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  • En Chine, les migrations du Nouvel An sous le signe du Covid-19
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/31/en-chine-les-migrations-du-nouvel-an-sous-le-signe-du-covid-19_6111707_3244.

    En Chine, les migrations du Nouvel An sous le signe du Covid-19
    Si les autorités n’ont pas voulu annuler les festivités une troisième année d’affilée, les obstacles aux retours sont nombreux alors que le pays maintient sa politique zéro Covid.
    M. Ceng, 50 ans, casquette et veste noires, teint hâlé, s’apprête à rentrer chez lui pour la première fois depuis le début de la pandémie. Un simple sac à dos pour tout bagage, il attend sa femme, abrité de la pluie fine à l’entrée d’une bouche de métro d’où s’écoule un flot continu de voyageurs se dirigeant vers le vaste bâtiment vitré de la gare de Shanghaï. A l’entrée, un haut-parleur leur rappelle de présenter leur « code QR de santé » aux employés enveloppés dans des combinaisons intégrales.
    Originaire de Huainan, dans l’Anhui, à trois heures de TGV au nord-ouest de Shanghaï, M. Ceng, gardien d’immeuble, n’a pas vu sa fille et ses parents depuis deux ans : « L’année dernière, mon employeur ne nous a pas laissés quitter Shanghaï, parce que l’épidémie était plus sérieuse », explique-t-il. A la veille du Nouvel An lunaire cette année, la Chine appelle à la prudence, mais lâche un peu la bride à sa population, malgré des foyers du variant Omicron, sous contrôle pour l’instant.
    Quitte à envoyer des messages parfois contradictoires : certaines villes offrent des centaines de yuans de subventions et de bons d’achat aux ouvriers migrants qui ne retourneraient pas chez eux, notamment au Guangdong et au Zhejiang, deux provinces manufacturières qui attirent chaque année des millions de migrants. Mais beaucoup ont ignoré les appels des autorités et sont rentrés parfois des semaines avant les vacances officielles, qui durent de la veille du Nouvel An, lundi 31 janvier, au 7 février, pour éviter d’éventuelles restrictions.
    D’autres localités imposent des quarantaines de deux semaines à ceux qui rentrent passer les fêtes en famille, pour un simple cas dans leur ville. Le gouvernement appelle à la mesure : « Certaines localités n’autorisent pas les personnes venant de zones à faible risque à rentrer, ou les forcent à passer par des hôtels de quarantaine payants. Cela provoque des réactions fortes de la part du public », a noté Mi Feng, le porte-parole de la Commission nationale de la santé, en conférence de presse, samedi 29 janvier. Il a appelé les autorités locales à « ne pas imposer de restrictions arbitraires, afin que les gens puissent passer une Fête du printemps joyeuse, en paix et en bonne santé ».Mais les autorités locales sont sous pression : en cas de foyer épidémique, ce sont elles qui seront tenues responsables, comme ces vingt-six fonctionnaires à Xi’an, punis fin décembre pour « manque de rigueur dans la prévention et le contrôle de la maladie ». Pour autant, le confinement strict de la ville pendant un mois a suscité un fort mécontentement et des critiques contre une politique sanitaire à l’emporte-pièce. En général, les villes les plus grandes et les plus développées font preuve de plus de mesure dans les restrictions tandis que les zones qui ont moins de moyens tentent de se protéger par des restrictions plus lourdes.
    Pékin est l’exception à cette règle : la capitale, qui accueille les Jeux olympiques d’hiver du 4 au 20 février, refuse les voyageurs de zones à risque moyen et impose plusieurs tests à l’arrivée. Dans ce contexte ambigu, le ministère des transports prévoit cette année 1,18 milliard de voyages pendant les quarante jours qui entourent la Fête du printemps, soit 35 % de plus que l’année dernière, mais beaucoup moins que les trois milliards de trajets effectués en 2019.A la sortie de la gare de Shanghaï, des employés en combinaison blanche se tiennent prêts à contrôler les tests et codes QR à l’arrivée. Ils sont désœuvrés : la plupart des voyageurs quittent les métropoles pour rejoindre leurs familles dans le reste du pays. Sans trop s’inquiéter du virus : « J’avais surtout peur au début, mais maintenant un peu moins. J’ai reçu ma troisième dose la semaine dernière, confie M. Ceng, qui se prépare à cuisiner pour toute la famille, parce que je suis le seul qui cuisine bien », sourit-il.
    La nourriture est évidemment au centre des festivités du Nouvel An, où la coutume veut qu’on rende visite aux différentes branches de la famille en enchaînant les banquets. Certains voyageurs tiennent à la main des boîtes de viande séchée, d’autres d’assortiments de noix. Mme Wang, 27 ans, rapporte des palmiers, spécialité pâtissière de Shanghaï héritée de l’époque coloniale. Elle n’est pas rentrée chez elle depuis trois ans. « Je sais qu’il y a un risque faible, mais je suis prête à le prendre pour voir ma famille. La Fête du printemps, c’est très important pour les Chinois », témoigne la jeune femme qui travaille dans le marketing.Elle aussi a reçu sa troisième dose de vaccin : devant la gare, deux grandes tentes sont prêtes à offrir les vaccins à ceux qui veulent. Dans les rues de Shanghaï, depuis un mois, une campagne de rappel a été lancée. Mais les deux principaux vaccins administrés en Chine, des sérums à virus inactivé développés par Sinovac et Sinopharm, sont peu efficaces face au variant Omicron, et la population chinoise, protégée par la politique zéro Covid, possède un faible niveau d’immunité naturelle.D’où la vigilance des autorités alors que les foyers Omicron se multiplient depuis début janvier. Pour l’instant, malgré une dizaine de foyers en activité, le nombre de cas officiellement déclaré reste faible, à moins d’une centaine par jour. Les mesures alliant tests massifs et confinements étendus semblent garder leur efficacité, au prix de lourds sacrifices : quelques millions de personnes, du Henan, dans le centre, au Heilongjiang, au nord-est, passeront le Nouvel An confinés.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#sante#zerocovid#deplacementinterne#nouvelan#vaccination#immunité#confinement#quarantaine#test#omicron#travailleurmigrant

  • Covid-19 : la majorité des décès à l’hôpital sont désormais liés au variant Omicron

    Plus de 250 morts liées au Covid-19 sont recensées chaque jour en France, un nombre qui augmente depuis la mi-novembre. Même si Omicron provoque moins de formes graves, il peut tuer, notamment les personnes fragiles et immunodéprimées, selon Santé publique France.

    Pourtant, ce virus tue toujours. Entre le 17 et le 23 janvier, il a fait 1 665 nouvelles victimes en France. Soit 238 morts par jour en moyenne, une croissance de 8 % par rapport à la semaine précédente. « Cette augmentation touche majoritairement les 60 ans et plus, dans l’ensemble des régions », précise Santé publique France (SPF) dans son point hebdomadaire du 27 janvier.

    La litanie du nombre de victimes, de fait, n’est plus égrenée comme au début de la pandémie. Et les morts du Covid-19 sont devenus invisibles. « La société n’a pas envie de les voir. Ils perturbent le scénario optimiste selon lequel Omicron serait associé à une immunité collective et à la fin de la pandémie », constate le professeur Marc Leone, chef de service de réanimation à l’hôpital Nord de Marseille (AP-HM).

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/29/covid-19-la-majorite-des-deces-a-l-hopital-sont-desormais-lies-au-variant-om

    • Il est avéré qu’Omicron est au moins aussi dangereux, et même certainement plus dangereux, que la souche initiale qui nous touchait en 2020 et pour laquelle on avait confiné l’entièreté du pays. La communication et la gestion de crise du gouvernement sont criminelles. N’oublions pas : mercredi, les rares mesures qui avaient été prises sont abandonnées car le passe vaccinal est vu comme la solution à tout (ah si, les boîtes de nuit sont encore fermées pour 15 jours quand même) alors qu’on est encore en haut de la vague, autant dire qu’on n’est probablement pas parti pour faire baisser les chiffres de décès et de Covid longs.

  • Covid-19 : au Canada, des convois géants contre la vaccination obligatoire à la frontière avec les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/29/au-canada-des-convois-geants-contre-la-vaccination-obligatoire-a-la-frontier

    Covid-19 : au Canada, des convois géants contre la vaccination obligatoire à la frontière avec les Etats-Unis
    Plusieurs centaines de chauffeurs routiers canadiens convergeaient, vendredi 28 janvier, vers Ottawa, la capitale canadienne, pour participer à une manifestation contre la vaccination obligatoire contre le Covid-19 exigée pour franchir la frontière canado-américaine. Parti entre autres de la Colombie-Britannique, sur la côte pacifique, pour rallier Ottawa, à l’est, le « convoi de la liberté », tel qu’il a été baptisé par les routiers, n’a cessé de prendre de l’ampleur ces derniers jours. Le point de rendez-vous est maintenant la colline du Parlement, au cœur de la capitale fédérale.
    « On ne veut pas être forcés à se faire vacciner, ça devrait être un choix personnel », a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) une manifestante, Louise, venue soutenir les chauffeurs routiers lors d’un arrêt dans la région de Vaudreuil, sur la route vers Ottawa. Sous les acclamations de la foule et les coups de klaxon, la retraitée aux cheveux blancs a dit craindre « une perte totale » de sa liberté. Elle participe à la mobilisation pour « remercier les camionneurs » et « envoyer un message au gouvernement Trudeau ».
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés En Allemagne, la vaccination obligatoire contre le Covid-19 âprement débattue par les députés
    Depuis la mi-janvier, le Canada et les Etats-Unis imposent d’être pleinement vaccinés contre le Covid-19 aux chauffeurs routiers qui traversent la frontière entre les Etats-Unis et le Canada, la plus longue du monde, avec près de 9 000 km. Une mesure dénoncée par une partie des routiers, soutenus depuis jeudi par le milliardaire américain Elon Musk, qui a tweeté jeudi : « Les camionneurs canadiens assurent. » « C’est une manifestation nationale. Ce sera important en taille et polarisant par nature », a déclaré en conférence de presse vendredi Peter Sloly, chef de la police d’Ottawa, évoquant une situation « complexe et qui évolue rapidement ». Ce dernier s’est dit incapable de chiffrer le nombre de camions ou de participants, mais s’attend à des « problèmes majeurs » sur les routes autour de la capitale et demande à la population d’éviter les déplacements.
    Surtout, les forces de l’ordre craignent des débordements et des violences, même si les organisateurs du mouvement ont fait savoir qu’ils entendaient manifester « de manière pacifique ». La police d’Ottawa a prévenu que certaines personnes pourraient se joindre au mouvement pour « inciter à la haine et à la violence ». Certains commerçants ont pris les devants et fermé leurs portes pour le week-end, selon les médias locaux. Les politiciens de la région de la capitale fédérale pourraient également être pris pour cible, selon le chef de police. Le premier ministre, Justin Trudeau, actuellement à l’isolement après avoir été cas contact, a défendu mercredi l’obligation vaccinale pour les camionneurs, rappelant que 90 % d’entre eux sont déjà vaccinés.« Les propos que tiennent certaines personnes associées à ce convoi sont inacceptables », a par ailleurs estimé le premier ministre, alors que le chef de l’opposition conservatrice, Erin O’Toole, a fait savoir jeudi qu’il allait rencontrer certains des camionneurs. Sur les réseaux sociaux, certains membres des milieux d’extrême droite ont en effet proféré des menaces, appelant à imiter l’assaut du Capitole, en référence à l’attaque du Congrès américain en janvier 2021. La police canadienne redoute que la mobilisation des chauffeurs routiers ne se prolonge au-delà du week-end. Estimant que la « vaste majorité » des chauffeurs de poids lourds est vaccinée au Canada, l’Alliance canadienne du camionnage, importante association du secteur, a « fortement désapprouvé » cette manifestation.

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  • #Covid-19 : la majorité des #décès à l’#hôpital sont désormais liés au variant mild #Omicron

    Plus de 250 morts liées au Covid-19 sont recensées chaque jour en France, un nombre qui augmente depuis la mi-novembre. Même si Omicron provoque moins de formes graves, il peut tuer, notamment les personnes fragiles et immunodéprimées, selon Santé publique
    Ils sont les oubliés de l’épidémie. En mars 2020 pourtant, une image-choc frappait les esprits, symbole de l’effroi de l’Europe face à la première vague de Covid-19 : un cortège de camions militaires quittait alors Bergame, en Italie du Nord, emportant les cercueils des personnes décédées.

    Cette vision s’est estompée à mesure que nous apprenions, lors des vagues suivantes, à composer avec le virus SARS-CoV-2. Lassitude, accoutumance, envie de passer à autre chose… La litanie du nombre de victimes, de fait, n’est plus égrenée comme au début de la pandémie. Et les morts du Covid-19 sont devenus invisibles. « La société n’a pas envie de les voir. Ils perturbent le scénario optimiste selon lequel Omicron serait associé à une immunité collective et à la fin de la pandémie », constate le professeur Marc Leone, chef de service de réanimation à l’hôpital Nord de Marseille (AP-HM).

    Pourtant, ce virus tue toujours. Entre le 17 et le 23 janvier, il a fait 1 665 nouvelles victimes en France. Soit 238 morts par jour en moyenne, une croissance de 8 % par rapport à la semaine précédente. « Cette augmentation touche majoritairement les 60 ans et plus, dans l’ensemble des régions », précise Santé publique France (SPF) dans son point hebdomadaire du 27 janvier.

    Au 28 janvier, la moyenne du nombre de décès quotidiens était de 262, une hausse plus importante de 18 % par rapport à la semaine d’avant. Mais la courbe du nombre de morts quotidiennes avec un diagnostic de Covid-19 ne cesse de grimper depuis le 19 novembre 2021, où 50 décès liés à la maladie étaient recensés. Pour mémoire, le virus a emporté 613 personnes au pic de la première vague, le 6 avril 2020. Et 551 personnes au pic de la deuxième vague, le 9 novembre 2020.

    « Une image me hante, celle du camion frigorifique garé à côté de notre funérarium durant la première vague. On n’avait pas assez de place pour accueillir tous les cadavres, témoigne le professeur Frédéric Adnet, chef du service des urgences de l’hôpital Avicenne (AP-HP) à Bobigny. Au cours des vagues suivantes, j’ai toujours craint de voir resurgir ce camion. Il est revenu durant la quatrième vague mais depuis, je ne l’ai plus vu. »

    Hausse mécanique des hospitalisations et des décès

    Le nombre des morts augmente pourtant, une conséquence directe de la hausse exponentielle du nombre de nouvelles infections. « Même avec un virus moins sévère [le variant Omicron], il y a mécaniquement un nombre d’hospitalisations et de décès » qui augmente, explique Geneviève Chêne, directrice générale de SPF. Entre le 17 et le 23 janvier, plus de 358 245 nouvelles infections ont été détectées chaque jour en moyenne. Soit 3 736 cas pour 100 000 habitants, un taux d’incidence en hausse de 20 % par rapport à la semaine précédente.

    Une augmentation encore plus marquée chez les 80-89 ans (+ 29 %) et les 90 ans et plus (+ 31 %). La hausse a concerné toutes les régions sauf l’Ile-de-France, où l’incidence a baissé de 11 %. Le pic de la vague serait-il en vue ? Ces trois derniers jours, une décrue des nouvelles contaminations semble se dessiner. Mais la prudence est de mise : à la mi-janvier, le reflux espéré n’était en réalité qu’un mirage.

    Quoi qu’il en soit, durant la troisième semaine de janvier, jamais une telle flambée de contaminations n’avait été observée. Et pour cause : extrêmement contagieux, le variant Omicron est devenu quasi hégémonique en France. Cette semaine-là, il était responsable de 98 % des nouvelles infections, d’après les tests de criblage réalisés par PCR.

    Certes, la moindre sévérité du variant Omicron se confirme par le fait que les nouvelles admissions en services de soins critiques ont diminué (1 745, – 12 %). Pour autant, la hausse des nouvelles hospitalisations s’est poursuivie (16 256, + 8 %), d’où le maintien d’une pression importante sur les hôpitaux sauf en Ile-de-France, où une baisse a semblé s’amorcer.

    Mais les morts du Covid-19 ? Qui sont-ils aujourd’hui ? « Le variant Omicron concerne actuellement la majorité des décès hospitaliers avec Covid-19 », indique la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la santé (Drees), dans un rapport publié le 28 janvier. Entre le 17 et le 23 janvier, le variant Omicron concernait 99 % des tests PCR positifs ; 88 % des entrées hospitalières conventionnelles ; 79 % des admissions en soins critiques ; et 57 % des décès survenus à l’hôpital avec Covid-19. Des chiffres similaires ont été rapportés par SPF.

    « Essentiellement des patients non vaccinés »

    Dans certains services d’urgence ou de réanimation, le constat diffère cependant. « Les décès actuels concernent essentiellement le variant Delta », estiment Marc Leone et Frédéric Adnet. « Ceux qui meurent avec Delta ont entre 55 et 70 ans, l’âge habituel des patients en réanimation, ajoute Marc Leone. Ils ont des comorbidités banales, quand ils en ont. Et décèdent des complications respiratoires du Covid-19 : on ne parvient plus à les oxygéner. » Ce sont aussi, souligne le praticien, « essentiellement des patients non vaccinés ».

    Mais ces patients meurent-ils du Covid-19, ou bien « avec » le Covid-19 ? Difficile, à ce stade, de répondre. « On ignore la part des personnes mortes à cause du Covid-19 ou avec le Covid-19, indique Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin, même si les premiers résultats suggèrent que la majorité de ces décès surviennent chez les patients hospitalisés pour Covid-19. » Les causes des décès sont souvent multifactorielles, surtout chez les personnes âgées, rappelle de son côté SPF.

    Le profil des patients morts avec Omicron, de fait, pourrait différer de celui des morts avec le variant Delta. « Ce sont souvent des patients admis à l’hôpital pour un autre motif et qui, de plus en plus fréquemment, sont trouvés positifs pour Omicron », explique Marc Leone. « Le Covid-19 peut alors aggraver la maladie dont souffrent ces patients – drépanocytose, œdème aigu du poumon, bronchite chronique obstructive… », renchérit Frédéric Adnet. Au point de précipiter le décès, parfois, sans qu’on puisse faire la part des causes en jeu (maladie chronique, infection). Ce qui conduit parfois à le comptabiliser dans les statistiques des morts du Covid-19.

    Selon Frédéric Adnet, les morts avec Omicron se caractérisent aussi par le fait qu’ils ont beaucoup de facteurs de risque (hypertension, diabète, obésité), « le principal étant de ne pas être vaccinés ». Mais un tout autre profil existe : « Des patients fortement immunodéprimés qui, même avec Omicron, développent des formes graves et décèdent », ajoute Marc Leone.

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  • Sur les traces des « larmes de sirène » qui empoisonnent les mers
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/28/a-tarragone-sur-les-traces-des-larmes-de-sirene-qui-empoisonnent-les-mers_61

    Sur les traces des « larmes de sirène » qui empoisonnent les mers
    Par Stéphane Mandard (Tarragone, Espagne)
    Publié aujourd’hui à 05h08, mis à jour à 10h17

    Cette appellation poétique désigne en fait les #granulés #industriels qui servent à la production de la quasi-totalité des articles en #plastique. Plus de 250 000 tonnes de ces petites #billes toxiques sont #relarguées chaque année dans les eaux.

    De mémoire de pêcheurs, on n’a jamais croisé de sirènes dans le port de #Tarragone. Pourtant, régulièrement, la confrérie des surfeurs retrouve des « larmes de sirène » échouées sur les plages de cette ancienne cité antique de Catalogne, dévorée par le plus grand complexe pétrochimique du sud de l’Europe. « Enfant, je jouais avec, je pensais qu’elles étaient un élément du sable », raconte Jordi Oliva. Aujourd’hui, Jordi a 29 ans et, avec son association Good Karma Projects (GKP), cet ingénieur-surfeur en a fait son combat. Car cette appellation poétique recouvre une réalité qui l’est beaucoup moins : ces « larmes », que l’on prendrait facilement pour de petites perles multicolores polies par le sable, désignent de minuscules billes de plastique bourrées de substances toxiques.

    Une #pollution aussi diffuse que méconnue. Ces #microbilles de moins de 5 millimètres de diamètre, semblables à des lentilles, ne sont pas des #résidus de plastique issus de la dégradation de bouteilles ou autres objets à usage plus ou moins unique. Il s’agit des granulés industriels qui servent de matière première à la production de la quasi-totalité des articles en plastique. « Cette fois, les industriels ne peuvent pas rejeter la faute sur les particuliers, sur l’incivisme des consommateurs », commente Xavi Curto, de l’ONG Surfrider, qui soutient l’action de GKP à travers son programme de « défenseurs des côtes ».

    Des #pellets (en catalan et en anglais dans le texte), on en retrouve un peu partout sur les côtes méditerranéennes ou atlantiques. En Europe, selon la Commission européenne, chaque seconde, environ 265 000 de ces billes finissent dans l’océan, « perdues » par l’industrie lors des phases de fabrication, de stockage, de transport, de transformation ou de recyclage avant d’avoir été fondues. Au niveau mondial, on estime à plus de 250 000 tonnes la quantité de granulés relargués chaque année dans les milieux aquatiques.

    La plage de La Pineda, à Vila-Seca, station balnéaire toute proche de Tarragone, en est l’un des hot spots. En novembre 2021, avec une cinquantaine de volontaires, les deux associations ont ramassé environ 800 000 « larmes » (près de 16 kg) en seulement deux heures, soit une concentration de 1 000 granulés au mètre carré. Ce matin calme et ensoleillé de janvier, une partie de la plage en est encore jonchée. Pas de vagues, la planche est restée dans le van. Mais Jordi est venu avec « la machina » : un grand tamis en forme de cylindre, actionné par une manivelle et maintenu à l’oblique au-dessus du sol par des pieds de parasol.

    Pas besoin de mode d’emploi mais d’une pelle pour verser le sable dans le tambour et de seaux pour récupérer la récolte. Quelques minutes suffisent à remplir plusieurs bocaux, qui seront montrés plus tard dans les écoles pour sensibiliser les jeunes Catalans à la pollution aux #microplastiques. « Le but, ce n’est pas de nettoyer les plages, prévient Jordi, tee-shirt et masque estampillés Good Karma, mais de mettre les industriels face à leurs responsabilités pour qu’ils stoppent cette pollution. »

    Dans sa « chasse aux pellets », l’ONG a entrepris un travail de fin limier pour remonter à la source. Direction l’immense complexe pétrochimique de Tarragone (1 200 hectares) et ses grandes cheminées rouge et blanc qui fument nuit et jour. Environ 2 millions de tonnes de pellets y sont produites chaque année, selon l’Association des entreprises chimiques de Tarragone (AEQT), soit 60 % de la production nationale. Cela représente 1 000 milliards de « larmes de sirène », de quoi remplir cinq piscines olympiques.

    Première étape, le site du pétrolier Repsol. Le Total espagnol est le premier fabricant de pellets (entre 600 000 et 700 000 tonnes par an, soit 30 % à 35 % de la production du pôle). L’installation est traversée par une rivière rejoignant le fleuve Francoli, qui se jette dans la Méditerranée. Le réseau d’évacuation des eaux pluviales du site débouche dans la rivière. Le conduit est constellé de pellets.

    « Les industriels ne peuvent plus dire que les pellets viennent de cargos qui ont perdu des conteneurs en mer ou d’un camion renversé sur l’autoroute de Barcelone », dit Jordi. Aujourd’hui, la rivière est à sec ; il n’a pas plu depuis un mois et demi. Mais quand l’eau se met à tomber, c’est le déluge : la rivière se transforme en torrent et charrie les granulés jusqu’à la mer. Dow Chemicals, un autre site de production, est, lui, situé en pleine « zone inondable », comme l’indiquent les panneaux de signalisation.

    « Une grave menace pour la biodiversité »
    Le ministère espagnol de la transition écologique estime à 0,5 % la proportion de granulés perdus, principalement pendant les phases de transport. Un chiffre largement sous-estimé selon GKP. Pas moins de 80 000 camions sont nécessaires pour acheminer les 2 millions de tonnes de granulés. Le premier rond-point après le site de Repsol est parsemé de pellets. On en retrouve aussi dans le fossé à la sortie d’une des cinq entreprises de distribution. Le ballet des camions-citernes est quasi permanent. Les granulés sont stockés dans une centaine de silos en aluminium aussi hauts que les montagnes russes du parc d’attractions voisin de PortAventura – les plus hautes d’Europe, atteste l’office du tourisme.

    « A chaque chargement ou déchargement, il y a un risque de perte de pellets », observe Jordi. Certains restent sur le toit du camion, lors des transferts depuis les citernes. Quand ils ne sont pas stockés dans des cuves, les pellets sont entreposés dans des sacs de 25 kg. Plusieurs milliers d’entre eux sont entassés, à l’air libre, sur de simples palettes. « Il arrive qu’ils soient perforés lors de manipulations avec les chariots élévateurs », ajoute Jordi. Quand ce n’est pas la pluie, le mistral, lorsqu’il se réveille, se charge par ailleurs de disséminer les granulés dans la nature.

    Et pas seulement sur les plages de Tarragone. L’équipe de Good Karma en a ramassé dans le parc naturel du delta de l’Ebre. Situé à une heure au sud de Tarragone, classé en zone Natura 2000, il abrite près de quatre cents espèces d’oiseaux dont des flamants roses. Or, « cette pollution représente une grave menace pour la biodiversité », pointe Xavi, biologiste de formation. Les animaux confondent les « larmes » avec des œufs de poisson. Et 100 000 mammifères marins meurent chaque année à cause de l’ingestion de microplastique, rappelle-t-il.

    Mais c’est toute la chaîne alimentaire qui est contaminée. Un risque d’autant plus important que les granulés sont composés de polluants organiques persistants : les industriels ajoutent une multitude d’additifs potentiellement cancérogènes ou perturbateurs endocriniens pour rendre les plastiques plus résistants à la lumière ou à la chaleur.

    La « chasse aux pellets » a mené Good Karma sur les îles Baléares à l’été 2021 : dix jours de navigation avec le voilier de l’association appareillé d’un chalut Manta, un filet artisanal en forme de raie qui permet de collecter les microplastiques à la surface de l’eau. En cet après-midi de janvier, l’équipage navigue au large de Tarragone. La pêche est maigre. Mais, en juin, elle a été prodigieuse sur les plages de Majorque et de Minorque : jusqu’à 6 000 granulés par mètre carré. Pourtant, pas de complexe pétrochimique dans les parages aux Baléares.

    « Disons que ce n’est pas la priorité numéro un de l’administration, qui ne souhaite pas se mettre à dos l’industrie chimique »

    L’hypothèse de GKP : les pellets ont voyagé depuis Tarragone, à plus de 200 km de l’archipel. Une étude scientifique est en cours avec l’université de Barcelone pour la valider. « Nous avons construit un modèle qui tient compte de la direction du vent et des courants, explique Marta Sugrañes, la biologiste de l’ONG. Il est tout à fait possible, dans certaines conditions météo, que des pellets puissent aller de Tarragone jusqu’aux Baléares. » Les échantillons prélevés lors de l’expédition sont également analysés pour être comparés avec ceux retrouvés à Tarragone. Limite de l’exercice : « Les entreprises refusent de nous fournir leurs granulés. »

    Face au « déni » des industriels et à l’accumulation de « preuves » (photos, vidéos, prélèvements, etc.), Good Karma a décidé de déposer plainte en janvier 2021. Un an après, l’enquête de la police de l’environnement piétine. « Disons que ce n’est pas la priorité numéro un de l’administration, qui ne souhaite pas se mettre à dos l’industrie chimique », souffle une source proche du dossier. Il y a tout juste deux ans, en janvier 2020, une explosion sur une des installations avait causé la mort de trois personnes et une vague de protestations parmi la population. Depuis, l’émotion est retombée. Le complexe pétrochimique nourrit de nombreuses familles : 7 000 emplois directs et indirects.

    60 000 entreprises manipulent des granulés au sein de l’UE
    L’organisation professionnelle rappelle que les entreprises productrices de granulés participent toutes à l’Operation Clean Sweep (OCS) et appliquent à ce titre « les standards les plus élevés pour minimiser les risques de fuite ». Elle se défausse sur les autres maillons de la chaîne : « Il faut désormais que tous les opérateurs (transformateurs, transporteurs, recycleurs…) se joignent à l’initiative pour tendre vers l’objectif “zéro granulé”. »

    OCS est un programme de « bonnes pratiques » proposé aux entreprises volontaires. Il a été lancé par les producteurs de plastique européens en 1991. « Trente ans après, c’est un échec, comme le montre la pollution persistante à Tarragone », juge Xavi, de Surfrider. L’ONG appelle l’Union européenne (UE) à légiférer pour imposer « un système d’obligations avec des contrôles et des sanctions » aux quelque 60 000 entreprises qui manipulent des granulés au sein de l’UE.

    A la Commission, on indique qu’une étude est en cours sur la prévention des pertes de granulés et que des mesures, voire une proposition de loi, pourraient être présentées en fin d’année. A Tarragone, sur la plage de La Pineda, un panneau demande aux touristes de ne « pas déranger les tortues » qui viennent pondre sur le sable… au milieu des pellets. Une photo montre des œufs, si petits qu’ils pourraient être confondus avec des « larmes de sirène ».

    Des obligations pour 5 500 sites industriels en France
    Les côtes françaises ne sont pas épargnées par la pollution aux granulés de plastiques industriels. Depuis le 1er janvier, un décret d’application de la loi antigaspillage vise à obliger tous les sites de production, de manipulation (stockage, transformation) et de transport de granulés à se doter de procédures (et d’équipements à partir de 2023), pour empêcher leur fuite dans la nature. Au ministère de la transition écologique, on estime qu’environ 5 500 sites industriels sont concernés. Concrètement, il s’agit de l’installation de moyens de filtration, de confinement et de récupération des granulés. Il n’est pas prévu de sanctions, mais des inspections sous forme d’audits devraient être réalisées tous les trois ans par des organismes indépendants.

    Stéphane Mandard
    Tarragone, #Espagne

  • Covid-19 : le Danemark va lever ses restrictions alors que le nombre de contaminations n’a jamais été aussi élevé
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/26/covid-19-le-danemark-et-l-autriche-levent-leurs-restrictions_6111062_3244.ht

    Covid-19 : le Danemark va lever ses restrictions alors que le nombre de contaminations n’a jamais été aussi élevé
    Le gouvernement danois juge la couverture vaccinale du pays suffisante face à la moindre sévérité du variant Omicron.
    Le niveau de risque lié au variant Omicron reste très élevé, mais plusieurs pays européens entendent réduire les mesures sanitaires. Le Danemark a décidé de lever ses restrictions à partir du 1er février. L’Autriche, de son côté, va lever lundi le confinement des non-vaccinés. Le Danemark entend lever ses restrictions anti-Covid-19 au 1er février malgré un nombre important de nouveaux cas, jugeant sa couverture vaccinale suffisante face à la moindre sévérité d’Omicron, a annoncé le gouvernement dans une lettre rendue publique mercredi 26 janvier. Cela implique la levée de toutes les restrictions nationales actuellement en vigueur, comme le port du masque ou la fermeture anticipée des bars et restaurants.
    Le gouvernement veut seulement maintenir pendant quatre semaines supplémentaires certaines restrictions à l’entrée du territoire danois, à savoir des tests et/ou une quarantaine selon le pays de provenance des voyageurs.
    Avec plus de 46 000 nouveaux cas, mardi, le taux d’infection est extrêmement élevé dans le pays nordique, « mais notre évaluation actuelle est que l’épidémie atteindra prochainement son pic », a justifié le ministre sur Twitter.« Nous disons adieu aux restrictions et bienvenue à la vie telle que nous la connaissions avant le corona », a dit, lors d’une conférence de presse, la première ministre, Mette Frederiksen. « La forte adhésion au programme vaccinal s’est avérée être ce que nous pensions : une “superarme”, et elle nous a donné une défense solide contre l’infection qui subsiste », a-t-elle justifié. « C’est pourquoi le gouvernement a décidé que le coronavirus ne devait plus être considéré comme une maladie menaçante pour la société », a-t-elle ajouté.Près de 60 % des 5,8 millions de Danois ont reçu une dose de rappel, avec un mois d’avance sur le calendrier envisagé par les autorités sanitaires, qui considèrent que 80 % de la population est protégée contre les formes graves.

    #covid-19#migration#migrant#danemark#sante#omicron#circulation#frontiere#vaccination#test#quarantaine

  • #Covid-19 : l’accord d’un seul parent à nouveau suffisant pour vacciner un enfant [5-11 ans]
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/25/covid-19-l-accord-d-un-seul-parent-a-nouveau-suffisant-pour-vacciner-un-enfa

    Dans un premier temps, l’accord d’un seul parent était suffisant. Puis, le 6 janvier, le ministère avait annoncé que l’accord écrit des deux parents devenait nécessaire, conformément à une demande du Conseil d’Etat.

    [...] En allégeant cette règle, le gouvernement essaie de relancer la vaccination dans cette tranche d’âge, qui connaît un démarrage poussif. A la date du dimanche 9 janvier, selon les chiffres du ministère des solidarités et de la santé, 115 000 enfants de cette tranche d’âge avaient reçu une dose, soit 2 % seulement de la population éligible.

    A ce titre, le gouvernement va aussi autoriser pharmaciens et infirmiers à vacciner les enfants, ce qui était jusqu’alors réservé aux seuls médecins.

    « Les pharmacies ont la possibilité de commander » depuis le lundi 24 janvier un nombre limité de vaccins Pfizer-BioNTech pour les enfants, a annoncé l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), une information confirmée mardi par le ministère de la santé.

  • Comme ça c’est clair, on joue à la roulette (russe) :
    Covid-19 : le Danemark va lever ses restrictions alors que les cas de Covid-19 n’ont jamais été aussi élevés

    Le gouvernement danois juge sa couverture vaccinale suffisante face à la moindre sévérité du variant Omicron.
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/26/covid-19-le-danemark-et-l-autriche-levent-leurs-restrictions_6111062_3244.ht #protocole_tous_infectes

  • Ah, tiens, « Le Québec va amorcer lundi un déconfinement » :
    https://www.20minutes.fr/monde/3223687-20220126-coronavirus-canada-quebec-va-amorcer-lundi-deconfinement

    Ah, tiens : « le Danemark compte lever ses restrictions malgré des cas records »
    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/covid-19-le-danemark-compte-lever-ses-restrictions-malgre-des-cas-records-2

    Ah, tiens (15 janvier) : « Covid-19 : aux Pays-Bas, un déconfinement par étapes »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/15/covid-19-aux-pays-bas-un-deconfinement-par-etapes_6109566_3244.html

    Une fois de plus (pardon : 3 fois de plus…), on apprend en France qu’il y a des mesures sanitaires, voire des confinements, dans d’autres grandes démocraties occidentales, mais seulement au moment où elles lèvent ces mesures.

    Ce qui a le gros avantage de permettre à notre gouvernement de venir pérorer quotidiennement sur le thème « on n’y peut rien », « les autres non plus ne font rien contre »… Et c’est comme ça depuis le début de l’épidémie.

    (La seule exception que j’ai repérée : la non-campagne de vaccination des enfants, tellement catastrophique en France, qu’il est difficile de ne pas regarder comment ça se passe en Espagne et au Portugal.)

  • Iles Tonga : des vivres envoyés depuis Tahiti par la Polynésie française
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/26/iles-tonga-des-vivres-envoyes-depuis-tahiti-par-la-polynesie-francaise_61110

    Iles Tonga : des vivres envoyés depuis Tahiti par la Polynésie française
    Un navire militaire australien, où un foyer de Covid-19 est apparu, a accosté mercredi dans cet archipel du Pacifique Sud afin d’y débarquer l’aide d’urgence attendue.
    Les secours continuent d’être acheminés vers l’archipel. La Polynésie française va envoyer vendredi de Tahiti des vivres, de l’eau et des vêtements vers les îles Tonga, meurtries par une éruption volcanique et un tsunami, ont annoncé, mercredi 26 janvier, les services de cette collectivité d’outre-mer.Ces missions d’assistance sont compliquées par le refus des Tonga d’entrer en contact avec les équipages, afin de se préserver du Covid-19, celui-ci n’ayant pas encore atteint ces îles reculées du Pacifique Sud.
    Lire aussi Iles Tonga : des images satellites montrent l’étendue des dégâts après l’éruption qui a fait au moins deux morts sur l’archipel. « J’essaie d’obtenir du premier ministre, Siaosi Sovaleni, qu’on descende pendant une heure, mais ils n’ont fait aucune exception, pour personne », a déclaré à l’Agence France-Presse Manuel Terai, délégué aux affaires internationales de la Polynésie française, et coordonnateur de cette mission pour la collectivité ultramarine.
    Le navire Tahiti Nui doit apporter 120 citernes d’eau potable de 500 à 2 000 litres, l’eau sur l’archipel ayant été polluée par les retombées de cendres. La Polynésie française livre aussi 210 bâches destinées à protéger les toits des maisons, ainsi que des tronçonneuses.Le gouvernement local a mobilisé les églises et la population pour des dons de vivres et de vêtements, pour un total d’un millier de mètres cubes de fret, a assuré Manuel Terai.Le voyage du Tahiti Nui, qui devrait durer quatre jours et demi, pourrait être perturbé, selon M. Terai, par une dépression tropicale attendue le 29 janvier et par les signes de réveil d’un autre volcan, dans les îles Vanuatu.
    Un patrouilleur français, l’Arago, a quitté Papeete vendredi avec 40 tonnes de fret à son bord pour une arrivée prévue le 29 janvier à Tonga. Il livrera notamment du matériel permettant de construire des abris d’urgence (500 tentes, des cordages, des outils), des kits d’hygiène et des lampes solaires, ainsi que de l’eau et des rations alimentaires.Un autre patrouilleur français, La Glorieuse, achemine dix tonnes de fret depuis la Nouvelle-Calédonie. Le matériel sera déposé sur une île de l’archipel, en fonction des besoins recensés sur place, avant d’être récupéré par les Tongiens.La France a aussi déployé mardi de Nouméa un avion Falcon Guardian pour un vol de reconnaissance sur les îles isolées, et un avion Casa devrait livrer des ressources d’urgence mercredi. En Océanie, l’assistance en cas de catastrophe humanitaire est déployée par le mécanisme Franz : la France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande coordonnent leurs moyens, notamment militaires.
    Un navire militaire australien, où un foyer de Covid-19 est apparu, a accosté mercredi aux Tonga afin de débarquer l’aide d’urgence attendue par cet archipel. Le ministre tongien de la santé, Saia Piukala, a précisé que l’équipage du HMAS Adelaïde déchargera sa cargaison « sans contact », conformément aux mesures drastiques en vigueur dans ce royaume isolé de 100 000 habitants, qui reste l’un des rares pays au monde encore épargné par le Covid-19.L’Adelaide achemine environ 80 tonnes de produits de première nécessité, dont quelque 250 000 litres d’eau, des kits médicaux et du matériel technique. Tous les membres d’équipage du navire avaient été testés négatifs avant leur départ de Brisbane, mais 23 cas ont été découverts mardi. Ce nombre est passé mercredi à 29, selon M. Piukala.
    Le navire compte plus de 600 membres d’équipage, tous vaccinés. Le ministre australien de la défense, Peter Dutton, a expliqué mardi que les 23 personnes positives étaient asymptomatiques ou montrant des symptômes légers. Le bateau compte 40 lits d’hôpital, des blocs opératoires et un service de soins intensifs.

    #Covid-19#migrant#migration#tonga#polynesie#france#australie#nouvellezelande#pacifiquesud#frontiere#circulation#insularité#humanitaire#catastrophenaturelle#circulationthérapeutique

  • Covid-19 : au Royaume-Uni, les voyageurs vaccinés n’auront plus besoin de test négatif pour entrer dans le pays
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/25/covid-19-au-royaume-uni-les-voyageurs-vaccines-n-auront-plus-besoin-de-test-

    Covid-19 : au Royaume-Uni, les voyageurs vaccinés n’auront plus besoin de test négatif pour entrer dans le pays
    Les personnes au schéma vaccinal incomplet devront toujours se faire dépister deux jours avant leur voyage et se soumettre à un test PCR après leur arrivée, mais elles n’auront plus à s’isoler.Les voyageurs entièrement vaccinés arrivant au Royaume-Uni n’auront plus besoin d’effectuer de test Covid-19 à partir du 11 février, une mesure annoncée lundi et qui était très attendue avant les prochaines vacances scolaires. « Ce que nous faisons pour les voyages, c’est de montrer que ce pays est ouvert aux affaires, ouvert aux voyageurs », a déclaré le premier ministre britannique, Boris Johnson.
    Actuellement, les voyageurs doublement vaccinés doivent réserver un test (antigénique ou PCR) du Covid-19 à réaliser après leur arrivée. Ceux qui ne sont pas entièrement vaccinés doivent faire un test avant leur départ, puis deux tests PCR après leur arrivée, et doivent s’isoler 10 jours.Au Parlement, le ministre des transports, Grant Shapps, a précisé que les passagers vaccinés seraient dispensés de tout dépistage à compter de vendredi 11 février. « Il est évident pour moi que désormais les tests aux frontières pour les voyageurs vaccinés ont perdu leur utilité », a-t-il expliqué. Il a aussi annoncé que le Royaume-Uni reconnaîtrait les certificats de vaccination de 16 pays supplémentaires, dont la Chine et le Mexique.Les voyageurs dont le schéma vaccinal n’est pas complet n’auront, quant à eux, plus besoin de s’isoler et de réaliser un test huit jours après leur arrivée. Ils devront cependant toujours avoir été testés négatifs deux jours avant leur entrée et faire un test PCR après leur arrivée.
    Si Angleterre, Ecosse, pays de Galles et Irlande du Nord décident chacune de leur propre politique en matière de santé publique, les quatre nations du Royaume-Uni ont convenu d’appliquer les mêmes mesures. M. Shapps a défendu un « système proportionné qui nous rapproche de la normalité, tout en conservant des protections essentielles en termes de santé publique ».La Confédération britannique de l’industrie (CBI), le plus important syndicat patronal du pays, a salué « une avancée bienvenue », permettant au secteur des transports d’espérer « un retour à la normale en 2022 ». Elle a cependant demandé un plan d’action en cas de nouveau variant afin d’éviter de nouvelles modifications inopinées des règles.
    Le directeur général d’easyJet, Johan Lundgren, s’est félicité de cette nouvelle et a déclaré que sa compagnie prévoyait de revenir cet été à des niveaux de vols proches de ceux connus avant la pandémie. Cette annonce « rétablit la confiance des clients et stimulera la demande », s’est aussi réjoui un porte-parole de Virgin Atlantic.
    Parmi les pays les plus endeuillés d’Europe par le Covid-19, avec près de 154 000 morts, le Royaume-Uni a été frappé par une vague de cas attribués au variant Omicron, qui est désormais en décrue.Boris Johnson a annoncé la semaine dernière la levée des dernières restrictions en Angleterre. A partir de jeudi, le port du masque n’y sera plus légalement obligatoire, mais recommandé dans les endroits fermés et bondés. Il est déjà abandonné dans les écoles. Un passe sanitaire ne sera plus imposé pour l’accès aux boîtes de nuit et à certains grands rassemblements. Le dirigeant conservateur a aussi annoncé prévoir pour mars la fin de l’isolement pour les cas positifs, déjà réduit à cinq jours moyennant des tests négatifs.

    #Covid-19#migrant#migration#royaume-uni#test#sante#vaccination#frontiere#circulation#omicron

  • Entrée en fanfare du pass macron avec plus de 500000 cas de covid 🎉 !
    Le pass vaccinal est devenu un droit à la contamination .

    Covid-19 : la France dépasse les 500 000 cas de contamination dépistés en vingt-quatre heures

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/25/covid-19-la-france-depasse-les-500-000-cas-de-contamination-depistes-en-ving

    Le premier ministre, Jean Castex, a beau avoir dévoilé, le 20 janvier, le calendrier de levée des restrictions sanitaires, l’espoir d’un pic épidémique proche semble bel et bien se dissiper.

    Selon les chiffres publiés mardi 25 janvier par Santé publique France (SPF), 501 635 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en vingt-quatre heures – du jamais-vu depuis le début de la pandémie. Mais pour lisser les à-coups statistiques, il faut considérer la moyenne quotidienne sur sept jours, qui est stable par rapport à la veille avec 366 000 cas.

    Léger tassement des patients en soins critiques

    Au total, 30 189 patients sont actuellement hospitalisés à cause du Covid-19 (3 842 nouvelles admissions en vingt-quatre heures), un niveau qui se rapproche du pic enregistré en novembre 2020. En revanche, les chiffres concernant les soins critiques, qui accueillent les patients avec les formes les plus graves de la maladie, confirment un léger tassement. Ces services traitent actuellement 3 741 personnes (– 35 en vingt-quatre heures).

    S’il est beaucoup plus contagieux que ses prédécesseurs, le variant Omicron donne aussi moins de formes sévères, ce qui se traduit notamment par des passages moins longs à l’hôpital et des admissions moins fréquentes en réanimation.

    Les hôpitaux ont enregistré 364 morts dues au Covid-19 en vingt-quatre heures, ce qui porte le bilan total des décès en France à 129 489 depuis le début de la pandémie.

    Alors que le passe vaccinal est entré en vigueur lundi, environ 53,8 millions de personnes ont reçu au moins une injection (soit près de 80 % de la population totale) et 52,5 millions de personnes ont un schéma vaccinal complet (près de 78 % de la population totale). Par ailleurs, environ 34 millions de personnes ont reçu une dose de rappel.

    Le pass vaccinal est devenu un droit à la contamination .

  • Omicron : les raisons du raz-de-marée français
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/23/omicron-les-raisons-du-raz-de-maree-francais_6110665_3244.html

    Mais derrière, le trou est creusé : le Portugal, la Belgique et la Suisse comptent entre 3 000 et 4 000 cas, le Royaume-Uni poursuit sa décrue avec 1 300 cas, l’Allemagne a tout juste dépassé les 1 000. « Quelle que soit la manière dont on prend les chiffres, ce constat reste pour nous un mystère, admet Hajo Zeeb, professeur d’épidémiologie à l’université de Brême, en Allemagne. Soit cela vient des tests, soit cela vient des chances que vous laissez au virus de circuler en France. Je crains que la deuxième hypothèse ne soit la bonne. »

    Et à nouveau, toujours ce constat : la politique imposée par le gouvernement n’est possible et « justifiable » que si nos médias font le choix de ne jamais regarder ce qui se passe et ce qui ce fait chez nos voisins immédiats.

    Parce que Omicron est si anodin, si on sait « scientifiquement » que c’est une bonne idée de laisser tout le monde se contaminer, pourquoi alors nos voisins ne font pas ce choix ? Qu’est-ce qui autorise le gouvernement français a être si confiant qu’il laisse le taux de contamination à au moins deux fois le niveau de nos voisins immédiats, sans rigoureusement rien faire ? Qu’est-ce que Véran et Attal savent que nos imbéciles de voisins ignorent ?

    • Sur le site Our world in data, le graphique stupéfie. Les auteurs de cette publication en ligne, de l’université d’Oxford, y tracent l’évolution du nombre de cas quotidiens positifs au Covid-19. A chaque pays d’Europe, sa couleur. En rouge, l’un d’eux sort du lot : la France. Avec sa pente très raide, presque constante depuis le 27 décembre 2021, elle offre un profil unique, et un nombre record de contaminations. Au 20 janvier, la moyenne hebdomadaire des nouveaux cas enregistrés chaque jour y atteint 337 446, quand le deuxième pays, l’Italie, affiche 180 373 tests positifs. Le Royaume-Uni et l’Allemagne plafonnent, quant à elles, à 92 000 et 90 000 nouvelles contaminations quotidiennes. Les autres suivent loin derrière.

      Cette représentation est quelque peu trompeuse. Pour mesurer l’impact réel de la vague Omicron qui déferle sur l’Europe, depuis la fin de l’année 2021, il faut cocher la case « par rapport à la population ». Cette fois, le Danemark accompagne la France parmi les pays comptant, chaque jour, plus de 5 000 nouveaux cas par million d’habitants. Depuis le 18 janvier, le pays scandinave nous a même dépassés.

      Mais derrière, le trou est creusé : le Portugal, la Belgique et la Suisse comptent entre 3 000 et 4 000 cas, le Royaume-Uni poursuit sa décrue avec 1 300 cas, l’Allemagne a tout juste dépassé les 1 000. « Quelle que soit la manière dont on prend les chiffres, ce constat reste pour nous un mystère, admet Hajo Zeeb, professeur d’épidémiologie à l’université de Brême, en Allemagne. Soit cela vient des tests, soit cela vient des chances que vous laissez au virus de circuler en France. Je crains que la deuxième hypothèse ne soit la bonne. »
      Plus de tests au Danemark qu’en France

      La première, très mise en avant par le gouvernement, mérite d’être examinée. Le 3 janvier, sur France Inter, le ministre de la santé Olivier Veran l’avait assuré : « Il n’y a aucun pays, quasiment, qui teste autant que nous ». Le 6 janvier, le premier ministre, Jean Castex, avait renchéri sur BFMTV : « La France est le deuxième pays au monde à tester. » Il s’agissait alors de relativiser les files d’attente observée devant les pharmacies.

      Aujourd’hui, l’argument pourrait permettre d’expliquer le nombre record de contaminations, dont 96 % sont provoquées par le variant Omicron. On le comprend aisément, plus on teste, plus on trouve de cas positifs. Sauf que l’affirmation apparaît sans fondement. Les calculs du Monde, publiés le 7 janvier, l’avaient montré, les chiffres actuels le confirment : la France teste plus que l’Italie, la Belgique ou l’Allemagne. Mais moins que la Grande-Bretagne, le Portugal et surtout le Danemark qui, lui, pourrait légitimement avancer cette explication.

      « Le Danemark fait partie des pays au monde qui pratiquent le plus grand nombre de tests quotidiens, il n’est pas surprenant que l’incidence y soit très élevée », confirme Kare Molbak, professeur d’épidémiologie à l’université de Copenhague. Plutôt que les chiffres d’incidence à un instant donnée, mieux vaut scruter les tendances qui se dessinent dans chaque pays, ajoute-t-il. Là encore, la flambée du nombre de nouveaux cas en France est plus rapide que partout ailleurs.
      Baisse de l’adhésion aux gestes barrières

      Certains experts évoquent une autre hypothèse : celle des autotests. « Si le recours récent aux autotests s’est accentué, cela peut participer à augmenter les taux de positivité dans les bases de données. Mais ce n’est pas la cause principale de la hausse de l’incidence », relève Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. La France, en effet, recommande de confirmer un autotest positif par un test antigénique ou PCR (seuls ceux-ci étant enregistrés dans la base de données SI-Dep), ce qui, de facto, augmente le taux de positivité national.

      Mais la France utilise-t-elle plus d’autotests qu’ailleurs ? Une telle explication devrait s’accompagner d’un taux de positivité clairement plus important. Or, à 22,7 %, il est similaire en France et en Allemagne, supérieur aux taux britannique, portugais ou danois, mais largement inférieur à ceux enregistrés en Belgique ou en Suisse.

      Aussi, c’est bien vers le contexte sanitaire français, le profil vaccinal de la population, mais surtout la réalité des mesures barrières, que la plupart des experts invitent à se tourner. Chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon, à Paris, le professeur Gilles Pialoux voit trois explications à cette récente explosion de cas positifs, qui conduit son service à « voir le stock de malades continuer d’augmenter, malgré toutes les paroles lénifiantes ».

      « D’abord, il y a une baisse de l’adhésion aux gestes barrières, enregistrée dans toutes les enquêtes. Le masque, le lavage de mains, la distanciation, le télétravail : dès le 3e trimestre 2021, on avait vu un relâchement des comportements, il se poursuit. » La politique du gouvernement de tout miser sur le vaccin, encore illustrée par les annonces de Jean Castex, jeudi 20 janvier, pourrait amplifier un mouvement particulièrement fort en France.

      Deux indicateurs, collectés grâce aux données de mobilité de Google, en témoignent avec force. Le premier a mesuré la fréquentation des principales stations de transports collectifs : des six pays observés (France, Espagne, Suisse, Allemagne, Royaume-Uni, Suède), la France est celui dans lequel la baisse est la plus faible. Les experts ont également suivi l’évolution du temps passé à domicile – de quoi observer les changements de pratiques vis-à-vis du travail, des loisirs et des courses. Les Espagnols, avec + 6,14 % au 17 janvier, ont moins modifié leurs comportements que nous (6,86 %). Mais tous les autres pays font mieux.
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      INFOGRAPHIE LE MONDE
      Circulation du virus chez les enfants

      Deuxième explication avancée par le professeur Pialoux : « le taux hallucinant de circulation observé chez les enfants, avec une augmentation de 56 % en semaine 2, juste après la rentrée, et des taux quotidiens de nouveaux cas de 5,5 % chez les 10-19 ans et de 4 % chez les 0-9 ans. C’est considérable. Leurs parents sont ensuite les premiers touchés, par l’intermédiaire des clusters familiaux. Puis, tous les autres. »

      Une explication privilégiée par le conseil scientifique, dans son dernier avis, daté du 19 janvier. « La cinquième vague, liée au variant Omicron, demeure à un niveau très élevé au niveau national, avec un regain épidémique possiblement lié à la reprise de la vie scolaire », écrit cette instance.

      Troisième hypothèse du professeur Pialoux, « l’incapacité à entendre autre chose que l’idée rassurante qu’Omicron n’est pas si méchant, que ce “gros rhume” va nous offrir l’immunité collective, et qu’on a évité le pire ». « Il est vrai qu’on avait envisagé, dans notre groupe hospitalier, de transformer le réfectoire en salle de soins critiques et qu’on n’aura pas à le faire, mais la tension hospitalière demeure forte, poursuit-il. La réanimation est encore essentiellement occupée par des patients [atteints du] Covid, Delta et Omicron, dont certains meurent, des opérations ont été reportées. Et ça restera comme ça, tant qu’on gardera un tel niveau de contamination. Mais c’est inaudible pour la population. Et donc je crains que l’on reste pendant quelques semaines encore sur ce haut plateau. »
      Pas de mesures fortes en France

      A ces explications, l’écologue de l’évolution Samuel Alizon en ajoute quelques autres. D’abord « la forte couverture vaccinale. Elle permet de “tolérer” un fardeau plus élevé en termes d’incidence, car le nombre d’hospitalisations associées est plus faible ».

      Ensuite, et à l’inverse, le niveau limité d’injections de rappel en France, par rapport à plusieurs autres pays européens, qui pourrait entraîner « une immunité plus ancienne en France que dans les pays voisins avec, du coup, un effet encore robuste sur les formes sévères, mais très limité sur la protection contre l’infection ». « Enfin il y a les différences de politiques sanitaires entre pays », souligne-t-il à son tour, avec, selon lui, un choix de l’exécutif français de « laisser filer l’épidémie », particulièrement chez les plus jeunes.

      Tous les épidémiologistes le soulignent : la France n’a pas pris de mesures véritablement fortes, ni pendant la vague Delta, ni même lorsque Omicron est venu s’y ajouter, sans laisser le moindre répit. Pour l’épidémiologiste Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale (université de Genève), le constat est pourtant assez simple : le virus SARS-CoV-2 –
      et le variant Omicron par-dessus tout – se transmet dans les lieux clos, fréquentés, mal aérés ou mal ventilés. « Il faudrait donc les rendre aussi sûrs que les milieux extérieurs », en les équipant de capteurs de CO2, de ventilateurs ou de purificateurs d’air.
      Menace du sous-variant BA.2

      Les écoles n’échappent pas à cette règle. C’est d’ailleurs une recommandation forte du conseil scientifique : « S’il s’avère que la reprise épidémique constatée depuis le 18 janvier 2022 est bien liée à une circulation très active du virus dans les écoles primaires, les maternelles, et les crèches, il conviendra d’y allouer au plus vite des moyens supplémentaires pour renforcer les protocoles sanitaires de prévention et dépistage des infections en milieu scolaire et dans les crèches. »

      Les couches d’immunité protectrice accumulées, grâce aux doses de vaccins et aux infections passées, finiront-elles par faire barrage au virus ? C’est ce sur quoi, à l’évidence, misent les pouvoirs publics. Tout en pariant sur la responsabilité des Français, que préconise le conseil scientifique. Un pari non dénué de risques, si l’on en croit le relâchement déjà observé.

      D’autant qu’une nouvelle menace plane, incertaine : l’arrivée d’un nouvel intrus, le sous-variant d’Omicron BA.2, au visage encore flou. En France, le séquençage n’a permis de détecter, au total, que 17 cas de BA.2 sur l’ensemble du territoire. Un nombre sous-estimé : le criblage ne permet pas distinguer les différents sous-variants d’Omicron, et les remontées du séquençage sont lentes.

      Une fois encore, le virus déjoue les certitudes. « Va-t-on vivre le scénario favorable espéré par tous : une décrue des nouvelles contaminations, s’accompagnant d’une décrue des hospitalisations à partir de février-mars ?, s’interroge Antoine Flahault. Ou bien allons-nous revivre une dynamique analogue à celle de la mi-décembre, avec une nouvelle flambée liée à l’arrivée d’un nouveau variant, qui échappe en partie à l’immunité laissée par le précédent ? » Vertigineuses questions.

    • Qu’est-ce que Véran et Attal savent que nos imbéciles de voisins ignorent ?

      ils savent ce que Manu compte faire pour gagner l’élection en avril :-)

  • A La Réunion, le plan blanc activé pour répondre à l’« accélération très violente » de l’épidémie de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/20/a-la-reunion-le-plan-blanc-active-pour-repondre-a-l-acceleration-tres-violen

    A La Réunion, le plan blanc activé pour répondre à l’« accélération très violente » de l’épidémie de Covid-19
    Confrontée à une propagation rapide du variant Omicron, l’île fait face à une pression hospitalière inédite et réfléchit à un durcissement des mesures de restriction.
    Plus de 31 000 nouveaux cas en une semaine entre le 8 et le 14 janvier (dont 27 décès), une moyenne de 4 500 contaminations par jour – dont les deux tiers provoquées par le variant Omicron –, un nombre record de patients hospitalisés. La Réunion n’avait jamais connu de tels chiffres depuis le début de la crise sanitaire. Le week-end des 15 et 16 janvier a été un « enfer aux urgences », témoigne un médecin.

    Alors qu’un recul de l’épidémie semble se dessiner dans certaines régions métropolitaines et que le premier ministre, Jean Castex, a dévoilé, jeudi 20 janvier, son calendrier de levée des restrictions des mesures sanitaires, l’île de La Réunion connaît une « accélération très violente » de la circulation virale, constate le docteur Philippe Ocquidant, directeur de la médecine de crise au centre hospitalier universitaire (CHU) de La Réunion et chef du service de neuroréanimation à Saint-Pierre. Face à une vague d’ampleur inédite, les directeurs des établissements hospitaliers réunionnais – le CHU de Saint-Denis et Saint-Pierre, le centre hospitalier ouest Réunion (CHOR) à Saint-Paul et le groupe hospitalier est Réunion (GHER) à Saint-Benoît – ont déclenché, mercredi, le plan blanc, qui permet de mobiliser des personnels en congés ou de faire appel à la réserve sanitaire.
    « C’est une décision qui a été retardée le plus possible et qui est désormais indispensable, observe Lionel Calenge, directeur du CHU et du GHER. Nous sommes allés jusqu’au bout de ce que nous pouvions faire. De nouveaux moyens sont nécessaires pour assurer la continuité des soins. » Les taux d’occupation des hôpitaux en médecine et en réanimation atteignent régulièrement les 90 % depuis plus d’une semaine. Ces services restent en grande tension en dépit de l’augmentation de leurs capacités d’accueil, avec un total de 108 lits de réanimation pour 860 000 habitants. En raison de l’insularité de La Réunion et de sa distance avec la métropole (onze heures d’avion), le transfert de malades vers d’autres régions reste une solution très difficile à mettre en œuvre.
    L’activation du plan blanc doit permettre l’arrivée de renforts de métropole. Deux médecins et six infirmiers réanimateurs ont atterri dans l’île, jeudi 20 janvier. Les hôpitaux publics réunionnais ont effectué une demande pour six médecins réanimateurs et vingt infirmiers supplémentaires. L’objectif est de porter le nombre de lits en réanimation à 120. « La situation le justifie », souligne le directeur du CHU en estimant que la hausse des contaminations va entraîner mécaniquement une augmentation des hospitalisations dans les prochains jours. Une « prise de conscience de la gravité de la situation » à La Réunion s’impose, selon le docteur Ocquidant. « Pour le personnel, c’est physiquement et psychologiquement compliqué, observe le médecin. Selon l’agence régionale de santé, 67,8 % de la population réunionnaise éligible présente un schéma vaccinal complet (contre près de 78 % dans toute la France). Parmi les patients en réanimation, aucun ne présentait, mercredi 19 janvier, un schéma vaccinal complet.La saturation des cabinets médicaux de l’île pose également problème. « Il faut comprendre que, si l’hôpital explose, la médecine de ville explose également, réagit la docteure Christine Kowalczyk, présidente de l’union régionale des médecins libéraux. Il faudrait un plan blanc pour nous aussi car, sinon, nous risquons de ne plus pouvoir répondre. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#Lareunion#metropole#sante#mobilitetherapeutique#personnelmedical#omicron#vaccination#circulation

  • Covid-19 : les voyageurs dispensés de quarantaine en Thaïlande à partir du 1er février
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/20/covid-19-les-voyageurs-dispenses-de-quarantaine-en-thailande-a-partir-du-1er

    Covid-19 : les voyageurs dispensés de quarantaine en Thaïlande à partir du 1er février
    Craignant la propagation du variant Omicron, le pays avait rétabli, à la fin de décembre, une quarantaine obligatoire. Mais seuls quelques milliers de cas sont recensés officiellement chaque jour, et la courbe des décès reste stable.La Thaïlande va de nouveau dispenser les voyageurs vaccinés de quarantaine à partir du 1er février, ont annoncé, jeudi 20 janvier, les autorités. Cette décision suscite l’espoir au sein de l’industrie du tourisme, exsangue depuis plusieurs mois.Craignant la propagation du variant Omicron, le pays avait rétabli une quarantaine obligatoire à la fin de décembre. Mais seuls quelques milliers de cas sont recensés officiellement chaque jour, et la courbe des décès reste stable. Ces données ont poussé les autorités à réévaluer la situation.
    A partir du 1er février, les visiteurs vaccinés devront fournir un test de dépistage du SARS-CoV-2 dont le résultat est négatif, effectué dans leur pays d’origine. Puis ils seront contraints d’en faire un deuxième à leur arrivée, et un dernier le cinquième jour suivant leur entrée sur le territoire, a fait savoir Taweesin Visanuyothin, porte-parole du centre de gestion du coronavirus.Les tests pratiqués sur le sol thaïlandais devront être effectués dans un hôtel homologué. Si le résultat est négatif, le voyageur pourra circuler librement dans le pays. « En cas d’augmentation des cas, la situation sera de nouveau réévaluée », a précisé Taweesin Visanuyothin.
    Après plus de dix-huit mois de fermeture, le royaume avait rouvert ses frontières au début de novembre aux touristes vaccinés sur présentation d’un simple résultat négatif de test PCR. Quelques dizaines de milliers de visiteurs avaient profité de cet allégement des restrictions.Avant la pandémie, le pays était l’un des plus visités au monde, avec près de 40 millions d’entrées sur le territoire en 2019. Le ministère du tourisme espère accueillir 5 millions de visiteurs cette année.

    #Covid-19#migrant#migration#thailande#sante#pandemie#tourisme#economie#vaccination

  • Covid-19 : les autotests, moins précis que les antigéniques
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/14/covid-19-les-autotests-moins-precis-que-les-antigeniques_6109458_3244.html

    L’autotest pâtit de son prélèvement nasal qui, moins profond que le nasopharyngé, a moins de chances de trouver les particules du virus se nichant dans les voies respiratoires hautes.

    Et toutes les marques d’autotests ne se valent pas. Dans une étude publiée en octobre dans le journal Eurosurveillance, des chercheurs allemands ont montré que sur 122 tests ayant obtenu un « marquage CE », c’est-à-dire jugé conforme aux exigences de l’Union européenne, 26 ne présentent pas de sensibilité suffisante. Le degré de sensibilité de ces tests est très variable, et va de 30 % à 100 %, selon l’étude. En France, le ministère de la santé impose que les tests antigéniques (en pharmacie et autotests) soient en mesure de détecter la présence du virus chez une personne malade dans 80 % des cas au moins.

    Jouer sur la loi des grands nombres (on ne peut pas mieux dire...)

    Mais l’évaluation de cette performance, confiée aux industriels eux-mêmes, peut être biaisée : « Pour démontrer que leur test fonctionne, les fabricants peuvent avoir intérêt à prendre des échantillons de malades ayant une charge virale très élevée plutôt qu’une charge virale faible », souligne la virologue Christine Prat. Avec un risque : que la performance du test dans la vraie vie, avec des patients présentant une charge virale plus faible, soit bien inférieure à ce qui est mentionné sur la notice, entraînant un nombre important de « faux négatifs ».

    « Faute de contrôle sur les cohortes utilisées pour vérifier leurs tests, on ne peut pas exclure qu’ils surestiment leur performance. Il y a un tel marché ! », poursuit la scientifique. Pour tenter de mettre de l’ordre, l’Union européenne a établi une liste de tests dont les caractéristiques ont été vérifiées, ce qui n’empêche pas les autres kits d’être malgré tout vendus en pharmacie. « Les autorités jouent sans doute sur la loi des grands nombres, en cherchant d’abord à éviter les ruptures de stock, afin que les Français puissent tous se tester, analyse Christine Prat. Cette stratégie peut avoir du sens, dans la mesure où chaque cas détecté compte. »

    bon, alors on passe en pharma demander quel test ils vendent. on achète un smartphone. on cherche la ref sur les url qui suivent. et pourtant le RSA est toujours aussi bas.

    liste commune des tests rapides de détection d’antigènes pour le diagnostic de la COVID-19 et ensemble commun normalisé de données à inclure dans les certificats des résultats de tests de dépistage de la COVID-19 — approuvé par le CSS, dernière mise à jour le vendredi 23 juillet 2021
    https://ec.europa.eu/health/sites/default/files/preparedness_response/docs/covid-19_rat_common-list_en.pdf

    Addendum à la liste commune des tests rapides de détection d’antigènes pour le diagnostic de la COVID-19 — approuvé par le CSS, dernière mise à jour le vendredi 23 juillet 2021
    https://ec.europa.eu/health/sites/default/files/preparedness_response/docs/covid-19_rat_common-list_addendum_en.pdf

    #covid-19 #tests #TAG #autotests

    • #Covid-19 : pourquoi les #tests_salivaires ont-ils disparu des écoles ? - L’Express
      https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/covid-19-pourquoi-les-tests-salivaires-ont-ils-disparu-des-ecoles_2165936.h

      Alors qu’ils avaient été brandis comme un outil phare pour lutter contre le Covid-19, les tests salivaires ont disparu des écoles pour des raisons pratiques.

      Face au variant Omicron, la campagne de dépistage s’invite dans les établissements scolaires. Alors que les autotests sont désormais seuls nécessaires pour les élèves cas contacts, un autre outil a disparu durant cette rentrée : les tests salivaires. Moins d’un an auparavant, le ministère de l’Education avait décidé de miser sur cet outil moins invasif et plus simple à réaliser que les tests par prélèvement nasopharyngé (par le nez). Au printemps, l’exécutif a mis les bouchées doubles : le Premier ministre Jean Castex annonçait que 400 000 tests salivaires contre le Covid-19 seraient déployés dans les écoles élémentaires à la reprise des classes. L’objectif fixé étant 600 000 d’ici à la mi-mai. Quelques mois plus tard, les tests salivaires sont remis au placard. 

      Pour rappel, ce moyen de dépistage fonctionne de la façon suivante : il faut cracher dans un tube fourni dans un kit de prélèvement, à ne pas mettre ensuite au réfrigérateur. Le délai de la remise de l’auto-prélèvement au laboratoire doit être le plus court possible et ne pas excéder 5 heures. Le prélèvement y est alors analysé dans la journée. Comment expliquer le changement de braquet du gouvernement ? Jean-Michel Blanquer a suspendu les campagnes de tests salivaires pour des raisons pratiques. En effet, leurs résultats nécessitaient d’être analysés dans les laboratoires, en ce moment totalement engorgés. Alors que le variant Omicron se propage rapidement dans la population, le nombre de contaminations grimpe en flèche : ce mercredi, on comptabilise 368 149 contaminations détectées en 24 heures sur le territoire. Face au regain de l’épidémie, la politique de dépistage bat son plein dans l’Hexagone.

      alors on a droit à : de jolies attestations parentales qui peuvent remplacer les tests (beaucoup moins de souci pratiques en labo) ; la diffusion sur les réseaux asociaux de vidéos d’enfants hurlants lors de très délicats prélèvement vaseux, des autotests avec 50% de faux négatifs sur Omicron (c’était bien à Noël, c’est bien pour les soldes, et ça devrait faire Pâques aussi)

  • Covid-19 : Hongkong élargit sa stratégie d’isolement international, les passagers aériens de plus de 150 pays interdits de transit
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/14/covid-19-hongkong-interdit-aux-passagers-de-plus-de-150-pays-de-transiter-pa

    Covid-19 : Hongkong élargit sa stratégie d’isolement international, les passagers aériens de plus de 150 pays interdits de transit. Entrer à Hongkong restera en revanche possible pour les personnes provenant de ces pays jugés à « haut risque », à condition qu’elles soient vaccinées et moyennant vingt et un jours de quarantaine.Hongkong élargit sa stratégie d’isolement international. Les passagers aériens en provenance de 153 pays ne pourront plus transiter par la région administrative spéciale chinoise, afin de prévenir la propagation du Covid-19, a annoncé, vendredi 14 janvier, l’aéroport de la ville. Cette suspension, qui concerne tous les pays classés à « haut risque » sanitaire par les autorités hongkongaises, prendra effet dimanche pour une durée d’un mois. Elle vise à « contrôler la propagation du très contagieux variant Omicron du Covid-19 », a précisé l’aéroport sur son site Internet. Hongkong interdit déjà l’accès à son territoire, depuis le 8 janvier, à tout passager ayant séjourné plus de deux heures au cours des vingt et un derniers jours dans huit pays (Australie, Canada, Etats-Unis, France, Inde, Pakistan, Philippines, Royaume-Uni).
    Le transit par l’aéroport de Hongkong sera désormais impossible pour les personnes provenant de tous les autres pays jugés à « haut risque ». Si les correspondances sont donc proscrites pour ces voyageurs, entrer à Hongkong, en revanche, restera possible pour eux à condition qu’ils soient vaccinés et moyennant vingt et un jours de quarantaine. Avec la Chine continentale, Hongkong est l’un des derniers endroits du monde à s’accrocher à la stratégie de « zéro Covid », consistant à éviter à tout prix la propagation du coronavirus sur son territoire et en une politique draconienne d’isolement des malades et de leurs contacts. Cette stratégie a permis à la ville de 7,5 millions d’habitants de n’enregistrer qu’un peu plus de 12 000 cas et seulement 213 décès depuis le début de la pandémie, mais au prix d’un isolement international coûteux pour ce grand centre financier mondial. Les autorités sont sur le pied de guerre depuis l’apparition d’un petit foyer de contaminations locales dues au variant Omicron dans un restaurant, qui a déclenché des campagnes de tests massives, un traçage effréné des cas contacts, la fermeture des bars, installations sportives, écoles, cinémas et musées et un couvre-feu pour les restaurants à partir de 18 heures.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#hongkong#chine#australie#canada#etats-Unis#france#inde#pakistan#philippines#royaume-Uni#zerocovid#omicron#frontiere#circulation#propagation#isolement

  • Les résidents du Royaume-Uni vaccinés contre le Covid-19 pourront venir en France sans motif impérieux
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/13/les-residents-du-royaume-uni-vaccines-contre-le-covid-19-pourront-venir-en-f

    Les résidents du Royaume-Uni vaccinés contre le Covid-19 pourront venir en France sans motif impérieux. « Pour les personnes vaccinées, on met aussi fin à la période d’isolement de quarante-huit heures. On demandera seulement un test négatif de moins de vingt-quatre heures au départ », a annoncé jeudi le ministre délégué chargé du tourisme et des PME, Jean-Baptiste Lemoyne. Les personnes vaccinées venant du Royaume-Uni seront autorisées à partir de vendredi à entrer en France sans présenter de motif impérieux, a annoncé, jeudi 13 janvier, le ministre délégué chargé du tourisme et des petites et moyennes entreprises (PME), Jean-Baptiste Lemoyne.« Pour les personnes vaccinées, on met aussi fin à la période d’isolement de quarante-huit heures. On demandera seulement un test négatif de moins de vingt-quatre heures au départ. On pourra à nouveau se déplacer depuis le Royaume-Uni pour des motifs de loisirs et [pour] aller skier » dans les stations françaises, a ajouté le ministre sur TV5 Monde.
    « La contrainte est plus forte sur les personnes non vaccinées qui gardent des motifs impérieux et ne peuvent pas venir pour des motifs de loisirs. Le vaccin fait la différence », a complété M. Lemoyne. Afin de limiter la propagation du variant Omicron, le gouvernement avait annoncé mi-décembre un durcissement des conditions d’accès en France. Les ressortissants de pays extérieurs à l’Union européenne (UE) devaient avoir un « motif impérieux » pour entrer sur le territoire et transiter vers un autre pays de l’UE. Or, depuis le Brexit, les Britanniques sont des ressortissants d’un pays tiers. « Tous les voyageurs, vaccinés ou non, devront présenter au départ un test négatif [PCR ou test antigénique] de moins de vingt-quatre heures », a précisé dans la foulée le cabinet du premier ministre dans un communiqué. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, avait annoncé mercredi que Paris assouplirait « dans les tout prochains jours » les restrictions appliquées aux frontières avec le Royaume-Uni. « La clientèle britannique, c’est 15 % de la clientèle des stations de ski françaises », a ajouté M. Lemoyne, alors que depuis deux ans l’Etat a soutenu à hauteur de 38 milliards d’euros les acteurs du tourisme victimes des conséquences économiques de la crise sanitaire. « Avant crise, il y avait 90 millions de touristes internationaux par an en France, aujourd’hui, c’est plutôt 45 millions », a rappelé M. Lemoyne. « La saison [de sports d’hiver] est bien engagée, a-t-il estimé. Par rapport à 2019, on est à − 8 % mais on commence à se rapprocher de niveaux intéressants. Dans les Pyrénées, il y a du + 10 %, + 30 %. » « C’est plus compliqué pour certaines grandes stations en Savoie, qui dépendent de cette clientèle internationale, notamment des Britanniques », a cependant reconnu M. Lemoyne. « La décision de ce matin va permettre un rattrapage, j’espère. La première semaine de janvier, on est à + 5 % par rapport à 2019 grâce aux Belges et aux Néerlandais. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#grandebretagne#sante#tourisme#vaccination#frontiere#circulation#UE#crisesanitaire

  • #Covid-19 : la justice suspend l’arrêté préfectoral rendant obligatoire le masque en extérieur à Paris
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/13/covid-19-la-justice-suspend-l-arrete-prefectoral-rendant-obligatoire-le-masq

    Cette décision survient au lendemain de celle du tribunal administratif de Versailles, qui avait suspendu un arrêté similaire [« atteinte excessive, disproportionnée et non appropriée (…) à la liberté individuelle »] concernant les Yvelines.

    À ce rythme là il va falloir dire quelque chose sur le genre de moments où il convient de mettre le masque dehors.
    #masque_en_extérieur