Cet été, je me préparais psychologiquement au fait que peut être qu’on ne ferait pas vacciner notre ado qui rentrait en 2nde. Je ne suis pas rentré dans les détails statistiques dans la discussion. Mais il a fallu tout de même que j’explique que les probabilités de problèmes avec le vaccin étaient moins élevées que les probabilités que ça se passe mal sans le vaccin (myocardites en particulier, par exemple). Et j’avoue qu’à l’époque, j’étais moi même dans l’expectative, tellement les stats étaient difficiles à obtenir, car en cours de construction, encore à ce moment-là. Aujourd’hui, ce n’est plus en construction. Ce qu’il reste à construire, ce sont les stats sur les covids longs. La Grande Bretagne est en (très) avance, mais là aussi, ces stats ont du mal à arriver jusqu’à nous d’une façon plus ou moins vulgarisée.
Mais comme tu le dis, on parle de probas très faibles. Et c’est ce qui m’emmerde dans mes relations avec le reste de la famille : ils considèrent tous que se faire chier avec des masques, c’est de la parano, que se faire chier avec un vaccin, c’est de la parano, et en plus, l’ARNm va rester dans le corps, et patatipatata. Les voilà qu’ils tentent de me convaincre que eux ont des sources d’informations mieux informées que les miennes, et que je ne suis qu’un odieux prêcheur prosélyte pro-masque. Oui, j’ai eu l’outrecuidance de proposer à ma mère de l’accompagner à la vaccination, pensant que ça pouvait être un obstacle, et de lui filer des FFP2. Les FFP2 ça pue, c’est inconfortable, et le vaccin c’est caca. Dans le genre hypocondriaque, elle se pose là pourtant d’habitude... mais les discours majoritaires lui font penser que le mal, c’est de lutter contre le virus. Ils ne se rendent pas compte collectivement combien le vaccin sauve de vies au quotidien et j’en veux à nouveau à l’absence totale de communication de ce gouvernement de gros nuls qu’en ont rien à foutre à un point...
Bref, pour not’gamin, on a fini par dire « avec le vaccin, il pourra aller à la piscine ». Miracle du nudge. (il ne va plus à la piscine depuis mi-décembre qu’on nous l’a dit cas contact : une semaine de FFP2 à la maison, ça a suffit) (en fait, ce qui a emporté le morceau, c’est qu’on a posé la question à notre gamin qui nous a dit qu’il voulait être vacciné en particulier pour pouvoir retourner à la piscine).
Il n’en reste pas moins que perso, je reste sur la ligne « on porte le FFP2, parce que personne ne mourra à cause de nous », ainsi que de la ligne « le sras n’aura pas l’opportunité de nous pourrir la vie ». Avec ou sans vaccin. Et pour la 4ème dose, j’avoue que ça ne me fait pas du tout envie, et que je préfèrerais vraiment qu’on se décide collectivement à appliquer la stratégie zéro-covid.
Et n’empêche que je m’étais préparé au fait qu’on ne fasse pas vacciner le gamin. Je disais « je suis pour qu’on le vaccine » comprenant les doutes de ma compagne. Et comme il était hors de question de faire péter le couple pour ça, évidemment, j’avais préparé la solution de replis : cette solution, c’était FFP2 pour tout le monde, et retrait de toute vie collective à risque (sans masque). Je sais pour le lire un peu partout, que le port du masque H24 peut là aussi faire naître des tensions. Mais pour cela, je suis prêt à faire naître les tensions sur l’air « tu ne veux pas de vaccin, j’ai lâché l’affaire pour toi, s’il te plait, accepte qu’on porte le masque ».
A ce sujet, du zéro-covid, je rigolais en lisant cet article de l’épidémio qui raconte qu’on en a tous marre, et je trouve son point de vue très juste tout du long. Il raconte aussi que le monde entier a laché le zéro covid, parce que Omicron, en ajoutant « sauf les chinois ». Je rigole, parce que les chinois, ils ont une population et une densité de population qui rend cette affirmation ridicule : le zéro covid est possible, même avec Omicron, et la preuve par la Nouvelle Zélande, le Japon, la Chine, et la Corée, et Hong Kong, et Taiwan, etc.