ivre. »
      http://www.lavoixdunord.fr/archive/recup%3A%252Fregion%252Fnoyes-de-la-deule-le-parquet-classe-trois-des-q

      A l’époque la press et la police avait accusé l’"hyperalcoolisme" des jeunes, qu’on ne doit pas confondre avec l’alcoolisme pas hyper des flics ( http://www.europe1.fr/faits-divers/les-motards-de-la-police-etaient-ivres-lors-de-leur-accident-2541487 )
      Ou c’est comme l’extrême droitisme, pas ultra des condés, procureures et juges qui ne voient pas d’homophobie dans les agressions qui ciblent les gays commises par les nazis leurs amis : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/l-agression-dans-un-bar-gay-lille-n-avait-pas-de-caractere-homophobe-selo

      edit -

      Mathieu D., qui faisait partie du groupe, a raconté avoir reçu des confidences de Mourain : il lui a dit avoir commis un meurtre pour rentrer dans les jeunesses nationalistes autonomes (JNR). Ces faits se seraient déroulés à Lille alors que Mourain était avec son parrain JNR Yohann Mutte. Mourain aurait dit à Mathieu D. qu’il avait porté des coups à un individu puis qu’il l’avait jeté à l’eau. Il s’agissait d’un passage obligé pour intégrer les JNR.

      Si frapper une personne et la jeter dans l’eau est le rituel initiatique des JNR, ca veux dire qu’il y a au moins autant de morts par noyades que de membre de ce mouvement ...

  • Dégénération identitaire à Lille Harry Cover, 21 septembre 2016, La Brique, Lille

    http://www.labrique.net/index.php/thematiques/hors-canard/823-degeneration-identitaire-a-lille

    Quatre ans après la fermeture de la « Vlaams huis » (littéralement « La maison flamande »), un lieu de « convivialités » entre vieilles gouapes d’extrême-droite à Lambersart, c’est sous une autre forme et avec un nouveau-porte étendard que la mauvaise herbe repousse : « La Citadelle ».

    En 2012, les braises de l’extrême-droite lilloise semblent s’éteindre. Les différents zigues qui composent cette bande de mauvais drilles se dispersent. La boutique de fringues néo-nazies de Luc Pécharman, la tête pensante qui théorisa – avec un accent du sud – l’identité flamande du coin, se casse la gueule. Édouard Maillet, fondateur de Opstaan ( « Se lever » en flamand), groupuscule de jeunes axé sur la culture flamande, émigre de Lille à Coudekerque. Les chefs de file des skinhead, Yohann Mutte et Tomasz Szkatulski, ont chacun fait un séjour en prison pour des agressions diverses (notamment le saccage du bar LGBT, le Vice-versa ou encore des agressions contre des supporters et des SDF). Enfin, la figure la plus emblématique, Claude Hermant, après avoir ouvert une « frite rit » rue Solférino, coule des jours rasoirs en prison accusé d’avoir fourni des armes au terroriste Amédy Coulibaly.

    Joli coup de ménage

    Ne restait qu’Aurélien Verhassel, fondateur d’Insula, les «  jeunes identitaires lillois  » (créé par le Bloc Identitaire). Ancien élu de l’UNI au CROUS de Lille, Verhassel change son groupuscule en «  génération identitaire flandre-artois-hainaut  ». Sa marque de fabrique est à l’image de sa gueule et de son lieu : propre en façade, fosse septique en arrière boutique. Bercé à l’idéologie spartiate, Aurélien Verhassel n’hésite pas à s’inspirer du film 300 réalisé par Zack Snyder. Même logo, même idée de résistance à l’envahisseur perse, des hommes attachés à leurs terres, ultra-militarisés, disciplinés et virilisés à outrance. À la question du nombre de militants revendiqués à Lille et ses environs, il répond invariablement « 300 » avec un nombre de cartes en augmentation et ce, même à plusieurs années d’intervalles1.

    Pour compléter le curriculum, lui et ses sbires s’illustrent régulièrement dans la presse ; tournées « anti-racailles » dans le métro lillois en mars 2013 ; rassemblement contre les «  casseurs  » lors du match Algérie-Allemagne en juin 20142 ; publication d’un salut nazi sur le compte Vine de Verhassel3 en juillet 2014 ; maraudes en faveur des SDF blancs en décembre 20144 ; opération «  expulsons les islamistes  » sur le toit de la gare d’Arras en Août 20155 ; blocage de ponts contre les migrants à Calais en Mars 20166 et « opérations de protection » des églises durant l’été. La vérole s’installe, après cette série d’actions ponctuelles, et s’incruste à Lille en ouvrant un bar privé au cœur du centre ville de Lille en septembre 2016.

    Bar ou porcherie ?

    Situé au 8 rue des Arts en fond de cour, le club privé est accessible uniquement aux adhérents «  de race blanche et de culture gréco-latine  » comme l’explique à France Info le leader de Génération Identitaire. On ne peut faire plus clair.
    . . . . . . . . .

    La suite, sur le site de La Brique
    #Lille #presse #La_Brique

  • Les #identitaires ouvrent la Citadelle, un bar privé en plein cœur de #Lille - La Voix du Nord
    http://www.lavoixdunord.fr/region/les-identitaires-ouvrent-la-citadelle-un-bar-prive-en-ia19b0n3722092

    C’est un estaminet douillet, avec son comptoir patiné, son chapelet de chopes, ses jeux traditionnels, ses affiches rétro, ses poutres apparentes, sa petite terrasse dans un patio. Ce serait, oui, un estaminet tout ce qu’il y a de plus classique sans ce sweat-shirt « Génération anti-racaille » exposé dans un coin, au-dessus d’une vitrine regroupant des ouvrages de références, tels « Immigration : la catastrophe » ou « Sale blanc ! ». Ce bar cosy du centre de Lille est le nouveau QG de Génération identitaire Flandre-Artois-Hainaut. « Le syndicat de défense des petits #blancs », résume dans un sourire son responsable.

    « On ne peut pas être français sans être blanc »

    Pas mécontent, #Aurélien_Verhassel. En 2014, au sortir d’une médiatique opération de « sécurisation » du métro, le trentenaire l’avait promis : Génération identitaire allait se doter d’un pied-à-terre lillois. Mission accomplie dès janvier 2015 et la location d’un immeuble de cachet au cœur de la ville. Le cercle privé, accessible sur adhésion, sera inauguré le 24 septembre prochain, après 18 mois de travaux. Le dogme ethnique des identitaires, pour qui « on ne peut pas être français sans être blanc, sauf exception », n’a visiblement pas refroidi le propriétaire. « Quand on voit GI par le prisme médiatique, on peut être inquiet, mais dès qu’on explique, ça détend l’atmosphère », affirme Aurélien Verhassel, orateur efficace et décomplexé, capable de citer Aimé Césaire comme Robert Ménard à l’appui de ses démonstrations.

  • La police, les services secrets français et des militants d’extrême droite qui font un trafic d’armes sont dans un bateau... Qui tombe à l’eau ? Les clients de l’hyper-cacher et Charlie Hebdo.

    Quatre services de police connaissaient les fournisseurs d’armes de Coulibaly (Gendarmes, douaniers, mais aussi PJ + DCRI)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070516/quatre-services-de-securite-connaissaient-les-fournisseurs-d-armes-de-coul

    « Tiens tant que j’y pense, est-ce que tu pourrais demander à Pierre, s’il peut, de regarder si je ne suis pas recherché en France stp ? » En juin 2015, via cet échange sur messagerie, Antoine Denevi, 27 ans, ancien hooligan, ex-responsable pour le Nord-Pas-de-Calais de l’organisation dissoute Troisième voie, cherchait à savoir s’il était à l’abri. Il s’était installé à Malaga, en Espagne, après avoir dénoncé à la police les activités d’un réseau de vente d’armes remilitarisées auquel il appartenait. Ce réseau avait, sans le savoir, armé Amedy Coulibaly fin 2014. « T’as des soucis ? » lui demande-t-on en réponse. « Bah normalement je suis passé entre les mailles du filet mais je préfère être sûr », répond-il.

    Après être resté près d’un an en Espagne, Antoine Denevi a été interpellé le 13 avril à Malaga par des policiers français et espagnols. Remis à la France, il a été mis en examen et incarcéré à Lille le 27 avril. Il a donc rejoint en prison l’ancien militaire français Claude Hermant, incarcéré en janvier 2015, deux semaines après l’attaque de l’HyperCacher de la Porte de Vincennes.

    La mise en cause des deux hommes accable désormais les services de sécurité français. En effet, Claude Hermant a révélé, dès son arrestation, avoir été un informateur immatriculé de la Section de recherche (SR) de la gendarmerie et de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED). Et avoir ainsi infiltré certains réseaux criminels pour le compte de ces services en leur « injectant » des armes. Quant à Antoine Denevi, il a informé la police judiciaire lilloise lors de deux dépositions, les 24 juin et 30 juillet 2014, de l’importation et de la remilitarisation d’armes slovaques, obtenues par Claude Hermant auprès de la société slovaque AFG, et des contacts d’Hermant « avec des gendarmes et des policiers ». Cinq mois avant les attentats.

    [...]

    Chef du groupuscule Troisième voie pour le Nord-Pas-de-Calais, Antoine Denevi rendait compte par mail de ses activités militantes à son chef, Serge Ayoub, jusqu’à la dissolution du mouvement, à la suite de la mort de Clément Méric, en 2013. Il avait rencontré Claude Hermant, créateur et animateur de la Vlaams Huis (VH, la Maison flamande), lieu de rendez-vous de l’extrême droite identitaire lilloise, avant d’être brièvement employé par ce dernier dans une friterie.

    [...]

    Mais depuis, Antoine Denevi est apparu lui-même comme un protagoniste du trafic, en contact avec Samir L. et Christian Halluent.

    [...]

    L’ancien hooligan aurait aussi lui-même commandé des armes chez AFG sous la fausse identité de « Nicolas Sarkozette » (sic), sans émouvoir le moins du monde la firme slovaque.

  • Radicalisation : les néo-nazis armés désormais présentés comme des victimes.
    http://info-antiraciste.blogspot.fr/2016/01/radicalisation-les-neo-nazis-armes.html

    Radicalisation : les néo-nazis armés désormais présentés comme des victimes.
    La banalisation du néo-nazi ordinaire vient de passer un nouveau cap ce week-end : le voici devenu dans les médias « riverain excédés » .

    Gaël et David sont deux militants calaisiens de l’extrême-droite la plus fanatique et la plus assumée : sur le profil Facebook du père et du fils que des militants antifascistes ont trouvé en quelques clicks, les deux compères affichent leurs tatouages « runiques » et leurs drapeaux nazis ( photo du fils ci-jointe).Comme le dit benoîtement l’un des deux aux journalistes, « ils sont de toutes les manifs ». Avec leur Kamarade Kevin Rèche, fondateur du groupe fasciste « Sauvons Calais », et lui même tatoué de symboles nazis.
    Ce sont aussi des militants armés. Qui, samedi ont sorti leur fusil et visé ostensiblement des migrants et leurs soutiens qui manifestaient. S’ils n’étaient pas néo-nazis, on les eût facilement, en cette période d’état d’urgence, qualifiés de terroristes. Ils auraient sans nul doute passé les dernières quarante-huit heures en garde à vue et les mois suivants en prison.

    En lieu et place, ils se répandent comme « victimes » dans les médias, qui font la publicité de leur page de soutien , relayée sur le site de Soral « Égalité et Réconciliation » et sur Fdesouche. Page, qui pour d’autres que des néo-nazis aurait sans doute valu une inculpation pour « apologie du terrorisme » à ses auteurs et aurait été fermée sur ordre du Ministère de l’Intérieur. On notera d’ailleurs que parmi les premiers et actifs soutiens des néo-nazis au fusil, l’on trouve Damien Rieu, de « Génération Identitaire », jamais condamné à ce jour pour l’attaque contre la mosquée de Poitiers, et dont les troupes ont attaqué un centre d’accueil des réfugiés l’automne dernier, en région parisienne.

    Mais que les antiracistes s’estiment heureux, la police a tout de même confisqué l’arme.

    Cela ne chagrinera pas la mouvance calaisienne néo-nazie outre mesure. Il suffit de compter le nombre d’opérations commando menées par des hommes cagoulés contre les migrants, ces ratonnades de nuit qui durent depuis des mois, sans que jamais on n’en retrouve les auteurs. Il suffit de regarder ces vidéos diffusées par des militants antiracistes, qui montrent les milices d’extrême-droite intervenir aux côtés de la police lors d’opérations répressives dans les bidonvilles où survivent des femmes, des hommes, des enfants traités comme des sous-hommes. Un fusil de plus ou de moins, ce n’est pas grand-chose pour cette mouvance là.

    Surtout quand exhiber ce fusil aura permis de susciter la compassion médiatique, et donc une immense victoire politique : lorsque le néo-nazi devient voisin légitimement exaspéré, il sait que ses cibles peuvent trembler, car elles sont désormais laissées à sa vindicte, en toute impunité.

    Et puis les armes, elles tournent, dans cette mouvance là, à peu près tranquillement. Quelques affaires émergent parfois, comme des exceptions qui confirment la règle de l’impunité. Ainsi, pour donner une caution de gauche à l’état d’urgence, le Ministère de l’Intérieur a-t-il fait bruyamment et administrativement Christophe Lavigne et son père, deux autres néo-nazis, qui avaient à leur domicile 200 Kilos de munitions. Mais ces munitions, Lavigne n’aurait jamais du pouvoir les collecter en paix, et si les services de renseignement ont besoin de l’état d’urgence pour les confisquer, c’est bien, qu’en temps ordinaire, rien n’est fait contre les terroristes d’extrême-droite : car Lavigne était parfaitement connu. Interpellé pour un projet d’attentat contre la mosquée de Vénissieux, la veille de passer à l’acte, il a obtenu une relaxe, bien qu’il ait été reconnu coupable de l’incendie de la mosquée de Libourne. Ce qui attestait de sa capacité d’aller jusqu’au bout de ses idées.

    Quant à Claude Hermant, compagnon de route de Serge Ayoub, militant historique de l’extrême-droite extra-parlementaire, il aura manifestement pu trafiquer des armes en toute impunité pendant des années avant d’être enfin interpellé. Un de ses derniers marchés a consisté à procurer les armes qui ont servi à Amedi Coulibaly pour les attentats de l’Hypercacher et de Montrouge.

    A Reims, c’est un trafic d’armes animé par des notables locaux et un ancien candidat du FN qui a été mis à jour.

    De même, juste après les attentats de novembre, Enis se faisait tirer dessus par trois individus, à la sortie d’un kebab à Cambrai, dont l’un se suicidera après son acte : des néo-nazis, encore, et une tentative d’assassinat qui n’a pas fait couler beaucoup d’encre.

    Toutes ces affaires jusqu’ici étaient évoquées par les médias en mode « fait divers » : jamais d’enquête fouillée sur les liens entre elle et leurs auteurs, jamais de détails sur la mouvance auquels il appartiennent et leur degré d’engagement. Jamais d’interrogations sociologiques, jamais de mise en cause de l’extrême-droite parlementaire et du FN. Pourtant, il ne faut pas chercher bien loin les amis des néo-nazis : un des assistants parlementaires de Marion Maréchal Le Pen a du reconnaître récemment avoir aidé l’un d’eux en fuite après des tabassages il y a quelques années. Imagine-t-on le scandale qu’aurait déclenché le soutien de n’importe quel député à un militant même peu actif de l’intégrisme musulman ?

    Avec l’affaire de Calais, la banalisation vient de franchir un nouveau cap, puisque désormais des néo-nazis armés sont présentés comme des victimes.

    Ce n’est pas autre chose qu’un encouragement à aller plus loin,très vite. D’ailleurs , les néo-nazis ne s’y trompent pas qui, dressent des listes de militants antifascistes à attaquer sur leurs forums. En toute quiétude une fois encore.

    Ils ont bien raison : il y a quelques temps, Memorial 98 avait écrit au Délégué Interministériel au Racisme et à l’antisémitisme, pour lui signaler une page ouverte contre l’accueil des migrants à Sernent. Sur cette page, des commentaires négationnistes, des appels au meurtre et au tabassage cohabitaient avec la dénonciation nominative d’habitants du village soutenant le projet d’accueil des migrants. Parmi les néo-nazis qui s’exprimaient sur ce forum, ceux d’ADSAV, : ceux-là même qui avaient été autorisés à manifester en Bretagne le lendemain de la proclamation de l’état d’urgence , et avaient à cette occasion paisiblement ratonné dans les rues. Ils ont recommencé à Quimper ce week-end, s’attaquant en bande à des militants antiracistes. Ils auraient eu tort de se priver puisque personne ne les en empêche.

    On pourrait conclure en disant que les politiques et les médias regretteront leur passivité le jour où il y aura des morts. Mais Clément Méric a été tué par des néo-nazis qui sont aujourd’hui en liberté dans l’attente d’un procès dont plus personne ne parle et des torrents de boue ont été déversés sur sa mémoire dès le lendemain de sa mort, où les chaînes d’info ont invité Serge Ayoub en direct pour déverser sa haine.

    Finalement, il y aura bien eu un procès aujourd’hui à Calais : celui des migrants et de leurs soutiens arrêtés pour avoir symboliquement occupé un ferry.

    Et sans doute la seule note d’espoir est-elle l’existence de ces militantEs extraordinaires, migrants des bidonvilles et leurs soutiens qui agissent sans trève depuis des années, malgré l’effroyable répression dont ils sont victimes, malgré les tonnes de boue que les médias et les politiques déversent à leur encontre.

    « No border », disent-ils , et simplement le dire expose à tous les dangers dans un pays où les apprentis-terroristes néo-nazis agissent en toute liberté, tandis que le gouvernement frappe ceux qui les combattent et défendent des valeurs de gauche.

    Contre le terrorisme d’extrême-droite, la voix antiraciste est bien seule, mais elle est là, en actes, à soutenir et à relayer.

  • Attentats de Paris, trafic d’armes : le point sur l’affaire Claude Hermant - La Voix du Nord -Publié le 19/12/2015 - PAR BENJAMIN DUTHOIT
    http://www.lavoixdunord.fr/region/attentats-de-paris-trafic-d-armes-le-point-sur-ia0b0n3228561

    Deux dossiers distincts, mais avec des liens. Dans le premier, les juges lillois ont placé en détention Claude Hermant, figure de l’ultra-droite locale, pour trafic d’armes. Dans le second, l’antiterrorisme l’a entendu cette semaine à propos de l’arsenal de Coulibaly, tueur de l’Hyper Cacher en janvier à Paris.

    1 Claude Hermant a-t-il vendu des armes à Coulibaly ?

    Mardi, l’ex-mercenaire d’extrême droite Claude Hermant et sa compagne ont été placés en garde à vue par la SDAT (sous-direction antiterroriste). Ils ont été entendus dans l’enquête sur les attentats de Paris, en janvier. Cinq armes découvertes dans l’arsenal d’Amédy Coulibaly, le tueur de l’Hyper Cacher, auraient été achetées sur un site slovaque par une société de la femme de Claude Hermant. Selon Mediapart, les autorités slovaques avaient transmis cette information à la justice française dès janvier. De Hermant à Coulibaly, le lien serait indirect. « On peut penser qu’il y a eu beaucoup d’intermédiaires », souligne Maxime Moulin, avocat de Claude Hermant. « Il ne connaissait sans doute pas la destination finale des armes », confirme un proche du dossier. La garde à vue du couple a été levée, sans poursuites. Mais il peut à nouveau être auditionné.

    2 Indic et trafiquant d’armes ?

    Après sa garde à vue à la SDAT, Claude Hermant est reparti en prison. Car il est écroué depuis janvier dans une affaire de trafic d’armes instruite à Lille, en partie liée avec le dossier parisien. Il aurait acheté sur un site slovaque de nombreuses armes de guerre neutralisées, certaines seraient arrivées dans les mains de Coulibaly. « Mais il ne les a jamais remilitarisées », martèle Maxime Moulin. Les enquêteurs pensent le contraire et auraient découvert un atelier de remilitarisation. L’avocat évoque de simples « outils ». Indic des douanes, puis des gendarmes, Claude Hermant affirme avoir agi sous leur couvert, afin d’infiltrer la délinquance. Les magistrats lillois estiment qu’il a joué double jeu et trafiqué pour son compte. Ils ont aussi mis en examen sa femme, un douanier et une figure roubaisienne du banditisme.

    3 Les gendarmes ont-ils failli ?

    Claude Hermant était informateur de la section de recherches de Lille. Ces gendarmes ont-ils laissé des armes infiltrer des réseaux, notamment celles parvenues à Amédy Coulibaly ? Selon Mediapart, ils ont nié. Mais les juges lillois se sont heurtés au secret défense pour la déclassification de rapports. « Ils n’ont pas accès à des éléments qui permettraient d’éclairer la vérité », constate Maxime Moulin.

    #Claude_Hermant

  • Onze mois pour entendre le vendeur des armes utilisées par Coulibaly
    https://www.mediapart.fr/journal/france/151215/onze-mois-pour-entendre-le-vendeur-des-armes-utilisees-par-coulibaly

    Claude Hermant © DR Les juges antiterroristes ont ordonné, mardi, le placement en garde à vue de #Claude_Hermant, un ancien militaire d’extrême droite, et de sa femme, soupçonnés d’avoir acheté les armes utilisées par Coulibaly lors de l’attaque de l’Hyper Cacher. Informateur de la gendarmerie, Hermant assure qu’il a remis « une quarantaine » d’armes à « une cible connue du grand banditisme », dans le cadre d’une mission d’infiltration. 

    #France #Amedy_Coulibaly #antiterrorisme #Attentats_de_Paris

  • Onze mois pour entendre le vendeur d’armes utilisées par Coulibaly
    https://www.mediapart.fr/journal/france/151215/onze-mois-pour-entendre-le-vendeur-darmes-utilisees-par-coulibaly

    Claude Hermant © DR Les juges antiterroristes ont ordonné, mardi, le placement en garde à vue de #Claude_Hermant, un ancien militaire d’extrême droite, et de sa femme, soupçonnés d’avoir acheté les armes utilisées par Coulibaly lors de l’attaque de l’Hyper Cacher. Informateur de la gendarmerie, Hermant assure qu’il a remis « une quarantaine » d’armes à « une cible connue du grand banditisme », dans le cadre d’une mission d’infiltration. 

    #France #Amedy_Coulibaly #antiterrorisme #Attentats_de_Paris

    • Surtout avec l’absence de son rôle d’indic pour la gendarmerie.
      « C’est en effet la justice lilloise et non la justice anti-terroriste qui neutralise le 20 janvier 2015 Claude Hermant.
      Le 10 avril 2015, les juges demandent à Bernard Cazeneuve de lever le secret sur les éléments détenus par les gendarmes. Le ministre saisit la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) le 1er juin, qui rend sa réponse le 18 juin : les documents ne peuvent pas être déclassifiés… Le ministre suit l’avis de la commission et décide de bloquer, de fait, l’enquête des juges lillois.
      Mediapart a par ailleurs la bonne idée de fournir quelques renseignements sur ceux qui ont aidé Coulibaly à faire son attentat.

      On notera en particulier un proche du PKK, Metin Karasular, garagiste à Charleroi, qui a racheté, en novembre 2014, l’Austin Mini de la femme de Coulibaly, Hayat Boumedienne (l’intéressée, au chômage, aurait bénéficié d’un prêt bancaire pour acheter quelques semaines auparavant cette voiture à 27.200 euros). Perquisitionné dès le 12 janvier, l’intéressé est connu pour ses activités de trafic d’armes. Il aurait pu approvisionner les Coulibaly en échange de cette voiture. La police retrouve d’ailleurs chez lui des listes d’armes, dont une correspondrait à l’arsenal de Coulibaly. Mais la justice n’a pas suivi cette piste, et le bonhomme a retrouvé sa liberté.

      Un autre intermédiaire pourrait être Patrick Hallveht, toujours selon Mediapart. »

    • du nouveau :
      Armes de Coulibaly : « Il y a eu un énorme loupé » - Page 3 | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/021020/armes-de-coulibaly-il-y-eu-un-enorme-loupe?page_article=3

      « À l’époque, je suis amené à rencontrer Hermant qui est responsable de la maison flamande, et Christophe Dubroeucq qui est son factotum, rapporte le policier. Ma présence ici est due aux échanges que j’ai eus avec eux sur le trafic d’armes. […] Dubroeucq m’explique que des armes reviennent de Tchéquie, sont remilitarisées, et qu’elles sont stockées sous la friterie [le commerce de Claude Hermant – ndlr], et que chaque semaine des acheteurs viennent chercher des armes. »

      Patisson est en poste à Tournai, mais il informe aussitôt le patron de la PJ de Lille des confidences de Dubroeucq. « Mon collègue m’apprend qu’il y a déjà une enquête, poursuit-il. Je fais remonter l’information. Dubroeucq ne m’a pas donné l’information pour me faire plaisir mais pour neutraliser Hermant, et prendre sa place dans le trafic d’armes. C’est sa volonté de récupérer à son profit le trafic d’armes. »

      La suite des investigations, il n’avait « pas à en connaître », fait-il remarquer. Les gendarmes n’ont-ils pas été défaillants par rapport à leur source ?

      « Je suis policier, je n’ai pas à m’exprimer sur le sujet de l’organisation de l’enquête chez les gendarmes », tranche le commissaire.

      L’enquête de police n’a pas abouti à grand-chose. C’est pourtant elle qui aurait pu in fine empêcher l’approvisionnement en armes de Coulibaly. Un ancien de la PJ de Lille, Olivier Merai, le reconnaîtra à son tour à l’audience : c’est un échec. « Très peu de choses sortent des interceptions. » « On n’a pas de preuves matérielles, on est sec, on n’a rien du tout », résumera le policier, qui explique aussi que l’interception douanière du 19 janvier 2015 qui permet la saisie d’armes commandées par Internet par la société de Hermant relève « du hasard ».

      « C’était très difficile de travailler avec M. Dubroeucq, ça partait dans tous les sens », résume-t-il. D’autant plus difficile, probablement, qu’il était lui-même impliqué dans le trafic… tout en étant la source enregistrée des policiers.

      Comme la cour l’a signalé, Christophe Dubroeucq est arrivé au tribunal dans la même voiture que Claude Hermant dans les embouteillages de la matinée.

      et un lien raté entre temps :
      https://lundi.am/Comprendre-la-montee-en-puissance-de-l-extreme-droite-non-institutionnelle-en

    • GÉNÉALOGIE D’UNE MOUVANCE IDENTITAIRE LILLOISE [2/2]
      https://lundi.am/Comprendre-la-montee-en-puissance-de-l-extreme-droite-non-institutionnelle-en

      « Comprendre la montée en puissance de l’extrême droite non institutionnelle en France et en Europe »

      Comprendre la montée en puissance de l’extrême droite non institutionnelle en France et en Europe, rendre palpable les débats internes qui agitent la constellation de ces groupes, ses contradictions idéologiques, ses liens d’armes, affinitaires, idéologiques, sa porosité avec l’État et avec certains services de la police, et ses liens avec l’extrême droite institutionnelle, nous semble primordial pour ne pas rejouer le scénario de l’antifascisme républicain. Rendre intelligible ses liens avec les institutions politiques et policières permet de ne pas les envisager seulement comme les héritiers du fascisme ou du nazisme mais comme des nouveaux outils de l’État pour faire face aux enjeux politiques contemporains. En même temps, les considérer seulement comme des instruments du pouvoir nous semblerait aussi passer à côté de la complexité de la situation. C’est dans ce cadre de travail que nous avons voulu dresser un portrait d’un groupe formalisé nationalement, le Bastion Social. Pour, dans un second temps, réduire la focale sur la situation lilloise et livrer une généalogie des différentes mouvances qui s’y sont implantées.

      merci @ant1

      #police #extrême_droite

  • Les « rebelles » d’extrême droite… à la solde du système
    http://lahorde.samizdat.net/2015/10/06/les-rebelles-dextreme-droite-a-la-solde-du-systeme

    Les récentes accusations concernant la place de Claude Hermant dans un trafic d’armes et ses éventuels liens avec des services policiers, nous permettent de revenir sur un phénomène qui n’a pas été assez mis en lumière : l’implication de militants d’extrême droite dans des opérations de police, que l’on peut qualifier sans soucis de barbouzardes. Derrière [&hellip

  • Affaire Hermant : les avocats de la défense estiment que l’instruction est « biaisée » - La Voix du Nord – Publié le 03/10/2015 - PAR PATRICK SEGHI
    http://www.lavoixdunord.fr/region/affaire-hermant-les-avocats-de-la-defense-estiment-que-ia19b0n3081400

    Maxime Moulin et Guillaume Ghestem, les avocats qui défendent les intérêts de Claude Hermant et de sa compagne (poursuivis dans le cadre d’un trafic d’armes) sont aujourd’hui convaincus que la défense « ne dispose pas de toutes les informations » lui permettant d’assurer ses missions. Ils demandent la libération du prévenu. Et s’interrogent sur les effets du secret défense…

    « Nous ne jouons pas à armes égales. » L’affirmation pourrait prêter à sourire si dans le cadre de ce dossier de plus en plus opaque, elle ne commençait à fleurer l’affaire d’État. « Nous ne sommes plus dans le conditionnel. Il y a un lien direct et établi entre l’affaire Claude Hermant et Coulibaly. Si le lien n’est pas direct alors on peut déterminer clairement quels sont tous les intermédiaires… » Voilà la ligne suivie par Maxime Moulin et Guillaume Ghestem qui défendent les intérêts du prévenu et de sa compagne, poursuivis dans le cadre d’un vaste trafic d’armes en bande organisée. Convaincu que « des éléments de preuve sont refusés aux magistrats lillois », que l’instruction est « biaisée », Maxime Moulin poursuit : « Il n’est pas question que les victimes de Coulibaly et que nos clients respectifs soient victimes du secret défense et de cafouillages divers et variés. »

    « On nous cache des pans entiers du dossier »

    Devant les « déséquilibres constatés », l’avocat roubaisien a beau jeu d’exiger aujourd’hui « la libération » de Claude Hermant qui doit, selon lui, devenir « témoin assisté ». « Le travail d’un juge est la recherche de la vérité. Là, on nous cache des pans entiers du dossier », restent convaincus les défenseurs qui, depuis peu, jouent sur du velours.

    Depuis la divulgation que cinq armes traçables passées par la petite entreprise de la compagne de Claude Hermant ont bien atterri entre les mains de Coulibaly, l’affaire a pris une tournure nouvelle. « Mon client était un indic (de la gendarmerie). Ses renseignements devaient être plutôt bons puisqu’on leur oppose le secret défense. Mais il n’était pas un chef d’équipe, seulement une cheville ouvrière… » La chaîne des responsabilités s’ouvre désormais de façon béante. « Nous n’avons jamais été entendus dans le cadre du dossier parisien. » Le parquet se refusant toujours à faire le lien entre les deux affaires. Pour ajouter au trouble, les deux avocats ont fait savoir que leurs cabinets respectifs avaient fait l’objet d’une visite nocturne.

    #Claude_Hermant
    #Amedy_Coulibaly
    #Charlie_Hebdo
    http://seenthis.net/messages/407275

  • Quand les identitaires de Lille fournissent des armes aux djihadistes et renseignent la police
    https://luttennord.wordpress.com/2015/09/22/quand-les-identitaires-de-lille-fournissent-des-armes-aux-djih

    Mediapart a publié une nouvelle enquête où l’on apprend que Claude Hermant – chef des identitaires de Lille et patron La Frite Rit – travaillait comme indicateur de la gendarmerie et qu’il a vendu avec la bienveillance des autorités des dizaines d’armes de guerre aux milieux djihadistes ainsi que du (...) — 34b110b2742646c5918d99eaf45b4af6 ?s=96&d=identicon&r=G, capture-d_c3a9cran-2012-12-03-c3a0-10-29-38.png, Antifascisme, Infos, antisémitisme, Claude Hermant, Coulibaly, djihadiste, Génération Identitaire, Hypercacher, identitaires, Kouachi, la frite rit, lille

    https://0.gravatar.com/avatar/34b110b2742646c5918d99eaf45b4af6?s=96&d=identicon&r=G

  • #Attentats de Paris : l’énigme des #armes de #Coulibaly - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/100915/attentats-de-paris-lenigme-des-armes-de-coulibaly

    C’est un trou noir dans l’enquête sur les attentats de Paris. Une information centrale qui s’est perdue. Selon des documents obtenus par Mediapart, les policiers chargés de l’enquête sur les attentats de Paris ont obtenu, dès le 14 janvier, l’identification de l’arsenal d’Amedy Coulibaly par les autorités slovaques. Mais ils n’en ont rien fait. Le renseignement slovaque qui incrimine un ancien militaire d’#extrême_droite lillois, Claude #Hermant, soupçonné de trafics d’armes démilitarisées dans le cadre d’une enquête ouverte à Lille, ne provoque aucune vérification des juges antiterroristes parisiens Laurence Le Vert, Nathalie Poux et Christophe Tessier.

    Cinq armes sont listées, avec leurs numéros de séries, appartenant à l’arsenal de Coulibaly. Figurent aussi le nom et l’adresse de l’acheteur, la société Seth Outdoor, sise à Haubourdin dans la métropole lilloise, et leurs dates d’achat, les 19 septembre et 15 novembre 2014. Aujourd’hui encore, questionné par Mediapart, le parquet de Paris a indiqué « qu’en l’état, il n’y a pas de lien entre le protagoniste du dossier lillois, Claude Hermant, et Coulibaly ». Malgré les éléments matériels qu’elle détient, la justice maintient la fiction d’une étanchéité entre le dossier de l’ancien militaire, par ailleurs animateur de l’extrême droite identitaire lilloise, et les attentats de Coulibaly.
    Amedy Coulibaly revendiquant ses attaques sur une vidéo posthume.Amedy Coulibaly revendiquant ses attaques sur une vidéo posthume. © DR

    L’enquête ouverte à Lille s’est pourtant brusquement accélérée, le 20 janvier, sans prendre en considération – au moins officiellement – les attentats de Paris. Claude Hermant a été placé en garde à vue, perquisitionné puis mis en examen le 23 janvier pour « trafic d’armes en bande organisée ». L’ancien militaire a mis en cause trois fonctionnaires – un des douanes et deux gendarmes – dont il a été l’informateur au moment des achats d’armes litigieux. L’un des gendarmes ayant soulevé le caractère secret de ses missions, les juges lillois Stanislas Sandraps et Richard Foltzer, ont saisi, le 10 avril 2015, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve d’une demande de déclassification. Contre toute attente, dans un dossier aussi sensible, le ministre a choisi d’opposer le #secret_défense aux investigations.
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    Bernard Cazeneuve a demandé l’avis de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), le 1er juin, qui a émis le 18 juin un avis défavorable à la déclassification. C’est désormais un grand secret. Questionné par Mediapart, Bernard Cazeneuve a indiqué s’être conformé à l’avis de la CCSDN. « Rien dans cette demande des juges lillois ne faisait état de M. Coulibaly, a fait savoir le ministre. Nous n’avons donc par définition aucun élément qui nous permette de déterminer qu’il y a ou pas lien [entre les deux affaires – ndlr]. »

    Les mis en cause, Hermant, sa compagne et un proche, n’ont jamais été interrogés sur d’éventuels contacts, directs ou indirects, avec Amedy Coulibaly ou ses complices. Seule la presse locale s’est fait l’écho, début mai, d’une « hypothèse » puis d’une « piste sérieuse » reliant les deux affaires. L’ancien militaire a confirmé son négoce d’armes neutralisées, mais il a indiqué n’avoir jamais opéré de remise en état de ce matériel. L’entreprise Seth Outdoor, immatriculée au tribunal de commerce de Lille en février 2013, a pour objet « la vente à distance sur catalogue spécialisé » et « la location de matériel de paint ball ».

    Quel secret d’État peut donc justifier la décision de Bernard Cazeneuve, et l’avis de la CCSDN, de ne pas déclassifier les éléments recueillis par les juges parisiens ? La réponse est à trouver dans la mise en cause des gendarmes et d’un douanier, dont Claude Hermant a révélé être l’informateur, dûment répertoriés par leurs services. Le quotidien La Voix du Nord a dévoilé, courant mai, plusieurs courriels prouvant les échanges de l’ancien militaire avec deux gendarmes de la section de recherche (SR) de Villeneuve-d’Ascq. Des lieux de rendez-vous, des numéros d’immatriculation de voiture auraient été communiqués par Hermant aux fonctionnaires afin qu’ils remontent ces filières.
    Claude HermantClaude Hermant © DR

    Contacté par la PJ dès janvier, l’un des gendarmes mis en cause, l’adjudant-chef Laurent B., n’avait pas déféré à sa convocation. Il a finalement été entendu comme témoin en mai. Un douanier en contact avec Hermant, rattaché à l’antenne lilloise de la DNRED (Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières), a en revanche été mis en examen pour « acquisition et détention » d’une ou plusieurs armes de catégorie A – armes à feu de défense ou armes de guerre dont la détention est interdite sauf autorisation.

  • Les armes de l’identitaire Hermant dans les mains du djihadiste Coulibaly
    http://lahorde.samizdat.net/2015/05/06/les-armes-de-lidentitaire-hermant-dans-les-mains-du-djihadiste-cou

    Dans la foulée des attentats contre #Charlie_Hebdo et l’Hypercacher une autre information était tombée. Elle affirmait que #Claude_Hermant, l’un des fondateurs de la Maison Flamande, ex-membre du DPS et très proche de #Génération_Identitaire, était mêlé à un trafic d’armes. Après un long silence des médias et des services de justice, nous en [&hellip

    #Agressions_&_violences #Extrême_droite_radicale

  • http://www.lavoixdunord.fr/region/trafic-d-armes-presume-de-claude-hermant-la-piste-ia0b0n2806501
    Trafic d’armes présumé de Claude Hermant : la piste Coulibaly se confirme

    L’enquête sur cette figure de la mouvance identitaire du Nord - Pas-de-Calais contient des éléments très sensibles. Un lien avec les armes utilisées par le terroriste de l’Hyper Cacher de Paris est sérieusement envisagé. De plus, Claude Hermant était un informateur de la gendarmerie.

    @rezo

  • Réactions à propos de l’affaire du marchand d’armes identitaire Claude Hermant
    http://lahorde.samizdat.net/2015/01/27/reactions-a-propos-de-laffaire-du-marchand-darmes-identitaire-clau

    Lu sur Lutte en Nord : Claude Hermant, fondateur du mouvement identitaire lillois, proche de la boutique néo-nazie Tribann, de Serge Ayoub et impliqué dans les affrontements autour de « La Frite Rit » (son commerce) en octobre a été placé en détention suite à un trafic d’armes de guerres. La Voix du Nord et la presse belge indiquent que [&hellip

    #Agressions_&_violences #Extrême_droite_radicale